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Dans la série on nous pond dans la tête, à quel moment est-il devenu évident qu’il fallait absolument devenir propriétaire de son logement?

J’étais en train de lire le bouquin de Mona (pas à l’instant même, mais pendant la période où je le lisais le soir au lit, à l’heure où les paupières se font lourdes) lorsque je tombai sur deux émissions de télé, une made in USA et une bien de chez nous, encore que je serais curieuse de voir le copyright du concept.

Du bon cœur à la truelle

La première, c’est les maçons du cœur ou Extreme Makeover Home Edition en VO. J’arrive pile-poil au moment où l’heureuse famille choisie rentre d’une semaine de vacances tous frais payés dans un coin paradisiaque et réinvestit son home sweet home sous les regards humides des voisins et d’un véritable bataillon de nains bleus que l’on a vus s’affairer jusqu’à la dernière seconde pour livrer… une maison de rêve! Un peu comme une pub pour un régime amincissant, on a le droit à la visite de chaque pièce avec l’effet avant/après, gourbi/Ritz… je caricature à peine. Comme on est en Amérique, les gentils proprios, un peu trop fauchés pour transformer eux-mêmes leur citrouille en contreplaqué en palais à la Miami Vice tourné chez Disney, poussent des hurlements de joie et trépignent au bord de l’apoplexie à la découverte de la salle de bain transformée en spa, de la chambre du nain métamorphosée en espace ludique MacDo, de la chambre des vieux en lupanar halluciné, du jardin en piste de kart, du salon en ciné privé ou du bassin à poissons rouges en Aqualand avec bateau pirate comme plongeoir !

Il s’agit là du mélange improbable de trois tonnes de bons sentiments bien dégoulinants avec une montagne de mauvais goût bien clinquant : cocktail détonnant censé nous chatouiller les glandes lacrymales dans le sens du poil tout en nous titillant le nerf ulcéreux de la jalousie et de l’envie. Oui, nous aussi, on a le droit d’avoir envie d’acquérir une bicoque pleine de potentiel et de la transformer en grosse pièce montée du consumérisme en la remplissant de tas d’objets ostentatoirement hors de prix !

Et une morale à quatre sous : si t’es pauvre, proprio et méritant, une équipe de fourmis laborieuses peut faire les 3/8 pendant une semaine pour transformer la cabane de Cendrillon en demeure de Shéhérazade…

Quand on aime, on ne compte pas

La seconde émission, je ne sais même pas comment elle s’appelle et où je me trouve, mais je pense sincèrement qu’il s’agit d’un infomercial sponsorisé par la FNAIM. Il s’agit de gentils agents immobiliers qui cornaquent d’honnêtes aspirants à la propriété. On commence par une famille qui cherche dans le Sud-Est de la France (déjà, mauvaise pioche !) une maison avec jardin pour les gosses. Habilement, l’agent les exile à plus de 20 kilomètres de leur objectif premier et finit par leur présenter une baraque carrée en béton délavé dans un jardin ciment/friche ! Ouhhh ! C’est une bonne occase : 350 000 €, seulement !

Oh oui, j’ai un coup de cœur, dit la femme en arpentant les pièces. Et évalue du coin de l’œil les travaux nécessaires pour rendre le truc conforme à ses souhaits.

350 000 € !

Je vous le fais en francs, c’est toujours plus parlant en francs :  2 300 000 FRF !

Pour un cube en béton.

Et on ne parle pas du reste : les frais d’agence, de notaire, le coût du crédit, les réparations, les assurances. Et motus sur les problèmes d’assainissement (ANC à plein pif, cette maison) et sur le bilan thermique : cette maison a au moins 20 ans, isolation, électricité et probablement une partie de la plomberie à remettre aux normes. Et l’assainissement non collectif.

Calculette (juste le prix de la maison) : à raison de 1800 €/mois, il faut 30 ans de remboursement à 4,6%, soit 297 000 € de coût total du crédit ! Sans les travaux ! Et faut les sortir, les 1800 €/mois. Qui peut les sortir, à coup sûr, pendant 30 ans ?

Ensuite, on suit un gars qui a l’air aisé. Une maison : 600 000 € ! Bon, ce n’est pas du Bouygues, mais ce n’est pas du Stark non plus ! C’est du rien. Oui, mais plein Sud ! Ha oui, c’est sûr, dans la grande banlieue de Lille, c’est important, l’exposition au soleil ! Finalement, il prendra l’appart’ en ville : 590 000 € ! Seulement !

Après, un gentil couple de prolos avec bébé. Là, la maison, elle est immonde, avec une fissure profonde comme le poing qui lui balafre la façade. C’est vraiment n’importe quoi, mais c’est quand même 110 000 €. Fissure comprise ! Ils vont probablement tirer un max sur les mensualités : 700 €/mois pendant 20 ans… enfin, s’ils ne se prennent pas la maison sur la gueule d’ici là !

Elle, elle a déjà un appart. Enfin, un studio ! Riquiqui ! Mais à Paris intra-muros. Elle peut le vendre 250 000 €. Y a un jeune qui visite son placard à balais optimisé à mort par Ikéa, pas un centimètre cube de perdu : Y’a du potentiel, qu’il dit ! Mis à part se monter des chiottes sur le toit, perso, je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus. Et elle, avec ça, elle va pouvoir se payer un deux pièces dans un quartier pittoresque (quiconque connaît le jargon immobilier sait ce qu’il se cache derrière cette formule !), pour 350 000 € seulement.

Le clou du spectacle, c’est versant locataire qu’on va nous le fourguer. Trois jeunes gens dans le vent qui cherchent une colocation. Attention, rien de furieux, trois salariés de 27 ans, copains depuis longtemps, tout pâlots, tout propets, avec CDI, fiches de paie et caution solidaire de l’ensemble des parents. Mais on sent bien que côté proprio, ça coince sévère : Mais pourquoi ne pas avoir pris un studio chacun ? On sent que pour le gars, des mecs qui vivent ensemble, c’est le remake de Brokeback Mountain assuré ! La gentille agente immobilière tente de rattraper le morceau et a un coup de génie qu’elle expose aux aspirants locataires par téléphone : Je pense qu’on pourrait remporter la décision si vous montez un compte bloqué avec 10 000 € dessus. Comme ça, le propriétaire sera rassuré !

Putain, mais c’est bien sûr ! Comment ces jeunes blancs becs à peine tombés du nid familial ont-ils pu à ce point manquer de jugeote ? 10 000 € de super-caution, en plus de toutes les autres garanties, c’est une super bonne idée, ça, non ?
Le meilleur, ou le pire, c’est selon, c’est que même avec ce petit matelas pour ménager son petit cœur trop fragile, le proprio a quand même choisi d’autres locataires.

Échelle de valeurs

Personnellement, j’avais eu l’impression, pendant un moment, que l’immobilier, ce n’était plus ça : crise des subprimes, retournement conjoncturel, obésité de la bulle immobilière, paupérisation massive de la classe moyenne… la fête devrait être finie.

En fait, elle est finie. Tout autour du bled, c’est la collision des rêves petits-bourgeois : d’un côté, des maisons d’entrepreneurs, toutes pareilles, toutes en parpaing de béton, qui ont poussé comme les cèpes dans les sous-bois après une bonne pluie d’automne et de l’autre, les maisons anciennes, certaines assez repoussantes, qui exhibent depuis des mois le même panneau à vendre. Et au-dessus de tout ce petit monde de pierre, le Crédit Agricole qui fait tellement de gras qu’il envisageait sans rire de se goinfrer la Société Générale…

Mais on peut continuer à faire comme si… et là aussi, la fabrique des normalités ordinaires joue plein pot. Encore plus que pour la baguette de pain ou le paquet de pâtes, l’euro brouille l’échelle des valeurs. La normalité, c’est s’endetter sur 30 ans pour une baraque qui sera à refaire dès la fin de la garantie décennale.

J’ai commencé à me poser des questions quand un de mes meilleurs potes m’a répondu, alors que je lui expliquais que le loyer pesait lourdement sur mon budget : ben t’as qu’à acheter !

Logique imparable, non ? Si je suis trop pauvre pour louer, je n’ai qu’à devenir propriétaire !

  • C’est pourtant simple à comprendre : quand tu loues, tu jettes ton fric tous les mois par les fenêtres, alors que quand tu achètes, tu te crées un capital.
  • Excuse-moi, je ne vois pas le rapport. Je ne vais pas m’endetter sur… enfin bref, manière, on n’a pas les revenus.
  • Ben si tu peux payer un loyer, tu peux payer un crédit !

Et partout autour de nous, c’est la course à l’échalote pour prendre une foutue maison :

  • Entre l’isolation inexistante, les ouvertures à changer, le réseau électrique obsolète, la plomberie approximative, et le plancher à refaire, c’est peut-être un peu cher 150 000 €, non ?
  • T’es fou, c’est une super occase !

Sans compter que les joyeux proprios découvrent la flambée des taxes foncières, les mises aux normes et surtout le fait que pendant les premières années, ils ne remboursent que les intérêts… mais ça, on se garde bien de leur dire ! Proprios des emmerdes, locataires de leur banque et une mobilité ultraréduite qui les rend très très souples avec leur employeur favori…

Il y a 10 ans, j’ai eu des potes qui ont acheté une petite ruine avec une bonne structure pour 50 000… francs ! C’est bien tout ce que ça valait. Avec un peu d’huile de coude et 50 000 francs de plus, ils en ont fait une petite baraque très sympa. Aujourd’hui, la même ruine ne se négocierait pas en dessous de 50 000 €. Du temps du franc, un petit pavillon pas trop mal placé, ça courait autour de 250 000 FRF. Aujourd’hui, avec 10 ans de plus dans la gueule, même prix, au moins, mais en euro ! Et vous, est-ce que nos revenus ont été multipliés par 6,5 en 10 ans ?

Mais voilà, la fabrique des normalités t’explique à longueur de temps que le bonheur, c’est d’être chez soi, et que pour tout ce bonheur, 30 ans de SMIC, ce n’est vraiment pas cher payé. D’ailleurs, on ne parle pas de fric, trop vulgaire. On ne parle que de bien-être, de bonheur, de coup de cœur, d’envie, voire de désir…

Étrangement, la machine à formater les imaginaires ne parle pas trop de certaines autres réalités. D’ailleurs, qui en parle encore ?

Je regarde les mecs discuter de transactions de millionnaires en francs (je compte très bien en euros, c’est juste pour la mise en perspective !) et je pense à tous ceux qui sont naturellement hors jeu, même s’ils font semblant… comme les petits épiciers Casino/Spar qui émargent royalement à 1800 €/mois à deux pour 155 h de boulot par semaine. Des mecs qui devraient bosser 5000 ans pour gagner autant que le grand patron de leur groupe en 2006, Jean-Charles Naouri. 5000 ans de boulot ! L’invention de l’écriture ou la construction de la première pyramide comme point de départ du contrat de servage !

Je pense aux petits épiciers Spar de l’émission de Daniel Mermet, à tous mes potes endettés jusqu’au cou, aux précaires qui sortent de terre encore plus vite que les maisons en préfa’ et je me demande si, eux aussi, ils ont l’impression que l’imaginaire sarkozyste de la France des propriétaires ne se fout quand même pas mal de leur gueule…

69 Commentaires

  1. Que la société tout entière te pousse à le faire, c’est certainement le signe qu’il y a un piège…
    Dans la série "Faut-il attraper le mickey ?", Etre Propriétaire, un rêve de droite ?

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  2. "Ben si tu peux payer un loyer, tu peux payer un crédit !"
    Pareil pour ma compagne et moi. On nous l’a sorti 100 fois celle-là. Surtout chez nos oncles et tantes, proprio depuis des lustres et avec des salaires de nabab (et qui croient qu’on gagne autant qu’eux)
    Tu gagnes que ça ?!! Ben merde… (qu’ils disaient l’autre jour)
    Celui qui me trouve un crédit avec des mensualités égales à mon loyer actuel, c’est soit un génie de la finance, soit un arnaqueur qui va me fourguer un crédit sur 60 ans !!!

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  3. Bien ri. Des termes de la description, pas de la triste réalité narrée.

    Il y a un autre aspect dramatique dans l’histoire. Admettons qu’ils n’aient pas d’accident de vie et puisse arriver à la fin de leur crédit sans avoir dû hypothéquer la maison. Ils ont maintenant 65 balais et comme les études viennent de le démontrer (désolée, je n’ai plus le lien sous la main), s’ils avaient un faible de niveau de vie, ils sont proches de la dépendance.
    Le bâtiment probablement déprécié ira-t-il aux enfants grâce à la succession facilitée ? Non, il servira à payer la maison de retraite. Et tout ça, c’est en imaginant que les conditions sociales restent sensiblement les mêmes qu’aujourd’hui.

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  4. En Suisse, deux impôts pesent lourdement sur le choix d’acheter: l’impôt "sur la fortune" (qui ne correspond pas a l’ISF, et que tous les propriétaires payent), mais surtout la "valeur locative": c’est un impôt sur le prix du loyer que le propriétaire devrait payer pour se loger dans les même conditions (oui, je sais, c’est bizarre la première fois).
    Du coup, toutes les maisons sont hypotequee a hauteur de 30-70% pour la première raison (ou comment donner ses sous a une banque plutôt qu’a l’État… ), et les acheteurs sont beaucoup plus circonspects (et les propriétaire beaucoup moins nombreux).
    Etre locataire en suisse est la norme, même pour des gens aisés.

    C’était "comment vivent nos voisins" 🙂

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  5. hahaha, et là, je rebalance ce superbe document de Jean-Michel Pouré / http://www.bulle-immobiliere.org:

    Mythes et croyances de l’immobilier
    http://www.bulle-immobiliere.org/bu

    Bon, le forum de la bulle immo baisse de niveau : les personnes qui dénoncaient la bulle ont globalement arrêté de contribuer depuis qu’on a admis qu’elles avaient raison, et il ne reste désormais essentiellement que des spéculateurs. Néanmoins ce site reste le MUST pour qui veut avoir une idée de ce qu’il se passe en ce moment.

    a+.

    Réponse
  6. Bonjour à tous,

    J’ai acheté un studio en 1988, 4 000 F le m2, mes voisins en 2005 ont du payer 14 000 F le m2 dans le même vieil immeuble à Lyon.
    Je me souviens qu’en 1988, avec un revenu d’environ 8 000 F, j’ai pu acheter avec 10 000 F d’apport personnel complété par un prêt à la consommation (à 17 %) sur 3 ans pour les frais de notaire.

    A la même époque j’aurais pu louer pour un montant équivalent à mes mensualités un appartement comprenant une pièce de plus. (j’admets ne pas prendre en compte les travaux d’entretien du vieil immeuble)

    J’apporte ce témoignage, non pas pour contredire cet article que j’approuve complètement, mais pour montrer qu’en fonction de l’époque, et du bien immobilier, le calcul n’était pas le même.

    Maintenant, j’ai été content de retrouver ce studio après une séparation, et ce bien modeste de 30 m2 payé en 10 ans me permet d’avoir un pouvoir d’achat que je n’aurais pas si je devais payer un loyer.

    J’ai commencé à travailler en 1982 au SMIC (3 700F de tête), et je gagne environ 2 smic actuels, maintenant.

    Je n’ai pas de boule de cristal, mais ce n’est plus le moment d’acheter depuis quelques années, et l’année 2008 semble être bien partie pour être une année riche en appauvrissement….

    PéKa

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  7. Je crois que cette croyance vient d’un moment ou les deux tendances se sont croisées : les prix historiquement bas de l’immobilier de 91 a 97 environ, et la remontée partielle de crise entre 93 et 98 environ aussi. Il y a eu une petite période ou les gens se sont rendus compte qu’un loyer, c’était 2000 a 3000 francs, et qu’une mensualité de prêt pouvait être dans cette fourchette.

    C’est ce qu’à fait ma mère, qui a acheté sa maison pour 220 000 francs, soit 30 000 euros environ, en 92 et pour une mensualité de 2800… francs 🙂 . C’était le tiers de son salaire et ça restait raisonnable, avec un crédit sur 20 ans.
    hélas, ça n’a pas duré, mais la croyance à persisté : c’est le mythe de la grenouille dans la casserole qui ne se rend pas compte que l’eau chauffe. 3000f, c’est presque comme 2800f, et 290 000f c’est presque comme 220 000… donc on peut toujours se payer une maison si on loue, CQFD. A trop tirer sur la corde de chaque côté, on a fini par continuer d’y croire au delà de toute mesure. Aujourd’hui, la maison de ma mère vaut en effet largement plus de 300 000 euros, on lui a même fait une proposition d’agence à 390 000 il y a un an et demi en pleine déraison des prix, car elle est idéalement placée dans le nouvel hyper centre de valenciennes. Sauf que mouarf, la somme aurait à peine suffi pour racheter un truc éloigné du centre, de la moitié de la surface actuelle. mais bien sûr !

    Enfin la tendance semble en effet s’inverser, bulle immobilière.org tablait sur une descente des prix en 2006, on dirait que ce sera plutôt 2008, 2009 qui verront la bulle éclater. Je remarque moi aussi les panneaux à vendre qui se multiplient ici, en fait dès que le bien possède un seul défaut ou une surface trop élevée, il devient invendable, même en baissant le prix, il y a trop d’offre.

    C’est aussi la première fois depuis des années que je suis surprise positivement par les prix affichés à l’extérieur des agences, ils n’augmentent plus, on dirait même qu’ils baissent un peu.

    Je reste persuadée qu’acheter est un bon plan, mais en saisissant le creux de la courbe, comme par exemple quand ma mère à su le faire. je me prépare pour cette descente-ci, mais s’il y a quelquechose que cette bulle immobilière m’a appris, c’est que même en continuant de louer je ne suis pas trop mal lotie 😀 .

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  8. J’aime bien l’argument "tu jettes l’argent par les fenêtres"…

    Euh, ben, non, pas vraiment : cet argent me permet d’avoir un toit sur la tête, tout simplement ! un endroit où j’ai le droit d’avoir mon intimité, de recevoir mes amis, encore de fumer, quoique (moi je fume plus, mais bon, mes amis peuvent fumer chez moi…) etc, etc… C’est jeter l’argent par les fenêtres, que de se payer ça ?
    Et sans les emmerdes que décris fort bien Agnès…

    Et puis, cette idéologie du "il faut laisser un patrimoine aux nains"… Tu parles d’un patrimoine ! Pour la plupart, des baraques mal fichues, mal isolées, qui leur coûteront un oeil en énergie, qui risquent de les fixer là sans que ce soit leur choix, ou de créer des conflits familiaux gratinés (si encore ils réussissent à vendre… parce que sinon, il faudra payer pour entretenir… encore des conflits en perspective…)

    Non, vraiment, pas un cadeau, la baraque familiale 😉

    (Sauf les vieux mas solides aux murs épais sur des terrains avec rivière et terre grasse pour le potager ; là, d’accord, ça vaut le coup ;-))

    Réponse
  9. Je n’ai jamais imaginé avoir ma maison.
    Je n’ai jamais imaginé avoir d’enfant
    Je n’ai jamais imaginé avoir "une épouse" ( bonjour je vous presente mon épouse…quelle horreur)
    Je n’ai jamais imaginé avoir de l’argent.
    Je n’ai aucune imagination sans doute.

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  10. J’ai 22ans. Et je sais que je n’aurai jamais une maison "à moi".

    Mes parents ont galéré d’appartements en maisons, toujours en en étant propriétaires, pour ne pas trop se faire étrangler par les banques. Résultat, si mon père se retrouve au chômage, c’est la fin des haricots pour tout le monde (moi excepté).
    Mon père qui veut tout larguer pour enfin être libre de cet asservissement (in)volontaire à un tas de briques et à des banques, ma mère qui ne peut imaginer vivre autrement que comme ça, trop peur de la vie, de la sombre et triste réalité.

    Pour ce qui est de la transmission de l’héritage… déjà j’ai une petite soeur, ce qui complique les choses. Ben oui, difficile d’habiter en famille quand on ne se voit plus beaucoup. Je n’imagine pas trop deux familles dans une si modeste maison. Ensuite, dans un village où une usine de produits chimiques jouxte les habitations, et où un incinérateur tente de s’agrandir… une maison située pile entre les deux est difficilement valorisée. Et quand on sait qu’elle a été construite (appris après la construction, très charmant comme cadeau de la mairie) sur un ancien site d’enfouissement de déchets de fonderie.

    Alors oui, mille fois payer ma tranquillité en loyer plutôt qu’une vie à se préoccuper de comment payer le crédit. Là, ko a bien raison.

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  11. N’exagérons rien, être locataire n’est pas non plus une sinécure !
    Surtout ici chez les parigos…
    J’ai des amis qui paie des loyer supérieur a ce que je rembourse pour mon crédit pour louer des appart’ minables.
    Y’a pas de solutions miracles. Etre proprio n’est pas le top, certes, mais quitte a payer autant essayer d’avoir un truc a soi plutôt que d’engraisser des loueurs de de cage a lapins.

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  12. Vous avez raison. Bien qu’étant propriètaire (ce que l’on peut m’opposer), je trouve de plus en plus débile de trimer sa vie entière pour n’avoir finalement que l’usage temporaire de quelques m² de la surface de la terre. Il faut un toit, c’est tout. Que dire des meubles (des planches) ou des bijoux (de simples caillasses). Pour ce qui concerne l’héritage à laisser à nos enfants, j’ai fait un calcul rapide récemment. Le meilleur investissement consiste à leur transmettre un maximum de compétences, de connaissances et de droits pour qu’ils puissent profiter d’une richesse qui n’est pas matérielle mais qui permet de bien vivre. Votre blog est la preuve que vous possédez cette richesse. Longue vie à lui
    Pour ce qui concerne le pouvoir d’achat, indéniablement, la nourriture, le logement, l’énergie et les déremboursements flambent et Sarko et Fillon ne sont vraiment que de gros baratineurs
    Cordialement

    Réponse
  13. Moi je suis depuis toujours locataire par idéologie, comme disait un vieux pote à moi;"La propriété c’est le vol". A plus.

    vieil anar

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  14. Je crois que ce que vous oubliez un peu un des avantages d’être propriétaire : être indépendant. En étant proprio tu peux perdre ton job sans avoir peur de te retrouver à la rue, et tu n’as plus de loyer à payer (ouais ça parait logique mais bon), ce qui diminue les frais mensuels que tu dois subir et ce qui diminue également les besoins financiers. Moins besoin d’argent = moins besoin de travailler. J’ai 22 ans, j’ai commencé à bosser à 18 ans, je gagne pas mal du tout ma vie, je paye la retraite, et même une retraite complémentaire, mais je suis sûr que j’en verrais jamais la couleur. Sans compter que devoir bosser à temps plein jusqu’à 60 ans me paraît être une perte de temps.

    Donc si je peux trouver un moyen d’avoir un pied à terre dont je suis propriétaire (finit de payer les traites) avant d’avoir 35 ans je serais content de me dire que ben j’ai taffé à plein temps pendant 15 ans et qq mais que maintenant je peux me reposer un peu et qu’un salaire de 400 ou 500 euros me suffira amplement (voir sera déjà un luxe). C’est quand même intéressant comme perspective je trouve. Cependant c’est clair que le "marché" de l’immobilier est totalement inabordable, mais quand je vois que certains ont payé leur appart ou leur maison dans les 30.000 euros y’a 15 ans j’espère que je pourrais rencontrer une occasion comme ça, parce que même ici en belgique ou le marché est un peu moins taré (on trouve des baraques correctes à 90.000 euros en centre ville), ça reste inabordable (90.000 euros c’est 15 ans de mon loyer actuel !). Ceci dit le marché locatif n’est pas mieux. Je payais pareil à paris pour un studio de même pas 20m2 que pour mon duplex de 70m2 à 10 minutes du centre ici à Liège… et il paraît que c’était pas cher pour paris. Enfin perso 500 euros pour un studio c’est déjà excessif de 300 euros minimum ! Maintenant faut voir le prix à la vente de trucs comme ça, j’en ai vu passer à près d’un million d’euros c’est n’importe quoi.

    Donc oui quand même l’indépendance (pouvoir vivre comme on le souhaite en limitant au maximum les besoins financiers) c’est quand même un gros avantage. Mais est-ce que cet avantage vaux 30 ou 40 ans (!) de remboursement, largement non. Je serais même pas prêt à m’engager sur 10 ou 15 ans. On sait jamais ce qui peut t’arriver. peut-être que dans 1 ans tu sera à la porte et tu pourra plus payer et tu l’aura dans le baba. Par contre un bien immobilier à 30.000 euros on peux imaginer 3 ans de prêt à ~1000 euros pour moi c’est largement envisageable et acceptable (bon après j’ai de la chance d’être bien payé mais bon).

    Réponse
  15. Je précise que comme en Suisse en Belgique il y a un impôt sur la "valeur locative" (ils appellent ça "revenu cadastral"). Cet impôt s’appelle le "précompte immobilier" mais je vois pas trop pourquoi ça empêcherait les gens d’acheter, il est relativement bas (1,25% en wallonie, 2,5% en flandre, ça fait ~70 euros pour une maison en ville de 90-100m2 louée dans les 500 euros). Je pense que c’est un peu pareil en france, la taxe d’habitation et la taxe foncière se basent sur la valeur locative d’un logement, cependant je connaît pas trop les taux…

    Par contre je ne crois pas qu’il y ait "d’impôt sur la fortune" similaire à la suisse, cependant je crois qu’on est ~2% plus imposés qu’en france sur le salaire (en plus les impôts sont retenus à la base, donc vous avez pas beaucoup en net). Enfin en tout cas ici il y a beaucoup plus d’offre que de demande ce qui maintient les prix dans une moyenne plus vivable.

    Réponse
  16. Je pense qu’il est temps d’explorer l’auto-construction ! avec de l’imagination, des matériaux naturels comme la paille (autrement considérée comme un déchet), de l’huile de coude et de l’entraide il est possible de construire une petite maison pour 35000€ ! (voir: http://www.heol2.org/maison3e/maiso…) evidemment si l’on veut 200m2 et 2 étages ça coûte plus cher…
    d’autres que moi en parlent mieux mais je pense qu’il faut, plus que jamais, résister et créer ce dont nous rêvons…
    explorons toujours et encore ce dont on ne nous parle pas !

    Réponse
  17. La bulle immobilière, c’est comme dans les dessins animés, quand le héros marche dans le vide depuis longtemps déjà, mais que ça tient toujours, sur une illusion.
    En ce moment, le doigt nous montre la lune, ils s’en foutent de la lune, c’est pour nous empêcher de baisser les yeux.

    Réponse
  18. Il me semble que dans le texte d’Agnès, il y avait une petite parenthèse, pas triste non plus, sur la location. Faut un sacré "dossier" pour qu’un propriétaire accepte de te faire l’immense faveur de t’honorer de sa confiance. C’était pas triste il y a 20 ans (on a failli se faire refuser un HLM en lointaine banlieue de Paris avec un salaire d’interne en médecine plus un mi-temps de psychologue… pas assez riches!).

    Mais aujourd’hui, c’est carrément la folie. Pas étonnant que se retrouvent à la rue des gens qui ont des ressources correctes.

    Les galères du ‘j’habite chez une copine, je me brouille avec elle, je retourne chez papa/maman, je m’engueule avec eux, je squatte chez un copain, il en a marre, je me fais contrôler par l’AS parce qu’elle veut me sucrer le RMI, soupçonnant un couple clandestin… vous connaissez?

    Réponse
  19. De toute manière pour "les petites gens" comme nous tout est de la baise. On ne peut arriver à quelque chose qu’aprés moultes galères, de la sueur par litres et beaucoup de chance.

    Réponse
  20. Je connais, dans mon bled et ailleurs, des RMIstes qui pensaient qu’être propriétaires leur permettrait de ne pas crever dans la rue.

    Grave erreur.

    Parce que la petite maison héritée de maman ou âprement arrachée à l’avidité du banquier peut se révéler bien plus coûteuse qu’un pauvre loyer. Ainsi la taxe foncière s’appuie sur la valeur supposée du bien au moment où l’on paie la taxe, pas sur sa valeur d’acquisition, et, surtout, n’est pas du tout pondérée par les revenus. Pour certains RMIstes, la petite maison de maman, c’est déjà 2 ou 3 mois de revenus en taxe foncière. Ensuite, avec la nouvelle loi sur le contrôle des RMIstes, il semble qu’il va falloir choisir : soit garder la maison de maman et ne plus avoir aucun revenu, soit vendre la maison de maman et vivre du prix du la vente jusqu’à n’avoir plus un radis… En gros, plus de RMI pour les proprios… salauds de pauvres riches!

    Ensuite, une maison, c’est de l’entretien, et pas seulement un coup d’enduit de temps en temps… Quand vient l’heure de refaire la toiture ou de mettre aux normes l’évacuation des eaux usées, te voilà bien coincé. Dans mon bled, la municipalité poursuit depuis des années sa lutte contre le logement insalubre. Aujourd’hui, il lui reste le petit noyau des propriétaires pauvres : comment remettre en état des maisons sans argent?

    Ensuite, pour les actifs, un logement, c’est aussi un boulet au pied : si la boîte du bled ferme ou si tu es muté ailleurs que deviens-tu? Si tu as du bol, tu es en période de hausse et personne n’a monté une autoroute ou une décharge ou un élevage intensif de canards gras ou un pylone haute-tension dans ton jardin : tu peux espérer revendre un bon prix… enfin, si tu as déjà remboursé les intérêts de ton emprunt! Sinon, tu es dans la merde, avec un truc qui ne vaut pas toutes les années que tu y a consacré, cloué au bled par un crédit à perte que tu ne finis plus de rembourser. Si tu as une rognure de chance, tu peux essayer de louer, en espérant que l’agence sera honnête et le locataire pas pourrave! Sinon, en plus du prêt, tu devras aussi faire face aux réparations pour dégradation.

    Et après tout ça, tu n’es pas à l’abri d’une bonne grosse catastrophe des familles qui te colle ton capital par terre et te fais découvrir que ton assureur est juste un gros enculé!

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  21. Evidement vu comme ça….
    Mais soyons clair être RMiste permet peut-être de loger la petite famille au Bled (encore que j’ai de gros doute) mais ici en Région parisienne c’est mission impossible…

    le problème c’est pas d’être proprio ou pas, mais plutôt d’être RMiste ou pas .

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  22. et puis être locataire coute aussi, un loyer par mois….

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  23. A montant égal il est tout de même plus intéressant d’acheter.

    J’ai toujours été propriétaire, pas par principe, mais par nécessité; et lorsqu’il a fallu que je déménage, j’ai vendu pour racheter. Pour commencer, je n’avais évidemment pas les moyens, alors j’ai construit ma maison moi-même; après, c’est mécanique, il suffit de bien négocier.

    Je sais, ça peut ne pas paraître très beau comme mentalité, mais pour le beau, faut avoir les moyens et pas de famille à nourrir; même en refaisant les calculs dans tous les sens, je pense que je n’ai pu m’en tirer que comme ça.

    Je n’aime pas les propriétaires, c’est pour cela que j’en suis un.

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  24. Je n’aime pas les propriétaires qui loue leur bien en profitant de la misère de l’autre.
    Mais je n’ai rien contre ceux qui habite chez eux.
    La dialectique "proprio salaud" me parait un peu courte.

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  25. Tu as raison , Agnès, une maison peut se révéler une véritable catastrophe quand on a pas de sous. Dans l’arrière pays de Boulogne sur mer: "maison à vendre, maison à vendre". Et qui va acheter dans ces bled où ya plus de boulot pour personne? Et le mec qu’est tombé au chômage, comment il la vend si ya personne pour acheter?

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  26. @cultive … c’est vrai qu’être proprio met un fil a la patte, comme être marié et avoir des enfants….
    la vie est pleine de risque, devenir propriétaire en est un, ce n’est certes pas l’eldorado, mais c’est toujours mieux que d’engraisser les loueurs de taudis et autres cages a lapins.
    Ce qui est catastrophique c’est d’être pauvre, locataire ou propriétaire.

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  27. Je répondais essentiellement au discours très répandu selon lequel être proprio mérite beaucoup de sacrifices, parce qu’en cas de coup dur, on a au moins ça…

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  28. "Je crois que ce que vous oubliez un peu un des avantages d’être propriétaire : être indépendant. En étant proprio tu peux perdre ton job sans avoir peur de te retrouver à la rue, et tu n’as plus de loyer à payer"
    Et le crédit se rembourse tout seul quand tu es au chômage ? Dans ton rêve de proprio à 35 ans et de se contenter de 400€ /mois, tu inclues aussi le fait que tu auras lâché 200 000 € cash pour ne rien avoir à rembourser ?

    Là je parle plus de toi spécifiquement, mais ça les chope de plus en plus tôt ce délire d’être proprio. J’en connais qui ont entre 25 et 30 ans et qui envisagent déjà d’acheter.

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  29. @agnès : j’avais bien pigé, mais même si tu paie ces enfoiré de banquiers, c’est toujours mieux que de refiler ton pognon a des proprio qui eux n’hésiterons pas a te foutre dehors au moindre écarts de conduite.

    j’ai payé mon appart en moins de dix ans, j’en ai chié, mais maintenant je suis chez moi et personne ne viendra me vider même si je perd mon job. même en gagnant le RMI j’arriverais a payer les charges et la taxe foncières, ce sera dur mais faisable…

    Si j’étais resté locataire, je ne pourrais pas payer le loyer que j’avais a l’époque en cas de coups dur car il était plus élevé que le RMI
    Alors a moins d’aller vivre dans un studio avec femme et enfants a deux heures de transport de mon taf, je vois pas ou aurait été mon intérêt a rester locataire….

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  30. @cyberpoete
    Aujourd’hui, (presque) personne ne peut s’acheter un logement en moins de 10 ans. Le problème avec ton discours, c’est que tu incites aujourd’hui des personnes à s’endêter pour 25 ans minimum, et là c’est autrement plus dangereux.

    Alors être proprio de son chez soi pourquoi pas, mais pas à n’importe quel prix, sinon c’est suicidaire.

    a+.

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  31. @matou : c’est vrai que la situation actuelle n’est plus la même. je ne suis pas sur que maintenant je pourrais acheter dans les même conditions.

    je n’incite personne a acheter, je dis simplement que ce n’est pas forcement pire que d’être locataire.

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  32. J’ai un camping-car,relativement haut de gamme ,environ 60000 euros,j’en connais qui ont 20 ans.Et je bosse en déplacement à longueur d’année.Famille nombreuse à éviter…Et à la quille,je le poserai la où je me trouverai bien…

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  33. Comme disait Coluche : "pendant 15 ans tu répares ce qui s’écroule, et au bout de 15 ans les ruines sont à toi" : puisque évidemment le Français de base n’a pas les moyens d’acheter de la vraie maison centenaire, que l’on retape comme on en trouve dans les campagnes, et qui elles, seront encore sur pied dans 100 ans. N’oublions pas tout de même qu’il y a encore peu de temps, on s’endettait sur 15 ans et c’était déjà long, aujourd’hui c’est minimum 30 ans, pendant 30 ans donc, tu répares ce qui s’écroule, et comme tu as travaillé plus pour gagner plus, tu es déjà mort avant d’en avoir profité, on fait d’une pierre, deux coups : les caisses de retraites sont à nouveau excédentaires… CQFD

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  34. Pour en revenir aux 3 jeunots qui cherchent une coloc (j’ai vu l’emission), je ne pense pas que le proprio craigne un remake de "Brokeback Mountain", mais plutôt un remake de "3 jeunes foutent le bordel tous les soirs avec leurs potes, musique à fond, les flics n’y peuvant rien à part dresser un PV pour tapage nocturne, et çà prendra 1 an de procédures au proprio pour les foutre dehors et récupérer un appart ravagé". A partir de là, 10k€ de caution me paraissent indispensable pour se protéger.

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  35. @Gastiflex : C’est bien pour ça que je dit que 30.000 euros ça me semble correct, parce que moi je peux le rembourser en moins de 3 ans, et je pense pouvoir assurer ce remboursement sur cette période. Par contre sur 5, 10 ans ou plus ça me semble pas du tout intéressant, vu qu’effectivement sur une si grande période j’ai pas de visibilité. C’est aussi pour ça que je n’achèterais jamais dans les tarifs aussi délirants qu’actuellement. 100.000 c’est déjà énorme, 50.000 me paraît déjà pas mal et 30.000 me semble "correct". Donc 200.000 c’est hors de question. Je ne prendrais jamais ce risque-là.

    Faut pas croire j’ai un minimum les pieds sur terre 🙂 Il peut être intéressant de devenir proprio, mais seulement SI les tarifs sont abordables, dans le cas contraire je vois pas d’intérêt de s’endetter sur des dizaines d’années… Et effectivement payer un loyer c’est aussi (quand on a un propriétaire correct) payer un service : le maintient du lieu d’habitation dans un état correct, voir même des meubles "prêtés" durant le bail (par exemple mon frigo est mort il y a 3 semaines, le proprio l’a remplacé sans problème). Et ça c’est pas négligeable, c’est beaucoup de soucis (et de frais) en moins.

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  36. Pour un nouveau projet de socièté entre autres choses il faut construire suffisamment de logements sociaux. Dans un des 7 pays les plus riches de la planète, construire assez de logements sociaux pour ceux et celles qui en ont besoin est tout a fait réaliste. Ce qui manque c’est la volonté politque.

    Je connais quelqu’un qui a un logement social (un T1), avec un loyer de 160 euros, et une allocation logement de 145 euros. Donc ce logement lui revient a 15 euros, c’est peu , mais c’est encore trop. Pour les bas salaires et bas revenus les logements sociaux devraient gratuits (les bas salaires c’est a peu prés au dessous de 1,5 SMIC).C’est pas demain la veille car quel est la parti de droâââte et de gôôôche qui le revendique?

    Espérons pour les jeunes que ce sera réalisé avant la fin du siècle.

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  37. Je comprends bien le rêve des gagne-petit qui veulent posséder leur maison. Les racines sont peut-être à rechercher dans des générations de paysans sans terre embarquant tout leur bataclan sur de pauvres charrettes ou d’ouvriers déménageant leurs frusques à la cloche de bois faute de pouvoir payer leur loyer. On a nous même, il y a longtemps, acheté une maison dans des conditions assez déraisonnables, avec auto construction partielle et tout le bazar qui va avec.

    Simplement, c’est une aventure à bien réfléchir, et il est criminel de la part des banques, des agences et des pouvoirs publics de jouer sur ce rêve prolo pour faire tomber dans ce piège des gens à qui ça va couter très cher et je parle pas d’argent.

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  38. Ici en Suède, il y a une culture immobilière très différente de la France, et il est quasiment impossible de trouver des appartements en location dans les centres des grandes villes. Dès qu’on ne bénéficie plus des logements étudiants (ce qui est heureusement encore mon cas), il devient quasiment inévitable d’acheter.
    J’ai plusieurs amis qui à 25 ans ont déjà des emprunts de folie juste pour avoir où se loger… On me regarde comme un extra-terrestre quand je dis que je préfère largement rester locataire et pouvoir prendre mes cliques et mes claques du jour au lendemain si j’en ai envie.

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  39. Mmm… J’aime bien la philosophie tsigane (du moins celle exposée par un gars qui parlait l’autre jour sur france culture…), la terre ne nous appartient pas, on appartient à la terre.

    On est bien obligés de se confronter à la question acheter ou louer, dès lors qu’on vit dans cette société. Quelle est la meilleure option, ça c’est une drôle de question. Perso, ni l’une ni l’autre ne me conviennent véritablement. Ce que je reproche le plus à la location, c’est qu’on rentre en plein dans le système capitaliste (on n’a pas forcément le choix, je sais). Payer des loyers à des proprios qui dégagent des profits simplement parce qu’ils sont propriétaires, c’est quelque chose qui me gène profondément. Qui plus est, être obligé de rentrer dans ce système (parce qu’il faut bien se loger) est une violence qui nous est faite, et à laquelle il est impossible d’échapper.

    Y’a des exceptions… mon père a loué pendant des années une maison qu’il avait hérité de son grand père au prix exact (du moins évalué) qu’elle lui coutait. Bilan, elle avait un loyer deux à trois fois inférieur à celles de son voisinage (la bonne aubaine pour les heureux locataires), et ça a été un motif sérieux d’engueulade entre les parents jusqu’à ce qu’il se décide à la mettre en vente pour ne plus être confronté à ce cas de conscience.
    Nous, mon frère ma sœur et moi, on a empoché l’argent de la vente en avance sur héritage (dans sa logique, mon père ne voulait pas plus de cet argent que de celui des loyers qu’il touchait de la maison). Argent légué pour nous permettre d’ accèder à la propriété.
    Sympa, j’ai de la chance. A ce stade, je n’hésite pas, j’ai (on a) acheté. l’année dernière qui plus est (au moment où les prix sont les plus hauts).
    Maintenant, les considérations, de l’ordre de "est ce le bon moment où non? "pour acheter ne sont pas très importantes . Dès lors qu’on a les moyens, je pense qu’il faut acheter. Les fluctuations des cours du marché de l’immobilier n’affectent pas la valeur de la maison. Si on considère que ce qu’on investit dans son logement représente son logement (uniquement), alors quelles que soient les fluctuations du marché, lorsqu’on revend, on peut racheter un logement équivalent (le problème c’est si on revend pour récupérer sa mise sans vouloir racheter un autre logement avec l’argent de la vente, là, effectivement, on peut faire des gains ou des pertes).
    Le vrai souci, c’est qu’il devient impossible aujourd’hui d’acheter le moindre m2 dès lors qu’on n’a pas un minimum d’apport. Le deuxième souci, c’est que la part de ses revenus qui par dans son logement est pour la plupart (de ceux qui ont un logement déjà !) énorme.
    Seul moyen pour remettre les ardoises à zéro, décréter que chacun est proprio de l’endroit où il habite… mais là, on peut toujours rêver :o)…

    merci Agnès, tu apportes des sujets de réflexion sympas.

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  40. Excellentissime…! super bien ri… cela dit les gens sont des tanches, ils n’ont qu’a avoir un projet de vie (un truc qui les fasse respirer ) , la tete sur les epaules (genre tout se budgete…) et la ferme intention de ne se laisser emmerder pas personne (ce qui enclenche immediatement un peu d’esprit critique). Sans cela ils sont a la merci de tous les marchands de bonheur ou de sagesse.
    Je sens que je vais me faire insulter…

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  41. Que les gens qui ont les moyens d’acheter, achètent, comme cela se faisait dans les années 70, mais obliger le peuple à s’endetter pour les enchaîner un peu plus à leurs patrons, parce que la vraie raison c’est celle -ci, c’est suicidaire et cynique. Dans les 70, on construisait des logements sociaux et on attendait pas 15 ans pour obtenir un appartement, j’ai habité au val fourré quand j’étais gosse (6mois d’attente), à l’époque c’était super. Qu’à t-on fait depuis ? on a arrêté de construire du logement social et dans le même temps on a fait croire au smicard de base qu’il était riche (on entend ici ou là qu’être smicard c’est faire partie de la classe moyenne !!! c’est nouveau ça ! ) et qu’il pouvait toucher du doigt les mêmes rêves que les riches : comme disait Brel : "faut pas jouer les riches quand on a pas le sou" (cf ces gens là), il est là le problème, personnellement, je n’ai pas les moyens d’acheter un appartement ou une maison et je ne le ferai pas, je n’en suis pas malheureux : ce n’est pas mon ambition primordiale dans la vie, je n’ai pas l’intention de me suicider parce que je ne peux plus payer les traites (de nombreux exemples d’imbéciles qui se font sauter le caisson et entraînent femme et enfants dans leur tuerie). Mes grands-parents, mes parents n’étaient pas riches et ils le savaient : ils rêvaient en fonction de leur réalité économique, et cela nous a évité à nous, enfants de ne pas vivre dans l’envie de ce que possèdent les autres, pour ma part j’ai la chance de vivre dans un h.l.m en plein centre d’une ville de province et j’en suis très heureux. Mais c’est l’époque qui veut ça, on fait croire aux pauvres qu’ils vont s’enrichir, on ne s’enrichit pas quand on fait des dettes, mes grands-parents n’ont jamais été propriétaires mais pendant leur vie professionnelle, ils ont préféré mettre de l’argent de côté pour améliorer l’ordinaire de leur retraite, et prêter un peu d’argent à leurs enfants quand les temps étaient durs pour ces derniers. Plus généralement la période actuelle est vraiment pourrie, on fait croire aux gens que s’ils sont pas propriétaires, ils sont des loosers, idem pour la bagnole et tout le tintouin, d’ailleurs à ce propos, il suffit de regarder les émissions turbo sur M6 et auto-moto sur TF1, les 3/4 des essais des véhicules en question, sont des bagnoles de luxe, qu’une majorité de Français ne pourra jamais se payer : Ferrari, Porsche etc, on fait baver le gogo devant son écran, tout ceci n’est qu’une vaste entreprise d’individualisation encore plus poussée de la société Française qui oblige tout le monde à accepter encore plus de sacrifices : une question que l’on devrait se poser, si 60 % des Français avaient été accédant à la propriété en mai 68, y-aurait-il eu toutes ces semaines de grève générale dans toute la France ? Si les gens veulent continuer à se faire museler, ils n’ont qu’à continuer…

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  42. Bien d’accord avec Agnes.
    Comme on dit au Burkina, il faut travailler pour manger mouton, il faut pas travailler pour devenir mouton.

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  43. Bonjour, bonsoir chère Agnès, j’ai l’impression que tu as jeté là un fameux pavé dans la mare, qui éclabousse à qui mieux mieux! La propriété de son "toit" ! Tout un programme, tu dirais, la propriété de ton "moi", ça f’rait sans doute moins de débat, quoique !!

    Moi qui suis déjà pas mal vieux, j’ai connu une époque, difficile à dater précisément,(années 65, 70!), où on construisait des petites cités pavillonnaires,(très, très moches!) où le haut du panier prolétaire pouvait "acquérir" à vil prix, un très moche cube en béton, en s’endettant pour 15 ou 20 ans, ça s’appelait "Les castors", tu sais, ces p’tites "maisons privatives", comme on dit maintenant, où le contremaitre faisait la nique aux ouvriers, l’air de dire, :" T’as vu, moi, j’suis proprio!"

    Et les autres, l’écume aux lèvres, de trimer, pour l’avoir aussi leur "Castor" et d’en prendre pour 20 ans, comme aux Assises, sauf que là, la prison c’était chez toi, ouais et c’est toujours comme ça et de plus en plus!!

    Alors, bien sur que la plupart des proprios, "les logeurs", sont des capitalistes de merde, sauf certaines exceptions, comme la mienne, qu’est plutôt sympa, qui paye l’ISF et qui croit que j’l’sais pas, mais qui a une certaine "éducation" et qui s’la joue "grand seigneur", ça m’fait sourire, le jeu social convenu, mais ça reste humain !

    .La propriété ? non, vraiment, je reste allergique! A plus.

    vieil anar

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  44. Bien d’accord avec toi… Contraint d’acheter pour quitter un logement insalubre loué… Le seul avantage c’est que tu sais que tu n’auras jamais un proprio pour te demander après quelques années de le quitter.

    J’attends ton billet "rêves de roues"…

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  45. @ Bohwaz > la maison de ma mère a bien coûté environ 30 000 euros, sauf que non seulement c’était avant les 15 ans d’inflation qui ont suivi, mais c’était aussi lors du premier éclatement de la bulle immobilière, ce qui a donné des tarifs historiquement bas !

    La maison se situant dans un Valenciennes pas encore rénové, dans un quartier ancien prometteur mais pas encore devenu l’hyper centre très animé, le prix a été en conséquence aussi.

    Le propriétaire avait racheté deux petites maisons toutes en hauteur, et en avait fait une maison unique en faisant tous les travaux lui même. Juste après avoir fini tout le gros oeuvre et une partie des finitions, il a rencontré quelqu’un et s’est marié, il a donc cherché à vendre la maison. La suite est très bien décrite dans le site de la bulle immobilière : très peu de temps avant qu’il ne se décide à vendre, les prix se sont effondrés, l’offre a explosé et une maison qui avait le moindre défaut devenait invendable.

    Il a revendu à ma mère après des mois sans acheteur potentiel puisqu’il restait des travaux à effectuer (que ma mère a faits pour 50 000FF de l’époque). La somme que l’ancien proprio a touché correspondait à peine à ce qu’il avait investi pour les travaux durant toutes ces années, même s’il avait eu les deux ruines pour presque rien, il y a quand même perdu des plumes.

    Tu ne peux en aucun cas espérer retrouver un logement quel qu’il soit aujourd’hui pour ce genre de prix, même en admettant que la bulle immobilière s’effondre à nouveau. Les conditions ne sont plus les mêmes, l’inflation, les nouvelles taxes et obligations sont passées par là et alourdissent grandement la facture. A mon avis, à la cambrousse, dans un quartier sans charme et une maison de surface honnête mais pas très robuste, ça tombera peut être à 60 000€ au plus fort de la crise… Et encore, chez moi où les prix baissent, dans les campagnes les plus moches autour de valenciennes ( qui n’est pas berk plage non plus hein :D), rien a moins de 90 000€ pour l’instant.

    Je faisais les mêmes calculs que toi il y a longtemps, tablant sur la situation de ma mère comme étant " le point correct à atteindre ", sans me rendre compte qu’il s’agissait d’une situation réellement exceptionnelle et conjonturelle qu’il ne fallait pas espérer retrouver un jour. Si tu cherches à tabler là dessus, tu risques d’aller au devant de terribles déconvenues.

    Quant à ton salaire post achat "de 400 ou 500€ ", il ne te permettra pas de payer ne serait-ce que les taxes foncières, la taxe d’habitation et les taxtes d’ordures ménagères, sans compter les travaux pour réparer les usures normales et les accidents dus à la météo, par exemple. Enfin presque tous les mois ça passerait… jusqu’à ce que ça casse. Dans ton joli rêve, il n’y a jamais de branche qui tombe dans tes fenêtres, de chauffe eau qui pète ou de serrures à remplacer peut être, mais dans la vie on n’y coupe pas 😀 .

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  46. Autre précision de taille : quand les prix chutent, les taux s’envolent… pendant cette période de prix vraiment très bas, le crédit que ma mère a pris et qui était le plus avantageux à l’époque était quand même a 9%, sur 15 ans ( elle l’a revalorisé a 6% en 97 je crois, après avoir déja payé ses interêts ou presque ).
    Si jamais tu attendais d’avoir des maisons a 30 000€ au plus fort de la crise à venir, tu aurais peut être un taux de crédit à 8 ou même 10% et des mensualités plus que dodues, en tout cas plus que tu ne les imagines :).

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  47. Un cheval et une bonne roulotte et tous vos problemes seront résolus 😉

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  48. Un modeste petit rappel;
    Lorsque j’allais au catéchisme (j’ai beaucoup évolué depuis…) dans les années 1956-1957 IIétait de voir chaque famille propriétira de sa maiosn. Bien qu’ayant 12 ans à l’époque j’avais été frappé par l’aburdité de la chose!
    Hélas quand je regarde ce qu’est devenu le paysage qui nous entoure avec ses lotissemens je crains que la vieille crapule de Pie X n’ait gagné ! Et je ne parle pas de la perte des terres agricoles, des gaspillages en eau (piscines), essence (voitures), des problèmes de ruissellement des eux sur le goudron (inondations) et des détoriations générales des conditions de la vie réduite à la bagnole et aux supermarchés !
    La doctrine sociale de l’église nous a asphyxiés sous les traites et les bons sentiments !.

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  49. Le cheval et la roulotte,oui ..les derniers que j’ai connu etait dans l’Indre ,vaste programme ….

    ET un petit extrait fort a propos du coup de mon ouvrage en cours ,l’ Epopée Nomade :

    """".On était dimanche et il régnait un certain calme dans le camp ,comme si le jour du congé salarial pouvait avoir une influence sur la vie nomade .La vie nomade pour le peuple manouche ne commençait d’ailleurs véritablement qu’a la belle saison . Des endroits comme la prairie de mauves se remplissait alors d’immenses campements plus ou moins séparés par les clans ,les alliances en cours et l’activité en général .Parfois d’étranges convois venaient se greffer un peu a l’écart .Les Roumains qu’on disait avec effroi ,point qu’ils étaient dangereux car ils étaient rarement armés .Mais pour la dose d’ennuis que leur proximité promettait a cause de leur capacité de chapardages .Ils étaient tout en bas de l’échelle sociale voyageuse et comme le plus pauvre fait toujours plus peur a l’un petit moins pauvre que le riche . On les jaugeait de loin . Certes on ne leur aurait point refuser l’accès a un point d’eau potable mais on les évitait .On les considérait comme une ethnie particulière avec qui aucune association n’était possible .Maurice raconta un jour a Ludo ,l’odyssée d’un de ces étranges campements et l’hilarité des gendarmes venus les contrôler .Les véhicules dont certains avaient pour siège conducteur ,un simple chaise de paille fixée avec du fil de fer .L’absence de plaque d’immatriculations et de papiers .Des apatrides ,des citoyens du monde arrivés la par on ne sait quel hasard ,venu du presque moyen age. La police avait finie par laisser tomber devant ce gouffre culturel.
    En haut de l’échelle sociale nomade, était les clans qui avaient les moyens de voyager justement. C’est-à-dire des revenus réguliers suffisants propres a financer l’essence et tout les aléas de cette vie la . Des amendes, véritable droit de passage exercé par les polices municipales pour des stationnements illégaux qui ne l’étaient souvent que de par la mauvaise volonté de la commune de s’acquitter de la loi qui aurait due normalement les obliger a construire des aires a cet effet. A tout de sortes d’aléas allant de la difficulté de percevoir les allocations et a l’alimentation spécifique de ces conditions de vie sur la route .
    L’aristocratie en était les riches négociants de tapis d’orients, se fournissant en dépôt vente et ne s’acquittant des taxes qu’après coup. Bénéficiant de carnets d’adresses succulents au fil de leurs prospections, fréquentant parfois la jet set l’été dans les stations balnéaires huppées,roulant toujours en carrosses de prestiges et dépensant sans compter, du moins sachant en donner l’impression. Ils savaient attirer l’attention sur une affaire potentielle, un placement , de leurs plus riches encore clients .Parfois en se garant simplement sur un parking ,engageant la conversation a propos de la satisfaction d’une berline allemande et jouant alors le riche marchand égaré cherchant le bon club de golf ou de tennis .
    Plus discrets étaient leurs campements. Fréquentant les meilleurs terrains de camping.S’allouant les faveurs de certains maires en louant a prix d’or des terrains ou la gente gadjé pouvait se rassurer en découvrant des voitures et des caravanes rutilantes, des auvents aux couleurs de bon goût. Les bars et les discothèques gardaient le souvenir de ces clients particuliers hauts en couleurs, invitant a tour de bras et laissant traîner de généreuses coupures sur les comptoirs.
    Ce monde la que Ludo entrevoyait parfois, s’intéressant plus qu’autrefois aux convois caravaniers qui croisaient sur les routes de ces bords de Loire, l’attirait déjà comme un avenir qu’il sentait possible .Bien que le Chemin du bas ou il avait échoué, lui considérait avec dédain ce qu’il considérait comme des parvenus oublieux de leurs frères d’origines.Il lui semblait d’ailleurs que la Tine, sa nouvelle compagne, partageait intuitivement ce goût pour de nouveaux horizons et que c’était peut être aussi ce qu’il l’avait attirée en lui .Il venait d’un autre monde qui pouvait déboucher sur d’autres horizons qu’une culture machiste figée dans un obscurantisme marginal .Sorties des contextes familiaux classiques qui cadrait habituellement cette société nomade la ,cette génération de mères célibataires inaugurait leur époque .Celle qu’un Giscard d’Estaing avait imaginée moderne .Et le curé ,le « ratchai » s’en rendait bien compte ,que les choses était bien partie entre contraception , télévision et musique moderne pour lui échapper .Même les anciens d’ailleurs semblaient s’en moquer a présent de la religion , une histoire des hommes encore trop récente , les poussait a ne plus croire en rien si ce n’est aux temps qui changeaient .Ludo et se ses nouveaux amis se disaient eux ,forts de leurs déjà passé très récent . Que les temps ne changeraient pas sans eux et qu’ils allaient faire mieux qu’aller voter ou attendre un hypothétique combat prolétaire pour bouger leur condition dans une société ou il n’y avait surtout rien a attendre de son prochain .Si ce n’est de courtes alliances basées sur la confiance mutuelle que l’on voulait bien s’accorder en termes de compétences et de fiabilité """"

    Cest un peu ce que je raconte ,comment on peut passer d’une roulotte a chevaux a un Tabbert et une Mercedes devant ,hi hi …

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  50. La seule solution sociale, c’est plus de locations HLM, mais ça ne fait rêver personne. Les media font tout pour que l’équation "HLM = drogues, violences, mauvais logements" s’impose, alors que beaucoup de propriétaires pauvres vivent dans des logements vétustes et trop petits. Il y a des cités à problèmes, mais dans l’ensemble, un ouvrier vit mieux en HLM qu’en solution privée. Le secteur privé (locations comme ventes) ne loge que les gens solvables, de moins en moins nombreux avec la paupérisation de la classe moyenne. Il ne s’équilibre pas, les prix oscillent de façon irrationnelle, ruinant des familles. Mais constater cela, c’est dénoncer l’idéologie libérale.

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  51. Un avis interessant sur le site d’econoclaste le titre du papier faut-il louer ou acheter son logement avec une autre analyse intéressante

    http://econo.free.fr/index.php?opti

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  52. 3ième au classement des villes en faisant le moins au niveau de la construction d’HLM (Neuilly en tête), Toulon se distingue encore en reprenant ce jour le local qu’elle prêtait au Resto du coeur… Falco a été élu au premier tour avec presque 70% des voix. Ici même les pauvres votent à droite.

    Réponse
  53. Juste une question :

    Et qu’en est il si on achète un bien, un appartement qu’on loue X années pour payer une bonne partie du crédit tout en restant locataire ? Est ce aussi risqué ? Qui a une doc ou des liens sur le sujet ?

    Réponse
  54. Ti_cyrano me l’a arraché du clavier : l’immobilier n’est pas un placement à proprement parlé, surtout l’achat locatif. Je connais une nana, mère célibataire, qui a investi un petit héritage comme apport pour un bien locatif. Elle pensait en avoir un bon apport. Pas de cul, elle avait surtout pensé au montant du loyer qui permet de rembourser le prêt (ce qui revient à faire payer par le locataire son appart!) mais pas le reste. À savoir que le locataire peut ne pas payer et être plutôt doué du point de vue juridique : 2 ans sans encaisser un loyer, mais en continuant à rembourser le prêt et à payer les taxes. Sans compter les travaux quand elle a réussi à le jeter dehors. S’il y a des proprios qui cherchent à ne pas sortir un fifrelin pour faire face à leur obligations légale, il y a aussi des locataires indélicats. Mon beau-père s’est aussi fait avoir pour une baraque de standing : une première couche par l’agent immobilier chargé de gérer le bien (ben oui, pour louer, mieux vaut être sur place pour veiller au grain!) et une deuxième par le locataire-miracle : le gars bling-bling, grosse bagnole et montre en or qui allonge 6 mois de loyer d’avance sur la table en arrivant. Sauf qu’entre le loyer et la montre en or, il a toujours su choisir. Là aussi, deux ans de procédure ruineuses et une maison à refaire à l’arrivée!

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  55. @Fanette (#55)

    C’est parfaitement jouable : c’est un placement financier qui te permet d’accéder à la caste enviée des propriétaires (de leur crédit) en t’affranchissant du fil à la patte qui te cloue au logis.

    Un placement très risqué cependant et à réserver à ceux qui peuvent se permettre de ne pas encaisser de loyers pendant plusieurs mois tout en faisant face. Si les loyers escomptés ne rentrent pas pour une raison quelconque, tu devras continuer à payer ton propre loyer, en plus du crédit, des charges et de l’impôt foncier. Au pire tu peux être amené à brader (ou te faire saisir) ton bien dans de très mauvaises conditions (occupé et/ou dégradé, salauds de pauvres qu’ont même pas pitié des apprentis capitalistes) et à un prix sensiblement inférieur à celui d’achat.

    Mais si tu penses que le marché immobilier est durablement porteur et que les prix ne peuvent que monter, et surtout que les emmerdes n’arrivent qu’aux autres (c’est génétique), alors n’hésites pas …

    Réponse
  56. Même sans locataire indélicat (il sont relativement peu nombreux), il peut y avoir une chaîne de scoumoune : une maladie, une mise au chômage (il paraît que ça arrive), une mère de famille au foyer qui se fait plaquer, et tu te retrouves avec un cas social sur les bras, avec le mauvais rôle et la mauvaise conscience en plus.

    Salauds de pauvres qu’y disaient !

    Réponse
  57. Les taux variables, ça me dépassent. Surtout qu’il y a seulement 2 ou 3 ans, tu pouvais négocier un taux fixe à moins de 4%!

    Les taux variables, ça se joue en période de forte inflation, quand les taux sont au taquet : l’inflation te paie une bonne partie des remboursements et tout ce que tu risques, c’est que les taux baissent. Mais la variabilité quand les taux sont historiquement bas, je ne comprends pas… ou plutôt, si, je comprend trop bien : LE BANQUIER N’EST PAS TON AMI, BORDEL DE MERDE!

    Réponse
  58. Cette histoire me fait bien marrer (jaune) car mon boulot est de m’occuper de copropriétés en difficulté. Des immeubles bourrés de pauvre, hyper mal gérés et pour lesquels les copropriétaires payent un max de charges… Je m’occupe d’un immeuble dans le 93, 300€ de charges de copropriété par mois en moyenne !! Et des dealers dans la cage d’escalier en prime. Et bien entendu, les propriétaires sont à 90% des étrangers, qui parlent pas bien Français, qui n’ont pas su poser les bonnes questions au moment de l’achat, qui en avaient marre d’être logés dans des taudis. Faute d’accéder à un logement social, on leur a conseillé d’acheter. Sauf que les agents immobiliers ne leur on jamais parlé des charges, de la taxe foncière et autre joyeuseté. Nannnn faut pas encourager les gens à devenir propriétaire, faut construire plus de logements sociaux. Ou sortir des logements sociaux tous ceux qui ne devraient pas y être !

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  59. Mais comment peut-on se retrouver avec 300€/mois de charges pour un immeuble pourri?

    Réponse
  60. "Ou sortir des logements sociaux tous ceux qui ne devraient pas y être !"

    Je ne sais pas s’il y a bcp de gens qui ne devraient pas y etre, mais je n’ai pas tellement cette impression. J’ai davantage celle que nombres de "purs et durs" ont surtout envie de sauter sur le voisin qui a disons… un voiture d’occase un peu moins vieille que lui, ou qui a encore la possibilité de partir 15 jours en vacances.

    Beaucoup plus en tous cas que de sauter sur le patrimoine des "200 familles", qui d’ailleurs ont des maisons partout, leurs biens au soleil très loin dans des paradis fiscaux, ce qui est bcp plus difficile.

    Réponse
  61. On peut se retrouver à payer 300 € de charges pour des services collectifs. Du chauffage, de l’eau. Dans l’immeuble dont je parle ces deux services sont collectifs. Certains logements sont squattés, et bien entendu les propriétaires des logements squattés ne payent pas leurs charges, c’est donc les autres copropriétaires qui doivent assurer. On appelle ça des appels de fonds de solidarité. Faut bien payer les factures si on veut pas la coupure. Les ascenseurs mal entretenus, vandalisés, qu’il faut réparer ça coute cher également. Je ne parle pas des ampoules volées dans les couloirs qu’il faut remplacer si on ne veut pas rentrer chez soi dans le noir.
    Pour les HLM, je discutais justement de ça la semaine dernière avec une amie qui est gestionnaire dans une SA HLM. Le système est ainsi fait que de nombreux immeubles sont hors convention à Paris. C’est à dire que les loyers doivent respectés les normes HLM mais les locataires ne sont pas soumis à plafond de revenu. C’est le 1% qui est réservataire, donc c’est des grosses sociétés qui peuvent y loger leurs employés. Pas tous très friqués, mais loin d’être tous dans les plafond de revenu des HLM.

    Réponse
  62. Mon fils logeait dans un de ces immeubles privés mais pourris. Les charges, ça s’explique assez facilement (outre le fait que personne peut vraiment savoir si oui ou non le syndic fait danser l’anse du panier, et d’ailleurs, c’est quoi un syndic?).

    D’abord, chauffage collectif dans un immeuble très mal isolé. Impossibilité de réguler individuellement, faut le faire, quand même! Avec une distribution très inégale de la chaleur: les uns ont froid, et demandent plus de chauffage, les autres ouvrent les fenêtres parce qu’ils étouffent.

    Eau chaude à volonté, pas non plus comptabilisée individuellement, même si tu te prives, même si tu préfères la douche au bain, même si d’autres locataires font comme toi par respect pour la planète, ça ne diminue guère la facture.

    Après, tout est si mal entretenu que les fuites d’eau pullulent, même la facture d’eau froide devient délirante, mais comme elle est collective, personne pense à réparer la chasse d’eau qui fuit, ni à la fermer en attendant.

    Le vandalisme, à ce degré de délabrement, fait automatiquement son apparition. Là, il suffit de le monter un peu en épingle pour que tout soit de la faute des locataires, preuves en mains. Et que les locataires se mettent à s’empailler ENTRE EUX.

    Réponse
  63. "Ou sortir des logements sociaux tous ceux qui ne devraient pas y être ! "

    C’est déjà fait, ils sont dans la rue, parce que je sais pas si les plafonds sont respectés, mais il y a des ressources "plancher", officiellement ou pas.

    Il va suffire de descendre les plafonds et de monter les planchers, yaura plus que le schtroumpfs qui auront accès aux HLM, et alors, on pourra arrêter d’en construire, et même détruire ceux qui existent pour faire des golfs sur le terrain libéré.

    Réponse
  64. Bien sûr il y a des ressources planchers. Les organismes HLM font le tri lors des commissions. Personne ne veut des plus pauvres ! Une famille avec le smic encore ça passe. Mais des rmistes, ça passe souvent pas. Le bailleur trouve un prétexte pour prendre un autre candidat. Même les copropriétaires dont je m’occupe n’arrivent souvent pas à trouver un HLM car leurs ressources ne sont pas assez stables ou suffisantes. Et je parle pas des sans papiers qui sont exclus de fait des HLM et pour qui la seule solution souvent pour se loger décemment est de devenir copropriétaire…
    Les sociétés HLM font du fric aujourd’hui. C’est comme ça qu’elles arrivent à construire des immeubles sur fonds propre (même à Paris – enfin à Paris elles achètent des immeubles). Sur fonds propre ça veut dire sans prêt aidé, et donc sans conventionnement avec l’état (juste avec leurs sous et les sous du 1% patronal) De plus en plus les société HLM deviennent des promoteurs. Ils construisent même pour le privé. Eh faut croire que louer aux pauvres, finalement ça rapporte.
    Si leur objet était exclusivement de faire du vrai HLM (c’est à dire avec loyer plafond et ressources plafond) alors il se construirait plus(+) d’HLM. De même si les loyers de solidarité étaient un peu plus chers, les sociétés auraient un peu plus de fric. Et là on revient au point 1, c’est à dire, comment ces sociétés utilisent leurs fonds propres.

    Réponse

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