Une idée qui n’est pas nouvelle, mais qui est une forme de tri sélectif musical : créer la compilation des 22 titres que l’on souhaiterait léguer aux générations futures.
En moyenne, j’écoute peu de musique et en achète encore moins. Mais comme c’était une invitation du passeur d’idées, je me suis attelée à la tâche.
Au début, j’ai trouvé les 4 ou 5 chansons indispensables qui me suivent tout le temps dans un coin de ma tête. Puis j’ai séché. J’ai cherché, cherché et au bout du compte, je me suis rendue compte que 22 titres, ce n’est vraiment pas beaucoup.
Voici donc ma liste commentée. Quant à vous, il vous reste une semaine pour pondre la vôtre et l’envoyer chez Didier en commentaire.
Bon courage.
Je chante - Charles Trenet
La première fois que j’ai entendu cet air, c’était dans le fabuleux film de Bertolucci, un thé au sahara. C’est une petite musique guillerette et délicieusement désuette, comme l’écho d’un gramophone perdu lui-même dans une capsulte-temps. Et puis, on écoute les paroles, et la chanson prend une toute autre gravité. Un concentré d’humanité.
One more kiss dear - Vangelis
Une autre musique de film. Toujours un de mes films cultes. Là aussi, comme un écho tragique du passé. Je vous laisse deviner lequel, sachant qu’avec le nom du compositeur, c’est ultra fastoche.
Cheek to cheek - Franck Sinatra et Ella Fitzgerald
Bon, j’aime bien les vieilles chansons, on dirait. Un superbe duo. Atteindre le septième ciel, juste en dansant joue contre joue.
What a wonderful word - Louis Armstrong
Encore un grand classique incontournable. D’un point de vue cinématographique, se marrie très bien avec les scènes de guerre, genre largage de napalm ou GI’s s’ébrouant en attendant le combat. Sinon, juste un beau chant d’amour universel, une ode à la vie, chantée par The voice.
Aux sombres héros de l'amer - Noir Desir
Le problème, avec Noir Désir, c’est de choisir. J’adore aussi Tostaki, Lost, Le vent nous portera. Bref, il faut choisir…
Dès que le vent soufflera - Renaud
Renaud même combat : Morgane de toi, En cloque, La pépette en vacances, Dans mon HLM, Tu vas au bal…
Probablement une question d’époque, mais chaque fois que je pense à Renaud, je pense aux Rita Mitsouko et leur Petit train. Là aussi, pas la place.
Blue moon - Billie Holiday
Un morceau aussi très cinématographique. Chaque fois que j’imagine une femme fatale de polar, elle est forcément en fourreau lamé et chante Blue Moon dans un cabaret. Forcément!
Tea in the Sahara - Police
Il y a aussi Roooooxanne, Message in a bootle, Walking on the moon, Every Breath you take. Ou Englishman in New York, pour Stink tout seul. Et Russians, la seule fois où j’ai eu une bonne note en anglais.
Le loup, la biche et le chevalier - Henri Salavador
J’ai mis un moment pour découvrir qu’il s’agit du vrai titre d‘Une chanson douce… que je chante à ma fille. Un monde sans cette chanson serait invivable pour les gosses!
Cursing in Heaven - The Waterboys
Musique de film, forcément (Waking Ned), le quart d’heure irlandais, la pinte de Kilkenny au Dubliner’s à Toulouse, avec le barbu roux qui jouait du biniou local et chantait l’Irlande. L’Irlande, c’est aussi U2 (grosse discographie) ou Sinead O’Connor. Cela restera aussi Dirty old Town, des Pogues
Ziggy Stardust - David Bowie
Celle que je préfère du lot de l’extra terrestre.
Piensa en mi - Luz Casal
Encore un souvenir cinématographique : Talons aiguilles de Pedro Almodovar.
Nevermind (l'album) - Nirvana
J’ai failli. Impossible de trier, faut tout l’album. Et se souvenir des Pixies, aussi!
Te deum guarani - Ennio Morricone
Ennio Morricone, un grand de la musique de film : vous avez tous siffloté la BO du Bon, la brute et le truand, ou Il était une fois dans l’Ouest. Là, il s’agit de la BO de The Mission, rien a jeter, tout est beau, surtout ce chant! Le film est sublime, forcément!
Once upon a time in America - Ennio Morricone
Re-triche. Il y a 3 thèmes principaux dans Il était une fois en Amérique. Et 2 nomminations pour Ennio Morricone!
Bohemian Rhapsody - Queen
Choisir, c’est trahir. Mais je pense que c’est celui que Freddie Mercury aurait choisi, au milieu de A king of magic, Under pressure ou Who wants to live for ever. Show must go on, dirait-il!
Le p'tit bal perdu - Bourvil
Petite rengaine qui se grave dans la tête pour longtemps
On nous cache tout, on nous dit rien - Jacques Dutronc
Dutronc, c’est du lourd et c’est là qu’on se rend compte qu’il ne reste plus beaucoup de chansons à caser et un océan de musique à trier en face. On zappe le classique, on fonce dans le lourd. Dutron, c’est aussi Et moi, et moi, et moi, Les cactus, J’aime les filles, Il est 5 heures, Paris s’éveille.
Les bourgeois - Jacques Brel
On ne se refait pas et l’on souligne le satyriste féroce qu’était le Brel. Plein, plein, plein de classiques qui pleurent ou qui égratignent!
Le tourbillon de la vie - Jeanne Moreau, Vanessa Paradis
Grand moment cinématographique au carré!
Mon légionnaire - Edith Piaf, Serge Gainsbourg
L’astuce, c’est de classer 2 poids lourds dans une seule chanson. Pour Piaf, je pensais aussi à Milord ou La foule. Gainsbourg, j’avais commencé par Lemon Incest qui fut, comme beaucoup de ses oeuvres, très mal compris. Et aussi : Dieu est un fumeur de Havanes, Elisa, Je t’aime, moi non plus, La javanaise, Bonny and Clide, sans compter toutes celles écrites pour les autres.
The End - The Doors
Là aussi, il fallait trier : autant choisir une belle porte de sortie.
« Le petit bal perdu » et « Once upon a time in America », pourraient bien faire partie aussi de mon éventuelle liste…
Un truc pour ceux qui souhaitent jouer le jeu : ne pas lire les listes des autres, ça influence et ça restreint le choix!
Aha! trop facile, l’album Passion de Peter Gabriel (musique du film La dernière tentation du Christ) comprend 21 titres 😀
j’y ajouterais Shock the Monkey qui est le titre premier titre que j’ai entendu de lui.
Bon y’a d’autres chose que j’écoute, mais c’est vrai que PG est chez moi incontournable sur la quasi totalité de sa carrière solo 😀 (j’aime moins les 2 derniers albums).
> »Et se souvenir des Pixies, aussi! » => merde, je suis d’accord avec Mme Monolecte ! C’est grave docteur ? 🙂
YEAH! Joli jeu…
Et c’est une belle façon de découvrir « Le Monolecte ». 🙂
Honnêteté interdite!
Maintenant que j’ai ma play list de la mort, j’ai voulu acquérir en toute légalité les titres qui ne sont pas déjà dans ma CDthèque. Parce que pirater la musique, c’est pas beau, caca! Et que je suis une bonne citoyenne soucieuse de la bonne santé des actionnaires des majors!
Sauf qu’entre vampires, on s’entend bien, et qu’il est impossible à un Linuxien de télécharger légalement un titre en ligne!
Donc, on nous fait chier la rate depuis des mois pour nous dire que la musique ça se paie, que les criminels affreux qui écoutent de la musique pas payée, ils iront tous moisir en prison, et quand tu veux acheter une douzaine de titres à l’unité, ben non, il faut aussi avoir Windows installé.
Donc le respect des droits d’auteurs s’assoit sur mon droit de choisir : soit j’installe un OS payant tout pourri qui ne fait rien qu’à chopper des trojans, soit je devient une femme à abattre parce que je charche à récupérer de la musique malgré tout, soit je continue comme avant, sans musique et je vous emmerde tous, bande d’hypocrites!
Dingue… une chanson douce a un autre titre…
une autre superbe chanson de Luz Casal, A La Sombra De Una Mentira ( interpretée avec Rosendo ) si vous souhaitez l’écoutée je peux vous l’envoyer erf erf erf 😉
Pixies – Where is my mind (from BO of Fight Club)
Jean Louis Murat – Le Chant Des Partisans
Linux Impossible de télécharger de la musique
Pour pouvoir lire de la musique téléchargée sur un site payant, il faut obligatoirement Windows Media Player ou Itunes, des logiciels disponibles sous Mac et Windows. Mais que deviennent les utilisateurs de Linux ? Car aucune offre n’est disponible pour ces derniers. Il ne reste que l’achat de CD ou le téléchargement illégal. L’offre de musique en ligne est discriminatoire. Il faut acheter un système d’exploitation pour pouvoir accéder à la musique légale. C’est un peu comme s’il fallait changer de chaîne hi-fi selon le CD que l’on achète. Je pense qu’avant tout texte qui pourrait réprimander le poste-à-poste, il faudrait rendre obligatoire une accessibilité à tout le monde aux offres légales…
Merci l’Huma!
@ jm :
On entend aussi cette chanson des Pixies (Where is my mind) dans la BO de « Albert soufre », un très sympathique film de Bruno Nuyten.
@ Agnès :
Non seulement le téléchargement de musique payante est d’ores et déjà impossible pour les linuxiens, mais avec la nouvelle loi DADVSI en cours de préparation, c’est bien l’ensemble des logiciels libres concernant l’internet et pouvant permettre un échange de fichiers (un simple navigateur, par exemple) qui pourrait tomber sous le coup de la loi, au regard de l’imprécision des textes.
lecaillou> « Albert souffre », je n’ai jamais pû voir ce film. A l’epoque de sa sortie, il avait ete très peu distribué, et dans mon departement aucune salle ne le projetait. J’etais (mais je suis toujours) très fan des pixies, et donc frustré de le rater. Quant à « Where is my mind », elle a été reprise pas mal de fois (par Placebo, bien sur, mais aussi Nada Surf qui en a fait une très belle version). Reste que ce titre m’apparait « décalé » par rapport au reste de la discographie. Mon album culte étant Doolittle, veritable perle.
Je dois encore avoir « Albert Souffre » en K7 quelque part à la cave…
Au visionnage, il risque de ne pas y avoir qu’Albert qui souffre…
Connaissais pas le film « Albert Souffre » je verrais ca demain si y en a encore au magasin LoL
2 autres chansons cultes: Bob Marley and the Wailers – Redemption Song
Dans un autre genre mais tout aussi bien il y a : Kyo – L’hymne de nos campagnes
en effet pour linux, je trouve ce choix pour un unique vulgaire format propriétaire très déplacé ! La moindre des choses est de fournir la musique sous un format LIBRE, et STANDARD. mais est-ce que tout le monde le comprend ? parfois je n’ai pas l’impression…
Dans la liste des 22 morceaux, dans la catégorie rock, il faudrait mentionner au moins 1 Beatles, 1 Led Zeppelin et 1 Pink Floyd:
Voici un choix personnel
– We can work it out des Beatles
– Kashmir de Led Zeppelin
– Ummagumma de Pink Floyd
juste un détail : satiriste avec un i, c’est mieux. La satire avec un i, c’est, selon mon manuel, une critique moqueuse, tandis que le satyre avec un y, c’est un être viril et velu, cornu, parfois pourvu d’une queue de bouc, qui court la campagne et poursuit les nymphes de ses assiduités. Avec un y aussi, les nymphes, parce que tout ce beau monde nous vient de la Grèce, alors que Brel, lui, je ne sais pas si c’était un satyre, mais en tout cas l’était pas grec !
Trop de choses mériteraient réflexion, mériteraient d’être emportées, mériteraient d’être mentionnées.
Alors je vais procéder différemment : S’il y avait le feu à la baraque et que je n’aie le temps et la possibilité de ne sauver qu’un seul album ? Sans l’ombre d’une hésitation le double-live Alchemy de Dire Straits.
Et tout va bien.