Cher petit Papa Noël,
Je ne suis pas sûre que tu as ouvert un service après-vente, mais vu ce qui nous est arrivé, avec mon petit frère, ce serait une bonne idée.
Bien sûr, tu ne peux pas te souvenir de tout le monde, et c’était un drôle de Noël qu’on a passé, mais je dois t’avouer que j’ai été un peu déçue hier matin, de voir que tu nous avais oubliés. Vu qu’il n’y avait pas de sapin et qu’on n’était pas chez nous, je me doutais bien que ça n’allait pas être facile pour toi, mais ça m’a quand même rendue très triste.
Quand on t’avait écrit, on ne t’avait pas demandé grand-chose. On sait qu’on doit se faire tout petits, que c’est dur et tout ça, et qu’il ne faut pas faire les gamins gâtés pourris et c’est pour ça qu’on ne t’avait demandé qu’une seule chose : des papiers pour nos parents.
On ne t’en veut pas, on sait que ce n’est pas facile à trouver ces trucs-là, mes parents n’arrêtent pas d’essayer d’en avoir, mais je crois que ces petits bouts de papier nous changeraient bien la vie. Maman n’aurait plus peur de sortir faire les courses et papa pourrait avoir un vrai boulot, pas un truc tout noir qui paie pas. On ne se plaint pas, on a déjà bien de la chance d’aller à l’école avec nos copains, mais avec ces papiers, je crois qu’on aurait pu vivre comme tous les autres enfants de l’école.
Nous, on est venu nous chercher en classe, le dernier jour avant les vacances, des gendarmes, comme pour des voleurs. J’avais un peu peur, mais je ne voulais pas le montrer, à cause de mon petit frère qui avait envie de pleurer. Ça m’a fait bizarre, tous ces gendarmes dans ma classe et j’avais un peu honte devant mes copines. Je ne voudrais pas qu’elles pensent qu’on est des méchants. Et toi non plus. Je te jure qu’on est très sages.
Ensuite, ils nous ont emmenés dans une prison où on a retrouvé papa et maman. Ils disent que ce n’est pas une prison, n’empêche que je ne suis pas si bête : on peut pas sortir, y a des hauts murs et des policiers qui surveillent tout le temps. Là, on s’est dit que tu allais avoir du mal à nous trouver pour Noël et qu’en plus, tu n’allais pas faire le tour des prisons, puisque c’est là qu’on enferme les gens méchants…
N’empêche que des fois, je me dis que si tu nous avais trouvés, même sans papiers, tu aurais pu expliquer aux policiers qu’on n’était pas des gens méchants et peut-être qu’ils nous auraient laissés partir. On sait que ce n’est pas de ta faute, mais peut-être que l’année prochaine, tu devrais faire le tour des prisons pour voir s’il n’y a pas des enfants dedans, qui t’attendent.
Pour nous, je crois que c’est foutu. Il y a des gens qui sont venus voir papa et depuis, il parait qu’on va partir en voyage. Ça m’inquiète un peu, parce que nos parents, ça n’a pas l’air de les rendre heureux ce voyage. J’ai demandé à papa où on allait. Il m’a répondu qu’on nous envoyait dans le pays de nos ancêtres, là où il n’y avait pas d’avenir pour nous. C’est déjà vachement inquiétant, surtout que je croyais que nos ancêtres, c’étaient les Gaulois. Mais plus tard, je l’ai entendu dire à maman que c’était un pays que même Dieu avait oublié. Si même le Bon Dieu ne sait pas où c’est, j’ai dans l’idée que tu n’es pas prêt de nous y retrouver.
Je te dis adieu et je te remercie d’avoir quand même essayé.
Cristina
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Il en a oublié un max, comme disait l’autre…
Moi, mon papa, je sais pas pourquoi mais les policiers ne font rien qu’à lui dire de circuler.
— Allez circulez ! Je veux plus vous voir !
Et mon papa, partout où il va, il retrouve toujours les mêmes policiers qui lui disent :
— Vous êtes là maintenant ! Mais on ne voit que vous ! Allez, circulez !
Alors mon papa il reprend son sac et il va encore dans une autre rue et là… Tu ne me crois pas mais la voiture de la police arrive et il faut repartir.
Il y a même des nuits où c’est pareil. Papiers ! Et toutes les deux heures il faut présenter les mêmes papiers aux mêmes policiers. Alors mon papa, ou bien il finit par s’énerver et ça il ne faut pas, ou bien il part dans une autre ville. Jusqu’à ce que des nouveaux policiers viennent le voir pour lui dire de circuler. Monsieur le maire il a écrit qu’il ne veut plus voir de SDF dans les rues de sa [ville.->http://www.revoltes.net/spip.php?ar… Comme Monsieur le maire de l’autre ville et celui de l’autre ville encore. Et mon papa il dit que c’est de plus en plus dur de dormir sur le dur.
Bakounine
Le père Noël est une ordure et Dieu aussi – tous deux étant des personnages de fiction qui ne servent qu’à servir une certaine idéologie- bien dommage qu’on enseigne de telles bêtises aux enfants.
Bien dit! l’égalité, c’est d’avoir tous des papiers égaux à part le nom, le prénom, la date de naissance et la photo ;-D
Parce que, question contrôle policier, elle n’est pas loin d’être atteinte, l’égalité, ce qui compense le net déficit de fraternité.
Au moins, ces enfants retrouveront, au dehors, la liberté.
Pas celle chantée par un ex-président et qui se résumait à avoir un truc à se mettre dans le gosier. Ce président était très gourmand…C’était un président quoi.
La liberté d’être enfin égal de ses frères, qui adoucira peut-être ce brutal retour.
Pour Brice et pour Nicolas, l’égalité c’est peut-être pour certains de partager dans une belle fraternité, le quotidien de leurs sœurs en attente d’excision ou de mariage forcé, ou celui de leurs frères, enfant soldat ou enfant travailleur.
@claudius
Certains finiront peut-être par regretter le CRA…On regrette bien Chirac!
Et puis, finir dans l’incendie du dix mètres carrés où s’entasse une famille de cinq personnes, ça vaut pas excision, certes, mais mariage forcé avec les marchands de sommeil, de corvée, d’humiliation et de peur, mariage qui finit aussi mal qu’il a commencé.
Sinon, je vois que quelques poncifs valent connaissance de l’arriération africaine. C’est bien. Il n’y a plus qu’à en connaitre les causes et ce qui les alimente, au Kivu par exemple.
Joyeuses fêtes
Salut cyclomal : tu peux penser que mon récit est un poncif sur les Africains, mais c’est juste ce que j’ai vécu et ressenti en allant chercher une copine ivoirienne chez elle. Je ne m’attendais à rien de spécial en y allant et du coup, j’ai été littéralement happée par l’ambiance de la maisonnée. Si je raconte ce souvenir dans le cadre de la fraternité, c’est juste pour souligner l’hospitalité dont j’ai été l’objet ce jour-là par rapport à la manière dont on traite les immigrés chez nous et plus spécialement ceux d’Afrique. Il y a là un déséquilibre manifeste.
@ Agnès
Je m’adressais à Claudius en parlant de poncifs. Mon "sinon" m’a trahi… Il est vrai que son commentaire ne laisse que peu de place pour l’analyse, tout comme le mien.
J’ai essayé par ailleurs de positiver, connaissant un peu l’ambiance africaine en Afrique. Je ne pouvais pas laisser croire que le retour se faisait en enfer, comme on l’entend trop souvent. Cela sert alors à justifier, chez certains, tous les mauvais traitements subis ici.
Mais le dénuement est si manifeste que la "pirouette" de Chirac , qui nous refaisait le coup de la fracture sociale en dénonçant sans rien faire, reste pitoyable.
Et il est sûr qu’à l’accueil, ici ou là-bas, on est battu à plate couture: Une valeur à restaurer? ;-D
Bien amicalement
Je pense que dans la tête de nos deux pantins le futur des gens qu’ils renvoient a peu d’importance.
Je crois sincèrement que lorsqu’on imagine le parcours du combattant que représentent pour une bonne partie d’entre eux le déracinement, le voyage, puis la survie chez nous, effectivement, ils quittent un enfer, leur enfer.
Qu’on leur offre notre enfer à nous est parfois vrai aussi, mais je doute que la solution soit , pour eux, un retour à la situation antérieure … même lestés de quelques euros.
Même si, comme le pékin moyen que je suis, j’ai des poncifs dans la tête, pour avoir assisté à une reconduite et avoir lu des témoignages de retours en Tchétchénie, par exemple j’ai, instinctivement, une notion assez négative de ce que risque d’être leur future liberté.
Et le pere Noel, comme valeur commune pousse au crime,
d’une relation parents enfants fondee sur la magie et le mensonge
de frustration pour les pas nantis, de sur consommation pour les autres… elle est pas belle la vie ?
Merci Agnes pour vos textes !
C’est vrai que le Père Noël est une grosse saloperie faite aux pauvres. Le petit pauvre méritant ne peut pas comprendre que le père noël file des super cadeaux au petit riche infecte de sa classe, alors que lui, il a des trucs "moins bien". Le père noël est vendu aux gosses comme une prime au mérite, puisqu’il faut être bien sage (et accessoirement bien bosser à l’école) pour recevoir sa commande. Les commandes sont stéréotypées par les pub et publi-dessin animés de la télé et rarement vers des produits d’un bon rapport qualité-prix.
N’importe quel parent est parfaitement capable de comprendre la profonde injustice que peut ressentir un gosse de pauvre qui obéit au dogme (être sage et bien bosser) quand il voit que la prime au mérite est allée à la crapule de la classe (cela dit, il y a aussi des gosses de riches méritants et des salauds de pauvres qui ont eu ce qu’ils méritaient 😉 ). Du coup, pour que leur gamin ne souffre pas tout de suite d’un monde profondément injuste et inégalitaire, ils se saignent aux quatre veines pour le gosse ait aussi la PSP qui coûte un œil et autres trucs hors de prix.
Un peu avant noël, faut s’installer à un bon poste de observation, en face d’un magasin de jouets et voir des gens qui ne roulent manifestement pas sur l’or qui ressortent avec des trucs qui ont du leur sucer le beurre sur les pâtes pendant au moins 6 mois. Beau sacrifice, totalement inutile, puisqu’au final, le gosse paiera cher son beau joujou, en bouffant mal et que la supercherie sera fatalement éventée, ce qui fait qu’au bout d’un moment, le gosse portera sur ses épaules le poids du sacrifice familial.
Bref, c’est vraiment une énorme escroquerie dans un monde profondément inégalitaire.
D’un autre côté, même les plus convaincus d’entre nous ne diront pas à un gosse de 3 ans :
Ah ben oui, c’est de là que datent mes premiers doutes sur le Père Noël et finalement sur dieu lui même: pourquoi il refilait le vélo de mes rêves à la petite bourge de la rue déjà gavée de jouets par ses parents?
Conclusion, si vous voulez que vos mômes deviennent subversifs, racontez leur des fadaises.
Salut Agnès
Ton billet me touche aux tripes mais pardonne moi le hors sujet car ce soir j’ai envie de partager la joie de l’arrivée de Pablo (3.800, fière comme un pou la mamie) et de tout mon coeur je lui souhaite un monde meilleur.
Bonne année à tous
Tous mes voeux Agnès
Encore et toujours plus de combativité en 2009. C’est je crois ce qu’on peut souhaiter de mieux
@mitiés
Slovar
@Agnès
effectivement il est difficile de dire à un môme d’aller mettre un cactus dans la cheminée, surtout qu’en cette période, la cheminée marche à plein pot chez nous; d’ailleurs on se demande toujours comment le père noël arrive à rentrer, surement qu’il a un pote chez les keufs ou un serrurier ou encore un passe-muraille, ou un complice gaucho chez les parents ? on se demande …
Néanmoins, avec mon fils de 5 ans nous parlions du père noël et je lui disais qu’il était (le père noël) assez balaise pour faire tous ces cadeaux, ce à quoi j’ai eu une réponse spontanée que c’était pas lui mais les lutins qui bossaient et les fabriquaient, et que le père noël n’était que le "distributeur" (joli mot 🙂
Chose qui a été confirmée lors de noël, où nous regardions des automates (les lutins) où mon fils était subjugué devant eux, délaissant (dédaignant même) le père noël présent lui en chair et en os ("il est faux, le vrai on le voit pas").
Ah les mômes, ces graines d’anarchistes ! lol
Comme quoi … et je n’ai (en bon père, lol) jamais dénigré le père noël – peut être un peu si quand même, je lu ai fait écouter le " père noël noir " de Renaud http://www.deezer.com/track/876553
oui oui je sais 😉
Bonjour, j’arrive sur ce site/blog en provenance d’actu chômage et suis enchanté de ce que je découvre, je pensais que la lutte était finie, que nous avions perdu, définitivement, mais ici je me sens plutôt bien ai-je l’autorisation de reproduire des textes que je lis ici sur mon blog?
Amitiés
Sergio
peut être pourrions nous faire en sorte que plus personne n’ai besoin de papiers?
après tout la carte d’identité existe depuis assez peu de temps et tout cela ne sert qu’à nous ficher.
leur politique est de la libre circulation des capitaux, commençons par la libre circulation des personnes et pourquoi pas, brulons nos papiers d’identité en solidarité !!
bonne année 2009 😉
Tout à fait d’accord avec Agnès…. J’ai des ami(es) camerounais, heurseument pour eux, naturalisés (également des Ivoiriens et Congolais)… au-delà d’une certaine méfiance à l’égard des Français, une fois que la glace est rompue et qu’ils savent que nous les acceptons pour eux-mêmes, leur accueil est formidable….. Il faut partager un repas extrêmement convivial (la table n’est jamais assez grande !) et les menus faits de la vie quotidienne pour en apprécier toute la saveur…
Mais pour cela, il faut "aimer les gens", ce qu’à l’évidence ni Sarkozy ni Hortefeux ne savent…
Cette lettre me renvoie brutalement à l’histoire du petit Ivan, plongé dans le coma pendant des semaines pour s’être défenestré par peur de la traque que lui et ses parents subissaient, qui en est sorti mais avec peut-être des séquelles irréversibles (au fait, qui sait ce que lui et sa famille deviennent ?)
Cet enfant n’était même pas Africain genre le-bruit-et-l’odeur, même pas Maghrébin-enfin-islamiste-quoi, tous gens inassimilables et patin couffin, juste venus en France pour pervertir notre beau pays si lepénible.
Arrivé en 2004, il atteignait en 2007 et en 6°, 16/20. La très grande majorité des petits Gaulois de souche n’atteint pas cette moyenne.
Et je me dis que cette expulsion était exemplaire du calcul des princes qui nous gouvernent. Il ne s’agissait, il ne s’agit même pas de préserver la « pureté » européenne, mais d’éviter que les petits Hortefeux, les petits Sarkozy, les petit Besson (le futur Hortefeux, à ce qu’il paraît) soient en concurrence, plus tard, sur le marché du travail, avec des gens comme ces immigrés qui ont prouvé une forte volonté d’intégration, qui ont mis à survivre une énergie autrement plus grande que ces choux à la crème élevés dans la soie.
Bizarre dés qu"’on parle d’immigration , le francais pense aussitot à l"Afrique qui est certes, nenfin était … pourtant francophone.
Alors que l"’immense majorité des demandes de séjour actuelles proviennent de Russie selon les sources officielles….
C"est vrai q ‘un Russe , c’est moins visible faut croire …..
Bon ici, on est entre gens intelligents …qui avons tous compris que les frontiéres ,les races, les nationalités, c’était des conneries tout juste bonnes a exciter Mdame Michu et Emile Dupont la joie (voir le forum de RMC , y sont regroupés là).
Mais c’est pas gagné comme dirait l’autre ; les barreaux sont dans les têtes…..
Juste une petite histoire en passant :
Cette année, enfin 2008…..mon club sportif vient de raffler un championnat avec un exploit rare en plus …
Le lendemain , notre champion s’etait procuré toute la presse et ouvert la téloche …..pour ses momes .
Rien, nada ……juste les nom du deuxieme et troisieme.
La fedé s’etait aperçu qu’il n’était pas naturalisé ……
Comme y me disait …..j’en ai pleuré, tu sais!
à Agnèset à tous 1° bonne année
2° d’abord ton récit ne peut être que de la pure fiction car le père nôel est blanc donc les enfants de sdf il s’en tamponne le coquillard.
3° quel applomb ces enfants d’immigrés qui osent réclamer au père nôel alors qu’étant sdf il n’ont pas de cheminée. D’où les retards les jouets cassés bref un éorme manque de rentabilité du père nôel qu’il va falloir songer à licencier.
re: en parlant de licenciement que pensez vous de licencier aussi saint Nicolas?
Merci de me permettre au vu de l’actualité de faire paraître ce texte :
"La pureté dangereuse M. BHL"
M. BHL a dit dans les colonnes du « Point » :
"4. Entre l’attitude des uns et celle des autres il y a, quoi qu’il en soit, une différence capitale et que n’ont pas le droit d’ignorer ceux qui veulent se faire une idée juste, et de la tragédie, et des moyens d’y mettre fin : les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils (ce qui, en droit international, s’appelle un « crime de guerre ») ; les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils (ce qui, dans la langue de la guerre, porte un nom-« dommage collatéral »-qui, même s’il est hideux, renvoie à une vraie dissymétrie stratégique et morale)."
Quelles paroles proprement ignobles ! On en a la nausée aujourd’hui en lisant ce commentaire abject. " La pureté dangereuse " mène au massacre de masse et au nettoyage ethnique. L’ État d’Israël visiblement ne déroge pas à l’affaire. Dénaturé par la guerre et par son idéologie militariste de conquête, il est évident désormais que cet État n’a jamais recherché véritablement la paix.
Stéphane Hessel, ancien déporté de Buchenwald, a qualifié le massacre de masse de Gaza de " crime contre l’humanité ".
La voix des Justes est longtemps inaudible mais elle parvient toujours à faire son chemin. Gaza restera dans les mémoires comme le furent d’autres massacres et Tzipi Livni un jour comparaîtra devant la Cour pénale internationale comme le fut en son temps Slobodan Milosevic. N’en doutons pas.
L’instrumentalisation de la Shoah par Le pouvoir Israélien est aussi largement dénoncé par Stéphane Hessel lui-même. Cet alibi idéologique pour cautionner toutes les guerres et les massacres de populations civiles ne tient plus et il s’agit de le dénoncer haut et fort.
En 2007 les anciens déportés des camps de concentration nazis, manifestaient dans les rues de Tel Aviv pour dénoncer leurs conditions sociales misérables. Abandonnés par les pouvoirs en place, il est en effet étonnant de voir ceux-ci vivre dans une grande précarité. Les morts semblent visiblement plus importants pour les politiciens que les vivants.
Un cycle de légitimation politique s’achève. Un autre cycle commence. La communauté mondiale n’est plus dupe de tous ces stratagèmes pour légitimer la barbarie.
Il est temps de mettre un frein à la toute puissance et à l’impunité infinie du pouvoir militariste Israélien.
L’ONU et la communauté internationale doivent prendre une bonne fois pour toutes leurs responsabilités avant que ce conflit ne dégénère encore au point d’entraîner toute la planète au bord d’un nouveau conflit mondial. L’argumentaire que M. BHL tente de développer dans les colonnes du « Point », ne l’honore décidément pas. Qualifier de crimes de guerre les tirs de roquettes artisanales et de dommages collatéraux le massacre d’une population civile par la 5éme armée la plus puissante du monde, est assez sidérant pour un esprit soi-disant " éclairé ".
Les 600 palestiniens dont 250 enfants assassinés par Tsahal, ne pourront plus le remercier pour cette analyse politique de haute voltige. L’argumentaire de l’idéologie bushiste filtre dans chacun des mots prononcés par M. BHL. Triste éteignoir de la pensée en vérité. Les barbares sont les suppliciés et les civilisés ceux qui larguent les bombes. Triste démission d’un intellectuel face au nécessaire devoir de vérité. Nous aimerions qu’un jour M. BHL se libère de BHL et ouvre enfin grand les yeux sur le réel.
Tel qu’il est et non pas tel qu’ il aurait fallu qu’il soit.
Bonjour. Comment allez-vous Agnès Maillard ?
Bien ?Je l’espère.
Bonne année 2009.