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Étho-géomatique ou la quatrième dimension des espaces publics

Par Agnès Maillard
15 mai 2009

Le vrai sens de la pensée politique n’est pas tant de jouer le combat des chefs entre petits égos démesurés qui écrasent le personnel politique que de penser le monde, la société et la manière dont nous vivons ou aimerions vivre ensemble dedans. Autrement dit, un vrai papier politique n’est pas l’inventaire des avantages comparés des têtes de gondoles des partis en lice à la course aux urnes du moment, mais plus une exploration du champ social ou du vivre-ensemble.

Des considérations triviales et des préoccupations secondaires naissent parfois d’autres points de vue sur le réel. Ou comment la recherche d’un bon coin pour pratiquer le roller en famille renvoie à la réappropriation des espaces publics par leurs usagers.

Nous avons l’étrange habitude, nous autres Occidentaux, d’attribuer une fonction à un lieu, d’une manière unique et permanente. Ce cloisonnement fonctionnel est particulièrement visible dans la manière dont nous organisons nos habitations. À chaque pièce, un usage, unique et permanent dans le temps, quand bien même cet usage ne serait qu’intermittent. Ainsi, nous avons des chambres pour dormir, des salles à manger, des pièces à vivre, des salles de jeu, et pour les bien moins lotis, la déclinaison fonctionnelle par coin : coin-cuisine, coin chambre, coin bureau.
Nous intégrons fort peu la succession des temps de vie dans des espaces imbriqués, comme cela est nettement plus le cas en Asie, chez les Japonais. Là, les pièces sont des espaces ouverts, modulables, où les fonctions se succèdent au gré des horaires et des activités qui s’y succèdent. Chaque pièce devient ce que l’on y fait, le temps qu’on le fait, le tatami déployé indique la fin de la journée et la transformation de salle à manger en chambre à coucher.
Le modèle Ikéa, destiné essentiellement à adapter nos usages fonctionnels à la ladrerie de l’espace en milieu urbain dense, est une passerelle assez insatisfaisante entre les deux approches spatiotemporelles.

Il en est des espaces publics comme des intérieurs douillets et les décideurs et urbanistes tendent à fixer un usage autour duquel ils bâtissent leurs propres aménagements.
Or, si les lieux sont destinés à un usage assez unique, les pratiques des usagers, dans les faits, détournent cette politique d’aménagement en fonction des besoins qui ne trouvent habituellement pas de lieux dédiés à leur expression.
Les plus doués dans cette réinterprétation permanente de l’espace public, ce sont les jeunes, cette étrange construction sociologique, surtout s’ils se meuvent en bande. La bande de jeunes a des pratiques et des tropismes qui s’inscrivent très rarement dans les plans urbanistiques d’origine. Cette réappropriation de fait des espaces communs est rarement bien vécue par les autres usagers, plus enclins à respecter la répartition spatiale des usages telle qu’elle a été conceptualisée au départ. Ainsi, la socialité grégaire des jeunes, faute de trouver des localisations dédiées dans la ville, a tendance à s’approprier des lieux de passage pour y tenir comptoir. C’est ainsi que les cages d’escaliers des grands ensembles ou les couloirs des centres commerciaux périphériques tiennent lieu de place du village, espace central de passage, de rencontre et de socialité aujourd’hui totalement disparu ou voué aux activités marchandes. Ces détournements d’usage réinventent l’espace public et l’adaptent aux perpétuels changements des modes de vie, mais froissent, le plus souvent, les autres usagers, qui se sentent envahis ou spoliés d’un espace essentiellement perçu à travers sa fonction première.

Cette grille de lecture, bien que parcellaire et incomplète permet aussi de mieux appréhender des antagonismes plus profonds comme le rejet assez largement partagé des nomades par les sédentaires. Les premiers s’affranchissent allègrement de la dimension fonctionnelle des espaces publics qu’ils traversent et transgressent de par leur simple existence, tandis que les seconds sont agressés par le passage de populations qui ignorent fondamentalement la bible des pratiques sociales liées aux lieux d’usage.

De la géomatique à la superposition des usages

La géomatique, si l’on veut faire simple, c’est le mariage informatiquement réussi de la cartographie et de l’information. L’idée, c’est de géoréférencer les données diverses et variées qui pourront ensuite être traitées et analysées en fonction de leur localisation. La géomatique ouvre la dimension spatiale de l’information. Les données récoltées sont traités dans des logiciels spécialisés, les SIG, systèmes d’information géographique. En général, il s’agit de progiciels assez coûteux et de campagnes de collecte et de traitement de l’information assez massives. Au final, la géomatique permet de numériser un territoire et de rendre disponibles par couches informationnelles les données diverses et variées qui y sont attachées.
On peut jouer au géomaticien amateur à moindre coût en utilisant des applications libres comme Google Maps. À partir d’un fond de carte ou d’une photo satellite plus ou moins convaincante, tout détenteur d’un compte Google peut créer une carte personnalisée sur laquelle il peut ajouter les données qui l’intéressent. Google maps regorge de cartes dédiées au géoréférencement d’évènements ou de lieux particuliers, comme, par exemple, la carte Mediapart de la crise sociale qui géoréférence les indicateurs sociaux européens.

Ce qui nous amène à l’épineuse question de la superposition des pratiques dans l’espace public.

Je veux faire du roller. De préférence avec ma fille de 6 ans.
Le plus simple serait donc de me rendre dans un espace dédié à ce sport, de la même manière qu’il existe des pistes cyclables pour les amateurs de petite reine.
Mais voilà, pas de skate park ou quoi que ce soit d’approchant dans le genre à une distance raisonnable de mon domicile. Il me faut donc repérer des espaces accessibles où je peux pratiquer ce sport dans des conditions acceptables de confort et de sécurité. Je dois donc détourner de son usage premier un espace dont la configuration pourra satisfaire mes besoins. La voirie me met en concurrence avec ses usagers habituels, à savoir les voitures sur rue et les piétons sur trottoir. Reste donc les parkings de supermarchés désertés (pour l’instant) le dimanche. En fonction de l’accessibilité et de l’état du revêtement, tous les parkings ne peuvent répondre à mes besoins. Et ceux qui le peuvent ont donc une accessibilité limitée dans le temps. Ainsi donc, me voilà à la recherche d’un système d’informations géographique qui prend en compte les intervalles de disponibilité. C’est-à-dire que la superposition des usages d’un espace public dans le temps nécessite l’intrusion d’une quatrième dimension de l’information. Cette problématique temporelle n’est pas encore intégrée de manière satisfaisante dans les SIG, car elle ne correspond pas à notre schéma spatial usuel, lequel attribue une fonction à un lieu. Pourtant, les sports nomades ne sont pas les seuls concernés par cette optimisation de l’allocation des infrastructures.
La place de la mairie de Fleurance, par exemple, est un lieu de passage ombragé sous arcades, typique des bastides gasconnes. C’est aussi un petit marché de producteurs locaux, certains matins, ainsi qu’un très bon spot de roller au revêtement agréable et à l’abri des intempéries. Ainsi donc, l’information géographique attachée à ce lieu évolue en fonction des heures du jour (horaire du marché) et des jours de la semaine (jours ouvrables ou non).
Certains lieux peuvent voir leur usage varier au gré des saisons ou de la météo.

La prise en compte de la dimension temporelle des usages multiples du même espace commun est un élément qui pourrait profondément modifier les politiques d’aménagement des infrastructures publiques ou mixtes, en optimisant l’allocation des ressources et en permettant la régulation dans le temps des différents flux d’usagers.
En créant des espaces publics plus modulaires, plus ouverts, en offrant les intervalles de temps aux pratiques sociales alternatives ou nouvelles, on pourrait ainsi ouvrir aux usagers la réappropriation des espaces communs, telle qu’elle préexistait dans le modèle de la place centrale du village, tour à tour lieu de circulation, de rencontre, d’échange, de fête ou de pratiques communes (bals, pétanque, etc.).

Finalement, on pourrait recréer du lien social à peu de frais, en optimisant les équipements dans les zones peu urbanisées, tout en favorisant l’intégration dans le tissu collectif local des différentes "tribus" amenées à les fréquenter. De la même manière cette approche de chronogéomatique permettrait la pacification de la cohabitation de certains publics qui se disputent des espaces communs dans des pratiques qui se font concurence, comme cela est fort bien illustré par les Chevaliers du fiel au sujet de l’éternelle confrontation entre les chasseurs et les cueilleurs de champignons en espace rural.

En attendant cette intéressante évolution de l’aménagement des espaces communs, il ne me reste plus qu’à espérer pour les pratiquants de roller dans les zones rurales que les supermarchés n’ouvrent pas le dimanche aussi…

17 Commentaires

  1. "En attendant cette intéressante évolution de l’aménagement des espaces communs, il ne me reste plus qu’à espérer pour les pratiquants de roller dans les zones rurales que les supermarchés n’ouvrent pas le dimanche aussi…"

    …et que la généralisation des parkings fermés et surveillés ne se généralise pas… (sisi ça existe, de par chez moi).

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  2. Pour aller dans ton sens, petite info… en provenance de IACAM

    Un appel : S q u a t t o n s T e m p e l h o f !
    Occupation massive et publique de l’ancien aéroport de Tempelhof le 20 juin 2009.

    Le 31 octobre 2008, l’aéroport de Tempelhof à Berlin a été fermé, laissant place à une surface libre d’environ 400 hectares (soit 525 terrains de foot) au milieu de la ville.

    Ce qui paraît plutôt une bonne nouvelle au premier abord pourrait se révéler être une catastrophe pour les riverain(e)s des quartiers attenants.
    Selon le Sénat berlinois, (autorité régionale), des appartements de luxes et des espaces dédiés à ce qu’on nomme économie créative devraient être construits sur le site. Jusqu’à ce que ces projets soient mis en œuvre, la totalité du terrain doit rester clôturée et la surveillance devrait être renforcée.

    Ce type de projets nous est familier.
    Pour les rives de la Spree, le Sénat a développé un plan devant attirer les investisseurs ainsi que les entreprises du domaine des médias, changeant radicalement la structure de la ville.
    Une mobilisation massive a pu éviter certains projets de construction et provoquer un débat public sur la restructuration néolibérale croissante de la ville.

    Aujourd’hui encore, différentes initiatives et actions s’efforcent de perturber la transformation de Berlin en une métropole compétitive au niveau international.

    Les projets pour l’aéroport de Tempelhof sont un élément de cette stratégie. Les investisseurs sont attirés, et invités à présenter leurs conceptions. L’espace citadin est progressivement privatisé et modelé en accentuant l’exclusion. Cela signifie une vie et un travail agréable pour ceux qui peuvent se l’offrir. Pour tous les autres, les conséquences sont l’augmentation des loyers et la confiscation de leur cadre de vie.

    Cette scission de la ville n’est pas un phénomène réservé à Berlin : dans le monde entier, les villes et les régions font de la surenchère pour déterminer qui attirera le plus les investissements internationaux. Cette compétition locale n’est pas un hasard, mais une composante de l’ordre économique et sociétal capitaliste.

    Dans le cas de Tempelhof, nous sommes au début du processus. Nous voulons intervenir assez tôt et montrer que nous ne voulons pas de ce type de développement de la ville. Nous avons de nombreuses idées quant à ce que l’on peut faire de ce site, à but non commercial et en faveur de ses riverains. Nous voulons pouvoir décider de ce qu’il deviendra nous-mêmes ! C’est pourquoi nous appelons à l’occupation du site de Tempelhof le 20 juin 2009.
    Nous serons nombreux et sommes en colère de ne jamais avoir la possibilité de décider de ce qui nous touche directement.
    Nous demandons au Sénat de nous permettre d’entrer.
    Au cas où cela n’arriverait pas, nous entrerons sur le terrain par de la désobéissance civique.
    Nos moyens sont aussi divers que l’est notre mouvement. Nous sommes la famille d’à côté, la Neuköllner Crew, les autonomes, le punk, les illégaux, le propriétaire du kiosque, les RMIstes, ceux qui promènent leurs chiens, l’activiste internationale, l’homme en fauteuil roulant, ceux qui veulent juste s’amuser à tout prix, et bien d’autres encore.
    Il y a tellement d’idées pour une utilisation non commerciale du site : des logements moins chers, des terrains pour des caravanes, des jardins et des parcs interculturels, des théâtres, des espaces barbecues, des centres culturels, des Skateparks, des aires de jeux et d’aventures, des musées, de l’agriculture non-commerciale.
    Soyez créatifs, amusez-vous, et faites de cet endroit le vôtre !

    Voici le lien vers le site en allemand http://tempelhof.blogsport.de/

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  3. « qu’ils traversent et transgressent de par leur simple existence, tandis que les seconds sont agressés »

    Beau sujet d’étude sur l’étymologie et la sémantique de traverser, transgresser, agresser ; et pendant qu’on y est : progresser, régresser…

    Digression ?

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  4. Vu qu’on parle de «libre» et de «carte», je suis obligé de faire un peu de pub avec OpenStreetMap : http://www.openstreetmap.org/

    Et à propos de Google Maps, je ne suis pas sûr que ça soit libre… gratuit, peut-être… libre, pas sûr.

    Et aussi, en plus des lieux, je pense aussi aux technologies. Toutes ces technologies qui étaient destinées à l’armée, et qui été détournées par les civils… comme Internet, le GPS, etc.

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  5. Le roller dans le salon, c’est punk 🙂

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  6. Whahouh… comme je l’écrivais à John hors champ, ce billet est plus de l’ordre de la note de service que du billet récréatif, aussi, je ne m’attendais pas franchement à y trouver des commentaires ce soir en rentrant. Et en plus, de bon calibre. J’en profite donc pour remercier mes commentateurs, fidèles ou occasionnels, sans lesquels ce blog ne serait absoument rien. 🙂

    Le roller dans le couloir (j’ai un très grand couloir de ferme dans ma maison!), c’est très punk, surtout quand tu viens de te manger le coin du buffet! Demain, rencardée par des gosses qui semblent avoir des roues greffées aux pieds, je tente une réinterprétation libre des arcades de la place centrale du bled d’Aignan, autre jolie bastide gasconne qui se trouve également être le berceau de ma famille maternelle!

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  7. Et puis, ce qui est amusant, c’est qu’avec OpenStreetMap… ça a, je crois, commencé pareil. Mais c’était pour le vélo, pour des pistes cyclables, je crois…

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  8. Ça, c’est plutôt sympa comme initiative. C’est un peu comme les voies sur berge à Paris, qui sont livrées aux rollers, skates et vélos certains dimanches. Il s’agit justement là d’adaptations temporaires de l’espace public qui ne coûtent pas grand chose (barrières et maréechaussée) et qui permettent de satisfaire un large public.

    De mon côté, les arcades d’Aignan n’ont rien donné : le revêtement n’est pas en très bon état et, surtout, la pente expédie les débutants directement sur la route principale qui traverse le village, ce qui n’est pas acceptable en terme de sécurité pour ma fille. Pour des pratiquants plus aguerris, ça peut le faire, c’est couvert les jours de pluie, mais le terrain de jeu est assez petit… et à partager avec les autres usagers. Donc, retour au parking de l’expert comptable du bled (qui serait sympa d’arrêter de bosser le dimanche 😉 )

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  9. Sur Asnières, une rue jouxtant le parc (de la mairie) est bloquée le dimanche afin de libérer de la place aux enfants munies de roues et roulettes.

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  10. Effectivement, il y a le RTT (héhé), mais c’est un sport de niche (bien qu’il ait du chien, mouarf!) où le matos coûte une couille. Le bon côté des choses, c’est que ça compenserait largement mon intense frustration liée à la non pratique du ski alpin depuis des années, due essentiellement aux tarifs prohibitifs pratiqués dans les stations ces dernières années, et avec toutes les collines qu’on a dans le coin, ce serait bien le diable si je ne trouvais quelques pentes idoines à dévaler joyeusement.

    Reste la question intéressante de mon niveau sportif actuel, ce qui signifie que je suis loin du compte et qu’avec le RTT, je vais au tas, voir au plâtre.

    En attendant, j’ai trouvé une intéressante carte des spots de roller de France et j’en ai repéré un à moins de 10 bornes de la casbah!

    Pour ce qui est de mes pratiques sportives, il s’agit essentiellement de me sentir bien dans ma peau, de bouger ma graisse (option fonte accélérée!) et de beaucoup m’amuser (avec la gosse, si possible!), sinon, ce ne sera pas tenable très longtemps!

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  11. les RTT (rollers tout terrain), ça doit bien exister, non ?

    Réponse
  12. J’me doutais que ce billet était plus de l’ordre d’une note de service, vu le vocabulaire "usité" ; n’empêche que derrière le sabir technique, on entend des tas de choses intéressantes. 🙂

    Des mini-anecdotes dans le même sens :
    – une rue de l’Est parisien, il y a quelques années, qui se boboïsait très rapidement, ce qui engendrait des débuts de conflit avec les habitants d’une petite cité HLM, a connu un apaisement rapide grâce à l’initiative toute bête du fleuriste local. Il a organisé un dimanche de plantation, en commun, de plantes et fleurs au pied des arbres de la rue, en lieu et place des affreuses grilles habituelles. Les trottoirs sont devenus, en plus de lieux de passage, jardins partagés et lieux de promenade et rencontre.

    Et ici, dans le Sud, je vis à côté d’un golf. Une honte écologique dans une région chaude et ensoleillée, et une honte urbanistique dans une agglomération surchargée de nouveaux habitants (avec tout les difficultés qui en résultent de préserver des espaces verts, mais des espaces verts publics et non privatisés comme ces saletés de golf). Et bien une asso a remporté une toute petite victoire, ou plutôt a arraché une petite concession à cette logique imparable de l’appropriation de l’espace par les riches, en imposant un parcours santé qui serpente dans le golf, parcours ouvert à toustes (même aux chiens, quoique en laisse). C’est peu, mais ça nous permet de profiter de cette poche verte au milieu d’un quartier résidentiel complètement inintéressant par ailleurs et dépourvu de tout espace commun.

    Malheureusement, c’est le modèle de développement urbanistique du contour montpelliérain : en ville, des résidences neuves (apparts dits de standing, fonctionnels —> cubiques, sans âme, sans charme, qui se dégradent à vitesse grand v) ; et dans le péri-urbain, des maisons individuelles plus ou moins grandes dans des lotissements inaccessibles autrement qu’en voiture personnelle, à 30 ou 40 mn du premier commerce… Des espaces arrachés à l’agriculture, à la balade, à la chasse et à la cueillette, et rendus inutilisables pour quoi que ce soit d’autre que le dortoir des laborieux.

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  13. Les SIG ne sont pas tous super couteux, et certain sont même libre, comme GRASS (je ne pense pas te l’apprendre, http://grass.itc.it/). Ils sont de toute fa4on en 2D, la troisième dimension étant "simulée" par les attributs.
    Et effectivement, la dimension temporelle manque, et nous en sommes réduit à utiliser une animation bêtement graphique pour le Temps. Quelque chose me dit que les choses vont changer: http://www.fig.net/pub/athens/paper

    Quand au Roller tout terrain, s’il peut vaguement s’apparenter au ski (mais va trouver un champ assez lisse), c’est bien différent du roller "classique", à moins que tu dispose de cuisses format golgoth mutant.

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  14. Et pour participer à ce débat, l’adresse d’un site http://geopipi.blogspot.com/. Par les temps qui courent, il ne faut pas négliger les sujets importants.

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  15. Geopipi n’a rien d’anecdotique : il mériterait un billet pour lui tout seul. D’ailleurs, puisqu’on parle d’espace public et collectif, en plus de la disparition des chiottes publiques un peu partout sur le territoire, ce qui est effectivement terrible quand on vadrouille, il y a aussi la disparition des bains publics qui me fait mouliner depuis un moment. Certes, peut-être que la formule qui pré-existait avait besoin d’une petite actualisation, mais des espace de propreté et de détente me semblent être toujours aussi importants : pour les SF et mal-logés, dont le nombre est croissant, mais aussi pour réconcilier les gens avec leur corps, le savon et tout ça. Je rêve d’endroits qui seraient entre le hammam oriental et l’établissement de bains japonais (en fait, on peut mixer les deux!), sans être ces trucmuches horriblement chers pour bourgeois que sont les spas. Des endroits populaires, des lieux de soins et de rencontre.

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  16. Je ne voulais pas le dire mais c’est vrai que la "langue" employée m’a un peu pertubé : attention au novlangue… sinon tout à fait d’accord avec ces multiples et imprévisibles usages des lieux, d’où la difficulté du travail des urbanistes (quand ils veulent faire du vrai boulot), le plus beau des jeux étant fait de transgression : tu fais un truc sympa à un endroit et les "tribus" se moquent de toi en allant voir ailleurs. J’ai jamais pratiqué ces engins mais j’imagine que le meilleur est de le faire là où on t’attend pas !!!
    sinon petite info pour grand moment en passant : http://www.bobinesrebelles.org/2009

    Réponse

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