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Une fois n’est pas de coutume, je sors de mon isolationnisme congénital pour cosigner une déclaration commune issue de l’étrange blogobulle politique. Il s’agit d’une réponse collective à l’invitation au mouvement politique du No Sarkozy Day. Et pour une fois que je ne suis pas juste d’accord avec ma pantoufle gauche…

Le Texte :

Le No Sarkozy Day est une initiative sincère et spontanée. Nous respectons la démarche et l’engagement qui ont amené les organisateurs à entreprendre cette action. Mais, nous blogueurs, nous ne pouvons nous y associer.

En premier lieu, Nicolas Sarkozy a été élu. Certes la France de Nicolas Sarkozy n’est pas une république irréprochable mais nous sommes attachés au principe démocratique. En tant que Président de la République, il bénéficie de la légitimité des urnes. Réclamer sa démission, c’est ouvrir une boîte de Pandore. Nous ne souhaitons pas jouer aux apprentis sorciers. Au contraire, Nicolas Sarkozy doit rester 5 ans au pouvoir, assumer ses erreurs jusqu’au bout. Le No Sarkozy Day doit avoir lieu le 7 mai 2012 et pas avant.

Ensuite, nous estimons que l’initiative est biaisée dès le départ. Le problème du « No Sarkozy Day », c’est que le nom de Sarkozy soit l’unique vecteur de mobilisation. L’antisarkozysme primaire ne fera pas évoluer les mentalités, elle les confortera. Plutôt que de se focaliser sur l’homme, nous préférons nous concentrer sur le bilan désastreux de son action politique. Nous voulons bâtir une véritable alternative politique au sarkozysme qui soit à la fois construite et argumentée.

Nous pensons que cette opération se révélera contre-productive. Nous ne souhaitons pas être associés à cette initiative lancée sans concertation et qui relève plus du buzz marketing que de l’action politique. Le risque d’une instrumentalisation et d’une récupération politique d’un futur fiasco existe…

Les 24 premiers blogs signataires : Laure Leforestier, Le Monolecte, Bah by CC, Le Volontaire, Partageons mon avis, Les jours et l’ennui de Seb Musset, Peuples, Intox2007.info, Falcon Hill, Disparitus, Sarkofrance, Back2basics, Neuromancien, Edelihan, l’hérétique, Marc Vasseur, Piratages(s),Reversus, Yann Savidan, Le Pavé, Hypos, H16, De tout et de rien, Des pas perdus

65 Commentaires

  1. Salut, Fred, et bonne année.

    Je suis globalement d’accord avec toi et les plus assidus du blog savent que je ne parle que très peu de Sarko, parce qu’il n’est qu’un symptôme, pas la maladie, pire, il est une diversion et comme tu le soulignes, il fait lui-même partie de la stratégie du bouc-émissaire. Qu’il s’en trouve quelques autres pour penser que taper sur Sarko est une perte de temps valait la peine que j’y consacre quelques poignées de minutes lors d’un débat houleux (comme tout bon débat, sinon, à quoi bon discuter si on est tous d’accord dès le départ?) qui s’est déroulé hier sur Google Docs.

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  2. Yep, tu sais ce que je pense du vote tel qu’il est aujourd’hui, mais l’idée, c’était qu’on soit un minimum d’accord sur le principe. Donc, je n’ai pas sorti l’artillerie lourde sur l’alibi démocratique, histoire de laisser de l’espace pour le reste. C’est aussi ça les déclarations communes… 😉

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  3. Hello,

    J’ai jamais vu écrire noir sur blanc pourquoi il faut dépasser ce qu’on appelle "lantisarkozysmeprimaire". On dit que c’est mal, sans dire ce qui est mieux.

    On pourrait par exemple dire que Sarkozy n’est qu’un des représentants les plus efficace et brillant d’une caste qui agit presque à découvert. Que le sarkozysme aime les boucs émissaires, et que son premier bouc est Sarkozy justement… Un peu comme le doigt et la lune du sage.

    En cela, ne plus loucher sur ce doigt et voir au delà, ça pourrait consister à ne plus parler de lui. Ou en d’autres choses qu’il s’agirait de formaliser 🙂

    Bonne année 😉

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  4. Que ce soit inutile et que Sarkozy ne soit qu’un symptôme, certes.

    Par contre, le premier argument, sur la démocratie est assez pitoyable. Les organisateurs n’envisagent pas un coup d’état. Quant à la légitimité des urnes… L’histoire connait des dictateurs ou des fascistes élus…

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  5. Complètement d’accord avec l’idée que ce n’est pas de sa majesté des mouches qu’il s’agit, il n’est qu’une marionnette, et d’ailleurs les montreurs de marionnettes, après s’en être servi comme faire valoir s’en servent maintenant comme repoussoir. Ce qui pour nous revient strictement au même. Quand elle sera tellement usée qu’on ne pourra plus s’en servir, une marionnette toute neuve fera l’affaire. On va quand même pas les aider à changer de marionnette pour mieux nous leurrer?

    Par contre, l’argument "premier" passe mal: nos élections qui se prétendent démocratiques sont en fait aussi truquées qu’à l’époque des banquets de notables et des pots de vin (fric de pub, de presse et de lobbies), et aussi élitiste qu’à l’époque du suffrage censitaire (plus on est bas dans l’échelle sociale, moins on vote).

    Ce leurre là est complètement complémentaire de l’autre. Il faut démonter les deux.

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  6. Tiens, on invente l’anti-non-évènement ? j’aime bien 😉

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  7. Pas mieux que Christine et jardin : si je suis completement d’accord avec la deuxieme partie du texte, la premiere m’a carrement choquee. Si Sarkozy est une diversion, les elections et tous les grand discours sur la democratie n’en sont pas moins, peut-etre pire encore. Tant qu’on restera sur "la solution a des gens comme Sarkozy consiste a elire quelqu’un d’autre la prochaine fois", on n’avancera pas d’un iota. Obama en est l’exemple le plus clair.

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  8. L’idée d’un No Sarko day n’est ni originale, ni intéressante en soi. Elle est juste un copier/coller de ce qui s’est passé chez les Italiens. Ce que je ne comprends pas bien dans la démarche des blogs signataires c’est que vous faîte une pétition contre ce non-évènement avec comme argument : "Nous ne souhaitons pas être associés à cette initiative lancée sans concertation et qui relève plus du buzz marketing que de l’action politique. Le risque d’une instrumentalisation et d’une récupération politique d’un futur fiasco existe…"
    Puisque c’est voué à l’échec et que c’est du buzz marketing, pourquoi faire une pétition ?
    Pourquoi donner de l’importance à un non-évènement en en parlant ?
    Laissez crever cette initiative dans son coin. Depuis que Sarko est au pouvoir, on passe son temps à faire des pétitions dans ce pays.

    Quant aux arguments concernant la légitimité de Sarko parce qu’il a été élu, je ne vois pas bien ce que ça vient faire là.
    Ce n’est pas parce qu’un gars est élu par une partie du peuple une fois tous les 5 ans, qu’il n’y a aucune légitimité à manifester d’une façon ou d’une autre contre lui. La démocratie ce n’est pas juste mettre un bulletin dans une urne et attendre la prochaine fois, c’est s’exprimer, c’est avoir le droit de changer d’idée, c’est confronter ses opinions à celles des autres, c’est aussi avoir le droit de réclamer le départ d’un homme ou d’une femme légitimement élue parce que sa politique devient insupportable et que l’opposition dans ce pays est devenue inexistante. Attendre jusqu’en 2017 pour faire le bilan de sa politique ?
    Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la France n’est plus vraiment une démocratie sereine. Dans 7 ans, oui, parce qu’il sera réélu puisqu’il contrôle tous les media de masse et bientôt le Web d’une façon ou d’une autre, je me demande bien qui pourra faire un bilan critique de la politique de ce monsieur et de ses potes milliardaires.

    Maintenant, je vous le concède, mettre en berne nos blogs et sites aura le même impact que pour Hadopi.

    Bien à vous.

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  9. Bof. (baillement) (tiens, en fait, Ma Sainteté va se coucher).

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  10. Faites chier, les potes : pour une fois que je décidais de ne pas jouer perso… 🙂

    Pour moi, l’essentiel dans ce truc, c’est : Sarko, on s’en fout. Plus il y aura de gens pour penser ça, mieux ça sera.

    Réponse
  11. Et voilà… encore une occasion de parler de Sarkozy !
    :-C

    LOL

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  12. Je trouve assez absurde quand-même de parler de légitimité.
    Même en tirant dans ce sens, en considérant que l’élection fut loyale, non truquée, avec une presse libre, blablabla, il n’en reste pas moins qu’on a un tricheur et un chef de bande stipendié en guise de dirigeant,
    qui piétine copieusement ce qu’il est censé maintenir.
    parler de légitimité revient à "causer cuisine avec un cannibale" comme disait l’autre …
    Plus encore que son départ, c’est leur procès qui serait
    intéressant …

    Réponse
  13. D’accord avec toi, Agnès : le pantin n’est qu’un des symptômes. Pratiques-tu le blog de Paul Jorion : il foisonne d’idées et de textes qui aident à comprendre notre monde. (Certes il y a bien d’autres blogs qui y aident, mais c’est celui-là auquel je pense…)
    Un texte magnifique, qui n’est pas de Paul Jorion : Dubaï et la City : considérations inopportunes sur la richesse et le mérite, par Emmanuel Quilgars
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=6

    Réponse
  14. Avec ou sans Sarko, le pitoyable résultat est le même : appauvrissement de tous au profit de quelques uns, répression, déconstruction du droit du travail, etc. Dans les autres Etats européens, c’est la même chose avec ou sans sarko ou berlu. Sous son apparence de quasi-pape, van Rompuy (que vous connaissez un peu maintenant) n’a pas fait mieux. Demandez aux demandeurs d’asile et aux chômeurs belges. Et Merkel,…
    Vote grand chef est un peu plus flamboyant, plus franc aussi. mais pour le reste c’est là-bas dans les bureaux de la commission, dans les obscurs comités 133, au conseil des chefs d’états et des premiers ministres que cela se décide, et encore je crois qu’on décide davantage à la Table ronde des industriels. Plutôt que de parler de Sarko and cie, voyons la directive Bolkestein, le réglement ROME 1, l’arrêt de la Cour de Justice dit "Luxembourg", ça ce sont de sérieuses menace spour chacun.

    Réponse
  15. @ jcd
    Bien sûr, tout se décide dans les bureaux feutrés des lobbyistes qui assiègent Bruxelles. Il n’empêche que la seule façon de contrer cela est de démettre ce gouvernement, y compris celui qui décide de tout, et de renvoyer chez eux les "représentants du Peuple", qui représentent simplement des partis vendus aux neocons.
    Bien sûr il faut quitter Bruxelles avec fracas (Lisbonne le "permet", hi hi hi !) dès que de nouveaux représentants, tout neufs et vraiment mandés par le peuple cette fois, seront constitués.
    Le No Sarkozy Day, c’est tout cela, et plus encore. C’est tout un système qu’il faut abattre. Avant qu’il ne soit vraiment trop tard. La date paraît-elle inadéquate, trop tard ou trop tôt ? Changeons-la, éventuellement, mais le pire serait de ne rien faire.

    Réponse
  16. "En premier lieu, Nicolas Sarkozy a été élu. Certes la France de Nicolas Sarkozy n’est pas une république irréprochable mais nous sommes attachés au principe démocratique. En tant que Président de la République, il bénéficie de la légitimité des urnes."

    Cette histoire de légitimité est une vaste blague. Quand à dire, "non, non, les gars, soyez pas pressés, on verra bien dans 3 ans" et puis si ça loupe – car Sarko sera réélu dans un fauteuil, on le sait tous – on verra dans 8 ? Attendre 8 ans, c’est bien quand on a le cul au chaud devant son ordi, comme moi. Par contre, j’aurai pas l’audace de conseiller ça aux gars qui sont dans la misère aujourd’hui. Tu manges que des pâtes, un jour sur deux ? Tes gamins vont droit à l’échec dans une école pourrie ? Attends 5 ans mon gars, prends patience, jésus va se présenter aux élections, et alors …

    Le même discours aurait pu servir pour justifier la monarchie, en 1789. "Ben oui, certes, certes, le roi, c’est pas top, mais bon, comme c’est celui que dieu nous a donné ! Alors nous les blogueurs, on respecte dieu, tout ça…"

    Attendre, toujours attendre… moi je m’en fiche, d’un autre côté, hein ? Mais tout le monde ne vit pas dans le confort. Des gens crèvent tous les jours. Et même si le sarko n’est pas responsable de tout, il est une partie du problème. Comptez pas sur les socialistes de pouvoir pour revenir sur ce qu’il fait, si jamais, par un étrange hasard, ils venaient à reprendre le pouvoir….

    Je sais pas si c’est Keynes qui disait ça : "Dans le long terme, nous serons tous morts."

    Réponse
  17. joelinux : c’est certain sauf que si tu conseilles aux autres de virer Sarkozy et qu’un clône le remplace, tu reprends pour 20 ans de néo-libéralisme…

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  18. eh bien, non, justement, Agnès, ce post n’est pas du tout inutile: il permet de parler des vraies questions et de définir les priorités.

    D’abord, en effet, comme il est dit par tous et toutes ici: dans une démocratie (oui, ce truc qui n’existe pas), ce n’est pas le président qui est légitime, c’est le peuple. Et un type qui se présente sur un programme qui s’avère complètement fallacieux, qui s’asseoit aussitôt élu sur les institutions, qui creuse les inégalités, qui prend aux pauvres pour donner aux riches et instrumentalise les discriminations, etc. n’a rien à faire à la tête de l’Etat, car il faillit à tous les devoirs que lui imposent sa fonction.
    En un mot, la première partie du texte est nulle et non avenue.
    Cela étant dit, je suis d’accord sur le fond de l’appel: ce rassemblement contre NS implique que c’est le seul responsable de la situation, alors qu’il s’inscrit bel et bien dans un système capitaliste qui a été mis en place partout dans les pays occidentaux (via l’Europe, par ex) et dont les chefs d’état sont les marionnettes et non pas les décideurs.
    Et donc, descendre dans la rue juste pour dire "non à Sarko" est non seulement contre-productif, mais implique que finalement, nous nous accommoderions d’un Bayrou, d’un Villepin ou d’une Royal, qui sont également des serviteurs de ce même système. Juste en affichant moins d’arrogance et de cynisme.
    Et moi, je ne veux pas manifester avec des gens qui sont prêts à accepter ceux-là.
    Il y a bien d’autres choses à faire actuellement pour se débarrasser de toute cette clique.
    Je refuse, en général, de critiquer et de casser une action avant qu’elle ait eu lieu.
    Mais, là, ce n’est pas une action militante et elle est dangereuse car elle mobilise sur un sujet dérisoire, en personnalisant tous nos maux et en occultant les vraies causes (cela a été fort bien dit ci-dessus). Voir l’engouement pour Obama, qui poursuit pourtant la même politique que son prédécesseur.
    Et, puis, si on nous répondait:"Ah? Vous ne voulez pas Sarko? Qu’à cela ne tienne! voilà Hortefeux, ou Leuf, ou Estrosi (ou autre)!". Qu’est-ce qu’on dit? Merci de nous avoir entendus?

    Pour ne plus avoir cette clique à court terme, il me semble qu’il faut agir (vite) tous ensemble dans des actions cohérentes et ne pas baisser les bras en se disant, de toute façon, on en a encore pour 7 ans et qu’on a le temps de voir venir.

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  19. Comptez pas sur les socialistes, nous dit Joelinux.

    En effet, suffit de fréquenter nombres de gens de gauche, Besancenot et décroissants y compris, pour comprendre qu’une majorité chez eux …,est plus réactionnaire que la droite bling bling.

    Interrogez-les sur ce qui fache, le chomage et la délinquance, faites en un mix pour qu’ils se lachent un peu sur leur vraie nature, et vous serez éclairé sur une vision collectiviste qui ne cache que des idéologies destinées à asseoir des pouvoirs individuels, encore et toujours.
    Aujourd’hui idiots utiles du pouvoir. Demain au pouvoir, des masques de clowns

    Citation :

    Le concept était pur et simple,vrai, il m’a inspiré. Il allumé en moi le feu de la révolte, mais finalement j’ai appris la même leçon que Goldman, Proudhon et bien d’autres, que la véritable liberté s’acquiert au prix de sacrifices et de souffrances.
    La plupart des hommes croient vouloir étre libres, mais la vérité est qu’ils se complaisent dans le carcan de l’ordre social et des lois rigides.

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  20. @Chris:

    "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit"

    Henri Lacordaire (1802-1861)

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  21. Un 3 janvier, c’est juste une histoire de surlendemain de cuite…

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  22. C ‘est beau comme du François Chérèque. Pondre un texte pompeux pour inciter le peuple à ne pas descendre dans la rue…fallait y penser.
    J’aime particulièrement le "Au contraire, Nicolas Sarkozy doit rester 5 ans au pouvoir, assumer ses erreurs jusqu’au bout." Les chômeurs, précaires et autres sans-papiers vous remercient!

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  23. Les pires bourreaux de la terre ont été élus.

    Ceux qui respectent leurs bourreaux méritent leur sort.

    Réponse
  24. Je ne suis pas partisante du No sarkozy Day car il y a des gens qui n’ont pas réfléchi et qui sont allés voté pour Sarko.
    Et ben ces gens là je veux qu’ils souffrent à mort…
    Et 3 ans ce n’est pas assez long je veux qu’ils souffrent plus longtemps (même si moi je souffre avec eux c’est pas grave..) comme çà peut être avec un peu d’espoir ils comprendront..

    Réponse
  25. J’en remets une couche. Même si l’initiative est inutile et partielle, est-ce vraiment juste de s’y opposer ? Avec autant d’énergie et de débat ? Est-ce que ça peut réellement être contre-productif (ie faire durer ce régime plus que nécessaire) ?

    Réponse
  26. Vous m’excuserez, cher François, de m’esbaudir à chaque fois que l’on me cite du Lacordaire : cet ecclésiastique, ce prédicateur talentueux, ce très cher frére vis à vis de l’ordre…

    Il est vrai que nous autres anarchistes, avons bien d’autres références…

    Réponse
  27. Pour les autres, soyons sérieux…Sarkozy a parfaitement intégré à quel point les écologistes et la gauche, formaient ses meilleurs alliés. De si grands adeptes de l’ordre et des appareils démocratiques, ne pouvant descendre dans la rue, excepté pour y célébrer leurs messes.

    Avec de pareils ennemis, la victoire est forcément assurée.

    La pensée écolo, c’est le nouvel ordre staliniste possible, quel pouvoir voudrait s »en priver …on remplace patrie par famille, citoyenneté par devoir, et le tour est joué.

    Presque une nouvelle religion, serrez-vous la ceinture et le paradis vous sera acquis, avec la taxe carbone comme denier du culte.

    Réponse
  28. Je m’associe à la démarche du No No Sarkozy Day.

    Bonne année.

    Denis.
    http://www.

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  29. Amusante cette initiative 😉
    Gael

    Réponse
  30. La seule façon que nous avons dans la situation actuelle de manifester un certain mécontentement est de descendre dans la rue. Ça peut sembler puéril à beaucoup d’entre vous, mais il n’y a pas d’autres moyens actuellement.
    Sarkozy est en train de commettre des méfaits sur lesquels on ne pourra pas revenir si un jour quelqu’un de plus soucieux du sort des plus défavorisés vient au pouvoir (faut bien croire aux miracles de temps en temps)
    Si quelques millions de personnes sortent dans la rue pour crier que sa politique est nocive, ça peut peut-être amener un arrêt ou un ralentissement de ses saloperies.

    Quant à mon antisarkozysme, je le revendique, mais je refuse qu’il soit qualifié de primaire.

    Je suis assez d’accord avec le passant :
    Les pires bourreaux de la terre ont été élus.
    Ceux qui respectent leurs bourreaux méritent leur sort.

    Cependant, je bouffe tous les jours à ma faim et ma famille aussi, j’ai un toit au-dessus de la tête, et je ne risque pas d’être au chômage. Je ne pense pas que ce soit le cas de tout le monde et, pour certains, un changement de situation politique peut s’avérer très urgent.

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  31. tiens, je sens que je vais lancer un communiqué collectif anti anti-nosarkozy day histoire d’amender la partie sur la boite de pandore.

    bref, j’avais adhéré machinalement au groupe facebook (youhou vive le suivisme), je me retire de ce pas étant pleinement en accord avec ca (vive le suivisme bis)

    par contre je ne pense pas que notre ami CSP risque de signer ca .. ni de participer au NSD.

    a quand une journée mondiale no-capitalism day ?

    Réponse
  32. Inquiétante, cette propension à utiliser la langue étasunienne en remplacement de mots courants. "Day" représente sans doute quelque chose de beaucoup plus profond que "Jour"… Voilà au moins une victoire de Sarközy et sa clique qui cherchent à imposer le tout-anglais (Pécresse qui parle du "lobby de la langue française", etc.).

    Voir par exemple http://www.cerclegramsci.org/archiv… (compte rendu d’un débat avec Bernard Cassen, du Monde Diplomatique) :

    "Les questions linguistiques sont des questions majeures, elles sont un des nœuds, une des charnières de la mondialisation libérale. Une grande cohérence existe donc entre le combat pour les identités culturelles et le combat anti-libéral"

    "Il n’empêche que les anti-libéraux conséquents doivent aussi se poser le problème de la langue et du rapport à la langue anglaise."

    Réponse
  33. "initiative sincère et spontanée", "respectons la démarche et l’engagement", <i>mais…</i>
    "Certes la France de Nicolas Sarkozy n’est pas une république irréprochable…" <i>mais…</i>
    Donc empressons-nous de la conserver telle quelle, alors ?

    Votre démarche "antino" est surprenante, d’autant plus qu’elle se veut collective.
    Les arguments évoqués ne semblent pas vraiment convaincants et étonnent, même, venant de votre part.
    Quand bien même aviez-vous décidé de ne pas vous y associer, pourquoi une décision "officielle" négative à plusieurs ? pour la contrer ? parce qu’elle n’est pas de votre initiative ?

    Je ne crois pas qu’il puisse exister d’antisarkozysme primaire – qui se prendrait, si j’ai compris vos arguments, les pattes dans le tapis en marchant sur l’arbrisseau (le sarkozysme) cachant le bosquet (l’ensemble de la droite) ; au contraire, il est utile de rappeler aux indécis, entre autres, que contrer la figure de "proue" 2007-2012 de toute cette engeance droitiste c’est refuser le système et les réformes voulues par toutes les droites, qui comptent mutiler plus encore les institutions (Prud’hommes et droit du travail, Justice et égalité devant la loi, Sécurité sociale et solidarité nationale dans le refus de la charité, injuste car dépendant de l’initiative individuelle par essence discriminatoire, etc.), aux dépens du peuple et pour le profit de certaines "élites".
    Car le sarkozysme précède et annonce, en bout d’iceberg immergé, tout le reste, c’est-à-dire toutes les réformes droitistes déjà bien engagées par le petit chef actuel, et il ne l’annule pas.

    "Le No Sarkozy Day" est peut-être une démarche de communication en danger d’être détournée par le satan de la communication – le nabot lui-même – et c’est un risque, c’est vrai, mais dire que le "no sarkozy day (doive) avoir lieu le 7 mai 2012 et pas avant" c’est comme dire qu’il faut tenter de sauver une victime sauvable dans l’immédiat seulement <i>après</i> ses funérailles. Dans quel état seront les Français (et les autres) les plus fragiles en 2012? Déjà morts, "suicidés", épuisés ou encore plus dégoûtés du vote et des politiques ? (se demande aussi s’il ne faut pas ajouter à cette liste écoeurante celle des blogueurs de gauche aux mains "propres", les autres étant pour moi déjà hors-jeu)

    D’autant plus qu’avec tous les avis désordonnés à gauche, le no sarko day risque de se passer en 2017, voire jamais: on en a pt-être pour 50 ans ou plus de droite bien dure.

    Finalement, si ceux qui émettent des avis et des arguments antisarko à longueur de blogs s’avèrent être aussi mous dans une première action (pouvant être de masse) face au nabot, sous prétexte de respect des institutions (alors que les institutions sont bafouées et leurs lois détournées par ceux qui ont été élus), tout ce qui a pu être écrit auparavant sur les blogs paraît quelque peu… mensonger, virtuel, sans moelle.

    Faut-il donc aux blogueurs de gauche, comme pour les humoristes qui ont besoin d’une droite aussi ignoble et caricaturable, un environnement envahi par l’adversaire, détestable, afin de légitimer leurs "rébellions" Net et papier ?
    Si tout allait bien dans le meilleur des mondes, il est vrai que les sujets motivant commentaires et lectures répétées de leurs blogs manqueraient.
    Faut-il donc attendre que toutes les usines soient déjà volées pour être vendues à la Chine, tous les droits disparus pour que tout le monde bouge enfin, faudrait-il attendre 2012 pour manifester dans les rues ou ailleurs?

    Il me semble que votre anti-nosarkozyday n’est pas logique: encore, ce serait une décision individuelle, mais là, signer carrément un billet commun pour ça, cela me paraît carrément ridicule. Si la démarche vous paraît aussi respectable et sincère que vous l’annoncez dans ce billet, pourquoi une contre-démarche négative à plusieurs ? Vous ne signez-là qu’une contre-manifestation, marquant encore une fois combien les gens de gauche (dont je suis, pourtant) sont versatiles, incapables de s’accorder sur rien (ou alors entre familles de blogueurs, en accord avec le petit groupe qu’on connaît, bien au chaud dans sa blogocharentaise « de gauche », en effet).

    (en réalité, votre dernier billet signé en commun semble un peu comme une trahison de ce qui transparaissait dans vos idées et dans vos billets, Agnès, ou alors vous ai-je mal lue?)

    Quant à considérer le vote comme ultime fin… (faudrait-il se référer à Condorcet pour éclaircir l’utilité réelle du vote, celui-ci ne s’annule-t-il pas perpétuellement ? la majorité a-t-elle toujours raison contre les minorités ? interrogations toujours légitimes, surtout dans certains situations) : le vote est mis sur un piédestal alors qu’il fait l’objet de clientélisme, de jeux d’influences dans une situation où aucune personne amenée à voter n’est à égalité avec les autres devant l’info politique, économique, dans une perspective où le chef de l’Etat, en plus, est l’ami et le valet tout à la fois des médias les plus puissants : où est la légitimité du vote dans cet état de fait? nulle part, il me semble.
    Ce refus de voir que les institutions sont déjà entamées par les élites politiques et ce refus d’agir entre les failles et entre les gouttes (le no sarkozy day est certes une action ponctuelle et sans garantie d’effets positifs, mais quand même) me fait penser à ceux qui imaginaient que s’opposer au roi était s’opposer à Dieu, que la condition des humbles était de tout temps celle qu’elle devait être, que le système décidé depuis ce qui semblait être la nuit du temps était forcément le meilleur : enfin je ne vais pas revenir sur les brillants paragraphes de La Boétie qui s’interrogent mieux que tout le monde sur le fait que les bonnes gens se forgent souvent eux-mêmes les liens de vassalité qui les maltraitent, il y en a autant à dire autour de l’argument "respect des institutions" qui nous lie les poignets et la pensée.

    Toutes ces sottises (le no qui a besoin du oui qui devient anti qui a besoin du no, c’est du raffarinisme de gauche, tout ça !) pourraient bien pousser à leur insu tant de gens à… l’anarchisme plus que vers autre chose, non ?
    Et à ce taux d’entente entre nous tous, les sarko days ont devant eux de fort belles autoroutes taillées sur mesure…

    Anna

    Réponse
  34. Bonjour,

    Je dois reconnaitre que je comprends mal ce refus de protester contre la politique de Sarko ! Peut-être faut-il réfléchir, débattre ; soit. Sauf que l’an passé, j’ai passé des jours en manif, mené par des syndicats bureaucratiques qui ont bel et bien tué la dynamique. Ça, je ne pardonne pas ! Qui est allié objectif ? Le risque de récupération en cas d’échec existe à chaque fois qu’on tente quelque chose. La France de Sarko est ce que nous avons de pire depuis Petain, et je pèse mes mots ! On fiche, on renvois des gens à la mort dans des pays en guerre, on taxe les pauvres pour exonérer les riches. Les inégalités sociales, relevait le Diplo il y a plus de 10 ans, étaient supérieures à ce qu’elles étaient à la veille de 1789 et c’est pire désormais. Alors oui, c’est sans doute brouillon, hors cadre et peu structuré, sauf que les structures politiques (et j’en suis, tout à gauche) n’ont d’horizon que les régionales et 2012. Pendant ce temps, froid, fin de droits, payer quand on est malade, vivre dans la peur quand on n’a pas les bons papiers, se résoudre à l’arbitraire préfectoral, avoir une chance sur 10 de finir en garde à vu (près de 10 % de la population l’an passé !) … NON !

    Pourtant la position de Sarko est plus fragile qu’on ne croit généralement. Lui-même le sait ! Des déplacement tenus secrets jusqu’au dernier moment, une formidable présence policière ; tout pour s’isoler du peuple. Parce qu’il est tout à fait conscient que ça grande au sein des masses. Il suffirait d’une poussée pas si grande, mais collective et massive.

    Et plus il y aura de gens dans la rue, le plus souvent possible, pour mettre la pression à ce gouvernement abject, mieux ce sera ! Relisons Ionesco et ne devenons pas des Rhinocéros ! Quant à moi, lorsque la rage me prend, je relis Nada (Manchette) et si je repose le flingue, je ne vais pas me coucher !

    Laurent

    Réponse
  35. Anna O. a écrit : "Toutes ces sottises (le no qui a besoin du oui qui devient anti qui a besoin du no, c’est du raffarinisme de gauche, tout ça !) pourraient bien pousser à leur insu tant de gens à… l’anarchisme plus que vers autre chose, non ? " Chouette ! En espérant que ce sera consciemment et pas "à leur insu"

    Réponse
  36. Que la journée No Sarkozy soit un remake mal fagoté du no Berlusconi, bien sûr!

    Lequel No Berlu day n’a rien changé au sort des Italiens dont le président du conseil pousse joyeusement la chansonnette comme si de rien n’était!

    Que ce n’est pas Sarkozy qu’il faille combattre mais le système qui l’a mené là où il est, encore d’accord.
    Il n’est que la partie visible de l’iceberg, c’est le truc entier qu’il faut couler.

    Mais pour autant je n’aime pas ce texte.
    l’initiative du No Sarkozy day ne méritait pas à mon sens une telle prise de position, aussi tranchée, que je ressens comme moraliste.

    on a un gros, très gros problème, Emmanuel Todd a dit hier soir chez Taddei, en parlant de la dernière décennie: le retour des idiots.

    nous sommes gouvernés par des cons, des cons dangereux.

    Il faut lutter contre ces cons, contre ce système infect qui stigmatise, condamne à la précarité, bousille le système de santé, commet de lamentables bourdes – tiens, Bachelot! La France avait commandé 10% des vaccins disponibles dans le monde pour piquer (2fois) 1% de la population de la planète, nous les Français, mais quel égoïsme, quelle bêtise sans nom, seule explication, logique Bachelot est très liée aux firmes pharmaceutiques-
    contre ce système qui repose sur l’injustice sociale il faut agir et vite!

    Alors une belle grosse manif contre ceux qui jouent avec l’avenir de nos enfants, qui nous méprisent, nous exploitent et brisent les plus fragiles d’entre nous, ce serait quand même pas mal!

    "Nous voulons bâtir une véritable alternative politique au sarkozysme qui soit à la fois construite et argumentée."

    Ok, très bonne idée, on commence quand?
    qui fait quoi?
    comment?

    parce que pendant que nous blogueurs (je m’inclus) ergotons (en se chamaillant) sur la pertinence on non d’un projet de manifestation, des gens meurent dans la rue, d’autres, travailleurs pauvres, vivent sous des tentes ou dans des caravanes, les jeunes ne trouvent pas de travail, les vieux sont obligés de garder leur, travailler plus, travailler plus, des malades ne se font plus soigner faute de moyens, des sans-papiers pères ou mères de famille installés depuis des années en France se font expulser, envoyer parfois vers la mort, l’état de la planète se dégrade de jour en jour et dans le monde un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes!

    Alors oui, il serait grand temps de bâtir un autre truc et pour ce faire il me semble que toutes les bonnes volontés sont souhaitables.
    Refuser une initiative avec cette "grandiloquence" me dérange.

    Peut-être que j’écris est exagéré mais j’ai un peu l’impression, dans ce texte, d’une réaction de " bourgeois intellos" à une initiative populaire, spontanée, un ras le bol dont l’expression serait ce maladroit Sarkozy day.

    Car quand même, les signataires de ce texte même si certains connaissent des difficultés professionnelles et financières (ce qui est déplorable bien sur) me semblent être toustes des gens instruits, diplômes, possesseurs d’ordinateurs, maîtrisant les codes de l’écriture comme ceux de la société.

    Sorry ce com est très long et peu brouillon, c’est une suite de réflexions;

    Réponse
  37. @isa93

    Je ne peux pas souhaiter que les plus fragiles dégustent, même si ils ont voté Sakozy.
    Tout le monde peut se tromper surtout quand le matraquage est à ce point utilisé.

    Que l’on destitue les menteurs, les bonimenteurs, les profiteurs qui s’enrichissent sur le dos des travailleurs, ceux qui s’engraissent sur la pauvreté, ceux qui se pavanent et jouissent de parachutes dorés, ceux qui jouent avec l’argent et la santé des autres, ceux qui exploitent, qui méprisent

    et celles et ceux qui ont voté Sarkozy par naïveté ou frilosité comprendront!

    les autres, ceux qu’il l’ont choisi en toute connaissance de cause et qui continuent à le soutenir deviendront minoritaires et perdront peut-être quelques plumes déloyalement gagnées.
    ça me suffit!

    Je ne vois pas l’intérêt de remplacer une injustice par une autre.

    Réponse
  38. Finalement pourquoi du coup sortir du silence pour dire qu’il ne faut rien faire?
    Je suis contre le No Sarko Day, mais à chaque fois qu’on écrit le mot de notre président qu’on ne devrait pas nommer on lui fait de la publicitié et on arrange ses affaires et on prépare sa réelection.
    Pourquoi aux dernières élections avons-nous eu un duel Sarko-Royal ? Parce qu’ils ont réussi à faire parler d’eux plus ,que les autres. Donc en criant qu’on est contre le No Sarko Day on est contreproductif aussi…

    Réponse
  39. Citation de Celeste "Alors une belle grosse manif contre ceux qui jouent avec l’avenir de nos enfants, qui nous méprisent, nous exploitent et brisent les plus fragiles d’entre nous, ce serait quand même pas mal!"

    SAUF que les plus fragiles ils ont beaucoup votés SARKO (ex les retraités) alors que maintenant je souhaite qu’ils DEGUSTENT
    sinon ils ne comprendront jamais

    Réponse
  40. isa , les plus fragiles n’ont pas voté du tout.
    Le jour des votes divers, leurs préoccupations c’est chercher un toit, chercher à bouffer, chercher une source de revenus et certainement pas choisir un privilégié qui pourra, au mieux, améliorer leur sort quelques mois après avoir été élu ou, au pire, augmenter leur nombre.

    On ne peut pas dire "non évènement", "ça ne changera rien", "d’autres ont fait pire", d’autres ne feront pas mieux", "il a été élu et on en a pour 5 ans on verra après", "c’est le système qu’il faut changer", "c’est pas l’homme qu’il faut attaquer" …. et attendre, enfin, moi, je ne peux pas

    Réponse
  41. Force m’est de constater que l’on soit pour ou contre, seul le nom de Sarko attise les passions et sort les commentateurs de leur torpeur. Je peux me casser le cul pendant des mois à creuser tel ou tel aspect de la vie sociale ou politique, je peux travailler mes mots comme je veux, au final, rien ne m’apporte plus de lecteurs que de parler du princident. Et vous savez quoi : ça me fait encore plus chier que ça ne m’attriste.
    Du coup, je me demande si, effectivement, proposer de botter le cul au nain hyperactif n’est pas encore la dernière chose qui ferait sortir massivement les Français de leur torpeur et de leur abattement.

    Ensuite, je remets le couvert sur la question de fond : pourquoi j’ai signé en bas de la page un texte avec lequel je ne peux effectivement être pleinement d’accord?

    Tout bonnement parce que je me souviens qu’en 2007, l’union sacrée de la Gôche qui n’en veut s’est lamentablement embourbée dans des pinaillages sans fin autour de la place des virgules. Grosso merdo, tout le monde était d’accord sur la nécessité de ne surtout pas légitimer la droite la plus odieuse que nous n’ayons vu depuis longtemps, mais personne n’a pu se mettre d’accord sur un embryon de programme commun pour latter le cul au bling-bling sans complexe. On connaît le résultat!

    Quand il s’agit de nous faire les poches, de nous enfler de notre système social, de nous tondre pire que des chats égyptiens, t’inquiète que les mecs d’en face arrivent toujours à faire la synthèse et à s’asseoir joyeusement sur les questions de détails, les tournures de phrases et balayer d’un revers de la main toutes leurs divergences. Et pendant ce temps, on continue à pinailler et à débattre sans fin de la place de la virgule.

    C’est pour ça qu’ils sont du côté du manche et nous de la cognée!

    Réponse
  42. Hey les no sarkozy day fans, don’t touch à miss Monolecte parce que c’est ma cop’ ! A bon(ne)s entendeur(s)-deuse(s), chalut ! 🙂 Et salutation à la tôlière !

    Réponse
  43. Allez, j’en rajoute une louche… Plutôt qu’une énième pétition, voici un agenda qui court jusqu’en mai 2012 en libérant de la place au fil du temps pour y gribouiller plus qu’une simple signature et, qui sait, écrire la suite sans s’embarrasser de virgules : http://romy.tetue.net/de-janvier-20… 🙂

    Réponse
  44. Mais non Agnès, pas triste!

    Tes articles sont tellement complets, précis, justes, je suis tellement d’accord avec ce que tu écris que souvent je n’ai rien à ajouter.

    Après dans le fil il peut y avoir débat mais plein de belles plumes se manifestent et je n’ai pas envie de répéter ce qui a déjà été écrit.

    Ce billet par contre appelle plus la polémique: pour ou contre, alors on écrit son opinion.

    Réponse
  45. Tout ça, c’est encore un coup de l’anti-France qui vient semer le boxon dans l’identité blogosphérique, je ne vois que ça…

    Suggestion : Écrire un nouveau billet pour laisser celui-ci s’enterrer de lui-même :-}

    Réponse
  46. Petit rectif, Agnès, pour 2007 : ce n’est pas sur le programme qu’illes n’ont pu / su / voulu se mettre d’accord, les "de la vraie gauche", c’est bien pire… c’est sur le nom à mettre en avant… parce que pour le programme, y avait moyen de trouver des consensus… Et c’est exactement la même aujourd’hui aux Régionales (chez moi, accord sur tout, sauf sur les premiers de liste…). Alors bon…

    Ensuite, sur le fond du sujet qui nous occupe maintenant, tu dis que tu as pu signer ce texte parce qu’il est issu d’un consensus, et du coup sans trop pinailler sur les virgules (ça se défend tout à fait). Mais alors, pourquoi avoir signé un texte qui fait sécession par rapport à une initiative avec laquelle on a quand même quelques points communs non négligeables ?

    ça me fait penser à la Journée sans Immigré-e-s. Un truc qui sort de presque nulle part, mais qui enfle pas trop mal, parce qu’il semble toucher des gens habituellement peu politisés, mais pour qui le ras-le-bol semble grandir. Dans les soutiens traditionnels des sans-papier-e-s, on s’est un peu interrogé, au début, on trouvait l’initiative brouillonne, pas fondée sur des principes solidement établis en termes d’argumentation, toussa, toussa… mais quoi ? si ce mot d’ordre, tout bizarre qu’il soit (rendre visible en se retirant de la société pendant une journée… et comment vont faire les précaires pour ne pas travailler sans être sanctionné ?), rencontre un large écho, et ben, tant mieux, allons discuter avec celleux qu’il fait réagir, allons défendre nos positions, écouter les leurs, les faire se rejoindre peut-être, et lutter ensemble.
    Enfin, on verra bien si l’engouement qui semble prendre ne fera pas pschiiiit…

    Par ailleurs, ce qui est un peu ridicule dans l’affaire du NSD, c’est qu’il agite un tout petit, petit, petit… microcosme. Article XI met bien le doigt là-dessus.

    Réponse
  47. Il y en a marre de ces discours et initiatives à la con. Il est donc question qu’on se réunisse ? Qu’on aille faire les zouaves : "Sarko Démission". Euh non plutôt qu’on ne se réunisse pas. Vive le "Nono Day" !
    Tout cela est du n’importe quoi. Ils n’ont rien d’autres à foutre les blogeurs ? Ca intéresse qui exactement, à part les sites d’information qui sont tellement pauvres que n’importe quelle connerie venant de la blogosphère est reprise et commentée avec passion ?
    Certainement pas ceux dont ces blogueurs, étudiants au long cours ou chômeurs pseudo-rebelles, ne cessent de parler avec des formules à l’emporte-pièce. Ceux qui cherchent vraiment du boulot, ceux qui bossent quotidiennement pour des clopinettes ont besoin d’autres choses que la colère d’intellos qui se parlent entre eux, dans les milieux autorisés, principalement via l’incontournable Marianne2… qui, comme Libé, est réalisé par des journalistes parisiens on-ne-peut-plus bobos.
    Moi, ce qui me fait vraiment chier, plus que ça ne m’attriste (car j’en ris même parfois), c’est de savoir que les mêmes qui crient au scandale, s’énervent, tapent du pied aujourd’hui, uniquement parce qu’ils n’ont pas de blé, seraient pire que les autres s’ils en avaient. L’histoire contemporaine nous l’a démontré. Regardez autour de vous, regardez-vous vous-mêmes. Les gens ne sont que paradoxes et contradictions. Etre de gauche, ce n’est pas faire n’importe quoi. Lorsqu’on va se retrouver avec un Sarkozy Le Pen au second tour, on aura que les yeux pour pleurer.
    Bon, tout ça est vite dit, mais je ne vais pas faire une dissert non plus.

    Réponse
  48. "Je peux me casser le cul pendant des mois à creuser tel ou tel aspect de la vie sociale ou politique, je peux travailler mes mots comme je veux, au final, rien ne m’apporte plus de lecteurs que de parler du princident."

    En fait, non, madame Monolecte-Agnès, si nombre de lecteurs sont comme moi.
    Je vous lis avec plaisir quand vous traitez les aspects de la vie sociale ou politique, et suis presque toujours d’accord, et souvent, il n’y a rien à ajouter de plus pertinent, donc pas d’intervention en commentaires (il n’y a que chez CSP où je viens commenter par jeu même quand je suis d’accord avec le billet, ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien!).

    Cette fois, le sens de votre démarche (et celle des autres signataires) m’a échappé car elle ne me semblait pas coller avec vos idées (mais j’ai pu me tromper), voilà pourquoi je me suis décidée à vous poster un com’: ce n’est pas "uniquement" l’évocation du nabotsident qui m’a motivée.

    Cela dit, ne prenez pas mon intervention comme une démarche qui vous serait hostile (message à vos possessifs protecteurs affichés "pas touche à ma copine"), c’était une intervention de lectrice interloquée…

    Bonne journée
    Anna

    Réponse
  49. Oui, il est temps que les gens sortent de chez eux et de leur
    tete pour reprendre confiance en eux.
    Et se rendre compte qu’ ils peuvent etre solidaires et efficaces
    en tant que force sociale.
    Sans parler de la joie qu’ il y a à sortir, à montrer qu’ on n’ est
    pas seul.
    Il n’ y a jamais eu d’ autres moyens pour faire bouger les choses.
    La récupération ? les provocations ?
    Et alors ?
    Il n’ y a que les manifs des intégristes cathos qui sont autorisées !

    Réponse
  50. "Ensuite, je remets le couvert sur la question de fond : pourquoi j’ai signé en bas de la page un texte avec lequel je ne peux effectivement être pleinement d’accord?"
    Là est la question…
    Moi on me l’a soumis, j’ai refusé de le signer. C’est un texte digne des rond-de-cuir de Bruxelles ou de Copenhague… Bravo à ton blog et à ton écriture sinon…

    Réponse
  51. En Italie, il y a un problème qui a pour nom "conflit d’intéret". Cela signifie en clair que le parlement vote des lois sur mesure pour permettre à Berlusconi de ne pas etre démis de ces fonctions parce qu’il est accusé de délits graves (corruption, compromission dans un assassinat mafieu). C’est la raison pour laquelle ne No-B-Day a été très suivi.

    Ce n’est pas le cas de Sarkozy.

    En Italie, ce mouvement citoyen parti de la base a été dès le départ cautionné par Rifondazione Communista, Italia dei Valori et une partie du PD (équivalent du PS). Et soutenu par des personnalités politiques de premier plan, comme Rosy Bindi.

    Ce n’est pas le cas en France. Ce mouvement n’est soutenu et cautionné par rien ni personne.

    Ce fut un succès incontestable (probablement pas loin d’un million de personnes dans la rue à Rome) et qui aurait pu porter ses fruits, en ce que le parlement aurait pu ne pas voter les lois pour sauver Berlusconi, sentant la pression de l’opinion publique.

    Malheureusement, tout le bénéfice de ce mouvement a été perdu après le coup du "souvenir dans le nez". Récupéré en faveur de Berlusconi qui est passé pour victime. Au point que c’est à se demander si ça n’a pas été une mise en scène orchestrée comme certains le prétendent, ce que personnellement je ne pense pas.

    Evidemment, on ne peux jamais savoir… Mais je pense que ce sera plus surement un coup d’épée dans l’eau.

    Réponse
  52. @Claudius

    "isa , les plus fragiles n’ont pas voté du tout.
    Le jour des votes divers, leurs préoccupations c’est chercher un toit, chercher à bouffer, chercher une source de revenus et certainement pas choisir un privilégié qui pourra, au mieux, améliorer leur sort quelques mois après avoir été élu ou, au pire, augmenter leur nombre."

    et ben moi aux prochaines élections je serais trop occupée à zaper sur toutes les chaines pour ne pas voir notre guignol de pésident, je serais trop désespérée par ce président qui ne représente pas la France et qui me rappelle mon prof de math,
    je serais tellement occupée que je n’irais pas voter
    DEMERDEZ VOUS

    Réponse
  53. On peut dire que le billet d’Agnès a fait "tilt" Beaucoup de rèactions très intèressantes.mon point de vue a évoluer au fur et à mesure de la discussion,après rèflexion c’est Anna qui m’a convaicu,je m’associe au NO-sarkoday!

    Réponse
  54. Nicolas Sarkozy n’est qu’un serviteur des riches parmi tant d’autres.

    S’il démissionnait il serait remplacé par un autre serviteur des riches. Cela ne changerait strictement rien, ils sont nombreux à attendre de prendre sa place.

    Se focaliser sur ce clampin c’est ignorer que ceux qui tirent les ficelles et tiennent les manettes sont les possédants qui n’ont pas besoin de se lever tôt pour continuer à se remplir les poches sur notre dos et notre sueur.

    Cette initiative gentillette est clairement pour moi un contre-feu allumé par la droite pour tenter de contrôler une partie des rancoeurs contre Sarkozy

    Si vous voulez lutter contre le patronat et les possédants préparez vous plutôt à la grève générale qui sera encore plus que jamais d’actualité en 2010 même si celle-ci ne peut être décrétée.

    En Mars, vous pouvez infliger une bonne claque électorale à Sarkozy et ses maîtres. Ne vous privez pas de le faire même si cela ne dispense pas d’être prêt pour la grève générale.

    Réponse
  55. Sarkozy n’est pas qu’un symptome, en tant que symptome durable et habile il devient une cause de problèmes. Il a ce savoir faire qui fait toute la différence entre une victime et un acteur de l’histoire.

    Tout comme Hitler dans un autre registre de gravité, bien entendu. L’histoire porte des tyrans et les tyrans portent l’histoire. Alors s’opposer à Sarko, c’est s’opposer à sa politique, pas besoin de se tortiller le cul avec des considérations circonspectes.

    Réponse
  56. La lecture des commentaires de ce fil est édifiante.
    Nous sommes tous lecteurs du Monolecte et beaucoup sont, comme moi, des fans d’Agnès. Nous devrions donc, peu ou prou avoir le même esprit et pourtant ….
    Ca en dit long sur notre avenir qui sera sarkozien en diable, que ce soit avec Sarkozy lui-même ou un autre.
    Dénonçons, hurlons, votons (à gauche pour certains, blanc pour d’autres, voire pêche à la ligne parce que "ça ne sert à rien"), blogons avec style, on aura rempli une mission (c’est pour la rime).
    C’est loin 68, très loin.

    Réponse
  57. "Nous devrions donc, peu ou prou avoir le même esprit et pourtant …." (Claudius, 61):

    Mais non, Claudius, les billets qui suscitent de nombreux commentaires divergents (et argumentés) sont les plus utiles. Il en est des idées comme de la nature, la biodiversité est promesse d’adaptabilité donc de vie.

    Réponse
  58. Restez alors dans vos pantoufles…

    Réponse
  59. Oui Sarkozy est démocratiquement élu, mais la démocratie autorise aussi les gens à dire qu’ils ne veulent plus de Nicolas Sarkozy.

    Par ailleurs, la personnalisation du pouvoir fait qu’il y a une identification entre la personne et la politique à la différence de l’air pré-sarkozyste. Dire non à Sarkozy c’est dire non à sa politique.

    Votre position ressemble plus à celle d’intellectuels assis mais cela laisse notre président indifférent, il haie, il méprise les intellectuels. Aussi, je pense qu’il est important de se mettre debout et de soutenir cette opération même si on en partage pas toutes les idées.

    Réponse

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