Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de déguster ce que nous ne pouvons nous offrir le reste de l’année. La démocratisation du saumon fumé et du foie gras ont aiguisé nos appétits vers d’autres horizons. Heureusement, la semaine dernière, l’équipe de Nous ne sommes pas des anges veillait au grain et guidait nos papilles orphelines vers des saveurs subtiles.
Depuis la rentrée, c’est Maïténa Biraben qui se cogne la tranche 12H40-13H40 sur Canal+. Ça tombe bien, j’aime beaucoup Maïtena. D’autant qu’elle a ramené dans ses bagages quelques bonnes vieilles têtes que j’apprécie aussi, comme Eric Roux (et hop, le Sud-Ouest envahit Paris!) ou Tania de Montaigne et son rire indescriptible. Et quelques autres chroniqueurs dont on ne peut dire de tous qu’ils sont délicieux, mais n’en restent pas moins captivants comme l’inénarrable Jean-François Kervéan, chroniqueur mondain[1], mais surtout râleur professionnel et concentré d’essence de parisianisme télévisuel autocentré! Bref, la jolie blonde déguisée en brune[2] m’offre quotidiennement un rendez-vous léger, intéressant, drôle, avec, régulièrement, de bonnes interviews rondement menées, incisives et graves. Bref, plutôt une bonne émission!
Le 24 décembre, donc, pour le réveillon, Eric Roux nous parle des mérites de la truffe, petite tubercule à la saveur que l’on dit incomparable. Pour ma part, je n’en sais rien. Mis à part quelques miettes insignifiantes et probablement reconstituées dans un boudin blanc industriel que l’on pourrait qualifier de spirite (esprit de la truffe, es-tu là?), je n’ai jamais goûté à cette onéreuse petite boule sombre.
Bien sûr, le top, c’est la truffe du Périgord, à déguster fraîche en copeaux : elle est marbrée et odorante. Vient alors la question qui tue moins que la réponse : A quoi reconnait-on une bonne truffe?
– C’est facile, elle sent la vulve de truie!
Un silence palpable tombe sur le plateau comme une chape de plomb.
– Mais comment tu sais ce que ça sent, la vulve de truie?
Là, on sent qu’Éric Roux va avoir du mal à se sortir de son marécage… Et c’est alors que Maïtena clôt le débat avec un limpide :
– Et d’après toi, pourquoi le cochon cherche la truffe?
Imparable! Le bon sens du Sud-Ouest vient de frapper.
Je viens d’apprendre plein de choses en quelques secondes fulgurantes, et bizarrement, je regrette beaucoup moins de ne toujours pas connaître le goût de la truffe, vu ce que j’ai entendu sur son odeur…
Mais que cette petite histoire gastronomique ne vous ruine pas vos agapes du nouvel an. Bonne année à vous tous. Et à l’année prochaine!
Et méfiez-vous de l’odeur de la truffe…
Notes
[1] Un vrai bon sujet de chronique : a quoi sert un chroniqueur mondain, si ce n’est à être un brin badin, une tonne cynique et globalement totalement inutile
[2] Pour la petite histoire, Maïtena est une délicieuse blonde pétillante qui est arrivée un jour en plateau teinte en brune : intelligence artificielle?
D’accord, je pinaille et ma comparaison est triviale – mais
la truffe et la couille sont
du genre féminin, alors
que LE tubercule et le
testicule sont masculin.
Se faire entuber, c’est
se faire prendre pour
une truffe –
ce qui est le cas de la
presque totalité des consommateurs de foies gras industriels qui utilisent des "truffes de Chine"
qui ressemblent aux truffes du Périgord
comme Mère Thérèsa
a Pamela Anderson.
Eric Roux en a peut-être mangé, car ça se mange ! (beurk)
« Pline prétend même que la vulve de truie primipare et ayant avorté est le nec plus ultra, alors que d’autres auteurs penchent pour la truie érigone ou vierge. »
http://www.horecaservices.com/middle_part_detail.php?partid=295