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J’avais lu, dans des récits de mer, qu’après un naufrage, il n’était pas rare que l’on retrouve sur les épaules des noyés des traces de bottes. Tout simplement parce que lorsque le bateau coule, les marins tentaient de respirer quelques vitales goulées de plus en grimpant sur leurs copains. Ce qui n’empêchait pas tout le monde de se noyer.

Ces élections me font penser à un naufrage. Un naufrage de la pensée, le torpillage de toute espérance, la négation de toute alternative et le triomphe de l’idée que la meilleure façon de surnager dans un océan de merde, c’est encore de s’essuyer les pompes sur ceux qui sont plus bas que soi. Bref, j’ai la sensation que nous sommes dans un Titanic fou et que nous fonçons sur l’iceberg en klaxonnant pendant que l’orchestre s’emballe dans une sarabande folle et mortifère.

L’horizon libéral

Cela fait des jours que je me demande comment les forces antilibérales qui avaient marqué un point d’importance en mai 2005 ont pu se faire laminer de la sorte au premier tour. Je me demande comment il est possible, alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population, il y a la moitié des Français qui pense que son avenir est dans ce modèle de société, alors même que ses plus ardents thuriféraires commencent justement à en douter.

L’analyse la plus pertinente du raz-de-marée sarkozyste du premier tour est celle du géographe Christophe Guilly qui démontre que ce sont les classes moyennes inférieures, les plus touchées par la paupérisation et le déclin social qui sont dans une logique de crispation et de revanche mauvaise. La peur du déclassement incite à vouloir enfoncer plus profondément les moins bien lotis que soi, histoire de toujours rester une marche au-dessus du cul de basse-fosse. Quitte à laisser l’empreinte de ses grolles sur les épaules de son voisin.
Et cinq ans de stigmatisation systématique des pauvres, chômeurs et précaires ont fait leur œuvre, à savoir construire l’objet archétypal sur lequel se déversent toutes les rancœurs et frustrations de ceux que le libéralisme a déjà laissés au bord du chemin.

Du coup, me voilà bien coincée quand il s’agit de choisir entre deux projets de société d’inspiration libérale et quand le summum du traitement du chômage, problème épineux et central dont j’ai longuement parlé ici, se résume à une mise en place du Workfare à l’anglo-saxonne avec tous les effets secondaires négatifs que l’on peut en attendre.
Devant un choix de ce type, j’ai passé la dernière semaine à me demander si je n’allais pas suivre la voie des abstentionnistes, laissant finalement les gens qui savent se choisir le dirigeant qu’ils méritent.

Pour une petite planète

Mais finalement, c’est la lecture des commentaires venant des observateurs étrangers qui m’a convaincue de voter et m’a permis de décider pour qui le faire. Parce que ce n’est pas par hasard si, en ce moment, bien des pays suivent avec un intérêt non feint ce qui, à première vue, n’est que gauloiseries autocentrées. Ne nous a-t-on pas rabâché que nous ne sommes plus qu’un petit pays insignifiant en déclin, à la périphérie des grands problèmes de ce monde et qu’il ne nous appartient pas de vouloir changer l’Histoire et le sens du progrès, lequel penche toujours vers le même modèle socio-économique? Alors pourquoi ferait-on attention ailleurs au choix de notre chef de tribu local?

Parce que nous sommes la petite voix discordante du Conseil de Sécurité de l’ONU. Parce que nous sommes ceux qui, envers et contre tous, ont dénoncé le caractère illégal de l’invasion de l’Irak. Parce que nous sommes le Jiminy Cricket du nouvel ordre mondial incarné par le bellicisme barbare de Bush et de ses néocons, que nous sommes pratiquement les derniers à résister à la tentation de la guerre des civilisations qui verrait l’Occident se latter sauvagement avec le monde arabe sous de divers prétextes fallacieux qui ne sauraient faire illusion quant à l’objectif réel de recherche de la suprématie pétrolière.

La vision du monde de Nicolas Sarkozy nous précipitera sans délai vers un atlantisme forcené où, tout comme la population anglaise de Tony Blair, nous nous retrouverions à soutenir la guerre éternelle de George Bush à notre corps défendant, où nous laisserions sur-le-champ tomber les Palestiniens qui subissent le régime d’occupation d’Israël depuis bien trop longtemps, où nous aurions une politique d’exploitation éhontée de l’Afrique et de ses matières premières. Déjà, l’entourage de monsieur Sarkozy agite le spectre de la menace fantôme du terrorisme pour mieux pouvoir mettre en place au plus vite un Patriot Act à la mord-moi-le-nœud!
Je pense que si on se sort un peu la tête d’entre la raie des fesses, si nous cessons de ne penser qu’à notre cul, si l’on ne souhaite pas que le monde ne devienne encore plus dangereux et instable qu’aujourd’hui, nous devons clairement porter Ségolène Royale à la présidence de la République. La politique étrangère du gouvernement de Ségolène Royale ne pourra qu’être meilleure que celle de Nicolas Sarkozy. Ne serait-ce que parce qu’elle semble respecter les fondements constitutionnels de notre démocratie autrement mieux que le candidat de l’UMP qui a déjà démontré longuement ce qu’il pensait de choses aussi triviales que l’indépendance de la justice, celle de la presse ou de la simple liberté de parole et d’expression.

Si les Américains avaient élu Kerry Al Gore plutôt que Bush, la face du monde en eut été profondément changée.
Si la voix de la France ne devient plus qu’un pâle écho de celle de l’Amérique des néocons, ce qui suivra sera fondamentalement de notre responsabilité.

84 Commentaires

  1. Au temps pour moi : je viens de corriger! Le choix pertinent eut été Al Gore!

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  2. Bien pensé : lucide et juste.

    Voter Royal, ne pas s’abstenir.

    Dans la situation présente, le non-choix serait un choix, qu’on le veuille ou non.

    Aucun électeur ne pourra en conscience se désolidariser ni se déresponsabiliser du résultat de cette élection.

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  3. Absolument d’accord !

    Comme quoi des causes legerement differentes peuvent avoir les memes effets .

    La blogosphere faisant fi de ses divergences ,retrouvant son pouvoir federatif .

    En faisant fi , des tonnes de pages que j’ai consacrées a denoncer les felonies du programme de segolene Royal ……je vais faire la difference a l’instar d’un farid taha , d’un Guy Ribenbaum et sic ……d’une Agnes Monolecte !

    Je ne vais pas m’abstenir , je vais voter durement et tristement pour Segolene .

    Au moins ,on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas et qu’on a pas tenté .

    Réponse
  4. Absolument d’accord !

    Comme quoi des causes legerement differentes peuvent avoir les memes effets .

    La blogosphere faisant fi de ses divergences ,retrouvant son pouvoir federatif .

    En faisant fi , des tonnes de pages que j’ai consacrées a denoncer les felonies du programme de segolene Royal ……je vais faire la difference a l’instar d’un farid taha , d’un Guy Ribenbaum et sic ……d’une Agnes Monolecte !

    Je ne vais pas m’abstenir , je vais voter durement et tristement pour Segolene .

    Au moins ,on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas et qu’on a pas tenté .

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  5. Ta conclusion est juste. mais je crois que l’enjeu, aujour’dhui, est simplement de savoir si Sarkozy l’emportera avec 51% des voix ou avec 54%.

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  6. Ta conclusion est juste. mais je crois que l’enjeu, aujour’dhui, est simplement de savoir si Sarkozy l’emportera avec 51% des voix ou avec 54%.

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  7. Tout d’accord sauf pour Kerry. Bush n’est pas un accident. Il est peut-être un peu plus doux-dingue que les autres. Mais les autres ont au moins autant que Bush voulu et soutenu ces guerres.

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  8. "Cela fait des jours que je me demande comment les forces antilibérales qui avaient marqué un point d’importance en mai 2005 ont pu se faire laminer de la sorte au premier tour." Un début de piste : peut- être qu’avec un-e seul-e candidat-e ?

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  9. "Cela fait des jours que je me demande comment les forces antilibérales qui avaient marqué un point d’importance en mai 2005 ont pu se faire laminer de la sorte au premier tour." Un début de piste : peut- être qu’avec un-e seul-e candidat-e ?

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  10. Si les américains avaient élus Kerry ? Non, s’ils avaient élu Gore comme Président !

    Et d’ailleurs, ils ont élu Gore, à une vaste majorité. "L’élection" de Bush n’a été qu’une vaste plaisanterie, organisée et menée de mains de maître (dans tous les sens du terme) par les "néocons" américains. L’élection de l’an 2000 a été une fumisterie sans égale, digne d’une république bananière, et je dis tout ceci sans sombrer dans une quelconque théorie de la conspiration, il y a eu bien assez d’informations sur ce sujet dans les médias dit "sérieux"…

    Il suffit de voir (ou revoir) "An Inconvenient Truth" pour se dire que, mince, ce type en a quand même entre les deux oreilles.

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  11. @Anta

    Je crois qu’il manque certaines informations à ta démonstration irlandaise. Je suis curieux de savoir de quel système social disposent les iralandais. Combien ca coûte-t-il de se soigner ? Tout le monde a-t-il accès aux mêmes soins ? Combien ça coûte de faire des études ? Qui peut se payer des études universitaires ?
    Je ne préjuge de rien…je suis juste curieux d’avoir des éléments sur ce côté là du miracle celtique.
    Parce que sinon, comme modèle je préfère le scandinave.

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  12. "Cela fait des jours que je me demande comment les forces antilibérales qui avaient marqué un point d’importance en mai 2005 ont pu se faire laminer de la sorte au premier tour. Je me demande comment il est possible, alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population, il y a la moitié des Français qui pense que son avenir est dans ce modèle de société" J’ai pas eu le temps d’ailler plus loin, mais je me permets de souligner qu’au contraire, le libéralisme est certainement le modèle de société le plus "égalitaire":
    -En surprotégeant les employés déjà en place, on décourage les entreprises à embaucher rapidement, de peur de ne plus pouvoir se séparer rapidement d’une "brebis galeuse". Mettre des barrières à la sortie d’un emplois, c’est en poser de façon mimétique à l’entrée. Le meilleur ennemis des chômeurs aujourd’hui, c’est la CGT!
    -Prenons l’exemple de l’Irlande, ce fameux "tigre celtique". Il y a 20 ans, le pays était un des plus pauvres d’Europe, avec un pouvoir d’achat moyen comparable au Portugal ou à la Grêce. En baissant le taux moyen de l’impot sur le revenu de 37 à 19% et celui sur les sociétés de 50 à 16%, en fluidifiant (il est de mauvais ton ici de prononcer le mot "déréglementation") le marché du travail, les Irlandais ont aujourd’hui le 2ème pouvoir d’achat de l’UE, après le Luxembourg. Entre 95 et 2000, le taux de croissance annuel moyen a été de 10%. Le taux de chômage est passé de 16.8% en 1985 à environ 4.4% aujourd’hui. J’entends d’ici les objecteurs, NON, ceci n’a pas profité à une toute petite minorité, mais à toute la population. Le salaire minimum est devenu logiquement (au rythme de la croissance) le plus élevé d’Europe, à 8.65€/h

    Réponse
  13. "Cela fait des jours que je me demande comment les forces antilibérales qui avaient marqué un point d’importance en mai 2005 ont pu se faire laminer de la sorte au premier tour. Je me demande comment il est possible, alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population, il y a la moitié des Français qui pense que son avenir est dans ce modèle de société" J’ai pas eu le temps d’ailler plus loin, mais je me permets de souligner qu’au contraire, le libéralisme est certainement le modèle de société le plus "égalitaire":
    -En surprotégeant les employés déjà en place, on décourage les entreprises à embaucher rapidement, de peur de ne plus pouvoir se séparer rapidement d’une "brebis galeuse". Mettre des barrières à la sortie d’un emplois, c’est en poser de façon mimétique à l’entrée. Le meilleur ennemis des chômeurs aujourd’hui, c’est la CGT!
    -Prenons l’exemple de l’Irlande, ce fameux "tigre celtique". Il y a 20 ans, le pays était un des plus pauvres d’Europe, avec un pouvoir d’achat moyen comparable au Portugal ou à la Grêce. En baissant le taux moyen de l’impot sur le revenu de 37 à 19% et celui sur les sociétés de 50 à 16%, en fluidifiant (il est de mauvais ton ici de prononcer le mot "déréglementation") le marché du travail, les Irlandais ont aujourd’hui le 2ème pouvoir d’achat de l’UE, après le Luxembourg. Entre 95 et 2000, le taux de croissance annuel moyen a été de 10%. Le taux de chômage est passé de 16.8% en 1985 à environ 4.4% aujourd’hui. J’entends d’ici les objecteurs, NON, ceci n’a pas profité à une toute petite minorité, mais à toute la population. Le salaire minimum est devenu logiquement (au rythme de la croissance) le plus élevé d’Europe, à 8.65€/h

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  14. Comment les anti-libéraux se sont fait laminer au premier tour ? Je crois que l’explication la plus simple, c’est que beaucoup d’électeurs ont gardé en mémoire le 21 avril… Et que beaucoup (tous ?) ont voter « utile ».

    Les partisans des idées de l’extrême gauche, voyant que le groupe était divisé, ont voté Bayrou ou Royal. Les partisans de uniquement les idées de l’extrême droite, voyant avec le 21 avril que Le Pen ne pourra jamais (?) être élu, ont voté Sarkozy. Et les partisans de Le Pen, et pas uniquement de ses idées, ont voté… Le Pen.

    Ce 22 avril 2007 a été à mon avis massivement du vote « utile ». Avec une sorte de vote « contestataire » Bayrou. Et je trouve que Le Pen fait encore un score élevé malgré cela…

    En dirait que la France se dirige vers le bipartisme (absolu ?).

    Réponse
  15. Je verrais bien une seconde bonne raison de voter « pas Sarkosy », corollaire de celle avancée par Agnés. Si monsieur Sarkosy est le suiveur des puissants de ce monde, madame Royal qui ne l’est pas moins ne propose pas comme vision de la société celle du bouc-émissaire.

    Cette manière de « rassembler » me rappelle furieusement 1933 et les puanteurs génétiques alliées à la restauration d’un ordre moral nouveau (sic) ne font que confirmer que nous dérivons bien tranquillement vers un modèle de société fasciste qui, une nouvelle fois, va tenter de sauver un monde déjà condamné.

    C’est pourquoi après 20 ans d’abstention, j’irais, cette fois-ci, glisser un bulletin dans l’urne.

    Pour après, il faudra quand même se décider à en finir avec ou sans douleur, avec ou sans morphine, avec la foi en un monde meilleur ou dans la peur panique des ténèbres…

    Réponse
  16. Je verrais bien une seconde bonne raison de voter « pas Sarkosy », corollaire de celle avancée par Agnés. Si monsieur Sarkosy est le suiveur des puissants de ce monde, madame Royal qui ne l’est pas moins ne propose pas comme vision de la société celle du bouc-émissaire.

    Cette manière de « rassembler » me rappelle furieusement 1933 et les puanteurs génétiques alliées à la restauration d’un ordre moral nouveau (sic) ne font que confirmer que nous dérivons bien tranquillement vers un modèle de société fasciste qui, une nouvelle fois, va tenter de sauver un monde déjà condamné.

    C’est pourquoi après 20 ans d’abstention, j’irais, cette fois-ci, glisser un bulletin dans l’urne.

    Pour après, il faudra quand même se décider à en finir avec ou sans douleur, avec ou sans morphine, avec la foi en un monde meilleur ou dans la peur panique des ténèbres…

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  17. Revigorant 😉

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  18. Revigorant 😉

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  19. Je ne suis pas entré dans ce genre de détail yenayer, mais à ma connaissance:
    -La santé: pas plus cher que ce que chaque francais paie en cotisation sociale au titre de la SS chaque mois…
    -L’éducation: dans les standards internationaux, qui n’ont bien sûr rien à voir avec le montant symbolique que nous payons pour s’inscrire à l’université. A coté de cela, les faibles moyens de l’université française est à la grandeur (si l’on peut dire) des frais d’inscriptions…On peut faire le même parallèle avec les opportunités à la sortie.

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  20. Je ne suis pas entré dans ce genre de détail yenayer, mais à ma connaissance:
    -La santé: pas plus cher que ce que chaque francais paie en cotisation sociale au titre de la SS chaque mois…
    -L’éducation: dans les standards internationaux, qui n’ont bien sûr rien à voir avec le montant symbolique que nous payons pour s’inscrire à l’université. A coté de cela, les faibles moyens de l’université française est à la grandeur (si l’on peut dire) des frais d’inscriptions…On peut faire le même parallèle avec les opportunités à la sortie.

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  21. Bravo Agnès !
    Pas une voix ne doit manquer pour barrer la route au petit Néron.

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  22. Le cas de l’Irlande, du Luxembourg, et du Royaume Uni n’a de sens qu’en comparaison avec les autres pays !

    Si tous les pays avaient les même taux d’imposition que l’Irlande, alors adieu la croissance et les profits ! Rester compétitif signifie baisser ses taux d’imposition aussi bas que ceux des voisins.. mais jusqu’où ? Jusqu’à quel degré de paupérisation peut-on tenir ? L’Irlande résistera-t-elle mieux à la misère que la France ? Qui sera élu meilleur pauvre à la moitié de ce siècle (ou avant) ? Réponse dans la prochaine émission de téhaif-fin !

    L’avantage d’un paradis fiscaux n’est pas d’être "intéressant" sur le plan des taxes, mais d’être PLUS INTERESSANT que son voisin. Si tous les pays européens avaient le même niveau de prélèvement, la croissance forte de pays comme l’Irlande, le Royaume Uni et le Luxembourg serait alors répartie entre tous les pays européens. Obligeant ainsi ces pays à baisser à nouveau leur niveau de prélèvement. C’est un cercle vicieux, et sans fin !

    Réponse
  23. Le cas de l’Irlande, du Luxembourg, et du Royaume Uni n’a de sens qu’en comparaison avec les autres pays !

    Si tous les pays avaient les même taux d’imposition que l’Irlande, alors adieu la croissance et les profits ! Rester compétitif signifie baisser ses taux d’imposition aussi bas que ceux des voisins.. mais jusqu’où ? Jusqu’à quel degré de paupérisation peut-on tenir ? L’Irlande résistera-t-elle mieux à la misère que la France ? Qui sera élu meilleur pauvre à la moitié de ce siècle (ou avant) ? Réponse dans la prochaine émission de téhaif-fin !

    L’avantage d’un paradis fiscaux n’est pas d’être "intéressant" sur le plan des taxes, mais d’être PLUS INTERESSANT que son voisin. Si tous les pays européens avaient le même niveau de prélèvement, la croissance forte de pays comme l’Irlande, le Royaume Uni et le Luxembourg serait alors répartie entre tous les pays européens. Obligeant ainsi ces pays à baisser à nouveau leur niveau de prélèvement. C’est un cercle vicieux, et sans fin !

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  24. Complètement en accord avec vous et mêmes interrogations et même vote
    avec un argumentaire de plus peut-être pour étayer le tout ?
    Un journaliste américain d’investigation Wayne Madsen (un ancien officier de marine ayant servi à l’Agence à la Sécurité Nationale sous l’administration Reagan) à noter sur son blog ( 27-29 avril 2007) : "Il semble que les néo cons, ayant perdu leurs bases d’opérations à Rome, Madrid, et probablement bientôt à Londres, et à la Banque Mondiale (Wolfowitz risque fort d’être contraint de démissionner du poste de directeur de la BM pour corruption), essaient de déplacer leurs opérations à Paris. Dans ce contexte, les elections présidentielles françaises ont des ramifications significatives pour l’Europe et le reste du monde."

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  25. 😉

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  26. OK !
    Mais comme je le répète un peu partout les co-responsables, non… les responsables de cet état de fait sont les médias en tant que structures et ceux qui y travaillent.

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  27. OK !
    Mais comme je le répète un peu partout les co-responsables, non… les responsables de cet état de fait sont les médias en tant que structures et ceux qui y travaillent.

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  28. Pas faux ce que tu dis pakonten. J’aimerais simplement préciser 2 choses:
    -La conccurence fiscale dont tu parles ne se fait pas simplement au niveau européen, mais au niveau mondial.
    -Il est très réducteur de dire que l’Irlande est un paradis fiscal (pour entreprise, puisque tu ne parles que de cela). La réforme "libérale" qui a eu lieu n’a pas simplement touchée l’imposition des sociétés, mais toute l’économie du pays: libéralisation du marché du travail, baisse importante de l’impôt sur le revenu, désengagement massif de l’Etat dans les domaines ou le privé faisait mieux/moins cher…

    Je remarque aussi que tu ne cites pas le cas (très intéressant) de la Suisse (qui est pourtant le pays le plus riche du monde). Les cantons ont une totale liberté en matière de fiscalité. La concurence existe donc entre canton, et "pourtant", chacun s’en sort très bien. On pense souvent, de manière caricaturale (très fréquent en France), que la fortune Suisse s’est faite grâce au domaine bancaire. Ce n’est plus vrai. La Suisse est largement ouverte sur le monde, sa balance commerciale bat des records tous les ans, il n’y a pas de déficit public. Dans un pays où le RMI n’existe pas, où il n’y a pas de salaire minimum, la pauvreté est pratiquement (n’éxagérons rien) inexistante. Comme environ 100 000 de mes compatriotes, je travaille en Suisse. Et pratiquement tous les jours, j’ai droit aux (gentilles) moqueries de mes collègues suisse sur le sacro saint Etat providence qui plonge mon pays dans les abîmes. Dans les zones frontalières, personne ne veut travailler en France. Tous ceux qui connaissent la Suisse préfèrent laisser de coté l’intouchable CDI à la française, et les 35h, pour travailler de l’autre coté de la frontière, pouvoir perdre son boulot aussi vite qu’on en décroche un, et gagner 50% de plus, net (les charges sociales ne représentent ici que 5% du salaire brut). Les suisses ne sont pas plus intelligents que nous, simplement plus ouverts sur le monde. Cette réussite est possible en France, il suffit simplement qu’on se plonge dans la réalité economique actuelle , et qu’on arrête d’avoir peur de tout: perdre son emplois, la "précarité" (mot que je n’ai jamais entendu en suisse), la mondialisation, les délocalisations, peur de se tuer à la tache parce qu’on fait 1/2h de plus(payé ou non) chaque jour.

    Réponse
  29. Pas faux ce que tu dis pakonten. J’aimerais simplement préciser 2 choses:
    -La conccurence fiscale dont tu parles ne se fait pas simplement au niveau européen, mais au niveau mondial.
    -Il est très réducteur de dire que l’Irlande est un paradis fiscal (pour entreprise, puisque tu ne parles que de cela). La réforme "libérale" qui a eu lieu n’a pas simplement touchée l’imposition des sociétés, mais toute l’économie du pays: libéralisation du marché du travail, baisse importante de l’impôt sur le revenu, désengagement massif de l’Etat dans les domaines ou le privé faisait mieux/moins cher…

    Je remarque aussi que tu ne cites pas le cas (très intéressant) de la Suisse (qui est pourtant le pays le plus riche du monde). Les cantons ont une totale liberté en matière de fiscalité. La concurence existe donc entre canton, et "pourtant", chacun s’en sort très bien. On pense souvent, de manière caricaturale (très fréquent en France), que la fortune Suisse s’est faite grâce au domaine bancaire. Ce n’est plus vrai. La Suisse est largement ouverte sur le monde, sa balance commerciale bat des records tous les ans, il n’y a pas de déficit public. Dans un pays où le RMI n’existe pas, où il n’y a pas de salaire minimum, la pauvreté est pratiquement (n’éxagérons rien) inexistante. Comme environ 100 000 de mes compatriotes, je travaille en Suisse. Et pratiquement tous les jours, j’ai droit aux (gentilles) moqueries de mes collègues suisse sur le sacro saint Etat providence qui plonge mon pays dans les abîmes. Dans les zones frontalières, personne ne veut travailler en France. Tous ceux qui connaissent la Suisse préfèrent laisser de coté l’intouchable CDI à la française, et les 35h, pour travailler de l’autre coté de la frontière, pouvoir perdre son boulot aussi vite qu’on en décroche un, et gagner 50% de plus, net (les charges sociales ne représentent ici que 5% du salaire brut). Les suisses ne sont pas plus intelligents que nous, simplement plus ouverts sur le monde. Cette réussite est possible en France, il suffit simplement qu’on se plonge dans la réalité economique actuelle , et qu’on arrête d’avoir peur de tout: perdre son emplois, la "précarité" (mot que je n’ai jamais entendu en suisse), la mondialisation, les délocalisations, peur de se tuer à la tache parce qu’on fait 1/2h de plus(payé ou non) chaque jour.

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  30. Comme il doit être doux de vivre en Irlande ou en Suisse .
    C’est Johnny qui a raison !!!!

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  31. 85 % des textes votés par le parlement sont la mise en conformité de directives européennes ; la marge de manoeuvre de nos politiciens mes semblent bien étroite …. alors quelle importance

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  32. 85 % des textes votés par le parlement sont la mise en conformité de directives européennes ; la marge de manoeuvre de nos politiciens mes semblent bien étroite …. alors quelle importance

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  33. Improbables accointances entre la racaille en bleu de chauffe et la racaille en col blanc.

    Très pertinent papier. A propos de l’électorat populaire de Sarkozy. Tellement sûrs d’être dans leur bon droit, eux travaillent, eux. Ils ne peuvent qu’abonder dans le sens de ceux qui les exploitent en pointant du doigt les « profiteurs du système », chômeurs, immigrés ou autres Rmistes, en les désignant donc à la vindicte… populaire. Anarchiste individualiste, mais solidaire, j’ai toujours entretenu un certain mépris vis-à-vis de la populace putassière… qui déborde de rage, mais méprise l’intelligence critique. Ayant partagé les élans du 29 mai, la défense de la jeunesse contre le diktat du CPE, je me suis étonné de ce vote de cette portion non négligeable des classes laborieuses en faveur de leurs exploiteurs. Ce qui témoigne d’un véritable mépris face à leur « presque » semblables ? A moins qu’il ne s’agisse d’une manifestation supplémentaire de leur insigne bêtise contre l’esprit de solidarité qui caractérise la vraie gauche ? Peut-être qu’à l’inverse, l’esprit du mercantilisme joint à la vanité exacerbée qu’on nous présente comme le modèle indépassable du genre humain se trouve à ce point poreux qu’il touche même ceux qui en sont les plus flagrantes victimes… cette classe populaire du « juste au-dessus » qui crache sur leurs « presque » semblables justement et qui prennent pour argent content les discours réactionnaires de leur ennemi de classe ; ceux-là qui méprisent les premiers et boivent du petit lait en songeant à quel point les seconds sont totalement aveugles devant le combat mené contre leurs propres intérêts. C’est du délire total ! C’est là une preuve de plus de l’incompressible bêtise d’une partie non négligeable du peuple. D’ordinaire, on imagine plutôt que le discours réactionnaire et proto-fasciste touche les petits employés (une partie non négligeable de l’électorat de Le Pen, donc) mais que les ouvriers eux-mêmes qui pâtissent des exactions des grands patrons se rangent quasi-idéologiquement de leur côté, c’est à mourir de rire !

    Quand ils s’en rendront compte, il sera trop tard ! Le fasciste sera passé et le peuple trépassera…

    PS : cheminement bien compréhensible, de doute tendu vers l’abstention. Mais l’heure est trop grave. Il faut voter contre Sarkozy ! Faire un pas de côté, plutôt qu’un nouveau pas en avant vers la dictature mondiale du Libéralisme ! Résistance !

    Réponse
  34. Improbables accointances entre la racaille en bleu de chauffe et la racaille en col blanc.

    Très pertinent papier. A propos de l’électorat populaire de Sarkozy. Tellement sûrs d’être dans leur bon droit, eux travaillent, eux. Ils ne peuvent qu’abonder dans le sens de ceux qui les exploitent en pointant du doigt les « profiteurs du système », chômeurs, immigrés ou autres Rmistes, en les désignant donc à la vindicte… populaire. Anarchiste individualiste, mais solidaire, j’ai toujours entretenu un certain mépris vis-à-vis de la populace putassière… qui déborde de rage, mais méprise l’intelligence critique. Ayant partagé les élans du 29 mai, la défense de la jeunesse contre le diktat du CPE, je me suis étonné de ce vote de cette portion non négligeable des classes laborieuses en faveur de leurs exploiteurs. Ce qui témoigne d’un véritable mépris face à leur « presque » semblables ? A moins qu’il ne s’agisse d’une manifestation supplémentaire de leur insigne bêtise contre l’esprit de solidarité qui caractérise la vraie gauche ? Peut-être qu’à l’inverse, l’esprit du mercantilisme joint à la vanité exacerbée qu’on nous présente comme le modèle indépassable du genre humain se trouve à ce point poreux qu’il touche même ceux qui en sont les plus flagrantes victimes… cette classe populaire du « juste au-dessus » qui crache sur leurs « presque » semblables justement et qui prennent pour argent content les discours réactionnaires de leur ennemi de classe ; ceux-là qui méprisent les premiers et boivent du petit lait en songeant à quel point les seconds sont totalement aveugles devant le combat mené contre leurs propres intérêts. C’est du délire total ! C’est là une preuve de plus de l’incompressible bêtise d’une partie non négligeable du peuple. D’ordinaire, on imagine plutôt que le discours réactionnaire et proto-fasciste touche les petits employés (une partie non négligeable de l’électorat de Le Pen, donc) mais que les ouvriers eux-mêmes qui pâtissent des exactions des grands patrons se rangent quasi-idéologiquement de leur côté, c’est à mourir de rire !

    Quand ils s’en rendront compte, il sera trop tard ! Le fasciste sera passé et le peuple trépassera…

    PS : cheminement bien compréhensible, de doute tendu vers l’abstention. Mais l’heure est trop grave. Il faut voter contre Sarkozy ! Faire un pas de côté, plutôt qu’un nouveau pas en avant vers la dictature mondiale du Libéralisme ! Résistance !

    Réponse
  35. Je me souviens d’un reportage assez récent relatant l’expérience d’un couple de Français installé depuis quelques années en Irlande ; heureux de leur séjour au plan touristique et changement d’air mais pressé de retourner vers la mère patrie en raison d’un niveau de vie helvétique et de l’impossibilité de s’installer durablement pour cause d’immobilier inaccessible tant à la location qu’à l’achat.
    Leur proprio irlandais, curieusement, se félicitait de l’évolution économique et était même tout jouasse de les voir partir : réfection des peintures, nouveau bail et révision du loyer à la clé.
    On peut se consoler avec modération et Bushmills…

    Réponse
  36. Sic , l’irlande a beneficié des largesses tres larges ……des subventions europeennes !

    C’est a dire dans le detail qu’avec nos charges on a financé allegrement notre concurrence .

    Je m’explique , je suis fournisseur francais de l’outil principal du teleoperateur de base ….hors par le biais des jeux de TVA intracommunautaires et des facturations intrafiliales .

    Nous avons ete spoliés du juteux marché des calls centers irlandais …au grand benefice des americains qui ont du coup squatté un marché que l’europe a financé …genial !

    tout le back office est la bas ..et lors du dernier salon de ce metier , il nous restait a nous ,les hexagonaux ……que le magrheb !

    Mais l’epopée irlandaise risque fort d’etre de courte durée , le foncier a explosé et le cout de la vie a suivi ……a cause du plein emploi !

    Et les subventions sont ecoulées ….place a l’est .

    Réponse
  37. Modèle scandinave : si nous avions la même proportion de préretraités qu’eux, il n’y aurait plus de chômage en France. ET, il n’a pas toujours bien marché ce modèle.

    L’Irlande a une croissance moyenne culmulative, la croissance est cumulative, il est donc normale qu’en partant de 0 ou presque, elle aie ce taux de croissance. Il faudrait prendre le taux d’quipement des ménages par exemple pour savoir à quoi cela correpond.
    Les taux de chômage sont largement falsifiés comme partout. Le pouvoir d’achat moyen est un faux. En effet, on ne connait pas la distribution de ce pouvoir d’achat dans divers classes de population.
    Enfin quelle la part de la population classée dans la catégorie pauvreté en Irlande ? EN France, 12.5%, en Angleterre 25%, combien en Irlande ? Ensuite, il faut voir le taux d’alphabétisation, le nombre de femmes qui travaillent à mi-temps, le nombre de personnes en situation de banqueroute (aux USA ils sont plus nombreux que ceux qui ont le bac chaque années), la durée de vie etc. etc. C’est le minimum pour faire des comparaisons. Les chiffres cités ne sont pas suffisant pour amener à une conclusion sur le cas de l’Irlande.

    Message clair. Ce n’est pas un hasard si les angloaméricains se prennent la tête sur cette élection.

    Réponse
  38. Modèle scandinave : si nous avions la même proportion de préretraités qu’eux, il n’y aurait plus de chômage en France. ET, il n’a pas toujours bien marché ce modèle.

    L’Irlande a une croissance moyenne culmulative, la croissance est cumulative, il est donc normale qu’en partant de 0 ou presque, elle aie ce taux de croissance. Il faudrait prendre le taux d’quipement des ménages par exemple pour savoir à quoi cela correpond.
    Les taux de chômage sont largement falsifiés comme partout. Le pouvoir d’achat moyen est un faux. En effet, on ne connait pas la distribution de ce pouvoir d’achat dans divers classes de population.
    Enfin quelle la part de la population classée dans la catégorie pauvreté en Irlande ? EN France, 12.5%, en Angleterre 25%, combien en Irlande ? Ensuite, il faut voir le taux d’alphabétisation, le nombre de femmes qui travaillent à mi-temps, le nombre de personnes en situation de banqueroute (aux USA ils sont plus nombreux que ceux qui ont le bac chaque années), la durée de vie etc. etc. C’est le minimum pour faire des comparaisons. Les chiffres cités ne sont pas suffisant pour amener à une conclusion sur le cas de l’Irlande.

    Message clair. Ce n’est pas un hasard si les angloaméricains se prennent la tête sur cette élection.

    Réponse
  39. @ango

    -Taux d’emplois des 15/65 ans en Suède, entre 70 et 80% (60% en France) source: le lien vers le modèle scandinave de la PA du monolecte…

    -C’est vrai, l’Irlande part de rien (ou presque). C’est d’autant plus encourageant quand on voit qu’aujourd’hui, le PNB/habitant est le 2ème plus important de l’UE
    -Je ne parlais effectivement pas de la distribution des richesses. Je voyais par contre cet arguement gros comme une maison: c’est pour cela que j’ai précisé que le salaire minimum était le plus élevé d’Europe. Ceci étant dit, on réfléchit effectivement sur des valeurs "moyennes". On ne bloque pas toute une population parce que parmis elle, il y a 10 ou 15% de pauvres. Les 85% restants sont bien plus riches que les 85% de francais n’étant pas pauvres, c’est un fait. Il faut arrêter de voir toute l’économie via le prisme de la pauvreté!
    -Concernant les autres indicateurs que tu réclames, j’ai la flemme de tous les chercher, je n’en prends donc qu’un seul: l’IDH (pour rappel, indice de développement humain prenant en compte la richesse d’un pays, mais aussi l’éducation, la santé, l’espérance de vie, les inégalités,etc…) En 2004 Irlande: 0.956, France: 0.942.
    En comparaison, en 1995 (avant les réformes libérales): Irlande :0.894 France: 0.921
    -Les critères dont tu parles ici sortent largement du domaine de l’économie. Si les Italiens utilisent davantage l’huile d’olive, et ont donc une espérance de vie plus élevée, cela n’a rien à voir avec l’économie.

    Réponse
  40. Le concurrence dont on parle fonctionne selon les mêmes principes, que ce soit à l’échelle européenne ou à l’échelle mondiale.

    Si les pays dont j’ai déjà parlé, la Suisse, mais aussi plusieurs autres pays s’en sortent si bien, c’est qu’ils s’appuient sur les épaules des autres, ils s’essuient sur les épaules des autres. C’est que souhaite montrer le Monolecte dans ce billet.

    Tu parles de la Suisse avec beaucoup d’admiration et de déférence et tu sembles même prôner ce modèle là pour la France (du moins, c’est ce que j’en comprends). Sauf que si le monde entier avait adopté le système suisse, cette même Suisse serait dans une forme bien moins reluisante…

    En clair, l’ultra-libéralisme a besoin de pauvres pour servir les riches. On a alors 2 conceptions du monde possible :
    – on accepte ce fonctionnement ultra-libéral et on tente alors de se positionner parmi les riches pour éviter de se retrouver parmi les pauvres. Il faut alors appliquer toutes les recettes dont parle Anta au sujet de la Suisse.
    – on refuse ce fonctionnement et on tente d’emprunter une autre voie qui est celle du partage et de la coopération. Plus d’équité, meilleure répartition des richesses…

    Le système d’un pays ne peut donc pas être pris comme exemple pour d’autres pays puisque justement ce système a aussi été conçu en réaction à son propre système. La solution d’un pays ne peut pas forcément être appliquée aux autres pays.

    C’est comme pour l’environnement. Le monde occidental a accéder à une haute qualité de vie. Mais on se rend compte rapidement que si le monde entier adopte le mode de vie d’un Américain ou d’un Européen, l’environnement ne tient pas la charge longtemps. On a donc soit la solution de s’arranger pour être les seuls à avoir ce mode de vie, ou bien modifier notre mode de vie pour permettre aux plus pauvres d’améliorer le leur sans pour autant que tous ensembles nous ayons un mode de vie non durable…

    Réponse
  41. Ci-dessous, une étude électorale qui montre que tout espoir est permis !

    (http://espritlibre.blogs.nouvelobs….)

    Royal-07 mieux placée que Mitterrand-81; 74-81-95 victoire du 2nd

    Une chose est frappante dans les résultats du premier tour des présidentielles 2007, ce sont les scores de Ségolène Royal (25,87%) et de François Bayrou (18,57%). Le premier est égal à quelques centièmes près égal à celui de François Mitterrand lors des présidentielles de 1981 (25,8%) et le second correspond à celui de Jacques Chirac (18%), Valéry GISCARD D’ESTAING étant alors à 28,3 %. Les socialistes font le parallèle entre le résultat de Ségolène Royal et celui de François Mitterrand pour répondre aux hourras des partisans de Sarkozy qui le voient déjà élu avec ces 31,18%, mais les commentateurs leur opposent la force du parti communiste en 1981 où Georges Marchais avait atteint 15,3%.
    Ce qu’ils ne soulignent pas c’est que l’extrême gauche qui totalise tout de même 7,7% en 2007, était à 3,4% en 1981 (Huguette BOUCHARDEAU + Arlette Laguiller) et que le total des voix de la gauche non socialiste (les écologistes de Brice Lalonde ne se considéraient pas comme de gauche) était alors de 20,9% (en incluant les 2,2 de Michel CREPEAU du MRG) contre 11% aujourd’hui. Le déficit pour Ségolène Royal serait donc de 9,9%. Mais deux autres remarques importantes vont permettre de l’annuler. D’abord, l’électorat de Chirac en 1998 était composé à 100% d’électeurs de droite et le clivage gauche-droite était bien plus tranché qu’aujourd’hui, alors que le positionnement de Bayrou lors de la campagne du premier tour ne permet pas que les voix qui se sont portées sur lui soient comptées à droite, et entre 35% à 50% d’entre elles rejoindront Ségolène Royal au second tour, ce qui constitue entre 6,5% et 9,3% de l’électorat. Enfin, le Front National n’existait pas en 1998 et comme pour Bayrou, ses électeurs du premier tour viennent des deux camps politiques, et 20% de ses 10,44% se reporteront sur Ségolène Royal au second tour, soit environ 2% de l’électorat. Royal ne part donc pas sur une base de 37%, mais de 37+6,5+2=45,5% (ce qui correspond très exactement à ses plus mauvais sondages de 2ème tour), ou de 37+9,3+2=48,3%. Le potentiel de voix de Mitterrand en 1998 après le 1er tour était de 46,7%, ce qui est situé entre les deux potentiels extrêmes de Ségolène Royal. Ceci est d’une importance capitale et devrait permettre à ses partisans de rester mobilisés et de garder un moral d’acier, d’autant plus qu’il lui sera bien plus aisé de convertir certains électeurs de Bayrou qui ne lui sont pas favorables qu’il ne l’était en 1998 à François Mitterrand de convertir des électeurs de droite (Michel DEBRE , Marie-France GARAUD, Jacques Chirac et Valéry GISCARD D’ESTAING) à sa cause. Il est à noter que Ségolène Royal devra convaincre 60% des électeurs de Bayrou pour gagner, soit 10% de plus que la moitié d’entre eux qui peuvent lui être acquis, ce qui me semble surmontable, même si le centriste ne lui apporte pas son soutien. Mais il faut absolument que les socialistes proclament haut et fort le constat que je viens de faire pour mobiliser leurs troupes et éviter que l’idée d’une victoire assurée de Sarkozy ne s’installe dans les têtes, ce qui démobiliserait l’électorat. Il leur faut affirmer les chances réelles de Royal en se referant à l’exemple de 1981 pour gommer les doutes.

    Au moment où je termine ces lignes, les résultats d’un sondage TNS-SOFRES qui donne Royal à 49% et Sarkozy à 51% viennent confirmer mon analyse. On y apprend que "25% seulement des voix de M. Bayrou se reporteraient sur M. Sarkozy et 46% sur Mme Royal, le reste des électeurs Bayrou n’ayant pas exprimé d’intention de vote" et que "62% des électeurs de Jean-Marie Le Pen se reporteraient sur Nicolas Sarkozy, 16% sur Mme Royal et 22% n’ont pas exprimé d’intentions de vote". On y apprend aussi que "56% contre 40% seraient satisfaits de la victoire de Mme Royal, et 52% contre 44% de la victoire de M. Sarkozy" , mais aussi que "72% pronostiquent la victoire de l’ancien ministre de l’Intérieur, 13% celle de Mme Royal et 15% sont sans opinion", ce qui confirme le pessimisme qui habite certains partisans de Royal et qui est certainement dû à une mauvaise interprétation des chiffres, et à un subtil matraquage de ses adversaires pour divulguer dans les têtes que l’élection est déjà jouée, que le second tour ne sert qu’à entériné la victoire de celui qui est arrivé en tête au premier tour sur la base d’une étrange dynamique. Les dirigeants socialistes ont contribué à répandre cette hérésie, car ils avaient eux aussi misé sur cette arrivée en tête au premier tour, en réalité c’était pour s’assurer un vote utile, mais il leur est difficile aujourd’hui de se renier et ils laissent le terrain à leurs adversaires qui peuvent clamer sans réelle contradiction que le second tour s’est joué au premier, ce qui est totalement faux, mais ça marche, et les sondages le confirment. En 1974 MITTERRAND qui avait obtenu 43,2% au premier tour devançant de plus de 10% GISCARD D’ESTAING (32,6%) a pourtant été battu au second tour, en 1981 ce dernier est arrivé en tête au premier tour avec 28,3% contre 25,8% pour MITTERRAND qui finalement l’a emporté, en 1995 Jospin est arrivé en tête avec 23,3% contre 20,8% pour Jacques Chirac et c’est ce dernier qui a été élu. Lors des cinq dernières élections celui qui est arrivé second au premier tour l’a emporté trois fois, et on aurait pu être 4 sur 5 si lors de l’élection très particulière de 2002 Le Pen n’avait devancé Jospin. Il est aussi a noter que seuls des Présidients de la République en exercice ont pu l’emporter en arrivant en tête au premier tour. Et quand on se penche sur l’élection de 1988 où Mitterrand a obtenu 34,1% au premier tour contre 19,9% pour Chirac, on constate qu’avec un impressionnant retard de 14 points, ce dernier ne sera battu que de 46% contre 54%. C’est exactement le score qu’ont donné les premiers sondages sur le second tour entre Royal et Sarkozy, alors que l’écart entre eux n’est que de 5 points au premier tour.

    31,18% Sarkozy (victoire arithmétique sur FN)
    10, 44% Le Pen (victoire idéologique sur UMP)

    Un autre facteur important est à prendre en compte dans l’analyse des 31,18% de Nicolas Sarkozy au premier tour que certains présentent comme un atout qui impose carrément sa victoire finale. Cela aurait été peut-être le cas si Le Pen avait été à son niveau habituel au-dessus de 15%. Mais en réalité, ces 31,18% constituent une victoire arithmétique uniquement au détriment du Front National, ce dernier ayant obtenu une véritable victoire idéologique sur Sarkozy qui constitue un sérieux handicap pour lui au second tour si les socialistes se montrent combatifs et trouvent la bonne piste pour s’adresser aux électeurs républicains.

    Réponse
  42. @ Pakonten

    Non justement, ce que j’essayais de faire passer, c’est que la conccurence fiscale n’est qu’un des aspects de la "compétitivité". Qd je dis que les cantons se font conccurence entre eux, mais qu’ils s’en sortent pourtant tous bien, c’est ce que j’essayais de démontrer.

    L’orientation politique de 60 millions de francais ne changera jamais la face du monde. Comme Agnès l’a fait remarquer, nous nous sommes élevés contre la guerre en Irak, mais elle a eu lieu, avec ou sans nous (en l’occurance , sans). C’est la même chose pour la mondialisation et la "compétition internationale". Elle aura lieu avec ou sans nous, et si l’on veut éviter de devenir l’Albanie de l’Europe occidentale, il vaudrait mieux l’accepter…

    Ceci étant dit, je suis tout à fait d’accord avec ton point de vue sur l’environnement.

    Réponse
  43. Pas en Irack ,c’est vite dit …et faire fi du militaire privé .
    L’activité mercenaire est interdite en France alors les gens s’engagent discretement …..signent des contrats,pardon !

    C’est un signe recurrent des nouvelles guerres evoquées par Agnes …je dirais pour ma part ,un tournant de civilisation !

    Insidieusement , on y va tout droit .

    le fameux taux de chomage Anglais bas si cher a Sarko est aussi en rapport avec un taux d’engagement militaire hallucinant ……la perfide albion exporte tres bien sa jeunesse banlieusarde pendant que la presse people pleure sur le dilemme de ce pauvre prince dont l’armée ne veut pas .

    Notre position sur l’irack est tres hypocrite en fait ,nous y sommes un peu sans y etre ….le mot force speciale est tres pudique et arrange tout le monde .

    Réponse
  44. Pas en Irack ,c’est vite dit …et faire fi du militaire privé .
    L’activité mercenaire est interdite en France alors les gens s’engagent discretement …..signent des contrats,pardon !

    C’est un signe recurrent des nouvelles guerres evoquées par Agnes …je dirais pour ma part ,un tournant de civilisation !

    Insidieusement , on y va tout droit .

    le fameux taux de chomage Anglais bas si cher a Sarko est aussi en rapport avec un taux d’engagement militaire hallucinant ……la perfide albion exporte tres bien sa jeunesse banlieusarde pendant que la presse people pleure sur le dilemme de ce pauvre prince dont l’armée ne veut pas .

    Notre position sur l’irack est tres hypocrite en fait ,nous y sommes un peu sans y etre ….le mot force speciale est tres pudique et arrange tout le monde .

    Réponse
  45. En ce moment, j’entends beaucoup de c******, dans le style, "vous avez voté non au référendum, maintenant, nous ne faisons plus partie du débat européen, il faut rentrer à nouveau dans l’Europe, grace à Sarkozy, on va y arriver et pouvoir dire notre mot"
    Mais quel mot peut on dire ?
    Je n’attends rien du débat, qui comme ceci est dit sur le blog de mitterrand2007
    http://francoismitterrand2007.haute

    "Les socialistes sont décidément bien naïfs puisqu’ils ont autorisé les plans de coupe généraux durant la retransmission du débat. C’est une erreur majeure. Je suis prêt à parier que ces plans élargis surviendront le plus souvent lorsque Ségolène Royal s’exprimera et qu’on y verra Nicolas Sarkozy lever les yeux aux ciels, soupirer, sourire ironiquement…"

    Tout est joué d’avance..et mon vote ne suffira pas à faire avancer le schmiblick, je le sais, mais je suis bien décidée à résister contre ces manipulations que tu dénonces, et je crois que nous serons nombreux, cette fois ci !
    la colère se retrouvera aux urnes des Législatives !

    Réponse
  46. En ce moment, j’entends beaucoup de c******, dans le style, "vous avez voté non au référendum, maintenant, nous ne faisons plus partie du débat européen, il faut rentrer à nouveau dans l’Europe, grace à Sarkozy, on va y arriver et pouvoir dire notre mot"
    Mais quel mot peut on dire ?
    Je n’attends rien du débat, qui comme ceci est dit sur le blog de mitterrand2007
    http://francoismitterrand2007.haute

    "Les socialistes sont décidément bien naïfs puisqu’ils ont autorisé les plans de coupe généraux durant la retransmission du débat. C’est une erreur majeure. Je suis prêt à parier que ces plans élargis surviendront le plus souvent lorsque Ségolène Royal s’exprimera et qu’on y verra Nicolas Sarkozy lever les yeux aux ciels, soupirer, sourire ironiquement…"

    Tout est joué d’avance..et mon vote ne suffira pas à faire avancer le schmiblick, je le sais, mais je suis bien décidée à résister contre ces manipulations que tu dénonces, et je crois que nous serons nombreux, cette fois ci !
    la colère se retrouvera aux urnes des Législatives !

    Réponse
  47. @ Anta :

    le taux d’emploi n’est pas tout, la Suède paye les gens pour rester chez eux. Et ce que j’ai dit sur le modèle Danois ne peut être remis en cause : si nous avions autant de pré-retraités nous n’aurions plus de chômage et donc un taux d’emploi largement supérieur à aujourd’hui. On perçoit donc que l’indicateur est un cache sexe plutôt qu’une donnée pertinente quand il est pris isolément.

    Je ne suis pas d’accord avec toi, on ne peut pas choisir les indicateurs qui nous intéressent, les inclurent et rejeter ceux qui permettent au même titre de compléter le tableau lorsqu’on juge des conséquences d’une politique économique.

    C’est par ce biais que des milliers d’économistes prêchent leur foi du néolibéralisme, qui est un modèle de croissance financiarisée. (Je le rappelle). S’il y a richesse, il est nécessaire de savoir pour qui ? Et à qui profite-elle ? Question de savoir si cette politique de développement est vraiment profitable pour une société. Donc je redis que sans ces indicateurs, on ne peut pas sans équivoque juger d’une situation. Ceci étant, la question la plus importante est ailleurs, l’Irlande est en effet assez prospère – c’est vrai -, mais tout d’abord l’analogie avec la France est assez farfelue, et, secondairement, depuis combien de temps et pour combien de temps sera-t-elle prospère ?

    Remember les fameux dragons asiatiques ? L’Argentine ? etc.

    Réponse
  48. @ Anta :

    le taux d’emploi n’est pas tout, la Suède paye les gens pour rester chez eux. Et ce que j’ai dit sur le modèle Danois ne peut être remis en cause : si nous avions autant de pré-retraités nous n’aurions plus de chômage et donc un taux d’emploi largement supérieur à aujourd’hui. On perçoit donc que l’indicateur est un cache sexe plutôt qu’une donnée pertinente quand il est pris isolément.

    Je ne suis pas d’accord avec toi, on ne peut pas choisir les indicateurs qui nous intéressent, les inclurent et rejeter ceux qui permettent au même titre de compléter le tableau lorsqu’on juge des conséquences d’une politique économique.

    C’est par ce biais que des milliers d’économistes prêchent leur foi du néolibéralisme, qui est un modèle de croissance financiarisée. (Je le rappelle). S’il y a richesse, il est nécessaire de savoir pour qui ? Et à qui profite-elle ? Question de savoir si cette politique de développement est vraiment profitable pour une société. Donc je redis que sans ces indicateurs, on ne peut pas sans équivoque juger d’une situation. Ceci étant, la question la plus importante est ailleurs, l’Irlande est en effet assez prospère – c’est vrai -, mais tout d’abord l’analogie avec la France est assez farfelue, et, secondairement, depuis combien de temps et pour combien de temps sera-t-elle prospère ?

    Remember les fameux dragons asiatiques ? L’Argentine ? etc.

    Réponse
  49. Je regardais les Guignols ce soir, et que vois je juste avant , si je n’ai pas cauchemardé, comme sponsor de cette émission?

    Une entreprise de travail temporaire: le spot de pub montre un balltrap composé de silhouette humaine qui tombe une par une avec un son de coup de feu…Voila la conception du liberalisme: pour travailler , il faut abattre ses concurrents.

    Réponse
  50. Je regardais les Guignols ce soir, et que vois je juste avant , si je n’ai pas cauchemardé, comme sponsor de cette émission?

    Une entreprise de travail temporaire: le spot de pub montre un balltrap composé de silhouette humaine qui tombe une par une avec un son de coup de feu…Voila la conception du liberalisme: pour travailler , il faut abattre ses concurrents.

    Réponse
  51. "Si les Américains avaient élu Kerry Al Gore "

    C’était fait. Mais il a fallu (?) recompter. Et G. Bush a été <désigné>par la Cour suprême.
    De toute façon avec Sarkozy de Nagy-Bocsa ça fera TRES mal pour 80% des habitants de ce pays. Plus ou moins pour certains, mais ça fera TRES mal.

    Réponse
  52. "Si les Américains avaient élu Kerry Al Gore "

    C’était fait. Mais il a fallu (?) recompter. Et G. Bush a été <désigné>par la Cour suprême.
    De toute façon avec Sarkozy de Nagy-Bocsa ça fera TRES mal pour 80% des habitants de ce pays. Plus ou moins pour certains, mais ça fera TRES mal.

    Réponse
  53. Eric > Ta conclusion est juste. mais je crois que l’enjeu, aujour’dhui, est simplement de savoir si Sarkozy l’emportera avec 51% des voix ou avec 54%.

    Rendez-vous dimanche soir 20h.

    Tiens, argumentaire contre Sarkozy

    http://dl.free.fr/7pHahymq/sarkozy_

    Réponse
  54. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/presidentielle-americaine-2004/assurance-maladie.shtml

    Je crois que depuis, on est à 46 millions d’Américains sans aucune couverture santé. Les entreprises aujourd’hui tentent de ne plus proposer que des contrats de travail sans assurance santé aux nouveaux salariés pour comprimer les coûts. Même avec une couverture santé d’entreprise, il y a, selon la qualité des contrats, des franchises de soin plus ou moins importantes et des restrictions de soins. L’assurance (privée et donc soumise à rentabilité) a toute latitude pour décider si un protocole de soins entre ou non dans ses compétences. Cela revient parfois à un pouvoir de vie ou de mort, où l’assurance peut décider, par exemple, de s’épargner le coût d’un traitement anti-douleur ou qu’un protocole vital n’entre pas dans ses attributions.
    Avec ce système, il vaut mieux être plutôt riche et en bonne santé. L’assurance est en effet dépendante du contrat de travail, lequel est facilement remis en question en cas de maladie au long cours. Donc, une maladie grave et/ou invalidante peut rapidement te ruiner, quelque soit ta situation de départ. Un cadre moyen avec un cancer se retrouve rapido au chomdu et sans assurance… à lui de vendre maison et bagnole pour financer la chimio, alors qu’il a tout de même payé, tant qu’il était productif et en bonne santé, des sommes assez faramineuse d’assurance, en sus de l’aide de l’entreprise. Sur des traitements coûteux, il y en a qui doivent s’endetter à vie et d’autres renoncer à vivre!

    Trop cool comme système.

    Réponse
  55. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/presidentielle-americaine-2004/assurance-maladie.shtml

    Je crois que depuis, on est à 46 millions d’Américains sans aucune couverture santé. Les entreprises aujourd’hui tentent de ne plus proposer que des contrats de travail sans assurance santé aux nouveaux salariés pour comprimer les coûts. Même avec une couverture santé d’entreprise, il y a, selon la qualité des contrats, des franchises de soin plus ou moins importantes et des restrictions de soins. L’assurance (privée et donc soumise à rentabilité) a toute latitude pour décider si un protocole de soins entre ou non dans ses compétences. Cela revient parfois à un pouvoir de vie ou de mort, où l’assurance peut décider, par exemple, de s’épargner le coût d’un traitement anti-douleur ou qu’un protocole vital n’entre pas dans ses attributions.
    Avec ce système, il vaut mieux être plutôt riche et en bonne santé. L’assurance est en effet dépendante du contrat de travail, lequel est facilement remis en question en cas de maladie au long cours. Donc, une maladie grave et/ou invalidante peut rapidement te ruiner, quelque soit ta situation de départ. Un cadre moyen avec un cancer se retrouve rapido au chomdu et sans assurance… à lui de vendre maison et bagnole pour financer la chimio, alors qu’il a tout de même payé, tant qu’il était productif et en bonne santé, des sommes assez faramineuse d’assurance, en sus de l’aide de l’entreprise. Sur des traitements coûteux, il y en a qui doivent s’endetter à vie et d’autres renoncer à vivre!

    Trop cool comme système.

    Réponse
  56. @ Anta et yenayer (8, 12 et suite).

    L’Irlande, je sais pas Mais le système de santé des USA, c’est de notoriété publique, est beaucoup plus coûteux et beaucoup moins performant que le nôtre.

    Par contre, il est beaucoup plus juteux, c’est l’objectif.

    Réponse
  57. @ango

    Pour faire court:

    – J’ai choisit l’IDH parce que c’est le seul indicateur qui, à ma connaissance, agrège toutes les données qui nous "intéressent": niveau de vie, santé et éducation. Celui-ci a été mis en place par les nations unis pour faciliter les comparaisons entre pays, et est le fruit d’une formule mathématique. On ne fait pas plus objectif! Pour plus d’info: http://fr.wikipedia.org/wiki/Indica
    -A qui profite elle? A l’immense majorité de la population, à "l’intérêt général". On ne peut pas me faire croire qu’un PIB/hab augmente autant grâce à l’enrichissement de quelques uns.
    -Depuis quand? Depuis très peu de temps (depuis les réformes libérales) , et c’est justement cette progression fulgurante en aussi peu de temps qui est intéressante. Jusqu’à quand? Les prévisions à court terme sont toujours aussi optimistes, et je ne vois pas bien ce qui pourrait venir entraver ceci à long terme.
    -En ce qui concerne les dragons asiatiques, ils ont en effet été touché de plein fouet par la crise japonaise de 97, mais ils se portent aujourd’hui très bien, ou en tout cas, beaucoup mieux que leurs voisins qui ont refusé de suivre la même voie qu’eux. Idem pour l’Argentine, malgré la crise des années 98-00, le pays reste le plus prospère (et de loin) d’Amérique latine

    @mc

    JA-DORE qd les francais s’autoproclament champion du monde. Ce dont tu parles, c’était probablement vrai il y a 10 ou 20 ans, mais plus aujourd’hui. Le système de santé américain est beaucoup plus couteux pour les patients que le notre. Mais il est aussi beaucoup plus performant. La France dépense 10.5% de son PIB pour se soigner, les USA, 15.3%. Les hopitaux américains ont beaucoup plus de moyens que les notres, alors que de plus en plus de machines utilisés en France sont obsolètes. Il y a des maladies en France qu’on ne peut pas soigner, et il est recommandé à ces patients de se rendre de l’autre coté de l’Atlantique. Il y a quelques années encore, de nombreux dirigeants venaient en France recevoir des soins, plus maintenant. Ce n’est certainement pas un hasard si (par exemple) Berlusconi a choisit de se rendre aux USA pour se faire soigner.
    Le système de santé français a le mérite de prendre en charge pratiquement tout le monde, sans discrimination selon les revenues, mais c’est probablement le dernier de nos avantages…

    Réponse
  58. @ango

    Pour faire court:

    – J’ai choisit l’IDH parce que c’est le seul indicateur qui, à ma connaissance, agrège toutes les données qui nous "intéressent": niveau de vie, santé et éducation. Celui-ci a été mis en place par les nations unis pour faciliter les comparaisons entre pays, et est le fruit d’une formule mathématique. On ne fait pas plus objectif! Pour plus d’info: http://fr.wikipedia.org/wiki/Indica
    -A qui profite elle? A l’immense majorité de la population, à "l’intérêt général". On ne peut pas me faire croire qu’un PIB/hab augmente autant grâce à l’enrichissement de quelques uns.
    -Depuis quand? Depuis très peu de temps (depuis les réformes libérales) , et c’est justement cette progression fulgurante en aussi peu de temps qui est intéressante. Jusqu’à quand? Les prévisions à court terme sont toujours aussi optimistes, et je ne vois pas bien ce qui pourrait venir entraver ceci à long terme.
    -En ce qui concerne les dragons asiatiques, ils ont en effet été touché de plein fouet par la crise japonaise de 97, mais ils se portent aujourd’hui très bien, ou en tout cas, beaucoup mieux que leurs voisins qui ont refusé de suivre la même voie qu’eux. Idem pour l’Argentine, malgré la crise des années 98-00, le pays reste le plus prospère (et de loin) d’Amérique latine

    @mc

    JA-DORE qd les francais s’autoproclament champion du monde. Ce dont tu parles, c’était probablement vrai il y a 10 ou 20 ans, mais plus aujourd’hui. Le système de santé américain est beaucoup plus couteux pour les patients que le notre. Mais il est aussi beaucoup plus performant. La France dépense 10.5% de son PIB pour se soigner, les USA, 15.3%. Les hopitaux américains ont beaucoup plus de moyens que les notres, alors que de plus en plus de machines utilisés en France sont obsolètes. Il y a des maladies en France qu’on ne peut pas soigner, et il est recommandé à ces patients de se rendre de l’autre coté de l’Atlantique. Il y a quelques années encore, de nombreux dirigeants venaient en France recevoir des soins, plus maintenant. Ce n’est certainement pas un hasard si (par exemple) Berlusconi a choisit de se rendre aux USA pour se faire soigner.
    Le système de santé français a le mérite de prendre en charge pratiquement tout le monde, sans discrimination selon les revenues, mais c’est probablement le dernier de nos avantages…

    Réponse
  59. Je parlais en terme de santé publique, j’aurais bien dû me douter que tu avais d’autres indicateurs.

    Merci pour Berlusconi, tant pis pour la mortalité périnatale et pour celle des moins de cinq ans. Est-ce que prolonger la vie d’un Berlu ne mérite pas de laisser crever des centaines de milliers d’enfants?

    Est ce que réaliser un triple pontage ne console pas de faire crever d’obésité toute une nation?

    Réponse
  60. Je parlais en terme de santé publique, j’aurais bien dû me douter que tu avais d’autres indicateurs.

    Merci pour Berlusconi, tant pis pour la mortalité périnatale et pour celle des moins de cinq ans. Est-ce que prolonger la vie d’un Berlu ne mérite pas de laisser crever des centaines de milliers d’enfants?

    Est ce que réaliser un triple pontage ne console pas de faire crever d’obésité toute une nation?

    Réponse
  61. @Anta

    > Non justement, ce que j’essayais de faire passer, c’est que
    > la conccurence fiscale n’est qu’un des aspects de la
    > "compétitivité". Qd je dis que les cantons se font
    > conccurence entre eux, mais qu’ils s’en sortent pourtant
    > tous bien, c’est ce que j’essayais de démontrer.

    Anta, au risque de me répéter, si les cantons suisses se font concurrence entre eux et s’en sortent bien, c’est aussi et surtout parce qu’il s’intègrent dans un système plus global. Le canton A est peut-être riche et le canton B est très riche, il y a concurrence, soit. Mais d’autres pays ne sont pas riches du tout, et ce sont ces pays qui permettent à la Suisse d’être si bien portante, malgré la relative concurrence entre les cantons.

    Ce que je voulais dire moi, c’est que tu ne peux pas parler de la Suisse ou des cantons suisses sans parler de son environnement, c’est à dire des autres pays avec laquelle la Suisse commerce. Ces pays sont, dans une économie mondialisée, l’ensemble des pays du monde. Tu saurais me donner l’IDH moyen mondial ? Et le classement de la Suisse dans le palmarès des IDH ?

    > L’orientation politique de 60 millions de francais ne
    > changera jamais la face du monde. Comme Agnès l’a fait
    > remarquer, nous nous sommes élevés contre la guerre en
    > Irak, mais elle a eu lieu, avec ou sans nous (en l’occurance ,
    > sans). C’est la même chose pour la mondialisation et la
    > "compétition internationale". Elle aura lieu avec ou sans
    > nous, et si l’on veut éviter de devenir l’Albanie de l’Europe
    > occidentale, il vaudrait mieux l’accepter…

    Toi tu fais partie de cette gauche molle qui considère le libéralisme et la mondialisation actuelle comme inéluctable et qu’il vaut mieux l’accepter et entrer dans la course, quitte à s’appuyer sur les plus pauvres pour arriver à s’en sortir et éviter de devenir l’Albanie de l’Europe…

    C’est bien triste cette vision du monde et du futur…

    > Ceci étant dit, je suis tout à fait d’accord avec ton point de
    > vue sur l’environnement.

    Et tu n’en conclues pas que le système actuel mène le monde à sa perte à terme ? Plus de croissance, plus de production, plus de pollution ?

    Réponse
  62. @mc et Agnes

    "Le système de santé français a le mérite de prendre en charge pratiquement tout le monde, sans discrimination selon les revenues, mais c’est probablement le dernier de nos avantages…" Je reconnais que le système de santé ricain est inégalitaire, on est d’accord là dessus. Je dis juste que pour la majorité de la population (ces 250 millions d’américains qui ont une couverture maladie), le système de soin est plus performant qu’en France. Comme dit plus haut, il faut peut être arrêté de voir tout sous le prisme de la pauvreté, et s’intéresser davantage à l’intérêt général!!!

    @Pakontan

    La création de richesse ne vient pas seulement d’une soit disante conccurence entre Etat. Il est logique que lorsque l’on travaille plus, on produise plus. En suisse, on ne connait ni les 35h, ni les 6 semaines de congés payés, et on a pas 55 jours fériés par an (on a la fête du travail par exemple, mais le 1er mai est un jour travaillé,on ne fête pas le travail en ne travaillant pas…)

    Alors là, c’est bien la première fois qu’on me dit que je fais partie de la "gauche molle". Je me considère moi même comme un libéral libertaire, et c’est justement pour ca que je refuse de choisir entre une candidate de gauche archaïque limite natonaliste, et un conservateur réac interventionniste!!!
    Pour répondre à tes questions (je n’ai trouvé que les chiffres de 2003 pour la Suisse)
    IDH Suisse 2003: 0.932 IDH USA: 0.937 IDH France: 0.925. Hé oui, malgré une idée largement répandue, les USA, avec un PIB/Habitant moins élevé que la Suisse, fait mieux en terme d’IDH: ils se rattrapent sur la santé et l’éducation…

    Réponse
  63. @mc et Agnes

    "Le système de santé français a le mérite de prendre en charge pratiquement tout le monde, sans discrimination selon les revenues, mais c’est probablement le dernier de nos avantages…" Je reconnais que le système de santé ricain est inégalitaire, on est d’accord là dessus. Je dis juste que pour la majorité de la population (ces 250 millions d’américains qui ont une couverture maladie), le système de soin est plus performant qu’en France. Comme dit plus haut, il faut peut être arrêté de voir tout sous le prisme de la pauvreté, et s’intéresser davantage à l’intérêt général!!!

    @Pakontan

    La création de richesse ne vient pas seulement d’une soit disante conccurence entre Etat. Il est logique que lorsque l’on travaille plus, on produise plus. En suisse, on ne connait ni les 35h, ni les 6 semaines de congés payés, et on a pas 55 jours fériés par an (on a la fête du travail par exemple, mais le 1er mai est un jour travaillé,on ne fête pas le travail en ne travaillant pas…)

    Alors là, c’est bien la première fois qu’on me dit que je fais partie de la "gauche molle". Je me considère moi même comme un libéral libertaire, et c’est justement pour ca que je refuse de choisir entre une candidate de gauche archaïque limite natonaliste, et un conservateur réac interventionniste!!!
    Pour répondre à tes questions (je n’ai trouvé que les chiffres de 2003 pour la Suisse)
    IDH Suisse 2003: 0.932 IDH USA: 0.937 IDH France: 0.925. Hé oui, malgré une idée largement répandue, les USA, avec un PIB/Habitant moins élevé que la Suisse, fait mieux en terme d’IDH: ils se rattrapent sur la santé et l’éducation…

    Réponse
  64. @ Agnes

    Bonjour,
    bravo pour ce billet qui fait réfléchir

    vous écrivez " alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population"

    Spontanément, j’ai envie de dire OK. Mais en réfléchissant, je vois deux objections:

    1- A court terme, ce n’est pas évident du tout. Il y a presque 100% de la population qui en profite en ayant accès à des produits venant de l’étranger à bas prix. Et c’est d’autant plus sensible que vous avez un petit revenu.

    Le problème est à moyen-long terme, car évidement le libre échange entraîne les salaires vers le bas, diminue le nombre d’emploi, et entraîne la spirale de la pauvreté pour le plus grand nombre (et de meilleurs revenus pour environ 20%).

    Alors la difficulté est la suivante: vais-je sacrifier le court terme au futur ? D’autant que le futur ne sera peut-être pas aussi noir que je le décris. Peut-être que la France tirera son épingle du jeu par une spécialisation astucieuse, par une meilleure gestion, peut-être que "moi" je m’en tirerai.

    2- Quelle est la proportion de ceux qui souffrent réellement de la situation ? Difficile à dire, car grâce à la redistribution, grâce à ces baisses de prix, beaucoup voient encore "objectivement" leur niveau de vie s’améliorer (un exemple la diffusion de portables, même chez ceux qualifiés de défavorisés).

    Le critère d’une baisse de niveau de vie significative, c’est la baisse de l’espérance de vie. Et, heureusement nous n’en sommes pas encore là. Même parmi les classes dites populaires, la durée de vie, bien que plus faible que la moyenne, augmente, ce qui veut dire que leur situation s’améliore encore. Dans le même sens je vois (d’après Anta commentaire 25) que l’IDH en France a progressé de 1995 à 2004 de 0,921 à 0,942; ce n’est pas beaucoup, mais c’est encore une progression).

    En conclusion, le succès de "Sarkozy-Bayrou-Royal", c’est la reconnaissance de cet réalité, qu’aujourd’hui encore le système capitaliste n’est pas en crise sérieuse dans notre pays. Qu’il fait encore progresser la situation pour le plus grand nombre. Tant mieux.

    nb: nous avons du mal à reconnaître ce succès encore actuel du capitalisme libéral sans doute parce que nous voudrions mieux. Mais la difficulté, c’est que je ne vois pas de solution réellement alternative crédible (autre que des voeux pieux). Même l’extrême gauche (LO, LCR, PCF ..), sans trop le dire, est devenue "social démocrate", avec un compromis plus à gauche que le PS, mais reconnaissant de fait l’inéluctabilité du capitalisme libre-échangiste (voir leurs professions de foi du premier tour).

    Réponse
  65. texte : nous devons clairement porter Ségolène Royale à la présidence de la République

    Tout ça pour ça… Tous ces billets dénonçant les malheurs du monde, l’ "ultra-libéralisme", la précarité, le chômage, etc. pour rien.

    C’est-à-dire pour appeler à voter, et en plus en faveur de la représentante socialiste la plus à droite qui ait jamais postulé en France ; jamais encore un socialiste français n’avait payé un impôt le classant dans le groupe des riches, avec Royal cette exception est à présent du passé, elle rejoint Schröder, Blair et Clinton ; les dérèglementations et libéralisations financières et industrielles ont été mises en place par Mitterrand-Fabius-Bérégovoy-Delors, Jospin a été le plus grand privatiseur depuis la Libération (Balladur en a piqué une crise de jalousie aiguë), les sommets européens Jospin-Chirac ont lancé la libéralisation de l’énergie…

    J’invite celui ou celle qui me lit à écrire sur une feuille les propositions de gauche de Royal. J’entends par là des mesures qui affecteront réellement le quotidien des gens : renationalisation d’EDF-GDF, nationalisation de l’eau, services bancaires gratuits, suppression des forfaits médicaux de toutes sortes, rétablissement des tranches élevées du barème de l’impôt, hausse des bas salaires, suppression des contrats d’embauche précaires (il y en a plus d’une vingtaine : CNE bien sûr, mais aussi CJE, CES, CEC, CIE, etc.), limitation des hauts revenus, dans le domaine des libertés : suppression du fichage génétique (mis en place par Jospin) , de Vigipirate (mis en place par Mitterrand), enfin bref des mesures réelles, pas du blabla.

    Malheureusement, votre feuille restera blanche.

    texte : Si les Américains avaient élu Al Gore plutôt que Bush, la face du monde en eut été profondément changée.

    Tout le monde peut lire dans le marc de café et affirmer n’importe quoi.

    Les administrations démocrates ont ceci de commun avec les socialistes européens un art élevé du mensonge et de l’effacement des faits historiques.

    Deux exemples anciens connus : la guerre du Vietnam a été lancée par Kennedy puis amplifiée par Johnson (démocrates tous les deux), la guerre d’Algérie par les socialistes français.

    Un exemple récent : la victoire des démocrates aux récentes élections législatives n’a rien strictement rien changé, le nombre de soldats US n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui. Les démocrates parlent à présent de 2008 comme date-butoir, merci pour les morts qui se produiront d’ici là… Pourquoi avoir voté pour eux dès 2006 alors ?

    En vérité, les électeurs méritent ce qu’il leur arrive. Le naufrage de la pensée n’est pas là où on le croit.

    http://tinyurl.com/2a2b2y

    Réponse
  66. texte : nous devons clairement porter Ségolène Royale à la présidence de la République

    Tout ça pour ça… Tous ces billets dénonçant les malheurs du monde, l’ "ultra-libéralisme", la précarité, le chômage, etc. pour rien.

    C’est-à-dire pour appeler à voter, et en plus en faveur de la représentante socialiste la plus à droite qui ait jamais postulé en France ; jamais encore un socialiste français n’avait payé un impôt le classant dans le groupe des riches, avec Royal cette exception est à présent du passé, elle rejoint Schröder, Blair et Clinton ; les dérèglementations et libéralisations financières et industrielles ont été mises en place par Mitterrand-Fabius-Bérégovoy-Delors, Jospin a été le plus grand privatiseur depuis la Libération (Balladur en a piqué une crise de jalousie aiguë), les sommets européens Jospin-Chirac ont lancé la libéralisation de l’énergie…

    J’invite celui ou celle qui me lit à écrire sur une feuille les propositions de gauche de Royal. J’entends par là des mesures qui affecteront réellement le quotidien des gens : renationalisation d’EDF-GDF, nationalisation de l’eau, services bancaires gratuits, suppression des forfaits médicaux de toutes sortes, rétablissement des tranches élevées du barème de l’impôt, hausse des bas salaires, suppression des contrats d’embauche précaires (il y en a plus d’une vingtaine : CNE bien sûr, mais aussi CJE, CES, CEC, CIE, etc.), limitation des hauts revenus, dans le domaine des libertés : suppression du fichage génétique (mis en place par Jospin) , de Vigipirate (mis en place par Mitterrand), enfin bref des mesures réelles, pas du blabla.

    Malheureusement, votre feuille restera blanche.

    texte : Si les Américains avaient élu Al Gore plutôt que Bush, la face du monde en eut été profondément changée.

    Tout le monde peut lire dans le marc de café et affirmer n’importe quoi.

    Les administrations démocrates ont ceci de commun avec les socialistes européens un art élevé du mensonge et de l’effacement des faits historiques.

    Deux exemples anciens connus : la guerre du Vietnam a été lancée par Kennedy puis amplifiée par Johnson (démocrates tous les deux), la guerre d’Algérie par les socialistes français.

    Un exemple récent : la victoire des démocrates aux récentes élections législatives n’a rien strictement rien changé, le nombre de soldats US n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui. Les démocrates parlent à présent de 2008 comme date-butoir, merci pour les morts qui se produiront d’ici là… Pourquoi avoir voté pour eux dès 2006 alors ?

    En vérité, les électeurs méritent ce qu’il leur arrive. Le naufrage de la pensée n’est pas là où on le croit.

    http://tinyurl.com/2a2b2y

    Réponse
  67. @Anta

    En effet, si tu te considères comme un libéral libertaire, je comprends mieux ton discours.

    Mais tu dis aussi que tu es d’accord avec mon point de vue sur l’environnement. Tu fais pourtant l’impasse sur ma dernière remarque, qui porte justement sur ta position au sujet de l’environnement.

    >> Ceci étant dit, je suis tout à fait d’accord avec ton point de
    >> vue sur l’environnement.

    > Et tu n’en conclues pas que le système actuel mène le
    > monde à sa perte à terme ? Plus de croissance, plus de
    > production, plus de pollution ?

    Réponse
  68. @ Anta :

    Que tu crois ou non que l’augmentation du PIB profite à toutes les couches de population, n’a aucune forme d’importance. Le constat général est plutôt l’inverse de celui que tu présupposes puisque tu fais dire à ton indicateur ce qu’il n’est pas en mesure de fournir. Si on se tourne vers l’outre-atlantique, c’est une évidence. D’ailleurs, lorsque tu dis que le système de santé US est bien plus performant que le nôtre c’est sûrement une gentille fable mais tout à fait hors réalité ! Comme il y a des inégalités abyssales, le marché de la santé est structurée en fonction. Tu dis t’intéresser à l’intérêt général. D’accord, mais c’est contradictoire avec tes conlusions sur le système de santé US. Il suffit d’y prendre la maîtrise de l’épidémie de staphilocoque dorée communautaire pour s’en rendre compte. Tu peux prendre l’espérance de vie, tu peux prendre des indicateurs de ce genre non pas par addition généralisée qui efface toute inégalité, terme inacceptable pour les néolibéraux, et donc rend caduque ton appel à l’intérêt général.
    On peut aussi prendre l’exemple de la Pologne où est réapparue la tuberculose et la Russie, qui ont appliqué pour la première presque tout le temps au cours des 18 dernières années, pour la seconde au cours de quelques années, des recettes néolibérales. Tu pourras aussi me parler du chômage en Pologne mais certaines régions sont à plus de 50% de la population au chômage.

    Donc les rapports de cause à effet que tu émets ne me semble pas tout à fait pertinent. On ne peut pas prendre d’un côté ce qui nous intéresse et rejeter ce qui contredit un théorie de l’autre. Surtout que les exemples qui appuient ton discours sont moins nombreux que ceux qui invitent à critique rigoureuse.

    Par contre, je suis désolé de te le dire de cette façon, mais ce que tu dis sur l’Argentine et l’Asie du Sud-est est contrafactuelle. L’Argentine subit des crises financières de manière quasi cyclique, quant à l’Asie du Sud est, l’économie y est financé par la croissance chinoise, mais sûrement pas du fait de la politique qui y est pratiquée, et on ne peut pas dire que ces pays se portent bien aujourd’hui, c’est tout à fait faux, à moins de servir des pseudo indicateurs ad hoc. On peut prendre aussi l’Angleterre qui a une part estimée à 25% de la population dans la catégorie du seuil de pauvreté, elle est de 12.5% en France. Les indicateurs santé disent de même.

    Enfin, l’Irlande pour combien de temps ? Je ne suis pas optimiste, je ne donnerai qu’une raison : l’Irlande a un régime de croissance financiarisée, or dans le système que tu décris de concurrence sur les système sociaux et autres impôts, ce qu’on appelle aussi les instruments de la souverainté, autrement dit de la démocratie, les investisseurs financiers circulent à la recherche de capital accumulé pour le socialiser à une logique financière (cf. Les raiders aux USA) Et comme on trouve toujours un moins disant, les capitaux s’en vont et par conséquent la croissance n’est plus financiarisée. Autre solution, l’Etat compresse ses taxes de régulation, et alors il ne peut plus investir dans la santé, l’éducation et autres domaines, ce qui, à nouveau, va tendre vers une paupérisation d’une large part de la population et vers une castéisation de la société.

    Enfin je relève une absurdité que tu viens de dire : on ne produit pas plus quand on travaille plus. La France a le plus grand taux de productivité horaire en Europe, plus élevé qu’au USA, et pourtant on est le pays dans lequel le travail salarié (remarque qui devrait t’inciter à reconsidérer le PIB) est le moins élevé.

    Réponse
  69. @ Agnes

    Bonjour,
    bravo pour ce billet qui fait réfléchir

    vous écrivez " alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population"

    Spontanément, j’ai envie de dire OK. Mais en réfléchissant, je vois deux objections:

    1- A court terme, ce n’est pas évident du tout. Il y a presque 100% de la population qui en profite en ayant accès à des produits venant de l’étranger à bas prix. Et c’est d’autant plus sensible que vous avez un petit revenu.

    Le problème est à moyen-long terme, car évidement le libre échange entraîne les salaires vers le bas, diminue le nombre d’emploi, et entraîne la spirale de la pauvreté pour le plus grand nombre (et de meilleurs revenus pour environ 20%).

    Alors la difficulté est la suivante: vais-je sacrifier le court terme au futur ? D’autant que le futur ne sera peut-être pas aussi noir que je le décris. Peut-être que la France tirera son épingle du jeu par une spécialisation astucieuse, par une meilleure gestion, peut-être que "moi" je m’en tirerai.

    2- Quelle est la proportion de ceux qui souffrent réellement de la situation ? Difficile à dire, car grâce à la redistribution, grâce à ces baisses de prix, beaucoup voient encore "objectivement" leur niveau de vie s’améliorer (un exemple la diffusion de portables, même chez ceux qualifiés de défavorisés).

    Le critère d’une baisse de niveau de vie significative, c’est la baisse de l’espérance de vie. Et, heureusement nous n’en sommes pas encore là. Même parmi les classes dites populaires, la durée de vie, bien que plus faible que la moyenne, augmente, ce qui veut dire que leur situation s’améliore encore. Dans le même sens je vois (d’après Anta commentaire 25) que l’IDH en France a progressé de 1995 à 2004 de 0,921 à 0,942; ce n’est pas beaucoup, mais c’est encore une progression).

    En conclusion, le succès de "Sarkozy-Bayrou-Royal", c’est la reconnaissance de cet réalité, qu’aujourd’hui encore le système capitaliste n’est pas en crise sérieuse dans notre pays. Qu’il fait encore progresser la situation pour le plus grand nombre. Tant mieux.

    nb: nous avons du mal à reconnaître ce succès encore actuel du capitalisme libéral sans doute parce que nous voudrions mieux. Mais la difficulté, c’est que je ne vois pas de solution réellement alternative crédible (autre que des voeux pieux). Même l’extrême gauche (LO, LCR, PCF ..), sans trop le dire, est devenue "social démocrate", avec un compromis plus à gauche que le PS, mais reconnaissant de fait l’inéluctabilité du capitalisme libre-échangiste (voir leurs professions de foi du premier tour).

    Réponse
  70. @ Agnes

    Bonjour,
    bravo pour ce billet qui fait réfléchir

    vous écrivez " alors que le libéralisme ne profite jamais qu’aux 20% les plus aisés d’une population"

    Spontanément, j’ai envie de dire OK. Mais en réfléchissant, je vois deux objections:

    1- A court terme, ce n’est pas évident du tout. Il y a presque 100% de la population qui en profite en ayant accès à des produits venant de l’étranger à bas prix. Et c’est d’autant plus sensible que vous avez un petit revenu.

    Le problème est à moyen-long terme, car évidement le libre échange entraîne les salaires vers le bas, diminue le nombre d’emploi, et entraîne la spirale de la pauvreté pour le plus grand nombre (et de meilleurs revenus pour environ 20%).

    Alors la difficulté est la suivante: vais-je sacrifier le court terme au futur ? D’autant que le futur ne sera peut-être pas aussi noir que je le décris. Peut-être que la France tirera son épingle du jeu par une spécialisation astucieuse, par une meilleure gestion, peut-être que "moi" je m’en tirerai.

    2- Quelle est la proportion de ceux qui souffrent réellement de la situation ? Difficile à dire, car grâce à la redistribution, grâce à ces baisses de prix, beaucoup voient encore "objectivement" leur niveau de vie s’améliorer (un exemple la diffusion de portables, même chez ceux qualifiés de défavorisés).

    Le critère d’une baisse de niveau de vie significative, c’est la baisse de l’espérance de vie. Et, heureusement nous n’en sommes pas encore là. Même parmi les classes dites populaires, la durée de vie, bien que plus faible que la moyenne, augmente, ce qui veut dire que leur situation s’améliore encore. Dans le même sens je vois (d’après Anta commentaire 25) que l’IDH en France a progressé de 1995 à 2004 de 0,921 à 0,942; ce n’est pas beaucoup, mais c’est encore une progression).

    En conclusion, le succès de "Sarkozy-Bayrou-Royal", c’est la reconnaissance de cet réalité, qu’aujourd’hui encore le système capitaliste n’est pas en crise sérieuse dans notre pays. Qu’il fait encore progresser la situation pour le plus grand nombre. Tant mieux.

    nb: nous avons du mal à reconnaître ce succès encore actuel du capitalisme libéral sans doute parce que nous voudrions mieux. Mais la difficulté, c’est que je ne vois pas de solution réellement alternative crédible (autre que des voeux pieux). Même l’extrême gauche (LO, LCR, PCF ..), sans trop le dire, est devenue "social démocrate", avec un compromis plus à gauche que le PS, mais reconnaissant de fait l’inéluctabilité du capitalisme libre-échangiste (voir leurs professions de foi du premier tour).

    Réponse
  71. @ Pakonten

    Excuse moi, j’avais effectivement "zappé" cette partie. Je suis tout à fait d’accord avec le fait que si toute la planète avait le niveau de vie occidental, nous n’y survivrions pas. De la même façon, je suis tout d’accord avec le fait qu’on ne peut pas demander aux Chinois d’arrêter de se développer pour qu’on puisse nous continuer ainsi. C’est peut être ambiatieux, mais je pense que développement économique et écologie ne sont pas antinomiques. L’écologie est encore largement inexploité, mais est probablement un "marché" très prometteur. Quand les règles du jeu auront été clairement fixées et seront appliquées, on ne peut que prévoir de larges dépenses en R&D et investissement pour avoir enfin des activités non polluantes. Qui dit grappe d’innovation technologique dit relance économique: cf les cycles de Juglar et Kondratieff

    @ango

    Je dois avouer que j’ai du mal à te suivre. Ton discours part un peu dans tous les sens. Je persiste à dire que, pour ceux qui sont assurés, on est mieux soigner aux US qu’en France. Pour répondre sur les faits, concernant la Pologne, même si effectivement la tuberculose est réapparu, l’espérance de vie a largement progessé, passant d’environ 67,5 ans au début des années 60, à 73,7 aujourd’hui. On pourra d’ailleurs remarquer que l’accroissement c’est surtout fait entre 90 et 02 (+4 ans). C’est justement au moment où la Pologne a commancé a appliqué des réformes libérales: http://perspective.usherbrooke.ca/b

    J’aimerais bien que tu me prouves que la Corée du Sud, HK, Singapour et Taiwan s’en sortent moins bien que les autres pays asiatiques. Idem pour l’Argentine et ses voisins d’Amérique latine. Je te laisse le choix de l’indicateur. Encore une fois, au risque de paraitre désagréable, l’IDH est reconnu pas tous comme le plus pertinent pour comparer les pays entre eux d’une autre manière qu’avec simplement le PIB par habitant. Le fait que tu n’invoques à chaque fois que la part de la population sous le seuil de pauvreté est regrettable.

    Je suis encore une fois désolé de te contredire, mais les perspectives sombres que tu prédis pour l’Irlande n’apparaitront probablement pas. Les moteurs de la croissance Irlandaises sont aujourd’hui assurés par les dépenses publiques et la consommation des ménages (logique après une telle croissance): http://www.observateurocde.org/news

    Dernière chose, et qui est là la meilleur expression de tes lacunes en terme d’indicateur économique. La France est (artificiellement) bien placée en terme de productivité PAR PERSONNE OCCUPEE: 4ème en Europe, mais derrière les USA (encore une erreur). Néanmoins, la France est le 2ème pays où l’on travaille le moins par personne occuppé(derrière les Pays bas) et a un taux de croissance de la productivité inférieur à la moyenne européenne. Tu trouveras tous les chiffres ici: http://www.robert-schuman.org/suppl

    Mais surtout, la France est un des pays au monde avec la plus faible part d’actif dans sa population totale. "La France a le plus grand taux de productivité horaire en Europe, plus élevé qu’au USA, et pourtant on est le pays dans lequel le travail salarié (remarque qui devrait t’inciter à reconsidérer le PIB) est le moins élevé." Cette dernière remarque montre bien que tu ne maitrises pas les indicateurs dont tu parles. La productivité est toujours calculée par heure travaillée, ou par personne occupée. En aucun cas ce n’est fait sur la population totale. Hors, comme tu le dis, la France possède un des taux d’activité les plus bas du monde. Cette relative productivité par heure travaillé est complètement anéantit par le fait que 1° Les actifs français travaillent bcp moins que leurs homologues 2° Il y a relativement peu d’actifs en France….

    Réponse
  72. Si tu veux donner des leçons, il faut être précis :

    D’abord je ne pars pas dans tous les sens, et si tu ne sais pas où je veux en venir je te le répète à nouveau on ne choisit pas les exemples qui nous convienne.

    1 – J’ai parlé de productivité horaire pas celle par personne occupée. Donc que tu viennes avec prétention me parler "d’expression de mes lacunes" me semble fort mal approprié, un peu de modestie conviendrait mieux, en regard de cette confusion. Confusion que tu fais sans même t’en rendre compte. Qui t’as dit que l’on calculait par rapport à la population totale ?

    2 – Les années 60 en Pologne prennent en compte la guerre et l’après guerre, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui encore un indicateur fallacieux. En plus, tu fais un anachronisme, puisque si le taux de mortalité baisse en 90 ce n’est pas du fait de ce qui se passe à ce moment là, mais pendant les décades précédentes. Il faut apprendre à lire correctement un indicateur. C’est pas désagréable mais absurdite ce que tu as écrit.

    3 – Ce que tu as dit sur l’Iralnde élude le fait qu’il s’agisse d’une croissance financiarisée. Il semble que tu n’aies pas compris, ou que tu ne puisses pas comprendre l’équation tripartite du capital aujourd’hui. Tu parles de croissance sans te demander de quelle croissance s’agit-il ?

    4 – Sur l’Argentine je n’en dirai pas plus, tout les travaux sont sans ambiguïté avec ce cas, les sociologues de la monnaie (club de troc et autres) et les économistes (sauf ceux de la BM et du FMI). Je n’irai pas plus loin et ton IDH, bienqu’il soit un indicateur intéressant, ne suffit semble-t-il pas à combler tes lacunes. De la même manière que je ne discuterai pas du fait que la terre est ronde.

    5 – Les dragons asiatiques ne font pas référence à la Corée du Sud de manière générale, mais si j’ai fait une erreur de ce côté, mea culpa. C’est un contre exemple en effet. Par contre, il me semblait que l’Indonésie, la Thaïlande et autres n’étaient pas tout à fait sur la même ligne. Ok pour les exemples que tu cites. Cependant, encore une fois, les causes pour chacun de ces exemples sont bien différentes et rien n’est pérennisé sauf la croissance chinoise.

    Je me demande finalement ce n’est pas plutôt un problème de sources qu’un problème d’interprétation. Puisque ce que tu dis est en fait en phase avec l’OCDE, Robert schumann fondation et autres organismes du même Accabit infecté d’économie orthodoxe, ou si tu préfères par le néolibéralisme ou ordolibéralisme. Oui en fait ce que tu dis est en parfaite harmonie avec le discours de ces institutions qui sont idéologiquement parfaitement identifiables. Tu peux aller voir l’article de Cordonnier (un économiste qui n’est pas contredit et pour cause) pour t’en donner un avant goût sur le site du monde diplo

    Réponse
  73. Anta n’en a strictement rien à secouer des ceusses qui sont en-dessous du seuil de pauvreté et il faudra voir à arrêter de l’embêter avec ça, m’sieurs-dames !! C’est vrai quoi. S’il fallait en plus s’occuper des miséreux… laissons ça aux dames patronesses. Nous avons des choses sérieuses et importantes à traiter, la croissance, tout ça.

    C’est vraiment une vision particulière du monde, que de vouloir arrêter de toujours prendre les choses par le biais de l’extrême pauvreté. Bah ouais. Tu préfères pas la voir ? Moi, tant qu’il y aura des gens qui meurent de faim, de maladies soignables, je me sentirai pas à l’aise dans mes baskets d’occidentale privilégiée (et pourtant, je galère sévère, ici !).

    Donc, la finalité de toute cette agitation (l’activité des humains, pour faire court), est, AMHA, de permettre à chacun de vivre libre et en bonne santé. A chacun. Y compris aux pauvres et très pauvres, du Nord comme du Sud. Non-non, ce n’est pas utopique : nous produisons bien assez pour cela.

    Réponse
  74. Je m’excuse par avance auprès du monolecte de squatter honteusement ses commentaires. Mais son blog à l’avantage de fédérer des gens de qualité…

    @Anta

    > Quand les règles du jeu auront été clairement fixées et seront appliquées, on ne peut que prévoir de larges dépenses en R&D et investissement pour avoir enfin des activités non polluantes.

    Tu vas un peu vite en besogne je trouve…
    De quelles règles du jeu parles-tu ?
    De quelles activités non polluantes parles-tu ?

    Peut-on faire des usines non polluantes ?
    Peut-on faire des voitures non polluantes ?
    Peut-on faire des machines agricoles non polluantes ?
    Toutes ces machines sont polluantes à la fabrication, à l’utilisation et à la mise au rebut…
    Peut-on utiliser autant d’eau qu’actuellement alors que les réserves n’ont jamais été aussi faibles et polluées ?
    Comment effectuera-t-on tous les transports aujourd’hui "énergétiquement gratuits" quand le pétrole sera à un prix dissuasif ?
    Comment gèrera-t-on l’immigration quand les flux seront décuplés par les bouleversements climatiques ?

    J’arrête là ma liste de question, mais la liste est longe !

    Anta, un petit tour sur manicore.com s’impose !

    Réponse
  75. Je m’excuse par avance auprès du monolecte de squatter honteusement ses commentaires. Mais son blog à l’avantage de fédérer des gens de qualité…

    @Anta

    > Quand les règles du jeu auront été clairement fixées et seront appliquées, on ne peut que prévoir de larges dépenses en R&D et investissement pour avoir enfin des activités non polluantes.

    Tu vas un peu vite en besogne je trouve…
    De quelles règles du jeu parles-tu ?
    De quelles activités non polluantes parles-tu ?

    Peut-on faire des usines non polluantes ?
    Peut-on faire des voitures non polluantes ?
    Peut-on faire des machines agricoles non polluantes ?
    Toutes ces machines sont polluantes à la fabrication, à l’utilisation et à la mise au rebut…
    Peut-on utiliser autant d’eau qu’actuellement alors que les réserves n’ont jamais été aussi faibles et polluées ?
    Comment effectuera-t-on tous les transports aujourd’hui "énergétiquement gratuits" quand le pétrole sera à un prix dissuasif ?
    Comment gèrera-t-on l’immigration quand les flux seront décuplés par les bouleversements climatiques ?

    J’arrête là ma liste de question, mais la liste est longe !

    Anta, un petit tour sur manicore.com s’impose !

    Réponse
  76. Perso, j’irais : stratégie vers dans le fruit!
    Quand je bossais en CCI, je me tapais toutes les fiestas patronales, écoutait beaucoup, parlais peu (si, si!) et restais souriante.
    Du coup, je suis restée pour la séance petits fours quand Seillières était venu pour la diatribe anti 35 heures. Après un discours public hargneux contre les 35 heures qui marqueraient le déclin de l’économie française, devant un parterre de petits patrons revanchards et de journalistes serviles, une charge en règle contre le gouvernement socialiste qui prennait les entreprises à la gorge, les spectateurs s’en vont avec les journaleux et restent la garde rapprochée des MEDEFiens, les gros élus de la CCI et les teckos que personne ne voit et dont j’étais. Et là, dans l’entre-soi, j’ai entendu que les 35 heures, telles qu’elles étaient négociées étaient une super bonne affaire pour le patronat, notamment grâce à l’annualisation du temps de travail qui rendait les salariés flexibles bien au-delà de toutes les espérances du MEDEF, sans compter que l’intensification du travail et la mise en place de nouvelles méthodes de management engendraient des gains de productivité qui compensaient très largement la mise en place des 35 heures. Et cerise sur le gâteau : la modération salariale sur un plateau d’argent.
    Le MEDEF en rêvait, Aubry l’avait fait!

    Tout ce petit monde trinquait joyeusement à cette bonne affaire et Seillières a conclu en ces terme : Évidemment, il est exclu que nous puissions avoir publiquement ce type de discours!

    Et zou, re-champagne pour tout le monde!

    Réponse
  77. Perso, j’irais : stratégie vers dans le fruit!
    Quand je bossais en CCI, je me tapais toutes les fiestas patronales, écoutait beaucoup, parlais peu (si, si!) et restais souriante.
    Du coup, je suis restée pour la séance petits fours quand Seillières était venu pour la diatribe anti 35 heures. Après un discours public hargneux contre les 35 heures qui marqueraient le déclin de l’économie française, devant un parterre de petits patrons revanchards et de journalistes serviles, une charge en règle contre le gouvernement socialiste qui prennait les entreprises à la gorge, les spectateurs s’en vont avec les journaleux et restent la garde rapprochée des MEDEFiens, les gros élus de la CCI et les teckos que personne ne voit et dont j’étais. Et là, dans l’entre-soi, j’ai entendu que les 35 heures, telles qu’elles étaient négociées étaient une super bonne affaire pour le patronat, notamment grâce à l’annualisation du temps de travail qui rendait les salariés flexibles bien au-delà de toutes les espérances du MEDEF, sans compter que l’intensification du travail et la mise en place de nouvelles méthodes de management engendraient des gains de productivité qui compensaient très largement la mise en place des 35 heures. Et cerise sur le gâteau : la modération salariale sur un plateau d’argent.
    Le MEDEF en rêvait, Aubry l’avait fait!

    Tout ce petit monde trinquait joyeusement à cette bonne affaire et Seillières a conclu en ces terme : Évidemment, il est exclu que nous puissions avoir publiquement ce type de discours!

    Et zou, re-champagne pour tout le monde!

    Réponse
  78. @agnes : plein de choses intéressantes comme le montre les échanges

    sur l’Irlande : c’est aussi le pays où les certificats de moralité sont délivrés par la curé de la paroisse du coin et où les "droits" des femmes méritent d’être étudiés de près. c’est aussi le pays où on se chauffe à la tourbe dans les campagnes, etc.

    sur la Suisse : c’est aussi le pays où la délation est un devoir civique et c’est aussi un pays où on aime pas beaucoup les étrangers, sauf s’ils sont fortunés, donc respectables.

    pas sûr que ces aspects soient pris en compte dans les indicateurs de "bonheur et de bien être" cités par ailleurs.

    sur les sondages, la seule vérité est : "…un subtil matraquage de ses adversaires pour divulguer dans les têtes que l’élection est déjà jouée, que le second tour ne sert qu’à entériner la victoire de celui qui est arrivé en tête au premier tour sur la base d’une étrange dynamique". sinon pour ceux qui aiment les maths, voir comment sont calculés les pourcentages sur la base des échantillons et surtout se rappeler que la marge d’erreur est comprise entre 3 et 4 points dans le cas qui nous intéresse.

    sinon, si la gauche perd, pourquoi une telle droitisation de la France ? on devrait peut-être regarder du côté de l’éducation et du contenu de l’enseignement. son caractère inadapté allié au dogme du 80% d’une génération au bac a facilité l’avènement du décervelage massif cher à M. Le Lay. je m’ennuie à l’école où je n’apprends rien d’intéressant (et surtout pas à devenir un citoyen humaniste) et je préfère regarder des émissions à la TV où les gens sont riches, beaux et célèbres. c’est ça le modèle de société dans lequel je veux vivre et leurs valeurs sont mes valeurs. pourquoi irais je m’intéresser à mon prochain, me sentir solidaire ou jouer collectif ? ce que j’aurai, je ne le devrai qu’à moi (suis un winner, c’est génétique), à mon travail (et si je bosse plus, je vais gagner plus) et les autres ne sont que des parasites et des empêcheurs de tourner en rond. et quel est le système/candidat qui représente le mieux ces "valeurs" ?

    Réponse
  79. @agnes : plein de choses intéressantes comme le montre les échanges

    sur l’Irlande : c’est aussi le pays où les certificats de moralité sont délivrés par la curé de la paroisse du coin et où les "droits" des femmes méritent d’être étudiés de près. c’est aussi le pays où on se chauffe à la tourbe dans les campagnes, etc.

    sur la Suisse : c’est aussi le pays où la délation est un devoir civique et c’est aussi un pays où on aime pas beaucoup les étrangers, sauf s’ils sont fortunés, donc respectables.

    pas sûr que ces aspects soient pris en compte dans les indicateurs de "bonheur et de bien être" cités par ailleurs.

    sur les sondages, la seule vérité est : "…un subtil matraquage de ses adversaires pour divulguer dans les têtes que l’élection est déjà jouée, que le second tour ne sert qu’à entériner la victoire de celui qui est arrivé en tête au premier tour sur la base d’une étrange dynamique". sinon pour ceux qui aiment les maths, voir comment sont calculés les pourcentages sur la base des échantillons et surtout se rappeler que la marge d’erreur est comprise entre 3 et 4 points dans le cas qui nous intéresse.

    sinon, si la gauche perd, pourquoi une telle droitisation de la France ? on devrait peut-être regarder du côté de l’éducation et du contenu de l’enseignement. son caractère inadapté allié au dogme du 80% d’une génération au bac a facilité l’avènement du décervelage massif cher à M. Le Lay. je m’ennuie à l’école où je n’apprends rien d’intéressant (et surtout pas à devenir un citoyen humaniste) et je préfère regarder des émissions à la TV où les gens sont riches, beaux et célèbres. c’est ça le modèle de société dans lequel je veux vivre et leurs valeurs sont mes valeurs. pourquoi irais je m’intéresser à mon prochain, me sentir solidaire ou jouer collectif ? ce que j’aurai, je ne le devrai qu’à moi (suis un winner, c’est génétique), à mon travail (et si je bosse plus, je vais gagner plus) et les autres ne sont que des parasites et des empêcheurs de tourner en rond. et quel est le système/candidat qui représente le mieux ces "valeurs" ?

    Réponse
  80. En parlant de décervelage, il m’arrive un truc bizarre. J’ignore encore comment je vais vivre ça.

    Je vis dans une banlieue chic de Lyon. Vraiment chic. Finalement, j’en viens à me demander s’il y a banlieue plus réac et plus sarkozyste que celle où je suis. C’est la ville où le bulletin municipal est régulièrement illustré d’une photo du maire et d’un homme en vue de l’UMP. Un coup Xavier Bertrand… un coup j’sais plus qui d’autre.

    Bref.

    Pour des raisons X ou Y, je déménage mon bureau dans ma banlieue. Dans un truc genre pépinière, pleins de bureaux les uns à côté des autres avec pleins de winners jeunes et larges d’épaules.

    Là, un des jeunes patrons qui a sa boite là, il a une audi. Le co-patron aussi.

    Et ils me proposent d’adhérer au club local des entrepreneurs. Truc bizarre s’il en est. Enfin. Bon. Ca me fait bizarre. Ca faisait 10 minutes qu’on se connaissait, et il me propose déjà d’adhérer à un truc. Genre, tu arriverais dans une boite en tant que salarié, on te proposerait d’adhérer au syndicat quoi. Non ? C’est pas pareil ?

    Bon.

    En fait, je suis vraiment très individualiste. Et je ne me sens pas l’âme d’aller discuter avec ces gens. Je ne suis pas sur la même planète. J’ai pas envie d’embaucher. J’ai déjà donné. J’ai pas envie de croître. Vivre me suffit bien. J’ai bien envie de devenir riche. Et célèbre. Mais pas en me prostituant. Donc. En y allant tranquillement. Bref.

    C’est bizarre. Toutes ces façons de vivre et de voir les choses.

    Réponse
  81. Ce qui fait vraiment mal là-dedans, Agnès, ce n’est pas le fond – on le savait, par exemple pour l’avoir expérimenté soi-même en entreprise – c’est de se dire que cette scène s’est certainement produite plusieurs fois en divers endroits, ET POURQUOI DONC PERSONNE NE L’A-T-IL ALORS ENREGISTRÉ POUR DIFFUSER SES PROPOS ?!!

    Pourquoi aucun journaliste n’a-t-il eu le nez creux de rester dans les parages des puissants pour recueillir ce genre de propos et s’en faire l’écho, surtout, s’en faire le PLUS LARGE écho possible, pas pour se le garder et s’en délecter en petit comité d’initié ?

    Pour toi, qui à l’époque bossait là-dedans, je comprends qu’on ne puisse pas utiliser publiquement cette anecdote. Mais pourquoi personne ne l’a-t-il piégé, l’autre grande asperge dédaigneuse ? Pourquoi cela ne vient-il à la connaissance que de ceux qui savent déjà ?

    Réponse
  82. Pour en revenir rapidos sur l’idyllique Ballade Irlandaise …..personne n’a evoqué la reconversion de l’IRA ,qui est toujours aussi puissante mais trafique et rackette a tout va ,s’associe parfois avec les ultras du Nord quand le bizness le demande .

    Les ex revolutionnaires résistants ce qu’on voudras selon le coté qu’on veut voir sont aujourd’hui des parrains adeptes du capitalisme .

    C’est la fantastique capacité d’integration du capitalisme !

    @Fred

    Bienvenue en pepiniere , ca rejoint un peu mon propos sur l’autre visage irlandais ……on se bat pas contre le CAC40 avec des theories ,mais parfois en Audi !

    L’ immobilisme que je rencontre aujourd’hui ne vient pas des chomeurs ,c’est pas eux la cause , ils ne sont que l’effet …….mon probleme number one ,c’est les acheteurs des grandes mutuelles par exemple ,simple rouage d’un systeme qui par conformisme ,manque de couilles et petits salaires …preferent favoriser des fournisseurs du CaC 40 .

    On peut voter Royal et faire le contraire dans son activité professionnelle de tout les jours .

    On peut envisager que les derives ultraliberales en cours vont radicaliser les comportements a ce niveau ,le developpement forcé de l’entreprenariat local avec la decheance des minimas sociaux vont contribuer a creer des profils de commerciaux tres agressifs envers ces gens la .

    De nouvelles fractures a venir .

    Réponse
  83. cf. http://www.lemonde.fr/web/article/0

    une autre façon d’exposer la situation. on n’est pas obligé d’être d’accord avec la conclusion d’ELB et un bon modèle serait sans doute le triangle inversé !

    @chris

    le pouvoir s’exerce par la force, l’argent ou le savoir (ou par une bonne combinaison des ces trois là), cf. Alvin Toffler. l’IRA passe juste de la force à l’argent (ou à des perspectives de).

    en France : pour l’argent, cf. le CAC 40, parachutes dorés, défiscalisation des successions et autres avantages
    pour la force, attendons juste que NS étende sa main mise sur l’appareil étatique, médiatique, etc.
    pour le savoir, continuons a bourrer les crânes de nos chères têtes blondes de TF1neries et le savoir restera l’apanage des "élites" qui contrôlent l’argent et la force (et son côté obscur !). ça peut durer longtemps, surtout si on met un "patriot act" en version française pour bien encadrer toute velléité chez les "pas d’accords".

    Réponse
  84. cf. http://www.lemonde.fr/web/article/0

    une autre façon d’exposer la situation. on n’est pas obligé d’être d’accord avec la conclusion d’ELB et un bon modèle serait sans doute le triangle inversé !

    @chris

    le pouvoir s’exerce par la force, l’argent ou le savoir (ou par une bonne combinaison des ces trois là), cf. Alvin Toffler. l’IRA passe juste de la force à l’argent (ou à des perspectives de).

    en France : pour l’argent, cf. le CAC 40, parachutes dorés, défiscalisation des successions et autres avantages
    pour la force, attendons juste que NS étende sa main mise sur l’appareil étatique, médiatique, etc.
    pour le savoir, continuons a bourrer les crânes de nos chères têtes blondes de TF1neries et le savoir restera l’apanage des "élites" qui contrôlent l’argent et la force (et son côté obscur !). ça peut durer longtemps, surtout si on met un "patriot act" en version française pour bien encadrer toute velléité chez les "pas d’accords".

    Réponse

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