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15 juillet 2007

Je me demande à partir de quel moment tout a basculé, qu’est-ce qui a fait que nous avons abdiqué presque toutes les dimensions de notre vie d’êtres humains pour ne plus être que des consommateurs!

Hier, j’ai eu l’impression que le truc le plus important de la journée, c’était de pouvoir aller pousser un foutu caddie dans les travées d’un hypermarché. Ça devait vraiment gratter là où ça démange pour que la plupart des grosses enseignes du bled annoncent fièrement depuis une semaine que leur pompe à fric allait rester branchée toute la journée de la fête nationale. Certes, on peut comprendre le point de vue des multinationales du shopping pour lesquelles un jour de fermeture est un jour de recettes perdues, mais je reste totalement stupéfaite par la satisfaction affichée par les pousseurs de caddie. Un peu comme s’il n’y avait plus que la consommation pour remplir leur vie.

D’ailleurs, les bienheureux clients vont bientôt être totalement comblés, puisque le paquet fiscal actuellement à l’étude à l’Assemblée Nationale s’est vu greffé d’un amendement spécial ouverture du dimanche! Même si l’amendement a été retoqué à la première séance du 12 juillet, soyez certain que ce qui a été sorti promptement par la porte saura bien revenir par la fenêtre, comme en atteste ce bout de débat :

M. Roland Muzeau. Madame la ministre, je vous avais interpellée, hier soir, à la suite d’une dépêche qui dévoilait la lettre de mission très précise que le président Nicolas Sarkozy vous avait adressée justement au sujet de l’ouverture des magasins le dimanche. Il y avait même une injonction : que ce soit réglé cet été ! D’ailleurs, vous avez repris un peu cette injonction en disant : « Il faut absolument que l’on règle cette question vite, le plus vite possible. »

Il y a quand même un vrai problème : celui du respect du code du travail. Depuis des années et des années, de très nombreux cas, en France, montrent que les préfets n’appliquent pas la loi. C’est tout de même assez fort !

Des entreprises de la grande distribution grignotent, peu à peu, au-delà des cinq dimanches qui peuvent être autorisés. Quand les soldes commencent, vous avez des magasins qui les démarrent à minuit une ! Pour être dans la journée ! C’est complètement débile tout ça ! Sur les Champs-Élysées, vous avez Virgin, qui, quand il lance un produit, une Game Boy ou je ne sais trop quel jeu vidéo, ouvre son magasin à minuit une. Les grandes chaînes alimentaires – Carrefour, Auchan et j’en passe – multiplient les demandes de dérogations auprès des préfets et des élus locaux au seul motif qu’il faut vendre pour la rentrée scolaire, et la fois suivante qu’il faut vendre je ne sais trop quoi. Bref, petit à petit, on aboutit à une désorganisation totale, à une mise en danger de la santé des salariés et à leur surexploitation.

Dans ces métiers-là, ces entreprises-là, les salaires sont tellement des salaires de misère ! Alors, oui, les salariés veulent peut-être gagner 300 euros de plus. Ce sont souvent beaucoup de jeunes qui travaillent dans ces entreprises. Bien sûr qu’ils veulent gagner 300 euros de plus. Quel choix ont-ils ? D’être payés un salaire de misère ou de rajouter un peu d’argent à la fin du mois ? Le choix n’existe pas en la matière.

Si l’exigence d’une règle nationale est incontournable, nous avons un exemple : en Alsace, il n’y a rien d’ouvert le dimanche. Ils n’en sont pas morts, les Alsaciens ! D’ailleurs, c’est la seule région que vous avez conservée. (Exclamations sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.)

Et oui, bronzez tranquilles, mes petits chéris, pendant ce temps, on s’occupe de vous!

D’ailleurs, un peu plus tard dans la même séance, je vous laisse apprécier cette belle argumentation sur l’adaptation à la modernité :

M. Richard Mallié. Quand vous affirmez que ce syndicat est là pour défendre les salariés, permettez-moi d’avoir des doutes !

Il faut vivre avec sont temps. Nous sommes au XXIe siècle, et plus au XIXe.

M. Jean-Louis Idiart. Justement !

M. Richard Mallié. Nous ne sommes plus à l’époque des diligences mais au temps du commerce en ligne, ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et trois cent soixante-cinq jours par an. Étant moi-même fils de petits commerçants, tombé dans le pétrin dès le plus jeune âge – puisque mes parents avaient un commerce d’alimentation –,…

M. Jean-Pierre Brard. Ont-ils eu à déposer le bilan ?

M. Richard Mallié. …je puis témoigner que le commerce oblige à s’aligner sur la concurrence et à se mettre au service des clients : l’homme au service de l’homme. Internet le permet vingt-quatre heures sur vingt-quatre, fort bien ! C’est plus facile, les gens iront y faire leur marché pour équiper leur maison, les commerçants traditionnels n’auront plus de clients et leur chiffre d’affaires s’effondrera !

Mme Catherine Lemorton. On n’achète pas son pain sur Internet !

M. François Brottes. Pas la peine de mettre tout le monde dans le pétrin !

M. Richard Mallié. Si vous aviez lu l’amendement n° 182 jusqu’au bout, monsieur Ayrault, vous auriez constaté que le dispositif proposé est conçu sur la base du volontariat des salariés et d’un accord avec les partenaires sociaux.

M. Roland Muzeau. C’est bidon !

M. Jean-Marc Ayrault et M. François Brottes. Les salariés n’ont jamais le choix !

Le débat continue dès demain, et il y a fort à parier que la normalisation du travail le dimanche va revenir sur la table à un moment ou un autre. Parce que pouvoir faire ses courses 7/7 va bientôt devenir un droit constitutionnel. Et d’ailleurs, pourquoi pas 24/24? Y a pas de raison qu’on ne puisse pas blaireauter aussi à 3 heures du mat en surfant entre les têtes de gondole. On ne sait jamais : et si une compulsion d’achat vous prenait subitement en pleine nuit comme une grosse envie de faire chier?

Le droit de faire ses courses le dimanche, agité comme le gros étendard de ceux qui pense que leur liberté justifie de se torcher avec celle des autres, peut avoir l’air d’être un sujet trivial. Mais il est symptomatique du long glissement des valeurs sociales dont nous sommes les cobayes presque consentants. On s’insurge contre la limitation du droit de faire ses courses, mais on se tape de celles, nombreuses, qui touchent de plus en plus au droit de se soigner, avec les déremboursements, les médecins traitants, les franchises et toutes les merdes qui rendent le ticket d’entrée au droit à la santé de plus en plus cher et donc restrictif. Un petit tour au ciné pour mater Sicko pourrait vous éclairer sur ce que signifie concrètement la marchandisation de la santé.
Donc, on s’empoigne sur le droit de faire ses courses tout le temps, mais on s’accommode très bien de la restriction de droits plus fondamentaux comme ceux de se soigner ou de se loger. Sous prétexte d’autonomisation, l’éducation part pour devenir plus chère, ce qui revient à pratiquer la sélection par le fric, plutôt que par les résultats. Mais qu’est-ce qui est censé nous galvaniser pire que des Kamikazes rêvant d’un océan de vierges pas farouches, une ceinture de semtex autour du bide : le droit de travailler plus pour dépenser plus!

Même notre président, on nous l’a vendu comme un paquet de lessive : le mec qui va laver plus blanc!

Alors, à quel moment avons-nous vendu notre citoyenneté pour un plat de lentilles en boîte?

En septembre dernier, je profitais de l’arrière saison en errant sur la plage quasi-déserte du Vieux-Boucau. C’était une journée magnifique, comme souvent en cette saison : ni chaud, ni froid, le petit vent doux véhiculait à mes narines extatiques le parfum iodé des embruns. Juste profiter du moment. De loin en loin, quelques badauds qui tartaillent avec passion. Oreilles traînantes, j’attrape quelques brides de discussions enflammées :

  • Je pense que le plus simple, c’est que je prenne un chargeur de CD et que je le mette dans le coffre.
  • Arrête, le plus simple, aujourd’hui, c’est de prendre un lecteur compatible MP3. Une dizaine d’albums et c’est bon pour tout le trajet.

Deux femmes, plus loin.

  • Est-ce que tu as vu le dernier (pfffft, le vent efface les paroles comme les empreintes de mes pas sur le sable)?
  • Oui et je le trouve vraiment génial. Je pense que je vais jeter mon vieux pour celui-là…

Encore plus loin.

  • Avec le dernier (Schrrrrrttt), tu peux tout faire : écouter de la musique, visionner des films, décharger ta carte photo, tout. C’est un centre multimédia dans la poche.
  • Mais ça coûte bonbon, non?
  • A peine 500€! Et puis tu as le modèle d’entrée de gamme pour seulement 325€. Mais bon, tu as moins d’espace disque!

A quel moment avons cessé de nous intéresser à autre chose qu’aux catalogues de papier glacé ou aux linéaires de supermarché? Quand avons cessé de nous intéresser à tout ce qui ne s’achète ou ne se vend pas? Sans les fiches produits, de quoi parlons-nous avec ceux que nous aimons? Quel temps nous reste-t-il en dehors du travail et de la consommation? Qu’est-ce qui échappe encore à la sphère marchande?

Combien sommes-nous à nous poser encore ce genre de question?

104 Commentaires

  1. Au combien je suis dans le même état d’esprit que toi…

    Je le vis au quotidien étant moi-même "vendeur de merde" (à mon corps défendant…).

    Que ne l’ai-je encore vu hier avec tous ces cons s’étonnant que l’on ose fermer plus tôt le magasin un jour férié…

    Une personne avec qui je "discute" (querelle est plus juste) régulièrement, m’a dit un jour, sur le sujet de l’ouverture dominicale: "mais, il y a une demande!"

    La demande! ET quand je lui dit qu’il y a aussi une demande pour la drogue, pour la prostitution, etc. je deviens -selon lui – caricarural!…

    On ne se demande même plus si une demande est justifiée. A partir du moment où il y a une demande on doit y répondre (bizarrement – mais heureusement – pas pour la drogue ni la prostitution -quoique…-, sans doute à cause de la tradition… par contre la demande d’alcool ça on l’assouvit… même si on n’en boit jamais)

    CON-sommer! CON-sommer! Notre "civilisation se limite à CA aujourd’hui!

    Avoir plutôt qu’être…

    N’être que par l’avoir…

    L’effondrement de cette civilisation ne va décidément pas tarder.

    Vive la décadence.. pardon, la décroissance de la CON-sommation.

    Merci Agnès

    Réponse
  2. Au combien je suis dans le même état d’esprit que toi…

    Je le vis au quotidien étant moi-même "vendeur de merde" (à mon corps défendant…).

    Que ne l’ai-je encore vu hier avec tous ces cons s’étonnant que l’on ose fermer plus tôt le magasin un jour férié…

    Une personne avec qui je "discute" (querelle est plus juste) régulièrement, m’a dit un jour, sur le sujet de l’ouverture dominicale: "mais, il y a une demande!"

    La demande! ET quand je lui dit qu’il y a aussi une demande pour la drogue, pour la prostitution, etc. je deviens -selon lui – caricarural!…

    On ne se demande même plus si une demande est justifiée. A partir du moment où il y a une demande on doit y répondre (bizarrement – mais heureusement – pas pour la drogue ni la prostitution -quoique…-, sans doute à cause de la tradition… par contre la demande d’alcool ça on l’assouvit… même si on n’en boit jamais)

    CON-sommer! CON-sommer! Notre "civilisation se limite à CA aujourd’hui!

    Avoir plutôt qu’être…

    N’être que par l’avoir…

    L’effondrement de cette civilisation ne va décidément pas tarder.

    Vive la décadence.. pardon, la décroissance de la CON-sommation.

    Merci Agnès

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  3. Superbe billet. Dans la lignée de celui excellent sur le sujet du travail dominical d’ailleurs.
    Rigolo comment l’UMP peut se mettre à l’Internet quand ca les arrange…

    Réponse
  4. Eh oui ! C’est toujours utile d’aller lire les compte-rendus de l’assemblée. Disponibles tous les jours en analytique sur le site http://www.assemblee-nationale.fr. Très instructif.

    J’en profite pour dire qu’à ma grande surprise, l’opposition est bien présente et fait un bon travail de sape contre le paquet fiscal. Sans résultat, bien sûr, puisque l’opposition est minoritaire, mais avec de vrais morceaux de bravoure plein de bon sens. Pas d’obstruction parlementaire, du vrai boulot de démontage point par point. Je le signale parce qu’on entend trop souvent cracher sur les parlementaires…

    Quant aux magasins ouverts le dimanche, rien à redire au billet : la liberté des uns s’arrête là où celle du commerce commence.

    J’ai encore entendu hier des amis se plaindre de ne pas pouvoir aller faire les soldes un 14 juillet…

    Réponse
  5. Eh oui ! C’est toujours utile d’aller lire les compte-rendus de l’assemblée. Disponibles tous les jours en analytique sur le site http://www.assemblee-nationale.fr. Très instructif.

    J’en profite pour dire qu’à ma grande surprise, l’opposition est bien présente et fait un bon travail de sape contre le paquet fiscal. Sans résultat, bien sûr, puisque l’opposition est minoritaire, mais avec de vrais morceaux de bravoure plein de bon sens. Pas d’obstruction parlementaire, du vrai boulot de démontage point par point. Je le signale parce qu’on entend trop souvent cracher sur les parlementaires…

    Quant aux magasins ouverts le dimanche, rien à redire au billet : la liberté des uns s’arrête là où celle du commerce commence.

    J’ai encore entendu hier des amis se plaindre de ne pas pouvoir aller faire les soldes un 14 juillet…

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  6. Humm, à droite il y a plein de cathos… donc on pourrait peut-être les monter contre le travail dominical… genre "on s’attaque au caractère chrétien de notre civilisation européenne…", "travailler le dimanche c’est empêcher les gens d’aller à l’église"
    excellent billet ceci dit mais bon tu travailles aussi le dimanche, on dirait…:-p

    Réponse
  7. Humm, à droite il y a plein de cathos… donc on pourrait peut-être les monter contre le travail dominical… genre "on s’attaque au caractère chrétien de notre civilisation européenne…", "travailler le dimanche c’est empêcher les gens d’aller à l’église"
    excellent billet ceci dit mais bon tu travailles aussi le dimanche, on dirait…:-p

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  8. sympa le widget viadeo qui donnent le nom et le CV des visiteurs… enfin sympa n’est peut-être pas l’adjectif le plus juste…

    Réponse
  9. "Qu’est-ce qui échappe encore à la sphère marchande? "

    L’air. On paye l’eau mais pas encore l’air qu’on respire.

    Réponse
  10. "Qu’est-ce qui échappe encore à la sphère marchande? "

    L’air. On paye l’eau mais pas encore l’air qu’on respire.

    Réponse
  11. Moi ça fait des années et des années que je vois les gens de tous âges à la fois branchés télé sans pouvoir concevoir la vie sans télé et branchés consommation comme un droit à la drogue.

    Il y a effectivement une demande à l’autodestruction "douce", pas la fainéantise de l’illusion d’être quelqu’un parce que l’on "possède" quelque chose, un objet détenteur d’un pouvoir qu’on lui attribue depuis l’identification à des modèles venteurs de pouvoirs d’être plus que l’autre, faire-valoir sans cet objet lui conférant un avantage véniteux imaginaire…

    le média qui accapare de façon hypnotique de part son fonctionnement même toute conscience puisqu’il recrée une réalité sur le rêve préfabriqué n’est pas l’ordinateur, nécessitant plus qu’un simple clique télécommandé : le média cause de ce consummérisme quasi-religeiux est la télé

    évidemment je n’ai pas la télé

    évidemment je ne consomme pas grand chose

    alors évidemment je suis tout seul et totalement méprisable

    évidemment je n’ai pas de portable

    Réponse
  12. Moi ça fait des années et des années que je vois les gens de tous âges à la fois branchés télé sans pouvoir concevoir la vie sans télé et branchés consommation comme un droit à la drogue.

    Il y a effectivement une demande à l’autodestruction "douce", pas la fainéantise de l’illusion d’être quelqu’un parce que l’on "possède" quelque chose, un objet détenteur d’un pouvoir qu’on lui attribue depuis l’identification à des modèles venteurs de pouvoirs d’être plus que l’autre, faire-valoir sans cet objet lui conférant un avantage véniteux imaginaire…

    le média qui accapare de façon hypnotique de part son fonctionnement même toute conscience puisqu’il recrée une réalité sur le rêve préfabriqué n’est pas l’ordinateur, nécessitant plus qu’un simple clique télécommandé : le média cause de ce consummérisme quasi-religeiux est la télé

    évidemment je n’ai pas la télé

    évidemment je ne consomme pas grand chose

    alors évidemment je suis tout seul et totalement méprisable

    évidemment je n’ai pas de portable

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  13. Quand avons-nous commencé ?
    La réponse est cachée dans ton billet : quand Esaü a vendu son droit d’aînesse à son frérot contre un plat de lentilles …

    Réponse
  14. Quand avons-nous commencé ?
    La réponse est cachée dans ton billet : quand Esaü a vendu son droit d’aînesse à son frérot contre un plat de lentilles …

    Réponse
  15. @Bernard

    Qui est le fautif?
    Jacob ou Esaü?
    Celui qui était dans le besoin ou celui qui a profité de cet état?…
    A-t-on besoin de savoir à qui revient la faute?

    Ce qui compte c’est qu’après il y eut Jésus…

    Les surconsommateurs chrétiens ne se revendiquent ni d’Esaü, ni de Jacob, mais bien de Jésus qui en terme d’accumulation de richesses avait pourtant (si l’on en croit la bible…) une vision assez opposée à la société dans laquelle nous vivons…

    Réponse
  16. @Bernard

    Qui est le fautif?
    Jacob ou Esaü?
    Celui qui était dans le besoin ou celui qui a profité de cet état?…
    A-t-on besoin de savoir à qui revient la faute?

    Ce qui compte c’est qu’après il y eut Jésus…

    Les surconsommateurs chrétiens ne se revendiquent ni d’Esaü, ni de Jacob, mais bien de Jésus qui en terme d’accumulation de richesses avait pourtant (si l’on en croit la bible…) une vision assez opposée à la société dans laquelle nous vivons…

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  17. @BL
    Non pas; quand on a inventé le droit d’ainesse (un droit au masculin, d’ailleurs).

    Réponse
  18. Consommateur ou citoyen ? Soyons les deux….

    Réponse
  19. HIER COMME AUJOURD’HUI….
    "Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques. Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe (….) plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés comme hors d’eux-mêmes à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Peéoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent, ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes. (….)
    Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu’il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospérent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que de s’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer. Et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent. Pendant longtemps, la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.
    Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique, mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du coeur : elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître (….)
    Il n’est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théatres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d’une foule absente ou inattentive; seuls ils agissent au milieu de l’immobilité universelle; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les moeurs; et l’on s’étonne en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple…
    Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier."
    Extraits de "De la démocratie en Amérique". Livre II, 1840.
    Alexis de Tocqueville (1805-1859)
    Source : "l’âge de faire", numéro 11, juillet-août 2007
    http://www.lagedefaire.org

    Réponse
  20. HIER COMME AUJOURD’HUI….
    "Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques. Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe (….) plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés comme hors d’eux-mêmes à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Peéoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent, ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes. (….)
    Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu’il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospérent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que de s’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer. Et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent. Pendant longtemps, la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.
    Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique, mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du coeur : elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître (….)
    Il n’est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théatres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d’une foule absente ou inattentive; seuls ils agissent au milieu de l’immobilité universelle; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les moeurs; et l’on s’étonne en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple…
    Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier."
    Extraits de "De la démocratie en Amérique". Livre II, 1840.
    Alexis de Tocqueville (1805-1859)
    Source : "l’âge de faire", numéro 11, juillet-août 2007
    http://www.lagedefaire.org

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  21. erreur lory:les entreprises payent un droit à le polluer donc, au bout du compte les consommateurs.la compulsion possessive?un truc du stade anal (si mes souvenirs st bons).c ‘est con mais vaut mieux qu’on en reste là. le stade au dessus, c’est la compulsion guerrière.nooon, je déconnais…

    Réponse
  22. Le problème avec l’âge de faire (que j’apprécie) c’est qu’ils sont dans un positionnement "hulotien": ne montrons personne du doigt et changeons ensemble. De fait les gens qui agissent mal (càd de manière insoutenable) sont simplement appelé à agir soutenable ey non à rendre des comptes sur leurs actes passés.

    Allez Carrefour, Total, faites désormais du "durable" et on passe l’éponge sur ce que vous avez fait!!!
    IN-SUP-POR-TABLE

    Cela vaut d’ailleurs aussi pour tout un chacun (moi le premier…)

    Combien de fois ne me suis-je vu répondre suite à la mise en évidence d’un comportement "insoutenable": "Moi je fais ça, mais les GROS font des milliers de fois pire".
    Personne ne veut se sentir coupable.

    Nous ne sommes d’ailleurs pas blanc bleu, nous utilisons tous un ordinateur fabriqué avec des dérivés du pétrole et des métaux précieux pillés en Afrique…

    L’Age de faire pour un changement en douceur, La Décroissance pour un changement radical.

    Réponse
  23. Le problème avec l’âge de faire (que j’apprécie) c’est qu’ils sont dans un positionnement "hulotien": ne montrons personne du doigt et changeons ensemble. De fait les gens qui agissent mal (càd de manière insoutenable) sont simplement appelé à agir soutenable ey non à rendre des comptes sur leurs actes passés.

    Allez Carrefour, Total, faites désormais du "durable" et on passe l’éponge sur ce que vous avez fait!!!
    IN-SUP-POR-TABLE

    Cela vaut d’ailleurs aussi pour tout un chacun (moi le premier…)

    Combien de fois ne me suis-je vu répondre suite à la mise en évidence d’un comportement "insoutenable": "Moi je fais ça, mais les GROS font des milliers de fois pire".
    Personne ne veut se sentir coupable.

    Nous ne sommes d’ailleurs pas blanc bleu, nous utilisons tous un ordinateur fabriqué avec des dérivés du pétrole et des métaux précieux pillés en Afrique…

    L’Age de faire pour un changement en douceur, La Décroissance pour un changement radical.

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  24. Le dimanche est ennuyeux parce qu’il est dimanche pour tout

    J’ai pensé à cette phrase de Georges Perros extrait de En vue d’un éloge de la paresse en lisant ce très beau texte sur le blog d’Agnès. Je suis indirectement touché par le fait de travailler un jour férié ou le dimanche. Je travaille pour……

    Réponse
  25. Je suis resté un tantinet songeur face à cette assertion de l’amendement 182 cité en lien :

    " D’autre part, parce que les établissements qui ouvrent – légalement ou non – le dimanche réalisent à cette occasion entre 25 et 33 % de leur chiffre d’affaires et que plus de 70 % des clients du dimanche ne reporteraient pas leurs achats en semaine. "

    Plus de 70% des clients du dimanche ne reporteraient pas leurs achats en semaine ? Qu’est-ce à dire ? Comment interpréter ce genre de sondage douteux ? Cela signifie-t-il que 70% des clients n’achéteraient pas l’objet de leur convoitise en semaine si d’aventure on les empêchait de l’acquérir le dimanche ?
    J’imagine le pékin moyen désireux, par exemple, d’acheter le dernier lecteur MP3 avec lave-vaisselle incorporé :
    "j’achète ce nouveau gadget indispensable, mais attention, hein ! Si on m’oblige à l’acheter en semaine pas question !"
    On vit une époque étonnante.

    Réponse
  26. Au M.M.M. : l’était fortiche Jésus ! Trois petits pains et cinq poissons (ou si c’est l’inverse ?) et il nourissait toute la compagnie …

    Dommage qu’on ait pas la recette (et aussi celle de Cana, tant qu’on y est, hein !) !

    Réponse
  27. Je lis chaque mois "La Décroissance", mais aussi "CQFD", "Le Plan B", "La revue durable", "S!lence", "Le tigre" !!! Ces revues alternatives qui fonctionnent sans publicité et avec peu de moyens ont besoin d’être soutenus par les citoyens du net! Avis aux amateurs:
    http://www.ladecroissance.net/
    http://www.cequilfautdetruire.org/
    http://www.leplanb.org/page.php?rub
    http://www.larevuedurable.com/
    http://www.revuesilence.net/
    http://www.le-tigre.net/

    Réponse
  28. merci pour ce billet, il nous reste au moins la consolation de pas se sentir entièrement seul quand on le lit; c’est peu, et c’est immense…

    Réponse
  29. @Agnes

    Agnes, quand ta fille sera grande, du moins dans pas longtemps, et qu’elle va te demander de l’emmener faire la con-sommatrice ado tous les week ends ou bien de lui filer de l’argent de poche toutes les semaines pour je ne sais quel usage a direction des grandes majors du fric, ça va etre un grand déchirement pour toi… 🙂

    Réponse
  30. @Agnes

    Agnes, quand ta fille sera grande, du moins dans pas longtemps, et qu’elle va te demander de l’emmener faire la con-sommatrice ado tous les week ends ou bien de lui filer de l’argent de poche toutes les semaines pour je ne sais quel usage a direction des grandes majors du fric, ça va etre un grand déchirement pour toi… 🙂

    Réponse
  31. @Anièry : manque pas qqchose dans ta liste?

    Réponse
  32. Ca me fait bien rire ce mythe d’Internet qui permet d’acheter 7j/7, 24h/24. Quel que soit le moment auquel tu achètes, tu ne seras de toutes façons livré qu’aux heures de livraison de La Poste (ou d’UPS), c’est à dire quand tu travailles. Tu devras de toutes façons de déplacer au bureau de poste, au lieu du supermarché.

    Réponse
  33. Ca me fait bien rire ce mythe d’Internet qui permet d’acheter 7j/7, 24h/24. Quel que soit le moment auquel tu achètes, tu ne seras de toutes façons livré qu’aux heures de livraison de La Poste (ou d’UPS), c’est à dire quand tu travailles. Tu devras de toutes façons de déplacer au bureau de poste, au lieu du supermarché.

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  34. Bonjour Agnès,

    Je pense que le "je pense donc je suis" de Descartes, se résumerait aujourd’hui à "je consomme donc je suis"… Bonjour la planète!

    C’est marrant sur mon blog mon dernier article parle du même sujet que le tiens.

    http://caspieds.over-blog.fr/

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  35. @BL
    Si, il manque "Politis"!
    Mais comme le MMM a parlé d’un positionnement "hulotien" et que nos amis de l’hebdomadaire Politis acclament Nicolas Hulot en une sous le titre « Le croisé de la décroissance », alors qu’il s’est toujours déclaré étranger à cette idée…
    Je lis régulièrement "Politis" depuis des années et j’apprécie particulièrement la chronique d’un certain Bernard Langlois….
    Par contre, je n’ai toujours pas digéré ce numéro avant les élections présidentielles qui "cautionne" les manipulations médiatiques de Nicolas Hulot. Voir l’article de Sophie Divry :
    http://www.decroissance.org/?chemin

    Réponse
  36. @BL
    Si, il manque "Politis"!
    Mais comme le MMM a parlé d’un positionnement "hulotien" et que nos amis de l’hebdomadaire Politis acclament Nicolas Hulot en une sous le titre « Le croisé de la décroissance », alors qu’il s’est toujours déclaré étranger à cette idée…
    Je lis régulièrement "Politis" depuis des années et j’apprécie particulièrement la chronique d’un certain Bernard Langlois….
    Par contre, je n’ai toujours pas digéré ce numéro avant les élections présidentielles qui "cautionne" les manipulations médiatiques de Nicolas Hulot. Voir l’article de Sophie Divry :
    http://www.decroissance.org/?chemin

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  37. Le pire étant bien sur que les mêmes qui trouvent indispensables de faire les magasins le dimanche, se retrouveront comme des cons à travailler eux aussi le dimanche. Ils auront perdu et leur jour de repos et la possibilité de faire les courses ce jour la..

    Réponse
  38. Le pire étant bien sur que les mêmes qui trouvent indispensables de faire les magasins le dimanche, se retrouveront comme des cons à travailler eux aussi le dimanche. Ils auront perdu et leur jour de repos et la possibilité de faire les courses ce jour la..

    Réponse
  39. La question que je me pose est la suivante :
    Je m’achète un lecteur mp3 (fondamentalement le genre d’objet utile, mais dont je n’ai pas besoin pour survivre (bien que 2 heures de métro par jour peuvent représenter une menace pour ma santé mentale…)). Suis-je dans le camp des consommateurs effrénés ?

    Généralisation de la question : nous consommons tous. Bien obligés, il faut vivre. A partir de quel moment devient-on vraiment un CONsommateur (proposition d’appellation désignant le type de personnes que tu as croisées au supermarché). Où se trouve la limite entre la personne qui achète pour vivre, et la personne qui vit pour acheter ?

    Réponse
  40. Surtaxer le dimanche… oui, mais pas 5%!!!
    Quand j’étais étudiante, à Toulouse, j’habitais à un jet de caillou d’une épicerie de nuit (c’était l’enseigne!). Mais à 25 ou 30% plus cher, fallait vraiment être au fond du trou pour aller acheter un calendos à minuit. Soit on prévoyait le coup, soit on attendait le lendemain matin, soit on raquait au taquet. Valait mieux attendre…

    Réponse
  41. A bribe abbatue, le cheval du discours s’enflamme par la bride (c’est un pétard mouillé).
    (et sinon, bravo pour les mots)

    Réponse
  42. A bribe abbatue, le cheval du discours s’enflamme par la bride (c’est un pétard mouillé).
    (et sinon, bravo pour les mots)

    Réponse
  43. "A quel moment avons cessé de nous intéresser à autre chose qu’aux catalogues de papier glacé ou aux linéaires de supermarché ?" Ca y est, le retour du mythe du Bon Sauvage …

    Qui cherchez-vous à culpabiliser ? Si vous y étiez transportée aujourd’hui, vous trouveriez les sociétés passées insupportables de rigidité et d’aveuglement : dans l’histoire humaine, seules la guerre et la religion ont pu prendre le pas sur l’attrait des biens matériels. Pourquoi évoquer dans un passé fantasmatique une société humaniste et fraternelle qui n’a jamais existé ?

    Réponse
  44. "A quel moment avons cessé de nous intéresser à autre chose qu’aux catalogues de papier glacé ou aux linéaires de supermarché ?" Ca y est, le retour du mythe du Bon Sauvage …

    Qui cherchez-vous à culpabiliser ? Si vous y étiez transportée aujourd’hui, vous trouveriez les sociétés passées insupportables de rigidité et d’aveuglement : dans l’histoire humaine, seules la guerre et la religion ont pu prendre le pas sur l’attrait des biens matériels. Pourquoi évoquer dans un passé fantasmatique une société humaniste et fraternelle qui n’a jamais existé ?

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  45. Une idée simple: sur ma facture, si je passe le dimanche, on me rajoute disons 5% histoire de dire, voilà c’est dimanche, les employés sont payés plus cher donc les produits valent plus cher aussi.
    Combien de personnes vont continuer à faire leurs courses le dimanche?"

    Réponse
  46. Yogi LOL, mythe du bon sauvage pour "papier glacé" et "supermarché". Désolée c’est très drole.
    non mais sinon, c’est pas de la culpabilisation qu’il faut chercher, la effectivement, ce serait vain. Un reveil peut etre? (hein ). Un début de prise de conscience, histoire de faire un peu bouger les choses (oui on n’est pas arrivé, m’enfin faudrait quand meme etre beaucoup pour pouvoir limiter les dégats deja, pour commencer).
    voili.
    Sinon monolecte toujours très bon 🙂
    Bonne journée a tous 🙂

    Réponse
  47. Yogi LOL, mythe du bon sauvage pour "papier glacé" et "supermarché". Désolée c’est très drole.
    non mais sinon, c’est pas de la culpabilisation qu’il faut chercher, la effectivement, ce serait vain. Un reveil peut etre? (hein ). Un début de prise de conscience, histoire de faire un peu bouger les choses (oui on n’est pas arrivé, m’enfin faudrait quand meme etre beaucoup pour pouvoir limiter les dégats deja, pour commencer).
    voili.
    Sinon monolecte toujours très bon 🙂
    Bonne journée a tous 🙂

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  48. @ totoododo : "Mythe du Bon Sauvage" = "La Société pervertit l’Homme". Eh ben non : l’homme construit la société à son image. Supermarchés et papier glacé ne sont que l’incarnation actuelle de la course aux biens matériels, déjà décriée par quelques philosophes grecs. Et c’est bien de cela qu’il est question ici.

    Réponse
  49. Autant pour moi, je croyais que c’etait du genre Rousseau, le mythe du bon sauvage, puis meme un lien tiens 🙂
    http://www.cvm.qc.ca/encephi/Syllab

    Puis c’est pas pour vous contredire, mais c’est pas "l’homme", mais des hommes qui construisent cette société. Et meme que c’est peut etre pas avec le conscentement réel de très nombreuses personnes. Donc certains dirigent, les autres doivent bien suivre, mais non, moi la société, avec papier glacé pour y faire des pubs pour parfum voitures… et carrefour ouvert ou pas le dimanche, ben c’est pas un idéal. (puis suffit de reflechir un tout petit peu, après pour que ca change, c’est une autre histoire (mais justement c’est celle la qui serait interressante) (surtout si on prend en compte globalement). Bref. C’est pas tout ca.

    Bonne soirée a tous

    Non mais si on est d’accord que la course aux biens materiels accessoires, c’est legerement superficiel, mediocre et nefaste, alors ca va 🙂

    Réponse
  50. Autant pour moi, je croyais que c’etait du genre Rousseau, le mythe du bon sauvage, puis meme un lien tiens 🙂
    http://www.cvm.qc.ca/encephi/Syllab

    Puis c’est pas pour vous contredire, mais c’est pas "l’homme", mais des hommes qui construisent cette société. Et meme que c’est peut etre pas avec le conscentement réel de très nombreuses personnes. Donc certains dirigent, les autres doivent bien suivre, mais non, moi la société, avec papier glacé pour y faire des pubs pour parfum voitures… et carrefour ouvert ou pas le dimanche, ben c’est pas un idéal. (puis suffit de reflechir un tout petit peu, après pour que ca change, c’est une autre histoire (mais justement c’est celle la qui serait interressante) (surtout si on prend en compte globalement). Bref. C’est pas tout ca.

    Bonne soirée a tous

    Non mais si on est d’accord que la course aux biens materiels accessoires, c’est legerement superficiel, mediocre et nefaste, alors ca va 🙂

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  51. @BL & Le MMM
    Je viens de découvrir sur le site http://www.oulala.net un nouveau journal alternatif d’analyses politiques lancé ce 14 juillet:
    http://lesarkophage.com/
    A l’occasion de la sortie de ce bimestriel "Le Sarkophage", un entretien vidéo très percutant avec le politologue Paul Ariès:
    http://www.oulala.net/Portail/artic
    Je tiens à remercier Agnès pour la page filinfo de son site sur l’éthologie qui permet d’accéder facilement aux sites alternatifs:
    http://www.ethologie.info/filinfo/

    Réponse
  52. @BL & Le MMM
    Je viens de découvrir sur le site http://www.oulala.net un nouveau journal alternatif d’analyses politiques lancé ce 14 juillet:
    http://lesarkophage.com/
    A l’occasion de la sortie de ce bimestriel "Le Sarkophage", un entretien vidéo très percutant avec le politologue Paul Ariès:
    http://www.oulala.net/Portail/artic
    Je tiens à remercier Agnès pour la page filinfo de son site sur l’éthologie qui permet d’accéder facilement aux sites alternatifs:
    http://www.ethologie.info/filinfo/

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  53. La bonne question du jour : à qui faut-il s’adresser pour les pubs des boîtes aux lettres?
    J’ai apposé un magnifique logo sur ma boite qui signifie que je ne veux pas de pubs… en général, ça marche. Mais parfois, peut-être un remplaçant, vlan, je me fait bourrer la boite aux lettres. J’aimerais bien savoir à qui m’adresser, oui.

    Sinon, pour ce qui est des commentaires, la politique reste la même : chacun peut s’exprimer, du moment qu’il n’est pas là pour invectiver, se faire de la pubasse à deux balles (encore que j’en tolère quelques unes) et qu’il n’agresse personne!

    Sinon, je suis tombée sur le Sarkophage tout à fait par hasard, ce matin, en kiosque, et je l’ai pris, avec CQFD! Les grands esprits se rencontrent!

    Je rappelle qu’il y a aussi Le Tigre et Politis!

    Je n’ai pas pris le Plan B, il datait de juin…

    Réponse
  54. @ Olaf : ben si, tu vois bien que je te lis et que je te réponds, non?

    Réponse
  55. @ Olaf : ben si, tu vois bien que je te lis et que je te réponds, non?

    Réponse
  56. Nous sommes encore quelques-uns à penser différemment. De moins en moins cependant, tu as raison. J’ai vu mes parents changer de mentalité progressivement. Pourquoi ? L’âge ? Ou autre chose ? Le matraquage médiatico-publicitaire ? Le confort apporté par les sociétés modernes occidentales ?

    Mon frère aussi, qui me dit que l’ouverture des magasins le dimanche génèrera croissance, richesse et emploi. Pourtant, il a quelques diplômes dans sa besace et une vraie générosité.

    Mon père lit le Monde depuis 50 ans et pratiquement rien d’autre pour s’informer. C’est Le Monde, pas Le Figaro, mais cela ne laisse pas indemne. Il faut s’informer … et à plusieurs sources d’information. Ma peur, ma grande peur, c’est la fin de l’information alternative sur internet, la fin de la liberté d’expression pour des blogs comme le tien. Espérons que cela n’arrive jamais !

    Un des problèmes de nos sociétés est aussi, à mon avis, l’absence – médiatique au moins – d’intellectuels dignes de ce nom et qui pourraient réveiller les consciences.

    La décroissance ? Oui, est-ce qu’un pays, la France par exemple, pourrait choisir cette voie, tout seul ? Quel serait son avenir ? Il faudrait que ce choix soit fait au niveau mondial et il ne sera fait que tard, très tard. Cela me fait penser à un film de mon enfance revu récemment, "Le Choc des Mondes". Une étoile va fracasser la terre et seuls une quarantaine d’êtres humains pourront être sauvés, en rejoignant une autre planète dans un astronef. Le moment où plus rien n’a de valeur que d’être dans cet astronef est fascinant … Nous ne sommes peut-être pas si loin de ce moment.

    Réponse
  57. Nous sommes encore quelques-uns à penser différemment. De moins en moins cependant, tu as raison. J’ai vu mes parents changer de mentalité progressivement. Pourquoi ? L’âge ? Ou autre chose ? Le matraquage médiatico-publicitaire ? Le confort apporté par les sociétés modernes occidentales ?

    Mon frère aussi, qui me dit que l’ouverture des magasins le dimanche génèrera croissance, richesse et emploi. Pourtant, il a quelques diplômes dans sa besace et une vraie générosité.

    Mon père lit le Monde depuis 50 ans et pratiquement rien d’autre pour s’informer. C’est Le Monde, pas Le Figaro, mais cela ne laisse pas indemne. Il faut s’informer … et à plusieurs sources d’information. Ma peur, ma grande peur, c’est la fin de l’information alternative sur internet, la fin de la liberté d’expression pour des blogs comme le tien. Espérons que cela n’arrive jamais !

    Un des problèmes de nos sociétés est aussi, à mon avis, l’absence – médiatique au moins – d’intellectuels dignes de ce nom et qui pourraient réveiller les consciences.

    La décroissance ? Oui, est-ce qu’un pays, la France par exemple, pourrait choisir cette voie, tout seul ? Quel serait son avenir ? Il faudrait que ce choix soit fait au niveau mondial et il ne sera fait que tard, très tard. Cela me fait penser à un film de mon enfance revu récemment, "Le Choc des Mondes". Une étoile va fracasser la terre et seuls une quarantaine d’êtres humains pourront être sauvés, en rejoignant une autre planète dans un astronef. Le moment où plus rien n’a de valeur que d’être dans cet astronef est fascinant … Nous ne sommes peut-être pas si loin de ce moment.

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  58. Alors toujours révoltée chérie.

    T’as raison dans ce que tu dis mais ça en devient vide à force de te répéter.

    Make me dream.

    Parle de choses positives. Si jamais il y en a.

    Ou bien trouve des arguments de fond…

    Réponse
  59. Je l’avoue à ma grande honte, quand j’étais petite, je passais de longues heures à feuilleter le catalogue Manufrance, et à me délecter en contemplant obsessionnellement tout ce que je rêvais d’acheter.

    Le ver était déjà dans le fruit, et ce n’est que beaucoup plus tard qu’on a commencé à parler de société de consommation.

    Réponse
  60. Je l’avoue à ma grande honte, quand j’étais petite, je passais de longues heures à feuilleter le catalogue Manufrance, et à me délecter en contemplant obsessionnellement tout ce que je rêvais d’acheter.

    Le ver était déjà dans le fruit, et ce n’est que beaucoup plus tard qu’on a commencé à parler de société de consommation.

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  61. Les billets, d’Agnès Maillard, de ce blog sont bons, mais je ne sais pas pourquoi, il y règne une cohue. Tout le monde, et il y en a, y gueule dans une espérance d’exutoire. J’ai lancé quelques messages. Les réponses sont inexistantes ou alors primairement agressives. La somme des commentaires m’évoque une foule dantesque, méchante s’espérant généreuse, déboussolée, ne s’adressant quasiment à personne, qu’à l’écho de son propre cri d’effroi paralysé voulant pérenniser par là une quelconque illusion de puissance colérique, rageuse et pourtant timidement avide d’aboutir à son propre néant dans un estuaire ahistorique.

    Réponse
  62. Un copain de mon fils a trouvé un pti boulot: lundi, mardi et mercredi, il fourre dans nos boîtes aux lettres le paquet de pubs hebdomadaire qui nous annonce toutes les occasions maravigliose des petites et grandes surfaces des environs.

    Content et un peu confus (il connaît mes opinions quelque peu décroissantes).

    Il prétend que certains "clients" vont jusqu’à téléphoner pour protester s’ils n’ont pas leur dose. Mais je l’ai pas cru, je soupçonne l’employeur de faire courir ce bruit pour dissuader ses larbins de foutre à la poubelle tout ou partie de la cargaison histoire d’aller plus vite.

    Bé d’ailleurs, à qui faudrait téléphoner pour se plaindre?

    Réponse
  63. Oui mais intéressant, qu’aujourd’hui plus rien ne résisterait à la maïeutique socratique genre:

    S:"Quel est ton but dans la vie?"

    Français moyen:"Gagner le plus de pognon possible pour m’acheter un téléphone MP3 trés cher et qui friment bien"

    S"Et à quoi te servira ce lecteur"

    Français moyen:"A être à la page à écouter de la musique"

    S"Et dans ta vie, qu’aimerais tu réaliser, à quoi aimerais tu contribuer?"

    Français moyen: "Euh je sais pas, gagner du pognon..c’est quoi ces questions?"

    S:" Qu’est ce que tu auras apporté sur cette terre à tes semblables à part faire gagner de l’argent à ton employeur"

    Français moyen: "Euh, je sais pas mais maintenant que vous le dites, c’est peut être pour çà que je me sens si mal et que j’envie les autres?"

    S: "Peut-être, à toi de le découvrir…"

    Réponse
  64. C’est bien ce blog, on sait jamais à qui les commentaires forment réplique, dialogue quasi zéro. Ca blablatte, comme un délire de lieux communs. Une ronflette pépère de révolutionnaires sous parasol. A tel point que ce que j’écris ne fera aucune vague, ni même une vaguelette, c’est garanti.

    Chacun pousse son petit air de traviata et puis s’en va, pour qui ? Pour personne, ou plutôt si, pour sa petite bien conscience planquée de gentil citoyen planétaire préoccupé de ce pour quoi il n’a aucune influence. Un vrai échantillonnage de l’impuissance érigée en vertu. Ecrivent pour espérer se parfois faire croire qu’ils existent et ça marche de temps en temps.

    Réponse
  65. C’est bien ce blog, on sait jamais à qui les commentaires forment réplique, dialogue quasi zéro. Ca blablatte, comme un délire de lieux communs. Une ronflette pépère de révolutionnaires sous parasol. A tel point que ce que j’écris ne fera aucune vague, ni même une vaguelette, c’est garanti.

    Chacun pousse son petit air de traviata et puis s’en va, pour qui ? Pour personne, ou plutôt si, pour sa petite bien conscience planquée de gentil citoyen planétaire préoccupé de ce pour quoi il n’a aucune influence. Un vrai échantillonnage de l’impuissance érigée en vertu. Ecrivent pour espérer se parfois faire croire qu’ils existent et ça marche de temps en temps.

    Réponse
  66. Ah, ben voilà ! Ca commence.

    Réponse
  67. Ah, ben voilà ! Ca commence.

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  68. Il y a un matin où on se lève en se disant :
    "Tiens il fait beau, si on allait…"
    – se balader
    – taquiner le ballon
    – se faire un pique nique
    – lancer son cerf volant
    – jouer dans la cabane
    Au lieu de :
    – traîner son caddie
    – acheter la dernière game-schtruc histoire que les mômes nous laissent tranquilles quand on veut regarder la boîte à cerveaux dispo

    Du coup l’hyper paraît moins super et notre laisse de conso se fendille. Très forts, même pas de soldes cette année, et pendant que l’un court avec sa liste, l’autre joue avec ses mômes (pas de caprice des petits dieux !).
    Quant au boulot raque des poseurs de pub, je ne leur reprocherais rien, on a vu de l’autre côté du miroir, ce n’est pas Byzance et je doute qu’exténués par leur charge ils puissent ne pas distribuer dans les boites à autocollants (on les bassine d’entrée avec les poursuites graves qui les attendent s’ils oublient ne serait-ce qu’une boîte !). C’est une véritable exploitation ce boulot.

    Réponse
  69. Il y a un matin où on se lève en se disant :
    "Tiens il fait beau, si on allait…"
    – se balader
    – taquiner le ballon
    – se faire un pique nique
    – lancer son cerf volant
    – jouer dans la cabane
    Au lieu de :
    – traîner son caddie
    – acheter la dernière game-schtruc histoire que les mômes nous laissent tranquilles quand on veut regarder la boîte à cerveaux dispo

    Du coup l’hyper paraît moins super et notre laisse de conso se fendille. Très forts, même pas de soldes cette année, et pendant que l’un court avec sa liste, l’autre joue avec ses mômes (pas de caprice des petits dieux !).
    Quant au boulot raque des poseurs de pub, je ne leur reprocherais rien, on a vu de l’autre côté du miroir, ce n’est pas Byzance et je doute qu’exténués par leur charge ils puissent ne pas distribuer dans les boites à autocollants (on les bassine d’entrée avec les poursuites graves qui les attendent s’ils oublient ne serait-ce qu’une boîte !). C’est une véritable exploitation ce boulot.

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  70. Agnès a écrit :"à qui faut-il s’adresser pour les pubs des boîtes aux lettres? J’ai apposé un magnifique logo sur ma boite qui signifie que je ne veux pas de pubs… en général, ça marche. Mais parfois, peut-être un remplaçant, vlan, je me fait bourrer la boite aux lettres. J’aimerais bien savoir à qui m’adresser, oui."

    Voilà ce qu’on peut faire si on est VRAIMENT concerné par la lutte anti-publicitaire, si on est patient et si on a un peu de place chez soi :

    On garde toutes les pubs que l’on reçoit et deux fois par an on participe au rendez-vous de "déversement" des pubs qui se tient en général au printemps et à l’automne dans de nombreuses villes de France.

    Ces opérations qui ont pour but de sensibiliser l’opinion sur les méfaits de l’agression publicitaire existent depuis 2003, ne font evidemment l’objet d’aucune publicité si ce n’est sur quelques sites dits "alternatifs" et sur celui de la BAP (la Brigade Anti Pub) :

    http://bap.propagande.org/modules.p

    Réponse
  71. Avec retard, je te rejoins entièrement. Le "droit" d’acheter des merdes le dimanche est une conception pathétique de la vie, mais force est de constater que c’est celle que nos concitoyens demandent.

    Il suffit de faire le test, et dans une discussion, parler d’un portable, de son fournisseur d’accès, d’appareil numérique ou de n’importe quel gadget pour voir les regards s’éclairer, chacun trop jouasse de raconter comment il aime SF*ck ou "vraiment trop dégouté" de s’être fait baiser par free.

    Du coup, la santé c’est abstrait, et l’école c’est juste pour gagner plus de pognon pour consommer plus, non ?

    Réponse
  72. Avec retard, je te rejoins entièrement. Le "droit" d’acheter des merdes le dimanche est une conception pathétique de la vie, mais force est de constater que c’est celle que nos concitoyens demandent.

    Il suffit de faire le test, et dans une discussion, parler d’un portable, de son fournisseur d’accès, d’appareil numérique ou de n’importe quel gadget pour voir les regards s’éclairer, chacun trop jouasse de raconter comment il aime SF*ck ou "vraiment trop dégouté" de s’être fait baiser par free.

    Du coup, la santé c’est abstrait, et l’école c’est juste pour gagner plus de pognon pour consommer plus, non ?

    Réponse
  73. @Aniéry : tu as raison, le numéro sur Hulot, c’est pas ce qu’on a fait de mieux …

    Réponse
  74. eh (ca monolecte, tu peux l’effacer, c’est un comm inutile 🙂 )
    @BL : Et , si vous faites un poste, vous savez qui prendre (et oui agnès elle est trop forte hein en journaliste 🙂 🙂 )

    Allez bonne journée 🙂

    Réponse
  75. eh (ca monolecte, tu peux l’effacer, c’est un comm inutile 🙂 )
    @BL : Et , si vous faites un poste, vous savez qui prendre (et oui agnès elle est trop forte hein en journaliste 🙂 🙂 )

    Allez bonne journée 🙂

    Réponse
  76. L’œuf et la poule : est-ce les consommateurs qui réellement réclament toujours plus de merde ou est-ce les markéteux qui les conditionnent à réclamer la merde que leur commanditaires doivent écouler?

    Est-ce les téléspectateurs de TF1 qui ont réclamé Loft Story et ses séquelles ou est-ce TF1 qui a proposé Loft Story en pariant sur la disponibilité des cerveaux pour faire un tabac et vendre encore plus de Coca Cola?

    En l’absence de demande clairement identifiée, pourquoi Dostoïevski s’est-il fait chier à pondre Crime et châtiment, un gros pensum invendable en blockbuster de l’été, sauf pour caller une armoire normande?

    Je fais partie des quelques naïfs qui pensent que les gens deviennent ce que l’on en fait et que le flot de merde ininterrompu de la boite à cons, c’est l’Alzheimer de nos sociétés modernes.

    Réponse
  77. "En Europe, « entre 1/3 et 2/3 des enfants ont désormais la télévision dans leur chambre, selon les pays et les milieux sociaux (près de 75% dans les milieux défavorisés en Angleterre). Ces chiffres s’appliquent aux enfants entre 0 et 3 ans ».
    Aux Etats-Unis, dès l’âge de trois mois, 40% des bébés regardent régulièrement la télévision, des DVD ou des enregistrements vidéo, la proportion passant à 90% à partir de deux ans : c’est ce qu’a révélé au début du mois de mai 2007 une enquête conduite par Frederic Zimmerman, publiée par la revue Psychiatrics.
    Ce que fait apparaître cette étude, c’est que l’industrie télévisuelle détruit l’éducation."
    Source: http://www.arsindustrialis.org/acti

    Réponse
  78. Anièry : "l’industrie télévisuelle détruit l’éducation".

    Elle détruit l’éducation … du plus grand nombre, pour laisser toute la place à un petit nombre super éduqué et adapté, totalement dopé à l’accumulation exponentiel du fric que rapportera, justement, ce plus grand nombre.

    La limite du truc se situe quelque part en bordure des ressources, qui sont en quantité finie quoi qu’ils y fassent. Question de temps.

    Réponse
  79. Anièry : "l’industrie télévisuelle détruit l’éducation".

    Elle détruit l’éducation … du plus grand nombre, pour laisser toute la place à un petit nombre super éduqué et adapté, totalement dopé à l’accumulation exponentiel du fric que rapportera, justement, ce plus grand nombre.

    La limite du truc se situe quelque part en bordure des ressources, qui sont en quantité finie quoi qu’ils y fassent. Question de temps.

    Réponse
  80. d’excellentes questions pour un questionnement de son mode de vie crucial.

    Réponse
  81. d’excellentes questions pour un questionnement de son mode de vie crucial.

    Réponse
  82. @Patrick
    D’accord sur la quantité finie de ressources; mais doit-on comme Serge Latouche parier sur la pédagogie des catastrophes? Il écrit dans le Monde Diplo: "Ainsi, pour réaliser la nécessaire décolonisation de l’imaginaire, on peut à l’avenir très largement compter sur la pédagogie des catastrophes."
    Source: http://www.monde-diplomatique.fr/20

    Réponse
  83. "la révolution mentale nécessaire peut-elle se faire sans violence sociale ?" (Serge Latouche).

    @Anièry : Non, il n’est pas "naturel" de considérer qu’un kilo de plomb est égal à un kilo de plumes. C’est une abstraction intellectuelle, rien d’autre. La plume, le plomb, dans la nature, rien à voir ! l’inquiétant est que sans cette abstraction, tous nos systèmes économiques d’échanges s’écroulent.

    Voilà. J’en suis là de mes réflexions sur le sujet, je vous les livre. Nous vivons depuis des temps lointains nos rapports à la nature (et à nous-même) sur le registre conceptuel. Cette banalité pour dire qu’il apparaît, sous la loupe de la parenthèse pour l’humanité que sont ses cinquante dernières années, qu’on se serait bel et bien planté quelque part en plaquant des concepts de façon incomplète et/où erronée dans nos rapports à la vie. Voilà notre première violence sociale.

    On s’est "hissé sur des épaules de géants" depuis trop longtemps sans prendre le temps qu’il nous aurait fallu pour le devenir.

    Réponse
  84. "la révolution mentale nécessaire peut-elle se faire sans violence sociale ?" (Serge Latouche).

    @Anièry : Non, il n’est pas "naturel" de considérer qu’un kilo de plomb est égal à un kilo de plumes. C’est une abstraction intellectuelle, rien d’autre. La plume, le plomb, dans la nature, rien à voir ! l’inquiétant est que sans cette abstraction, tous nos systèmes économiques d’échanges s’écroulent.

    Voilà. J’en suis là de mes réflexions sur le sujet, je vous les livre. Nous vivons depuis des temps lointains nos rapports à la nature (et à nous-même) sur le registre conceptuel. Cette banalité pour dire qu’il apparaît, sous la loupe de la parenthèse pour l’humanité que sont ses cinquante dernières années, qu’on se serait bel et bien planté quelque part en plaquant des concepts de façon incomplète et/où erronée dans nos rapports à la vie. Voilà notre première violence sociale.

    On s’est "hissé sur des épaules de géants" depuis trop longtemps sans prendre le temps qu’il nous aurait fallu pour le devenir.

    Réponse
  85. @ MMM #13 :

    "De fait les gens qui agissent mal (càd de manière insoutenable) sont simplement appelé à agir soutenable et non à rendre des comptes sur leurs actes passés. Allez Carrefour, Total, faites désormais du "durable" et on passe l’éponge sur ce que vous avez fait!!! IN-SUP-POR-TABLE"

    Tu préconises quoi concrètement ? Gazer tous les anciens et actuels clients de Carrefour et Total ? Ca veut dire quoi, "rendre des comptes" ? Faire un mea culpa ou payer pour ses fautes passées ?

    > "L’Age de faire pour un changement en douceur, La Décroissance pour un changement radical."

    Je dirais plutôt : La Décroissance pour ceux qui sont déjà convaincus et qui souhaitent s’enfermer dans un trip "on est minoritaires et on détient la vérité unique", et L’Age de faire, que je ne connais pas, pour convaincre les autres, peut-être…

    Réponse
  86. Désolée, mais il faut lire La Décroissance et pas se contenter de ce qu’on croit en savoir, car justement, dans le dernier numéro plus encore que dans les autres, apparaît la volonté de ne pas demeurer minoritaire mais bel et bien de convaincre patiemment tous les autres !
    Et quand ils bousculent des certitudes, très fort, et bien ! cela remue la pulpe et fait réagir. On n’est pas non plus obligé d’adhérer à tout ! Mais c’est revigorant.

    Réponse
  87. @Z
    Evidemment pas le gaz (ça a déjà été fait) mais pourquoi pas tous les attacher en Hollande et les laisser voir l’eau envahir les polders… les pieds dans l’eau… pour commencer…

    Non mais sérieusement, un méa culpa…
    Pourquoi pas faire la même chose pour les violeurs et les meurtriers…
    ou ceux qui traitent de salope une adversaire politique…
    Le méa culpa… et AMEN! Va pécheur , tu es lavé de tes péchés. Reviens me voir quand tu veux…

    Que je sache notre Constitution interdit la peine de mort. N’a-t-on pas un substitut? L’amende, me semble le plus approprié (je parle pour les entreprises). Pour les autres (les CONsommateurs dont j’ai fait partie) "à la rigueur" un mea culpa et un sentiment de culpabilité pour ce qu’ils vont faire subir à leurs enfants… et tout faire pour se racheter et réparer le mal qu’ils ont fait.

    La Décroissance se veut universelle MAIS n’est pas prête à TOUT faire pour récupérer du sympathisant: des valeurs humanistes avec lesquelles on ne doit pas transiger.

    L’Age de Faire c’est un raisonnement opposé: qu’est ce que vous aimez faire? Bon et bien voilà comment faire moins mal?
    Vous voulez avoir une piscine (polluant et qui gaspille de l’eau potable) et bien nous ne vous dirons pas de ne pas faire de piscine parce que c’est polluant et que ça gaspille de l’eau potable, non! Nous vous dirons il existe existe une manière de traiter l’eau avec des plantes…
    On vous dira qu’on a inventer une nouvelle molécule qui évite les irritations de yeux dans certaines piscines municipales…

    Continuer de vivre de manière non soutenable et nous vous apportons des solutions pour le faire plus longtemps.
    Le dégré ZERO de la morale.
    CA ça rassemble, faire des changement à la marge alors qu’il faut donner un coup de barre, et perso je préfèrerais que ce soit à babord…
    Mais en retardant la prise de conscience… non! en retardant l’ACTION, le CHANGEMENT, la RUPTURE (comme le prône l’Age de Faire), ce sera à tribord toute! : effet inverse à celui voulu!

    Réponse
  88. ça c’est le piège de la politique "le client est roi".
    Sous prétexte que le client est roi, on tente de nous faire avaler de monumentales couleuvres, d’où ces fameuses ouvertures "exceptionnelles" le dimanche, je suis contre.
    car une fois de plus, comme tu le précises si bien, les salariés n’auront pas le choix et seront payés au lance pierre et sûrement plus en heures sup comme aujourd’hui.
    J’ai été écoeurée cette année de voir tous les magasins ouverts un 14 juillet, jour de fête nationale, plus on cède face au commerce plus ils en prennent.

    Il y a deux fautifs dans cette histoire , ceux qui acceptent de travailler ces jours là, on exploite leur misère, et ceux qui consomment ce jour là : voyez ces hordes de famille bardées de gamins hurlant dans tous les rayons :
    "C’est fête aujourd’hui, papa vous amène à Carrouf !"
    C’est la sortie du Week end, à croire que les gens n’ont rien d’autre à faire de mieux : pauvre France !

    Travailler plus pour gagner plus : je demande toujours à voir ! Les boîtes te font des avenants au contrat pour soit disant te faire gagner plus, en fait tu y perds car les heures sup leur coûtent trop cher ! Racailles de patrons, certains !

    Réponse
  89. @ Le MMM
    Je lis "l’âge de faire" et "la décroissance" régulièrement; le premier est un journal grand public à 0,50 € et le deuxiéme un outil pour militants convaincus. Il n’est pas nécessaire de caricaturer l’un pour avantager l’autre; ils sont complémentaires…
    Voici un bon aperçu par Attac 16:
    http://www.local.attac.org/attac16/

    Réponse
  90. @ Le MMM
    Je lis "l’âge de faire" et "la décroissance" régulièrement; le premier est un journal grand public à 0,50 € et le deuxiéme un outil pour militants convaincus. Il n’est pas nécessaire de caricaturer l’un pour avantager l’autre; ils sont complémentaires…
    Voici un bon aperçu par Attac 16:
    http://www.local.attac.org/attac16/

    Réponse
  91. Haaaaa oui, Fanette, le coup du client roi! Ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas sortie celle-là. Le méga cache-sexe. Car il suffit d’avoir besoin de joindre un SAV pour voir à quel point nous sommes les rois… des cons! Le client, il est tellement roi, que certains marchands, ils lui ont fait un zoli dessin pour le dire :

    Réponse
  92. Haaaaa oui, Fanette, le coup du client roi! Ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas sortie celle-là. Le méga cache-sexe. Car il suffit d’avoir besoin de joindre un SAV pour voir à quel point nous sommes les rois… des cons! Le client, il est tellement roi, que certains marchands, ils lui ont fait un zoli dessin pour le dire :

    Réponse
  93. @Aniéry
    Si je me suis emporté (même si je n’ai pas complètement déliré pour ce qui est de la piscine voir le numéro d’avril 2007) c’est que je trouve que bien que pédagogique par certains aspects L’Age de Faire (que je lis aussi tous les mois et dont ma femme est collaboratrice) est aussi par d’autres trop mou. Il ne veut ni effrayer les citoyens, ni faire qu’il deviennent fatalistes… de même que la Décroissance mais cette dernière n’a pas peur d’expliquer les changements/bouleversements qu’il faudra(it) mettre en place.

    C’est peut-être une erreur mais je suis persuadé (peut être à tort) qu’il sera (très) bientôt trop tard pour faire un changement de société humaniste et, comme je l’ai écrit, si on suit cette ligne (un peu )molle on ira dans le mur…

    L’Age de Faire est parfois excellent mais insupportable lorsqu’il conforte (plus ou moins) les lecteurs dans des comportements insoutenables. Tel n’est heureusment pas toujours le cas…

    Mais tel n’est jamais le cas dans la Décroissance…

    Je continuerai à lire les deux même si la Décroissance m’apporte plus que l’Age de Faire (et ce bien que seule la Décroissance me considère comme un ennemi à la "cause"…)

    Réponse
  94. @Aniéry
    Si je me suis emporté (même si je n’ai pas complètement déliré pour ce qui est de la piscine voir le numéro d’avril 2007) c’est que je trouve que bien que pédagogique par certains aspects L’Age de Faire (que je lis aussi tous les mois et dont ma femme est collaboratrice) est aussi par d’autres trop mou. Il ne veut ni effrayer les citoyens, ni faire qu’il deviennent fatalistes… de même que la Décroissance mais cette dernière n’a pas peur d’expliquer les changements/bouleversements qu’il faudra(it) mettre en place.

    C’est peut-être une erreur mais je suis persuadé (peut être à tort) qu’il sera (très) bientôt trop tard pour faire un changement de société humaniste et, comme je l’ai écrit, si on suit cette ligne (un peu )molle on ira dans le mur…

    L’Age de Faire est parfois excellent mais insupportable lorsqu’il conforte (plus ou moins) les lecteurs dans des comportements insoutenables. Tel n’est heureusment pas toujours le cas…

    Mais tel n’est jamais le cas dans la Décroissance…

    Je continuerai à lire les deux même si la Décroissance m’apporte plus que l’Age de Faire (et ce bien que seule la Décroissance me considère comme un ennemi à la "cause"…)

    Réponse
  95. Puis-je émettre une hypothèse, chère amie ? C’est, je crois, à partir du moment où les Français ont compris que, pour exister réellement, on se devait de «posséder» le maximum de choses.
    Qu’il fallait cesser d’«être» simplement (aliéné par son boulot, par exemple) mais qu’il fallait aussi «avoir». C’est là que le temps s’est accéléré ; on ne pouvait plus, nous disait alors une petite musique, aujourd’hui cacophonique, nous contenter de jouir des délices d’un parfum d’embruns sur une plage du sud-ouest, il fallait en avoir plein nos armoires, comme dit l’ami Souchon.
    Ce n’est pas vraiment nouveau ; je daterai cela des années 50 et de l’arrivée massive de la culture américaine –via le plan Marshall- avec son extraordinaire nouveauté: Cigarettes, whisky et p’tites pépées! Vous ne serez plus jamais de simples paysans, vous serez des citadins et vous pourrez devenir riches en consommant un maximum !
    Alors que vos parents et grands-parents, disait-on aux Européens de ces années-là, écoutaient (à la radio), avec bienveillance, le spectacle des grands de ce monde jouir de leur fortune, cette perspective à laquelle ils ne rêvaient même pas est enfin non pas à leur portée mais dans leur ligne de mire –sans qu’ils atteignent jamais la cible!
    Ce n’est pas nouveau mais cela s’est extraordinairement accéléré dans les 15 dernières années avec l’avènement de notre société de l’information où le temps est réduit à la portion congrue et où, de ce fait, plus rien n’a de valeur réellement durable. D’où l’obligation quasi pavlovienne de consommer jusqu’à plus soif ! En achetant sans cesse des produits nouveaux mais obsolètes dès leur acquisition…
    Le pire est que les seules forces qui s’opposent avec force à ce système sont les formes fascisantes de l’extrémisme religieux (qui vont chercher dans l’au-delà l’écoute qu’elles n’ont pas en ce bas monde qu’ils sont prêts à détruire).
    Quant à la démocratie moderne, elle est totalement inadaptée : en France, un petit monarque républicain -extraordinairement doué en marketing politique- a pu être porté au pouvoir par 45% des inscrits (53% de 85%…) ; pourtant, sa politique est tout entière tournée vers un système consumériste en diable (travailler plus pour acheter plus !). Avec la bénédiction de tous ceux qui ne se remettront pas dans les 5 ans qui viennent des effets, dévastateurs pour les plus faibles, de sa politique.
    En face de lui, l’opposition, très médiocre parce que dirigée par de très anciennes ambitions personnelles déçues, est bien atone, vous le savez
    Je suis comme vous, j’ai 52 ans et je n’aime pas mon époque mais qu’y faire ?
    Je ne vois qu’une chose : résister, résister, résister ! Et jouir du parfum des embruns… Carpe diem !

    Réponse
  96. Puis-je émettre une hypothèse, chère amie ? C’est, je crois, à partir du moment où les Français ont compris que, pour exister réellement, on se devait de «posséder» le maximum de choses.
    Qu’il fallait cesser d’«être» simplement (aliéné par son boulot, par exemple) mais qu’il fallait aussi «avoir». C’est là que le temps s’est accéléré ; on ne pouvait plus, nous disait alors une petite musique, aujourd’hui cacophonique, nous contenter de jouir des délices d’un parfum d’embruns sur une plage du sud-ouest, il fallait en avoir plein nos armoires, comme dit l’ami Souchon.
    Ce n’est pas vraiment nouveau ; je daterai cela des années 50 et de l’arrivée massive de la culture américaine –via le plan Marshall- avec son extraordinaire nouveauté: Cigarettes, whisky et p’tites pépées! Vous ne serez plus jamais de simples paysans, vous serez des citadins et vous pourrez devenir riches en consommant un maximum !
    Alors que vos parents et grands-parents, disait-on aux Européens de ces années-là, écoutaient (à la radio), avec bienveillance, le spectacle des grands de ce monde jouir de leur fortune, cette perspective à laquelle ils ne rêvaient même pas est enfin non pas à leur portée mais dans leur ligne de mire –sans qu’ils atteignent jamais la cible!
    Ce n’est pas nouveau mais cela s’est extraordinairement accéléré dans les 15 dernières années avec l’avènement de notre société de l’information où le temps est réduit à la portion congrue et où, de ce fait, plus rien n’a de valeur réellement durable. D’où l’obligation quasi pavlovienne de consommer jusqu’à plus soif ! En achetant sans cesse des produits nouveaux mais obsolètes dès leur acquisition…
    Le pire est que les seules forces qui s’opposent avec force à ce système sont les formes fascisantes de l’extrémisme religieux (qui vont chercher dans l’au-delà l’écoute qu’elles n’ont pas en ce bas monde qu’ils sont prêts à détruire).
    Quant à la démocratie moderne, elle est totalement inadaptée : en France, un petit monarque républicain -extraordinairement doué en marketing politique- a pu être porté au pouvoir par 45% des inscrits (53% de 85%…) ; pourtant, sa politique est tout entière tournée vers un système consumériste en diable (travailler plus pour acheter plus !). Avec la bénédiction de tous ceux qui ne se remettront pas dans les 5 ans qui viennent des effets, dévastateurs pour les plus faibles, de sa politique.
    En face de lui, l’opposition, très médiocre parce que dirigée par de très anciennes ambitions personnelles déçues, est bien atone, vous le savez
    Je suis comme vous, j’ai 52 ans et je n’aime pas mon époque mais qu’y faire ?
    Je ne vois qu’une chose : résister, résister, résister ! Et jouir du parfum des embruns… Carpe diem !

    Réponse
  97. Chère Agnès

    Juste pour vous signaler que, votre article ayant été repris par Betapolitique, M. Richard Maillé, le député que vous mettez en cause, est venu vous répondre – ce que nous saluons.

    http://www.betapolitique.fr/spip.ph

    RA

    Réponse
  98. Richard Mallié, dont j’épingle ici joyeusement l’amendement scélérat, a été défendre son texte sur Bétapolitique où avait été repris ce billet.
    Je le recopie ici, en partant du principe qu’il y a plus de débateurs dans le coin et que Mallié n’est pas forcé de connaître le coup des reprise de texte et donc de venir jusqu’ici :

    Vous avez évoqué l’amendement dont je suis l’auteur. Il me semble que la lecture que vous en faites est tronquée et, en tous cas inexacte. Je voudrais donc apporter quelques éléments de précision.

    Que dit mon amendement ?

    A ce jour, dans les zones agglomérées urbaines, une vingtaine de zones commerciales ouvrent le dimanche sans qu’aucune autorisation n’ait été donnée ni qu’aucun accord social n’ait été conclu. En toute illégalité donc. Cette situation est particulièrement préjudiciable pour les salariés des établissements concernés puisque, dans ce cas, aucun repos compensateur ni majoration salariale ne sont accordés.

    Il est vrai que la clientèle du dimanche est spécifique à ce jour, puisque 60% des clients viennent exclusivement le dimanche : c’est un véritable phénomène de société La consommation dominicale n’existe pas, il est vrai, de manière uniforme sur le territoire national. Dans toutes les parties rurales, il n’y a pas de demande d’ouverture le dimanche. Par contre, plus on se situe dans une zone agglomérée, plus on constate une demande forte d’ouverture dominicale. C’est pourquoi, mon amendement est limité dans son champ d’application aux grandes zones agglomérées telles qu’identifiées par l’INSEE.

    De la même manière, rien ne justifie d’étendre cette possibilité d’ouverture à la grande distribution.

    Par ailleurs, force est de constater que ces ouvertures illégales sont aujourd’hui indirectement encouragées par la faiblesse du régime de sanctions prévues à l’encontre des auteurs de ces infractions. En effet, l’article R 262-1 du code du travail prévoit que les infractions à l’article L.221-6 de ce même code seront passibles de l’amende prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1500 euros, pouvant être portée à 3000 euros en cas de récidive, selon les termes de l’article 131-13 du code pénal. Nombreux sont donc les commerçants à préférer payer cette légère amende plutôt que de renoncer à une ouverture le dimanche. Et ce à supposer encore que l’infraction ait été relevée par la Direction du Travail, ce qui n’est pas nécessairement le cas.

    Ce dispositif juridique trop lourd conduit donc à une double aberration, dans la mesure où d’une part l’inadéquation des sanctions n’encourage pas au respect des dispositions en vigueur, et où d’autre part le non-respect des règles en vigueur se fait au détriment le plus complet des salariés qui ne bénéficient alors de la protection d’aucun accord social.

    Le principe du repos dominical doit rester la règle commune. Néanmoins, il est urgent d’adapter la législation en la matière afin de favoriser le retour à un état de droit, la vingtaine de zones commerciales ouvrant illégalement ne le faisant que pour répondre à une très forte demande du consommateur.

    D’une part parce qu’il existe aujourd’hui une concurrence nouvelle, qui connaît un essor exponentiel : le commerce sur Internet. Accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les ventes en ligne ont augmenté de 53% entre 2004 et 2005, et de 40% entre 2005 et 2006 ; D’autre part, parce que les établissements qui ouvrent –légalement ou non – le dimanche réalisent à cette occasion entre 25 et 33 % de leur chiffre d’affaire et que plus de 70 % des clients du dimanche ne reporteraient pas leurs achats en semaine.

    Ainsi le dispositif proposé par le présent amendement permettrait non seulement aux commerçants des zones concernées de ne plus aller à l’encontre des dispositions du code du travail, mais en plus que les salariés voient leur situation protégée et accèdent au bénéfice de majorations salariales et d’un repos compensateur auxquels ils doivent avoir droit.

    La mise en œuvre de cette dérogation au repos dominical ne pouvant se faire que sur la base du volontariat des salariés et selon les termes d’un accord qui aura été préalablement conclu entre les partenaires sociaux.

    Il faut rappeler que si cette question revient souvent sur le devant de la scène au moment des fêtes de fin d’année, propices à l’ouverture des commerces le dimanche, elle n’en connaît pas moins une actualité forte le reste du temps. Par exemple, la zone d’Usines Center de Vélizy-Villacoublay vient d’obtenir une dérogation de deux ans de la préfecture des Yvelines, il semble essentiel que le législateur s’empare de ce qui est devenu un vrai sujet de société.

    Plus d’infos sur mon site internet : dossier ouverture dominicale

    très cordialement à vous,

    Richard Mallié

    1er questeur de l’Assemblée Nationale Député des Bouches du Rhône

    Réponse
  99. Richard Mallié, dont j’épingle ici joyeusement l’amendement scélérat, a été défendre son texte sur Bétapolitique où avait été repris ce billet.
    Je le recopie ici, en partant du principe qu’il y a plus de débateurs dans le coin et que Mallié n’est pas forcé de connaître le coup des reprise de texte et donc de venir jusqu’ici :

    Vous avez évoqué l’amendement dont je suis l’auteur. Il me semble que la lecture que vous en faites est tronquée et, en tous cas inexacte. Je voudrais donc apporter quelques éléments de précision.

    Que dit mon amendement ?

    A ce jour, dans les zones agglomérées urbaines, une vingtaine de zones commerciales ouvrent le dimanche sans qu’aucune autorisation n’ait été donnée ni qu’aucun accord social n’ait été conclu. En toute illégalité donc. Cette situation est particulièrement préjudiciable pour les salariés des établissements concernés puisque, dans ce cas, aucun repos compensateur ni majoration salariale ne sont accordés.

    Il est vrai que la clientèle du dimanche est spécifique à ce jour, puisque 60% des clients viennent exclusivement le dimanche : c’est un véritable phénomène de société La consommation dominicale n’existe pas, il est vrai, de manière uniforme sur le territoire national. Dans toutes les parties rurales, il n’y a pas de demande d’ouverture le dimanche. Par contre, plus on se situe dans une zone agglomérée, plus on constate une demande forte d’ouverture dominicale. C’est pourquoi, mon amendement est limité dans son champ d’application aux grandes zones agglomérées telles qu’identifiées par l’INSEE.

    De la même manière, rien ne justifie d’étendre cette possibilité d’ouverture à la grande distribution.

    Par ailleurs, force est de constater que ces ouvertures illégales sont aujourd’hui indirectement encouragées par la faiblesse du régime de sanctions prévues à l’encontre des auteurs de ces infractions. En effet, l’article R 262-1 du code du travail prévoit que les infractions à l’article L.221-6 de ce même code seront passibles de l’amende prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1500 euros, pouvant être portée à 3000 euros en cas de récidive, selon les termes de l’article 131-13 du code pénal. Nombreux sont donc les commerçants à préférer payer cette légère amende plutôt que de renoncer à une ouverture le dimanche. Et ce à supposer encore que l’infraction ait été relevée par la Direction du Travail, ce qui n’est pas nécessairement le cas.

    Ce dispositif juridique trop lourd conduit donc à une double aberration, dans la mesure où d’une part l’inadéquation des sanctions n’encourage pas au respect des dispositions en vigueur, et où d’autre part le non-respect des règles en vigueur se fait au détriment le plus complet des salariés qui ne bénéficient alors de la protection d’aucun accord social.

    Le principe du repos dominical doit rester la règle commune. Néanmoins, il est urgent d’adapter la législation en la matière afin de favoriser le retour à un état de droit, la vingtaine de zones commerciales ouvrant illégalement ne le faisant que pour répondre à une très forte demande du consommateur.

    D’une part parce qu’il existe aujourd’hui une concurrence nouvelle, qui connaît un essor exponentiel : le commerce sur Internet. Accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les ventes en ligne ont augmenté de 53% entre 2004 et 2005, et de 40% entre 2005 et 2006 ; D’autre part, parce que les établissements qui ouvrent –légalement ou non – le dimanche réalisent à cette occasion entre 25 et 33 % de leur chiffre d’affaire et que plus de 70 % des clients du dimanche ne reporteraient pas leurs achats en semaine.

    Ainsi le dispositif proposé par le présent amendement permettrait non seulement aux commerçants des zones concernées de ne plus aller à l’encontre des dispositions du code du travail, mais en plus que les salariés voient leur situation protégée et accèdent au bénéfice de majorations salariales et d’un repos compensateur auxquels ils doivent avoir droit.

    La mise en œuvre de cette dérogation au repos dominical ne pouvant se faire que sur la base du volontariat des salariés et selon les termes d’un accord qui aura été préalablement conclu entre les partenaires sociaux.

    Il faut rappeler que si cette question revient souvent sur le devant de la scène au moment des fêtes de fin d’année, propices à l’ouverture des commerces le dimanche, elle n’en connaît pas moins une actualité forte le reste du temps. Par exemple, la zone d’Usines Center de Vélizy-Villacoublay vient d’obtenir une dérogation de deux ans de la préfecture des Yvelines, il semble essentiel que le législateur s’empare de ce qui est devenu un vrai sujet de société.

    Plus d’infos sur mon site internet : dossier ouverture dominicale

    très cordialement à vous,

    Richard Mallié

    1er questeur de l’Assemblée Nationale Député des Bouches du Rhône

    Réponse
  100. Par ailleurs, j’écrivais dans ce billet que le coup du travail du dimanche reviendrait tôt ou tard par la fenêtre après avoir été proprement sorti par la porte. Et bien, on remarque que ça a été plutôt tôt, vu la sortie de Christine Lagarde :

    La Tribune.fr – // 20/07/07 à 9:22 – 499 mots

    commerce

    Christine Lagarde souhaite des "facilités" pour le travail dominical

    La ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, Christine Lagarde, a déclaré ce vendredi sur RMC qu’elle "serait très étonnée qu’on arrive à un travail tous les dimanches". Elle imagine plutôt "un système de facilités" pour l’ouverture des commerces.

    Sur l’épineux dossier du travail du dimanche, la ministre de l’Economie semble adopter la méthode douce, en privilégiant des "facilités" plutôt qu’une généralisation de l’ouverture dominicale des magains. "Je ne veux pas préjuger", a commenté Christine Lagarde ce vendredi, sur RMC, en indiquant qu’elle allait "en premier lieu consulter, écouter toute les parties prenantes" avec Luc Chatel, secrétaire d’Etat au Tourisme et à la Consommation.

    "Je serais très étonnée qu’on arrive à un travail tous les dimanches, je ne pense pas que ce soit jamais un jour comme les autres", a-t-elle poursuivi, en évoquant "un système de facilités" dans le commerce à raison notamment d’un dimanche ouvert sur deux, ou un dimanche par mois, etc, selon les endroits. "Il y a la nécessité de préserver un équilibre dans le commerce car on ne peut pas privilégier les grandes surfaces de périphérie sur les petits commerces", a-t-elle dit, car ces derniers ont une "fonction d’animation" des centres villes.

    "Il n’y a rien d’impossible, des solutions sont possibles à condition de bien comprendre les intérêts de chacun", a-t-elle ajouté, en évoquant notamment l’intérêt des salariés en matière de temps de travail et l’intérêt des centres ville qui doivent pouvoir "continuer à vivre". Selon elle, en allongeant la période pendant laquelle les gens consomment, cela augmente la consommation. Ainsi, "en ce moment, je ne peux pas aller dans les magasins car je suis toujours en train de travailler".

    Concernant la rémunération du travail dominical, "si le salarié travaille plus que le travail légal", cela devrait entrer selon elle dans le champ de la législation sur les heures supplémentaires tout juste votée au parlement. Pour les salariés, "le texte devra préciser que c’est seulement sur la base du volontariat", a-t-elle encore ajouté, en précisant que de ce point de vue, "à son avis, le dimanche n’est pas un jour comme les autres" et le salarié doit pouvoir dire non à son employeur.

    Interrogé sur le problème des salariés de la distribution obligés de travailler le dimanche car ils sont à temps partiel contraints et ne gagnent pas assez les autres jours de la semaine, Christine Lagarde n’a pas directement répondu: "le temps partiel, c’est une série d’autres problèmes. Si les entreprises proposent des temps partiels, c’est qu’elles ne sont pas en mesure de proposer des temps pleins".

    Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a chargé Christine Lagarde de travailler sur "l’autorisation du travail le dimanche pour les salariés volontaires", dans sa lettre de mission rendue publique le 20 juillet

    Ce qu’il faut comprendre de ce nouveau galop d’essai :

    • On va appliquer cette mesure d’ouverture du dimanche de manière mitée, à la carte, tout en faisant semblant de ne pas y toucher : ainsi on dilue les tentatives de réponses collectives. Quand tout le monde aura bien pris le pli, hop, on fera sauter l’archaïsme du jour de repas hebdo. Après tout, les Chinois s’en passent très bien.
    • L’argument qui tue : je ne peux pas consommer parce que je travaille trop! Celle-là, c’est de taille XXXL! Parce que Christine Lagarde ne doit pas souvent aller faire ses courses elle-même, déjà, tout comme ces potes du service minimum dans les transports n’ont pas d$u être souvent emmerdés par les grèves RATP!
      Mais c’est surtout : que les autres bossent plus, pour qu’avec mes horaires déments, j’ai du temps pour consommer… donc, c’est l’escalade. Parce que pour les mecs qui bossent le dimanche puissent faire leurs courses, va falloir ouvrir la nuit… et après? En plus, si en bossant plus, on a même plus le temps de faire ses courses, où trouve-t-on le temps de voir ses vieux parents, de s’occuper de ses enfants, de se cultiver, de se détendre, de voir ses potes, de faire de l’associatif (15 millions de bénévoles!) ou de juste profiter du temps qui passe et du rythme des saisons. Travailler plus pour dépenser plus. Et pour vivre? De toute manière, z’auront plus le temps de dépenser… alors à quoi bon les payer?
    • Enterrement première classe du dimanche jour chômé : le salarié sera payer en heures sup’… s’il dépasse les horaires légaux! Donc, si ton boss décale ton vendredi vers ton dimanche… ben rien de plus sur ta fiche de paie! Et si c’est en plus de ton temps de travail, ce ne sera plus que 25% au lieu de 50% de salaire en plus! Pour l’instant, pour les ouvertures du dimanche, les heures sont payés de 30 à 50% de plus, et ceci est cumulable avec les heures sup’! Après la vacherie du jour, restera plus que les éventuelles heures sup’, sachant qu’il n’est jamais facile de se les faire payer et qu’en amont, le boss change les affectations horaires pour qu’il n’y en ai pas!
    • Sur la clause du volontariat, on rappelle à madame Lagarde qui n’a pas du souvent être salariée employée, que le contrat de travail se caractérise par un lien de subordination entre le salarié et son employeur et que c’est l’employeur qui fixe les horaires de travail. C’est dans le code du travail (suffit de le lire!). Un salarié qui dit non sur des questions d’horaires est un salarié qui a déjà un pied en dehors de l’entreprise et l’autre qui glisse salement!
    • La dame termine sur une superbe contradiction que personne n’a pris soin de relever : les temps partiels qui se répandent comme la peste et le choléra réunis dans le marché du travail! Ben oui, c’est parce que les entreprises ne peuvent pas les embaucher à plein temps que les gens ont des demi salaires pour payer des loyers entiers! Donc si les entreprises ont du mal à proposer des pleins temps, pourquoi se faire chier avec des dérogations pour bosser plus?

    J’aime bien aussi l’idée que d’ouvrir plus longtemps fait consommer plus. Perso, je n’ai qu’un trou du cul, je consomme donc ce dont j’ai besoin. Si on ouvre le dimanche, j’aurais toujours un seul trou du cul et donc pas plus de besoins. Manière, les courses, c’est chiant et je trouve déjà qu’y passer 1h30 par semaine c’est trop (c’est surtout parce que je lis les étiquettes à cause des additifs tout pourris!). Déjà, 6 jours par semaine, avec des ouvertures entre midi et deux ou le soir plus tard, on y arrive bien à faire les courses. D’ailleurs je n’ai jamais entendu parler de gens morts de faim parce que n’ayant jamais l’occasion de faire les courses pendant les plages d’ouvertures actuelles! Par manque d’argent, ça oui! Pas par manque de temps!

    En fait, comme pour le coup du service minimum, tout le monde se bat l’œil du pôvre ch’ti client|usager|consommateur. Il n’est que le cheval de Troie qui permet d’arriver au but réel : la déconstruction de la protection légale des salariés et la fin des notions de temps de travail, puis de salaire minimum. A ce moment-là, nous serons enfin aussi compétitifs que les Chinois!

    Aller, une dernière pour la route, extrait choppé sur le site de TF1 (ben non, je ne suis pas sectaire!) :

    Christine Lagarde a dénoncé jeudi, "le carcan des 35 heures." Interrogée sur la durée du travail en France, la ministre s’est déclarée en "faveur de l’indépendance, de la liberté et de la responsabilité."

    Selon elle, "quand une entreprise a une grosse charge de travail, une grosse commande, un surcroît d’activité, il faut qu’elle puisse, sans contrainte excessive, recourir à plus de travail de la part de toute l’équipe".  "C’est pour ça que le carcan des 35 heures me paraît désuet et daté d’époque", a déclaré la ministre en défendant son projet de loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (Tepa), actuellement examiné à l’Assemblée nationale, qui favorise le recours aux heures supplémentaires.

    L’exemple de Guy Roux
     
    Toutefois, a poursuivi la ministre, "il faut bien entendu qu’il y ait un chiffre maximal (d’heures de travail), il ne faut pas dépasser les heures maximales prévues au niveau européen bien entendu. Mais dans l’intervalle, il faut de la flexibilité, il faut du mouvement", a-t-elle expliqué. Reprenant l’exemple de l’entraîneur de football du RC Lens, Guy Roux (68 ans), empêché un temps de travailler en raison de son âge avancé, la ministre, qui l’a soutenu, a précisé: "Si c’est le souhait (des retraités) de continuer à travailler, si c’est la volonté de l’entreprise, il ne faut pas qu’il y ait des règles qui viennent faire obstacle à cela".

    Pour la durée maxi du travail, je rappelle, pour les mieux informés d’entre vous, que l’Autriche a signé il y a peu un accord portant le nombre maxi d’heures de travail hebdomadaires à 60 heures!

    Aller, bonnes vacances quand même!

    Réponse
  101. Ah ben ,t’as choisi l’exemple qui tue avec Lagarde ….la pretresse atlantiste !

    Je constate depuis un certain temps en ecrivant sur les forums ,une poussée plus que suspecte du lobby atlantiste ,meme dans l’armée francaise ,ca craint !

    Ca reprend notre debat sur le liberalisme et le conservatisme sur l’autre fil …on aurait tort de pas s’en mefier ou alors on va encore droit a une grosse gamelle comme la derniere election ,faites chier les gauchistes a tout reduire a la moulinette du …..

    Réponse

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