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On ne mesure jamais aussi bien la valeur que de ce que l’on a perdu.


Pause syndicaleMéfiez-vous des évidences ! Interrogez-les, soupesez-les ! Derrière chaque chose banale, incontournable, normale se cache un univers auquel vous n’avez pas accès. C’est ce que vous ne pensez même pas, ce que vous ne voyez pas, ce que vous ne mesurez pas, qui est probablement le plus important et le plus vital pour vous. Et seule son absence va, par contraste, vous révéler à quel point cela était nécessaire, indispensable, incontournable.

La démonstration par le vide

Les invisibles, les sans-grade, les figurants, les clandés… ceux que l’on ne voit pas, qui comptent pour rien, sont généralement ceux qui tiennent toute la structure sociale sur leurs épaules. Les Mexicains, méprisés aux États-Unis et pourtant présents partout ont déjà fait la démonstration de leur puissance, rien qu’en menaçant de disparaître une journée entière. Les dominants font toujours semblant d’ignorer à quel point ils dépendent de la piétaille, à quel point leur propre règne est fragile. Que les petites mains disparaissent du paysage subitement et voilà le roi qui parade nu, au milieu des boulevards déserts. On mesure la puissance et la richesse des nations à leur PIB, on résume le corps social à sa capacité de produire de l’argent, de la valeur ajoutée et on fait semblant de ne pas voir que ce que l’on appelle l’économie n’est que la partie émergée de l’iceberg de notre civilisation, que l’on pourrait faire disparaître sans peine les patrons, les contremaîtres, les chefs, les boursiers, les banquiers, les décideurs, que notre monde, étrangement, resterait encore sur ses pieds. Mais que les éboueurs se croisent les bras et voilà le hideux visage de la pourriture, de la saleté, des courses de rats le long des façades, des odeurs putrides et des miasmes délétères, qui contemple la cité perdue en ricanant.

Parce que l’essentiel est ce que l’on ne voit pas, parce que la vraie richesse est ce dont on ne peut imaginer se passer.

  • Ce n’est pas que nous ne partageons pas les tâches ménagères, mais j’ai découvert un jour que pour mon mari, le frigo était un instrument magique. Quand les gosses amenaient des copains à la maison, il disait : ne vous en faites pas, je m’occupe de tout ! Et il ouvrait le frigo. Et voilà, il faisait à manger pour tout le monde. Mais il ne s’était jamais posé la question de savoir comment le frigo se remplissait. Il l’ouvrait et il se débrouillait toujours. Jusqu’au jour où je n’ai pas fait les courses en rentrant du boulot. Ce jour-là, il a compris que le frigo, il ne se remplissait pas tout seul.

D’accord, elle est militante féministe, mais comme la plupart d’entre nous, elle se démerde pour que la PME familiale tourne sans accrocs. Que la maison soit toujours accueillante, le linge propre et la bouffe dans le frigo. Comme un réflexe conditionné. L’homme fait la vaisselle. Il mijote ses grands classiques, les jours où il y a du monde. Des fois, même, il a découvert comment appuyer sur le bouton de la machine à laver. Si c’est un oiseau rare, il sait repasser ses chemises et classer ses chaussettes deux par deux.
C’est un homme moderne, quoi !
Proféministe en diable.
Il sait changer les couches du nain.
Et de son stage au MacDo quand il était étudiant, il a ramené l’art de passer la serpillière en huit.
Alors, du coup, elle se dit que c’est cool, la nouvelle génération d’hommes !
Et qu’elle peut mettre la pédale douce sur ses revendications féministes, au moins à la maison.

Mais en fait, elle ne fera jamais aussi bien la démonstration de son importance de femme qu’en cessant d’être là, de faire à longueur de temps toutes ces petites choses sans importance qui font que toute la structure ne tient que par son travail continu et discret.
Les hommes ne prennent toute la mesure de la place réelle que prenait leur femme dans leur vie que le jour où elle les plaque.
En plus du désert affectif.
Quand la vaisselle ne disparaît plus toute seule dans le placard, lequel devient trop petit. Le frigo ne se remplit plus. Les gosses ne rentrent plus miraculeusement de l’école, ils ne trouvent pas tout seuls le chemin du cabinet médical et de la pharmacie, leur emploi du temps de ministre rentre subitement en conflit ouvert avec celui de leur père. Et qui s’occupe du gâteau d’anniversaire, des étrennes des pompiers, du flux subtil des factures, de la visite aux grands-parents, des relations diplomatiques avec les voisins, et des innombrables sollicitations de la vie scolaire ? Organisation des loisirs, des emplois du temps, réactions aux imprévus, baby-sitting au débotté, appeler le véto pour le chat et ne pas oublier le bon Carrefour pour la promo sur le pack de bière.

Et qu’est-ce qu’on mange ce soir (dans les limites des préconisations sanitaires contre les maladies liées à la malbouffe !) ?

Toutes ces choses, toutes ces taches, tous ces moments, ces renoncements, ce jonglage permanent et épuisant entre de multiples contraintes, écrasées dans les emplois du temps compressés et contradictoires, tout ce temps, ce travail cette énergie qui ne sont mesurés par personne, comptabilisés en rien mais qui sont le ciment de notre société.

Parfois, elles ont juste un rêve. Celui de ne plus se préoccuper de toutes ces petites choses insignifiantes et permanentes. Toutes ces choses qui sont la moindre des choses…

  • Ha ben merde, je n’ai plus de dentifrice ! T’as pensé à prendre un tube de rechange ?

Penser pour les autres, pour le reste de la famille. Ne se voir notifier que les manquements, les oublis, les ratages. Le travail invisible du quotidien, comme le technicien qui sait qu’il a réussi sa prestation quand personne ne parle technique.

  • Tu vois, un petit coup d’éponge juste après, ce n’est rien à faire.

Effectivement, ce n’est rien. Un petit rien qui suit un autre petit rien, des petits gestes anodins et sans importance qui s’empilent comme les couches du millefeuille et nous rendent indisponibles jusqu’à justifier les différences de salaires, les différences de retraites. La multitude des petits riens qui forme un grand tout, celui de la condition de la femme moderne, ce continent inconnu de travail constant et invisible. Celui sur lequel repose tout le reste. Notre abnégation qui assure leur confort. La source de toutes les inégalités.

À quand la grève générale des femmes ?

57 Commentaires

  1. Non! Je ne veux pas qu’on m’aide! Je veux que l’on soit interchangeables. Je veux pouvoir déserter le champ de mes obligations induites et non-dites parce que j’ai besoin d’écrire non-stop pendant 3 jours, parce que j’ai besoin de respirer, parce que j’ai besoin de m’appartenir. Je ne veux pas d’un aide-ménager, je veux un partenaire à parité avec moi, capable de prendre ma part quand j’organise mon indisponibilité, et dont je prendrais la sienne, de manière équitable, à mon tour, quand il en aura besoin.

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  2. À quand la grève des femmes ? Mais faut pas attendre !

    Mon truc, quand je me mets en couple, c’est d’arrêter soudain toute activité domestique, ménagère, altruiste. Le temps que l’autre montre de quoi il est capable. Quand il en fait assez, je m’investis à hauteur, en n’essayant de n’en faire pas davantage. Mais il ne faut surtout pas, en tant que femme, montrer qu’on sait y faire, sinon c’est fichu : l’autre, aussi gentil soit-il, prend aussitôt l’habitude de ne plus s’en soucier. Jamais. Ou alors pour « aider ».

    Wé, ça implique de supporter que le ménage ne soit pas fait pendant des mois et autres horribles négligences… faut travailler son conditionnement éducatif pour abaisser son seuil de tolérance. Vu ce qu’on gagne en temps de loisir, ça vaut le coup 😉

    Autre astuce : ne fréquenter que des papas divorcés. Ça évite cette phase de reconditionnement.

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  3. Excellent .

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  4. Simone de Beauvoir évoquait ces questions il y a 30 ans. C’est furieusement et douloureusement toujours aussi actuel. La lutte commence à la maison. C’est clair. Et c’est consternant. Parce qu’aider sa compagne/épouse/petite amie dans les tâches ménagères ça relève aussi et au préalable d’une marque de respect, d’un savoir vivre élémentaire. Vivre ensemble, c’est vivre dans le collectif. Et le collectif a ses règles, dont l’une est que chacun et chacune doit participer à la vie commune. Enfin, en théorie. On dirait que les foyers sont le seul endroit où cela ne s’applique pas. Ou (trop) peu.
    http://www.dailymotion.com/video/x9

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  5. ouh là!! pardon d’avoir employé le verbe "aider". Pas de quoi s’énerver, on est d’accord sur le fond. L’interchangeabilité.

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  6. Bon les bonnes femmes là, vous l’avez poussé votre gueulante à trois balles (sic), allez hop, au fourneau et pis après au pieux!! Y a boulot demain, faut bien qui y en est au moins un qui bosse, quoi!! lol

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  7. J’ai dû interrompre l’écriture de ce papier parce que c’était l’heure d’aller chercher la gosse au bus et c’est une heure impérative, qu’importe si ça me casse mon rythme, ma musique intérieure, et que c’est la croix pour replonger. Ensuite, la gosse est venue me couper trois fois. La quatrième, je lui ai pourri la tête. C’est moche. Je sais. Si j’avais été un homme, j’aurais une femme qui s’occuperait des gamins et des choses courantes pour que rien ne vienne briser mon inspiration.

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  8. J’allais dire : "Est-ce que ça existe vraiment, des inégalités comme ça, à la maison ?" Mais je me suis dit que ceux qui vivaient ces inégalités à la maison devaient se dire exactement l’inverse : "Est-ce que ça existe vraiment, des maisons où il n’y a pas d’inégalité ?"

    Mais, ça vient de quoi, ça ? Je n’ai pas l’impression que c’est une question de génération. Est-ce qu’on peut vraiment parler de modernité ?

    Et je crois que le danger, c’est la routine. La routine, c’est bien, parce que ça permet d’aller plus vite. Mais le danger, c’est quand ça devient des règles. Et puis, après, ça devient un rôle… et on n’en sort plus. Enfermé-e dans des rôles, que chacun doit remplir… C’est de ça qu’il faut se méfier.

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  9. Mon homme a l’air exemplaire : il fait la bouffe en rentrant à 21h, les courses une fois sur deux, et un peu de ménage. Et pourtant.. j’ai la même sensation d’être indisponible tu as dit le mot ou en tout cas de ne pas m’appartenir. Courir du boulot au gamin, quand y’a un pb c’est bibiche qui doit assurer, c’est à moi d’annuler mon boulot (impensable de son côté), et les weekends on a les mains dans l’intendance (famille recomposée oblige). Le soir : finir le boulot que j’ai pas eu le temps d’achever avant la sortie de l’école et quand arrive minuit : juste envie de temps POUR SOI, pour écrire, penser, marre de s’occuper des autres ! C’est toujours là où ton homme débarque qu’on ne s’occupe plus assez de lui.. et moi? J’ai cru trouver de l’air avec un puis deux amants.. c’est très compliquant et chronophage. Est-ce ainsi que les mères vivent?
    Un chiffre pour finir : a la naissance d’un bébé, 17% des femmes passent à temps partiel, 11% changent de poste, 7% démissionnent… quand 91% des pères ne déclarent aucun changement voire ne comprennent meme pas la question "qu’est ce que la naissance du bébé a changé dans votre travail". Les chiffres gonflent avec l’arrivée d’un deuxième ou d’un troisième enfant ( source cereq/insee 2007). J’avoue que je me suis arrêtée à un gamin pour cette raison, alors que mon homme est "moderne". Il a juste un boulot de 9h à 21h et gagne mieux sa vie que moi et n’est pas fatigué ni contrarié le soir ! Sans blague.

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  10. On pourrait faire un film,
    On l’appellerait « Va voir Papa, Maman travaille ».

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  11. "Si j’avais été un homme, j’aurais une femme qui s’occuperait des gamins et des choses courantes pour que rien ne vienne briser mon inspiration."

    AAAH le rêve!!!!

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  12. Une mère de famille qui fait le même boulot domestique chez un patron est payée, a le droit à des congés payés et à une retraite.
    Il y a donc bien quelque part une reconnaissance de ce travail domestique mais uniquement quand ce travail est "marchandisé", "monnayé".

    Le travail "fantôme" est la variable d’ajustement d’une société capitaliste qui date depuis 2 ou 3 siècles. Sans ce travail "fantôme" (Illich) des femmes est-ce que le capitalisme aurait pu prendre une telle envergure?
    Il faut les entretenir, les nourrir, les consoler, les ouvriers, employés, artisans, paysans, etc… pour qu’ils soient productifs.

    Je donne juste un avis, je ne prétends pas avoir raison. Mais il y a quand même des questions qui ne sont jamais posées.

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  13. L’analyse du problème va en fait bien plus loin dans les remises en questions :
    http://colblog.blog.lemonde.fr/2010

    En tant qu’issus des singes arboricoles nous avons une marge importante de doutes.

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  14. Ah le "je ne veux pas qu’on m’aide", je le connais bien…

    Et je sais que malgré le progrès que j’ai pu accomplir sur le partage des taches ménagères, il y a encore du boulot. Je ne peux pas me reposer sur mes lauriers, car Mme veille a me rappeler tout ce qu’elle fait. Et elle a raison, car oui le vrai "confort" est celui qui est invisible.

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  15. Ca me désole et ça me ravit à la fois: j’ai un homme qui tient la maison, s’occupe de la petite et gère tout ce qui est ménage, vaisselle, courses, etc. pendant que je "ramène l’argent à la maison".
    Quelques fois, je me dis que les rôles sont inversés, que c’est moi le "mec" qui vient se mettre les pieds sous la table et que son enfant ne voit pas assez. Mais l’avantage d’être une maman, c’est qu’on a quand même une place bien particulière.
    Le beurre et l’argent du beurre?
    J’ai commencé mon commentaire en disant "ça me désole", ce que je voulais dire c’est que du coup, je ne me retrouve pas dans les témoignages (fréquents) de la répartition des rôles au sein de la famille… quelques fois, c’est un peu triste!
    Mais quand même, pour vous dire, il existe quelques bonshommes qui ont compris qu’on n’était pas des mères de substitution. Merci belle-maman!

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  16. Chère Monolecte,

    Je partage pleinement le contenu de ton billet, même s’il faut nuancer parfois selon les situations. En effet, je fais les courses (j’en reviens), la bouffe (et pas que quand c’est repas de fête), lessives et linge, rangement, repassage (et pas que mes chemises, n’est-ce pas) et quelques autres trucs parmi ces petits gestes invisibles que tu décris si bien. Cependant, je dois reconnaître que, comme tous les mecs, je suis paresseux. Et que je préfère squatter mon canapé pour papoter avec mes potes dans Twitter ou mes copines dans Gtalk 😉 Donc on force un peu sa nature, et on s’y met.

    Une de tes commentatrices a dit qu’il fallait, dès le début de la relation, clairement marquer que les tâches seront réparties et donc ne rien faire tant que Monsieur ne réagit pas. Je partage ce point de vue aussi. Plusieurs fois je me suis retrouvé seul avec mes enfants pendant des périodes plus ou moins longues (voyages pros de madame) et c’est là qu’on se rend en effet compte de tout ce que tenir une maison implique. Oh, rien de catastrophique, tout s’est bien passé. Je ne fais probablement pas la lessive comme elle, j’ai tendance à mélanger les couleurs, mais au moins le linge est propre.

    Mais le fait est qu’au quotidien, ma femme bosse à la maison et moi pas. Elle a donc facilement tendance à prendre quelques minutes pour faire tourner une lessive ou mettre le lave-vaisselle en route, quand je ne suis pas là pour le faire. Evidemment, elle pourrait très bien ne pas faire tout ça, et ne se concentrer que sur son boulot. Mais je sais aussi que quand je suis seul à la maison (seul = sans elle, mais ça peut être avec les kids) j’ai tendance à faire la même chose, aux dépends de mon propre boulot.
    Tout ça serait donc peut-être (précautions oratoires) une question d’apprentissage d’un autre mode de fonctionnnement, d’arriver à changer ses représentations (pourquoi les housses de planches à repasser ont des petites fleurs imprimées, et pas des voitures ou des ballons de foot, hein ? Je pose la question…) etc. Mais d’y arriver des deux côtés, d’être capable de ne pas faire certaines choses même si elles ne prennent que 5 minutes, et d’accepter que si le salon est un peu en bordel, c’est pas bien grave parce que c’est signe qu’on est dans une maison qui vie.

    Sur ce, j’ai un repas à préparer pour trois gnomes voraces, j’enfile mon tablier et je saisis mon épluche-légumes.

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  17. Lui : pour les vacances, cette année, marre de la routine, je voudrais aller dans un endroit où je n’ai jamais mis les pieds …

    Elle : bonne idée. Que dirais-tu de la cuisine ?

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  18. Le commentaire de Vieux Bob est arrivé pendant que je rédigeais le mien. J’approuve la formule "combat quotidien", les évidences ne le sont jamais (évidentes). Le coup du sac pas vérifié, je l’ai eu aussi. Une fois, pas deux.

    Hommes mes frères, malgré toute la bonne volonté dont certains peuvent témoigner, y a encore du boulot.

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  19. Lui : Et si ce soir, on changeait de positions ?

    Elle : D’accord, toi derrière la planche à repasser, et moi sur le canapé

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  20. Ah! Le coup du sac de la gosse! Depuis quelque temps, je ne m’en occupe plus. Parce qu’elle est grande et parce que son père peut le faire aussi. Mais qu’il manque le dentifrice dedans et forcément, à l’arrivée, c’est vers moi (la mauvaise mère) que les regards vont automatiquement glisser. Que je sois unanimement reconnue comme une merde congénitale en rangement et organisation ne change rien à l’affaire. La seule chose que je sais ranger, ce sont les idées dans ma tête. Et c’est tout. Le reste, je ne comprends pas, même si Ikéa a beaucoup fait pour les gens comme moi.

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  21. Effectivement être père célibataire est la meilleure expérience pour voir. Sinon, on a beau être de bonne volonté, on passe à côté de plein de choses – quand on ne s’énerve pas contre cette emmerdeuse qui n’est encore pas contente avec tout les efforts que je fais.

    Malheureusement, cette expérience n’est pas suffisante et, si l’on se remet en couple, après quelques années les glissements vers le "modèle" dominant se pointent. Et c’est ainsi que l’été dernier nous sommes parti en vacances et l’un de mes fils n’avaient pas de vêtements de rechanges. Parce que je n’ai pas pensé que sa mère ait pu – tout comme moi – ne pas vérifier son sac.

    Pour notre génération l’égalité est et sera un combat quotidien.

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  22. mmmm…
    Dix ans de célibat avant de me remettre en couple. Sans enfants.
    Résultat, dix ans de bordel assumé dans ma maison. Pas de problème de conscience, pas de soucis outre mesure. Jusqu’à comprendre qu’en faire un peu plus et un peu plus régulièrement ne me coûtait pas grand chose pour gagner en hygiène et en confort de vie. Mais avec des exigences larges, un lieu de vie trop nickel ne vit pas comme l’a fait remarquer Antoine.
    Bon. Tout ça pour dire que lorsque je me suis remis en couple, j’avais commencé à tout pratiquer. Ménage, linge, bouffe, rangement etc…
    Le problème, c’est que c’est madame qui a tenu à reprendre certaines choses en main. Et que bien qu’ayant compris qu’on arrive à être entier que lorsqu’on pratique tout, une certaine dichotomie s’est installée dans mon couple… Les hommes ne sont pas les seuls responsables du sexisme…
    Deuxième remarque, nous n’avons pas tous le même niveau d’exigence par rapport aux taches domestiques. Si certaines choses doivent impérativement être faites, d’autres sont beaucoup plus subjectives, et le couple doit se conformer au plus exigeant des deux.
    Dernière chose, le regard des autres n’a d’importance que lorsqu’il nous apporte. Lorsque c’est un regard empli de préjugés, la seule chose qu’on peut faire, c’est signaler ces préjugés à l’observateur en question. Prendre sur soi n’a pas de sens.

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  23. Saxo, dans mes bras !

    J’ajouterais le niveau d’exigence dans / l’accomplissement / des tâches ! Si je fais, je fais à ma sauce. Et si quelqu’un veut que ce soit fait autrement, libre à lui ou elle de faire (à moins que ce ne soit dans le cadre de mon travail salarié, bien sûr).
    Combien de fois ai-je vu des femmes décider de faire quand même elles-même parce que Monsieur ne faisait pas comme elles auraient fait… Un peu de décontraction, les filles 😉

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  24. Moi je suis pour cette égalité totale (ayant vécu 3 ans seul avec les enfants en bas age au rythme 1/3/5 et 1/2) je sais que je peux assumer sans aucun soucis la tenue de la maison et même les biberons de nuits.
    Maintenant,je croirais en cette égalité lorsque les hommes pourront porter des enfants et les femmes se faire tuer à la guerre en tant que soldat à part égale.

    Alors je vais probablement me faire conspuer par les chiennes de garde, mais il me semble que l’on confond égalité et équité. L’égalité ce n’est pas l’interchangeabilité, sinon on ne mettrait pas de poids supplémentaires aux cheveux les plus rapide, ce n’est pas juste, parce qu’il court plus vite, on le pénalise alors que le but est de courir plus vite.
    Je crois que les femmes en sont devenue à demander une "égalité" parce qu’il n’y avait pas d’équité. Demander l’interchangeabilité des rôles c’est se tromper de combat.

    Tout le monde (femmes comprises) serait offusqué qu’un homme rende une claque à une femme qui l’aurait giflé, pourquoi ? alors que ça semblerait tellement naturel qu’il la rende à un autre homme ? Tant qu’a vouloir l’égalité pourquoi ne pas militer, on veut aussi qu’on nous rende nos claques, on ne veut plus de galanterie, on ne veut plus des bijoux car on est pas des objets, on ne veut plus supporter la grossesse, on veut que des pantalons comme les hommes, plus de robes ou jupes, on veut se faire enlever les seins, y a pas de raison qu’on doivent supporter ce poids qui nous ruine le dos etc……

    C’est la différence entre équité et égalité.

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  25. Dans mes bras Antoine et Saxo 😉

    "C’est celui qui fait qui décide !"

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  26. @ela

    Le contrat que tu évoques peut être une solution. Mais au vu de ma vie quotidienne, je crains que ça n’introduise une certaine rigidité (sans jeu de mots oiseux) dans ces histoires et que ça ne devienne source de tensions supplémentaires.

    Par ailleurs, et pour revenir sur un autre point que tu soulèves, ce n’est pas parce qu’on s’aime et qu’on s’envoie en l’air qu’on doit forcément vivre sous le même toit. Il me semble (de mémoire) que Balzac disait que c’est pas parce qu’on est mariés qu’on est obligés de dormir dans le même lit… 😉 Je plaisante, mais c’est un mode de vie tout à fait honorable, et le couple + enfants sous le même toit n’est pas un modèle absolu et indépassable. Après, ça dépend des envies de chacun.

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  27. Ce texte touche un problème fondamental qui n’est pas de l’ordre du détail contrairement à ce que certain-e-s croient. Je suis foncièrement féministe et ai essayé d’avoir une relation égalitaire avec les hommes avec lesquels j’ai été en couple. Eh bien à chaque fois le partage des tâches ménagères (au sens large) restait un obstacle. J’ai l’impression que l’attitude de tetue (n°5) est la bonne : "Mon truc, quand je me mets en couple, c’est d’arrêter soudain toute activité domestique, ménagère, altruiste. Le temps que l’autre montre de quoi il est capable." Le gros souci c’est que j’ai essayé et contrairement à elle je n’arrive pas à accepter que ça ne soit pas propre en attendant que l’autre se décide à faire quelque chose. J’ai pourtant vraiment tenté de me retenir. Conclusion : je finis par le faire quand même mais en ayant l’horrible sentiment d’être exploitée, ce que je ne peux pas supporter longtemps sans l’exprimer et ça finit en engueulade. Et je n’ai jamais réussi à résoudre ce problème. Le summum c’est quand même quand l’autre finit par me dire après, que c’est moi qui fait une fixation là-dessus ou que justement il comptait le faire au moment où j’ai décidé de le faire moi même : mauvaise foi à 2 cents!! Du coup ces derniers temps j’ai des relations de couple sans qu’on ne vive ensemble, ce qui résout en partie les chose et je n’ai pas d’enfant. Tu parles d’une solution!! Je dois préciser que je ne suis pas du tout une maniaque du ménage, juste quelqu’un de raisonnablement propre mais mon seuil de tolérance était malgré tout moins grand que celui de mes conjoints. J’en suis venue à me dire que je n’arriverais pas à résoudre ça. J’avais un couple d’amis avec 2 enfants qui faisait un planning écrit très, très précis avec toutes les tâches à effectuer par chacun pour la semaine. C’est peut-être une autre alternative, une espèce de contrat.

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  28. Mon problème, c’est que je suis capable d’attendre que les moutons aillent chercher eux-mêmes l’aspirateur pour se dégommer tous seuls!

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  29. Il y a aussi des problèmes de conception de l’hygiène.

    Perso, je passe l’aspirateur quand les moutons commencent à se former, j’estime que trop de propreté est malsain, en plus ça nécessite de consommer plus de produits ménagers et d’électricité.

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  30. permettez un incursion masculine?
    que vous trouverez forcément machiste.
    Je lis des femmes, pleines d’expériences, assez souvent malheureuses de ne pas réussir à faire de leur homme un exemple tel qu’un certain féminisme l’exige.

    Il l’exige car, estime-t-il, c’est normal d’être égaux face aux tâches ménagères, puisqu’il s’est convaincu que ces tâches quotidiennes sont la marque de votre odieuse soumission à l’homme.

    Si vous devez êtes l’égale de l’homme dans votre ambition professionnelle, il faut trouver un mec à qui ça convient d’être, de son côté, l’égale de vous dans les tâches ménagères. C’est basique. Mais ça se discute avant.

    Si vous choisissez que l’un reste plus à la maison par ce que vous avez envie d’avoir des enfants (et que ça occupe, forcément). A ce moment là vous placez le curseur ensemble(!) d’un côté ou de l’autre… avant de faire des gosses.

    J’entend que certain hommes abusent persuadés que leur travail (à eux) c’est vachement important. Qu’ils ignorent qu’à 55-65 ans bon nombre d’entre nous ne controns plus pour grand chose aux yeux du monde "actif". Que la seule chose sur laquelle il et elle pourront se retourner c’est leurs gosses. Et que si pendant 45 ans lui et elle n’ont pas trouvé le moyen de trouver un équilibre, ben féminisme ou pas féminisme mon vieux..

    Réponse
  31. Moi, je suis en grève illimitée depuis 2003.

    Tout d’un coup, j’en ai eu ras-le-bol de la domination. Et ras-le-bol des usurpateurs.
    J’ai décidé de prendre mon balai.

    Les mecs, terminé !
    Plus de conneries qui me bouffent inutilement de l’énergie (séduction, concessions, doutes, conflits, bagarres pour une juste répartition des tâches…), plus de déceptions ! Je mène seule ma barque, je ne m’occupe que de moi, moi et mes petites affaires.

    Et la baise ? On s’en passe. Moins on pratique, et moins on en a envie. Tel un moine bouddhiste, l’énergie que je ne dépense plus en galipettes, je la consacre à mon enrichissement intellectuel.

    Et l’amour ? L’amour, je le puise dans ma descendance et leur rend au centuple. A mes yeux, l’amour filial est le plus authentique. L’amitié est aussi une forme d’amour que je cultive avec soin.

    Le boulot ? Terminé !
    Après m’avoir abusée durant des lustres, on m’a jetée comme une malpropre, et "le monde du travail" n’a ensuite plus voulu de moi parce que je suis trop "vieille", trop "chère", pas assez malléable. Tant mieux !
    Finie, la domination patronale. Fini, le lien de subordination. Finie, l’exploitation.

    Célibataire et chômeuse volontaire, je suis une femme libre et heureuse.

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  32. Je me suis octroyée un "droit à l’absence" (même quand je suis présente) que mon homme me reproche assez souvent. Je suis là, sans être là. En plus, comme Agnès, j’attend souvent que les moutons s’envolent tout seuls et perso je ne met pas beaucoup les pieds dans la cuisine. Je fous pas rien non plus, j’ai un boulot, un gamin, un homme à séduire, une vie sociale à reconstruire et des états d’âme qui me poussent à écrire, Mais mon pb c’est que je culpabilise. Et la culpabilisation est la meilleure arme pour faire ramener les femmes à la maison. Parce qu’ a ‘être mère, femme, amante, copine, et travailleuse à la fois, c’est pas possible, y’aura toujours des laisser pour compte, des fautes et des regrets. En plus, on le sait que y’a des aspects de notre vie plus foireux que d’autres. Cette "fragilité" c’est peut-être ça qui nous pousse à agir toujours un peu plus, ça qui ne nous rend pas interchangeables, non?

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  33. Effectivement, je pense que nous ne sommes pas interchangeables : surtout parce que le seuil de tolérance à telle ou telle chose n’est pas le même. Pendant plus de vingt ans j’ai tout fait à la maison, pendant que ma moitié "se prélassait" dans son lit, en hurlant de douleur parfois. Donc "tout" faire, c’était s’occuper d’elle d’abord, de la cuisine, du linge ensuite (non, jamais de repassage), et enfin parfois du ménage. Ma façon de procéder aurait sûrement mécontenté une femme valide.

    Bon, maintenant, ce sera sans doute un peu différent : depuis deux semaines elle ne souffre plus.

    Réponse
  34. "attendre que les moutons aillent chercher eux-mêmes l’aspirateur":

    Pour être moi-même capable de ça et de pire, j’ai pu tester qu’il faut aller très loin dans la désagrégation ménagère pour que, sinon les moutons, du moins les autres adultes de la maison (et pas seulement les hommes) fassent autre chose que "AIDER" la bobonne en chef.

    Il y a là quelque chose de l’ordre du territoire et de la femelle dominante dont on parle fort peu mais qui mériterait une analyse "socio-éthologique" si je puis me permettre ce barbarisme.

    Réponse
  35. @Tor

    "Elles ont toujours eu ce sentiment de devoir s’occuper de tout, tout en le reprochant aux hommes." Normal, on a tous, garçons et filles, été éduqués par des mamans de la même génération. Donc les filles s’occupent de tout ou ont l’impression de devoir le faire, alors qu’on a estimé que si les garçons savaient un peu cuisiner et repasser leurs chemises, c’était déjà bien.
    Comme lesdites mamans étaient quand même des soixantehuitardes féministes, elles ont quand même inculqué à leurs filles cette idée que c’était pas normal qu’elles doivent tout faire. Mais le modèle qu’elles ont transmis n’est toujours pas un modèle d’égalité.
    J’ai 41 ans, je suis né en 1969, j’ai grandi durant ces années 70 où tout était possible, mais finalement, et sur beaucoup de points, on reproduit inlassablement ces vieux schémas.
    Une différence par rapport à nos pères (papa, si tu me lis…), c’est que j’ai conscience de ce que l’égalité n’est pas achevée et qu’elle est une lutte permanente. Nos parents avaient peut-être de grands idéaux, mais ils ne sont pas allés au bout de leur logique.

    Tor, je lis la suite de ton témoignage et j’aurais aimé l’écrire moi-même, notamment le passage sur la prise de conscience politique (je laisse tomber les guillemets) de sa propre condition.

    Réponse
  36. Je suis un homme et j’ai toujours eu du mal à trouver une femme "libre". Elles ont toujours eu ce sentiment de devoir s’occuper de tout, tout en le reprochant aux hommes. Je suis pour l’interchangeabilité et l’égalité. Et je suis pour des hommes et des femmes émancipé-es de leur rôle social. La domination masculine de notre société rend la chose plus difficile pour les femmes à qui on inculque le sentiment de culpabilité dès le plus jeune âge (souvent par la mère). Les garçons, eux, sont les beaux princes de leur maman qui les conforte dans leur rôle de petit roi qui n’a pas besoin de lever le petit doigt pour les tâches ménagères; J’ai eu la chance d’avoir été élevé dans l’exigence de participer aux taches ménagères. Mais cela n’est pas toujours accepté par les femmes avec lesquelles j’ai partagé des chemins de vie. On me reproche de ne pas offrir de bijoux, de ne pas prêter attention aux attributs soi-disant féminins (lingerie, jupes, maquillage et autres signes de soumission à l’ordre masculin), de ne pas considérer que l’homme doit protéger la femme (ce qui pour moi est une forme d’infantilisation) etc.
    Je n’en veux pas particulièrement aux femmes de cette situation, mais je pense que la prise de conscience "politique" de sa propre condition est une nécessité pour vivre libre.

    Réponse
  37. Nous sommes de la même génération Antoine (et nous avons le même prénom!) et en effet, 68 n’est pas allé jusqu’au bout. Il en est resté ce qui est acceptable par le pouvoir : libéralisme, libération des mœurs (dans son aspect commercial ou de domination). Les rôles sociaux en font partie. La libération des femmes a été celle de pouvoir travailler (tu parles d’une libération), tout en conservant l’obligation de rester dans le rôle de ciment familial et donc de l’ordre social. Tâches ménagères, séduction, consommation, travail salarié: voilà les obligations de la femme "moderne". Il y a encore du pain sur la planche du salut !

    Réponse
  38. Comment ne pas être d’accord avec vous lorsque vous évoquez ces tâches ménagères qui sont le fléau de notre quotidien (? hebdo), qui nous font considérer comme des moins que rien si elles ne sont pas faites lorsque nous recevons quelqu’un parce que, effectivement, ce quelqu’un a toujours la même façon de penser : si une maison n’est pas nickel c’est parce que la femme est une feignasse voire une pétasse qui préfère faire les boutiques ou allez chez le coiffeur et qui laisse sa famille vivre dans la crasse.
    Ce n’est pas pour moi être féministe que de faire ce constat. C’est du bon sens tout simplement.

    Et lorsque l’on a, comme Anne (@15), et c’est mon cas, la chance de vivre avec quelqu’un qui est différent de la plupart des hommes que l’on peut croiser, on ne cesse de s’en féliciter. On le considère comme une exception, donc exceptionnel.

    Par contre, je ne vous suis pas du tout sur le discours vis à vis des enfants. Sur ce plan, c’est moi que je considère comme une exception par rapport à beaucoup de femmes que je croise, car je prend plaisir à m’occuper d’eux, je ne vois jamais arriver la fin des vacances ou les voyages scolaires comme une sorte de délivrance , je m’éclate en leur compagnie, j’adore les week-ends, leurs sollicitations, les câlins, je ne considère pas le fait de m’occuper d’eux comme une corvée. Je ne suis pourtant pas une mère au foyer gnan gnan, je suis tout à fait épanouie dans ma vie professionnelle, mais cette vie-là ne prendra jamais le dessus sur eux. Je ne parle pas de vous, que je ne connais pas, mais de toutes ces nanas qui font des enfants parce que c’est la mode ou parce que la trentaine approche, et qui continue de vivre (ou aimerait continuer à vivre) comme si elles n’étaient pas mères.

    Toutes ces nanas qui brandissent le féminisme comme le moyen de justifier leur envie de ne pas s’occuper de leurs enfants m’exaspèrent. Un père peut mettre la main à la pâte mais il ne sera jamais une mère. D’ailleurs, j’ai toujours aimé changer les couches. Je n’ai jamais demandé à mon homme de se lever la nuit pour donner le biberon car j’aimais le faire. Tout comme j’aime m’impliquer aujourd’hui dans leur vie scolaire, les aider à faire leurs devoirs, les accompagner à leurs activités extra-scolaires.

    Je crois que l’on peut être féministe et mère poule.

    Réponse
  39. D’accord avec vous zaza. S’occuper des enfants est un plaisir. Sinon, pas la peine d’en faire uniquement pour répondre à la pression sociale. Néanmoins, là encore, ce plaisir est aussi un plaisir pour l’homme. Perso j’adore m’occuper de ma fille et ce depuis sa naissance. Ce n’est pas une exclusivité féminine.

    Réponse
  40. @Sophie

    "Et la baise ? On s’en passe. Moins on pratique, et moins on en a envie."
    À CONFIRMER.

    "Tel un moine bouddhiste, l’énergie que je ne dépense plus en galipettes, je la consacre à mon enrichissement intellectuel."
    Quant à l’enrichissement intellectuel d’un moine, fût-il bouddhiste…

    http://www.dhammadana.org/samgha/mo

    Au fait qu’en est-il des nonnes bouddhistes?

    Réponse
  41. Il ne faut pas renoncer à la vie, ses plaisirs, ses joies dans toutes ses variétés !
    Allez, ce n’est pas facile la vie à deux, mais tout de même, on peut essayer de se faire entendre entre adultes…

    Réponse
  42. wouai…
    ça devient très classique ce discours sur cette réalité…

    l’ennui, c’est que y’a quelques personnes qui lisent ça tout en ayant été toute leur vie spectateurs et spectatrices de ce monde du schéma homme femme sans jamais y avoir été intégrés.

    y’a des gens qui vous lisent et qui eux, après une vie de solitude affective TOTALE, hommes ou femmes, n’ont jamais eu ni le rôle du connard inconscient de l’importance des tâches ménagères, ignorant de l’importance du rôle à l’égard de la progéniture, ni le rôle de "l’esclave domestique"…

    et qui en plus ont été rejetés par toutes les rencontres de "l’autre" du fait que justement de par leur vie solitaire, ils et elles étaient totalement étrangers à ce schéma : et le schéma de la réponse rejetante c’est celui de l’idée que si il ou elle est si étranger à ce schéma des rôles prédéfénis, comment va-t-on être indispensable ou dominant sur un territoire culturel et économique ?

    et en plus

    ils et elles se prennent régulièrement dans le ventre le mépris TOTAL des "autres" du fait qu’ils et elles sont rejetables, n’ont jamais connu la "parentalité" honorable, le "poids" incommensurable de la responsabilité parentale etc…

    sans compter, le mépris de l’abstinence sexuelle évidente et de l’onanisme tabou.

    sans compter qu’évidemment ils et elles sont des aîgris de la vie qui feraient mieux de se la ferner, d’arrêter de faire pitié, pour être acceptables.

    Réponse
  43. Pensée pour Babelouest(@33) que personne ne semble avoir lu……..

    BLANC……

    BLANC……

    Des mots sont venus, puis d’autres et d’autres et puis j’ai tout effacé, parce que finalement je n’ai aucune opinion ce soir sur les tâches ménagères, la liberté, l’équité homme- femme, les moutons, ikéa…

    Les lignes de Babelouest clignotent et transpercent cette nuit où je ne m’attendais pas à une telle émotion, comme des étoiles filantes, au dessus de tous les commentaires que je lis là, et j’ai au moins compris… que personne n’est interchangeable…

    Babelouest a accompagné sa femme vingt ans jusqu’à ce qu’elle ne souffre plus, jusqu’à ce "qu’elle cesse d’être là".

    Et j’en reviens au billet de Madame Maillard . Comment une" femme valide" (terme de Babelouest) peut elle avoir une si piètre opinion d’elle même (ou de son compagnon, ses amis, ses enfants ?) en pensant que seule son absence puisse faire apparaître sa consistance et sa valeur ? Est-ce là une pensée "féministe" ?

    Beaucoup ici parlent de chercher, trouver une femme, un homme, la liberté, d’expériences ou de leçons diverses, ou de tactiques de "mise en couple"… Mais pas beaucoup d’amour (y compris de soi même), à part zaza(@38)envers ses enfants…..

    Et à part Babelouest

    Réponse
  44. Pensée aussi pour Paul (@42) qui nous parle des invisibles de ce billet et de ses commentaires,

    ceux qui n’ont pas (plus / jamais eu) la force de "tenir toute la structure sociale sur leur épaules", même discrètement, même anonymement

    dont beaucoup se réjouiraient qu’ils "cessent d’être là", et qui ne manqueraient à personne,

    ceux que certains osent demander à quoi ils servent, qu’on qualifie parfois de "parasites", des hommes, des femmes, des SEULS

    ceux à la place de qui on saurait toujours quoi faire, alors que pour soi même on n’y arrive pas

    ceux pour lesquels le mot "aider" n’aurait peut-être rien de péjoratif.

    Réponse
  45. @Nati

    Ben que personne ne parle plus d’amour, ou presque plus personne… ça me semble l’évidence dans ce monde

    c’est simple : l’amour, ça n’existe pas. ça n’existe plus. et en plus, c’est considérable comme réingard, faible, sensible… mais pire encore dans ce monde où les valeurs cachées de la virilité, la force, la domination, l’insensibilité, l’égoïsme, sont devenus maîtres de tous les comportements, les intentions, les désirs, les pulsions, l’amour, qui est un lien très fort de l’un à l’autre, l’amour est une négation de l’idée de liberté individualiste égotique ou égoïste.

    donc l’amour dans ce monde est à bannir. parce qu’il est l’évidence du lien à l’autre, de la dépendance de soi à l’autre, de l’irremplaçabilité de soi et de l’autre.

    l’amour est par nature anti-liberté dans ce monde. c’est pas utilitariste non plus l’amour. l’amour ça fait pas jouïr tout de suite en quelques pulsion. l’amour c’est pas aussi valorisant que le sexe : ça le sexe, c’est fort, ça fait jouïr tout de suite, et on peut consommer tout de suite et jeter après l’autre si ça n’a pas été suffisamment fort, valorisant.

    Moi ce qui me choque de toute façon dans ce discours, qui n’est en rien un discours féministe, c’est de ramener le modèle sexiste, surlequel il y a des choses profondes et tabous à dire, à la dissymétrie des tâches domestiques. Ramener tout à ce genre de choses, c’est masquer totalement l’enracinement sexiste partagé des modèles psychologiques féminins et masculins machistes et patriarcaux et ne surtout pas toucher aux racines du mal.

    sans compter que c’est reproduire de façon directe le modèle de la sainte femme exploitée et du salaud exploiteur débile et incapable de rien dans la vie sinon que de ramener du fric, des bijoux, une maison, de féconder, et de boire de la bière.

    pendant ce temps là, les femmes et les hommes qui ne sont ni des imbéciles, ni des saints stéréotypés, crèvent de solitude et sont souvent régulièrement méprisés par cela mêmes et celles là mêmes qui tiennent ce faux discours féministes… simplement parce qu’ils n’ont pas eu d’enfant, et qu’ils ne baisent pas : donc sont incompétents et frustrés, c’est à dire radicalement dévalorisables.

    y’a pas que dans "les couples" que la question de l’amour, c’est à dire du lien affectif à l’autre, à son prochain, se pose.

    y’a dans toute la culture contemporaine une absence d’amour et une survalorisation des valuers brutales et guerrieres individualistes, notamment depuis l’avènement des musiques rock et rap qui réalisent les projets culturels des valeurs wagnériennes…

    y’a plus d’amour : il n’y a que du fric, du sexe, et de la force de domination.

    Réponse
  46. @toutestous

    c’est lassant de lire que les femmes qui ont vécu en couple

    et ont fait des enfants

    sont des exploitées de leurs mecs, incompétents en tâches ménagères et en pédophilie éducative.

    moi ce que je me demande à chaque fois que j’en entends une se pleindre du mec avec qui elle vit ou qu’elle est en train de plaquer :

    qu’est-ce qui fait qu’elles s’associent toujours avec ce genre de mec dont elle ont une si piètre image ?

    ça se devinne pas AVANT peut-être que le gus va être comme ça ?

    qui ont-elles rejeté par ailleurs ?

    ben la réponse que j’observe régulièrement, c’est celle de la reproduction psychologique d’un modèle culturel, pas forcément familial, celui de la recherche de l’association à bénéfice économico-culturel optimal.

    y’a aucun amour qui vaut dans ces associations : juste un calcul atavique, instinctif, de ce qui peut rapporter socialement, localement en rapport directe avec des conformismes sociaux et locaux restreints.

    ça vaut autant dans les milieux misérables du lupen prolétariat sans idéologie apparente, que pour la petite bourgeoisie bohême, babacool écolo, que l’aristocracie capitaliste mondiale.

    Réponse
  47. Mais l’amour n’a rien à voir avec la question des inégalités dans le couple, qui était le sujet de départ. Il doit certainement y avoir des couples très amoureux où la femme fait tout à la maison, sans même que la question se pose. L’amour est une condition sine qua non du couple. Mais après il y a le quotidien, et les risques de tomber dans des rôles sociaux où la bonne épouse, concubine, ou mère de famille se doit de tenir convenablement la maison. La pression sociale est détachée de l’amour ou de l’absence d’amour dans le couple.

    Réponse
  48. Merci Nati d’avoir relevé le témoignage de Babelouest… Son com m’a touchée, pour plusieurs raisons.. Mais surtout parce que j’avais trouvé l’homme "parfait", attentionné, tendre, cultivé, drôle, toujours attentif et plein d’empathie, épicurien, d’une patience surréaliste, super avec ma fille, etc, etc… Il etait cuistôt et participait aussi + où – aux "taches ménagères"… Son seul défaut, il etait bordelique, ce qui me foutait en rage… Et pourtant, maintenant, qu’est-ce qu’il me manque son bordelisme… Dans 3 semaines ça fera 5 ans…

    Réponse
  49. ouf ! merci paul ( 46 )
    j’ai bossé longtemps avec des femmes qui en quittant leur lieu de travail lancaient : "bon maintenant je vais entamer ma 2éme journée.." leur demandant ce qu’elles entendaient par la elle me listaient les taches qui les attendaient. courses, lessives, repas ect..et je leur rétorquait "mais et ton mari ne t’aide pas ? " si ,il fait le jardin, le bricolagee et un peu de vaisselle..
    les courses étant la pire de leur corvée, j’insistais : mais ton mari pourrait y aller non ? " ho non il ne saurait pas, je préfère le faire moi meme ect..
    bref le genre touche a rien, SORS de MA cuisine !
    quand à l’homme idéal cité plus haut, mort de rire, c’est bien connu les femmes préfèrent les bads boys, les gentils allés vous rabiller.

    Réponse
  50. Pensée pour Lyloo (@48) et sa" démonstration par le vide" à elle

    A Tor (47)
    Relisez quand même ce que vous écrivez :

    – L’amour, "condition sine qua non du couple" n’a rien à voir avec "la question des inégalités dans le couple" ? !

    – "Il doit y avoir certainement des couples très amoureux où la femme fait tout à la maison et où la question ne se pose même pas" ? ! (le repos du guerrier ?)

    Euh.. Je crois que

    l’amour est un SENTIMENT qui n’a rien à voir avec… les rôles sociaux

    je crois que

    s’évertuer à assumer ou à ne pas assumer "des rôles sociaux" prend la place que l’amour perd

    (on pourrait ajouter comme rôle, l’économique, mais je n’ose suggérer le… politique, ça se perd aussi ça)

    La colère de Paul (@38 @46), compagne de son réaliste constat, me gagne un instant

    Mais puisque les considérations ménagères ne m’affectent pas (je sais pas, "chez moi", personne ne fait tout, personne ne fait rien)
    je continuerai à aimer
    mes enfants, qui ne "font pas toujours où on leur dit de faire",
    ma mère jusqu’après sa mort,
    ma soeur dont le mari qu’elle aime a perdu ses deux jambes en un an et chez qui "la répartition des tâches a bien changé",
    mon autre soeur qui est sortie d’un enfer psychiatrique grâce à l’amour d’un homme qui a renoncé à être père parce qu’elle ne pouvait et ne voulait plus être mère,
    mes frères vieillissants, fatigués et malades des révoltes et combats de leurs vies ..
    Et puis la mamie au foyer pour personnes âgées qui n’a plus de fille,
    mes deux amies (je passe sur leurs "malheurs" qui n’ont rien à voir avec le ménage ni leurs "rôles sociaux"),
    les gens seuls et/ou malades que je ne sais qu’écouter et serrer dans mes bras,

    les autres à la manif dont je suis les banderoles en écoutant et rêvant leurs slogans pour l’autogestion,

    et puis tiens ! Cet homme là aussi, qui m’aime bien, alors que, (et je n’y avais même pas pensé), je suis méconnaissante de "mes rôles sociaux", alors là ! Qu’il ait (ou moi) ou pas son aspirateur à la main, ses mains (ou les miennes) ou pas dans l’eau de vaisselle,(etc…),

    ça oui, je nous aime , parce qu’on est bien contents d’avoir trouvé chacun sa place dans un même rêve,

    alors loin d’être interchangeables dans le "quotidien", on se permet chacun d’être "juste qui on est", de faire "juste ce qu’on sait faire" et d’apprendre ce qu’on a envie d’apprendre, (et on a de la chance de pas se sentir tout seul)

    Réponse
  51. @nati

    ben, j’étais pas spécialement en colère en écrivant ça. en fait très froid.
    ça m’étonne toujours, parce que c’est courant, qu’on trouve que ce que je dis est de l’ordre de la colère.

    Moi aussi ma vie est centrée sur ce sentiment qui me lie à certains être. le principal être me liant au monde est ma chatte Mistouffe.

    Et les larmes me montaient aux yeux en lisant vos exemples, tout simples, et trop radicalement oubliés dans ce monde.

    ah ! pour le politique… ben je suis communiste et je me réfère en non croyant aux évangiles, celles qui ne disent pas de punir, mais de ne plus pêcher, celles qui disent de se centrer sur le partage du pain, c’est à dire du travail, c’est à dire des échanges indispensables et interdépendants de chacun à tous, celles pour qui le prochain n’est ni plus un homme qu’une femme, celles qui ont inventé la laïcité aussi tiens… celles qui disent que la tentation, c’est celle de la domination individuelle sur le monde… parce que Jésus quand il dit de s’aimer les uns les autres, il dit d’abord de se connaître, de se partager, de se donner, de se lier, et de bâtir sa société sur ses sentiments de liens.

    Et Mistouffe pour moi, c’est tout ça.

    Réponse
  52. @Nati

    Je crois que l’on peut être sincèrement amoureux, et en même temps prisonnier de rôles sociaux. Évidemment, ce n’est pas ainsi que l’amour s’épanouit le mieux…

    Pour aimer et désirer il faut être libre. Et la liberté sans amour et sans désir n’est pas grand chose. Et c’est un combat quotidien que d’être en phase avec soi-même, et ne pas répondre à des stéréotypes, des habitudes, des traditions etc. J’en reviens toujours à la conscience de soi et de sa condition, la conscience politique qui permettent d’être libre et ainsi de pouvoir aimer vraiment.

    Réponse
  53. @ Tor

    "Sincèrement amoureux" oui… Mais honnêtement? (c’est à dire "en phase avec soi même").

    "Le combat quotidien vers la conscience de soi" est la seule raison de mobiliser son énergie, offrir ce qu’on est, faire ce qu’on sait, dire ce qu’on croit.

    Il peut arriver que l’on se cadre bien dans certains "stéréotypes", qu’on aime certaines "habitudes", que l’on ait envie de respecter certaines traditions, pourquoi pas ? Si on est "en phase avec soi même".

    Chaque jour, chaque choix, chaque action, chaque émotion, chaque sentiment : suis- je en phase avec moi-même ?..

    C’est le combat le plus honnête et le plus doux qui soit

    Finis les "je ne suis rien", "j’ai raté ma vie et c’est définitif", "l’enfer, c’est les autres", "l’enfer, c’est moi" etc…

    Il arrive qu’on soit content de soi, qu’on s’aime bien soi-même et ce qu’on fait, ça donne le courage de continuer le doux combat

    Surtout quand on s’aperçoit que tel qu’on est, sans s’affairer à se conformer à un rôle s’il ne nous convient pas ou sans le bannir s’il nous convient,

    on nous aime mieux comme ça aussi, c’est plutôt agréable

    J’ai souvent entendu cette phrase : "je suis exigent avec les autres parce que je suis exigent avec moi même"

    J’ai choisi d’être douce avec moi même ainsi que douce avec les autres

    Quand je défile dans la rue, je veux juste dire et montrer, d’une manière publique, ce que je pense, aux côtés d’autres, mêmes inconnus.
    Certains que j’aime disent que c’est inutile, et ils ont peut-être raison.
    Et je défile quand même, espérant une petite utilité surtout pour eux et tout ceux qui n’y croient pas ou pensent autrement. Même si je devais ne jamais vérifier l’utilité de ce que je dis ou fais,

    J’ai vraiment de l’amour et de l’espoir en moi, alors je le montre

    Vous avez écrit : "Pour aimer et désirer, il faut être libre"

    Si ça se trouve, je suis libre ?

    Réponse
  54. @Nati
    Choisir de "défiler" tel qu’on est devant les autres, c’est déjà être libre. Et bien sûr, être libre ne signifie pas forcément de rejeter les traditions, habitudes ou même stéréotypes. Simplement on sait pourquoi on vit de telle ou telle manière, et on en fait le choix. Parce que ce choix correspond à son propre désir.

    Le problème est que souvent des hommes et des femmes vivent selon des stéréotypes (par exemple femme= foyer / homme = domination) qui leur ont été imposés par la société ou la famille ou dieu sait quoi encore…

    Et comme ces "rôles" sont quand même plus favorables aux hommes, ceux-ci ne font pas grand chose pour les briser. Quant au femmes, elles ont souvent assimilé la situation, et quand elles luttent contre, elles ont face à elles non seulement leur homme (par simple force d’inertie la plupart du temps), mais aussi la pression sociale, le regard des autres, voire leur propre culpabilité !

    On me reproche souvent d’être misogyne parce que je considère que les attributs soi-disant "féminins" sont des aliénations (shopping, séduction, préoccupation des apparences physiques, du regard des autres etc.). Or c’est bien le contraire : je suis pour l’émancipation des personnes, et donc aussi celle des femmes ! Et de la même manière, les attributs soi-disant "masculins" sont également des aliénations : bagnole, foot, compétition, carriérisme…

    Réponse
  55. @ Tor

    Vous êtes pour "l’émancipation des personnes, et donc aussi celle des femmes" et on vous reproche souvent d’être misogyne

    Je ne m’intéresse qu’à ma propre émancipation et on me dit altruiste

    Ca mérite réflexion….

    Réponse
  56. Alors évidemment, il ne s’agit que de mon exemple personnel, mon "cas particulier". En 2009, après 18 ans de vie commune, marié depuis 1996, 2 enfants, une maison, le truc classique. Je me suis mis à 80% après la naissance de mon 2ème enfant, pendant 3 ans, le mardi pour faire le ménage et les courses en gros. La répartition des tâches ménagères, ben, c’était en fonction de l’emploi du temps de chacun. Je ne me suis jamais considéré comme un homme moderne, loin de là, j’étais "juste moi", et j’essayais de faire au mieux quand on se retrouve vivre à deux. Effectivement, ce n’est pas toujours facile, il y a parfois un revers à la médaille. Et puis un jour paf, en 2 mois, plus de femme et plus d’enfants, et avec le "génial" argument de la femme exploitée, je veux retrouver ma liberté, bla bla bla.

    Alors forcément que mon cas est sans doute unique, car d’une certaine façon nous sommes tous des "cas particuliers". Alors évidemment que la société "produit" des tendances lourdes mais il serait peut-être bien de rappeler qu’avant toute chose, nous sommes des "ETRES HUMAINS". "Se dire, je suis un homme", "je suis une femme", cela équivaut à s’attribuer un rôle dans la grande comédie du monde d’aujourd’hui…

    C’est pourquoi j’aime beaucoup le développement de Nati. J’essaye d’être au mieux en accord avec moi-même. J’essaye au maximum de ne pas avoir de "rôle" dans la société, ce qui ne m’empêche pas d’adapter mon comportement en fonction de la personne que je peux avoir en face de moi car je vis en société. Je suis "libre" d’une certaine façon, même si je sais que mes idées, mes valeurs se sont pas là par hasard, qu’elles sont issues de l’éducation que j’ai reçu, des gens que j’ai croisé dans ma vie, de mes succès et de mes échecs…

    Réponse
  57. Un homme repenti avait écrit un jour dans son blog quelque chose du genre : « au début, j’en faisais dix fois plus, mais elle n’était toujours pas contente ; ce n’est que lorsque j’ai compris que j’étais passé de 1% à 10% que j’ai compris pourquoi ; maintenant je dois faire de l’ordre de 40% […] »

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