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Tri sélectif

Par Agnès Maillard
13 mai 2008

Une drôle de journée, comme il en arrive parfois, où rien ne se passe comme prévu et où finalement, on fait de son mieux pour retomber sur ses pattes.

Tri sélectif 1
Bistrot fleuri
Mise en ligne par Le Monolecte

Au début, c’était juste objectif : glande. Ne rien faire, ne pas tirer une rame, se laisser vivre en cette belle journée de printemps radieuse de nouveau arrachée à la convoitise du MEDEF. Buller comme des forcenés, naviguer mollement sur la toile, peut-être prendre des photos de petits nuages moutonnants sur fond de ciel bleu dur. Et puis, sur le coup de 11h, ça lui a pris comme une envie de femme enceinte : et si on allait bouffer dehors? J’ai manqué rétorquer du tac au tac : et si on restait, vu qu’on n’a pas de fric et pas de perspective d’amélioration?, mais même les bolchéviques enragés avec le couteau coincés entre les dents aiment se balader dans la Gasconne ensoleillée et étirer leurs arpions sur la terrasse d’un petit troquet accueillant niché au fin fond d’un bled improbable. Faut-il dire que c’était une perspective nettement plus réjouissante que de dépoter une tournée de restes pour la troisième fois de la semaine? Du coup, j’ai juste soulevé un sourcil vaguement intéressé en attendant la suite.

  • Oui, on pourrait aller à ce mignon petit resto que tu avais photographié sur la route des Bastides il y a quelques années.
  • Oui, je vois, cette jolie terrasse à Bassoues. On s’est juré d’y aller manger un jour.

Du coup, je ne réponds même pas à Fil qui a attendu un fichier toute la journée et tout le monde bouge sa graisse, par la perspective d’une belle ballade alléché.

À midi tapante, nous sommes tous dans la Mégane, attendant en silence que le conducteur ait fini de compter les clignotements du système de verrouillage centralisé, parce que l’antidémarrage de la caisse nous a lâchés comme il l’a lâché la plupart des heureux propriétaires de Mégane et que du coup, nous devons laborieusement rentrer le code de déverrouillage à la main à chaque fois que nous prenons la caisse, si nous voulons démarrer.

  • En passant, nous irons aux poubelles.

Ça, c’est la vie du micro-bled au milieu de nulle part : nous devons amener nos ordures nous-mêmes à l’un des collecteurs disposés de ça et là à travers la campagne. Nous passons en trombe devant celui qui dessert notre chemin.

  • Tu as oublié les poubelles.
  • Non, je vais à celles de la croisée d’Arblade, à cause du collecteur de verre.

Eh oui, non contents de faire les éboueurs nous-mêmes, nous trions aussi méthodiquement nos déchets! Comme toutes les plateformes de collecte ne sont pas équipées de la même manière, nous devons naviguer de l’une à l’autre, en fonction des besoins et des itinéraires.
Je suis en train de balancer les bouteilles en verre une à une dans la colonne dédiée à cet usage, quand je l’entends jurer. Il a mouvement de recul et je vois du coin de l’œil un truc bouger dans le conteneur principal. Arg, peut-être un rat, ou un serpent, ou un truc vivant quelconque et pas sympa.

Sauf qu’il s’agit d’un minuscule chaton au miaulement aigu et pathétique, bientôt rejoint par son frère jumeau.

  • Merde, merde, merde (c’est fout ce que l’on peut manquer de vocabulaire dans certaines situations)!

Nous avions manqué leur balancer dans les 10 kilos de merdasses sur la tronche. Les deux bestioles sortent de l’amas d’immondices comme des survivants d’une explosion thermonucléaire, ce qu’ils sont quelque part.

  • Mais merde à la fin, quand on balance des chatons aux ordures, on peut au moins les buter avant!
  • Il y en a d’autres?
  • Non, je ne vois rien et je n’entend que ces deux là. Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
  • Qu’est-ce que tu veux faire? On ne peut pas les laisser là, ils vont crever.
  • Non, mais c’est bon, qu’est-ce qu’on va en faire?
  • Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas les laisser là, et j’attrape fermement et précautionneusement à la fois les deux avortons noirauds aux yeux exorbités. Un peu comme quand on veut prendre trop d’œufs frais à la fois.
  • Non, mais on ne peut pas les garder.
  • On s’en fout, on n’en est pas là, on ne peut juste pas les laisser.
  • Et après?
  • On rentre à la maison, on improvise et on sort comme prévu.

Derrière, la gosse : ho, les mignons petits chats, ils viennent avec nous, hein?

De toute manière, je ne me voyais pas les abandonner en rase campagne au bord d’une route, ni leur éclater la tronche d’un geste vif et précis sur le rebord de la poubelle. Je n’avais donc pas beaucoup d’option.

  • Non, mais là, tu en prends la responsabilité.

Non, je ne vois pas aussi loin, je sais juste que je ne pouvais pas les laisser là. Comme dirait l’autre, il y a des moments, il ne faut pas se poser de questions et just do the right thing. Même pas sevrés, tout barbouillés de merde et de déchets non identifiables, même avec un bol de lait (oui, je sais que les chatons digèrent très mal le lait de vache, mais un jour férié à midi, j’ai pas mieux sous la main), je ne suis pas sûre qu’ils durent très longtemps. Mais les laisser là, en me disant que ce n’est pas mon problème, pas de ma faute, pas de ma responsabilité, que je ne l’ai pas voulu, patati, patata… non!

  • Tu ne peux pas accueillir toute la misère du monde, me balance-t-il en forme de boutade.
  • Non, mais je dois en prendre fidèlement ma part (Rocard n’a pas toujours eu tout bon, mais là, il a touché juste!)

J’ai improvisé un nid avec un vieux t-shirt que j’aurais dû jeter il y a 4 ou 5 ans, un peu de lait, et je les ai laissé dans la cabane à outils, grande, ventilé et suffisamment sécurisée pour les mettre à l’abri des prédateurs.

  • Et voilà, maintenant, on se retrouve dans une journée de merde, lance-t-il en repartant
  • Va savoir. C’est toi qui a choisi de changer de plateforme à poubelles. Et ça a été un bon gros coup de bol pour les deux chats. Tu connais la journée dans laquelle tu es, mais tu ignoreras toujours celle que tu as raté en changeant de collecteur. Nous n’aurions pas trouvé les chats, nous ne serions pas revenus à la maison et nous n’aurions pas perdu 20 minutes sur le trajet prévu. Peut-être qu’à l’endroit même où nous passons ici et maintenant, il y a 20 minutes, nous aurions pris un tracteur dans la gueule.
  • Ouais, c’est ça. Et peut-être qu’il y a 20 minutes, nous n’aurions pas pris celui qui nous attend juste à la sortie de prochain virage.

Finalement, quand nous sommes arrivés au restaurant du Centre à Bassoues, c’était le coup de feu. On a attendu un peu que quelqu’un nous fasse signe, nous jette, nous dise bonjour, mais les serveurs nous passaient à ras des mollets en tirant la tronche et en agissant exactement comme si nous étions des bidules en plexiglas. J’ai fini par couiner une sorte de Bonjour, excusez-moi… à la volée d’une vieille à l’air encore plus morose que les autres, que j’avais identifiée comme étant la patronne et j’ai du me résoudre à croire qu’elle était sourde et aveugle à la fois. Elle nous est repassée sous le nez avec une côte à l’os gargantuesque sur un plateau de bois, en nous bousculant un peu au passage.
Ce n’est pas que j’attends spécialement qu’on me fasse des courbettes quand j’arrive quelque part et j’aurais parfaitement compris un simple et même pas souriant on sert plus ou on est complet, mais le coup toi, je ne te calcule pas, tu n’es pas dans mon espace-temps ça commence à vraiment me taper sur le système. Je dois avoir une tête de glace sans tain ou quelque chose d’approchant.

On s’est tiré dans l’indifférence générale. Des fois, j’aimerais être l’une de ces espèces de rustres qui savent claironner à la cantonade : Bon alors, faut butter qui si on veut bouffer, ici? mais non, je suis juste passée à autre chose en me jurant juste de leur faire une pub d’enfer.

13h20, château du Haget : un endroit magnifique avec un super chef… il y a trois ans. Mais il y a un super resto à Bassoues. Ha bon, ils ne vont ont pas reçu? C’est bizarre… sinon, il y a l’Auberge de Montesquiou… et entre nous, c’est meilleur qu’à Bassoues.

13h30, Auberge de Montesquiou : on dirait une sorte de bar de village, tout vide et pas beau. J’entre, et sur un coin de comptoir, il y a un vrai vieux gascon, qu’on reconnaît à sa trogne burinée par le temps, le soleil et les petits coups d’Armagnac. Il a les yeux pâles délavés de ceux qui ont bien vécu et il se tape une belle tranche de jambon de pays qu’il découpe avec son Opinel.

  • Vous ne faites pas à manger ici, hein?
  • Non, c’est de l’autre côté (j’entend efffectivement une rumeur de discussions et de couverts qui s’entrechoquent s’échapper d’une petite porte derrière lui), mais de toute manière, c’est complet. D’ailleurs, c’est toujours complet. Ici, faut réserver. Ceci dit, c’est dommage, vous seriez venus 20 minutes plus tôt, ben on avait une table qu’on a donné à deux personnes qui passaient par là.

20 minutes…

comme quoi…

On est loin de la maison, on a faim et on a passé l’heure raisonnable de service. On peut toujours aller à Vic… avec la Pentecôte, il y aura sûrement une sandwicherie ouverte. Et les arsouilleurs nous laisserons tranquille : doivent encore dormir dans leur vomi. On repart, avec la conviction que nous avons encore le droit à une journée de merde. Nous sommes assez coutumiers de ce genre de galère, les sorties en famille où jamais rien ne se passe comme prévu. En plus, on a bouffé un quart de plein et au prix du sans plomb, c’est vraiment cher pour une sortie ratée.

On déboule finalement à Saint-Jean-Poutge, soit carrément plus à l’est que prévu : c’est tout le charme des petites routes du Gers… On avise le Chaudron, un routier devant lequel nous sommes passés 100 fois sans nous arrêter. Il est 14h00, dernier arrêt avant le terminus.

Non seulement la femme à l’accueil nous sourit comme si nous étions les rois mages en personne avec tout le kit de cadeaux livrés avec, mais en plus, elle va demander si le chef est OK pour nous servir. Au point où on en est, on est prêt à bouffer ce qu’il voudra bien nous jeter dans l’écuelle. En fait, on peut commander ce que l’on veut. Et la serveuse s’excuse parce que, pour certains plats, il va falloir attendre, au moins cinq minutes.

La nourriture est bonne, le service sympa et pendant que l’on mange, la fille de l’aubergiste nous chante Céline Dion a capella. Je ne suis super pas fan de Céline Dion, mais je m’en fous un peu. Finalement, notre journée a été réussie.

Peut-être même plus que prévu.

Au fait, j’ai deux jeunes chats noirs qui ne demandent qu’à être adoptés.

39 Commentaires

  1. J’en ai déjà deux et il est hors de question que j’en garde plus. Faites passer le message…

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  2. Le fusil est l’outil standard de stérilisation des chats dans nos contrées… j’ignorais juste que les poubelles pouvaient aussi servir de contraceptifs.

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  3. hélas je suis trop loin pour une adoption, sans quoi, en tant que félinophile avérée, j’aurais volontiers accueilli tes petites boules de poil aux yeux myosotis dans ma vieille ferme au quart retapée. Je te conseille de les garder près de toi, ma chère Agnès : un chat, ça sert principalement à t’offrir le spectacle quotidien de sa grâce. Très bon remède à toute sinistrose.

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  4. Heureusement que je suis à l’autre bout de l’Europe, parce que vu la bouille qu’ils ont, je ne pense pas que j’aurais résisté…

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  5. Pour avoir une idée de la considération que certains on pour les êtres humains il suffit de voir ce qu’on fait subir aux animaux.

    Ils sont trop radins pour stériliser leur chat dans ce bled?

    Les gens qui ont mis les petits chats à la poubelle ne méritent pas de vivre.

    Si un enfer existe j’espère qu’ils ont déjà une réservation à leur nom.

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  6. Pas d’association qui s’occupe de placer et recueillir des chats dans ton bled?

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  7. Marrant, j’ai vécu quasiment la même situation l’année dernière et me suis retrouvée avec trois adorables chatons noirs. J’ai aussi eu droit au couplet sur les malheurs-du-monde-auxquels-je-ne-peux-rien (ben tiens, si c’est pas une bonne excuse, ça !). Menfous, j’ai réussi à les caser et j’ai été heureuse comme rare. Sauver des chatons abandonnés, c’est comme le militantisme, ça ne change rien, mais ça change tout.

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  8. Côté chat, on est servi par chez moi aussi : depuis notre arrivée, on a récupéré pas moins de 4 chatons en moins d’un an et demi (dont 2 qu’on a placés), vraisemblablement abandonnés dans le secteur (mais pas dans les poubelles, c’est déjà ça) par des maîtres peu scrupuleux, qui ont dû se dire qu’on ne laisserait pas ces petits sans gîte ni couvert. Gasp !

    Et la dernière arrivée s’est retrouvée enceinte avant qu’on l’ait vu venir (et avant qu’elle ait 5 mois !). Du coup, on se retrouve aussi avec 3 chatons à caser, mignons forcément, et un air de ressemblance avec celui (ceux) d’Agnès… grompf.

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  9. et si c’était la mère qui avait mis là ses petites chaussettes, euh, qui avait mis là ses petits bas, je veux dire ??

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  10. Franchement, j’en doute : il y a quand même du passage et les conteneurs sont visités très régulièrement. une femelle sur el point de mettre bas ne choisirait pas ce genre d’endroit. En plus les chatons n’avaient manifestement pas été léchés depuis longtemps. J’ai dû les doucher à l’éponge (faut profiter de quand ils sont petits : ils ne savent pas encore qu’ils n’aiment pas l’eau!) pour leur enlever toute la crasse incrustée.

    24h plus tard, ils ont repris du poil de la bête, les fonctions excrétrices tournent à plein régime, ils jouent et ont déjà un comportement exploratoire. Un examen attentif d’une autorité supérieure a considéré qu’il y avait de bonnes chances qu’il s’agisse de deux mâles plein de vie! De nouvelles photos très bientôt et un avis à la population sur région Gascogne – Béarn – Bigorre – Pyrénées : la possibilité d’adopter deux petits chats noirs qui sont déjà les héros d’une histoire!

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  11. Me souviens d’une amie qui a retrouvé un chaton dans une poubelle (il me semble que c’était dans un conteneur du même genre), alertée par les cris qui en sortaient… autant dire que sa mère n’avait pas essayé de le mettre à l’abri à cet endroit, hum… il a gardé des séquelles d’un sevrage hâtif et d’un début de vie chaotique en demeurant très craintif le long de sa courte existence (2-3 ans).

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  12. J’allais dire… vous auriez pu manger les chats, au lieu de chercher un endroit où manger 😉

    Non, mais c’est bien des journée comme ça. C’est avec des journées comme ça qu’on découvre des nouveaux endroits, qu’on est forcé de regarder des endroits où on a jamais regardé (ou regarder très rapidement). C’est comme aussi quand on est obligé de prendre un autre chemin, on découvre souvent des choses ("tient, je ne savais qu’il y avait ça ici" ou "tient, c’est joli par ici"…)

    Réponse
  13. Il est 23h54 et les sites actuchom’du et renov’demo semblent être down. J’espère que ce n’est qu’un léger incident.

    Réponse
  14. Je vis en Gascogne. Ceux qui sont intéressés par l’adoption peuvent me contacter directement par mail pour qu’on en discute : monolecte arobase gmail point com.

    Réponse
  15. Où habites-tu Agnès?

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  16. Pas fan des animaux domestiques (mais un chat est-il vraiment "domestique" ?).

    Les seuls qui ont eu la gentillesse de venir habiter chez moi sont les carpes de la pièce d’eau et un hérisson qui aime bien lécher les assiettes.

    Dommage que tu habites au fin fond de la France, mon restau personnel t’aurait ouvert sa table avec grand plaisir.

    Réponse
  17. Pour la livraison, tu fais ça par UPS ou par Colissimo ?… Et t’as combien d’évaluations positives sur eBay ?

    (j’appréhende pour le jour où mon fils voudra un animal à la maison… et qu’on lui expliquera que tous les animaux à poils sont exclus… du fait de l’allergie congénitale de son paternel…)

    Réponse
  18. Mais c’est quoi ce blog tout pourri envahi de nordistes? 😉

    Trouvez-moi des Gascons/Béarnais/Bigourdins dans vos réseaux familiaux et amicaux et faites chauffer les messageries!

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  19. C’est rien que des vilains hypocrites, ils t’ont répondu "Moi, je voudrais bien" précisément paskils peuvent pas.

    Les autres, ceux qui habitent dans le coin, ils mouftent pas.

    Moi, je m’en fous, j’habite Hanoi, et en plus j’ai trois ptits chats-cha-cha qui m’attendent dans ma maison à moi en France, loin de la Gascogne, que mon fils il a dit qu’il allait les donner mais je suis sûre que non.

    Et que j’aurai cinq chats adultes, dont quatre chattes avec plein de petits quand je vais rentrer.

    Réponse
  20. Désolé Agnès j’habite pas du tout dans le coin
    C’eut été avec plaisir

    Réponse
  21. Ou l’autre solution, c’est de les manger 😉
    Ça sera l’occasion de savoir quel goût ça a la viande de chat 😉

    N.B. bien évidement que je plaisante, je n’oserais jamais faire ça à ces innocentes petites bêtes !

    P.S. J’ai rêvé ou le thème (fond, couleurs…) du billet a changé pendant un certains temps cette après-midi ?

    Réponse
  22. Tu n’as pas rêvé : cet après-midi, les gandiblogs ont basculés en RC1 pour la 2.0. Du coup, de nouvelles fonctionnalités et un nouveau thème par défaut qui a pris le pas sur mon vieux thème pendant quelques minutes.

    Du coup, j’ai envie de refaire les peintures ici.

    Réponse
  23. Ton thème : si tu le changes, ça voudra dire que mon fils ne viendra plus me voir en disant : "bébé ! bébé !" quand je suis en train de lire un de tes textes ? :-))

    Réponse
  24. Qui veut noyer ses chatons les jette à la poubelle.
    …Et qui veut noyer l’info la jette aussi à la poubelle : En ce moment à Grenoble, des manifs, des échauffourées presque quotidiennes entre les jeunes et la police : pratiquement aucun echo dans les médias (comme pour la "base élève" d’ailleurs !). L’équipe de foot passe en 1ère division : liesse populaire (ça on l’a su !) bien alcoolisée avec bris de matériel urbain, vitrines saccagées, dégradations en tout genre du centre ville (ça on l’a pas su !)…
    Bref, les manifs lycéennes n’existent pas et Grenoble est en 1ere division, tout baigne alors !

    Agnès Maillard, vous écrivez très bien et votre texte est délectable ! la recherche du petit resto dans la France profonde : je m’y croyais ! encore merci les routiers sympas ! et merci à vous de votre style mordant-tordant !

    Réponse
  25. Déjà allergique supportant la présence d’un félin au régime, vrai qu’ils sont mimi tes chatons. Les gens sont barges feraient mieux de stériliser leurs chattes plutôt que de virer ou tuer ces pôves bêtes.

    Réponse
  26. Ils sont tout noirs tu dis !
    Et t’as l’abris de jardin first class pour les loger…
    Parfait !
    T’as plus qu’a les faire bosser pour un demis bol de lait cailler (pour les deux)…
    C’est ça l’esprit d’entreprise !

    Réponse
  27. passé l’info à ma soeur qui pleure 2 chatons (même pas éclatés sur rebord de poubelle, juste mort-nés, pas de bol)

    maison recommandée, label "amis des chats" 4*
    espère écho positif
    habite Ariège mais déplacement Gers possible

    croisons les doigts

    moi, exclu : je vis avec un chien qui Tom et Jerriserait rapidement, trauma assuré pour tout autre animal

    ah, et sortir des sentiers balisés du quotidien est une saine manie, approuvée par le CPC, comité pour les chats

    Réponse
  28. Re ** Quand je dis "un demi bol pour les deux", c’est pas par avarice… C’est pour les rendre plus compétitif !

    Réponse
  29. Re Re ***Allez, plus sérieux !
    Bonne chance pour les minets…
    Et désolé, mais j’en ai déjà un qui me ramène tous ses potes à la maison…
    Et puis je suis, au pif, à 2000 bornes plus au nord (juré, craché) !

    Chapeau pour les textes.
    Salut.

    Réponse
  30. @ faribole : si nous pouvions caser les deux ensemble, ce serait bien. Nous allions en Ariège une fois par an, sur le secteur d’Ax – Orlu. Chouette coin!

    Réponse
  31. tu as essayé les petites annonces? Moi j’ai trouvé mon chaton sur vivastreet mais ya aussi kijiji, Enfin il y en a plein et les animaux partent très très vite. Bonne chance!

    Réponse
  32. Ne pas confondre vitesse et précipitation : je n’ai pas envoe de fourguer ses créatures dont le destin m’a échu à n’importe qui. Je sais qu’il y a aussi des branquignoles qui traînent et qui ne sont pas seulement animés par de saines motivations. Bref, je veux m’assurer que mes bestioles iront chez des gens responsables et respectueux de la vie animale.

    Réponse
  33. Eh c’est souvent comme ça les histoires de chat. Une rencontre soudaine … et bienvenue.
    Ils ressemblent beaucoup à ma petite dernière qu’on a trouvé transie de froid et affamée il y a bientôt 2 ans. Elle ne faisait que 280g la bestiole ! Mais elle s’en est bien sortie… Des fois je trouve qu’elle prends même un peu trop de place. 😉
    J’espère que tu leur trouveras bien vite un foyer accueillant 🙂

    Réponse
  34. Alors Agnès ?? Tu as trouvé un foyer à tes squatteurs ?

    Réponse
  35. Yep, ils sont casés depuis une semaine aujourd’hui, dans une famille avec 2 enfants et un chien. Il fallait vraiment qu’ils partent, ils étaient déjà très imprégnés de ma présence et cela aurait fini par être trop traumatique pour eux… et nous.

    Maintenant, j’ai la trouille d’appeler la famille et de découvrir qu’il y en a un ou les deux qui aurait passé l’arme à gauche cette semaine.

    Réponse
  36. Cette famille n’a pas les moyens de nourrir le chien? 😎

    Blagues à part, Agnès j’espère que tu nous donneras des nouvelles des deux matous bientôt.

    Réponse
  37. Cette famille n’a pas les moyens de nourrir le chien? 😎

    Blagues à part, Agnès j’espère que tu nous donneras des nouvelles des deux matous bientôt.

    Réponse
  38. Magnifique votre histoire, vous avez une plume d’enfer !!
    bravo !

    Réponse

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