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Indignations, frustrations, colère et impuissance : un bien mauvais cocktail d’émotions nous étreint face à la grande récession sociale alimentée chaque jour un peu plus par les coups bas de nos dirigeants, à peu près partout dans le monde.

Plus la spirale régressive se resserre et plus nombreux sont les citoyens qui en viennent à espérer que cela pète, que le grand soir se couche sur notre monde, qu’une nuit de cristal nuit du verre Securit nettoie les écuries démocratiques dans lesquelles le lisier de la cupidité et de l’avidité s’entasse et qu’un jour radieux se lève sur une nouvelle civilisation. Il est certain que les accapareurs, les profiteurs, les spoliateurs, les goules qui se repaissent de la misère humaine d’autant plus qu’elles la créent, ne vont pas lâcher le morceau juste parce qu’on leur demande poliment. Qui renoncerait à la part du lion parce que le moucheron vibre d’indignation vertueuse, hein? Le ressentiment se nourrit des maladresses quotidiennes de nos gouvernants et exploiteurs qui se ménagent des vies toujours plus confortables, à l’abri des aléas de la vie et de l’économie, s’approprient chaque jour ce qu’il y a de mieux et de meilleur tout en nous sommant dans le même temps de renoncer à toujours plus de nécessaire, de nous serrer toujours plus la ceinture, d’aller vers toujours plus de frugalité.
Et chacun de glapir chaque jour un peu plus fort dans sa niche en rêvant de la revanche sanglante du peuple pressuré par la sauvagerie capitaliste, un sourire mauvais au coin des lèvres, mais l’échine toujours aussi complaisamment courbée.

Étreinte fatale

Les frasques et impudeurs de la caste dominante alimentent chaque jour le ressentiment de tout le reste de la population, conviée à s’entredéchirer sauvagement pour les miettes tombées sous la table. Les observateurs les plus partiaux finissent par admettre, du bout des lèvres, que notre système actuel se nourrit des inégalités qu’il génère inévitablement, que la fameuse fracture sociale est devenue un gouffre et que celui-ci ne cesse de se creuser. La pauvreté gagne du terrain partout, la précarité est la norme, bien des régions du monde ont vu la famine succéder à la frugalité.
S’il reste encore des personnes pour continuer à croire que les sacrifices d’aujourd’hui sont les victoires de demain, la plupart des gens commencent à comprendre que la promesse de prospérité partagée du capitalisme n’était qu’un slogan creux destiné uniquement à recueillir l’assentiment des populations à leur propre exploitation éhontée.
Maintenant qu’il apparaît de plus en plus clairement que le roi est nu, le ressentiment contamine de plus en plus de la population et les appels à la révolte, bien que tempérés par un terrible sentiment d’impuissance collective, se font entendre de plus en plus clairement et sont de plus en plus pressants.

Pour beaucoup, il est temps de renverser un ordre injuste et de confier à la sagesse des peuples la mission délicate de relever les défis monstrueux des prochaines années, défis démographiques, énergétiques, écologiques, sociétaux et climatiques. La tâche est immense et la rapacité de quelques-uns nous empêche encore d’œuvrer pour la survie du plus grand nombre.

Et c’est à ce moment que nous devrions justement nous interroger sur l’étrange décomplexion ostentatoire dont font preuve actuellement les oppresseurs : pourquoi diantre exhiber leur richesse indécente et faire montre de leur plus parfaite incurie au moment même où la pauvreté frappe de plus en plus de monde et menace la très grande majorité de la population, si ce n’est précisément pour exacerber nos colères et nos frustrations?

Pourquoi nourrir le ressentiment du plus grand nombre, même si l’on désigne fort commodément quelques boucs émissaires à la populace frondeuse?

Parce la violence est le terrain de prédilection où peut se déployer dans toute sa splendeur la loi du plus fort!
Et c’est tout.

Souvenez-vous avec quelle étrange délectation morbide médias et politiques avaient accueilli les événements de novembre 2005, repassant en boucle les images de destruction et soufflant sur les braises des écoles maternelles avec quelques saillies et contre-vérités bien choisies. Se rappeler aussi de la célérité avec laquelle l’état d’urgence avait été décrété et avec quelle lenteur, voire déception, avaient été accueillies les nouvelles de retour au calme.

Parce que la violence, c’est le terrain de l’oppression, de la dictature et du gourdin. La violence, c’est ce qui permet en définitive de justifier toutes les dérives, toutes les répressions. La violence, c’est leur terrain et c’est très exactement là que l’on cherche à nous conduire. La violence légitime de manière radicale le recours à toutes les coercitions, à tous les contrôles, à toutes les atteintes à la liberté. La violence de l’État scelle les dominations et les hiérarchies quand celle des peuples sombre dans le chaos et la dispersion et finit toujours par se tromper de cible et par servir les intérêts de ceux qui peuvent légitimer son recours massif.

La violence est le piège qui nous est tendu, la boîte de Pandore inversée dont le couvercle peut à tout moment claquer sur les vestiges de nos illusions démocratiques. La violence n’est que le langage du faible et de l’impuissant. Toujours.

C’est pour cela qu’en ces temps troublés, anomiques et incertains, où la tentation est grande de soulager notre colère par des cris plutôt que par des mots, nous devons absolument cesser de nous gorger d’allégories guerrières et prendre conscience que notre force est ailleurs. Dans notre nombre : les floués sont tellement plus nombreux que les gagnants, aujourd’hui. Dans notre capacité à élaborer d’autres scénarios plutôt que de nous précipiter sur les leurres qu’ils agitent devant nous. Dans notre aptitude à penser, à partager, à diffuser, plutôt que dans les réactions épidermiques, synaptiques, animales, tripales qu’ils aimeraient bien déclencher chez nous pour mieux nous contrôler. Dans notre capacité à dire non. Dans la force absolue et imparable de notre inertie au moment précis où nous cesserons juste tous de contribuer à leur monde.


Cadeau bonus de 14h54

100 Commentaires

  1. J’en suis consciente. Il s’agissait bien là d’une attaque violente et délibérée contre les symboles de ceux qui ont au détriment de ceux qui n’ont pas : les nazillons se sont acharnés sur les vitrines des boutiques juives parce que là étaient les "richesses" dont le bon peuple était privé. Bien sûr, la xénophobie a été un aussi bon aiguillon à la haine et la violence contre ceux qui étaient majoritairement désignés comme étant des possédants.

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  2. Bravo ! mais difficile de résister à cette sourde colère qui voudrait tout nettoyer pour tout reprendre à neuf. Et si comme tu le dis la violence est l’outil de l’impuissance, à quand notre puissance ?!
    Quoiqu’il en soit <a href="http://joubertleny.blogspot.com/200…">vigilance</a>…

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  3. Tu tourne le dos aux urnes, tu tourne le dos a la violence: tu te retrouve dans la même situation que beaucoup d’entre nous.
    Tu esquisses des possibilités basées sur le grand nombre de crève-la-dalle.
    Des constats, donc, mais pas de concret.
    Ce n’est pas une attaque contre ton billet, percutant a souhait (oui oui, Tyb, même le recours à l’expression Nuit de Cristal), mais un sombre constat: On a beau savoir ce qui ne va pas, identifier les mécanismes pervers, les mensonges d’Etat et les deux-poids-deux-mesures, personne, a ma connaissance, ne propose une alternative entre les urnes (remplies des manipulations médiatiques, des notables des deux bords ou simplement ignorées) et la violence, terrain des faibles, bien loin de l’intelligence et de l’humanisme, sur lequel veut nous embarquer ceux qui tiennent les rennes.

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  4. @Pascal: " des arguties comme la défense de l’environnement"

    Le sujet parait futile face a la détresse humaine. C’est ignorer que les problèmes environnementaux ont les même origines que les problèmes humains: la cupidité et l’arrogance portés aux rang d’Arts majeurs.
    Le gros gros retour de bâton que l’on va se prendre en pleine tête sera "environnemental" , et c’est lui qui provoquera la fin de nos misères.
    D’une façon ou d’une autre …

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  5. euh…. le recours à l’expression Nuit de Cristal comme quelque chose d’attendu et donc positif est choquant hein. carrément choquant.

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  6. L’appel au "grand soir" a cet avantage qu’il peut mobiliser le plus grand nombre.

    Devant l’étendue des souffrances et des problèmes créés par la mondialisation, les réformes de la santé, des retraites, du travail, de l’éducation, de la justice… l’approche raisonnable risque de se perdre dans des arguties comme la défense de l’environnement. Entre le réchauffement, la déforestation, la biodiversité en berne, la pollution électromagnétique, les OGM, l’appauvrissement des sols… chacun s’accroche à son dada / pré carré et il est facile pour le "Pouvoir" de jouer les uns contre les autres. Idem pour les problèmes sociaux: jeunes contre vieux, travailleurs contre chômeurs…
    Sans compter la complexité des sujets, qui ne permettent qu’à une frange (5% ?) d’avoir encore le temps, l’envie, le courage de s’intéresser.

    Face aux milliers de mécanismes de ? justice sociale qui ont été cassés en un an, quelle ? idéologie pourrait rassembler suffisamment une majorité pour faire le "saut de la foi" et abandonner ceux qui leur reste en "cess[ant] juste tous de contribuer à leur monde".

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  7. Agnès, ton site s’imprime bien mal… C’est dommage, non ? Ce serait super si tu acceptais de faire ou de faire faire une belle feuille css dédiées à l’impression, simple suggestion.

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  8. Je pense vraiment que la violence est l’impasse dans laquelle on cherche à nous fourvoyer. Il y a d’autres modes d’action plus efficaces et c’est bien pour cela que nous ne devons en aucun cas prendre le temps d’y réfléchir posément : trouve la faille du système et tu as gagné.

    La faille, c’est nous. Sans notre travail et notre soumission à la dictature du Marché, le système s’effondre de lui-même. On peut attendre qu’il le fasse sous le poids de ses propres contradictions, mais là aussi, cela se fera dans une débâcle effroyable et ce seront (non, ce SONT déjà) les plus fragiles qui vont trinquer. Aujourd’hui, nos gouvernants nous prépare sans cesse à la violence, de préférence la leur, que nous subirons ou porterons en leur nom. Il n’y a qu’à voir l’explosion des budgets de l’armement partout sur la planète. Je pense qu’ils comptent nous exciter suffisamment, entre nous ou contre d’autres, afin que le déchaînement de violence bien canalisé que peut être la guerre réamorce leur machine à pognon : chute démographique brutale qui desserrera, un temps, l’étaut autour de l’accès aux ressources et destruction massive qui relancera l’économie, de la guerre pour commencer et de la reconstruction ensuite. Le tout pour le plus grand profit de ceux qui ont et la plus grande douleur de ceux qui iront tuer et se faire tuer à leur place.

    Notre force, c’est le refus. Que des millions de gens croisent les bras et disent ça suffit comme ça, et en quelques jours, ils seront pris à la gorge. Sans cris, sans larmes et peut-être même dans la joie. Le refus peut commencer par le doute, l’interrogation de chacune de nos pratiques, le refus de continuer à suivre le troupeau : est-ce que j’ai vraiment besoin de ça ou ça? Pourquoi travailler pour payer quelqu’un pour garder ma fille et l’essence, alors que pour le même prix, je peux passer du temps avec ceux que j’aime et qui comptent vraiment pour moi? Qu’est-ce que j’ai envie de voir le matin en ouvrant ma fenêtre? Qu’est-ce que j’ai envie de vivre pour les 30 ou 40 printemps qu’il me reste?

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  9. > Souvenez-vous avec quelle étrange délectation morbide médias et politiques avaient accueilli les événements de novembre 2005, repassant en boucle les images de destruction et soufflant sur les braises des écoles maternelles avec quelques saillies et contre-vérités bien choisies.

    C’est pas plutôt macabre que tu voulais dire ?
    morbide -> qui a trait à la maladie
    macabre – > qui a trait à la mort

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  10. la violence c’est presque toujours eux qui en usent les premiers de la Commune de Paris au Chili de Pinochet; celle des opprimés est seconde, réactive
    certes nous sommes les plus nombreux, mais ça n’a jamais empêché qu’ils nous matent car ils ont le monopole (soi-disant légal) des armes
    or jamais aucune classe dominante ne s’est laissée faire par le seul nombre
    que tout le monde se croise les bras, c’est beau à imaginer, mais au-delà…

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  11. Si je comprends bien, cette histoire d’espérance en une "nuit de cristal" n’est pas juste une connerie émise sans réfléchir mais bien un point de vue ? Et tu considères que l’on peut raisonnablement écrire que les "nazillons se sont acharnés sur les vitrines des boutiques juives parce que là étaient les "richesses" dont le bon peuple était privé" ? Les "richesses" des juifs des ghettos ?

    Je viens lire ce que tu écris de temps en temps, je ne suis pas souvent d’accord avec ce que tu racontes même si je respecte ta manière de voir, mais je suis toujours frappé par le côté malsain des expressions et des références que tu utilises lorsque tu es censée pousser un coup de gueule contre ceci ou cela. Tout le vocabulaire de l’extrême-droite est là, avec ses appels à la violence qui purifie un univers corrompu bla bla bla…

    Franchement, je ne sais pas quoi en penser. Est-ce que c’est de la provoc, est-ce que c’est sérieux ? Est-ce que tu es sincèrement convaincue que la situation exige un bain de sang et que seule la révolution permettra à une diplômée du supérieur installée dans un petit patelin par choix de se voir offrir les opportunités auxquelles elle pense avoir droit par nature ?

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  12. On peut aussi réfléchir, comme d’autres l’avaient fait en d’autres temps (Marx etc. mais leur pensée aujourd’hui ne suffit plus) et se demander quelles sont aujourd’hui les contradictions qui sont les plus explosives au sein de notre société, proposer de travailler à ces contradictions, peut-être proposer une nouvelle pensée à la gauche, nourrie d’autres acquis scientifiques et théoriques que ceux du XIXème siècle etc.

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  13. En tout cas merci d’avoir utilisé « anomiques » qui est le bon terme pour désigner l’absence d’ordre, de règles, de lois, de structures. Plutôt qu’anarchiques, utilisé par la grande majorité et par abus de langage pour parler de « bordel » 😉

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  14. Si c’est pour enfiler du Godwin comme d’autres enfilent des perles, je veux bien changer d’image. La Nuit de Cristal n’arrive pas par hasard. Cette volonté de pillage des magasins des Juifs arrive dans un contexte bien particulier : une Allemagne économique exangue grâce à la saloperie du traité de versailles + une crise économique majeure, une population appauvrie, en colère, à laquelle on désigne toujours les mêmes figures archétypales des profiteurs et derrière,, un gros tas d’opportunistes qui ne cherchent qu’à instrumentaliser la violence populaire pour asseoir son pouvoir de manière cynique.

    On ne casse pas les vitrines des Juifs parce qu’ils SONT riches, mais parce qu’on CROIT qu’ils sont les riches accapareurs. Le mot accapareurs n’est pas non plus venu dans mon texte par hasard : il désignait les Juifs bouc-émissaires mais aussi les nobles lors de la Révolution française, puis, de manière intéressante, les boutiquiers et les guildes de commerçants pendant la terreur. Si tu déchaînes la violence, il te faut lui trouver un point de cristalisation si tu en veux pas te la reprendre dans la gueule ensuite. Si les gens se révoltent physiquement comme leur appauvrissement, il y a de fortes chances qu’ils aillent exploser les vitrines des hypermarchés et des galeries marchandes qui leur font envie à longueur de temps plutôt que d’aller prendre d’assaut les centres du pouvoir réel, dont ils ignorent pratiquement tout. La violence s’attaque de préférence aux cibles symboliques.

    Quand à celui qui écrit que je cautionne la violence, je pense qu’il faut qu’il arrête franchement avec la méthode de la lecture en diagonale ou qu’il se contente du catalogue de la Redoute et des gratuits du métro…

    Maintenant, si vous pensez que Nuit de Cristal n’est pas approprié pour désigner la violence aveugle qui s’en prend à une victime symbolique et expiatoire, je veux bien changer pour Nuit du Verre Securit!

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  15. Il y a quand même un problème : c’est qu’aucune transformation profonde du système économique ne se fera sans violence. Pas à cause de la rancœur des dépossédés mais bien parce que les possédants n’hésiteront pas, n’hésitent pas, dès que la menace devient un peu sérieuse.

    Dès que la démocratie le système républicain _risque_ de bousculer le capitalisme, on a soit un coup d’état et/ou intervention militaire soit une déstabilisation-discréditation par des attentats aveugles et meurtriers. Pour ne prendre que des exemples récents (années soixante-dix), le Chili ou l’Italie. C’est à cela qu’il faut ses préparer.

    Comme l’explique très bien Labica dans son récent _Théorie de la violence_ (que je recommande chaudement), la violence du peuple n’est jamais _choisie_ : elle n’est pratiquée qu’en dernier ressort, lorsqu’on n’a plus d’autre possibilité.

    Ce qui ne signifie pas du tout que ce soit le cas ici et maintenant pour tous. Simplement, on ne peut faire l’économie d’avoir à envisager d’y faire face.

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  16. Notre faiblesse ce n’est pas la violence dont on pourrait (peut-être) user, mais la peur qui va avec l’usage de cette violence. La peur rend stupide et prévisible. La violence peut être légitime (l’auto-défense par exemple est légitime et c’est une forme de violence). Cela dit, rien de plus classe que de gagner ce combat qui s’annonce par la non-violence, parce qu’elle rapelle la victoire parfaite, à savoir celle ou le gagne le combat sans même avoir à se battre. Que tu le veuille ou non tu es un fin stratège Agnès ;).

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  17. C’est clair que pour eux, j’imagine que le plus simple… c’est la violence ! Je suis convaincu que c’est ce qu’ils préféreraient qui se passe. Je les vois bien se dire : "ah, ils sont violent… bah, on leurs envoie l’armée", "on tire dans le tas", "on ne discute pas avec des gens violents", "nous sommes la démocratie, ils sont les terroristes" …
    J’imagine que pour eux, c’est mieux la violence, il n’y a plus besoin d’argument pour justifier une décision. Et on en arrive à la loi du plus fort … tout va alors dépendre de qui est le plus fort … mais avant, ils auront bien pris soin de diviser les gens (pour mieux régner).

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  18. A la lecture de cet excellent texte, en rapport avec lui, je ne résiste pas à faire la "promo" d’un bouquin essentiel : Lisez "Terreur et Possession – Enquête sur la police des populations à l’ère technologique" par le collectif Pièces et Main d’Oeuvre (Editions l’Echappée) http://www.piecesetmaindoeuvre.com/
    Je viens de le terminer… C’est tellement dense que ca mériterait beaucoup plus qu’un rapide commentaire, mais je dirais pour faire vite qu’on y trouve une enquête historique rigoureuse, avec une mise en perspective des faits absolument éclairante, un travail de comprehension des concepts du pouvoir et des concepts des "sans-pouvoir" à l’oeuvre aujourd’hui, préalable indispensable pour répondre à la question qui nous taraude tous : que faire (pour que "ça" change) ? Enfin les mots retrouvent un sens.

    Excusez-moi d’avance si mon commentaire ne convient pas a votre blog, que vous ne voulez absolument pas de "pub" pour quoi que ce soit, etc. … je comprendrai. (je vous assure que je n’ai aucun interet commercial a parler de ce bouquin, j’ai juste été vraiment enthousiasmé à sa lecture !)
    Au plaisir de vous lire.

    Réponse
  19. Bonjour à tous
    Oui Agnès, moi aussi "Nuit de Cristal" aussi me hérisse plus qu’ un brin .. malgré la valeur générale du propos. Rien d’une vraie une révolte de pauvre, mais une provoc nazie délibérée, pour récupérer, impressionner, et embrigader les pauvres, et assoir leur abdication de toute dignité pour alimenter la machine en bras et en chair à canon.

    Cela dit l’énormité de l’arrogance actuelle est grosso modo ramenable, à mon sens à un simple jeu soigneusement organisé de provocation généralisée destinée à obtenir dans la révolte une legitimation de la prise totale du pouvoir, la vraie : couvre-feu sur l’Internet (a-t-on bien lu ce qui se prépare, si ce n’est rendre pour cela possible …?) suspension
    des droits-vestiges de la démocratie en train de finir sa course, le tout sous le chapeau de l’Ami Américain et de l’OTAN, qui semblent exactement disposés à faire tout ce qu’il faut pour que le pays devienne une étoile de plus sur la bannière US, tandis la Sarkotaupe a six mois pour sa mission d’affaiblissement/asservissement de l’Europe.
    Le non Irlandais pourrait faire de ce pays un début de brûlot dans le cirque, si leur dirigeants reçoivent ce camouflet et s’avèrent incapables de changer l’équipe qui perd comme le fut Hollandeface avec les ouistes au PS il y a quelques siècles
    Mais devant la multiplication des provocations de la censure, etc, je pense vraiment que le propos est d’OBTENIR la révolte populaire, et il n’est pas absurde de penser que cette énorme inertie apparente qui nous pompe la moelle ne fait que couver un énorme laboratoire d’idées pour "faire autrement"; Et l’agression anti-internet me semble le signe le plus incontestable de cela. Un état policier ne connaît que sa force, et ne rêve que l’installer de façon éclatante. Il lui faut pour cela encore quelques prétextes.
    Ma presse qui ment transmet tant de discours de "dirigeants" de gens "qui ont une vois sur la place publique" qu’il est devenu général que personne n’a envie de suivre personne.
    Reste que la révolte si elle se produit ne sera pas le fait de quelques bons chefs providentiels, récupérant à leur profit une colère devenu aveugle par l’ angoisse..
    Entrer en guerre ouverte est exactement ce qu’ "on" nous demande … La misère est exacerbée exprès à cet effet en ce moment même, par la simple exhibition du luxe tapageur des maîtres,Total, (+ combien ces jors-ci ?) Blingbling et consorts …
    Mais Carla va nous sortir une oeuvre d’art, ça sera sans doute l’occasion de planquer une autre saloperie légiférante de plus, loin des yeux de la PPA …
    Bon.
    On fait comme ça ?

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  20. Je ne sais pas ce qu’il faut faire, et c’est bien pour cela que j’ai cru comprendre que les mouvements non-violents organisent des stages de non-violence… parce que ce n’est pas très naturel de ne pas répliquer par un bourre-pif à un croc-en-jambe…

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  21. Je précise à cause de ma propre ambiguité face à une commentaire publié juste avant moi (16) :
    Lorsque j’écris "
    Rien d’une vraie une révolte de pauvre, mais une provoc nazie délibérée, pour récupérer, impressionner, et embrigader les pauvres, et assoir leur abdication de toute dignité pour alimenter la machine en bras et en chair à canon."
    C’est bien de la Nuit de Cristal que je parle, et non de ton propos.
    10 mn avant que je poste, Hugues (16) a réagi de façon que mon discours semble lui emboîter le pas, ce n’est évidemment pas mon intention dans le message (15)…

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  22. Agnès, je suis totalement d’accord avec ce que tu as écrit. "Ils" n’ont plus aujourd’hui pour faire perdurer le système que des éventuelles émeutes et la violence qui les accompagneront, pour instaurer une dictature comme jamais l’humanité en aura connu. Ici et ailleurs, avec d’autres, je me suis exprimé lors des deux dernières élections pour dire que notre salut ne viendrait pas des urnes mais d’un refus de faire fonctionner le capitalisme qui est alimenté par notre travail et nos achats. Bloquons les deux et attendons…

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  23. à la suite d’Alain L
    Même si cela semble encore trop souterrain ou insuffisant, c’est bien ce qui se produit : cette pensée existe, autre, transversale, prenant en compte bien des dimensions encore ignorées au XIX siecle, des gens comme Chomsky et une foutitude d’autre moins emblématique, sans vocation de chef particulière bien souvent, c’est aussi pour cela que l’Internet non commerçant et non censuré est dans le collimateur des prochaines scélératesses, car il peut être outil de basculement …
    L’inrternet en particulier est largement ouvert sur le transnational.
    Nos gueulantes antisarkozystes ne sont qu’un petit bout de cette gauche que tu appelles, mais dont il faut se convaincre qu’elle n’aura pas grand chose de traditionnel", d’un point de vue héxagonal (a moins de mettre la Résistance dans la rubrique gauche, mais ce serait la réduire, en légitimant encore une bipolarité droite-gauche, alors que la dictature n’a rien d’une droite honorable qui pourrait se battre à la loyale avec une gauche gentille qui lui tiendrait la porte du palace. C’est parce que nous sommes en face d’une attaque massive, largement planétaire contre la dignité humaine en général que nous sommes devant ce devoir
    Et si cela nous semble tarder à péter, c’est que l’intuition nous dit que ne cela sera pas vraiment une jolie fête à la 68.
    Et nous ne souhaitons pas le vrai bordelkitu : nous aurons le devoir contraint d’y trouver des sorties, lorqu’il eclatera, mais fort peu iront en chantant, à moins d’être décérébrés, je pense.
    Ce ne sera pas 14 …

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  24. "Franchement, je ne sais pas quoi en penser. Est-ce que c’est de la provoc, est-ce que c’est sérieux ? Est-ce que tu es sincèrement convaincue que la situation exige un bain de sang et que seule la révolution permettra à une diplômée du supérieur installée dans un petit patelin par choix de se voir offrir les opportunités auxquelles elle pense avoir droit par nature ?"

    Idem. Je me suis posé la meme question.

    Et puis dans le cas où l’opportunité à laquelle tu penses avoir droit par nature te serait présentée, tu ferais quoi pour régénérer le monde? T’enverrais un type comme Hugues biner les betteraves en Pologne pour lui enseigner les joies de l’altermondialisme et pour le punir d’avoir habité dans Paris afin que son appartement profite aux SDF? Tu créerais un bureau spécial avec tes potesses altermondialistes pour envoyer les bonnes femmes comme moi alphabétiser les éléments issus de la diversité dans les banlieues?

    Je risque de ne pas etre trop d’accord avec ton programme.

    Réponse
  25. Bonjour, les lectures d’Agnés sont toujours aussi stimulantes et percutantes. La violence est la seule réponse quand on a plus de mots dit-on. Cependant, comment ont-ils fait certains peuples à peine sortis de l’oppression soviétique? Avec la non violence et le nombre (celui dont parle Agnés) et en venant se montrer. Peut être faut-il commencer par des initiatives simples et directes comme le proposait Etienne Chouard: se rassembler un jour par semaine pour une durée à déterminer sur la place des villes et des villages, cela permettrait déja de se connaitre et se re-connaitre de parler et de partager…
    Bon c’est lancé comme une bouteille à ma mer….

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  26. La nuit de Cristal n’etait pas violence aveugle, mais provocation organisée pour obtenir un soutien populiste aux Bruns.
    Mais ici et maintenant, tout le monde sait que les riches sont plus nuisibles que les sans-papiers, et on a pas TOUT oublié de 40, la provoc prendra donc d’autres formes

    Mais ne vous fâchez pas Agnès, personne parmi nous n’a envie de troller ici, je crois ..

    Réponse
  27. Hello Agnès,

    Beau texte, bien triste.

    Si la référence à la nuit de Crystal déplait à certains (en ce qui me concerne je la trouve assez appropriée au vu de degré de corruption morale et financière de nos élus), je vous suggère de la remplacer par la Conspiration des poudres, qui, bien que restée sans suite, cadrerait bien dans l’esprit sans mauvaise connotation historique.

    Je suggère cela en mémoire d’un très bon film, V comme Vendetta, qui me vient à l’esprit jour après jour ces temps-cis.

    Par ailleurs, je m’inscris en faux contre cet appel au calme.
    En ce qui me concerne, je crois que le temps des compromis et des compromissions arrive à son terme. Le pouvoir actuel s’est rendu et se rend coupable quotidiennement de trahison et de forfaiture. A l’échelle mondiale, le système est responsable de la mort de millions de gens et de la destruction de la planète.
    Le carcan des médias, la peur et l’ignorance dans lesquels est maintenue la majorité du peuple (cela est valable pour tous les régimes occidentaux), réduisent à néant toute possibilité pacifique de changement. Le moindre soubresaut sera canalisé puis retourné pour renforcer encore le régime en place.
    La rupture ne peut venir que d’un geste fort et radical. Les poussahs resteront sur leurs coussins tant qu’on ne les en aura pas viré à coup de pieds dans le cul. Ce n’est pas en le leur demandant gentiment qu’ils vont obtempérer.

    La résistance passive impliquerait un renoncement massif à la société de consommation, ce que la majorité ne fera que sous la contrainte, par force ou fatalité.
    En 1917, la révolution d’octobre fut le fait d’une poignée d’opportunistes décidés dans un contexte d’anarchie totale. Entre 1940 et 1944, la grande majorité des français a collaboré, activement pour certains, passivement pour les autres (à partir de fin 1944, c’est autre chose…) . Sans de Gaulle et le soutien militaire des alliés, on y serait encore…

    Réponse
  28. Ok, un exemple pratique. Vous êtes en pleine manif’ pacifiste, un groupe de policiers se pointe, attrape un(e manifestant(e) au hasard (parce que du genre leader), procède à une bastonnade en règle à l’écart sous les yeux de tout le monde. But de la manœuvre, exciter la foule à commencer par les amis du manifestant qui vont sûrement venir l’aider, et légitimer la charge.

    Alors vous feriez quoi dans ce cas là? La violence est clairement le jeu des autorités, mais que reste-t-il d’autre comme options? Regarder, faire un seat-in, filmer la scene, attendre une justice qui de toute façon sera biaisée?

    (ps: toute ressemblance avec des évènements réels serait purement fortuite)

    Réponse
  29. +1 snoop y scratch

    Agnès, tu dis : « Que des millions de gens croisent les bras et disent ça suffit comme ça, et en quelques jours, ils seront pris à la gorge »

    sans doute. Alors ils enverront la troupe.

    Réponse
  30. La violence est incontournable mais doit s’exercer au niveau des symboles.
    Contrairement à ce qu’on croit, une mobilisation massive ou un bain de sang ne sont pas nécessaires pour provoquer le basculement (c’est même l’inverse, ainsi qu’ila été dit plus haut). C’est l’objet de la violence qui est important, et sa charge symbolique.

    De toute manière, un relais dans les médias est absolument vital.
    Si violence il doit y avoir, elle doit être limitée, ciblée, la plus symbolique possible et communicante.

    Un point de départ possible : le fake de la RTB sur la scission de la Belgique en début d’année.
    Un autre point à méditer : la dramatique éjection du gouvernement Aznar après sa tentative de charger l’ETA suite aux attentats de Madrid. C’est l’évidence de la manipulation qui a mis le feu aux poudres dans l’esprit d’une population extrêmement sensibilisée émotionnellement.

    Maintenant, comment éveiller une telle émotion dans le pays de façon paisible et pacifique ? En l’état actuel d’apathie, moi je ne vois pas.

    Réponse
  31. @Snoop
    Autant une situation précise peut dicter une action violente (et il y a maintes occasions où même le pacifisme obstiné est en echec total) mais la catastrophe est de rentrer mécaniquement dans les choix piégés et la logique des provocs. Ce ne sera jamais un débat tranché puisque des infinités de cas montrent que l’inflation de la violence donne l’avantage à ceux qui l’ont délibérément exitée dans un plan préalable, et une autre infinité de cas montre que c’est par la patience en silence et dans la ruse et la connivence clandestine que se font les revirements.

    Filmer la scène à coup sûr peut faire partie des armes …

    L ‘Histoire est ouverte….

    Réponse
  32. Et dans une optique non-violente, on peut rappeller ces mots de Gandhi
    a) Le non violent doit être capable de violence
    b) Si vous devez choisir entre une lâcheté et une violence, choisissez la violence

    (Ceci servant à décourager ceux qui y verraient une "planque" ou un angélisme…)

    …et non, tout ça n’est pas très "naturel" …

    Réponse
  33. @Cobab

      "Alors ils enverront la troupe." 

    Il n’y a qu’à rester quelques semaines sans achat autres que de nécessité (idem pour la bagnole) sans allumer la télé, sans aller au cinéma, au resto,..Enverront-ils un flic dans chaque foyer pour nous forcer à dépenser le peu de fric qui nous reste ?

    Réponse
  34. L’idée est bonne, mais elle est un peu comme un boycott, en efficacité (même si elle est bonne individuellement) elle ne peut prendre racine que dans la couche modeste mais qui ressent encore une marge de manoeuvre. Que cela fasse tache d’huile, peut-être ? Ca se traduira mécaniquement dans tous les indicateurs que c’est "encore plus mauvais qu’avant, rendements, boulots, chomeurs à punir, etc donc qu’il faut durcir encore les lois anti-sociales, etc, et cette spirale AUSSI va vers l’effondrement violent …

    Réponse
  35. Comme par hasard, les deux inénarrables qui ne savent pas lire et se contentent de projeter leurs fantasmes… trop fort vous m’avez bien fait rire tous les deux.

    Cela dit Hugues binant les betteraves en Pologne, c’est une idée.

    Réponse
  36. Bonjour,

    je dois avouer que je suis perplexe. D’un coté ma pulsion aggressive pousse à chercher le conflit violent pour une révolte dure et j’ai bien conscience que ce n’est pas forcement une solution. Maintenant la reflexion sur ce point se pose à un autre niveau :
    Sommes nous oui ou non dans une dictature molle qui s’assumerait à la face du monde européen comme répréssive et violente ? En clait est-ce que le nabot péterait un cable au point de faire tirer les chars contre homme, femme, enfant ?

    Pendant un certain temps je pensais que non et donc qu’une violence _massive_ , non ponctuelle à quelques quartiers, avec un éventail large de personne (pas juste des jeunes des banlieux), et véritable : réponse à balles réelles contre balles réelles devrait obligatoirement mettre un terme à cette escalade miséreuse et permettre de reposer un nouveau contrat social. Mais en fait, je crois qu’il faut que j’arrête la fumette, et que le pouvoir en place (celui derrière le trône) ne permettra pas de refonder un contrat social : il suffit de voir comment les élites décident envers et contre tous.

    Les textes comme le tien (et comme d’autres) m’ouvrent les yeux. Le réveil est difficile et douloureux, putain de salope de pilule rouge. Et j’oscille entre pessimisme, défaitisme, dépressisme. J’ai tenté plusieurs fois de fédérer autour de moi (je ne suis pas capable de me battre seul) d’autres personne pour combattre autrement : logiciel libre, échange, partage, apprentissage de connaissance etc … Sans trouver echo.

    Le retour à la terre (mesure presque autarcique), j’ai essayé en (95-98) : jardins, campagne profonde, petits boulots, ni télé ni radio, et intellectuellement cela ne me satisfaisait pas : je devenais dingue, pas assez de rencontres, pas assez de personnes.

    Alors je ne sais pas quoi faire. C’est comme se sentir perdu au milieu d’un ocean avec juste une bouée : tu flottes, mais tu ne vois aucune issue à l’horizon et tu te demandes combien de temps tu va tenir sans dormir et sans sombrer.

    Je crois que dans une certaine mesure pas mal de gens sont comme moi : ils savent qu’ils ne peuvent pas tenir comme cela, mais ne voient pas ce qu’ils peuvent faire autre que de ne pas lacher cette bouée. Et il n’y a pas d’action positive ou les gens pourraient s’investir : le combat politique ne semble pas possible car ils changent les règles au fur et à mesure à leurs avantages. C’est pour cela que malheureusement pas mal de personnes ne voient que la violence.

    La réponse parfaite serait une décroissance brutale par une part importante de la population, mais est-ce réalisable ? je n’en suis pas certain du tout.

    Je suis dans le 02.

    Réponse
  37. @ chompitiarve

    "cette spirale AUSSI va vers l’effondrement violent ."

    Un effondrement est inévitablement violent. Pour ce qui concerne ma proposition ( elle est partagée par d’autres) je n’ai pas la naïveté de la croire suffisante, par contre elle peut amener un nombre important de gens à croire tout d’abord qu’il possible de foutre le système en l’air d’abord en se désintoxiquant de la consommation. Ensuite, seulement ensuite, le nombre sera peut être de notre côté pour initier quelque chose de moins "paisible".

    Réponse
  38. nous aurions pourtant les moyens de bloquer le systeme, mais tous ceux qui nous représentent ont choisi une autre voie, un autre but…et chacun de son côté fait sa petite cuisine…il y a longtemeps que nous aurions pu faire quelque chose: c’est cela qui est étonnant. Pour ma part, je n’oublierai pas Marseille pour les greves contre la réforme des retraites ( 2003 je crois), et Thibaut!!!

    Réponse
  39. mais pourquoi Hugues et Lory comprennent-ils si mal ce que tu dis ? j’ai lu ton article avec appréhension justement parce que je redoute cette tentation du pire, mais j’ai été extrêmement soulagée de constater que ton propos était une MISE EN GARDE contre la tentation de la violence.

    Réponse
  40. @Hervé_02
    "une décroissance brutale par une part importante de la population, mais est-ce réalisable ?"
    Est-ce surtout possible que l’idée se fasse un chemin constructif plus vite que la tentation violente ? Le fait est qu’une sorte de décroissance est inéluctable, la question étant la raideur de la pente : on ne la décrètera pas !
    Il n’ y a logiquement qu’une redistribution simultannée qui empêchera que la décroissance soit aussi celle
    des ressources de ceux qui n’en ont déjà presque plus ..

    Chompitiarve_14
    🙂

    Réponse
  41. """"""""Je ne sais pas ce qu’il faut faire, et c’est bien pour cela que j’ai cru comprendre que les mouvements non-violents organisent des stages de non-violence… parce que ce n’est pas très naturel de ne pas répliquer par un bourre-pif à un croc-en-jambe…

    """"""""

    Je ne crois pas ,par experience ……..c’est le contraire.

    Le peuple ne se revolte pas parce que 90% des individus qui le compose sont incapables de violence.

    Pour beaucoup de raisons ,le fait de vivre dans des pays relativement protegés a fait oublier l’aspect primitif des choses ;en,ville, on ne chasse plus et on n’egorge plus le cochon .

    Il y a bien la delinquance mais elle frappe discretement ; c’est feutré entre poulets et bandits pendant que les braves gens dorment ………au petit matin ,le menage est fait .

    Du coup ,la violence ne concerne que quelques pourcents de la population qui parfois en vit d’ailleurs…..le riche a son predateur.

    C’est pour cela qu’une nuit de crystal a pu avoir lieu , qu’une jeunesse qui croyait a la non violence s’et retrouvée dans des stades au Chili .

    Apres Agnes ,ta posture me fait penser a une vieille histoire ….celle d’un certain Jesus crucifié sur une croix .

    Réponse
  42. "La violence n’est que le langage du faible et de l’impuissant. Toujours."
    FAUX, tout est une question de degré. Quand un seuil est dépassé, plus rien n’arrête la violence brute et les petits rigolos de cet état fasciste, s’ils jouent avec le feu, seront anéantis avec lui. Rien n’arrête la violence pure quand elle est déclenchée! Le grand problème effectivement, c’est qu’elle risque de se retourner contre ceux-là même qui l’auront utilisé au mieux pour nous débarrasser de la racaille politicienne. L’histoire fonctionne par cycles pas toujours cohérents, loin de là… Depuis combien de temps n’y a-t-il pas eu en Europe de déflagration majeure?… Ah oui, les naïfs, s’ils s’imaginent qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, c’est la responsabilité de l’Homme enfin devenu adulte qui empêcha que des guerres ou des soulèvements majeurs ne surgissent, ils se plantent magistralement! Une prochaine crise majeure se profile devant nous, elle se profile pour très bientôt! Personne ne sera épargnée! Mais dans n’importe quel cas de figure, les salopards, qui de leur morgue hautaine, donnent des leçons de moral à ceux qu’ils exploitent en seront les premières victimes… Souriez vous êtes filmez! merci les médias… pour votre aide providentielle! lol

    Réponse
  43. il est sidérant de lire sous le clavier de hugues et d’autres, à partir d’une lecture hâtive, partielle, partiale et fautive de son texte, le reproche fait à agnès d’espérer une nuit de matériel cassant et fragile ; sidérant et désolant de noter le degré de violence (acrimonie, dirons-nous) de certains de ces commentaires, la sommant de s’expliquer et s’amender.

    n’est-il plus possible de lire un texte en entier, pour en saisir le sens ?
    si l’on écrit une phrase exposant une analyse de la frustration et la colère montant et se traduisant en espérance trompeuse et pernicieuse, cela veut-il dire que l’on prend parti en ce sens ?

    n’a-t-on plus le droit de prendre le temps de quelques phrases pour analyser et décrire ce que l’on veut combattre, sans que l’on soit accusé, puisqu’on le décrit, d’être partisan de ce que l’on affirme expressément vouloir combattre, et mettre en garde ses lecteurs là-contre ?

    ne peut-on plus espérer de ses lecteurs la capacité et sagacité de lire le texte en entier ? au moins de parvenir au 4e paragraphe, graissé, au surplus, par agnès, pour alertés par cette articulation, saisir le sens et interpréter correctement ?
    mais non, deux mots, une expression, chiffon rouge, le taurillon fougueux en nous s’affole, les petits poings envoient leurs doigts sur le clavier, et voilà…

    comment quelqu’un qui écrit ceci :
    "La violence est le piège qui nous est tendu, la boîte de Pandore inversée dont le couvercle peut à tout moment claquer sur les vestiges de nos illusions démocratiques. La violence n’est que le langage du faible et de l’impuissant. Toujours.

    C’est pour cela qu’en ces temps troublés, anomiques et incertains, où la tentation est grande de soulager notre colère par des cris plutôt que par des mots, nous devons absolument cesser de nous gorger d’allégories guerrières et prendre conscience que notre force est ailleurs."
    peut-il être taxé d’espérer une nuit de cristal, au seul motif d’avoir écrit ces mots ? (décrivant, je me répète, un phénomène, pour le dénoncer)

    tout contexte, toute réflexion, toute compréhension, toute attention sont-ils devenus impossibles ? si oui, le texte d’agnès n’en prend que plus de force et d’urgence extrême.

    s’il vous plaît, ne nous écharpons pas pour des mots dégagés du contexte ; un minimum d’attention. il en va précisément de ce qu’agnès invoque, la résistance aux vents mauvais, le refus de la violence : ça commence en nous lisant et en nous adressant les uns aux autres.

    merci agnès pour ce texte, merci à tous pour votre attention et votre soin.

    Réponse
  44. Je pense que si l’on souhaite un changement radical de système on ne pourra faire l’économie d’un passage par la violence. On peut ne pas le souhaiter, ne pas y prendre part mais malheureusement cela me parait inéluctable, ne serait-ce que parce que ceux qui ont spolié le peuple ne rendrons pas de plein gré ce qu’ils ont volé…

    À ce propos il me revient en mémoire un passage d’une brochure écrite par ERRICO MALATESTA en 1907, « L’anarchie » :

    « Si la démocratie pouvait être autre chose qu’un moyen de berner le peuple, la bourgeoisie, menacée dans ses intérêts, se préparerait à la révolte et se servirait de toute la force et de toute l’influence que lui donne la possession des richesses, pour rappeler au gouvernement sa fonction de simple gendarme à son service. »

    C’est un excellent plaidoyer anti électoraliste !

    Réponse
  45. Il me semble que le fait d’acculer la population dans la misere est tres maitrisee, non pas afin que le peuple exprime sa violence pour pouvoir appliquer la politique du gourdin ou la repression menant a des guerres civiles. Non le but est de generer le desespoir necessaire a l’approbation de la violence : le moment venu nos chers pays riches pourront recueillir le soutien de leurs peuples lorsqu’il faudra s’engager de maniere belliqueuse contre quelques pays ayant une relation de causalite a notre misere, nous les pays riches dont le pouvoir d’achat disparait.

    En gros plus la situation perdurent et la colere monte plus le gouvernement aura une chance d’obtenir un blanc-seing pour envahir l’Iran, Le canada, la Norvege ( a titre d’exemple bien sur, ces pays ayant des richesse energetiques non negligeable, ce qui est un des sujets de la colere). Car l’objectif du capitalisme est a la croissance et la perennite insensible de ce systeme, les dirigeants feront tout pour le maintenir et cela passe par la perpetuation de notre systeme de consommation.
    Le peuple aujourd’hui ne reagira pas par la violence contre le gouvernement peu importe les incitations et l’improbable desir de nos gouvernant. Non, en revanche voir nos problemes se resoudrent derriere la tele , voila quelquechose qui fait consensus, et si cela peu apporter un peu de spectacle alors la culpabilite cedera la place a la satisfaction et au soulagement.

    Notre seul issu pour eviter ce schema consiste a nous priver en amont , a demonter la colonne vertebrale de ce systeme capitaliste. Consommer differement , en tous les cas pour ceux qui ont encore la possibilite de le faire. Je suis bien pessimiste a ce niveau la, mais je ne peux me resoudre a perdre tout espoir.

    Réponse
  46. Desole pour les centaines de fautes d’orthographes et pour le cote brouillon de mon propos ci-dessus. J’ecris depuis mon poste de travail alors que j’ai du boulot a terminer, je m’evertuais donc a ecrire mon commentaire le plus vite possible…

    Réponse
  47. Je crois que la pression monte partout dans le monde depuis que le capitalisme (la cupidité érigée en théorie économique) a de nouveau le champ libre . Je pense également que tous les libéraux de gauche ou écolos sont forcément de droite et de ce fait torpillent toute alternative (Sarkozy l’a bien compris) humaniste, démocratique, pacifique, coopérative, féministe et égalitaire.
    Pour ce qui est de la violence, étant plus jeune (et plus sportif), j’étais plutot pour mais depuis un peu j’essaie de me convertir au ouiouisme. Cela consiste à dire oui le plus possible aux injonctions que l’on me destine mais à ne faire que ce que je veux. C’est redoutable. Cette technique peut etre complétée par le oupsisme qui consiste à dire oups lorqu’on est pris en flag de ne pas avoir respecté les ordres.
    Dans ce sens, je crois, que comme certains l’ont dit, il faut mettre en commun des techniques individuelles de sabotage du système tout en ne reniant pas les actions collectives qui sont quand meme de plus en plus difficiles à monter et de moins en moins efficaces. La décroissance n’est pas mal non plus.
    Enfin, à destination d’Agnés, je trouve votre blog bien agréable à lire. Il me procure un peu d’espoir dans le genre humain et montre que l’esprit est une richesse aussi.

    Réponse
  48. Bonsoir,

    Hélas, il me semble (mais peut-être n’est-ce qu’une croyance) que les seules avancées obtenues par les peuples l’ont été dans des cadres violents. Ceux d’en face sont encore au stade animal et ne reculeront que face à la visions de crocs acérés. Je suis d’accord avec toi, Agnès, ils n’attendent probablement qu’un prétexte pour mettre en place leur cauchemar Orwellien mais plutôt lutter que collaborer, ne serait-ce que par passivité.

    Merci Agnes pour ta prose toujours aussi agréable.

    Réponse
  49. pas très sympa pour les cochons… la chanson. Les comparer aux patrons, leur souhaiter volée de plombs ou pendaison..

    Réponse
  50. 49 commentaires en moins de 24 heures, on dirait que tu as abordé un sujet hypersensible, dis donc.
    Pas encore eu le temps de lire, mais je m’y colle!

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  51. Ce qui a été fait avec déraison, ne sera pas défait par la raison.

    Il est probable que ce cirque se finisse dans un maelstrom, dont on ne sait qui sortira debout. On peut facilement se faire une idée.

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  52. @ vogelsong: un maelstrom? C’est justement ce qu’il faut éviter. Et on n’est pas trop de tous pour faire masse, mais surtout pour trouver des idées. Des bonnes. Créativité!

    Agnès, j’apprécie beaucoup tes textes en général, mais celui là je le mets encore au dessus des autres. Il mérite qu’on y revienne, qu’on le décortique, qu’on le complète, qu’on cherche à l’étoffer.

    Je crois en effet que réussir à trouver des moyens de lutte et de résistance efficaces sans recourir à la violence, terrain favori de ceux qui nous oppriment devra être notre premier souci.

    Notre second souci sera de réguler, chez nous et chez d’autres, face à la rage qui monte, la tentation de se laisser entraîner sur le terrain de l’adversaire.

    Réponse
  53. Moi, ce que je préfère, c’est la dernière phrase: "Dans la force absolue et imparable de notre inertie au moment précis où nous cesserons juste tous de contribuer à leur monde".

    Le système qui s’installe est à mon avis plus totalitaire que dictatorial, parce qu’il nous impose des valeurs (la fameuse concurrence libre et non faussée) qui nous impose des comportements (l’égoïsme et le mercantilisme). En ce sens, il repose plus sur notre acceptation que sur son imposition par la force. Les médias me semblent aller globalement dans ce sens (on a entendu parler des émeutes de novembre 2005, ce qui nous a permis d’identifier les "jeunes à casquette des banlieues" comme notre ennemi, mais pas ou peu des émeutes de la semaine dernière en Bretagne après la fermeture de l’hopital de Carhaix).

    Du coup, la réponse me semble plus dans la dissidence que dans la résistance. L’avantage, c’est que la dissidence est possible, individuellement ou collectivement, à chaque instant, dès maintenant. Et ça nous oblige à réfléchir à ce qui est nécessaire au fonctionnement du système, dans notre propre comportement.

    Réponse
  54. Bonjour,
    "être gouverné, c’est être gardé a vu, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu…
    Etre gouverné, c’est être à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifié, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé.
    C’est sous le prétexte d’utilité publique et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concissioné, pressurisé, mystifié, volé;
    et à la moindre résistance, au premier mot de plainte :
    réprimé, amendé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garroté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble joué, berné, outragé, déshonoré.
    Voilà le gouvernement.
    Voilà sa justice
    Voilà sa morale."
    PROUDHON.
    Avouez que ce texte est toujours malheureusement d’actu.
    Merci l’IRLANDE.

    Réponse
  55. Et puis, on pense souvent à la violence physique… mais il y a aussi la violence verbale ! (Il ne faudrait pas l’oublier.)

    Réponse
  56. Re- bonjour,
    mais regardez autour de vous, déjà les instits comptent le manque à gagner des dernières grèves de ce printemps et ce demandent si ils pourront partir en Corse cet été ?
    J’écoutais Mermet cette semaine sur le mois de juin à Sochaux, plein des mes vieux potes ont parlé de leur combat, de leur militantisme… Enfin des hommes debouts, éduqués, politisés
    Désolé mais ma génération et celle précédente sont en dessous de tout.
    Surtout pas de boxon, comme le dit B. Thibaut, avec qui je ne suis pas toujours d’accord, une grève générale ne se décrète pas.
    Bref prenez vos cartes syndicales et ensuite ramenez là, des pavés dans la gueule j’en ai pris et j’en prendrais encore, 1986, 1989, 1995, 2003…

    Allez voir les chaines de montage à la peug où ailleurs, loin des discours blabla bobos, lever 04 heures du mat, retour 14 heures une semaine puis l’autre départ à 12 heures rentré à 22 heures du lundi au parfois le samedi cela te brise n’importe quelle volonté à te révolter, plus le bruit infernal d’une usine, l’odeur…
    Dans le passé j’ai bossé a l’ emboutissage à la peug, les gars sur la chaine c’était les temps moderne mais en pas drôle du tout. De vrais zombis ceux qu’avait 20 ans 30 ans d’anciennetés.
    Ceux qui relevaient la tète, bingo aux petits oignons qu’ils étaient hachés : salaire de merde toute ta putain de carrière, et à la chaine la plus dégueux et ce faisaient casser la tête par les gros bras du syndicat (maffieux) de la boite la SLT.
    Merci msieur CALVET, savait vivre cet homme là, et puis travailleur le fiston, un vrai modèle pour l’autre con à talonnettes.
    Alors laisser moi rigoler quand on me parle de non-violence…
    Un crs en robot coop je les vus reculer que lors d’affrontement avec des pompiers qui avaient le même genre d’équipement.

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  57. Citation :

    …seule la révolution permettra à une diplômée du supérieur installée dans un petit patelin par choix de se voir offrir les opportunités auxquelles elle pense avoir droit par nature ?

    Hugues

    Fin de citation

    1) Il est clair que si Hugues sait compter, il ne sait pas lire.

    2) Il est clair que Hugues est très contrarié par la liberté. Que l’on puisse s’installer dans un petit patelin "par choix" le défrise manifestement. C’est tellement mieux quand on y est contraint, n’est-ce pas ?

    3) "…une diplômée du supérieur" : haine classique de l’intellectuel, ou perçu comme tel, caractéristique du crétin de base.

    4) "…avoir droit par nature" : le droit, comme la liberté, comme l’intellect, insupporte notre ami Hugues. Que l’être humain aie des droits naturels, non soumis aux diktats des patrons et autres enfriqués, voilà le scandale.

    Pauvre garçon.

    Réponse
  58. et la violence par délégation ? la contrainte douce qui met dans l’obligation des groupes corvéables à merci de contribuer à des politiques souvent en deça du consensuel : le cout des politiques d’accueil que les cultureux pronent et cherchent par tous les moyens à faire peser sur d’autres catégories ; les 2 mions de foyers qui jouissent de l’autoréduction des factures d’énergie ( leur composition ethno confessionnelle ? ) la violence de s’imposer par l’entourloupe des droits , de l’universel abstrait ? moyen en quoi Junger disait que la guerre commencait la ou s’arrétait l’intelligence

    Réponse
  59. @ Gongoro:

    Ah, qu’en termes galants ces choses là sont dites!

    Le bon gros vieux racisme pourri qui s’habille de dentelles, on dit aussi "de la merde dans un bas de soie".

    Puisque tu te soucies du budget de l’état, une info qui t’a échappé: chaque expulsion coûte cher, très cher, surréalistement cher. Alors que le sans papiers moyen, travaillant au noir et pour la moitié d’un SMIC, rapporte cher, très cher, mais pas à l’état, c’est vrai!

    Comme le boulanger de Fernand Reynaud, accusé de "manger le pain des français" alors qu’il le fabrique.

    Réponse
  60. Encore un billet de fond très intéressant et qui donne à réfléchir. Les commentaires en sont la preuve.
    Hélas, on constate que les solutions ne sont pas encore à portée de main.
    1. Comme cela a été dit (et très clairement par Agnès en premier lieu), la violence ne conduirait qu’à un retour de bâton impitoyable. On a vu ce qui s’est passé lors de la révolte de certains quartiers: indignation quasi-générale (partis, syndicats pratiquement unanimes rangés derrière le pouvoir – contrairement à mai 68, mais où la droite a fini par reprendre les rênes malgré cela) et répression policière dans l’indifférence, quand ce n’est pas l’approbation.
    D’ailleurs, cela a été également dit , le stratège de l’Elysée himself appelle ces actions de tous ses voeux, multipliant les provocations, pour mater la révolte et étouffer toute velléité de recommencer. C’est bien parti, d’ailleurs.
    2 . La résistance. Une bien meilleure idée. Sauf qu’elle ne peut s’organiser à petite échelle pour être efficace et visible et que cela demande un travail de terrain important pour convaincre plus largement.
    Je suis pour taper là où ça fait le plus mal: au portefeuille. Et donc boycotter (le plus possible) tout ce qui ressemble de près ou de loin à une multinationale.
    Se servir chez les petits commerçants (ce n’est pas beaucoup plus cher si on s’en tient aux produits essentiels), acheter (autant que faire se peut) aux petits producteurs et procéder à un boycott tournant des produits industriels incontournables.
    Quant à la résistance au niveau de l’entreprise, il y avait des pistes très intéressantes dans un lien qu’avait indiqué Agnès et que je retrouve pas, là, tout de suite.
    Le problème, c’est que c’est un travail de longue haleine. Pas évident de convaincre autour de soi.
    Mais si on ne tente rien, on n’obtient rien du tout. Au contraire, ça continue et ça empire. Il n’y a qu’à voir l’étendue des dégâts depuis le début du siècle.
    Quant à nier l’importance des problèmes d’environnement dans le contexte actuel, c’est avoir une vision étriquée de la situation.
    La politique de l’environnement se répercute automatiquement sur les secteurs qui touchent directement à l’aggravation des conditions de vie de la population, à commencer par les plus faibles (en matière de nourriture, de santé, de transports, de justice, d’accès aux services publics, à l’emploi, etc.). Et la raréfaction du pétrole et son coût ne vont pas arranger les choses pour tous ceux, de plus en plus nombreux, qui n’y auront pas accès.

    Réponse
  61. Tu as raison, Agnès. Il est vain de vouloir précipiter la chute d’un système par le recours à la violence (surtout de front !) et l’expression malsaine de vengeances et de rancœurs trop longtemps enfouies. Ce serait non seulement détestable, mais aussi suicidaire.

    Maintenant il est, je crois, vital de tout faire pour en précipiter activement la chute, par la désobéissance civile résolue, l’organisation parallèle de vies alternatives, la discréditation systématique de ses coups tordus et de ses pseudo-justifications.

    Le cassage de gueule actuel du système n’est pas dû à des actions politiques subversives violentes, mais à son propre auto-étouffement. Nul n’est besoin de se lancer dans quelques manifestations d’héroïsme aussi spectaculaires qu’inutiles.

    Juste attendre la fin, en préparant son bagage pour un autre voyage.

    Réponse
  62. """"""""Quant à la résistance au niveau de l’entreprise, il y avait des pistes très intéressantes dans un lien qu’avait indiqué Agnès et que je retrouve pas, là, tout de suite.
    """"""""

    Quitter la mentalité de salarié serait deja un grand pas pour beaucoup…..

    S’approprier l’entreprise,c’est s’approprier l’economie et donc le pouvoir ……meme les maffias ont compris cela.

    L’histoire des voleurs dans la loi qui precursérent la revolution Russe est interessante techniquement parlant lorsqu’on sait qu’ils survécurent au Stalinisme et sont probablement la seule force en presence a pouvoir s’opposer a Poutine …

    C’est rappeler aussi les anarchistes espagnols et l’experience reussie des transports de Madrid ….

    Plus que jamais l’entreprise est le moteur de la revolution ………la banlieue l’a compris , les limites du soulevement urbain et la necessité d’investir le tissu economique…

    Ca peut paraitre confus vu que c’est diffus…mais pourtant tout le reste n’est que litterature permettant le debat certes, mais pas plus.

    Réponse
  63. @ Manu: je peux suivre ton discours sur" les vrais hommes": les ouvriers de Peug….Mais quel besoin as-tu de les comparer à ces instits qui comptent "leur manque à gagner" et ne pourront s’offrir "des vacances en Corse". Quel mépris ! Tu les prends sans doute pour des privilégiés alors que la profession se smicardise de plus en plus, sans compter le reste. Ce n’est pas avec ces discours de division que l’on fera avancer les choses. L’union fait la force.Axiome de base.

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  64. Complètement d’accord avec chti prolo, à propos du com de manu: opposer deux catégories d’exploités, parce que l’un le serait un pti peu plus que l’autre, c’est idiot.

    Ya sans doute pas mal d’ouvriers qui portent pas les instits dans leur coeur, rapport à de mauvais souvenirs d’enfance. Pourtant, il faut oublier ça. Les ouvriers de chez Peugeot sont plus assez nombreux, maintenant, pour faire plier ceux qui nous écrasent sans trouver des alliés. Il y a beau temps que les enseignants ont cessé d’être des privilégiés.

    Il va bien falloir qu’on fasse taire nos rancunes, nos préjugés, et nos mépris. Parce que les tentatives de nous dresser les uns contre les autres, ça ne manque pas. Pas la peine d’en rajouter!

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  65. superbe texte!
    j’ai toujours la "Désobéissance civile "de Thoreau à portée de main.

    résister, boycotter, s’amuser…

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  66. @chti et accessoirement a cultive ton jardin,
    je ne porte aucun jugement sur qui est le plus exploité, le plus pressurisé, je constate que même dans mon milieu prof. fonctionnaire hospitalier depuis 15 ans le problème réside dans les chaines que l’ont s’imposent, besoin d’une maison payée sur 25 ans, une nouvelle caisse tout les deux ans, finalement le porte monnaie est le meilleur casseur de grève que je connaisse.
    Quant à la psychanalyse à deux balles sur le délire de mauvais souvenirs des prolos vis à vis des instits : ils y a de tout dans ce bas monde et même des profs de droite et de gros cons patentés même chez les o.s.
    A titre d’info à la peuge, actuellement à Sochaux 10 000 ouvriers, t’en connais beaucoup des boites de cette taille ?
    Et je ne compte pas Mulhouse…
    Le 17 juin : grève : j’espère vous y retrouver dans les cortèges.

    Réponse
  67. Entre les employés de la Peuge (le prolétariat pour ceux qui l’oublient un peu vite sont les gens qui vivent grace à leur "force de travail", cela inclut bon nombre de cadres)
    et les instits/profs qui sont les plus collaborant à ce système?
    (même si c’est à l insu de leur plein gré)

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  68. @ manu:

    C’est surtout le ton de mépris que tu emploies, plus que le contenu, qui m’a fait réagir. Bien sûr que nous nous mettons à nous même les chaînes qui nous entraveront plus tard. Il me semble que les mecs de chez Peugeot, comme les autres.

    Simplement, faire des enfants, c’est se mettre des chaînes. Certains y renoncent. D’autres pas. Pour ne pas porter de chaînes dans un systèmes comme celui-ci, il faudrait, tout simplement, renoncer à vivre.

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  69. @ Fin de partie, sur qui "collabore" le plus:

    Laisse moi chercher…

    Ceux qui fabriquent des 4X4 pour milliardaires collaborent plus que ceux qui fabriquent des bagnoles normales?

    Ceux qui gagnent que dalle enrichissent les patrons bien davantage que ceux qui ont un bon salaire?

    Je suis même pas sûre que ceux qui refusent carrément de bosser collaborent moins que les autres. Dans le rôle d’épouvantail, on peut aussi être très utile.

    Par contre en entretenant, voire en attisant des conflits somme toute secondaires, pas sûr qu’on fasse pas le jeu de ceux qui cherchent à nous détourner du conflit principal.

    Réponse
  70. Ma foi, je veux bien reconnaître mon erreur. J’ai écrit mon commentaire après n’avoir lu que la première moitié de cette note, laquelle m’est alors (au moins figurativement) tombée des mains…

    Je veux bien que tu expliques que ton histoire de nuit de cristal est juste une référence à une espèce de nuit de cristal archétypale provoquée par la violence intrinsèque de la société, le traité de Versailles bla bla bla, mais il se trouve que la nuit de cristal est avant tout LA nuit de cristal point à la ligne — si tu vois ce que je veux dire.

    J’ajouterai encore, pour ma défense de lecteur « en diagonale », que j’ai déjà vu ici des prises de position très premier degré dont la deuxième partie n’était pas l’infirmation radicale de la seconde. Je suis donc sincèrement rassuré d’apprendre que tu n’appelles pas à un bain de sang purificateur en dépit de tous les arguments favorables à la boucherie que tu développes en ouverture.

    Remarquons tout de même que tous tes lecteurs ne sont pas aussi peace loving que toi, puisque Cobab est à la fois nostalgique des camps de rééducation et des règlements de comptes auxquels il faudra courageusement faire face… Pinot69, lui, veut une rupture radicale, apte à virer les poussahs de leurs coussins à coups de pied au cul. Quant à Ongles-noirs, il ne voit pas comment l’on pourrait faire l’économie d’un passage par la violence.

    Tu n’es pas responsable de tes lecteurs, mais je constate que ta réaction est paradoxalement plus, hum, violente à l’égard de celui qui, n’ayant pas lu jusqu’au bout ta thèse-antithèse, est finalement plus en accord avec toi que tes fans pro-guérilla.

    Enfin, petite réponse à Auxi en position 57 : mon point concernant l’auteure du blog « diplômée du supérieur » te passe manifestement au-dessus de la tête puisqu’il n’exprime évidemment pas la « haine de l’intellectuel ». Il s’agit juste du sentiment que les armées de diplômés en sciences humaines dont les compétences ne trouvent pas preneurs ne sont pas nécessairement les victimes d’un système injuste mais, au contraire, les heureux bénéficiaires d’une société finançant leurs ambitions personnelles sans espoir de retour sur investissement.

    J’ai cru comprendre (mais je peux m’être trompé, on le voit), que notre hôte était éthologue, avait un peu bossé dans des boîtes de sondages et s’était finalement installée dans un coin reculé pour mieux ruminer son amertume de déclassée. Personnellement, je ne crois pas qu’un Grand Soir, pacifique ou violent, puisse donner du travail à tous les éthologues, sociologues et psychologues que la fac française forme à la cadence de la chaîne de montage d’un 4×4 à malus écologique. Je pense que la responsabilité des individus dans la conduite de leur existence est, au minimum, aussi importante que le contexte dans lequel ils évoluent.

    Notre vie est aussi ce que l’on en fait et ni Bush ni Sarkozy n’en sont les responsables absolus, même s’il est plus facile de se dire qu’avec Besancenot ou Arlette, nous serions enfin des êtres complets, heureux, satisfaits…

    Réponse
  71. La décomplexion des capitalistes est signe de réussite au sein du monde qui est le leur. Voir dans l’affichage des richesses de quelques-uns la volonté de narguer la plupart est inverser les causes et les conséquences. C’est plutôt de rupture culturelle qu’il faudrait parler. Les riches se mesurent entre eux avec les outils d’évaluation qui sont les leurs. Il se trouve que ces mêmes manières de se faire voir ce qu’ils ont pu réaliser paraît indécent. Tout particulièrement au moment où l’écart entre les plus riches et les plus modestes atteint des proportions telles qu’elles en viennent à interroger les fondements même de la démocratie, de l’Etat dans sa vocation redistributrice, lutte contre les inégalités oblige.

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  72. tiens, nous voilà partis à causer des profs : on pourrait penser à du troll mais non, en fait c’est fondamental. Dans ce débat sur la violence (mais de quelle violence parle-t-on Agnès ? aveugle et suicidaire ou réfléchie et… trahie !) on sent vite qu’ on est dans le mur comme il est bien dit dans cet article. On arrive donc logiquement à chercher d’autres solutions et c’est là qu’arrivent nos profs. Ce sont des gens formés par l’Etat pour assurer l’éducation des futurs citoyens; or avez-vous déjà entendu un prof dire à des élèves que la science économie est une pseudo science et une vraie idéologie ? l’enseignement de l’histoire une propagande, l’éducation civile une morale; Avez -vous entendu un prof parler à ses élèves de littérature au lieu de la disséquer comme pour en dégouter. Loin de nous l’idée d’opposer les catégories sociales mais il faut admettre que les enseignants ne se sont pas beaucoup préoccupés des mouvements sociaux des vingt cinq dernières années: paysans, sidérurgistes, textile et autres pécheurs; il faut bien reconnaitre qu’ils font la masse principale des socialos, des conseils municipaux de gauche, des associations et, donc, par là même, auraient en outre une autre occasion de se montrer plus critique envers ce système capitalo-financier. Ils devraient, normalement avoir les moyens intellectuels de dénoncer les dérèglementations, la mondialisation financière, l’Europe tatchérienne qu’on nous impose, droite gauche confondue, et autres joyeusetés. Les profs ne sont pas responsables et il ne faut pas leur jeter la pierre, sûr, mais il ne faut pas non plus les absoudre de tout, voyez comme ils ont facilement accepter l’idée d’enseigner les religions sans débat ou presque. La classe ne doit pas être hermétique aux vents mauvais qui souffle à l’extérieur et jusqu’à preuve du contraire les profs font aujourd’hui office de coupe-vent. Il ne s’agit évidemment pas de tomber dans les excès contraires, la classe ne doit pas devenir un amphi occupé mais il doit y avoir un point de vue critique à toute propagande économique, politique, historique et religieux comme un envers de la médaille. Sans plus, cela devrait suffire à ouvrir les yeux.
    Pour le reste je suis bien pessimiste et j’ai bien peur qu’en ce moment on organise les nouveaux boucs émissaires: juifs d’il y a 60 ans et immigrés aujourd’hui ? le fossé de la pensée qu’il y a entre les droites autoritaires et xénophobbes et les gauches bien pensantes et politiquement correctes m’inquiète énormément.

    Réponse
  73. « (…) et qu’un jour radieux se lève sur une nouvelle civilisation. »
    « (…) et de confier à la sagesse des peuples la mission délicate de relever les défis »

    Coupons court : je partage sur le fond nombre de vos interventions. Mais je ne peux m’empêcher d’être interpelé par tant de naïveté (que j’imagine de surface).

    La situation telle que nous la vivons est le produit d’un de ces jours radieux, le fruit du travail de cette sagesse populaire. Que Jacques Le Goff (l’historien) me pardonne de lui emprunter ses mots en substance : les révolutions ne sont pas des créations mais des changements de sens.

    La tendance actuelle des dominants nourrit une hargne croissante des dominés. Ceux-ci finiront quasi-nécessairement par retourner cet ordre général, dans un conflit plus ou moins violent et destructeur. De manière tout aussi certaine, à ce réveil des peuples succédera un ordre nouveau de domination d’une classe sur une autre (tout au plus redéfinissons-nous ce qu’est une classe, en changeant de système politique).

    Il est largement temps de commencer à penser à ce qu’il faut faire pour rompre ce cercle. Les peuples ne sont pas sages, et la nouvelles civilisation ne sera pas meilleure que la nôtre ; juste temporairement plus supportables pour les ex-dominés.

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  74. C’est bizarre cette évolution de discussion.On part d’un sujet,la violence,et on arrive plus loin.
    A-t-on quitté le sujet?pas un seul moment.Mais elle fait peur cette violence,on se demande ou ça peut nous mener et surtout qui et comment doit la mener.
    Mais tout n’est-il pas violence?la gréve,la manif,l’occupation d’usine ou d’école,le vote,et toute autre forme d’action ne sont-elles pas violentes?ne sont-elles pas tout simplement le reflet d’un affrontement à un moment donné,un affrontement de classe?
    Toutes nos tentatives de mobiliser ne sont elles pas destinées à favoriser la violence de classe des salariés?
    Et comment canaliser une violence sinon en ayant une conscience de classe qui vous indique qui attaquer.
    Domaine ou j’ai plus de questions que de réponses.
    Mais pour ce qui peut entraver la mobilisation Manu n’a pas tort.
    Etre ou ne pas être propriétaire de sa maison?Tout le monde ne pourra pas avoir une maison individuelle,conséquences écologiques.Et prison financiéres.
    Changer de voiture tout les ans?est-ce indispensable.Pourquoi ne pas lutter pour des transports en commun dignes de ce nom?
    Partir en vacances ou que ce soit?je renvoie à la position précédente.Et ne pas partir permet parfois de rencontrer ses voisins alors que dans les vacances on n’aura même pas rencontré ceux qui vous accueillent.
    Tous ça implique au moins une question violente:est-ce que "consommer" dans ces conditions est utile?

    Réponse
  75. Les pays nordiques ont longtemps été des modèles pour pas mal de nos concitoyen-es en matière de justice sociale, même de nos jours l’ecart entre les plus riches et les plus pauvres est nettement moins important qu’en france.
    Pourtant ces pays n’ont pas fait de révolution, ils ont même gardé leurs rois et leurs reines. Cela c’est fait sans violence. De même pour l’indépendance de l’inde par Gandhi, ou pour la chute des dictatures marxistes dand les pays de l’est.

    Les révolutions se font pour renverser des régimes autoritaires(rois, empereurs,dictateurs).
    Que dans quelques decennies il puissent encore y avoir des dictatures c’est possible, mais pour le moment aucun pays d’europe de l’ouest n’est menacé par un régime dictatorial, contrairement a ce qui se passait au siècle dernier.

    En admettant que certains veuillent refaire une révolution, encore faudrait-il qu’ils aient un projet révolutionnaire.En 89 les révolutionnaires avaient un projet républicain. Dans une république le projet révolutionnaire c’est quoi?

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  76. @chomon

    """"Les pays nordiques ont longtemps été des modèles pour pas mal de nos concitoyen-es en matière de justice sociale, même de nos jours l’ecart """

    Pfuitt ..on ouvre le debat sur la zoziale demokrassie quand vous voulez ?

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  77. Hé oui, bien sur! Le plus frappant, par ailleurs, dans cette "décomplexion" ostentatoire, qui blingue-blingue de plus en plus, c’est qu’on a l’inquiétante certitude que ça n’est pas prêt de s’arrêter!

    Non pas que les riches d’un antan encore bien proche eussent été complexés en quoi que ce fut de leur opulence, non pas ; ils étaient tout autant persuadés que leur fortune leur était due, qu’ils la méritaient, que peuvent l’être nos riches d’aujourd’hui, mais une certaine "bonne éducation" et une discrétion narquoise étaient de mise!

    La différence , c’est qu’on affiche aujourd’hui, à grands renforts de strass et de paillettes, de toutes nouvelles fortunes, construites de bric et de broc en quelques années, en quelques mois, ce que nos bourgeois d’antan mettaient parfois une génération à amasser, à moins qu’elles ne fussent transmises!

    On claque son fric,(pas moi, rassurez-vous!), comme quelques uns flambaient au casino, dans le passé! A grands renforts de Rollex, de RayBan, de Ferraris, de plus en plus, du bon côté du fossé, on se persuade de l’exceptionnelle facilité avec laquelle on devient un roi du pétrole et que chacun devrait en faire autant! Si, si!

    Ceux qu’on aurait qualifié, il y a encore 50 ans, de "nouveaux riches", sont de plus en plus nombreux, (cette année, plus de 500 000 contributaires à l’ISF, soit détenteurs d’un patrimoine de plus de 750 000 € !!) et ça ne va pas s’arrêter là!

    On ne reproche pas à quelqu’un qui a bonne mine d’être en bonne santé! Par contre que le poussif au teint pâle à tendance dépressive, tousse un peu trop fort, on le regarde de travers! Nous ne sommes pas dans une société du compassionnel(à part les téléthons et autres babioles anti-sidaïques!). Chez Carrefour, je positive!

    Chez Tati, je baisse la tête, chez Aldi, je rase les murs!

    Le plus grave, c’est que j’ai bien peur que rien de tout ça ne soit "organisé" et qu’un joyeux bordel,(j’allais écrire anarchie…!), mène tout ce beau monde, comme au plus beau temps des "années folles", juste avant le jeudi noir de 29!
    Parce qu’on sent bien malgré tout qu’il y a le feu et qu’il vaut mieux s’en mettre plein les poches au plus vite, avant que ça pète!…. Mouais, bon je crois que je vais aller dormir, moi!

    Réponse
  78. @ chomon

    Nos republiques sont subrepticement reduites en lambeau par le poids de la finance et de ses valets, le premier d’entre eux etant la technocratie bruxelloise qui s’obstine a vouloir imposer un modele liberal pour l’Europe, au mepris du peuple et des ideaux republicains … Donc dans ce contexte, un projet revolutionnaire commencerait par la defense des principes elementaires de la Republique : liberte, egalite, fraternite.

    Réponse
  79. @ alsospracht:

    A propos de violence réfléchie et trahie: Réfléchir, ça sert à ça, justement. A ne pas se précipiter tête baissée. A faire des distinctions. A prévoir comment on pourrait être trahi, manipulé, et à éviter de l’être. A remettre les mots à leur place.

    Faucher des OGM, mettre une bombe dans une gare, assassiner un officier nazi dans Paris occupé, brûler n’importe quelle voiture à portée d’allumette, crier très fort qu’on "les pendra", tu vois bien que tout ça a pu être qualifié de violent, alors que…

    Ce que les argentins, et avant eux les italiens, et d’autres sûrement ont fait, entrer dans les magasins, remplir les caddies et sortir sans payer parce qu’on est très nombreux et très fâchés… ça aussi, ce sera qualifié de violence.

    Ce qui est sûr, c’est que plus on est fort, moins on a besoin de violence visible. C’est la force de ceux qui nous dominent. Et que nous, plus on sera nombreux, moins on aura besoin d’être violents. Et aussi, que si on déclenche des trucs violents et minoritaires, on sera battu.

    Par ailleurs, tu dis: "avez-vous déjà entendu un prof …"

    T’as entendu parler combien de profs, dans ta vie? Et yen a combien en tout? Je sais bien que c’est un artifice de style de dire "avez vous jamais entendu ceci ou cela", mais quand même, les mots ont un sens.

    J’ai déjà lu pas mal de textes expliquant que la conception dominante dans l’économie actuelle EST une idéologie. Par des gens qui avaient l’air de savoir de quoi ils causaient. Pour tout dire, c’est eux qui m’ont convaincue, à l’époque lointaine où je croyais encore à TINA et à Vive la Crise.

    J’ai pas vérifié qu’ils étaient profs, en tous cas ils avaient l’air d’avoir bien décortiqué les mécanismes économiques, et aussi ceux du bourrage de crâne. Dans ma scolarité, les profs qui m’ont ouvert les yeux sur le monde n’étaient certes pas nombreux, mais c’est d’eux, et de ce qu’ils m’ont fait découvrir, dont je me souviens.

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  80. >A Tous.

    Il y a pire que la violence.

    Il y a la défaite totale: l’équivalent futuriste de la Troisième République, qui finit dans l’ignominie de la collaboration.

    Imaginez vous, une société totalement bloquée, où vous naissez pauvre et finissez pauvre, sans perspective pour vos enfants.

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  81. Les pays nordique ont aussi longtemps pratiqué l’eugénisme,la stérilisation des soi-disant pauvres,c’était le moyen trouvé par la zociale démokatie de diminuer la pauvreté.
    Alors les montrer en exemple j’en suis sur le cul.
    L’ignorance des réalités et les affirmations préremptoires mis en rogne.
    Dictatures "marxistes" qui n’ont jamais existées,mais vulgate marxisante qui a servie les dictatures staliniennes je connais.
    Et nous ne sommes pas menacés par une dictature?La France,Les Pays-Bas,l’Irlande disent bon et que font nos dirigeants?ils s’assoient sur notre vote,piétinnent leurs propres régles,Mendelshon,Bolkestein,Directive de la honte,pouvoir mettre en prison quelqu’un qui n’a rien fait pendant 18 mois,65 heures par semaines,obligation aux mutuelles de devenir privées,avec quel vote,aprés quel débat?
    Dans une république le projet c’est quoi?c’est celui ou l’on respecte le choix des peuples,ou chacun compte pour un,ou une.Et c’est une république sociale qui travaille au bien être de tous,pas pour remplir les pôches d’une minorité.
    En bref:LIBERTE,EGALITE,FRATERNITE,et comme nous sommes en 2008(je suis pas sur de la date j’ai l’impression d’avoir fait un saut de 160 ans en arriére)il faut rajouter SORORITE!

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  82. @Enjolras et JC Goujat
    D’accord avec LIBERTE EGALITE FRATERNITE SORORITE mais continuer ce qui a été commencé en 89 ce n’est pas être révolutionnaire mais être évolutionnaire Pour résoudre la "question sociale" de ce siècle il faut un "nouveau projet de société" évolutionnaire avec des "nouveaux droits a conquérir" comme le droit a un"revenu de citoyenneté" égal au seuil de pauvreté pour peut être une "sixième république".

    Sur internet on trouve pas mal de pages pour "question sociale", "nouveau projet de socièté", "revenu de citoyenneté"…etc

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  83. Violence ?

    Alerte LEAP/E2020 – Juillet-Décembre 2008 : Le monde plonge au coeur de la phase d’impact de la crise systémique globale

    http://www.europe2020.org/spip.php?…

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  84. Ce n’est pas grave comme hors sujet, plutôt instructif. Et je tolère très bien ce genre de digression qui étaie le débat alors que le trollage me gonfle.

    Pourquoi diable une personne ne pourrait prétendre à un minimum vital? Le fait que les rentiers, actionnaires and co se gavent sans rien produire et en parasitant le travail des autres ne dérangent personne alors même qu’il s’arrogent la part du lion. Pourquoi sont-ce les 390€ du RMIste qui fâchent?

    La richesse est là. L’année dernière, chaque personne vivant en France aurait pu avoir 29 000€ de PIB. Pour certains, ce n’est pas beaucoup, pour d’autres, c’est inatteignable. Y compris les vieux et les nourrissons. Calcule pour une famille de 2 personnes et demande-toi où est le fric manquant.

    Réponse
  85. revenu de citoyenneté?payé sur quelles richesses?par qui?comment?
    N’est-ce pas reconnaitre la pauvreté?
    Et demander leur avis aux interressés,que veulent-ils?un revenu de citoyenneté ou vivre déçament de leur travail?si vous aviez posé la question vous veriez que la réponse est surprenante.
    Il faudrait un débat rien que sur le probléme,mais je signale que ce n’est pas le sujet du texte d’ Agnés.
    Agnésje te donne le bonjours amical des Landes

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  86. @ cultive ton jardin
    Je ne connais pas ton expérience mais je peux t’assurer que si je dis aveugle et suicidaire ou réfléchie et trahie c’est que je sais de quoi je parle en matière de trahison. Mais je croyais qu’on parlait de « faut que ça pète » et « où la tentation est grande de soulager notre colère par des cris plutôt que par des mots, nous devons absolument cesser de nous gorger d’allégories guerrières ». A quoi pense Agnès quand elle dit cela ? aux faucheurs d’OGM, pose d’une bombe dans une gare ? Je ne crois pas. Moi ce que je vois c’est deux choses possibles : des éclats de voix accompagnés de feu de voitures comme on en voit actuellement : actions inutiles, irréfléchies portées par les frustrations et porteuses de conséquences réactionnaires. Ou sinon les flambées de fin de manifs, de ces jolis jeux de rues qui sont les plus beaux des jeux. Mais une fois cela entamé, et c’est là que nous nous inquiétons car on sait que nous ne sommes pas préparés pour ça, pas prêts, pas d’expérience du combat de rue, pas disciplinés, pas prêts d’accepter des ordres, enfin, bon on se ferait massacrer avant même d’avoir le temps d’être trahis. Car si par hasard nous passions le cap de toutes nos lacunes, je ne sais pas moi, s’inspirer et dépasser l’expérience de la Commune de Paris ou de Strasbourg, dépasser Barcelone, alors tu verrais arriver les amis de la phase d’après les combats… Tu sais ces gens qu’on appelle des socialistes et là c’est foutu, fini. Comment voudras-tu choisir des objectifs, des moyens, des meneurs provisoires et choisi pour leur connaissance du terrain et pas de sciences politiques si, si, si …
    Tu dis « A ne pas se précipiter tête baissée. A faire des distinctions. A prévoir comment on pourrait être trahi, manipulé, et à éviter de l’être. A remettre les mots à leur place. » Ca c’est beau mais c’est de la littérature, la vérité c’est l’odeur, les lueurs et le bruit des feux, les gaz, les cris et sifflets, les cavalcades et les coups, les peurs aux ventres quand les matraques frappent sur les boucliers, la vue du sang et les désirs de vengeance, les coups pour coups et les fuites, les amis et les autres, les jours et les nuits dans la fatigue. Comment tu vois ça ? il y a ceux qui se battent et ceux qui réfléchissent à remettre les mots à leur place dans un Odéon occupé. Et ça « ce qui est sûr, c’est que plus on est fort, moins on a besoin de violence visible » qu’est-ce que tu veux dire par là ? « C’est la force de ceux qui nous dominent » Et là ? Ce n’est pas pour emmerder que je fais ces questions, c’est pour montrer concrètement combien il est difficile de s’organiser, de parler, de dire. Si dans la littérature les mots ont un sens important, quand il s’agit d’actes impliquant conséquences alors les mots deviennent actes, sont actions, on ne parle pas pour parler mais pour faire et la vérité du mot n’est plus la même. Si aujourd’hui on te dit, par exemple « avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure » aujourd’hui tu rigoles de tant de connerie, mais projettes-toi en 1943 dans un petit appart de la rue des Rigoles avec un rendez vous à proximité la Banque de France portant un kilo de désherbant : là tu dois sentir le poids des mots au plus profond de la poitrine ; là on joue plus.
    Je reste persuadé, comme beaucoup, que ce n’est pas dans les démonstrations de violence que nous gagnons, mais nous pouvons être malins, pourquoi pas ?
    Entre parenthèses Cultive ton jardin tu me demandes combien j’ai eu de profs, pourquoi ? Si je m’étais fait jeter au certif tu ne lirais pas mes conneries ?

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  87. Je réponds vite à tes derniers mots, parce que le malentendu est de taille. Je voulais juste dire que les profs que tu connais pas sont beaucoup plus nombreux que ceux que tu connais.

    Aucun mépris, aucune condescendance de ma part envers ceux qui ont juste leur certif, pas davantage avec ceux qui l’ont loupé. Je ne méprise même pas à priori les Saint Cyriens, je n’oublie pas que Fernand Deligny (http://blog-dominique.autie.intexte…) a failli en être, il avait fait "un pas de côté" in extremis.

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  88. Par ailleurs je suis bien d’accord que nous pouvons, que nous devons être malins. Moi, je combats avec ce que je sais faire, mes mots. Sûr que je serai pas très performante dans un autre contexte. Agir sans réfléchir, réfléchir sans agir, sont deux conneries à éviter. J’apporte ma goutte d’eau. Je refuse d’être méprisée parce que je saurai pas faire le coup de poing.

    Quand j’ai énuméré différentes sortes d’actions indifféremment qualifiées de "violentes", je voulais juste pointer les différences extrêmes que recouvre ce mot. Et la nécessité de creuser. De pas accepter l’étiquette "violence" sur des protestations justifiées, ni sur des actions bénéfiques de légitime défense. D’identifier les violences invisibles parce que légales, ou parce que venant de celui qui a la force et qui te le fait savoir sans hausser le ton. Il n’a pas besoin d’être "violent" et te jugera violent si, en réponse, tu cries.

    Mais je veux dire en même temps, que si nous, on a la force, et notre force ne peut être que le nombre et l’intelligence, on aura moins besoin de violence. Lors du coup d’état de 2002 au Venezuela, Chavez a été libéré presque sans violence parce que les gens qui sont descendus dans la rue pour le soutenir étaient très nombreux. Il s’était contenté de faire savoir qu’il avait refusé de démissionner.

    J’ai cité l’exécution de gradés nazis pendant l’occupation pour dire qu’on ne peut pas récuser absolument et définitivement, de principe, ce que je considère comme la violence extrême, prendre une vie. Camus se tenait sur une arête délicate quand il disait à la fois qu’il ne regrettait rien mais qu’on ne devait cependant jamais justifier théoriquement un assassinat (enfin, si je l’ai bien compris…)

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  89. Deuxième intervention de ma part après reflexion.

    Dans le marasme ambiant (et il parait que c’est rien à coté du 2eme semestre 2008), quels sont les alternatives qu’il nous reste ?
    – La violence semble exclue car ils sont plus fort que nous, mieux entrainés, mieux armés, n’hésitent pas à tapper sur des simples passants non violent.
    – Le combat politique à un niveau national est exclu, car ils changent de mode de fonctionnement au fur et à mesure pour éviter que des solutions crédibles pour nous soient possibles. De plus même avec 50 (soyons fous) élus à une assemblé, perdus au milieu de 577, c’est peanuts.
    – L’exil : partir loin dans un pays ‘non civilisé’ et en dehors des contraintes modernes : mongolie par exemple, steppe alaska, etc.. Loin de la civilisation pour vivre et mourir dans un état de nature. Mais cela ne résoudra pas le problème et ici, c’est quand même chez nous. Ce n’est peut être pas une solution.

    Donc il reste quoi ? suicide collectif ? attentats suicides ? { on peut d’ailleurs se pencher sur le cas des ‘terroristes’ qui se font sauter, et se demander si ce n’est pas pour eux la seule solution qui restent a leurs problèmes.}

    Pour la grève, cela ne sert à rien : le travail attend le lendemain, les usagers reviennent le lendemain, et les salaires ne sont pas versés. L’employeur n’est pas trop perdant, et comme dans les entreprises aujourd’hui, le client on s’en moque, cela n’impacte QUE le salarié. Il faudrait plutôt faire la grève de la productivité : on va au taf et on fait rien, juste de la présence. Si on se fait latter la gueule, on fait, mais MAL, rien qui ne puisse servir. Le seul soucis (il y a toujours un mais) c’est que ce droit à rien faire n’existe pas et il faut une _vraie_ solidarité (avec plein de gens dedant) pour ne pas se faire lourder tout seul.

    Maintenant si on envisage une mise en retrait de la société, on investi une petite commune politiquement open, on construit une ‘résidence’ communautaire, avec jardin, animaux , eolienne, etc… Et on diminue notre emprise economique en s’autarcisant au maximum. si on arrive à une ‘masse critique’ au sein du village, on peut influer sur la politique locale (mandats electifs) et lutter contre tout ce qui va à l’encontre de notre autarcie. (en ayant des élus locaux, on peut trouver un moyen d’éviter les skuds trop gros.

    Un expérience comme cela réussie, peut faire des émules et permettre la mise en place de plusieurs villages comme cela qui ‘commercent’ principalement ensemble, par le biais d’échange non commerciaux. Ce qui pour l’utilisateur final (la famille) lui permet de gagner les 19% de tva; en diminuant son besoin en salaire, lui fait gagner sur les divers impôts; pour les 80% de la sécu, dans 2-3 ans, le problème va être réglé : il ne restera que les cotisations sans les soins. Le chomage : avec une grande solidarité un peu envisager de survivre avec une seule personne travaillant par foyer.
    Et comme il y a un très grande autarcie, les besoins en salaires seront forcement moins important.

    La question (je travaille sur un projet comme cela) est : quel est la masse critique pour avoir une influence ? 10 ? 100 ?
    Mais on peut voir aussi cela comme un ‘lacher prise’ et ne pas chercher à avoir une quelconque influence, juste nous préserver des néo-cons qui nous gouvernent.

    Réponse
  90. Violence ou non violence ?
    Il y a l’idéal. Mais aussi la réalité.
    Il y a aussi la lâcheté.
    Il y a aussi la soumission.
    Et un moment où ça suffit.
    Où il faut retrouver un moral de vainqueur.
    De la dignité.
    Simplement.

    Réponse
  91. @herve_02
    "quel est la masse critique pour avoir une influence ? 10 ? 100 ?"
    Celle suffisante pour vous faire passer pour une secte…
    1001 façons qu’ils ont pour le faire…
    -l’un d’entre vous est enseignant? Ils déscolarisent leurs enfants!et ça se trouve ils les touchent..
    -Y’a des serres? C’est de la ganga,ça ne peut être que ça!et si ce sont de belles tomates parfaitement saines qui concurrencent hyperKK,elles ne répondront pas aux normes sanitaires..
    ect….ect….

    Réponse
  92. Bon, c’est pas que je vous aime pas tous, mais la parlotte ça va un temps… ces discussions sur la légitimité de la violence ou non, ainsi que sur le quoi faire pour changer les choses ont déjà eu lieu ailleurs mais aussi ici. Ces discussions peuvent continuer indéfiniment.

    Maintenant, il faut faire.

    Voila ma proposition, c’est probablement pas la meilleure, mais en attendant elle existe, elle est concrète : participez aux MOCRIE hebdomadaires ( Manifestations Obstinées Contre le Régime Illégitime Européen) et participez à la rédaction d’une constitution européenne.

    http://etienne.chouard.free.fr/Euro
    http://etienne.chouard.free.fr/Euro

    a+.

    Réponse
  93. Encore un texte d’une grande limpidité, et dont la conclusion rejoint celle de Badiou (De quoi sarkozy est-il le nom?): face à l’oppression, les faibles, les plus nombreux, doivent s’organiser (c’est son mot, je crois). Ce qui suppose la non violence.

    Réponse
  94. Je me souviens d’une blague de l’époque soviétique:

    "Ils font semblant de nous payer, faisons semblant de travailler."

    On peut rajouter: achetons de moins en moins, le nécessaire seulement, et même l’indispensable, tout en nous débrouillant pour que ça nous coûte le moins cher possible. Travaillons moins pour vivre mieux. Plus de temps pour la famille, les amis, les loisirs gratuits. Employons notre temps de cerveau disponible à chercher, sans cesse, de nouvelles idées dans cette direction.

    Elle est pas belle, la vie?

    Réponse
  95. Message perso: le lien vers Chavez CADTM envoie sur une page "n’existe pas" et en plus on peut pas en sortir, la marche arrière refuse de fonctionner.
    J’y suis allée directement par le site en effaçant les compléments pour ceux que ça intéresse.

    Réponse
  96. Ouais, le côté Michel Fugain, va falloir le dépasser, parce que le problème est un peu plus lourd et demande d’arrêter les émois bucoliques révolutionnaires, désolé de mettre le stop sur ce genre de poussées hormonales, pour commencer à comprendre que c’est d’une baston dont il s’agit, et qu’il y faut autre chose que des berceuses de gentils bébés rousseausistes. La bagarre c’est d’abord se rappeler qu’on peut y laisser un paquet de plumes, voire carrément le reste, sans aucune assurance d’y gagner un tant soi peu personnellement . Accepter le risque et la perte complète afférente. Très libéral ? Non, ce qui se passe, que l’on soit de droite ou de gauche.

    Donc, les risques du martyr qui ne souhaite rien de cette condition, ni à lui même, ni aux autres…

    Réponse
  97. "Accepter le risque et la perte complète afférente" (fnur, 95)

    Bien sûr, aussi. Mais s’y résigner d’avance? renoncer à tenter de limiter les dégâts? Se préparer au malheur plutôt qu’au bonheur?

    Je suis une adepte de Prévert, "Il faudrait s’efforcer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple"

    Réponse
  98. Bien que je sois consciente de ce qui est exprimé dans cet article, et que j’en partage les inquiètudes, je vois mal actuellement se profiler autre chose que l’explosion. La division, les revendications partisanes, le chacun pour soi, règne majoritairement.
    Et je dois avouer que tout ce que se passe, me donne envie de hurler !
    Pourtant effectivement, cesser d’alimenter le système tout en mettant en place des fonctionnements alternatifs est possible, et serait moins douloureux que d’attendre qu’il s’effondre en nous tombant sur la tête, chaos climatique, crise environnementale et faillite du système financier conjugués.
    Mais je n’ai pas l’impression que la majorité des gens en soient conscients, ils réagissent à leur situation qui est de plus en plus difficile, voire intenables, mais sans en tirer les conclusions que c’est une conséquence logique du fonctionnement du système.
    Une explosion peut réussir à faire tomber la caste dirigeante, même si ce n’est pas assuré, mais après ? Si aucun projet alternatif, faute de compréhension des raisons de la situation actuelle, n’existe ne serait-ce qu’à l’état d’ébauche, ce qui se mettra en place, risque différemment semblable du moins sur le fond.
    Je déprime un peu. Je vais relayer toutefois ton article, parce qu’il pose bien le problème et mieux écrit que je ne saurais le faire.
    Amicalement

    Réponse
  99. Pour en finir sur le revenu de citoyenneté,quand je dis qu’il faut poser la question aux chômeurs c’est parce que je l’ai fait.La plupart d’entre eux se sentent exclus et souvent le sont,leur rêve c’est d’avoir un emploi pour ne plus être hors société.
    Je ne dis pas que ça ne doit pas exister,mais que ça ne peut exister que si on crée des richesses(faut s’entendre sur le contenu des richesses),que l’on est capable de répartie de façon juste.Et il n’est pas dit que la majorité accepte.Se sentir inutile peut être destructeur.
    Les équilibres restent à trouver.
    Quant à la violence que l’on le veuille ou non elle aura lieu.Elle déjà commencée.Violence de la classe dominante destinée à faire peur.
    La forme qu’elle peut prendre sera aigüe ou plus "douce" ça dépendra uniquement du rapport de force créé.

    Réponse
  100. Pfou, la flemme de lire tous les commentaires, je risque de repeter des choses deja dites, desole.

    Ton texte est interessant (il fleure bon le Jean Zin, adapte a ton style, bien sur). Denonciation de la violence physique, j approuve. L’etape suivante, c’est de desamorcer la violence verbale, la critique de l’autre qui se trompe parce qu’il ne pense pas comme nous. Et ca, c est plus dur, et parfois, je trouve que les courants alternatifs-gauche-de-la-gauche (etc, c’est dur a nommer, mais on se comprend, non ?) sont bcp trop violents dans leurs positions, dans leurs mots, sans casser un seul abris de bus. C’est par exemple evident sur le sujet de l’europe, en particulier quand y’a un referendum en jeu. Le monde devient alors partage entre les Bons et les Mechants, et l’aveuglement violent des anti-traite me rend triste, d’autant que je partage plutot la meme vision du monde.

    Autre exemple, dans ce texte cette fois : l’autre riche est mauvais. car insinuer qu’il y a une internationale des riches qui souffle sur les braises de la violence pour empecher les pauvres de s’organiser, ca me parait faux, et dangereux. Certes, la solution que tu proposes va surement dans le bon sens, ms attention aux stigmations hatives et a la theorie de complot qui nous seduit autant que la violence, et qui fait autant de mal. Mais ca, c est le stade Jean Zin 2.0 😉

    Amicalement

    Réponse

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