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Le pot de terre contre le pot de fer : regarde les (grands) hommes tomber.


Un monde à changerSoutiens inconditionnels (et parfois aussi efficaces dans leur genre que la corde soutient le pendu) ou gôchistes aigris qui se vautrent dans la curée, ce qui est certain, c’est que juste après le faste du mariage princier, la société du spectacle nous offre à tous la fascinante mise en scène des frasques d’un puissant et de la chute vertigineuse qui s’en suit. La boniche contre le maître du monde, c’est le raccourci compréhensible par tous de la guerre des classes qui fait actuellement rage sur la planète. La question n’est pas tant de savoir la vérité — il est toujours d’ailleurs dangereux de penser qu’il n’existe qu’une seule et unique version du réel, tout comme il ne peut y avoir qu’une seule manière de faire évoluer notre société — que de bien distinguer, une fois de plus, où se positionnent les lignes de fracture de notre corps social. Comme d’habitude, la lecture des réactions dans les médias montre bien à quel point la fameuse distinction gauche/droite est moins pertinente que jamais, tant il s’agit d’une question de classes sociales et non d’options politiques. À ce titre, la petite sortie de JFK, qui doit se considérer lui-même de la gauche modérée, est des plus éclairantes quand il choisit de défendre l’indéfendable, non pas en innocentant DSK, mais en déqualifiant le viol en simple « troussage domestique », version moderne, si l’on veut, du bon vieux droit de cuissage qui n’était jamais rien d’autre que le droit tacite et communément partagé des seigneurs de se servir à leur guise du corps des gueux et plus particulièrement de celui des gueuses.

La guerre des classes, c’est ce grand bond en arrière qui a de plus en plus en plus de mal à s’accommoder de l’imposture démocratique. C’est l’idée récurrente qu’il y a des gens qui sont naturellement faits pour diriger et décider pour les autres, la grande masse abrutie, à assujettir, la classe dangereuse, incompétente et, il faut bien le dire outrageusement inadaptée à l’exercice démocratique qui présuppose l’égalité entre les citoyens, tous les citoyens :

« Cette partie de la population… est le socle même sur lequel repose notre démocratie. Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire… Ce sont donc les membres du corps intermédiaire, constitué en immense partie de salariés avisés, informés et éduqués, qui forment l’armature de notre société… Leurs objectifs reposent sur la transmission à leurs enfants d’un patrimoine culturel et éducatif d’une part, d’un patrimoine immobilier et parfois quelque peu financier, qui sont les signes de leur attachement à l’économie de marché. Or ce sont les objectifs de ce groupe qui sont atteints de plein fouet aujourd’hui »

C’est moi qui ai graissé une partie de la citation. Petite phrase qui ne laisse pas beaucoup de marge d’interprétation quant à l’estime dans laquelle l’auteur tient les membres du prolétariat, cette classe la plus défavorisée, dont l’auteur met clairement en doute l’aptitude à la citoyenneté. Bien sûr, l’auteur de cette élégante saillie n’est autre que Dominique Strauss-Khan, l’ex-candidat naturel de la Gôche, quand il pontifie sur les concepts fondamentaux de l’analyse économique, son cours d’économie à Science Po. Voilà qui éclaire cette trajectoire brillante qui le conduit directement aux manettes de la plus puissante des machines à restreindre la masse de la classe sociale moyenne, la seule justement, selon DSK, dont les membres sont suffisamment avisés, informés et éduqués, qui possèdent suffisamment pour être inféodés à l’économie de marché et donc, pour être citoyens de pleins droits.

En Islande et en Lettonie, les préconisations du FMI se sont traduites, dès 2009, par une réduction importante des salaires et des pensions des enseignants, mais aussi par la disparition de certaines lignes budgétaires dédiées à la lutte contre l’échec scolaire, aggravant les difficultés d’insertion sociale des plus défavorisés.
Un document Unsa-éducation

Donc, si l’on suit bien, DSK, le brillant économiste, explique que les classes défavorisées ne sont pas assez éduquées pour pouvoir sereinement participer à la démocratie de leur pays et DSK, le brillant directeur du FMI, profite de la crise pour prescrire de bonnes grosses purges dans les systèmes éducatifs des pays en difficulté, purges qui ont pour premier effet remarquable d’éloigner les classes défavorisées de cette éducation qui leur fait précisément défaut pour le plein exercice de leur citoyenneté…
Audacieux, non ?

Si l’on ferme la boucle, on a donc le citoyen supérieur DSK face à l’infracitoyenne boniche que le manque d’éducation a conduite tout naturellement au lumpenprolétariat, ce qui implique pour les citoyens de la classe médiatique qui se rêve supérieure qu’en fait de viol, au mieux, on a affaire à un troussage domestique des plus banals.

Mais en fait non. Parce que l’arbre DSK ne saurait cacher l’intensité de la guerre des classes qui bat son plein depuis le début de la pseudo-crise, c’est-à-dire du plus grand hold-up des riches sur les pauvres de notre histoire.
Ainsi, avant même que le champ de bataille envahisse le Sofitel de New York, j’ai entendu, sur France Inter, une nouvelle qui n’a eu l’air de ne déranger que moi.

Quel point commun entre DSK et EELV ? En dehors d’une volonté farouche de s’ancrer à gauche sur l’échiquier politique français qui a l’air à l’épreuve des faits ? Entre le méchant FMI affameur des peuples et les gentils green tagueurs du monde ? Et bien une certaine vision de la démocratie :

Toutes celles et ceux qui déclarent approuver le contenu de la Charte des Verts mondiaux et les valeurs indiquées dans le préambule des statuts d’Europe écologie les Verts peuvent participer moyennant le versement d’une contribution minimale de 10 euros. Il faut vite s’inscrire. Tous les membres d’Europe écologie les Verts (adhérents et coopérateurs) et des organisations avec lesquelles existent des conventions de partenariat participent automatiquement à la primaire de l’écologie.

Il est possible de trouver normal de participer moyennant une poignée d’euros. Certes. D’ailleurs, tout le monde a l’air de trouver cela parfaitement normal pour une primaire. Sauf que dans mon langage à moi, payer pour avoir le droit de voter, cela s’appelle le suffrage censitaire et ça, ce n’est pas la démocratie. Et encore, ils s’améliorent : avant, c’était 20 €. Si ça ne fait pas grand-chose pour un membre du corps intermédiaire que DSK draguait de toutes ses forces, 20 € pour une RSAste ou un Smicard chargé de famille, c’est plusieurs jours de nourriture ou de chauffage, c’est une dépense annexe que la cherté de la vie rend totalement inaccessible, c’est un frein majeur à la participation citoyenne.
Donc oui, ce n’est rien, un peu comme Les SMS surtaxés pour choisir en deux candidats à un reality show comme un autre. Sauf que c’est tout. L’idée que pour voter, il faut payer. Et que pour être citoyen, il faut posséder.

L’autre jour, sur Formspring (le réseau social Q&R) quelqu’un demandait à la cantonade :

  • Pourquoi es-tu libre ?
  • Parce que je ne possède rien, a été ma réponse, spontanée, évidente.

Parce que la propriété, qui est l’alpha et l’oméga de l’économie de marché indépassable et triomphante, n’est pas la condition nécessaire de notre citoyenneté, de notre affranchissement de la précarité de l’existence, c’est le levier par lequel on peut nous contrôler. Ce que nous possédons, ce que nous avons peur de perdre, ce que nous désirons. Et c’est cela que DSK a cru avoir dépassé. Il n’était pas dans le club très fermé des maîtres du monde, mais seulement dans le cercle rapproché de leurs valets préférés. Ceux qui sont convaincus que la collaboration forcenée et sans états d’âme sauvera leur cul quand la grande purge donnera toute sa mesure. Ceux qui pensent avoir accumulé assez de garanties pour se hisser au-dessus du lot, s’extraire de la plèbe et ne pas partager le lot commun. Ceux qui auraient été bien avisés de remarquer que rien n’est plus efficace et vulnérable à la fois, qu’un collaborateur affublé d’une grosse faiblesse. Tellement plus facile à contrôler. Tellement plus facile à lâcher quand des intérêts supérieurs l’exigent à leur tour. Ceux qui ont oublié que les kapos, aussi, ont fini dans les chambres à gaz.

Petit à petit, la guerre des classes, combinée à la crise sans fin et à la guerre perpétuelle contre le terrorisme, éclaircit les rangs de ceux qui ont vocation à passer à travers les mailles du filet, à sortir de la nasse, à tirer leur épingle du jeu. Alors même qu’il se passait de bien singulières choses dans le Sofitel de New York, de manière bien plus intéressante et significative, le 16 mai 2011 marque la fin d’une époque :

Dans une lettre officielle adressée au Congrès, Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, vient donc d’annoncer des mesures d’une exceptionnelle gravité : le gel sine die une partie de l’alimentation des caisses de retraites des fonctionnaires à partir de ce sombre lundi.
Si ces mesures n’ont aucune implication sur le versement des pensions dues immédiatement, elles auront « des conséquences économiques catastrophiques » dès le 2 août 2011 précis.

Là, c’est le cœur de la classe dite « moyenne » qui vient d’être frappé. Ceux qui se désolaient pour la forme de la dégradation de la situation des jeunes générations tout en réjouissant profondément d’avoir un revenu garanti que leur permettaient, éventuellement, de jouer aux petits maîtres du monde en plaçant en bourse un argent garanti que les sacrifices continuels exigés sur le dos des classes laborieuses permettaient de faire cracher du 15 % l’an.

C’est cela la guerre des classes, dans toute sa hideuse splendeur : une petite minorité de possédants, les too big to fail de la banque, de la finance, les directoires des multinationales toujours plus riches et plus puissantes qui, aujourd’hui, qui dictent leur loi à l’ensemble des nations de la planète et qui, selon toute vraisemblance ont décidé qu’il était temps d’en finir avec la mascarade démocratique.

À moins que…

61 Commentaires

  1. Sur le vote payant chez EELV, je trouve pas ça choquant. C’est la primaire d’un parti, pas un suffrage universel. Il faut bien trouver un moyen de limiter les inscriptions bidon (sinon autant faire le vote sur un forum internet !), d’intéresser un peu celui qui s’inscrit, de l’obliger à s’engager, et accessoirement, d’aider à financer la campagne qui s’annonce ardue.
    Si tu n’es pas d’accord avec ce choix là, et c’est ton droit, alors tu auras du mal à être d’accord avec le reste et ton inscription devient inutile. Si tu aimerais pouvoir participer mais que tu n’as pas les moyens, fais campagne pour le candidat de ton choix. C’est gratuit.

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  2. Je fais juste un parallèle avec la vision libérale de DSK qui écrit explicitement que les gens qui n’ont rien n’ont pas vocation à être citoyens. Non, ce n’est pas grave en soi, on peut comprendre, mais à l’arrivée, l’idée de payer pour voter se banalise…

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  3. Tu ajoutes à ça l’expérience de l’action politique où, si tu n’as pas de pognon, tu ne peux pas te présenter et la boucle oligarchique est bouclée : des gens avec de l’argent qui votent pour des gens qui ont de l’argent. Démocratie de classe. Et à la fin, une classe populaire qui a bien compris qu’elle n’a plus voix au chapitre depuis longtemps dans le processus électoral.

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  4. Et oui, ce n’est pas écrit noir sur blanc et tout comme les journalistes contemporains ont préférés taire certaines affaires, il est possible que certains chroniqueurs anciens n’aient pas jugé opportun de s’étaler sur d’insignifiantes question de "troussage domestique".

    Maintenant, en marge de l’Histoire, écrite par les vainqueurs et les dominants, il y a l’histoire orale de ma caste, celle des boniches… et de ce bâtard que son patron lui fit en son temps… Les femmes en général, les boniches et les putains en particulier, font rarement les bonnes pages des gazettes et des livres d’histoire.

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  5. Sur la page

    https://secure.wikimedia.org/wikipe

    on peut lire ceci :

    "Le droit de cuissage, ou droit de jambage, est une coutume imaginaire […] En réalité, nul n’a jamais retrouvé mention de cet usage dans le droit positif français, ni dans les coutumes de France, ni dans les archives publiques du contentieux civil ou fiscal"

    qui contredit donc vos propos :

    "bon vieux droit de cuissage qui n’était jamais rien d’autre que le droit tacite et communément partagé des seigneurs de se servir à leur guise du corps des gueux et plus particulièrement de celui des gueuses."

    Quelles sont vos sources à ce sujet ?

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  6. A propos des dix euros que coûtera le délicieux privilège de choisir entre Nicolas Hulot et Eva Joly : l’argument selon lequel ce péage permettrait de limiter les "inscriptions bidon" revient à dire que l’argent constitue un frein aux tripatouillages. Or c’est plutôt l’inverse. Admettons par exemple que Hulot veuille orienter le scrutin en envoyant un millier d’affidés voter pour sa pomme : il lui en coûterait 10 000 euros, un investissement pas franchement dissuasif pour la tête de gondole des shampoings Ushuaïa. La même dépense pourrait en revanche s’avérer plus compliquée pour sa rivale Joly, qui ne dispose pas des mêmes moyens.

    Croire que le pognon est un outil efficace contre la triche, c’est aussi rationnel que de sauver un noyé en lui donnant à boire. Le Monolecte a parfaitement raison : un parti qui s’adonne à ce genre d’imposture perd toute légitimité à parler pour les pauvres. EELV affiche clairement la couleur – celle du billet vert plutôt que celle des vertes prairies.

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  7. Droit de cuissage:
    Je pense qu’il y a une petite confusion. "Seigneur" rappelle, à juste titre, qu’il n’y a pas de sources fiables de son existence en droit (c’est en fait une invention de pseudo historiens du XIXe siècle). Agnès répond tout aussi justement que tous les actes commis ne laissent pas forcément de traces écrites. Il ne s’agit plus là d’un "droit seigneurial", mais d’une pratique.
    Vous avez tous les deux raisons.
    Il y a bien eu le procès de Gilles de Rai, mais c’est une autre histoire.

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  8. @Agnès : tu sais que tu gagnes à être connue, toi ! 😉

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  9. Pertinent, eclairant, comme d’hab 🙂

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  10. Un super bon papier, merci.

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  11. @seigneur : droit de cuissage non écrit? Si elle était encore là, mon arrière grand mère vous parlerait de mon grand père, fils du fils du patron et de sa bonne. Bonne tout juste bonne à être flanquée dehors une fois engrossée. Et ça, c’est pas des analyses d’intellectuels ou d’historiens, c’est de l’histoire familiale. Et deux ou trois générations au dessus, ma famille comporte d’autres femmes parties domestiques en ville à une certaines période et de retour chez leurs parents à la campagne avec un enfant en bas âges quelques années plus tard (j’invente rien, tout est vérifiable dans les archives des recensements des habitants) . Donc le droit de cuissage n’existait peut-être dans aucun texte, mais il a laissé des traces dans les arbres généalogiques des familles et dans les archives de la Nation. DSK ne fait que prolonger la coutume du seigneur : quand j’ai besoin, je me sers. C’est la loi du plus fort…

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  12. Brillant. C’est-à-dire que c’est exactement ce que je pense ;°). La réponse à la question "Pourquoi es-tu libre ?" m’a rappelé ce mot d’une femme de génie (Ninon de Lenclos ? Sophie Arnould ? …) : "On croit que l’on possède, et l’on est possédé."

    Il n’y a qu’un détail qui m’ait fait tiquer : gôche et gôchistes, que j’ai trop souvent rencontré sous la plume (le clavier plutôt) de fans de Marine Le Pen et autres extrémistes de droite.

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  13. "Pourquoi es-tu libre ?"
    "Parce que je ne possède rien"

    Je crois que c’est la chose la plus belle que j’ai lue aujourd’hui 🙂

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  14. Droit de cuissage…. il me semble bien que "Le mariage de Figaro" repose tout entier là dessus. Je suppose que Beaumarchais savait de quoi il parlait. On peut relire Zola, aussi, très bien documenté. Et, bien sûr, comme le suggère "oignon" interroger l’histoire de plus d’une famille populaire.

    Par contre, Antoine Berthet, qui inspira Stendhal, est mort guillotiné, officiellement pour blasphème (si si, parce qu’il avait tiré au pistolet dans une église), en réalité pour avoir couché avec la femme (consentante) d’un bourgeois.

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  15. Elections, piège à cons !

    Je vous mets un lien vers le très intéressant site d’Etienne Chouard où vous trouverez – entre autre – sa vision du mythe de l’élection, et sa défense du tirage au sort comme pièce centrale d’une vraie démocratie.

    http://etienne.chouard.free.fr/Euro

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  16. Ce "droit de cuissage", moi, je le comprends comme le genre de droit dont s’arroge les tyrans (comme "le droit d’emprisonner arbitrairement quelqu’un", etc.). Et le mettre par écrit serait évidemment complètement idiot, car ça reviendrait à écrire noir sur blanc qu’on est un tyran !

    Non… Il faut bien (douloureusement) reconnaitre que c’est bien d’une guerre des classes qu’il s’agit. Une bonne méthode, je trouve, pour éviter les préjugés (etc.) c’est d’intervertir les différentes catégories de personne. Et donc ici, par exemple, si cela avait été un homme de ménage qui avait essayé de violer une femme appartenant à la classe des exploiteurs… c’est très simple : il aurait été immédiatement qualifié de sauvage, de barbare, de dégénéré ! Et une peine exemplaire aurait été demandée, et même peut-être une castration ou un internement d’office. C’est là qu’on voit, si on est prolo ou si on est exploiteur, le jugement ne sera pas le même… pas d’égalité, quoi.

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  17. Merci Agnès.

    Comme tu parles de propriété, d’EELV et de viol, lis cet échange entre un membre du groupe le plus défavorisé, dont on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire et Julien Bayou membre de Jeudi Noir et d’EELV

    PacoB: Est-il exact que Jeudi Noir rencontre de plus en plus de femmes qui déclarent devoir coucher avec leur propriétaire pour avoir droit à un logement? Ou alors est-ce une légende urbaine?

    JulienB: C’est tout à fait exact. L’aggravation de la crise du logement en est la cause. Il est toutefois très difficile d’avoir des statistiques et des témoignages car c’est à la fois très humiliant et très douloureux pour une femme subissant cette agression d’en parler.

    PacoB: Les femmes ayant ces "relations sexuelles entre adultes consentants" (qualification juridique) déclarent-elles vivre ces relations comme des viols?

    JulienB: Oui, psychologiquement elles le ressentent comme un viol.

    PacoB: On peut donc en conclure que le droit de propriété légitime ces viols.

    Tu remarqueras Agnès qu’outre la femme de ménage du Sofitel, l’Oligarchie ou Nomemklatura ferme son grouin sur les nombreuses victimes de viols de la guerre des classes.

    J’ai peur qu’avec le Yeti vous n’ayez raison. Peur tellement la bête immonde grouine.

    Pour ceux qui ne l’ont pas vu l’île aux fleurs un court métrage philosophique sur la liberté,propriété,précarité

    http://www.les-renseignements-gener

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  18. Exellent.

    Réponse
  19. "Dans une lettre officielle adressée au Congrès, Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, vient donc d’annoncer des mesures d’une exceptionnelle gravité : le gel sine die une partie de l’alimentation des caisses de retraites des fonctionnaires à partir de ce sombre lundi.
    Si ces mesures n’ont aucune implication sur le versement des pensions dues immédiatement, elles auront « des conséquences économiques catastrophiques » dès le 2 août 2011 précis"

    TOTALEMENT INEXACT…..!!!!

    Il s’agit de suspendre les paiements pour des fonds de pension qui ne seront pas utilisés avant une quinzaine d’années au bas mot, donc de ne pas provisionner ce qui est grave, mais surement pas le 2 Aout 2011…
    Mais il s’agit effectivement après avoir distribué, aux banques, mais pas seulement, à 0 % d’intérêt, 2 trillions de dollars de continuer à appliquer la même méthode en s’attaquant aux fonds publics (investis en bons du trésor de toute façon) avant de faire suivre avec Medicare et Medicaid (pour le + de 65 ans surtout) et de les remplacer avec des bons d’achats auprès de compagnies d’assurances privées, quand on connaît le système de santé américain, on peut écrire la suite

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  20. Ma grand-mère était boniche et mon oncle, son premier-né, un petit bâtard, comme on disait élégamment à l’époque pour qualifier le fruit des entrailles de celles qui ne courraient pas assez vite devant leur patron…

    Donc, comme tous les plébéiens, j’ai une connaissance intime du droit de cuissage ou de troussage, pour reprendre les bons mots de certains, et l’on peut comprendre aisément que les scribes de la classe dominante n’aient jugé utile de retranscrire ce genre de petits détails d’usage dans leurs chroniques ordinaires.

    D’ailleurs, un point point lexical : pour parler de ces filles-mères, on disait volontiers qu’elles avaient été séduites, en lieu et place de violées, forcées, ou contraintes. Cela relativise beaucoup la réputation de séducteurs de certains

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  21. Le droit de cuissage, vous pouvez demander aux antillais si ça n’existe pas ….Invention du XIX e, je rêve….

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  22. Le "droit de cuissage" (effectivement une pratique et non un droit) est aussi historiquement très bien documenté dans "Montaillou, village occitan" de Le Roy Ladurie.

    Et EELV se comporte comme tous les autres partis politiques : l’adhésion au NPA ou au Front de Gauche n’est pas gratuite non plus… Manque d’idées général???

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  23. Merci Agnès pour le billet. Excellent, comme d’habitude. L’exemple de l’Estonie est effectivement très éclairant.

    Je me permet un presque hors sujet (quoi que très relié à la lutte des classes et à la lutte contre la gouvernance du fric) pour vous donner un lien qui m’a vraiment séduit, que j’ai découvert il y a pas longtemps, et qui m’a rendu heureux une bonne semaine, et qui plaira surement à dame Agnès :

    http://www.youtube.com/watch?v=zIsH

    C’est des vrais bisounours, et ça me semble un vrai moyen de lutte ce genre de chose : construction de machines durables et pas chères , open source, avec tutoriels et modélisations, faisable à petite échelle. C’est la meilleure idée que j’ai vue depuis longtemps.
    Ils ont un site : opensourceecology.org

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  24. elle est vraiment excellente cette analyse. chapeau bas.

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  25. Bien dit.

    Cependant, j’ai l’impression que tu emploies à mauvais escient le terme de lumpenprolétariat que Marx avait utilisé, il me semble après juin 1848, pour désigner ceux qui avaient été recrutés parmi le prolétariat par la bourgeoisie pour écraser dans le sang la révolution. En gros, il me semble que le lumpenprolétariat est cette frange du prolétariat qui non seulement n’a aucune conscience de classe, mais qui, au surplus, a les mêmes valeurs que la bourgeoisie…

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  26. « Son péché était le plus grand. La lumière du désir voilant un instant le devoir, elle avait brisé la chaîne entre les générations qui nourrit la terre du même sang. Si on ne la chassa pas comme la jeune bonne forcée par un homme du village – il laissa accuser son commis – si elle ne dut pas camoufler sa grossesse dans cette clinique perdue en forêt, maternité-caserne, où des religieuses à la poitrine écrasée d’une bande de coton donnaient aux filles-mères tout sauf de l’amour, et en petite quantité, c’est que les fiançailles avec celui qui se résignerait à être ton père étaient déjà publiées »

    (J’ai mis votre citation tranquillement immonde de DSK le conchieur de pauvres sur @si, avec renvoi à l’intégralité de votre note. Sur cette affaire, ledit @si passe bien du temps à faire comme les médias qu’il critique)

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  27. @ 22. Le vendredi 20 mai 2011, 09:31 par vio

    Pourquoi aux Antillais spécifiquement ?

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  28. Superbement pointé Agnès
    les remarques de dsk sont en fait générales à toute la classe politique professionnelle, carriériste, le mépris ordinaire pour les exploités. Combien de fois ne les ai-je pas entendues dans leurs différentes formulations condescendantes, parce qu’en réalité notre bon sens de classe nous empêche de collaborer avec d’aussi "bons maitres" ?

    "Et c’est cela que DSK a cru avoir dépassé. Il n’était pas dans le club très fermé des maîtres du monde, mais seulement dans le cercle rapproché de leurs valets préférés. Ceux qui sont convaincus que la collaboration forcenée et sans états d’âme sauvera leur cul quand la grande purge donnera toute sa mesure. Ceux qui pensent avoir accumulé assez de garanties pour se hisser au-dessus du lot, s’extraire de la plèbe et ne pas partager le lot commun"

    Absolument d’accord, ils ne font que retarder leur chute et, un jour leurs maitres n’ont plus besoin des valets consentants… Mais point de souci à se faire pour eux, ils s’en remettront bien plus rapidement que la jeune femme de ménage et… toute sa famille. La pression sur les victimes, les intimidations qu’ils vont avoir à affronter du clan du présumé "respectable", risquent de les laisser K.O. à vie.

    Réponse
  29. @ ZapPow , je répondais à Seigneur qui évoquait la non existence (légale, si je comprends bien ) du droit de cuissage ….Et j’évoquais l’exemple du droit de cuissage (ou de la pratique, si l’on préfère) de cuissage des békés sur les Antillais ( bien connu , et pour cause les descendants de ces viols sont les mulâtres, comme mon grand père) , hérité et entretenu fort longtemps par la colonisation et l’esclavage..Mes sources : les chabins, mulâtresses et autres métissages VISIBLES n’importe où aux Antilles. D’où mon bond, à la lecture de l’intervention de ZapPow. Même si à la relecture de son intervention , je me suis calmée 😉

    Réponse
  30. Pour moi, DSK reste quand même de gauche. Une fois éjecté, la ligne du FMI devrait redevenir "comme d’habitude", même si, vu d’ici, on ne sentira guère la différence.

    Pour la France, l’élimination de DSK, ça signifie quand même un scrutin tronqué. C’était le candidat favori. Il était populaire et estimé de beaucoup. Il tombe dans un trou. Tant pis pour lui. Mais, c’est dommageable pour la démocratie.

    Réponse
  31. Des pas perdus a raison à mon sens sur le Lumpen Prolétariat

    Marx est l’un des auteurs les plus mal lus, cela étant dû probablement, d’une part au contexte russe dont il faudrait comprendre l’épopée des Vory V Zakone comme vecteur de rébellion, et d’autre part, intégrer la profondeur de sa vision du capitalisme, et ce, en oubliant la récupération de ses idées par les communistes ( un peu comme la Bible falsifiée par les catholiques).

    @Eric

    D’accord.
    Et en tant que bon socialiste respectueux de l’ordre démocratique : vous en pensez quoi des événements de Madrid en ce moment ? ( ceux que l’on cherche à nous cacher médiatiquement en les étouffant avec ""l’événement" DSK).

    Réponse
  32. – Bhéé moi, j’aimerai bien devoir payer pour ne pas user de mon droit de vote, comme ça nous serions sérieusement comptabilisés, la taxe de ceux qui ne savent pas choisir entre la peste et le choléra…
    – En Belgique, c’est comme ça il me semble!? le vote est un devoir…
    – Bon OK, là-bas, ils votent plus et ça se passe pas plus mal d’ailleurs…
    – M’enfin…

    Réponse
  33. Le coeur de la guerre de classe entre les néo-conservateurs de l’ultra-capitalisme financiarisé et les sociaux démocrates c’est la politique financière du système bancaire. Une autre interprétation possible de ce fait divers est que après 2008-2010 les néo-cons de l’ultra-capitalisme financier US veulent reprendre tous les leviers de commande et écarter les rares réformistes qui proposaient un minimum de règlementation et de protection des peuples et ce à fin de gérer la méga crise financière qui vient, d’ici à quelques jours , semaines ou mois, à leur guise.

    Acheter un faux témoignage même 100000dollars payés dans un paradis fiscal à une fille et son mec c’est un investissement ultra-rentable qui rapportera à leurs commanditaires les mégabanques plusieurs milliers de milliards de dollars. Que DSK n’ait pas vu la combine venir montre qu’il est con comme une b..e

    Réponse
  34. @ 31. Le vendredi 20 mai 2011, 19:59 par vio

    Il est vrai qu’aux Antilles, Guyane, Réunion et quelques autres régions, la preuve de cette vieille pratique des puissants contre les faibles est visible à l’œil nu, puisqu’elle a produit des métis, mulâtres, chabins, kalazazas, câpres… L’emploi du présent m’avait fait tiquer, car il semblait dire que cette coutume perdurait aux Antilles plus qu’en France métropolitaine.

    Réponse
  35. s’attarder quelques minutes sur le blog du Monolecte…
    et devenir moins conne
    merci Agnès
    ça s’adresse aussi aux commentateurs, souvent éclairant(e)s

    Réponse
  36. L’affaire DSK rend visible ce qui ordinairement est "non-vu":

    http://vanessa-schlouma.blogspot.co

    Radio France et "l’affaire DSK".
    Les amis de DSK ont eu micros ouverts sur les stations du groupe Radio France depuis ce dimanche 15 mai 2011. Citons pour mémoire:

    _ BHL sur France Inter le lundi 16 mai, BHL est l’ami, entre autres, de DSK, de Nicolas Sarkozy et de Philippe Val (le directeur de France Inter),
    _ Jean-François Kahn sur France Culture le lundi 16 mai, Jean-François Kahn est l’époux de Rachel Kahn, témoin d’Anne Sinclair lors de son mariage avec DSK (cf: http://www.lemonde.fr/dsk/article/2…),
    _ Robert Badinter sur France Inter le mardi 17 mai, Robert Badinter est l’époux d’Elisabeth Badinter, témoin d’Anne Sinclair lors de son mariage avec DSK (cf: http://www.lemonde.fr/dsk/article/2…).

    Il ne faut voir qu’un pur hasard et une simple coïncidence entre les micros ouverts aux amis de DSK et le fait que la "Directrice des relations presse" de Radio France, Véronique Brachet, soit une ancienne "Conseillère technique en charge de la presse" de DSK (cf http://www.radiofrance.fr/lentrepri…)

    Réponse
  37. "il était temps d’en finir avec la mascarade démocratique"
    🙂
    L’expression même du bon sens !
    Eclairons-nous plutôt de vérité personnelle que d’adopter avec paresse, vice ou lassitude les masques d’une sociale démocratie hiérarchique et fatale.

    En fait, aujourd’hui, contraints, nous sommes tous des DSK, sachons le reconnaître individuellement pour nous en défaire plus sûrement.

    Réponse
  38. "En fait, aujourd’hui, contraints, nous sommes tous des DSK, sachons le reconnaître individuellement pour nous en défaire plus sûrement."

    et les nous les femmes sommes toutes des femmes de chambre 🙂

    Réponse
  39. "Les SMS surtaxés pour choisir en deux candidats à un reality show"

    ==> entre

    "…les directoires des multinationales toujours plus riches et plus puissantes qui, aujourd’hui, qui dictent leur loi à l’ensemble des nations de la planète…"

    ==> un "qui" de trop

    Ben, sinon, comme d’hab rien à redire ni à ajouter…Merci

    Réponse
  40. "L’idée que pour voter, il faut payer. Et que pour être citoyen, il faut posséder."
    Au moins posséder le sens majeur de sa responsabilité sociale, exclus ou non de ce système. 😉

    Agnes, je ne suis pas d’accord avec ton analyse pour ce qui concerne le paiement au parti des verts afin de participer aux votes pour les primaires.
    Je dirai même que tu marques là un fort vil propos tendancieux (sans intention de ta part) car, comme tu l’indiques :

    "Tous les membres d’Europe écologie les Verts (adhérents et coopérateurs) et des organisations avec lesquelles existent des conventions de partenariat participent automatiquement à la primaire de l’écologie."

    Cela permet donc à une famille aussi démunie qu’elle ne dispose pas de 10 € pour le faire, la possibilité de contacter le parti, leur exprimer son désarroi financier et recevoir une inscription d’adhésion en devenant "coopératrice" par exemple.
    Ce qui est l’expression souveraine de sa responsabilisation sociale individuelle, sans la marque d’assistanat habituelle aux sociétés "hiérarchitiques".

    Réponse
  41. Ce que je veux dire, c’est que ce qui est significatif dans cette histoire, ce n’est pas sa véracité, à laquelle nous n’avons pas accès, mais les réactions qu’elle entraîne. Ça, c’est très significatif!

    Bien sûr, il y a l’éclairage féministe qui, depuis une semaine, souligne précisément avec quelle impudence et archaïsme, chacun tente de minimiser l’idée de viol, de violence, afin de disculper par défaut le présumé : là, il importe peu aussi, pour les commentateurs de savoir la vérité, dans la mesure, où, globalement, il est "démontré" en amont, que le viol, dans le fond, c’est pas si grave. Et je souscris à la colère des féministes.

    Mais, d’un autre côté, le violeur est d’autant moins coupable, du point de vue des commentateurs, qu’il est de la caste des dominants (troussage de domestique = banalisation de la domination sociale) ou considéré comme intelligent (par défaut, on considère comme intelligent tout membre de la caste dominante, y compris et surtout si son grand fait d’armes est essentiellement d’être sorti de sa mère!). Je pense que le même crime, mais avec un représentant de commerce dans un Campanile, aurait moins donné lieu a autant de "sympathie" pour le présumé coupable. D’où mon angle de la guerre des classes.

    Réponse
  42. Je cite :

    "La boniche contre le maître du monde, c’est le raccourci compréhensible par tous de la guerre des classes qui fait actuellement rage sur la planète. La question n’est pas tant de savoir la vérité — il est toujours d’ailleurs dangereux de penser qu’il n’existe qu’une seule et unique version du réel, tout comme il ne peut y avoir qu’une seule manière de faire évoluer notre société — que de bien distinguer, une fois de plus, où se positionnent les lignes de fracture de notre corps social"..

    Me dérange ici la partie "la question n’est pas tant de savoir la vérité"… car on entre ici dans la logique du "fait-divers emblématique", qui fit s’exciter toute une série de "ténors de la politique" contre les agresseurs "jeunes, de banlieue, etc…" ici absolument pas "présumés" mais issus de l’imagination d’une mythomane, alimentant le discours sécuritaire alors en vogue lors de l’affaire dite "du RER".

    Alors ? Réveiller la "conscience de classe" du prolétariat en se servant de l’affaire DSK , pas sûr que cela soit la bonne méthode car bien trop proche des aboiements de Marine Le Pen sur le même sujet..

    "La fin justifie les moyens" – "On ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs" "Quand on abat la forêt, les copeaux volent", etc..

    Peut-être.. mais beaucoup ont perdu leur âme à de tels procédés..

    Réponse
  43. on considère comme intelligent tout membre de la caste dominante, y compris et surtout si son grand fait d’armes est essentiellement d’être sorti de sa mère!

    Je pense que mes propose sont clairs, non? Je ne parle de personne en particulier, je parle des membres de la caste des dominants qui ont tendance à s’autodécréter intelligents, doués ou méritants entre eux, alors que le plus souvent, le fait d’appartenir à la caste des dominants est essentiellement une qualité héréditaire qui n’a pas grand chose à voir avec le mérite.

    Réponse
  44. "chacun tente de minimiser l’idée de viol"

    Sauf que le viol est sévèrement sanctionné par la loi en France comme aux US. Donc les lois votées le seraient alors que chacun penserait qu’elles sont injustes…

    "son grand fait d’armes est essentiellement d’être sorti de sa mère!"

    Ouais ! On peut tourner les choses comme ça…

    DSK serait forcément un pur salaud, une merde à broyer sur la roue, os par os, méticuleusement, suivi d’une décapitation et d’une mise sur pique de sa tête pour l’orgasme final ?

    Quelques crachats pour se réhausser de se sa misère plurielle.

    Je sais pas, mais T Banon, et son témoignage crédible concernant son agression sexuelle, me parait nettement plus humaine, reconnaissant à DSK certaines qualités, mais aussi une pathologie réelle. Elle au moins, ne cherche pas à se venger de tout et n’importe qui, ni de son agresseur, mais d’être reconnue comme victime.

    Vous souscrivez au féminisme comme vous souscrivez aux procès d’intention. Souscrivez vous au procès de la justice ?

    J’ai bien peur que non, seules vos lubies vous guident.

    Réponse
  45. Encore sur le :

    ""son grand fait d’armes est essentiellement d’être sorti de sa mère!"

    Je trouve ça infect et abject, pour une mère, et aussi pour une enfant ou pour un enfant qui ne sort pas de sa mère comme un étron.

    Ca sous entend aussi que la mère y est pour tout, l’enfant n’y étant pour rien, ramené à du non vivant, une chose n’éprouvant rien lors de sa naissance.

    Vous critiquez beaucoup les dires des uns et des autres, mais réfléchissez vous à vos dires ?

    Je crois que non, la franche haine est votre guide.

    Réponse
  46. "Je pense que mes propose sont clairs, non?"

    Un non qui oblige un oui ? Bof, les injonctions n’ont aucune valeur de vérité, pour moi. Désolé.

    Pas convaincu, j’ai connu pas mal de sortis de la classe dominante, et c’est pas pour autant que c’était gagné pour eux.

    Quand ils s’en sortent, c’est aussi au prix de multiples acrobaties.

    J’ai un peu du mal avec ce déterminisme social implacable.

    Même Bernard Maris reconnaît que DSK a une cervelle qui s’est interrogée sur la théorie des jeux. Donc son parcours ne s’arrête pas à son accouchement par sa mère.

    "Je ne parle de personne en particulier" sauf que tout, le billet et les commentaires sont focalisés sur DSK, mais non je parle en sifflotant et en regardant les moineaux voler.

    C’est le printemps, après tout. Un peu de désinvolture c’est chouette. Mon oeil…

    Madame Maillard, c’est y que vous que me prenez pour idiot ?

    Réponse
  47. Sinon dans cette affaire DSK, il y a des trucs un peu bizarres.

    Dans un espace de temps de 15 à 30 minutes, il y aurait eu fellation, on se demande comment sans une menace par arme à feux ou couteau sous la gorge, suivie d’éjaculation sur le col de la plaignante, puis direct tentative de sodomie, donc rebandaison, nécessaire pour l’acte.

    A moins que DSK, 62 ans soit dopé aux hormones, à la cocaïne et au viagra, je vois pas comment c’est possible.

    Évidemment, je vais être taxé de machisme du fait que je parle de la physiologie de l’homme que je connais un peu, en étant un. Tout ça pour dire, qu’après un orgasme, le brutus est très calme, et qu’il lui faut un peu de temps pour redresser son organe.

    Les examens sanguins pourraient en dire là dessus.

    Réponse
  48. c’est marrant comment tous les arguments sont bons pour défendre les croyances générales dans la valorisation du système de classes.

    Ce que dit Agnes est non seulement très juste en simple reconnaissance de pratique sociale mais bien établi par les travaux de sociologie diverses depuis marx et les autres…

    ça va plus loin que ça cette histoire de projection de qualité inhérentes à tout membre d’une classe sociales. Pour la classe dominante, l’idée qu’un membre de cette classe soit forcément intelligent , idée répandue aussi parmi les autres classes sociales soumises à la valorisation du système de hiérarchisation des individus, présente sa réciproque dans la pratique sociale ordinaire :

    quand quelqu’un est reconnu dans un environnement quelconque comme intelligent, il est automatiquement classé comme potentiellement membre de la classe dominante : ça va de l’idée que l’individu en question a forcément des ambitions de dominant, de chef et est donc un potentiel rival pour les chefs locaux, à l’idée que tôt ou tard si l’individu n’est pas, économiquement dans une position sociale dominante (cas des gens comme moi ou agnes, bardés de diplômes mais au rsa depuis des lustres), il va être intégré, récupéré, deviendir, membre de la classe dominante de diverses façon.

    et enfin, pire, ça va jusqu’à l’idée qu’une personne reconnue intelligente par un environnement quelconque, à le devoir d’ambitionner d’être membre de la classe dominante : s’il ne le fait pas, c’est pire que d’être un raté : il dévalorise l’espoir secret de tous de devenir membre de la classe dominante à partir de qualité n’ayant rien à voir avec ce qui fait qu’on est membre de la classe dominante.

    La réalité c’est qu’on est membre de la classe dominante parce qu’on cumule plusieurs caractéristiques : d’abord l’hérédité (car les populations fonctionnent toujours dans un système d’affiliation sociale féodales), ensuite le capital financier, sans quoi on n’a aucune crédibilité donnant accès à l »exercice de la dernière caractéristique, les savoirs être. et là, les savoir être sont essentiellement ceux de la représentation de la domination. Et ce que révèle DSK c’est précisément l’exercice de ses savoir être de domination, auxquels font échos ses "zamis" et défenseurs", qui minimisent la criminalité de son acte ignoble sur un personne, une travailleuse, d’un service typique des exigences de cette classe sociale dominante, service que je trouve évidemment immoral, l’hôtellerie de luxe, condamnable, etc…

    Il y a dans cet acte fondamental du viol ET de la fellation, toute l’essence de la domination sociale phallocrate qui inspire aussi les politiques immondes, crimes économiques et sociaux contre l’humanité, perpétrés par cet innommable en tant que président du FMI, autre institution emblématique de l’esprit, des savoir être, des exigences, de la classe dominante, qui devrait être tout autant criminalisée.

    Réponse
  49. Il est désolant que les propos de ce billet éclairés par l’actualité individuelle de DSK et de la jeune femme suscitent en retour un commentaire non sur le fond social mais sur la forme de cette individualité.
    Ici le billet n’est pas sur la conspiration, la culpabilité ou l’innocence des personnes, mais sur l’inégalité de traitement social faite à l’humanité toute entière (et à la femme en particulier) par quelques hobereaux dédaigneux, inégalité mise en évidence à travers l’inégalité des situations en concurrences dans cette affaire douloureuse et privée.

    Si l’injustice sociale faite à tous par quelques-uns (sauf pour soi) convient, je ne vois pas pourquoi ne pas le dire sans plus de manière et d’en développer les "Stranges fruits" plutôt que de monter des arguties formelles sans fond de départ réel.

    "Ben ce serait alors le Grand complot plutôt que la petite qu’on pelote ?"
    source (savoureuse) : http://lazone.sinehebdo.eu/zone-56….

    Réponse
  50. Ah les soutiens de Mme Maillard… fao j’adhere completement à ce que vous écrivez . Mais attention ici c ‘est l’élite on ne critique pas ohhh !!

    Réponse
  51. passage

    Oui, c’est le gros problème des blogs et ailleurs, le chien ou la chienne qui le tient, donne le "la" et la meute suit à l’unisson, anxieuse des caresses qu’elle espère recevoir.

    Une fausse note et c’est le hallali contre le troll identifié.

    Tout aussi représentatif des meutes féministes qui hurlent à la lune et à la mort pour un oui ou un non et qui dans le même temps desservent complètement la cause qu’elles prétendent servir. Elles le savent bien, mais seul compte leur désir de reconnaissance.

    C’est la triste trivialité de ces mouvements de foule qui n’épargnent pas plus les femmes que les hommes, contrairement à ce qu’elles prétendent, drapées dans la pureté immaculée de la victime éternelle.

    Je plains les femmes et les victimes féminines qui n’ont plus qu’à s’en remettre à de telles avocates histrioniques dans la recherche d’un pouvoir phallicisant qu’elles adoubent sans s’en rendre compte.

    Réponse
  52. "la meute suit à l’unisson, anxieuse des caresses qu’elle espère recevoir."
    Voir plus… si affinité de chambre ou de couloir !

    Quand même, avec de tels propos, à quoi se réduit la liberté d’opinion en partage.
    Pitoyable.

    Réponse
  53. ben non Christine, c’est pas ça, c’est qu’il s’inscrit dans le concours actuellement en cours d’homme burnés qui sortiront les trucs les plus gras en prétendant que c’est élégamment de bon sens… faut les ajouter à votre liste sur votre site là, en précisant que les représentants du bon peuple français de base applaudissent comme toujours vaillamment à l’exemple de leurs élus et héros.
    mais bon, z’aimez bien le peuple hein, ben tant pis
    des réflexions comme ça j’en entends fuser régulièrement dans la gentille chorale locale à laquelle je participe. la maîtresse de chant fait ce qu’elle peut pour arrondir les angles, mais les cerveaux sont tellement encombrés de rondeur de ventre et de fatigue de bandaison, qu’elle est largement dépassée…
    les réflexions de passage et de fao sont courantes, lamentables et désolantes, mais tout à fait représentatives de ce bon peuple dont beaucoup ont encore la naïveté de croire en une vertue intrinsèque d’humanité… et y’a rien qu’on puisse y faire. sauf dire ce qu’on pense chacun dans son coin… donc ici entre autre.

    Réponse
  54. Un article que j’ai dévoré avec un plaisir immense.
    Juste une petite remarque, en passant : errant ici et là, je m’aperçois avec étonnement et désolation, qu’une idée est en train de voir le jour, notamment chez les sympathisants du PS qui pourrait se résumer ainsi : quel dommage que DSK se soit laissé aller à ses pires penchants, alors qu’il avait entrepris et en partie réussi un profond travail d’humanisation du FMI…
    Quand Aubry et Hollande se disent favorable à la candidature de Lagarde pour remplacer un tel humaniste, je crois que c’est une magnifique preuve de la pertinence de tes propos Agnès.

    Réponse
  55. @ fao "T’wouar ta gueul’ à la récréééé !"
    😀
    Si l’on peut étendre le sujet de la liberté à être soi-même proposé par fao, il semble que cela soit l’appropriation la plus significative d’une classe dominante contre une autre.
    Ainsi, le moindre pouvoir acquis socialement paraît "naturellement" et en toute "impudeur" s’étendre avec la "compétence vertueuse" à juger autrui devant soi-même.
    DSK juge les femmes (entre autres) comme des outils soumis à sa personne.
    fao, ici, juge les contributeurs de ce blog sur leurs propos à l’aulne de sa propre nature.
    Peut-être que d’avoir simplement du respect pour chacun dans sa singularité, et non dans l’image que nous nous en faisons est la première liberté qu’il nous revient à partager et à défendre ?

    Réponse
  56. Les femmes font le ménage !

    Un lourd reste un lourd
    Depuis toujours et plus que jamais
    Même au paradis, il vous dira toujours : oui mais !
    Non ce n’est pas vrai, il n’y a pas de vision qui prime
    En revanche, il y a des visions qui dépriment
    Un exemple ?
    Nos divisions stériles
    Nos désaccords puérils
    Sur des questions débiles
    La peste ou le choléra ?
    L’asile ou l’exil ?
    Le poison ou la prison ?
    Que choisir ?
    Changer le monde ou changer de monde ?
    Ça tient en deux mots : sécurité ou liberté.
    Toute autre alternative est mensonge éhonté
    Malaise social ou foutaise libérale ?
    C’est ailleurs qu’il faut chercher le mal
    Dans l’attente d’un lendemain qui chante
    Dans l’attente d’une femme,
    d’une héroïne ou d’une déesse qui enchante…
    Dormez, bonhommes, les bonnes femmes veillent
    Elles vous berceront avec leurs plus belles illusions
    Parce que vous avez sommeil, dormez ! Bébés !
    Ce ne sera pas demain la veille… keep cool !
    Faites de beaux rêves, les femmes ont déjà pris le glaive
    Pour réparer les pots cassés et séparer l’avenir du passé.
    Une paire de dames, peut-être même un carré…
    Si le hasard s’y met
    Pensez-y et vous verrez
    Que les jeux sont déjà faits
    Deux gauloises et quelques gitans et gitanes autour
    Qui nous parlent encore d’amour !

    http://www.lejournaldepersonne.com/

    Réponse
  57. retombé par hasard sur ce joli aphorisme de Debord:
    "Dans le monde totalement renversé, le vrai est un moment du faux"
    (dans "La société du spectacle").

    Le vrai (il s’est vraiment passé quelque chose entre un homme et une femme, dans une chambre d’hotel, qui a définitivement changé leur vie à tous les deux, quoi qu’il se soit passé) est un moment du faux (oh nous sommes surpris bla bla sidération blabla le meilleur d’entre nous bla bla les violeurs c’est chez les pauvres d’habitude bla bla attitude pas rationnelle quand on est à deux doigts de la présidence bla bla)

    Réponse
  58. On en est donc revenu au régime de la bourgeoisie louis philiparde , avec le capitalisme triomphant mais maintenant à l’échelle du monde, avec chez nous , en sus , le suffrage censitaire , la restauration du "droit" de cuissage , etc etc !

    http://crayondenuit.canalblog.com

    Réponse
  59. "Pourquoi es-tu libre ?
    Parce que je ne possède rien, a été ma réponse, spontanée, évidente."

    Mmh… J’ai l’étrange impression qu’un sociétaire du club des cent premières fortunes mondiales (qui est donc totalement gangréné par la propriété privée) est un peu plus libre (de ses gestes, de ses déplacements, de ses opinions, de son emploi du temps, de ses projets, de ses rêves, de ce qu’il va dîner ce soir…) que l’hère qui survit de mendicité dans un dépouillement sans doute superbe mais qui limite quand même singulièrement sa liberté. Tiens, par exemple, si l’envie (puérile et méprisable) le prend d’aller boire un lait de lionne au sommet du kilimandjaro, et bien il va simplement oublier son envie et se contenter de voir si, des fois, il ne resterait pas du lait en poudre aux Restos du Cœur.

    Réponse

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