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Les enfants de l’esprit

Par Agnès Maillard
26 novembre 2009

On ne naît pas femme, on le devient, écrivait Simone de Beauvoir dans Le Deuxième sexe. En fait, l’étude de l’éthologie et la longue observation des personnes que j’ai la chance de côtoyer m’ont enseigné qu’on ne naît finalement pas grand chose, ce qui ouvre un vaste champ de possibles, de la même manière qu’on ne naît jamais seul au monde, mais avant tout dans le regard des autres.

Reconquista

L'échappée belleDe la même manière que le pénis de l’homme ne fait pas la femme en la pénétrant, l’enfant ne fait pas les parents en naissant. Je discutais dernièrement avec un ami de la parentalité, dans laquelle je me sens tellement insuffisante, et de la manière dont s’était construit mon désir d’enfant, un peu à rebrousse-poil de ma personnalité et de mes inclinations naturelles, et j’ai compris, à travers son propre récit, que nous étions tous, plus ou moins, logés à la même enseigne. Nous finissons généralement par oublier, ou remiser tout au moins dans quelque recoin peu fréquenté de notre mémoire, tout ce cheminement particulièrement intime qui a fait qu’un jour, nous avons cessé de nous percevoir comme strictement les enfants de pour envisager de devenir les parents de, à notre tour. J’ai toujours été sévèrement agacée par les discours lénifiants sur les merveilles de l’instinct maternel, sur ce présupposé naturel qui court dans nos veines et nous rendrait tellement enclines à ouvrir les cuisses à celui qui nous fertilisera et nous accouchera, en quelque sorte, de notre plénitude de femmes enfin accomplies dans la maternité. Ce fichu instinct maternel a probablement plongé des générations de jeunes femmes dans les affres d’une horrible culpabilité, voire d’une implacable négation de soi et de ses désirs profonds, quand elles ne l’ont pas ressenti dans leurs tripes, que ce soit dans l’élan fécondateur ou dans le maternage attentif.

En creusant bien la question de l’être et du paraître, je me dis que nous sommes le fruit de regards croisés : ceux que posent sur nous nos proches, la société, les autres, et celui, encore plus grave, inquisiteur et intransigeant, que nous portons sur nous-mêmes. Parce que j’ai déclaré haut et fort que l’instinct maternel est une vaste fumisterie phallocrate, parce que je n’ai jamais été attirée par les bébés comme par un aimant, j’ai été jugée par la part la mieux attentionnée de mon entourage comme mauvaise mère avant même d’avoir acheté le seul et unique test de grossesse que je n’ai jamais utilisé de ma vie. Et ce regard, dur, définitif et condescendant a manqué sceller mon destin de mère et par ricochet, celui de ma fille. Tout cela parce que l’on existe avant tout dans le regard des autres et que celui-ci agit sur nous comme des lunettes correctrices lorsque nous faisons face à nous-mêmes, même dans la plus stricte intimité morale et intellectuelle.

Je n’ai même pas terminé le long parcours de conquête de ma propre féminité. Parce que je n’étais pas terriblement portée sur le froufroutant et l’esthétique futile, j’ai longtemps été cantonnée aux rôles de garçon manqué ou de bonne copine. Et il s’agit là de manières d’être que j’ai moi-même parfaitement intériorisées, jusqu’à ce que je change de point de vue, par la grâce, peut-être, d’un autre discours extérieur et que je décide d’exister enfin pleinement en tant que femme, non pas comme pur esprit féministe et fier de l’être, mais aussi comme créature complète, habitant enfin totalement ce corps de femme qui m’a été donné par les caprices de la génétique et dont je pouvais, au choix, faire un vaisseau splendide ou une vieille carcasse. Reprendre le contrôle de ce corps qu’une éducation cartésienne m’avait fait dédaigner au profit des plaisirs purement intellectuels a effectivement été une reconstruction tant mentale que physique dont la réussite a été précisément amplifiée par le changement de regard que les autres portent à présent sur moi, tant au niveau de l’enveloppe que du contenu. Je m’amuse encore monstrueusement d’avoir atteint un nouveau degré d’évolution personnelle en passant par le sport, moi qui ai toujours tenu les pratiques sportives en grand dédain pour ne pas dire en pure aversion. Le fait de ne pouvoir habiter mon propre corps m’avait amputé de la grande richesse sensorielle dont cette interface sublime peut nourrir un esprit ouvert. Je ne percevais que l’effort et la souffrance, là où il pouvait aussi y avoir de grandes satisfactions mentales. Il y a un yaourt qui prétend modifier notre apparence physique en améliorant notablement notre transit intestinal, quelque chose du genre : ce qu’il vous fait à l’intérieur se voit à l’extérieur. Mais ce jeu de poupées russes fonctionne à l’infini, comme un reflet dupliqué par une batterie de miroirs. La modification du corps par nos pratiques change notre rapport au monde, tant par ce que nous émettons de nous-mêmes comme message brut que par ce qui nous est renvoyé, par la sanction du regard social. De me sentir plus femme me rend effectivement plus femme, de me percevoir comme mère améliore mes relations avec ma fille, laquelle existe d’abord parce que je l’ai voulue.

Petite chose

Ce sac de vêtements pour enfants qu’elle vient de me donner pèse bien plus à mon bras que la somme des couches de tissus soigneusement pliés et repassés qu’il renferme. Parce que ce sac de vêtements signifie plus que le don qu’il est réellement, parce qu’il a une histoire qu’elle est en train de me raconter de sa voix chantante qu’un à-coup d’émotion vient parfois érailler. Dans ce sac de supermarché, ce matin, elle a soigneusement rangé son désir d’enfant et de ce sac de supermarché, c’est l’histoire de son petit dernier qui ressort. Celui qui n’est pas là. Celui qui n’a pas de nom. Pas de visage. Même pas de sépulture.

Cela a commencé avec ce don de vêtements, cela a continué avec une vanne sur mes aventures gynécologiques et comme si une digue rompait soudain, elle a enchaîné avec sa fausse couche de l’année dernière. À cinq mois de grossesse. D’ailleurs, ce n’est plus vraiment une fausse couche, c’est plutôt l’histoire d’un trop grand prématuré. Elle raconte sa peur quand la poche des eaux s’est rompue, la course aux urgences, l’attente, dans l’espoir que la poche se reconstitue, tous ces moments où elle le sent bouger en elle et où elle doit commencer à envisager sa mort, et puis, finalement, l’accouchement tragique, parce que c’est bien d’un accouchement qu’on parle, l’accouchement qui va tuer son enfant. Pas vraiment une fausse couche, donc, mais un vrai deuil, sans rien, rien à quoi se raccrocher, rien à se rappeler, rien qui subsiste si ce n’est ses souvenirs immensément douloureux. À deux semaines près, il aurait eu un état civil. Mais là, rien. Rien de rien. Aucune trace tangible, à peine plus qu’un rêve.
Ou un cauchemar.

Il s’agit là de quelque chose de profondément intime et douloureux, et je reçois cette confession avec la délicatesse que je mettrais à accueillir un nouveau-né dans mes mains. Les mots jaillissent, se bousculent, parfois dérapent, vacillent et repartent de plus belle. Ils ont tenté d’en refaire un autre dans l’élan, comme tout le monde le leur a conseillé, mais cela s’est encore soldé par une fausse-couche, à deux mois de grossesse. Pas quelque chose d’aussi lourd que cet accouchement donneur de mort, mais peut-être pire encore, parce que ce nouvel échec a rouvert encore plus grand la douleur refoulée de l’enfant non-né. Elle commence son travail de deuil, finalement, avec ce sac de fringues pour la gosse. Jusqu’à présent, elle gardait précieusement les vêtements de ses deux grands pour le petit troisième, mais, là, elle n’y croit plus. D’ailleurs, pour elle, c’est comme si elle avait eu trois enfants. Parce que ce troisième, ce fils absent, ce manque immense, elle avait commencé à le faire vivre dans son esprit, elle l’avait porté dans son imaginaire bien plus longtemps que dans son ventre. Et je comprends son désarroi de n’avoir plus aucune trace de lui, plus rien à regretter, plus rien à enterrer.
Dans le même temps, je repense à ces mères qui accouchent presque sans le savoir, parce que cet enfant qui sort de leur matrice n’est pas né dans leur esprit, n’a pas grandi dans leur tête. Ces impensés qui n’existent donc pas, que l’on ne peut donc pas faire naître ni disparaître.

Je me demandais, l’autre jour, si je n’étais pas le rêve éveillé d’une cavalière traversant des steppes sans fin. Même dotés de nos corps sensibles qui nous rattachent au monde des vivants à chaque inspiration happée sur le chaos, notre propre existence a parfois, aussi, ce petit côté miraculeux et intangible qui nous fait chevaucher les frontières de l’imaginaire et douter de notre propre matérialité. Mais je repense à présent au chagrin insondable de cette mère, à la manière dont elle fait vivre, jour après jour, cet enfant qui n’est pas né, à la force de son souvenir et de son amour qui arrachent ce petit d’homme au néant dont il n’est pourtant presque pas sorti. Il existe parce qu’elle se souvient. J’existe parce que vous êtes là. Nous existons, parce que nous sommes ensemble. Tous nés du regard et de l’esprit de l’autre.

Les enfants de l'esprit 1

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43 Commentaires

  1. Agnès, tes billets deviennent au fil du temps tellement profonds que ça intimide, raison sans doute de l’absence de commentaires au bas de ce billet certainement déjà beaucoup lu.
    Bon, je reviendrai avec mon costume de spéléo avant d’être capable d’écrire un commentaire intelligent au pied d’un billet comme celui-ci;-)

    Réponse
  2. Je transmets immédiatement le lien de "Petite chose" à une amie qui a perdu son bébé à 8 mois de grossesse et qui, elle aussi, a traversé de lourds tourments. Merci, Agnès

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  3. Remarquable.

    J’adore quand la qualité de l’expression sert à faire naître… – justement (clin d’oeil d’un père de triplés)

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  4. "Je me demandais, l’autre jour, si je n’étais pas le rêve éveillé d’une cavalière traversant des steppes sans fin."

    "El propósito que lo guiaba no era imposible, aunque sí sobrenatural. Quería soñar un hombre: quería soñarlo con integridad minuciosa e imponerlo a la realidad."

    Jorge Luis Borges – Las ruinas circulares

    Je vais quand même pas vous raconter la fin! (http://www.ciudadseva.com/textos/cu…)

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  5. Il faut bien avouer que Lacan ne disait pas que des bêtises.

    " Nous sommes parlés"

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  6. Swâmi doit avoir raison : j’ai peut-être creusé un peu trop profond pour susciter beaucoup de commentaires. Je commençais à penser que ce texte est une immonde bouse qui aurait mieux fait de rester coincée dans mon esprit en vadrouille, quand un lecteur d’AgoraVox a eu la même réflexion de Swâmi.

    C’est sûr que depuis un certain temps, je suis plus dans l’introspection partagée que dans le commentaire politique à chaud qui a fait les beaux jours de ce blog. Mais franchement, pourquoi irais-je perdre mon temps à pinailler avec les autres pinailleurs sur la connerie abyssale et l’incompétence crasse de ceux qui nous gouvernent vaguement? J’ai l’impression d’avoir déjà tout vomi sur ce sujet.

    D’autre part, probablement grâce à la quarantaine approchante et à sa célèbre crise annoncée, je vois voler en éclats les quelques petites certitudes que je m’étais tricoté au fil du temps pour pouvoir mieux me planquer derrière. J’avais peut-être un peu renoncé à vivre pour ne pas m’écorcher aux aspérités de l’existence et comme beaucoup, j’acceptais de crever à petit feu, pourvu que ce soit confortable. Il faut parfois peu de choses pour nous changer profondément. Quelques mots échangés sur un coin de table, un simple regard indulgent, une nouvelle image renvoyée par l’autre qui donne envie de changer la donne.

    Je pensais que nous étions avant tout ce que nous faisons. Je découvre que nous sommes plus probablement ce que les autres voient de nous. Une seule parole blessante d’une vielle tante aigrie m’a fait vivre des années dans la peau d’une grosse moche, on œuvre alors comme des fous, mais sous la ligne de flottaison de la conscience, pour se conformer aux regards et aux jugements qui ont été portés sur nous. Mon grand-père m’avait prédit que je creverai seule, je n’ai plus alors réussi à garder mes amis. Et puis, il suffit d’autres rencontres pour que tout change.

    De l’intérêt de savoir s’entourer de gens bienveillants qui vous renvoient de vous surtout une immense envie de s’améliorer chaque jour!
    Merci à eux! 🙂

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  7. Agnès

    Un bien joli billet. Cela me touche à plus d’un titre. Tout d’abord lorsque tu écris avoir été jugée "mauvaise mère" avant même de porter en toi cet enfant, ta fille.
    J’ai une amie qui, à 20 ans, jurait ne vouloir jamais être mère. Aujourd’hui, à 2 fois 20 ans, elle a une fille qui en a 10. Elle est très heureuse, comme une femme peut l’être, amoureuse et mère à la fois.
    Je ne crois pas non plus, comme toi, à l’instinct maternel. Le "rôle" de mère est éminemment culturel!
    Ce que tu écris me touche aussi pour une autre raison. Je suis père de 3 garçons et je me souviens que lorsque j’avais annoncé que j’allais être père, pour la première fois, à la mère d’un ami, celle-ci m’avait répondu, sur un ton très "naturel":
    "Je n’aurais jamais cru que tu sois capable d’être père"!
    Je n’ai jamais trouvé le mode d’emploi du "bon père de famille", pas plus que n’existe celui de la "bonne mère de famille", j’ai simplement appris à l’être, avec ce que tout cela comporte de maladresse, d’angoisse, de doute mais aussi, et surtout, de bonheur, d’amour, de tendresse, de rire, etc… Il y a quelque chose de très beau et de très touchant à ne pas être "prêt" à la paternité. On apprend à donner et à recevoir.
    Merci à toi encore Agnès!

    Réponse
  8. Je pensais que nous étions avant tout ce que nous faisons. Je découvre que nous sommes plus probablement ce que les autres voient de nous.

    Il est tellement plus simple de "proposer aux autres ce qu’ils attendent de nous". Mais qui sont les autres ? En vrac : nos parents, la société, nos collègues, nos amis, etc…

    C’est tellement simple. Ainsi, vous êtes gentiment insérés dans un ronronnement quotidien, bon père de famille, boulot honnête, vous rentrez tous les soirs à la maison, vous vous occupez des enfants, vous partez en vacances avec tous les estivants, vous n’oubliez pas de tondre votre pelouse et d’entretenir votre maison.

    Et puis un jour, boum ! Tout ce casse la figure. la machine se grippe violemment, pas de vaccin possible.

    Retour à la case départ…
    A moins que…

    Regard en arrière, regard dans le miroir et de vous apercevoir que vous n’êtes que l’image que "l’autre", "les autres" attendent de vous.
    Et de partir à la découverte de soi. Le chemin est long, la solitude est latente, les regards sont inquisiteurs, les erreurs sont possibles, les choix difficiles.

    Mais il n’y a pas d’autre choix.

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  9. @Agnès : « j’ai peut-être creusé un peu trop profond pour susciter beaucoup de commentaires. Je commençais à penser que ce texte est une immonde bouse qui aurait mieux fait de rester coincée dans mon esprit en vadrouille »

    Bah, c’est pas comme si t’étais payée au commentaire, non plus 😉

    Quand j’écrivais bien davantage que ces derniers temps, je me suis parfois fait la remarque amusée que le nombre de commentaires reçus était souvent inversement proportionnel à la profondeur du billet 😀

    Pis doit y avoir un effet de seuil : À partir d’un certain niveau de profondeur ou de complexité, le lecteur se sent tout pâle 😀

    Blague dans le coin, à un certain niveau, la vérité ou la méditation de l’autre est à recevoir, pas forcément à commenter, il n’est pas non plus nécessaire d’en "penser" quelque chose de précis, et si quelque chose en sort, ça peut avoir besoin d’un certain temps pour infuser. Le silence peut être celui d’une écoute attentive et ne donne en soi aucune indication sur l’effet sur l’autre de ce qu’on a partagé, influence qui peut se faire sentir à retardement ou de bien des manières subtiles.

    > « Je pensais que nous étions avant tout ce que nous faisons. Je découvre que nous sommes plus probablement ce que les autres voient de nous. »

    Rassure-toi, va, nous ne sommes ni l’un ni l’autre :-}

    Neti, neti…

    Réponse
  10. Assez d’accord avec toi, Swami, sur l’idée que le commentaire ne s’impose pas nécessairement (ce disant, j’en ai tout de même écrit un précédemment) surtout lorsqu’il s’agit d’un texte aussi personnel et introspectif que celui délivré par Agnés ici.
    Il reste néanmoins plus que jamais impératif de réfléchir sur l’époque que nous vivons, étrange, dure et sur ceux qui "décident" de la marche à suivre. Avec toujours, en secret, cette conviction qu’une transformation est non seulement possible mais indispensable!
    Bien amicalement.

    Réponse
  11. j’ai souvent été touchée dans tes billets plus "généralistes", par ce qui affleurait, ou que je croyais lire entre les lignes peut-être, au sujet de ta famille, de la maternité, quand tu évoques ta minilecte.

    ce grand souci de l’état du monde et donc des enfants qu’on y pose… difficile à concilier.
    La plupart de mes amis qui refusent de procréer sont justement ceux qui feraient des parents formidables. Ceux qui hésitent, s’en tiennent à l’enfant unique, c’est pareil.

    (moi je suis une pondeuse, c’est lamentable et déraisonnable démographiquement, mais j’assume.)

    j’aime toujours autant te lire, en humaine et en "journaliste".

    Réponse
  12. c’est pas qu’on ce sent tout pâle à la lecture de ce billet
    c’est qu’on se renvoie soi-même à son propre parcours introspectif
    et ça prend du temps
    à démêler la part de projection personnelle de l’interprétation du texte qu’on vient de lire et dont on cherche avant tout le sens original.
    non que ce sens soit abscons
    mais tout simplement, il est délicat de faire un commentaire à la suite de ce qu’il porte.

    Pour moi depuis fort longtemps il est clair que l’idéologie environnante faisant dela volonté individuel le crédo central est un mensonge : on n’est pas ce qu’on veut. on est ce que l’on devient en interaction contrainte par son environnement.

    j’ai ressenti très tôt cela de façon intuitive sans avoir les moyens de le dire de façon structurée.

    on est même dans certains cas, dontle mien, totalement écrasé par le regard des autres.

    et quand je dis les autres, c’est à la fois général et précis. il y a des individus plus influants que d’autres.

    et curieusement il y a aussi les individus qui sont influants par l’image que l’on se fait d’eux de part leur absence.

    il y a l’aïeul dont on a un souvenir affectif positif dans le monde de salauds au milieu desquels on rase les murs.

    il y a l’enfant qu’on aurait pu faire grandir si l’on avait pas été rejeté et cause de son avortement par exemple.

    et même quand on se fait une raison forte du réalisme : l’autre n’est plus là ou n’a jamais existé, il existe dans le sens porteur du regard que l’on se fait de celui qu’il porterait sur nous.

    des fois ça aide à vivre la longue marche du désert vers sa fin

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  13. "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas"

    "On m’a fait dire : Le XXI° siècle sera religieux ou ne sera pas. La prophétie est ridicule ; en revanche je pense que si l’humanité du siècle prochain ne trouve nulle part un type exemplaire de l’homme, ça ira mal. Et les manifestations [de mai 68] et autres ectoplasmes ne suffiront pas à l’apporter. "
    André Malraux

    "Connais-toi, toi même"

    🙂

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  14. Selon le cas, ça n’arrangerait pas forcément son Jules 😉

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  15. Bonsoir Agnès,

    Il y a sept ans, j’ai fait aussi une fausse couche, j’ai mis un temps fou à m’en remettre, et puis, en mai dernier, date à laquelle il aurait dû naître, j’ai demandé à mon mari de donner un nom à cet enfant, ce garçon. Nous avons planté un arbre en souvenir de. Et entre-temps j’avais commencé un gros travail de psychogénéalogie avec génogramme, j’ai découvert de nombreux problèmes répétitifs.

    Que te dire…Je viens juste d’apprendre que le troisième est en route, et je viens à peine de terminer ce travail de psycho…J’en aurai deux, et toujours trois dans ma vie…c’est ainsi.

    Réponse
  16. Swâmi Petaramesh :  »Le silence peut être celui d’une écoute attentive et ne donne en soi aucune indication sur l’effet sur l’autre de ce qu’on a partagé, influence qui peut se faire sentir à retardement ou de bien des manières subtiles. »

    Ben voilà, pas mieux ! Pourtant je pourrait avoir à dire sur l’instinct paternel 😉

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  17. "et que je décide d’exister enfin pleinement en tant que femme …/… depuis un certain temps, je suis plus dans l’introspection …/… probablement grâce à la quarantaine approchante et à sa célèbre crise annoncée …/… Et puis, il suffit d’autres rencontres pour que tout change."

    Agnès est amoureuse… 🙂

    Réponse
  18. Je reviens sur l’idée du poids du regard de l’autre

    j’ai connu ça aussi à l’égard de l’enfant. mon histoire est très différente de celle de quelqu’un qui aurait avorté ou dont la conjointe aurait avorté ou fait une fausse couche. pourtant elle m’a ramené à l’époque à ce poids fantastique du regard de l’enfant sur l’individu parent.

    Je n’ai jamais été enposition d’être un géniteur ! et pourtant ! on m’a fait vivre un truc assez tordu qui m’y a ramené ou m’a révélé quelque chose de l’ordre del’espoir de ce regard de l’enfant sur soi en tant que parent.

    j’avais eu une relation avec une personne en instance prétendue de divorce. en fait il s’avéra par la suite qu’elle cherchait juste à s’amuser, tirer un coup avec un homme qui lui plaisait et surtout faire chantage sur son mari pour obtenir delui quelque chose. bref on a couché ensemble… et ça s’est terminé logiquement par une sombre rupture mêlée de chantage sans preuve mais avec une histoire de paternité : quand j’ai demandé à faire un teste de grossesse à l’époque, on me l’a refusé.

    puis deux ans après, sans nouvelle de la dame, je reçois uncoup defil de son mari,désespéré me demandant si j’avais couché avec sa femme… parce qu’elle lui avait raconté que j’étais homosexuel, et que là, alors qu’il demandait le divorce de façon ferme, elle lui avait jeté qu’il n’était pas lepère de son fils.

    ça m’a fait unchoc évidemment.
    nous nous sommes donc rencontrés et sommes devenus bons amis se soutenant dans cette invraissemblable affaire… avec une démarche de garde d’enfant à la clé…

    là encore je n’ai jamais obtenu de test génétique pour savoir qu’elle était la vérité sur ma paternité.

    mais ça me ronge encore.

    le garçon était remarquablement sensible et d’intelligence vive, débrouillard, adorant le pèrequi l’avait élevé et aimé et m’acceptant très facilement comme un copain…

    et je voyais là tout le bonheur de cet homme et de son fils.

    je suis radicalement méfiant à l’égard de toute démarche d’enfantement, considérant instinctivement que de faire un enfant,c’est avant tout le donner au monde humain, que depuis mon enfance, je ne peux considérer comme bon et louable.

    mais devant ce simple fait de la complicité affective, sensuelle, ludique et vitale de cet homme honnête et bon avec son petit garçon, qu’on me présentait comme…

    ben j’en ai encore un noeud au ventre

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  19. Superbe texte, tellement riche et complet , émouvant, qu’on hésite à laisser un commentaire.

    Ah, le regard des autres!
    Les phrases assassines!

    Certains mots construisent, d’autres détruisent avec la précision d’un couperet.

    Je suis particulièrement touchée par ce que tu écris sur la conquête de la féminité.
    J’aime et j’ai toujours aimé être une femme, un être humain de sexe féminin.
    Pas par rapport au fait d’être homme, je ne sais pas ce que c’est être un homme, un être humain, oui, mais un homme…
    J’ignore comment on vit un corps , un sexe, d’homme.
    Par contre je me régale du mien, du plaisir amoureux, de la maternité, de mes formes.

    Contente d’être une femme, c’est tellement important!
    Je suis convaincue que la réelle égalité des sexes passe par là.
    Que l’affirmation sereine de son sexe est la première arme pour lutter, celle qui permet toutes les batailles.

    Le jour où, partout dans le monde, on se réjouira avec la même ferveur de la naissance d’une fille que de celle d’un garçon, la cause sera gagnée.

    Que cette petite voix intérieure venue de siècles de conditionnement et qui souffle sournoisement à l’oreille des femmes qu’avoir des seins, un vagin, un clitoris et des orgasmes multiples est une tare se taise à jamais!

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  20. @Céleste : « je ne sais pas ce que c’est être un homme, un être humain, oui, mais un homme… J’ignore comment on vit un corps , un sexe, d’homme. »

    C’est très très bien, surtout pour faire l’amour avec une femme :-}

    Réponse
  21. Sur Agoravox, il y a un lecteur qui m’a remerciée d’être aussi merveilleusement pas finie. Ça m’a franchement fait sourire, puis réfléchir aussi. Je me dis qu’il n’y a probablement rien de pire que d’être fini, d’être arrivé au bout du chemin, c’est être déjà mort, en fait. La vie, c’est le changement, le bordel, l’évolution. J’ai manqué fermer le cercle de ma propre existence par résignation ou quelque chose de ce goût-là. Et puis non, je ne suis pas finie, il y a encore des tas de pages à écrire, des tas d’histoires à vivre et à raconter, de nouvelles couches à ajouter sur les anciennes. Bien sûr, on préfère la sécurité trompeuse de la stase, parce que le mouvement, la vie, c’est très insécurisant, c’est le saut permanent dans le vide, sans filet. Et il est vrai qu’à ce régime-là, on finit toujours par se ramasser sévèrement. L’essentiel étant de trouver les ressources (internes et externes) nécessaires pour se relever et recommencer.

    J’espère arriver au bout de mon existence en étant parfaitement inachevée! 🙂

    Réponse
  22. J’aime bien cette image aussi, Pierre. C’est aussi pour cela que j’aime bien le blog, comme support d’écriture : l’œuvre de création n’est jamais fixée, la réflexion est alimentée au fil des commentaires, même si tu fixes un texte en le publiant, l’espace de discussion dessous participe à son évolution constante. Tu as peut-être lu l’histoire du peintre qui cherchait le portrait parfait d’une femme : il avait tellement et tellement retouché son œuvre qu’elle était devenue un immonde patchwork de tâches de couleur, à l’exception d’un seul petit pied que le perfectionnisme du peintre avait oublié dans un coin. Et c’était là le plus adorable des pieds de femme jamais peint.

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  23. À force d’aller au fond des choses, on y reste.
    – Cocteau

    Ben, sinon, merci 🙂

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  24. Je pense à l’écrivain Antonio Lobo Antunes qui a dit , je cite de mémoire:
    "Un jour j’ai vu dans la rue un ouvrier travailler très lentement. Je me suis approché pour lui demander pourquoi il allait aussi lentement et il m’a répondu que rien ne sert d’aller vite parce que le travail n’est jamais fini. Et il avait raison."
    Un simple et jolie phrase sur l’inachèvement ou, comme on voudra, sur l’illusion de la finitude.

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  25. C’est un tantinet confus 😉

    Tiens, Srî Minîshiva, du haut de ses 7 ans 1/2, vient de souder son premier circuit imprimé 😉
    Il a soudé 2 connecteurs, un support DIP 28 broches, 6 LEDs et 8 résistances.
    Il ne s’est même pas brûlé les doigts.

    Tiens, je viens de quasi-adopter un ado de 14 ans, enfin, c’est lui qui m’a autorisé à le faire ou adpoté à son tour quand j’ai indirectement appris par sa mère qu’il m’appelait désormais "son beau-père" vis-à-vis de ses copains, avec une visible fierté – tout l’honneur est pour moi.
    C’est une expérience, aussi, parentale ou tout comme, je ne fais pas vraiment la différence. Tendresse et responsabilité sont là, complicité aussi, peut-être un peu moins d’identification personnelle à ce jeune être que l’on prend sous son aile et aide un peu à pousser…
    La seule différence est que celui-ci n’est pas vraiment un "mini-moi", c’est un "mini-elle" 😉

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  26. Et puis j’oubliais : l’ado de 14 ans en question, c’est un bel être.

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  27. Je ne crois qu’il y a meilleur anti-dépresseur qu’un enfant qui procède, plus ou moins de soi. C’est le pire dépresseur aussi.

    Ça, on s’en rend compte plus tard. Si je casse le morceau, c’est que quiconque n’a pas l’expérience de la parentalité, ne le croira.

    Si il y a bien une vaste blague, c’est l’instinct maternel, et pour bien enterrer l’erreur, l’instinct parental.

    Si un instinct est à la base de çà, l’enfant qu’on a eu, ce n’est certainement pas un instinct vital. De vie, je veux dire.

    Non. C’est l’instinct de mort qui nous pousse, non à la procréation, mais à réaliser le désir "d’avoir" un enfant, d’être son parent, seul ou avec quelqu’un d’autre, n’importe.

    Et, quand on est encore jeune, c’est presque une obligation pour les femmes d’être encore "assez" jeune, l’instinct de mort est presque insupportable. Bien sur l’instinct dont je parle est l’instinct qu’on a quand on est jeune qu’on ne peut échapper à la mort soi-même.

    Et c’est cet instinct insupportable qu’on va mourir qui nous pousse à devenir parent.
    Les parents, c’est comme les vieux soldats, ils ne meurent jamais.

    Évidemment, nous savons que ce n’est pas vrai. Mais d’avoir un enfant, d’être parent, ça nous calme pour un bon moment de la peur de mourir. C’est à dire que, nous avons peur que l’enfant ne meure. Ce petit être nous parait si fragile. On l’aime même si on s’y prend très mal pour l’aimer.
    Même si nous lui faisons subir des violences, jusqu’au crime parfois, c’est un crime d’amour. L’amour ne justifie jamais un crime, cependant.

    Si le hasard ou les circonstances ou quelque malédiction génétique nous empêchent de procréer, alors la douleur est sans doute très grave.
    Insupportable, pour tout dire.

    Dans ce cas précis de parturiance commencée, l’espoir que nous avons eu d’exorciser notre propre mort est atrocement déçu par la mort anté-natale du petit être que sans doute les femmes qui le portent en conscience ont commencer d’aimer pour lui-même alors qu’il n’était pas encore perceptible dans leur corps.

    Sans doute, les adoptants qui échouent dans leur projet ont une douleur presqu’analogue quand l’enfant qu’ils ont aimé par anticipation ne se présentera pas à l’intensité près de la douleur charnelle bien sûr mais psychique aussi.

    Vote texte est très beau.

    Réponse
  28. Tout cela est joli, mais bon. Ne pas être parent ou l’être ?
    Comme si la transmission d’un patrimoine culturel ou génétique était essentiel. Je me culpabilise de n’être parent ?

    Et je trouve aussi cela ridicule. On est pas parent par désir de luxe. Corinne Maier parle bien de ce problème de l’obligation du parent. On s’impose des tâches qui ne relèvent pas de nos compétences.

    Pour le sexe, c’est autre chose, un partage de folie raisonnable.

    Réponse
  29. @fao
    Ton langage est très scientifique: "obligation", "compétences", "transmission"! Cela me plaît déjà plus mais pourquoi y accoler "patrimoine culturel et génétique"…Vu comme ça, ça coupe l’envie de "procréer"!
    Et puis pourquoi "se culpabiliser" de ne pas être parent? Et quelles sont les "tâches qui relèvent de nos compétences", alors?
    "Pour le sexe, c’est autre chose, un partage de folie raisonnable".
    D’accord avec Swâmi! Heurrkkk…

    Réponse
  30. "Un jour j’ai lu sur le net une blogueuse introspecter sur elle même 😉 très lentement. Je me suis approché pour lui demander pourquoi elle allait aussi lentement et elle m’aurait répondu que rien ne sert d’aller vite parce que l’introspection n’est jamais fini. Et elle avait raison."
    Ainsi divaguer Zarathoustra.

    Réponse
  31. @Louis Siffert: « s’accepter suppose accepter quelque chose de définit »

    Non.

    > « Agnès (sic) soustrait de son moi tout ce qui est extérieur et emprunté, pour se rapprocher ainsi de sa pure essence (en courant le risque d’aboutir à zéro, par ces soustractions successives) »

    …et ?

    En passant, Zarathoustra avoir gros problèmes avec conjugaison des verbes…

    Réponse
  32. Kundera. L’immortalité. Chap. "L’addition et la soustraction".

    "Dans notre monde où apparaissent chaque jour de plus en plus de visages qui se ressemblent toujours davantage, l’homme n’a pas la tâche facile s’il veut se confirmer l’originalité de son moi et réussir à se convaincre se son inimitable unicité. Il y a 2 méthodes pour cultiver l’unicité du moi : la méthode additive et la méthode soustractive. Agnès (sic) soustrait de son moi tout ce qui est extérieur et emprunté, pour se rapprocher ainsi de sa pure essence (en courant le risque d’aboutir à zéro, par ces soustractions successives). La méthode de Laura est exactement inverse : pour rendre son moi plus visible, plus facile à saisir, pour lui donner plus d’épaisseur, elle lui ajoute sans cesse de nouveaux attributs, auxquels elle tâche de s’identifier (en courant le risque de perdre l’essence du moi, sous ces attributs additionnés)."

    Réponse
  33. "Sur l’acceptation de soi, j’y bosse dur"
    Soi? oui mais c’est qui "soi" à tel endroit et à tel moment de son histoire et de sa géographie? Et combien sont-ils?

    Ainsi tituber Zarathoustra.

    Réponse
  34. "Sur l’acceptation de soi, j’y bosse dur"
    "J’espère arriver au bout de mon existence en étant parfaitement inachevée!"

    Comment on peut essayer de s’accepter (s’accepter suppose accepter quelque chose de définit) qu’on s’ espère inachevé (i.e indéfini le plus longtemps possible)?

    Ainsi shadoker Zarathoustra.

    Réponse
  35. Merci Madame de ce moment passé avec vous.
    Je ne peux plus toucher un bébé, même grand-mère, j’attend qu’il soit grand sur ses jambes, alors je n’en ai plus peur. Il m’est arrivé la même chose qu’à votre amie, si ce n’est que je suis restée seule avec lui, et quand j’ai enfin compris que jamais un souffle ne sortirait de sa bouche quelque chose en moi s’est fermé à jamais et pour toujours.
    Douleur de femme, oui, mais plus de mère.
    J’ai existé par et pour les autres, surtout pour mes enfants et petits-enfants, j’attend la suite ou la fin, je ne sais quoi, mais çà, je ne voudrais que plus une autre ne le supporte.

    Réponse
  36. @Louis Siffert: « s’accepter suppose accepter quelque chose de définit »
    Non.

    Si.

    > « Agnès (sic) soustrait de son moi tout ce qui est extérieur et emprunté, pour se rapprocher ainsi de sa pure essence (en courant le risque d’aboutir à zéro, par ces soustractions successives) »
    …et ?

    ….et? et?

    Ainsi murmurait à l’oreille de maître Capello Zarathoustra.

    Réponse
  37. Envie de donner ici la référence d’un très beau roman, pudique et émouvant, sur la perte d’un enfant né trop tôt:
    "Le nageur dans la mer secrète" de Willliam Kotzwinkle
    http://www.alapage.com/m/ps/mpid:MP

    Un livre rare.

    Réponse
  38. "Une seule parole blessante d’une vieille tante aigrie"…

    Nous avons tous, quelque part au fond de nous … ou en surface, un "Oncle Grésillard" à tuer. On met parfois longtemps à le débusquer, et on n’ose pas toujours le tuer tout de suite, lui qui nous prédisait:
    "Tu finiras sur l’échafaud"
    http://vastinblack.blogspot.com/200

    On dirait que tu as trouvé ton oncle Grésillard, je le cherche encore. Je me demande s’il n’y en avait pas plusieurs, ou même s’il n’y avait pas que ça dans mon enfance.

    Réponse
  39. « Tiens, Srî Minîshiva, du haut de ses 7 ans 1/2, vient de souder son premier circuit imprimé 😉 »

    Palladium ou SnPb ? CMS aussi ?
    Si ton esclave est moins cher que les handicapés du CAT, je délocalise. Quels sont tes délais et combien peux-tu absorber par semaine ?

    Réponse
  40. Vrai que cette note tourneboule à force de profondeur !!!
    Mais quelle justesse dans ce regard…
    Sur soi comme sur les autres…
    On n’est rien sans son propre regard sur soi, mais aussi sans le regard des autres…

    Réponse
  41. http://www.lemonde.fr/opinions/arti

    A lire pour ceux qui croient que le combat contre les signes religieux n’est qu’un problème vestimentaire et de choix personnel.

    Réponse

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