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L'homme au chien
L’homme au chien, par Le Monolecte


L’Allemagne, sa combativité économique, ses exportations qui font des envieux partout en Europe et l’envers du décor : Hartz IV ou comment créer son tiers monde intérieur, la politique de rigueur à la hache, l’implosion d’une société de plus en plus duale, avec ses quelques grands gagnants et ses toujours plus nombreux perdants.

Juste se reposerAu milieu des badauds, des touristes, des passants, de cette foule immense et indifférente qui gravite entre la gare centrale de Cologne et la cathédrale, il y a tout un peuple invisible, de plus en plus important, de plus en plus voyant, pour qui a encore envie de voir. Certains improvisent des spectacles de mimes ou de musique, certains squattent les bancs qui n’ont pas encore été transformés en armes anti-gueux et d’autres, enfin, se contentent de faire la manche.
Lui, il ne regardait même plus les gens, il s’était retiré dans sa bulle intérieure, seul avec son chien qu’il tenait sur ses genoux comme on porte un enfant malade. Il était juste là, à choyer son compagnon de misère, perdu dans la foule, perdu dans la ville, perdu à la face du monde, concentré dans le seul geste de caresser doucement son chien.
Sa misère le rend seul. Elle nous rend coupables, aussi, collectivement, de continuer à vivre et à soutenir par notre passivité, une société qui exclu de plus en plus de gens, une société où il n’y a plus de place pour tout le monde.
Plus qu’un homme seul avec son chien sur les genoux, c’est un constat d’échec, un aveu d’indifférence.

C’est sur cette petite note quelque peu désabusée que se termine le récit photographique de mon voyage en Allemagne.

L'homme au chien 1

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24 Commentaires

  1. Ou alors, il cuvait, tout simplement.

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  2. Ben comme en France, en fait, avant l’ère Sarkozy. Car aujourd’hui n’est-ce pas un peu pire en France ? Mais je peux me tromper.

    Réponse
  3. @Euterpe : En fait, c’est pire en allemagne, du moins pour l’instant, mais on y va tout droit et à grande vitesse. Le plan Hartz IV est bien pire que le RSA de très loin, et pourtant, le RSA, c’est bien assez ignoble.
    Pour dire, y’a même des jobs pour chômeur payés 1 euro de l’heure sinon on sucre des allocs…
    Grande classe. M’enfin fallait s’en douter, le pays le plus riche d’une europe libérale ne pouvait pas franchement être un modèle de justice sociale…

    Réponse
  4. Oui, c’est vrai, les jobs pour 1 euro, cela fait déjà dix ans que ca existe, ici. Mais les gens ne sont pas obligés de les prendre (j’ai donné des cours de dessin à des chômeurs allemands pendant plus de dix ans, je connais bien le thème du chômage en Allemagne) et ces 1 Euro-jobs comme on les appelle regroupent des jobs dans des secteurs intéressants (l’éducation, la culture, des activités artistiques subventionnées) ce qui fait que les gens les prennent en espérant qu’une fois le délai imparti au 1 Euro de salaire (qui est limité à un an) ils pourront être salariés normalement, mais comme dit ce n’est pas imposé comme job) mais ils peuvent aussi faire de vrais jobs à côté de Hartz IV et ont le droit de garder une partie de leurs gains tout en continuant à toucher les allocs. Ce qui rend les gens inquiets, c’est la tendance au gouvernement de toujours rediscuter du montant de Hartz IV comme si les chômeurs recevaient trop d’argent. Mais si les gens n’avaient pas voté FDP aux derniéres élections…(en France, quand les gens ne savent pas quoi voter, ils votent FN et en Allemagne FDP) parti qui a promis une baisse des impôts qui n’aura finalement pas lieu.
    Cela dit, il faut savoir que beaucoup d’institutions indépendantes de l’État s’occupent super bien des chômeurs, En particulier l’église évangélique. Elle ne fait aucun prosélytisme en contrepartie. Personne n’est obligé de devenir luthérien pour bénéficier de l’aide fournie.
    Je ne sais pas qu’elle est la différence entre le RSA et Hartz IV mais je vois des gens qui touchent Hartz IV, font un job à côté et se portent plutôt bien. Personnellement je n’ai pas l’impression que les problèmes sociaux sont plus importants qu’en France.
    On ne voit pas tant que cela de genre faire la manche, alors qu’à Paris, les gens dorment dans des cartons sous les ponts. Ici je n’ai jamais vu ca.

    Réponse
  5. Ben oui, c’est chouette Hartz IV, c’est le pied, une merveilleuse idée d’un ancien cadre de Volkswagen AG, qui avait puisé dans la caisse et qui je pense a été condamné à une peine de prison. Je crois qu’Euterpe ne regarde que l’Allemagne qu’il veut bien voir !

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  6. J’aime bien l’argumentaire d’euterpe :D. Les jobs à 1€ c’est bien parce que c’est dans la culture et que les gens espèrent être embauchés au bout d’un an. heuuu ?

    perso j’en déduis que pour certains (ceux qui donnent ces jobs, euterpe je ne sais) la culture "n’est pas un vrai boulot". rengaine souvent entendue s’il en est , un peu comme si c’était pas grave d’être payé 1€ pour faire graphiste ou photographe…

    J’en déduis aussi que quand c’est dans un domaine culturel c’est pas grave de ne pas être payé dignement pour un travail effectué, puisque le prestige du domaine dans lequel s’exerce le boulot est une récompense en soi, on dirait… Enfin il est normal de ne presque pas payer des gens qui effectuent un travail à la place de quelqu’un avec un vrai salaire, parce que ces gens espèrent être embauchés au bout. Ils seront en fait remplacés par d’autres gens à 1€, mais puisque ça leur donne de l’espoir et leur permet d’accepter de travailler gratuitement, c’est une bonne chose.

    "mais ils peuvent aussi faire de vrais jobs "→ houuu ? c’est vrai ? Dinnngue. Il faudrait leur dire, je ne sais pas si l’un deux y a déjà pensé. Après tout on choisit de faire un job ou pas, pas vrai ? le fait qu’on vous embauche ou pas ou qu’il y a de la place dans votre domaine, c’est vous qui décidez.

    Mouimouimouimoui…

    D’autre part il me semble que le système hartz paye le loyer des indigents, ce qui expliquerait pourquoi il y a moins de sdf dans la rue (je ne sais même pas s’il y en a vraiment moins, je ne fais que reprendre l’affirmation d’euterpe).

    Quant à l’église évangélique qui ne ferait aucun prosélytisme, l’expression exacte qui me vient c’est "lolilol au lidl" :D. Ayant été bloquée quelques heures dans un mariage de la famille éloignée avec xx évangélistes de la famille de la mariée, je peux jurer que les gens de cette confession ne renoncent jamais à tenter de convertir. On nous a même expliqué longuement que c’était le devoir de tout évangéliste de sauver des âmes. Un peu comme les jeannettes avec la vente de gâteaux, mais pour les âmes. Et quand tu ramènes ta feuille avec plein de croix et que les clients ont donné plein de sous, dieu te donne un badge. Au secours. Les évangélistes, On pourrait les mettre bardés d’électrodes dans la même pièce qu’autant de témoins de jéhovah et alimenter une ville moyenne avec l’énergie dépensée dans le fait de convaincre l’autre… un réacteur nucléaire philosophique en gros :D.

    "je vois des gens qui touchent hartz 4, font un job à côté et se portent plutôt bien" → mouais, sans droit à la vie privée, sans dignité, fliqués en permanence, infantilisés, culpabilisés de réclamer un salaire pour travailler, poussés vers un esclavage soi disant acceptable quand il porte l’espoir de lendemains meilleurs… (ah ben ouais hein, les jobs à 1€ c’est laisser entendre qu’on travaille avant tout pour conserver une prétendue "dignité d’humain actif". Pas en échange d’un salaire qui devient accessoire… et pire, la demande du salaire devient honteuse puisque on *devrait* avant tout vouloir travailler, quoi qu’on fasse, peu importe comment c’est payé. Sinon on est pas digne hein, un salaud de profiteur. Mais bien sûr.)

    Sans compter tous les ratés de hartz, les cahots de la machine infernale qui broient des gens au passage, comme tous ces contrôles inexacts à cause de la nécessité de rendement ou les erreurs administratives qui privent quelqu’un de désespéré de ses derniers subsides.

    nan mais c’est évident, tout va super bien dans l’allemagne de hartz :/…

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  7. En lisant le titre, je croyais que ça traitait de NS et FL….

    Bonnes vacances.

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  8. @ Robespierre : non ça c’est l’homme au rat tel que le décrivait Alain Badiou, même que des décérébrés qui osent tout ont saisi l’occase pour le traiter de fasciste et d’antisémite (Badiou hein, pas NS), dire qu’il ne bosse même pas à mediapart, ce repère d’opposants fachos staliniens.

    @ krysalia : chapeau et merci de prendre le temps de démonter ce discours lénifiant propre à justifier n’importe-quelle saloperie passkeu bon ben c’est pas si grave que ça après tout.

    Réponse
  9. Mais, mais… il n’y a pas de SDF l’été ! 😉

    Ils n’en parlent ni dans la Pravda, ni sur Radio Moscou, ni ailleurs… Dois-je en conclure que tout ceci n’est que de la propagande trotskiste ? LOL

    @ Euterpe
    "(…) mais ils peuvent aussi faire de vrais jobs à côté (…)"

    Il ne manquerait plus que ça ! LOL
    J’ crois qu’ le problème, c’est ça… c’est d’avoir un "vrai job", RSA (ou Hartz) ou pas ! D’avoir un job, et un job qui permette de "gagner sa croute"… c’est ça le problème ! On n’a pas besoin de charité, on a besoin d’emplois, de gagne-pains…

    Réponse
  10. Il me semble que pas mal d’allemands n’ont pas trop apprécié Hartz, plus hart que Hertz.
    Il y avait des bruits comme quoi ça serait adouci, mais avec la crise, c’est moins d’actualité…

    Ceci dit, je ne vois pas bien dans quel pays c’est mieux, peut être la France, qu’en pensez vous et pour combien de temps ?

    US, GB, SP ? hum, hum…

    SP ils ont le soleil, la misère sous le soleil c’est moins pire parait-il.

    L’alloc chômage c’est 2 ans en France, en Allemagne c’est moins, mais ils ont moins de chômage, peut être pas pour longtemps non plus.

    Réponse
  11. Je pense que l’Allemagne a pratiqué une délocalisation intérieure en appauvrissant suffisamment de ses concitoyens pour moins avoir besoin d’aller chercher des gueux ailleurs. Parce que le taux de chômage, qui est probablement le chiffre le plus trafiqué au monde, c’est un misérable cache sexe des données plus importantes, comme la répartition des richesse, l’évolution des pauvreté relative et absolue et surtout, le pourcentage de travailleurs pauvres. Plus tu réduis ta protection sociale et plus tu transformes ta population en une armée de crèvent-la-faim parfaitement adaptée à la grande guerre économique. Si un pourcentage important de tes pauvres finira par lâcher la rampe et passer son temps à picoler sur le trottoir en caressant son chien, ça n’en sert que mieux ta stratégie d’asservissement global de ta population laborieuse. Le clodo n’est presque jamais considéré avec compassion, comme une victime du système : exclu du circuit économique et du droit de vivre dignement, c’est un épouvantail pour ton gros peloton de pauvres qui n’ont pas de meilleur choix que de trimer comme des bœufs pour un bol de riz pour ne pas se retrouver dans la même situation.

    Réponse
  12. En complément, en accord avec Filoche, on pourrait produire plus, c’est à dire surtout meilleure qualité, écologique, sanitaire et tutti quanti, en travaillant moins, en étant moins stressé aussi.

    J’ai passé mon temps professionnel à le constater en dépit des pratiques qui sont inverses de cette possibilité qui nécessite autre chose que les bourrins au pouvoir.

    Réponse
  13. D’accord sur tout ça, mais j’ai l’impression globalement que les allemands n’ont pas un revenu inférieur aux français et qu’il n’y a pas plus de pauvreté. Qu’en disent les stats, c’est encore un autre problème puisqu’elles sont systématiquement remises en cause, à raison souvent.

    Là où je bosse c’est même assez relax, je fais mon temps de présence avec horaires flexibles, c’est à dire que je glande pas mal, en stand by de décisions sur mes projets.

    Pourquoi ? Eh bien, tout est lent, les décisions mettent un temps fou et sont fréquemment remises en question. Au début, je suis pas mal payé donc, j’essayais de pousser pour faire avancer le schmilblick, peine perdue, alors je pousse la balançoire quand c’est possible, mais je me suis rendu compte ne pas pouvoir faire plus.

    Donc ma productivité, désolé mais c’est pas qu’un gros mot, pourrait être meilleure, mais les méandres de l’organisation la ralentit. Dommage, ça pourrait créer des emplois et des améliorations techniques.
    Mais on fait pas que ce qu’on souhaite.

    Ici je peux donner mon opinion à mon boss, un big celui là, il le prend très bien, pour preuve il en a tenu compte.

    En France c’était dégage ou ferme ta gueule. Je crois que les dirigeants français sont souvent très cons et de surcroit très malhonnêtes, je ne sais pas par quel mystère.

    Conclusion, l’organisation de la production innovante est un peu faiblarde, en France pareil ou pire, résultat : des gens qui triment pour rattraper les bourdes dans l’urgence, des pertes et des chômeurs…

    Mais bon, il y a aussi des causes macroéconomiques au delà de la microéconomie.

    Alors évidemment, quand ça cafouille trop, eh ben y a qu’a mettre un coup de talon dans la gueule de la variable d’ajustement, le prolo, la classe moyenne si ça suffit pas.

    Beaucoup de théorie subtile au début et puis le "pragmatisme" brutal quand ça marche pas.

    Réponse
  14. En complément, en accord avec Filoche, on pourrait produire plus, c’est à dire surtout meilleure qualité, écologique, sanitaire et tutti quanti, en travaillant moins, en étant moins stressé aussi.

    J’ai passé mon temps professionnel à le constater en dépit des pratiques qui sont inverses de cette possibilité qui nécessite autre chose que les bourrins au pouvoir.

    Réponse
  15. J’ sais pas si on peut parler de délocalisation intérieure…

    J’ai l’impression que les "qualifications" demandées pour ces genres "d’emplois" (si on peut encore parler d’emploi) ne sont pas extrêmement élevées. J’ai l’impression que c’est plus pour faire baisser le salaire général, pour saboter le salariat, ou ce genre de chose… et ça sert aussi d’affichage aux politiques, comme quoi il y a une réponse au chômage (et qui leur permet de pouvoir encore dire "quand on veut, on peut"), etc. Et c’est, je trouve, une façon détournée de donner de l’argent public (l’argent de nos taxes et impôts) aux entreprises privées nationales.

    Bref, faire plus pervers, ça serait difficile…

    Réponse
  16. Tiens, Bonn… j’y ai passé huit jours il y a 20 ans. Quelle surprise d’avoir vu les environs de la gare ferroviaire, sales, et avec des gosses qui mendiaient dans une verre en carton.

    Moi qui en était à l’image d’une Allemagne propre et riche…

    PS En matière d’homme seul, dont personne en se soucie, on en a vu un ici, plus haut, sans son chien ! Quelle misère !

    Réponse
  17. Je ne connais pas assez bien le système allemand, peut être qu’il y a des allocs parallèles, mais quand même, d’un point de vue symbolique, faire bosser quelqu’un pour un euro de l’heure, c’est assez moche et en dit long sur la mentalité de ceux qui ont osé ça.

    Réponse
  18. Je ne dis pas que l’Allemagne est le tiers-monde, je dis que l’Allemagne a tiers-mondisé une partie de sa population pour améliorer la sacro-sainte compétitivité dans la guerre économique globale. Cette part tiers-mondisé (grâce, entre autres, à l’absence de salaire minimum et à la politique de paupérisation hartz IV a parfaitement porté ses fruits en baissant le prix du travail) forcément, un beau jour, elle finit par se voir.

    Ce n’est pas non plus un concours pour savoir qui paupérise le mieux ou le plus; la politique européenne est assez globale, axée sur le même objectif prioritaire : compression de la masse salariale. Attaque par la stagnation des salaires, l’augmentation larvée du temps de travail, l’augmentation de la vie de travail, tout en baissant les prestations sociales financées aussi sur la masse salariale.

    Je n’ai pas de pitié, je ne prêche pas la charité, seulement de la compassion, pour plus de solidarité

    Réponse
  19. A Agnès Maillard : je trouve quand même extraordinaire de représenter l’Allemagne comme un véritable Tiers-Monde contre toute évidence alors que c’est bien pire en France puisqu’il y a des gens qui bossent et n’ont quand même pas de logements ! Cela n’existe peut-être qu’en France, d’ailleurs comme pays de l’UE…j’ai parlé de ma propre expérience et je m’y connais, et on me tombe sur le paletot comme l’hérétique qu’il faut brûler ou presque. Quels avalanches de préjugés ! Avec ca, personne n’a pu me répondre sur le RSA.Mais OK je ne me suis pas apitoyée sur le type au chien de la photo et il FALLAIT. IL était là pour ca. Pour que tout le monde s’apitoie sur lui et à travers sur lui sur l’Allemagne et pense ouf ce n’est pas chez nous qu’on verrait ca. Sûr que j’ai troublé la fête. ‘Tschuldigung.

    Réponse
  20. Sur la tiers-mondisation intérieure de la main-d’œuvre comme principale arme économie, encore de l’eau à mon moulin :

    Obama en a appelé à la création de "nouvelles bases" pour l’économie, qui reposerait sur un renouveau du secteur industriel et le développement des exportations de produits manufacturés. Faisant allusion à la manière d’y parvenir, il en appelait à la fin des "bulles de consommation". Les cadres présents ont bien compris le message: les salaires et le niveau de vie des Américains seraient diminués et leur productivité augmentée de façon à constituer une réserve de main d’œuvre ouvrière bon marché pour pouvoir exporter sur le marché mondial.
    Obama a insinué que la classe ouvrière vivait jusqu’à présent au-dessus de ses moyens. En réalité, le niveau de vie de la classe ouvrière stagne ou est en baisse depuis ces quarante dernières années. C’est l’aristocratie financière qui s’est bourré les poches grâce au pillage des richesses nationales.

    C’est chez Emcee que ça se passe pour l’intégrale du texte

    Réponse
  21. À aucun moment, je n’ai parlé de spécificité Allemande. L’Espagne de l’hyperspéculation immobilière avec ces jeunes diplômés qui plafonnent à 1000€/mois est aussi pas mal dans le genre. La politique consistant à appauvrir les peuples est globale et dictée par l’OCDE qui ne fait montre d’aucune ambiguïté sur le sujet depuis des années, le FMI qui pratique toujours la rigueur à la hache sur les service publiques et les prestations sociales quel que soit le problème d’origine, avec toujours le même résultat, la BM qui prête facilement du moment qu’on s’engage à bien libéraliser le pays. Tous ces organismes ne vendent qu’une seule et unique chose : la paupérisation de la majorité de la population pour servir les intérêts de minorités corrompues, des multinationales et de la finance. Schéma toujours identique : la figure hideuse du capitalisme libéral depuis plus de 30 ans et pourtant, il y a encore tant de gens pour croire à cette fable.

    Je reviens d’un voyage en Allemagne et j’ai observé là-bas, comme partout où je me déplace, les stigmates du libéralisme triomphant, c’est à dire la pauvreté et la misère grandissantes. C’était aussi pour illustrer le mensonge fondamental de la fable : l’Allemagne a eut de meilleurs chiffres globaux économiques, mais pour la population, c’est toujours la même merde.
    Là-bas comme ici et comme partout, les classes moyennes avalent le mythe du pauvre salaud, feignant et qui le mérite comme justification à regarder ailleurs et à ne pas se préoccuper de ceux qui sont abandonnés au bord de la route, jusqu’au jour (qui arrive fatalement, c’est une simple question de temps et de vases communicants) où la classe moyenne elle-même s’est faite essorée et qu’il ne reste plus en gros qu’une répartition sociologique de 20% de riches pour 80% de pauvres et rien au milieu. À ce moment là, tout devient limpide, mais c’est trop tard, et le pays a été totalement tiers-mondisé.

    L’exemple argentin devrait pourtant nous inspirer chaque jour!

    Réponse
  22. A Agnès Maillard: j’avais compris la démonstration mais ce n’est ce qui ressort des commentaires dans lesquels je ne lis que comparaisons apitoyées sur l’Allemagne et stigmatisation de mon commentaire parce que je tente de minimiser le dommage fait spécifiquement aux "allemands" !..Car le fait de stopper net sur des clichés : pas de revenu minimum, des jobs à 1 euro..ca ne veut rien dire quand on ne sait pas que les loyers sont plus bas qu’en France, que le salaire à partir duquel on commence à payer des impôts est plus élevé, que les impôts locaux n’existent pas, que la vie est moins chère et les allocations convenables ! La preuve n°1 : l’exode de toute l’Europe vers l’Allemagne, les francais en tête ! Compatir pour son voisin c’est bien mais même en Norvège où le niveau de vie est très élevée on peut faire ce genre de photo. Ce n’est pas représentatif du tout de la réalité économique du pays, même si en effet, tout est mis en place pour abaisser le coût de la main d’oeuvre. C’est un fait incontestable mais en rien une spécialité allemande encore moins en premier lieu, alors heureusement que ton dernier commentaire vient un peu rattraper une image à mon sens injuste en élargissant le propos à l’Amérique. C’est bien le moins, excuse-moi !

    Réponse
  23. Les USA ont fait ça bien avant l’allemagne.

    Et le programme du PS est de les imiter.

    Réponse

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