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La peur est en train de changer de camp

Par Agnès Maillard
23 mars 2007

Cela vient de la TéléLibre.fr, lancée il y a quelques semaines par John-Paul Lepers.

Il s’agit de la vidéo partielle d’une opération policière habituelle ces derniers temps qui consiste à venir chercher les clandos dans les écoles, à l’heure où ils viennent récupérer leurs enfants. Ces rafles d’étrangers choquent les enfants et révoltent de plus en plus souvent leurs parents qui s’opposent directement à ces actions. Cette désobéissance civile est plutôt mal vécue par le pouvoir qui tente de criminaliser les fortes têtes.
Je me réjouis de voir de simples citoyens prendre conscience de l’iniquité de certaines lois et pratiques qui ciblent les plus fragiles d’entre nous et souvent vont à l’encontre des principes fondamentaux de notre république. Mais j’ai aussi beaucoup de compassion pour les flicaillons qui se retrouvent ainsi pris entre deux feux, dans des situations inextriquables.

Les flics sont des humains comme les autres

Le matin, les policiers que l’on voit sur cette vidéo se sont levés la tête dans le pâté, ont pissé un coup, se sont brossé les dents, ont pris un petit déjeuner et ont embrassé leurs gosses avant de partir. Il est probable que la plupart d’entre eux ne savaient pas qu’ils allaient, quelques heures plus tard, devoir faire la retape devant une école maternelle pour tomber sur le rable d’un papet bridé dont le plus grand crime est de ne pas avoir de papiers en règle. Comme pour le reste de la population, certains doivent penser que la loi c’est la loi et que les clandos doivent être virés à coups de pompes dans le derrière, d’autres peuvent mal vivre le fait de pouchasser les citoyens de seconde classe pendant que d’autres endroits sont laissés en friche républicaine, sous la coupe des petits caïds et des dealers de cam’.

Contents ou pas, ils doivent faire leur taff, parce que les ordres du jour, c’était de ramasser du clando.

Je vois cette vidéo et je pense donc à ces flics (qu’importe s’ils sont contents ou pas de ce qu’il font, beaucoup doivent seulement penser à faire bouffer leur famille) qui se retrouvent bien seuls face à un petit groupe d’hommes et de femmes bien déterminés.

Des parents! Ils sont face à des pères et mères de famille. Peut-être quelques militants de RESF, mais pour l’essentiel, des gens totalement normaux, banals… et déterminés. Et plus nombreux qu’eux. Et capables d’arrêter l’opération par leur seule présence. En faisant bloc. En se couchant devant les bagnoles.

On voit ce policier noir qui, plusieurs fois, repousse assez énergiquement la foule qui entoure son véhicule. On peut dire qu’il est facho, violent, ceci cela. Mais moi, je n’ai vu qu’un homme qui avait peur.

Un homme qui avait peur avec un flingue dans son étui. Un homme qui a peur, qui a un flingue dont il sait qu’il ne lui servira à rien. On ne tire pas sur des pères et mères de famille à la sortie d’une école. Même pas des tirs de sommation. On les pousse, on les traîne et on tente de se tirer de là vite fait. Et la foule est là. Elle gronde. Elle tape sur la voiture où un ou deux poulets doit se demander ce qu’ils peuvent bien foutre là. Où quelqu’un appelle les renforts. Peur. Solitude.

Finalement, ils vont passer en force, à coup de lacrymos. Mais ce que j’ai vu, ce n’est pas leur force, c’est leur faiblesse, c’est leur peur.

Et des flics qui ont peur, ça ne me réjouit pas du tout. Des flics qui sont contre la population qu’ils sont censés protéger, ça n’annonce rien de bon.

Je me demande comment ces hommes ont pu replonger dans leur quotidien ensuite. Je me demande aussi à quoi ils ont pensé en rentrant chez eux ce soir-là et en embrassant leur enfants.
Pas vous?

111 Commentaires

  1. Leur taff, c’est d’obéir aux ordres et leurs ordres sont contre la population…

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  2. Rien d’anormal dans le fait d’avoir peur au milieu d’une foule tournée contre soi, uniforme ou pas. C’est même plutôt sain.

    D’autre part, tu te contredis: tu parles en même temps de "flics qui sont contre la population" et de "flics qui doivent faire leur taf".

    Rien de fasciste non plus dans le comportement du flic. Le fascisme, ça se manifeste d’abord par des mots, alors que les flics là étaient plutôt du genre muets.

    Réponse
  3. Rien d’anormal dans le fait d’avoir peur au milieu d’une foule tournée contre soi, uniforme ou pas. C’est même plutôt sain.

    D’autre part, tu te contredis: tu parles en même temps de "flics qui sont contre la population" et de "flics qui doivent faire leur taf".

    Rien de fasciste non plus dans le comportement du flic. Le fascisme, ça se manifeste d’abord par des mots, alors que les flics là étaient plutôt du genre muets.

    Réponse
  4. @Agnes

    Tu te trompes quelque peu sur beaucoup de choses et la ce n’est plus un probleme de Dimmi .

    je m’en vas tenter de t’apporter un eclairage sur des choses dont au meme titre que les fusils d’assaults ,tu semble tout ignorer.

    meme si j’aurais aimé qu’un poulet viennent ici le faire a ma place ,je promet rien parce que ca pose probleme mais je vais tater quelques potes de muscu ,on a quelques unités disponibles et ca alimente souvent les discussions .

    alors je vais essayer !

    que tu sois poulet , videur de boites de nuits , militaires ou braqueurs ,c’est le meme metier a ce niveau .

    quand t’est poulet , la peur c’est d’abord toi meme quand au sortir de l’ecole , tu ramasse du suicidé ,du trucidé ..ca passe d’abord par cette violence la ..ta conception de la vie et de la mort change meme si tu reste mortel .

    et ce jour la et je peux parler d’experience ,c’en est fini d’avoir des relations"normales" avec le monde exterieur …au debut ,t’essaie de raconter ,de partager parce que t’as besoin dans cette solitude la de te raccrocher au monde ..des vivants …mais les morts t’ont deja acceuillis .

    j’essaie de t’expliquer avec des mots ce que mon pere qui avait fait avant moi ce parcours la ..avait tenté pour me preserver ….mais je n’ais compris qu’une fois arrivé sur place .

    autant il etait impossible sur Actu par exemple d’evoquer ces sujets , autant il est vrai que dans ma salle de gym ,on sait qu’entre flics et voyous ..il y a tellement plus d’affinités qu’entre flics et citoyens …on ne nettoie pas en permanence la merde de la societé" inpunement ,ca tache et la societé vous radie ,vous evite pour ca .

    voila pour tenter de t’expliquer avec des mots ce qu’on ressent de l’autre coté du miroir .

    apres sur tes faits precis ,l’experience t’apprend au fil des bagarres qu’il suffit de quelques individus seulement pour casser une foule …c’est juste une question de discipline dans l’action ,tout CRS te le confirmera …..le maintien de l’ordre qu’il soit pour le militaire en Afrique ou en france pour le policier , ou pour le portier d’une disco , cest les memes techniques .

    Je ne pense qu’ils avaient peur ,au contraire ils geraient la situation au minimum ,pas la peine d’en faire plus que la situation l’exigeait ,prendre des coups ou reculer n’est pas un probleme dans ces cas la , un conflit de cette nature a une gestion dans le temps ….est ce qu’un boxeur a peur ,avant oui ,apres il evalue ,il calcule a tort ou a raison .

    les cris ,les hurlements , l’hysterie on s’y habitue tres bien et on fait vite la difference avec la vraie violence …….l’abecedaire de ce genre de situation c’est un mec qui tape sur une bagnole ou jette un objet , ca s’appelle juste provocation , rien de plus ,c’est parfaitement gerable .

    malgre tout ,je pense qu’il ya un certain vague a l’ame dans la police ces temps ci la …j’ai un camarade d’haltere lepeniste de la premiere heure …qui est de plus en plus sensible a mes argumentations sur la precarité ,le chomage ..eh ouai !

    Réponse
  5. Un homme qui avait peur avec un flingue dans son étui. Un homme qui a peur, qui a un flingue dont il sait qu’il ne lui servira à rien. On ne tire pas sur des pères et mères de famille à la sortie d’une école. Même pas des tirs de sommation.

    Heureusement, bientôt ils auront des tasers… Si l’ont se fie aux vidéos vues sur le site du RAIDH (http://www.raidh.org/rubrique.php3?…) ces petits joujoux conviennent très bien aux situations où le policier à peur d’aller au contact…

    Réponse
  6. Salut,

    Je suis désolé mais je vois pas où tu vois de la peur. De l’énervement oui, de la rage probablement, mais de la peur non.

    D’ailleurs, il a la force et la loi pour lui, je vois pas bien à quel moment il devrait se sentir effrayé.

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  7. "Les fonctionnaires de police ne doivent pas être identifiés" entend t’on plusieurs fois…

    je me demande ce que veux dire cette affirmation…

    Réponse
  8. @gyhelle

    sans que soit contradictoire avec ce que j’en disais plus haut ; peu de poulets sont candidats a la bavure …la loi ne protege pas du regard de l’autre ,de celui de ses proches et de son propre reflet dans une glace .

    c’est la qu’Agnes fait une interpretation des faits un peu far west ….le rapport avec l’arme n’est pas simple et ce n’est pas pour rien que le suicide policier passe par l’arme de service !

    Réponse
  9. merci pour ces images. merci pour cette résistance. ça redonne un peu confiance dans les gens. les gens normaux qui subissent. et qui enfin, résistent; quand on est militant, et qu’on résiste au quotidien, on se demande comment les gens peuvent être si insensibles, si inactifs et on finit par se sentir bien seul. là, vraiment, ça m’a fait du bien, ça m’a ému d’entendre les gens crier de libérer le gars, tous ensemble, d’essayer d’empêcher ça. on est pas si loin d’une révolution. suffit seulement qu’on s’y mette tous, tous ensemble, qu’on refuse ce qu’il est en train de se passer, l’heure est grave. bientôt, il n’y aura plus l’espace pour un refus comme celui ci…

    Réponse
  10. merci pour ces images. merci pour cette résistance. ça redonne un peu confiance dans les gens. les gens normaux qui subissent. et qui enfin, résistent; quand on est militant, et qu’on résiste au quotidien, on se demande comment les gens peuvent être si insensibles, si inactifs et on finit par se sentir bien seul. là, vraiment, ça m’a fait du bien, ça m’a ému d’entendre les gens crier de libérer le gars, tous ensemble, d’essayer d’empêcher ça. on est pas si loin d’une révolution. suffit seulement qu’on s’y mette tous, tous ensemble, qu’on refuse ce qu’il est en train de se passer, l’heure est grave. bientôt, il n’y aura plus l’espace pour un refus comme celui ci…

    Réponse
  11. Ils ont choisi ce métier. Personne n’a jamais été forcé d’être flic.

    Tant d’autres choix leur étaient ouverts.

    Quand on choisit de divorcer d’avec son cerveau pour devenir fonctionnaire de police, on devrait quand même se douter que l’on choisit de servir de bras, de mains, d’exécuteur des basses oeuvres et de chair à canon pour des politiciens qui le méritent rarement.

    Tout le monde ne peut pas avoir le talent d’un Papon à savoir toujours servir et toujours survivre.

    Réponse
  12. Ils ont choisi ce métier. Personne n’a jamais été forcé d’être flic.

    Tant d’autres choix leur étaient ouverts.

    Quand on choisit de divorcer d’avec son cerveau pour devenir fonctionnaire de police, on devrait quand même se douter que l’on choisit de servir de bras, de mains, d’exécuteur des basses oeuvres et de chair à canon pour des politiciens qui le méritent rarement.

    Tout le monde ne peut pas avoir le talent d’un Papon à savoir toujours servir et toujours survivre.

    Réponse
  13. Enfin quelle honte quand même: traqué un homme par l’intermédiaire de son enfant…

    Réponse
  14. Je ne vois pas trop ce qui permet de dire que les flics ont peur sur cette vidéo. A peu de choses près, on les voit faire leur (sale) boulot avec méthode et un calme relatif. Peut-être que s’ils avaient eu peur, on aurait été à deux doigts de la bavure.

    Ce qui m’impressionne davantage, c’est la réaction des gens face à cette arrestation. Il est très probable que la plupart d’entre eux ne militent dans aucun parti, qu’il ne s’agit pas d’agitateurs ou de bloqueurs professionnels. Mais ils se trouvent confrontés à l’inacceptable quotidien et ils réagissent honorablement. Et j’ai tendance à croire, mais ce serait à vérifier, que le motif fondamental de leur réaction est davantage moral que politique – c’est l’idée que "ça ne se fait pas" d’arrêter un homme qui vient chercher des enfants à l’école…
    Ces temps-ci, je déprime un peu en voyant les réactions écrites des gens aux articles publiés sur le net – ça sent tellement son désir d’un chef parfois qu’on peut se poser la question du désir de démocratie. Mais cette vidéo me donne un peu d’espoir : il n’y a pas encore que des autoritaristes mous dans ce pays.

    Réponse
  15. Je ne trouve pas tellement important de savoir si les flics ont ou non eu peur. J’espère que non, parce qu’un type armé qui a peur devient très dangereux. Il me semble plutôt qu’ils ont été décontenancés par l’attitude résolue de cette petite foule pacifique, sans loubards, sans casseurs.

    Et le vrai événement c’est ça : quand les citoyens savent se montrer solidaires, ils sont forts, cela donne des résultats. Evidemment, climat électoral aidant la préfecture vient de donner des ordres : fini la chasse aux sans-papiers autour des écoles. Enfin, au moins jusqu’au soit du 2eme tour….
    Pour eux c’est pas très grave : si Sarko passe, ils auront tout loisir de rattraper le temps perdu pendant les 5 prochaines années.

    Mais enfin, l’essentiel c’est que la preuve est faite qu’alors qu’on dit que les gens sont devenus tellement indifférents les uns aux autres, tellement individualistes, tellement uniquement préoccupés de leur sort personnel, ils peuvent encore de mobiliser spontanément et dans l’instant contre l’arbitraire et la connerie. Ca c’est une vraie bonne nouvelle.

    Réponse
  16. Je ne trouve pas tellement important de savoir si les flics ont ou non eu peur. J’espère que non, parce qu’un type armé qui a peur devient très dangereux. Il me semble plutôt qu’ils ont été décontenancés par l’attitude résolue de cette petite foule pacifique, sans loubards, sans casseurs.

    Et le vrai événement c’est ça : quand les citoyens savent se montrer solidaires, ils sont forts, cela donne des résultats. Evidemment, climat électoral aidant la préfecture vient de donner des ordres : fini la chasse aux sans-papiers autour des écoles. Enfin, au moins jusqu’au soit du 2eme tour….
    Pour eux c’est pas très grave : si Sarko passe, ils auront tout loisir de rattraper le temps perdu pendant les 5 prochaines années.

    Mais enfin, l’essentiel c’est que la preuve est faite qu’alors qu’on dit que les gens sont devenus tellement indifférents les uns aux autres, tellement individualistes, tellement uniquement préoccupés de leur sort personnel, ils peuvent encore de mobiliser spontanément et dans l’instant contre l’arbitraire et la connerie. Ca c’est une vraie bonne nouvelle.

    Réponse
  17. Quand je regarde ces images, je n’arrive pas à croire que c’est de cette manière qu’on réglera quoi que ce soit.

    Rafler un papy à la sortie de l’école, je n’y vois aucune gloire ni de fierté dans cette action. Tu sais ce que tu aurais fait si tu vais été le policier chargé de cette interpellation ? moi franchement,je ne me vois pas faire cela tous les jours, ni même un jour à vrai dire.

    J’espère sincèrement pour eux que leur quotidien ne se résume pas à cela.

    Réponse
  18. "Les fonctionnaires de police ne doivent pas être identifiés" entend t’on plusieurs fois…

        je me demande ce que veux dire cette affirmation... 

    oui! on ne se penche pas assez (et on ne s’inquiéte pas assez) sur les tenants et aboutissants de cette phrase typique de notre époque …

        "Les fonctionnaires de police ne doivent pas être identifiés" 

    réflechissez un peu. ça peut aller loin.

    Une autre phrase passablement perverse dans une société censément démocratique, et qu’on entend à plusieurs reprises c’est "vous avez une carte de presse ?"

    Réponse
  19. Maintenant quand j’observe quelqu’un qui exécute un ordre, je repense souvent à l’expérience de Milgram ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3… ). Voir jusqu’où la personne est capable d’aller pour obéir à un ordre, alors que son bon sens lui fait ressentir qu’elle est en train de faire quelque chose qui cloche, qui sonne faux, qui lui semble étrange…

    Réponse
  20. Maintenant quand j’observe quelqu’un qui exécute un ordre, je repense souvent à l’expérience de Milgram ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3… ). Voir jusqu’où la personne est capable d’aller pour obéir à un ordre, alors que son bon sens lui fait ressentir qu’elle est en train de faire quelque chose qui cloche, qui sonne faux, qui lui semble étrange…

    Réponse
  21. Tout ça c’est du blabla; un Français n’a pas le droit de rentrer en Algérie ou au Mali sans papier. Et encore moins d’y inscrire ses enfants dans des écoles. Et il n’y aura jamais personne pour le défendre. Un Malien ou un Algérien n’ont pas le droit de rentrer en France sans papier. Mais des bonnes âmes sensibles les inscrivent même dans les écoles. Il n’y a pas à avoir de pitié pour les clandestins, on doit les traiter dignement et les ramener chez eux s’ils n’ont rien à faire à France; c’est comme ça dans tous les pays. Et les âmes sensibles, qui proposent simplement que l’état paye, peuvent toujours s’investir dans les ONG et aller travailler en Afrique pour aider tous les déshérités.

    Réponse
  22. Peut-être n’ont-ils pas peur.

    Peut-être sont-ils dans la routine, le train-train, le boulot. Ce qui n’est pas sans rappeler d’autres routines, d’autres trains-trains, en d’autres temps…
    C’est peut-être alors la peur dont j’ai senti l’étreinte visqueuse en me mettant à leur place. La peur qui vient du fait que fondamentalement ils ne sont pas à leur place dans ce corps à corps hésitant avec la foule des anonymes, des gens normaux, de leurs voisins de palier.
    Le flic doit gérer l’atteinte à l’ordre public : les voyous, les émeutiers, les syndicalistes. Là, c’est leur action qui pertrube l’ordre public. Tu as juste des gens qui viennent chercher leurs mômes à l’école. Le truc banal par excellence. Puis, les forces de l’ordre qui génèrent plus que le chaos : le malaise.
    J’aurais peur parce qu’aux yeux de ces gens, le doute a fait place à la fonction symbolique. La légitimité du flic, son autorité, c’est qu’il fait respecter les lois qui préserve l’ordre dans la société. Il est là pour nous protéger. Remettre en question l’action des flics, c’est douter de leur légitimité, c’est douter du bienfondé de la loi, c’est remettre en question le pacte social. C’est profond.
    Le flic n’est plus le protecteur : il est celui dont on doute, celui qui n’est pas à sa place, celui dont l’action est moralement discutable. Et à travers cette confrontation, ce doute, c’est l’ensemble de la cohérence du système qui s’effrite, la légitimité politique de celui qui dirige le bras du flic. C’est super flippant, non?

    Les flics, ici, se retrouvent face au mécontentement de la population, pas à la violence des délinquants. Ils sont coincés dans une foule spontannée, polymorphe et totalement imprévisible. Il n’y a pas de mot d’ordre, de stratégie, de leader. Ce n’est pas une action réfléchie et concertée. Donc, tout peut arriver.

    C’est pour cela que, qu’à leur place, j’aurais les foies!

    Réponse
  23. Peut-être n’ont-ils pas peur.

    Peut-être sont-ils dans la routine, le train-train, le boulot. Ce qui n’est pas sans rappeler d’autres routines, d’autres trains-trains, en d’autres temps…
    C’est peut-être alors la peur dont j’ai senti l’étreinte visqueuse en me mettant à leur place. La peur qui vient du fait que fondamentalement ils ne sont pas à leur place dans ce corps à corps hésitant avec la foule des anonymes, des gens normaux, de leurs voisins de palier.
    Le flic doit gérer l’atteinte à l’ordre public : les voyous, les émeutiers, les syndicalistes. Là, c’est leur action qui pertrube l’ordre public. Tu as juste des gens qui viennent chercher leurs mômes à l’école. Le truc banal par excellence. Puis, les forces de l’ordre qui génèrent plus que le chaos : le malaise.
    J’aurais peur parce qu’aux yeux de ces gens, le doute a fait place à la fonction symbolique. La légitimité du flic, son autorité, c’est qu’il fait respecter les lois qui préserve l’ordre dans la société. Il est là pour nous protéger. Remettre en question l’action des flics, c’est douter de leur légitimité, c’est douter du bienfondé de la loi, c’est remettre en question le pacte social. C’est profond.
    Le flic n’est plus le protecteur : il est celui dont on doute, celui qui n’est pas à sa place, celui dont l’action est moralement discutable. Et à travers cette confrontation, ce doute, c’est l’ensemble de la cohérence du système qui s’effrite, la légitimité politique de celui qui dirige le bras du flic. C’est super flippant, non?

    Les flics, ici, se retrouvent face au mécontentement de la population, pas à la violence des délinquants. Ils sont coincés dans une foule spontannée, polymorphe et totalement imprévisible. Il n’y a pas de mot d’ordre, de stratégie, de leader. Ce n’est pas une action réfléchie et concertée. Donc, tout peut arriver.

    C’est pour cela que, qu’à leur place, j’aurais les foies!

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  24. Le mec en capuche (vers 6:15 et après), c’est un flic en civil ? Sans brassière police ?

    Réponse
  25. Sur la peur:
    Quand on participe ou que l’on assiste à ce genre de scène par profession, bien sûr que l’on a peur. Cela vaut en toutes situations de danger personnel et physique: ici ce sont des flics, mais ça arrive aussi aux pompiers, et parfois aux journalistes (pas les grands éditorialistes, mais les petits "faits-diversiers" de terrain, bien sûr), quand ils sont au milieu des manifs violentes (CRS et gardes mobiles contre dockers ou paysans…) et dans les émeutes de banlieues…
    Bien sûr que l’on a peur, mais ça change tout quand on le sait déjà avant, et qu’on y va quand même, parce qu’on est payé pour ça et que l’on sait pourquoi on y va.
    Parce qu’on y a déjà été, on mesure plus ou moins les risques que l’on prend. On les assume, et on espère ne pas être débordé par la situation.
    Ca ne demande pas du tout le même courage que celui de ces manifestants, dans la vidéo, qui se couchent derrière une voiture de police en train de reculer. Ce courage n’est pas du tout calculé, il est probablement assez inconcscient d’ailleurs: ce n’est pas une bonne idée de se coucher derrière une voiture qui recule !!! Jamais ces gens n’auraient imaginé au reveil se trouver dans une telle situation plus tard dans leur journée. Alors que le policier, le pompier et même le petit journaliste, si ! Eux, ils l’imaginent au réveil. Et ça change tout.

    Sur la vidéo:
    puisque l’on parle aujourd’hui du journalisme citoyen (colloque d’Agoravox, aujourd’hui à Saint-Denis): ces images, c’est du vrai journalisme citoyen. Rien à voir avec les analyses et commentaires personnels qui forment l’essentiel de ce qui est proposé sur Agoravox, car il y a très peu d’information là-dedans. L’essentiel des informations sont reprises des médias qui les ont déjà diffusées, seul le commentaire est nouveau.
    Ici, dans cette vidéo, il y a de l’info, de la vraie. Et ce n’est pas la télé institutionnelle qui la diffuse (d’ailleurs si TF1 avait été là, je ne suis pas sûr du tout que les mêmes images auraient été diffusées, ni même qu’il y aurait eu la moindre image diffusée).
    Dans ce cas, le journalisme citoyen, avec les moyens de diffusion que permet internet, dont tu es l’un des relais avec ce blog, ça sert à quelque chose. Et c’est bien.

    Réponse
  26. Sur la peur:
    Quand on participe ou que l’on assiste à ce genre de scène par profession, bien sûr que l’on a peur. Cela vaut en toutes situations de danger personnel et physique: ici ce sont des flics, mais ça arrive aussi aux pompiers, et parfois aux journalistes (pas les grands éditorialistes, mais les petits "faits-diversiers" de terrain, bien sûr), quand ils sont au milieu des manifs violentes (CRS et gardes mobiles contre dockers ou paysans…) et dans les émeutes de banlieues…
    Bien sûr que l’on a peur, mais ça change tout quand on le sait déjà avant, et qu’on y va quand même, parce qu’on est payé pour ça et que l’on sait pourquoi on y va.
    Parce qu’on y a déjà été, on mesure plus ou moins les risques que l’on prend. On les assume, et on espère ne pas être débordé par la situation.
    Ca ne demande pas du tout le même courage que celui de ces manifestants, dans la vidéo, qui se couchent derrière une voiture de police en train de reculer. Ce courage n’est pas du tout calculé, il est probablement assez inconcscient d’ailleurs: ce n’est pas une bonne idée de se coucher derrière une voiture qui recule !!! Jamais ces gens n’auraient imaginé au reveil se trouver dans une telle situation plus tard dans leur journée. Alors que le policier, le pompier et même le petit journaliste, si ! Eux, ils l’imaginent au réveil. Et ça change tout.

    Sur la vidéo:
    puisque l’on parle aujourd’hui du journalisme citoyen (colloque d’Agoravox, aujourd’hui à Saint-Denis): ces images, c’est du vrai journalisme citoyen. Rien à voir avec les analyses et commentaires personnels qui forment l’essentiel de ce qui est proposé sur Agoravox, car il y a très peu d’information là-dedans. L’essentiel des informations sont reprises des médias qui les ont déjà diffusées, seul le commentaire est nouveau.
    Ici, dans cette vidéo, il y a de l’info, de la vraie. Et ce n’est pas la télé institutionnelle qui la diffuse (d’ailleurs si TF1 avait été là, je ne suis pas sûr du tout que les mêmes images auraient été diffusées, ni même qu’il y aurait eu la moindre image diffusée).
    Dans ce cas, le journalisme citoyen, avec les moyens de diffusion que permet internet, dont tu es l’un des relais avec ce blog, ça sert à quelque chose. Et c’est bien.

    Réponse
  27. la peur est majoritaire en France, voire les prochains résultats du 1er tour des présidenteilles avec Ségo, Sarko, le pen, bayrou, et consorts. Elle est quasi fondamentale dans la civilisation judéo-chrétienne, c’est la peur de l’autre, l’exclusion, le rejet. C’est la violence de l’occident depuis plusieurs siècles sur le monde. Et à propos d’élections, quand les sondages annoncent MGB à moins de 5%, je me dis qu’on n’est pas sorti de l’auberge ! D’autant que les autres "alter" candidats n’offrent pas de perspectives ou de propositions crédibles.

    Réponse
  28. Agnès, ton texte mérite le silence.

    Je suis effondré de voir certains commentateurs étaler complaisemment leur science d’analystes hautains ("Rien d’anormal dans le fait d’avoir peur au milieu d’une foule tournée contre soi, uniforme ou pas. C’est même plutôt sain.")

    Effondré de voir les soumis effarés chercher des justifications morales ("Il n’y a pas à avoir de pitié pour les clandestins, on doit les traiter dignement et les ramener chez eux s’ils n’ont rien à faire à France; c’est comme ça dans tous les pays.")

    Effondré de voir d’autres enfin qui essaient la récupération malsaine ("quand les sondages annoncent MGB à moins de 5%, je me dis qu’on n’est pas sorti de l’auberge ! D’autant que les autres "alter" candidats …")

    Faut vraiment qu’on soit costauds pour se désengluer de toute cette médiocrité collante .

    Bonne journée à toi.

    Réponse
  29. Juste une chose à dire, j’ai honte.

    Honte de voir la manière dont on traite des individus, honte de constater les ordres donnés, honte de la manière dont les choses se passent.

    Certes, l’espoir existe, il n’y a qu’à voir la réaction spontanée des GENS.
    Mais le problème de fond demeure :
    Pourquoi de tels discours passent ? Remplacez immigrés par juif, et on peut se dire que nous sommes proches d’un temps pas si lointain après tout.

    Ca me fout la gerbe.

    Réponse
  30. "La légitimité du flic, son autorité, c’est qu’il fait respecter les lois qui préserve l’ordre dans la société. Il est là pour nous protéger. Remettre en question l’action des flics, c’est douter de leur légitimité, c’est douter du bien fondé de la loi, c’est remettre en question le pacte social. C’est profond."

    Sans rire, Agnès, et sans méchanceté aucune, tu dois avoir la peau bien claire pour dire ça sans rire.

    Crois-moi, si tu avais du choisir entre renier l’accent de ta famille pour t’intégrer en rasant les murs ou apprendre l’hypocrisie, et apprendre à te métamorpher en diverses icônes sociales pour affronter les diverses circonstance d’un quotidien de petit français, tu ne dirais pas ça.

    Réponse
  31. "La légitimité du flic, son autorité, c’est qu’il fait respecter les lois qui préserve l’ordre dans la société. Il est là pour nous protéger. Remettre en question l’action des flics, c’est douter de leur légitimité, c’est douter du bien fondé de la loi, c’est remettre en question le pacte social. C’est profond."

    Sans rire, Agnès, et sans méchanceté aucune, tu dois avoir la peau bien claire pour dire ça sans rire.

    Crois-moi, si tu avais du choisir entre renier l’accent de ta famille pour t’intégrer en rasant les murs ou apprendre l’hypocrisie, et apprendre à te métamorpher en diverses icônes sociales pour affronter les diverses circonstance d’un quotidien de petit français, tu ne dirais pas ça.

    Réponse
  32. Eh ben, on n’est pas sortis de l’auberge…

    Tout ce que j’ai le temps de dire ce matin, et ça tombe bien, ça m’évitera de dire des conneries…

    Réponse
  33. Le Yéti : Faut vraiment qu’on soit costauds pour se désengluer de toute cette médiocrité collante .

    Hier soir, j’essayais d’expliquer à ma femme pourquoi j’étais si énervé. Ca fait plusieurs jours que je suis énervé. J’ai des raisons liées à mon boulot. Mais en général, je le gère bien. Aucune raison personnelle, notre bébé est un ange, et il vient juste d’apprendre à se retourner sur le ventre.

    Alors je crois que c’est toutes les conneries que je lis sur les blogs.

    Eolas qui dit à mots couverts qu’avoir voté non au tce, c’était être contre la paix, la fraternité et la réussite économique… D’autres qui expliquent que Charlie Hebdo est un journal intelligent de gauche. Encore d’autres qui expliquent qu’un flic avec une gueule de porc qui bave, c’est plus grave que lorsqu’on disserte en permanence sur la dangerosité intrinsèque de l’Islam et du monde musulman. D’autres qui trouvent que comparer la politique de répression des sans papiers à la politique de répression des juifs, c’est vraiment de l’exagération, de l’outrance… mais qui restent silencieux quand on leur demande alors quel est le bon qualificatif pour cette politique inepte.

    Je sais que les gens biens, ils voient pas les choses comme moi. Ils sont plus réalistes. Eux. Pourtant, il me semblait que j’étais cynique. Particulièrement cynique. Mais finalement. Je crois que je ne le suis pas assez. Et là, je ne sais plus comment me blinder face à cette crasse ambiante. Je ne regarde plus la télé. Je n’écoute plus la radio. Presque plus. Et malgré tout, la médiocrité nous saute à la gorge ici aussi. Les sentiments médiocres nous explosent à la figure.

    Penser à l’intérêt général, est-ce que ce n’est "que" la criminalisation de tout ce qui dérange ?

    Est-ce que cette criminalisation généralisée est une telle fatalité ?

    Réponse
  34. Le Yéti : Faut vraiment qu’on soit costauds pour se désengluer de toute cette médiocrité collante .

    Hier soir, j’essayais d’expliquer à ma femme pourquoi j’étais si énervé. Ca fait plusieurs jours que je suis énervé. J’ai des raisons liées à mon boulot. Mais en général, je le gère bien. Aucune raison personnelle, notre bébé est un ange, et il vient juste d’apprendre à se retourner sur le ventre.

    Alors je crois que c’est toutes les conneries que je lis sur les blogs.

    Eolas qui dit à mots couverts qu’avoir voté non au tce, c’était être contre la paix, la fraternité et la réussite économique… D’autres qui expliquent que Charlie Hebdo est un journal intelligent de gauche. Encore d’autres qui expliquent qu’un flic avec une gueule de porc qui bave, c’est plus grave que lorsqu’on disserte en permanence sur la dangerosité intrinsèque de l’Islam et du monde musulman. D’autres qui trouvent que comparer la politique de répression des sans papiers à la politique de répression des juifs, c’est vraiment de l’exagération, de l’outrance… mais qui restent silencieux quand on leur demande alors quel est le bon qualificatif pour cette politique inepte.

    Je sais que les gens biens, ils voient pas les choses comme moi. Ils sont plus réalistes. Eux. Pourtant, il me semblait que j’étais cynique. Particulièrement cynique. Mais finalement. Je crois que je ne le suis pas assez. Et là, je ne sais plus comment me blinder face à cette crasse ambiante. Je ne regarde plus la télé. Je n’écoute plus la radio. Presque plus. Et malgré tout, la médiocrité nous saute à la gorge ici aussi. Les sentiments médiocres nous explosent à la figure.

    Penser à l’intérêt général, est-ce que ce n’est "que" la criminalisation de tout ce qui dérange ?

    Est-ce que cette criminalisation généralisée est une telle fatalité ?

    Réponse
  35. cher(e)s,
    merci de vous rappeler que c’est le Prefet de police qui a donné l’ordre de faire les raffles,pour faire du chiffre pre electoral.Hier vendredi au flash de 18h,on annonce que l’ordre de suppendre les raffles vient d’etre adressé a tous les prefets.On verra la suite lundi..

    Réponse
  36. Je vais reprendre le problème autrement : un flic a-t-il une clause de conscience? Peut-il utiliser la désobéissance civile?
    Je n’arrive pas à croire que tous ces gars soient pleinement d’accord et satisfaits de leurs actions de rafles. Je sais qu’on ne leur demande pas de penser, mais aux dernières nouvelles, l’entrée dans les forces de l’ordre n’implique pas que tu te fasse déspinaliser.
    Vu le passé glorieux de la police française il y a un peu plus de 60 ans, a-t-on prévu une fichue clause de conscience pour que personne ne puisse dire à l’avenir dans un tribunal : Mais je n’ai fait que suivre les ordres! ?

    Réponse
  37. Je vais reprendre le problème autrement : un flic a-t-il une clause de conscience? Peut-il utiliser la désobéissance civile?
    Je n’arrive pas à croire que tous ces gars soient pleinement d’accord et satisfaits de leurs actions de rafles. Je sais qu’on ne leur demande pas de penser, mais aux dernières nouvelles, l’entrée dans les forces de l’ordre n’implique pas que tu te fasse déspinaliser.
    Vu le passé glorieux de la police française il y a un peu plus de 60 ans, a-t-on prévu une fichue clause de conscience pour que personne ne puisse dire à l’avenir dans un tribunal : Mais je n’ai fait que suivre les ordres! ?

    Réponse
  38. Fred de L.: Je n’ai pas retenu grand chose de la psychologie des chrétiens refoulés du XIXème, sauf un point essentiel : "On ne se parle jamais qu’à soi-même."

    Quand un quelconque petit blanc confit de certitudes dit quelque chose, ou surtout, quand il l’écrit, ce n’est pas ce qu’il pense : c’est ce qu’il aimerait que celui qui s’adresse à lui lui dise.

    Par exemple, quand un guignol trouvant assez de temps à perdre dans sa vie pour asséner ses certitudes sur internet t’explique que Charlie Hebdo est un journal intelligent de gauche, qu’un drapeau français est indispensable dans ton salon ou que servir l’état, c’est servir le bien public, c’est avant tout qu’on veut s’en convaincre, et surtout, constater que les autres en sont convaincus. Inutile de s’énerver pour ça : un simple sourire narquois, une vanne de potable ou le silence valent tellement mieux. à la limite, tu peux repenser à ces hommes du paléolithique qui, déjà crachaient de l’ocre sur les murs pour y voir écrite l’image de leur main et calmer leurs angoisses en se donnant la certitude d’être en vie en contemplant les traces de leurs caprice laissées sur le rocher par la peinture.

    Lao Tseu le disait déjà : assieds-toi au bord de la rivière et tu verras passer le cadavre de ton ennemi.

    Allez, tiens, et pour finir, un conseil : il y aura des futurs promos sur les week-ends à la campagnes pour les deux tours de l’élection cette année : profite-en : tous les cons seront à la ville en train de chercher à faire voter blanc, jaune ou vert les derniers histrions indécis en mal d’affection.

    Réponse
  39. Qui est responsable du trouble à l’ordre public : un père qui vient chercher son môme à l’école, ou ceux qui suivent les ordres d’un préfet zélé qui décide de transformer cet acte (venir chercher son môme à l’école) en piège.
    Même si le fumeux ministre du chiffre en hausse des expulsion dit que cela doit cesser (car cela révulse), ce n’est que temporaire.
    La loi, c’est uniquement notre relation à l’Autre.
    Ceux qui n’ont de cette relation qu’une vision d’exclusion me font peur.

    Réponse
  40. Nous n’avons que des responsables du maintien de l’ordre dans l’exercice de leur fonction :
    Obéir à des directives totalitaires, édictées et promulguées par des édiles qui eux mêmes contournent et fabriquent leurs lois.
    Que du bel ouvrage, éxecuté dans l’épure et dans une tradition colonialiste du meilleur goût.
    C’est formidable.

    Réponse
  41. La peur est en train de changer de camp… non la peur a retrouvé sa victime préférée. Qui a peur ce matin ? les flics qui se demandent quelle ignominie ils vont commettre aujourd’hui ou le grand-père dans sa cellule qui se demande ce qui va lui arrivé ? Lui la peur il avait sûrement réussi à la maîtrisée déjà en quittant la Chine et surtout le jour ou il a décidé qu’il ne pouvait pas vivre en se cachant, que sa dignité passait par le fait d’aller chercher ses petits enfants à l’école.
    Compassion pour les flics… et puis quoi encore ! Qu’ils assument leur boulot de larbins du pouvoir en place. Ceux qui ne supportent plus de se regarder dans la glace n’ont qu’a démissionner, ils galèreront pour payer leurs factures… et alors ! c’est le lot de millions de personnes.

    Réponse
  42. Agnès, pourquoi cette unique référence à la police de Vichy ?
    Ce sont les même flics depuis toujours, ils luttaient contre les opposants à la guerre d’Algérie, en 1968 ils cassaient du gréviste, sur le plateau du Larzac et à Crey Malville ils étaient encore là. Aujourd’hui ils prennent leur pied en vidant des squats.
    C’est sûrement vrai que ça les emmerde de taper sur des mères de familles qui ressemblent beaucoup trop à leurs propres femmes mais dès que tu es basanés ou que tu portes des dreadlocks (pas sûr de l’orthographe) tu n’as droit à aucune pitié de leur part.

    Réponse
  43. @passant

    """Ils ont choisi ce métier. Personne n’a jamais été forcé d’être flic"""

    ah ,bon …..autrefois oui ,c’etait un choix ..aujourd’hui ,le chomage a fait son oeuvre et surtout l’ANPE surtout l’APEC qui n’hesite pas a conseiller fortement sous peine de radiation de se presenter aux concours de police .

    deux ou trois ans de chomage ,un jour ,ca peut signifier ras le bol d’etre meprisé par des gens qui bossent et ca peut fabriquer du policier au regard dur sur la fraternité humaine .

    lorsque je suis sorti de l’armée ,j’ai eprouve cela , en recrutement j’etais en concurrence avec des cadres benets qui avaient passés leur jeunesse le cul a au chaud d’une ecole de commerce et qui me regardait avec dedain ….alors pour manger comme je ne desirais plus prendre le risque de me faire trouer la peau pour des nazes pareils , j’ai trouvé que videur car meme les boulots de vigile etaient occupés par des immigrés ,un noir faisant plus peur qu’un blanc en france .

    et oui ,le racisme a beaucoup de formes .

    marrant ,en Afrique c’etait le contraire .

    et la j’avoue avant que toute cette colere me passe , les memes cadres avinés qui l’ouvraient ..avoir pris un certain plaisir a leur fermer ce meme clapet qui ne m’avait pas recruté .

    alors imagine ,cher passant , ce que bien ressentir un flic ex chomeur face a un passant bobo et ses grands sentiments humanistes face a l’immigration .

    de meme ,cher passant , qui vous defendra lorsque ces memes immigrés nantis d’une violence qu’ils ont connus dans leurs pays d’origines et dont vous ignorez probablement tout ….vous appellerez sans doutes la police !

    vous comprenez mieux du coup la difficulté de recevoir dans un commissariat le matin ,un bobo epleuré avec son oeil poché venu porter plainte pour le vol de son portable ..et de retrouver le frere de ce bobo vous cracher dessus devant une ecole a ce qui n’est jamais qu’une arrestation , apres il y a garde a vue et le boulot des avocats commence .

    maintenant , j’ai regardé attentivement la cassette ,j’ai pas vu de panique particuliere coté police , le policier black en fait un peu trop mais sans plus .

    effectivement ,c’est beaucoup pour une sortie d’ecole et ca fait le jeu de la foule …imaginons la meme chose a Moscou ,une voiture noire se serait arretée ,deux mecs bien patibulaires seraient sortis , en quelques secondes ,arrestations faites et personne ne seraient intervenus ….parce que la , la peur c’est coté foule qu’elle aurait ete !

    Réponse
  44. @passant

    """Ils ont choisi ce métier. Personne n’a jamais été forcé d’être flic"""

    ah ,bon …..autrefois oui ,c’etait un choix ..aujourd’hui ,le chomage a fait son oeuvre et surtout l’ANPE surtout l’APEC qui n’hesite pas a conseiller fortement sous peine de radiation de se presenter aux concours de police .

    deux ou trois ans de chomage ,un jour ,ca peut signifier ras le bol d’etre meprisé par des gens qui bossent et ca peut fabriquer du policier au regard dur sur la fraternité humaine .

    lorsque je suis sorti de l’armée ,j’ai eprouve cela , en recrutement j’etais en concurrence avec des cadres benets qui avaient passés leur jeunesse le cul a au chaud d’une ecole de commerce et qui me regardait avec dedain ….alors pour manger comme je ne desirais plus prendre le risque de me faire trouer la peau pour des nazes pareils , j’ai trouvé que videur car meme les boulots de vigile etaient occupés par des immigrés ,un noir faisant plus peur qu’un blanc en france .

    et oui ,le racisme a beaucoup de formes .

    marrant ,en Afrique c’etait le contraire .

    et la j’avoue avant que toute cette colere me passe , les memes cadres avinés qui l’ouvraient ..avoir pris un certain plaisir a leur fermer ce meme clapet qui ne m’avait pas recruté .

    alors imagine ,cher passant , ce que bien ressentir un flic ex chomeur face a un passant bobo et ses grands sentiments humanistes face a l’immigration .

    de meme ,cher passant , qui vous defendra lorsque ces memes immigrés nantis d’une violence qu’ils ont connus dans leurs pays d’origines et dont vous ignorez probablement tout ….vous appellerez sans doutes la police !

    vous comprenez mieux du coup la difficulté de recevoir dans un commissariat le matin ,un bobo epleuré avec son oeil poché venu porter plainte pour le vol de son portable ..et de retrouver le frere de ce bobo vous cracher dessus devant une ecole a ce qui n’est jamais qu’une arrestation , apres il y a garde a vue et le boulot des avocats commence .

    maintenant , j’ai regardé attentivement la cassette ,j’ai pas vu de panique particuliere coté police , le policier black en fait un peu trop mais sans plus .

    effectivement ,c’est beaucoup pour une sortie d’ecole et ca fait le jeu de la foule …imaginons la meme chose a Moscou ,une voiture noire se serait arretée ,deux mecs bien patibulaires seraient sortis , en quelques secondes ,arrestations faites et personne ne seraient intervenus ….parce que la , la peur c’est coté foule qu’elle aurait ete !

    Réponse
  45. Vous vous trompez !

    ce ne sont pas les flics qui jugent et condamnent ,c’est la societé ,c’est a dire VOUS par l’intermediaire des juges .

    les jugements les plus a craindre pour un prevenu ne sont pas ceux des juges de correctionnelle mais ceux des JURES de cour d’assises .

    alors ,les flics sont forcement conscients de cette donnée puisqu’ils assistent regulierement a cette comedie humaine ;

    je vous rappelle ,n’est ce pas Agnes , que pour moi par exemple ,il est difficile de respecter les convictions de notre amie commune chomeuse dans lamesure ou on ne peut etre POUR l’immigration et etre POUR l’ordre juste d’une certaine Segolene .

    parce que cela ,c’est l’ordre injuste !

    et pour revenir a notre chinois ,ne melangeons pas tout ….arrestation n’est pas expulsion ,il y a encore de la procedure en france .

    Réponse
  46. Je conçois qu’on puisse préférer devenir flic pour manger chaud plutôt que de rester RMIste, allongeant ou non ses fins de mois au black, mais libre, surtout si on a une famille.

    Mais qu’à partir du moment où on choisit de le rester plus de quelques années, on fait un choix : un choix personnel : un choix de carrière.

    Réponse
  47. Je conçois qu’on puisse préférer devenir flic pour manger chaud plutôt que de rester RMIste, allongeant ou non ses fins de mois au black, mais libre, surtout si on a une famille.

    Mais qu’à partir du moment où on choisit de le rester plus de quelques années, on fait un choix : un choix personnel : un choix de carrière.

    Réponse
  48. "Je vais reprendre le problème autrement : un flic a-t-il une clause de conscience? Peut-il utiliser la désobéissance civile?"

    La réponse chez un spécialiste de la question :

    http://authueil.org/?2007/03/22/353

    à supposer que la Police s’évertue à attirer et recruter des esprits libres parmi ses rangs, qui pourraient semblés de prime abord être tentés par d’autres carrières, s’entend.

    Réponse
  49. @passant

    en fait ,c’est ce que je tentais d’expliquer ,une fois passé deux ou trois ans dans ces morgues la ,y a une odeur qui empeche toute reinsertion dans un milieu autre et puis surtout le regard sur les autres a changé !

    Réponse
  50. @passant

    en fait ,c’est ce que je tentais d’expliquer ,une fois passé deux ou trois ans dans ces morgues la ,y a une odeur qui empeche toute reinsertion dans un milieu autre et puis surtout le regard sur les autres a changé !

    Réponse
  51. Des larmes contradictoires m’ont assaillie à la vision de ce reportage. Honte et fièreté étrangement réunies. Mon fils qui était derrière moi, a laché ‘Putain, quels fils de putes !", j’ai laissé dire, certaines indignations ne doivent pas être contenues. ..

    Réponse
  52. bien sur qu’il peut y avoir desobeissance mais elle peut s’exercer en d’autres termes ;

    combien de garde a vue se finissent par ….circulez ,mon vieux !

    Réponse
  53. je vois surtout que, en dehors du policier noir qui reste longtemps seul à essayer de dégager la voiture, les autres sont particulièrement peu motivés.

    Vers le milieu de la séquence, il va chercher ses collègues bien au chaud dans leur voiture, attendant que ça se passe. On entend les exhortations (le même ?) "Allez les gars, on se bouge." "Allez, action !".

    Je ne sais pas s’ils ont peur, mais ce qui est sur, c’est qu’ils se demandent ce qu’ils font là. Un groupe motivé aurait agi avec détermination et rapidement. C’est leurs hésitations qui permettent à l’incident de monter.

    Vous avez déjà vu des gens demander aux policiers "allez, relâchez-le" (à de nombreuses reprises) ? Si ça dure si longtemps, c’est qu’ils sont en train de (se) demander "qu’est-ce qu’on fait, chef !"

    Réponse
  54. "J’ai pas vu de panique particuliere coté police", dit un certain Chris.

    Faut-il rappeler que le petit film ne couvre qu’une toute petite partie de ce qui s’est passé ce mardi noir ? Les interventions ont été d’e,vergure dans au moins trois écoles et deux stations de métro. La police "sereine" y a tout de même été de ces gaz lacrymogènes, des passants ont brutalisés.

    Faut-il rappeler que les négationnistes nient l’existence des chambres à gaz du seul fait qu’ils ne les ont pas vus ?

    Réponse
  55. Mr Monolecte, qui est un homme intelligent dont j’apprécie l’avis en plus de toutes ses autres qualités qui ne vous regardent pas ;-), pense que si ce billet a le mérite d’exister parce qu’il aide à la diffusion de ces images, il trouve qu’au niveau du commentaire, je fais un plat intégral. Je n’ai passé qu’un an à l’armée, mais j’ai pu y voir à quel point on peut formater l’esprit des gens pour les entraîner à réagir correctement aux ordres. Pour lui, ces flics n’ont pas de problème de conscience, pas de conscience politique, en tout cas pas dans l’exercice de leur métier. Ils sont entraînés à désinvestir ce type de situation. Il pense que sur la vidéo, les flics sont plutôt en train d’attendre tranquillement que ça tasse pour pouvoir finir leur boulot.
    Il a probablement raison. Ma façon de penser n’est très certainement pas compatible avec ce boulot. Ce qui expliquerait que ma subjectivité ait pu y voir ce qui n’existe pas. Ce qui confirme que l’on ne voit le plus souvent dans des images que ce qui est de l’ordre du concevable pour nous.
    Il n’est probablement pas concevable pour moi que l’on puisse exécuter n’importe quelle tâche sans se poser de question. Grave erreur! Il y a probablement des tas de personnes qui ont l’habitude d’éviter de se poser des questions. Sur eux, les autres, leur vie, leurs pratiques.

    Mais ce n’est pas moins flippant.

    Finalement, peut-on se sentir protégé par des Robocops?

    Réponse
  56. Après avoir lu l’article, j’ai regardé la vidéo.

    Pouah ! Beurk ! Les tripes retournées, l’envie de vomir, le dégout, l’horreur…

    Voilà donc où nous en sommes, voilà donc le monde de demain, voilà donc où nous mène la "crise économique" qui nous conduit à chasser l’étranger qui mange notre pain et vole notre boulot.

    L’horreur absolue.

    Notre président désigné M. Nicolas Sarkozy doit bien rigoler du haut de sa tour d’ivoire, et ses amis également. Et aucune chance d’en réchapper, la gauche de la droite tente de plus en plus de ressembler
    à la droite en prônant désormais La Marseillaise et le drapeau tricolore à nos balcons, et la gauche de la gauche est bien trop nombreuse pour espérer un quelconque résultat politique.

    La déprime, le vide, le néant.

    Quel espoir reste-t-il donc ? En tout cas, la réaction de ces parents
    m’a fait chaud au coeur, et peut-être peut-on espérer un jour un
    sursaut dans le pays pour mettre à bas tout ce système. Bravo à eux.

    Que de désespoir.

    Merci Agnès pour ce billet.

    Réponse
  57. chris: je ne vais pas vous ressortir les théories sur la résilience de Cyrulnik si chères aux professionnels du reclassement qui sont légion ces temps-ci : j’attendrais que le petit Nicolas aille au bout de la logique qu’il prétend avoir et mette fin à l’emploi à vie pour les flics.

    Soyons sérieux deux minutes : le flic qui dit qu’il est mal dans sa peau de flic et reste flic est comme le prof qui dit qu’il est mal dans sa peau de prof et qui reste prof : ce sont de petits fonctionnaires incapables de percevoir qu’ils ne sont pas les seuls sur cette terre à avoir des difficultés à vivre : ce sont de petits fonctionnaires centrés sur leurs petites misères qui n’auront jamais connu la faim, le froid et la soif. Perchés au sommet de la pyramide de Maslow, non seulement ils s’emmerdent, mais encore, ils ont perdu le sens de la mesure… alors même que, souvent, ce sont leurs actions qui crééent une bonne part de la démesure existante dans notre société.

    En conclusion, un flic usé au point d’être devenu incapable de faire quoi que ce soit d’autre que flic peut-il prétendre servir l’intérêt public ? Si non, que fait-il dans la Police ?

    Réponse
  58. chris: je ne vais pas vous ressortir les théories sur la résilience de Cyrulnik si chères aux professionnels du reclassement qui sont légion ces temps-ci : j’attendrais que le petit Nicolas aille au bout de la logique qu’il prétend avoir et mette fin à l’emploi à vie pour les flics.

    Soyons sérieux deux minutes : le flic qui dit qu’il est mal dans sa peau de flic et reste flic est comme le prof qui dit qu’il est mal dans sa peau de prof et qui reste prof : ce sont de petits fonctionnaires incapables de percevoir qu’ils ne sont pas les seuls sur cette terre à avoir des difficultés à vivre : ce sont de petits fonctionnaires centrés sur leurs petites misères qui n’auront jamais connu la faim, le froid et la soif. Perchés au sommet de la pyramide de Maslow, non seulement ils s’emmerdent, mais encore, ils ont perdu le sens de la mesure… alors même que, souvent, ce sont leurs actions qui crééent une bonne part de la démesure existante dans notre société.

    En conclusion, un flic usé au point d’être devenu incapable de faire quoi que ce soit d’autre que flic peut-il prétendre servir l’intérêt public ? Si non, que fait-il dans la Police ?

    Réponse
  59. je suis loin de partager cet avis …
    mais la peur fait partie intégrante du formatage … elle est "cultivée" pour optimiser "l’efficacité" du robocop ou du gijoe …
    intégrer "l’autre" comme le "danger" c’est éviter que se reproduisent ces "incidents" que sont ces crosses en l’air … Individuellement, ces flics auraient reculé … mais en groupe, ils deviennent une "boule d’énergie" dont la peur est l’un des carburants …
    le principe de l’entrainement du chien de garde …

    Réponse
  60. n’empêche que j’ai pensé un peu comme toi, je me suis dit que je n’aimerais pas être un flic en ce moment, ma conscience me rendrait folle : moins la peur de la foule que la peur de l’insomnie

    dans certains métiers, on sait gérer le danger : on a peur parfois mais ce n’est pas une peur qui paralyse, c’est une peur qui aide à bien agir

    en tant que travailleuse sociale, j’ai l’obligation tant professionnelle que personnelle (pour ne pas devenir à moitié dingue) de "désinvestir" les situations

    le résultat c’est que ça rend fou : vaut mieux vomir ses tripes et chialer toutes les larmes de son corps devant une situation terrible, avant de partir à l’assaut du problème, vaut mieux défendre un dossier comme une louve face à un juge qui, par sa décision, met un enfant en danger, que se détacher de ce que l’on pense et ressent, ou s’amuser dangereusement à ne plus penser ou ressentir : un jour ou l’autre le "retour du refoulé" va te massacrer (ou massacrer les tiens)

    alcool, drogue, violence, dépression ……etc……

    ressentir de la peur (et être capable de le reconnaître), c’est presque un moindre mal

    Réponse
  61. n’empêche que j’ai pensé un peu comme toi, je me suis dit que je n’aimerais pas être un flic en ce moment, ma conscience me rendrait folle : moins la peur de la foule que la peur de l’insomnie

    dans certains métiers, on sait gérer le danger : on a peur parfois mais ce n’est pas une peur qui paralyse, c’est une peur qui aide à bien agir

    en tant que travailleuse sociale, j’ai l’obligation tant professionnelle que personnelle (pour ne pas devenir à moitié dingue) de "désinvestir" les situations

    le résultat c’est que ça rend fou : vaut mieux vomir ses tripes et chialer toutes les larmes de son corps devant une situation terrible, avant de partir à l’assaut du problème, vaut mieux défendre un dossier comme une louve face à un juge qui, par sa décision, met un enfant en danger, que se détacher de ce que l’on pense et ressent, ou s’amuser dangereusement à ne plus penser ou ressentir : un jour ou l’autre le "retour du refoulé" va te massacrer (ou massacrer les tiens)

    alcool, drogue, violence, dépression ……etc……

    ressentir de la peur (et être capable de le reconnaître), c’est presque un moindre mal

    Réponse
  62. Il n’y a pas seulement le conditionnement. Il y a aussi le fait qu’ils représentent la loi, que la loi est avec eux, et que la justice, donc, est aussi avec eux. Dans notre société, où le simple fait d’invoquer la désobéissance civile en tant que militant, ça te vaut un rappel de la loi par Arlette Chabot en guise de bonsoir, forcément, quand on applique stricto-sensu la loi, on n’a pas à avoir de remorts. Enfin. Il me semble que c’est plutôt facile. Il n’y a qu’à lire les fils de commentaires sur les grands journaux, à la suite de ces dépêches. Les "faut appliquer la loi, c’est normal" sont foison.

    De là, la question : un bon flic, c’est celui qui applique la loi, où c’est celui qui applique de bonnes lois ? Ou c’est les deux à la fois ?

    Les lois qui criminalisent à tout va le moindre problème de société sont ineptes. Il faut les changer. A tout prix. Quite à montrer l’exemple par la désobéissance civile. Des centaines de militants le font chaque jour dans la région de Calais en aidant les réfugiés qui parfois campent dans des bois boueux, sous des toiles de plastique de fortune… dans l’attente d’un camion qui les emmenera dans un pays un peu plus conciliant.

    Ca me fait penser qu’en plus. Les lois semblent désormais baties selon le dernier sondage… ou qu’un sondage arrive toujours en renfort de la dernière stupidité énoncée par les candidats de la "Caste".

    Comment peut-on trouver une quelconque légitimité à tout ce bastringue ?

    Je suis tjs énervé.

    D’ailleurs. J’ai tjs ma parano qui tourne à fond.

    Ségo qui parle drapeau et marseillaise, je pense sondage qui lui a fait comprendre qu’il fallait aller dans cette brèche, car son adversaire a grimpé suite à son éructation sur l’identité nationale…

    Ségo et Sarko qui débitent de plus en plus d’idées débiles, ça me fait penser qu’ils font tout pour saccager leurs campagnes respectives pour favoriser Bayrou. Je ne vois pas comment il est possible d’être énarque ou avocat et de débiter autant d’aneries à la minute (vous avez lu le dernier billet de Gresh à propos de Sarko ?…).

    Oui.

    Voilà ma parano du moment. J’ai l’impression que la "Caste" a parié sur Bayrou pour rester au pouvoir. Voyant combien l’insurrection civique grondait (je reprends le terme de Mélenchon sur son blog). Et Bayrou, oui, il en profite. Mine de rien. Il a un boulevard devant lui. Aucun journaliste pour l’écorcher sérieusement.

    C’est pas l’heure de la sieste là ? Bon dodo 😉

    Réponse
  63. Ne pas oublier : les "robocops" sont au niveau le plus bas d’une pyramide décisionnelle.

    Ce que montre la vidéo ressemble plus à un retard à l’allumage des ordres "d’en haut", qui génèrent flottements et temps perdus en bas, qu’une remise en perspective de leur rôle par les "robocops" eux-mêmes. Sachant qu’ une manif spontanée de cette ampleur se neutralise/disperse en 2mn30s (*), on peut se permettre, sans risque d’erreur, d’évacuer "la peur" des comportements observés. Et c’est sans doute regrettable, j’en suis d’accord avec vous.

    Il n’est pas interdit, toutefois, de penser à leurs "états-d’âmes" quand nous les envoyons en première ligne pour nous protéger d’un mal clairement identifié. Leurs missions ne sont, hélas, pas toujours si manichéennes …

    Questions :
    – s’ils sont au plus bas de la pyramide de subordination, sommes-nous certains de savoir qui est au plus haut ? sous quel contrôle ?
    – Quel forme de citoyenneté notre société propose-t-elle objectivement aux "robocops" dont elle accouche ?

    De vieilles interrogations sociétales, régulièrement glissées sous le tapis. Cherchons attentivement les éléments de réponses proposés par les candidats avant les prochaines élections.

    (* sans forcer, à vue de nez, les parents d’élèves étant rarement rompus, sous nos lattitudes, aux techniques de guerillas urbaines. Il faut bien le dire).

    Réponse
  64. simplicissimus a raison , et on comprend bien que la motivation pour ce genre de mission !

    maintenant Monsieur Monolecte a parfaitement raison , on leurs a pas demandé de frapper qui que ce soit mais "simplement " d’interpeller quelqu’un afin qu’il s’explique devant une juridiction "responsable " .

    il est la le "desinvestir " pour l’instant qu’ils vivent a ce moment precis ….pour faire de l’humour cynique , on pourrait meme dire que si Marine Lepen fait son boulot d’avocate au niveau de sa reputation !!!!!

    le meme poulet pourra croiser le meme chinois libre dans la rue le lendemain et ca lui posera pas plus de probleme .

    apres sur le fond ,tout cela est un peu ridicule …..tout "delinquant " ,je ne porte aucun jugement ,on pourrait dire tout "suspecté" ou "prevenu "…….ayant un tout peu d’experience sait qu’une arrestation n’est rien ,que la vraie "discussion" aura lieu avec le juge …..et que ces rebellions sont plutot pueriles et basées sur de l’emotif .

    Réponse
  65. @fred

    quitte a aggraver ta paranoia , fais un tour sur Renovation Democratique , ou Actu chomage ; la je" paranoise " grave quand je lis des chomeurs s’appreter a voter Segolene pour des lendemains meilleurs .

    mais sur les grandes lignes de ton post ,ca me semble effectivement desesperant tout ca !

    Réponse
  66. @fred

    quitte a aggraver ta paranoia , fais un tour sur Renovation Democratique , ou Actu chomage ; la je" paranoise " grave quand je lis des chomeurs s’appreter a voter Segolene pour des lendemains meilleurs .

    mais sur les grandes lignes de ton post ,ca me semble effectivement desesperant tout ca !

    Réponse
  67. J’avoue que la question de la désobéissance civile m’interpelle de plus en plus. A priori je ne suis pas pour enfreindre le bon déroulement de la loi et du contrat social car j’ai la naïveté de croire que dans un pays démocratique il doit y avoir des voies légales et pacifiques pour défendre des idées et des personnes.
    Malheureusement, depuis 5 ans les causes d’indignations sont de plus en plus nombreuses et le doute quant au bon fonctionnement de notre démocratie de plus en plus grand…

    Cependant, pour les flics, ils ne peuvent pas prendre de décision quelconque quant à la légitimité ou non de cette désobéissance. Monsieur Monolecte a raison: ils attendent juste que ça passe, ils gèrent: ce sont des bras, pas des cerveaux et encore moins des coeurs.

    Réponse
  68. "On a pu lire dans la presse que des familles de déportés ont attaqué la SNCF en justice pour avoir accepté d’organiser, sous le régime de Vichy, des convois vers les camps de concentration. Le fait qu’il ait fallu attendre plus d’un demi-siècle pour qu’une telle démarche soit effectuée témoigne de la force d’inertie des mentalités en général et en l’occurrence des représentations touchant à l’implication des acteurs sociaux dans le fonctionnement d’un système de pouvoir hiérarchisé (Etats, institutions, administrations, entreprises, etc..).
    (…..) Peut-être que sur cette voie escarpée où cahote la civilisation, des foules de gens qui ne se préoccupent que d’accomplir "en toute innocence" leur devoir, dans leurs bureaux, leurs ateliers, leurs boutiques, leurs labos, etc.., finiront par réaliser que la conscience d’un individu ne se limite pas à l’impeccabilité professionnelle et qu’elle lui impose de se demander si parfois, à trop bien remplir sa fonction, il ne bafoue pas l’humain, en lui-même et en autrui. Pour une raison sociologique fondamentale : aucun système de domination ne fonctionnerait si les dominés, à la fois victimes et bourreaux, ne collaboraient à leur propre asservissement et à celui des autres, ne fût-ce en y jouant un rôle subalterne.
    (……) Mais on constate encore bien des réticences à admettre que ces chefs mafieux seraient voués à l’impuissance sans la connivence, au moins passive, de légions de "collaborateurs" de tous grades, de gens ordinaires qui ont en commun de laisser leur tâche immédiate faire écran à toute considération au-délà, de sorte qu’ils pourront toujours resservir la vieille excuse absolutoire : "Désolé, je n’y suis pour rien, je n’ai fait que mon boulot." Ce système qui prône officiellement l’initiative et la responsabilité est en réalité une machine à déresponsabiliser et donc à déshumaniser.
    C’est pourquoi on peut se réjouir d’entendre grandir la protestation des justes, la voix de ceux qui, sortant de leur sommeil, posent à eux-mêmes et à tous leurs semblables la question toujours actuelle: "Caïn, qu’as-tu fait de ton frère?"
    Alain Accardo
    La Décroissance, page 4, Mars 2007

    Réponse
  69. "L’horreur absolue.
    (…)
    La déprime, le vide, le néant."

    Eh, Christian, faut arrêter un peu de se faire son petit cinéma, hein… Ou bien j’espère que jamais tu ne seras confronté à quelque chose de *vraiment* grave.

    Et chris recadre bien les choses : il y a des procédures, du droit, des avocats. D’ailleurs il a été relâché.

    Réponse
  70. "L’horreur absolue.
    (…)
    La déprime, le vide, le néant."

    Eh, Christian, faut arrêter un peu de se faire son petit cinéma, hein… Ou bien j’espère que jamais tu ne seras confronté à quelque chose de *vraiment* grave.

    Et chris recadre bien les choses : il y a des procédures, du droit, des avocats. D’ailleurs il a été relâché.

    Réponse
  71. Je l’ai crié "CRS SS ", mais c’était surtout une façon de dire à tous y compris aux dits CRS qu’ils agissaient en SS, et qu’ils ne devaient pas. On sait bien qu’à coté de quelques authentiques enfoirés, d’autres se sont fourvoyés ds ce boulot comme d’autres dans d’autres boulots, y a les traites en fin de mois, alors on se trouve des justifications, le bipéde à grosse tète est fortiche pour ça .
    En vérité on les adore nos flics, ils savent si bien nous taper sur la gueule, "mes coups de matraque seront pour toi des caresses" comme dit la chanson du CRS et de l’étudiante. Faut pas croire c’est un métier, c’est tout un art ! Mais on sait bien qui est l’Enfoiré en chef pas vrai ?

    Réponse
  72. @Boulouzu : l’expulsion n’offre parfois aucun recours. Il faut lire ce que publie l’ANAFE. Ce que parfois publie aussi Eolas. Et dans le contexte, là, de suite, il ne fallait évidemment pas mener les choses au bout. Ca devenait trop visible. Non ?

    Réponse
  73. Tout à fiat d’accord avec toi en ce qui concerne le flic noir qui a l’air de bien comprendre que la situation lui échappe et que ça lui coutera cher auprès de son chef de faire demi tour (lui dit "s’il vous plait" de plus en plus fort, c’est tout). En revanche, si on observe le flic en civil (capuchonné au maximum) qui se sert allègrement de sa matraque télescopique, on comprendra que bousculer du parent n’est pas un pb pour tous.
    Le problème est que ces types se sentent le droit de faire ça et qu’à aucun moment, la sécurité des badauds (enfants et autres) ne leur semble plus importante que leur "mission".

    Réponse
  74. Tout à fiat d’accord avec toi en ce qui concerne le flic noir qui a l’air de bien comprendre que la situation lui échappe et que ça lui coutera cher auprès de son chef de faire demi tour (lui dit "s’il vous plait" de plus en plus fort, c’est tout). En revanche, si on observe le flic en civil (capuchonné au maximum) qui se sert allègrement de sa matraque télescopique, on comprendra que bousculer du parent n’est pas un pb pour tous.
    Le problème est que ces types se sentent le droit de faire ça et qu’à aucun moment, la sécurité des badauds (enfants et autres) ne leur semble plus importante que leur "mission".

    Réponse
  75. C’est le bon sens contre l’arbitraire, quels que soient les ordres les policiers doivent les exécuter, qu’ils soient pour ou contre, mais quand on doit se rendre compte que ces parents qui prennent posiiton pour le clandestin sont seulement "humains", les flics sont en droit de se poser des questions à l’endroit de leurs donneurs d’ordres.
    Et j’espère qu’ils s’en posent, après tout ils votent aussi !!

    Réponse
  76. C’est quand meme un comble que ce soit un mec comme moi qui soit obligé de prendre la defense policiere ,sic !

    Souvent arreté , rarement molesté …tout simplement parce que d’avoir ete des deux cotés de la barriere ,la repression en afrique et ensuite membre d’une communauté mal renommée ,ca rend philosophe et surtout fait comprendre que le poulet de base y reagit selon le niveau de l’acceuil …..au debut ,il est nerveux ,normal …a l’ecole de police ,on lui a expliquer qu’il allait etre une cible …c’est pourquoi ,je prefere le poulet experimenté !

    mais apres avec un peu d’humour et une attitude relax ,en general !

    c’est avec les juges que ca se passe ,les policiers ne sont que des commissionnaires obligés .

    mais un flic ne doit surtout pas etre "investi" justement …..au contraire ,le pire flic ,c’est celui qui se croirait investi d’une mission personnelle ,la serait le detraqué laché sur la voie publique .

    il doit justement etre parfaitement neutre et s’abstenir de considerations personnelles ou alors ils finirait par arreter , condamner et ..executer !

    pour reprendre Persea , effectivement ,d’ailleurs ca fait partie aujourd’hui de la doctrine francaise enseignée en terme de repression et d’ordre public ,l’officier doit etre capable de discerner si l’ordre est de nature une fois sur le terrain ….a provoquer un desordre plus grand ou grave que le but recherché au depart .

    Le droit a la desobeissance motivée existe ,d’ailleurs en ex yougo , un jeune st Cyrien en a donné un tres bel exemple puisqu’il fut decoré pour avoir ..desobei !

    Réponse
  77. C’est quand meme un comble que ce soit un mec comme moi qui soit obligé de prendre la defense policiere ,sic !

    Souvent arreté , rarement molesté …tout simplement parce que d’avoir ete des deux cotés de la barriere ,la repression en afrique et ensuite membre d’une communauté mal renommée ,ca rend philosophe et surtout fait comprendre que le poulet de base y reagit selon le niveau de l’acceuil …..au debut ,il est nerveux ,normal …a l’ecole de police ,on lui a expliquer qu’il allait etre une cible …c’est pourquoi ,je prefere le poulet experimenté !

    mais apres avec un peu d’humour et une attitude relax ,en general !

    c’est avec les juges que ca se passe ,les policiers ne sont que des commissionnaires obligés .

    mais un flic ne doit surtout pas etre "investi" justement …..au contraire ,le pire flic ,c’est celui qui se croirait investi d’une mission personnelle ,la serait le detraqué laché sur la voie publique .

    il doit justement etre parfaitement neutre et s’abstenir de considerations personnelles ou alors ils finirait par arreter , condamner et ..executer !

    pour reprendre Persea , effectivement ,d’ailleurs ca fait partie aujourd’hui de la doctrine francaise enseignée en terme de repression et d’ordre public ,l’officier doit etre capable de discerner si l’ordre est de nature une fois sur le terrain ….a provoquer un desordre plus grand ou grave que le but recherché au depart .

    Le droit a la desobeissance motivée existe ,d’ailleurs en ex yougo , un jeune st Cyrien en a donné un tres bel exemple puisqu’il fut decoré pour avoir ..desobei !

    Réponse
  78. 60 ans ?
    la police était encore très glorieuse il y a 40 ans ! La seine… remember ?

    Merci pour cette vidéo, c’est en effet un précieux document.

    Sinon, un militaire a le droit de désobéir à un ordre sous certaines conditions d’appréciation, non ? pas un flic ? mais bon, même si il avait le droit, ne se ferait-il pas virer ? …

    Réponse
  79. "Ma façon de penser n’est très certainement pas compatible avec ce boulot. Ce qui expliquerait que ma subjectivité ait pu y voir ce qui n’existe pas. Ce qui confirme que l’on ne voit le plus souvent dans des images que ce qui est de l’ordre du concevable pour nous."

    C’est vrai, mais c’est valable pour tout le monde, et tout ce monde devrait ce le graver dans la tronche.
    Pour ce qui est du sujet, je le trouve du même niveau et du même genre que l’article que tu avais pondu sur le procès Charlie Hebdo, c’est à dire très, peut-être trop intelligent et lucide. Les commentaires négatifs prouvent une chose : "on est pas sortie de l’auberge" comme a dit le sage plus haut.
    Il ne faut pas confondre la peur vu dans un angle techniqe et la peur diffuse de vivre dans une ambiance d’injustice permanente.

    Réponse
  80. Un flic peut etre muté , mal noté ….viré , faut que la faute soit lourde .

    bon ,y a 40 ans effectivement ,le recrutement n’etait pas a bac+2 ,le niveau augmenté etait censé ameliorer le niveau de reflexion !!!

    Plus serieusement ,le Sarkozysme n’aura pas ete un cadeau de fait a l’institution et dans cet incident relaté par Agnes …..les strategies personnelles d’un candidat ministre pese certainement tres lourd .

    Réponse
  81. Chris, encore une fois, choisir d’entrer dans la police à vingt ans peut être une erreur de jeunesse : y rester est un choix. C’est le choix de parier que, pour toutes les années à venir, le ministre de l’intérieur, et celui de la justice (la police étant parfois là pour faire ce que la justice demande), seront toujours de grands honnêtes hommes motivés par l’intérêt public.

    Et maintenant, j’insiste : celui qui, au fond de lui, ne doute pas de ce qu’il fait lorsque son travail consiste à rechercher, trouver et capturer des hommes en France pour les ré-expédier par avion dans ce qu’on trouve commode de nommer "leur pays", celui-là, selon moi, ne sert pas l’intérêt public. Et celui qui pareillement croit que son "statut" ou son "besoin de manger" suffisent à justifier une obéissance aveugle, imbécile et sans remords aux instructions des petits laquais d’état des diverses administrations, celui-là n’est pas un républicain.
    Même si j’admets le parallèle osé, je souligne que c’est dans la continuité des institutions que la France de Vichy a existé, que sa police, ses administrations et ses écoles l’ont servi, et que c’est dans la rupture que notre pays a retrouvé son honneur, avant de rétablir une administration, une police, une justice et une école très semblables à celles qui existaient sous la IIIème République : c’est à dire, absolument subordonnées, animées d’un esprit de système, préférant les idéaux nationalistes à l’esprit des lumières et l’obéissance à l’initiative.

    Réponse
  82. Chris, encore une fois, choisir d’entrer dans la police à vingt ans peut être une erreur de jeunesse : y rester est un choix. C’est le choix de parier que, pour toutes les années à venir, le ministre de l’intérieur, et celui de la justice (la police étant parfois là pour faire ce que la justice demande), seront toujours de grands honnêtes hommes motivés par l’intérêt public.

    Et maintenant, j’insiste : celui qui, au fond de lui, ne doute pas de ce qu’il fait lorsque son travail consiste à rechercher, trouver et capturer des hommes en France pour les ré-expédier par avion dans ce qu’on trouve commode de nommer "leur pays", celui-là, selon moi, ne sert pas l’intérêt public. Et celui qui pareillement croit que son "statut" ou son "besoin de manger" suffisent à justifier une obéissance aveugle, imbécile et sans remords aux instructions des petits laquais d’état des diverses administrations, celui-là n’est pas un républicain.
    Même si j’admets le parallèle osé, je souligne que c’est dans la continuité des institutions que la France de Vichy a existé, que sa police, ses administrations et ses écoles l’ont servi, et que c’est dans la rupture que notre pays a retrouvé son honneur, avant de rétablir une administration, une police, une justice et une école très semblables à celles qui existaient sous la IIIème République : c’est à dire, absolument subordonnées, animées d’un esprit de système, préférant les idéaux nationalistes à l’esprit des lumières et l’obéissance à l’initiative.

    Réponse
  83. @passant

    Il n’y a pas de societés organisées des dictatures aux democraties sans sa police et ses delinquants …ou alors , il y a des mondes avec des communautés regies par des rapports de forces ,les tribalismes .

    Quelle societé voulons nous ,ce n’est pas au policier de la savoir ,il attend de nous cette reponse dont il a besoin …..pour savoir s’il fait seulement partie de la bande d’en face ,quand le pouvoir politique a fait faillite sur le plan economique et social comme en italie du sud par exemple ..alors le citoyen choisit la bande qui lui convient et est censée le proteger .

    On connait mon antisarkozysme legendaire et je pense le plus grand mal de la methode actuelle …mais il n’empeche que l’immigration sauvage et le communautarisme qu’elle suscite est delegué pour l’instant a la seule police et pourtant :

    anecdote ,cet aprem dans ma ville de Nantes ,c’etait braderie…..parking impossible ,tram ultramoderne ,plein centre ,16 heures ..deux bandes se rassemblent et s’invectivent ,les gens courrent terrorisés ….deux voitures de police arrivent ,trop peu pour une deja centaine de djeuns facile a discerner les deux groupes ,black contre magrheb …..c’est chaud et ca pete grave jusqu’a l’interieur du tram ,les gens hurlent car le truc est bondé …les poulets arrivent ,bien serres en rangs ,mais c’est deja fini……et dans le tram qui s’en va ,j’ecoute amusé les commentaires qui parle d’un certain Lepen …curieux amalgame n’est ce pas ?

    Qui a peur et pourquoi ?

    Réponse
  84. Tout d’abord, je ne crois pas que l’on puisse justifier un quelconque comportement policier par le fait que le policier n’a pas choisi ce métier, que, compte tenu du chômage ou autre, il aurait été forcé de faire ce boulot. Ce raisonnement peut conduire loin. Nombreux sont les soldats US aujourd’hui en Irak qui n’ont "pas eu le choix", pour payer leurs études ou simplement bouffer. ca ne justifie pas non plus le comportement de certains d’entre eux.

    Il n’y a pas, à mon sens, de comportements policiers types. Je ne saurais dire s’il existe une majorité d’abrutis ou non. Il y a des abrutis dans la police, et le fait que leur profession donne un pouvoir "exorbitant" entraîne logiquement des conséquences bien plus graves quand ils se laissent aller. Mais la principale cause au comportement policier est politique. Les policiers obéissent à des ordres, et sont responsables devant une autorité. Si celle ci donne des ordres inconséquents et ne punit pas ou peu les débordements, alors ce sont les abrutis qui se permettront de tenir le haut du pavé.

    Quand a disserter sur le fait qu’un flic puisse "déprimer" lorsqu’il recoit un "bobo" qui se serait fait casser la gueule, c’est bien triste de la part de Chris (je crois…). Alors, si le flic n’aime pas les grand-mère, il n’appréciera pas de recevoir sa plainte non plus? Et le fait que le frangin du bobo manifeste doit conduire à punir toute la famille. Le même commentateur voit une violence intrinsèque chez les immigrés, comme une conséquence sociale. Je l’invite à se rendre dans les pays qu’il évoque pour se rendre compte du niveau de violence qui y règne. Il serait étonné. C’est la misère sociale qui engendre la violence, et non pas l’origine ethnique. Cela ne la justifie pas, mais l’explique. le racisme est là, dans l’attribution systématique de caractère comportementaux à des gens du fait de leur origine ethnique ou raciale. C’est tout d’abord idiot, et totalement faux. S’il s’agit de tenter de remédier aux problèmes de violence, alors il faut savoir ce qui l’engendre. Si par contre l’on veut croire à une quelconque "pureté de race" ou "supériorité raciale", alors effectivement, il faut établir des classements selon l’origine ou la race. Mais c’est un mensonge, une erreur, et cela devient rapidement un crime, toujours.

    Réponse
  85. chris: quand la police travaille pour lutter contre de réels délinquants, je crois que personne ne lui cherche de noises, bien au contraire.

    Quand elle chasse la misère dans les rues, quand elle protège les politiciens venus narguer leurs concitoyens chez eux devant les saltimbanques du barnum médiatique, quand elle pratique trop exagérément les techniques dites physionomistes ou quand elle se permet de parler mal à autrui, je me demande si l’on doit réellement s’étonner du comportement éventuellement peu amical des citoyens ordinaires d’une nation libre ordinaire, surout lorsque ce comportement se donne pour objectif essentiel de préserver les principes élémentaires qui soutiennent la société elle-même contre les conséquences de l’instrumentalisation de sa police par quelques malfaisants.

    Réponse
  86. chris: quand la police travaille pour lutter contre de réels délinquants, je crois que personne ne lui cherche de noises, bien au contraire.

    Quand elle chasse la misère dans les rues, quand elle protège les politiciens venus narguer leurs concitoyens chez eux devant les saltimbanques du barnum médiatique, quand elle pratique trop exagérément les techniques dites physionomistes ou quand elle se permet de parler mal à autrui, je me demande si l’on doit réellement s’étonner du comportement éventuellement peu amical des citoyens ordinaires d’une nation libre ordinaire, surout lorsque ce comportement se donne pour objectif essentiel de préserver les principes élémentaires qui soutiennent la société elle-même contre les conséquences de l’instrumentalisation de sa police par quelques malfaisants.

    Réponse
  87. @bert

    je suis bi-national mexicain ,j’ai ete dans des epopées lointaines legionnaire en afrique ,cuvée 76 ce qui veut dire qu’en matiere de niveau de violence entre tchad et zaire ,quand je parle de retour difficile a la vie civile c’est parce que la seule communauté a m’avoir acceuilli fut celle du voyage par un premier mariage …..comme CV pour pouvoir parler de violence et de communautarisme ,ca devrait le faire ,non ?

    ca explique mieux mes commentaires precedents ,d’autant plus qu’aujourd’hui ,je vois les choses avec pas mal de recul ….celui necessaire pour m’occuper aujourd’hui a pondre un bouquin sur mon ancienne communauté d’acceuil …hors celui ci est sans concession sur le politiquement humainement correct qui consiste a ne plus pouvoir appeler un chat ,un chat .

    lorsqu’on est immigré dans un pays , on se concentre sur sa communauté ,logique et naturel dans la mesure ou il y a rejet ou relative exclusion ,le nier est illusoire .

    je l’ai vecu dans mes premiers jobs de videurs de boites puis dans les incessants combats entre communautés ethniques lors de ma premiere affaire sur les marchés , on se battaient pour quelques centimetres d’emplacements parfois entre manouches ,magrhebins ,senégalais ,turcs et yougoslaves …sous des gouvernements de gauche qui prosaient a outrance sur l’antiracisme …….mais nous n’etions pas racistes ,juste communautaires economiques !

    ce n’est effectivement aucunement un probleme de race ou de communauté mais de classes dominantes …..celles qui ont ete depuis des années bien loin de ces combats ,de cette violence quotidienne alors que les flics eux etaient en premiere ligne et qu’ils prevenaient ou tentaient de prevenir des gens qui leurs repondaient par les droits de l’homme ,bien a l’aise !

    sauf qu’aujourd’hui la misere etant contagieuse et ces memes politiques toujours bien a l’abri proposent de l’extendre a l’europe de l’est ,ca devrait apporter du sang frais aux bagarres economiques de demain .

    on peut condamner comme je le fais fermenent la politique de Sarkozy sans etre dupe de l’hypocrisie sur ces sujets de la gauche .

    @passant

    la misere et la delinquance sont liée !

    Réponse
  88. @passant

    un grand delinquant est un ancien petit delinquant qui a beneficié des bonnes formations .

    je suis quinqua avec un look de PDG et comme, je garais ma bagnole qui va avec ..devant ma banque ,je suis intrigué par des gars genre alters qui ont reconstitué une cellule de prison pour attirer ,emouvoir les gens sur la condition penitentiaire …pas banal ,le truc en bois dimensions respectées …..

    je m’approche du mec intimidé par le pardessus cachemire et je lui dit pensif ……zavez ete genereux coté plumard , le mien etait beaucoup moins terrible que celui la !!!

    le mec ,y se doit encore se gratter la tete pour comprendre ……c’est vraiment le genre de truc qui me fait bien marrer ..sont bien aimables ces alters ,gentils quoi !

    la delinquance ca commence avec la pauvreté ,puis ca continue avec le capitalisme ,c’est …tres lié !!!

    Réponse
  89. Bavures@sarko.fr
    "Un article de la Loi Sarkozy sur la délinquance interdit, sous peine de jusqu’à cinq ans de prison, la diffusion de vidéos violentes sur la toile par tout internaute, à l’exception des journalistes.
    Cet article, prétendument destiné à lutter contre le phénomène malsain du happy slapping, interdit au passage la mise en ligne d’images de brutalités policières.
    Primo, ça sous-entend que seuls les journaleux patentés sont habilités à informer.
    Secundo, que montrer les violences des cognes risque par émulation d’exciter le cruel voyeurisme des happy-slappers.
    Ou plutôt, y aurait-il urgence à cacher les pratiques abusives des condés qui, si on se fie au nombre de plaintes déposées, ont augmenté de 30% en 2006?"
    CQFD, n°43, 16 Mars 2007.

    Réponse
  90. Bavures@sarko.fr
    "Un article de la Loi Sarkozy sur la délinquance interdit, sous peine de jusqu’à cinq ans de prison, la diffusion de vidéos violentes sur la toile par tout internaute, à l’exception des journalistes.
    Cet article, prétendument destiné à lutter contre le phénomène malsain du happy slapping, interdit au passage la mise en ligne d’images de brutalités policières.
    Primo, ça sous-entend que seuls les journaleux patentés sont habilités à informer.
    Secundo, que montrer les violences des cognes risque par émulation d’exciter le cruel voyeurisme des happy-slappers.
    Ou plutôt, y aurait-il urgence à cacher les pratiques abusives des condés qui, si on se fie au nombre de plaintes déposées, ont augmenté de 30% en 2006?"
    CQFD, n°43, 16 Mars 2007.

    Réponse
  91. @ Chris

    "ce n’est effectivement aucunement un probleme de race ou de communauté mais de classes dominantes"

    Ah, alors là, on est d’accord, pani problem!

    Réponse
  92. @ Chris

    "ce n’est effectivement aucunement un probleme de race ou de communauté mais de classes dominantes"

    Ah, alors là, on est d’accord, pani problem!

    Réponse
  93. chris: Oui, cet excuse là, on l’entend souvent (un petit délinquant est un caïd en puissance) : justifie-t-elle qu’avec 5 fois plus de flics par habitant à Paris qu’au Canada on se retrouve avec tellement de flics pour faire chier soir et matin tous les "petits délinquants potentiels", c’est à dire, en gros tous les jeunes pauvres, sauf ceux qui ont l’air d’avoir des parents capables de les défendre.

    Et d’ailleurs, les capitalistes sont bien mieux défendus par la police que par une infime minorité de grands délinquants. Exonérés d’impôts ou non, c’est bien avec l’argent public qu’est défendu la chère propriété de celui qui la possède, qu’il soit bien né ou grand délinquant.

    Réponse
  94. @mc (#73) : Préférez la résistance-pour-pas-cher à la gloire posthume.

    Je t’applaudis à tout rompre !

    Réponse
  95. Puisqu’on parle de formatage, je me demande à quel moment vous vous êtes mis à penser que les lois de la démocratie étaient comme un self service que l’on peut choisir ou rejetter à souhait.

    Je me demande aussi si ça ne vous gêne pas d’employer un terme qui évoque un génocide, étant entendu qu’il n’est question ici de nul génocide. On est « résistant » pour pas cher, en 2006 en France.

    Réponse
  96. Faute de raisonnement courant, genre "tous les oiseaux sont des pigeons puisque tous les pigeons sont des oiseaux".

    Les grands délinquants ont très certainement commencé par être de petits délinquants.
    Par contre, certains jutifient une chasse acharnée aux petits délinquants genre acharnement et tolérance zéro (à la place d’une action éducative réfléchie et adaptée) par le fait que tout petit délinquant est un futur "grand délinquant".

    Stupidité absolue, et heureusement pour nous, car les honnêtes gens seraient extrêmement rares. Le pourcentage d’entre nous qui a commis un vrai délit un jour ou l’autre et qui n’a ni récidivé, ni persévéré est énorme!

    Par contre, le traitement inadéquat de ce premier délit (et la répression systématique et aveugle est un traitement inadéquat) peut avoir de graves conséquences pour son auteur et pour la société.

    Réponse
  97. "Résistant pour pas cher" quel argument indigne!

    Dépêchez-vous au contraire de résister pour pas cher, n’attendez pas que les prix montent.
    Vous n’entrerez pas dans l’histoire comme torturé-fusillé (dommage), mais vous éviterez peut-être qu’on en arrive là.

    Préférez la résistance-pour-pas-cher à la gloire posthume.

    Réponse
  98. "Résistant pour pas cher" quel argument indigne!

    Dépêchez-vous au contraire de résister pour pas cher, n’attendez pas que les prix montent.
    Vous n’entrerez pas dans l’histoire comme torturé-fusillé (dommage), mais vous éviterez peut-être qu’on en arrive là.

    Préférez la résistance-pour-pas-cher à la gloire posthume.

    Réponse
  99. oui mc ,absolument ..d’ailleurs je m’etais contenté d’humoriser sans aller au bout de mon raisonnement ;

    au sortir de la petite delinquance , vu le coté ultra darwinien de ce capitalisme la ,il est clair qu’ a la fin des bandes de quartier ,quand l’adolescence n’excuse plus ….qu’une majorité reprenait le chemin de l’usine …enfin ca ,c’etait le scenario jusque dans les 90 …..et seuls les veritables capitalistes franchissaient les etapes suivantes .

    ce scenario etait permissible jusqu’alors parce que justement le traitement francais de la delinquance primaire etait plus basé" sur l’educatif que le repressif ……c’etait sans compter sur les autres capitalistes pour developper ces formidables ecoles de commerce que sont les prisons a l’intention d’une jeunesse a l’horizon obscurci par la desindustialisation .

    ils ‘y pas meilleur createur de sa propre predation que le predateur .

    Réponse
  100. oui mc ,absolument ..d’ailleurs je m’etais contenté d’humoriser sans aller au bout de mon raisonnement ;

    au sortir de la petite delinquance , vu le coté ultra darwinien de ce capitalisme la ,il est clair qu’ a la fin des bandes de quartier ,quand l’adolescence n’excuse plus ….qu’une majorité reprenait le chemin de l’usine …enfin ca ,c’etait le scenario jusque dans les 90 …..et seuls les veritables capitalistes franchissaient les etapes suivantes .

    ce scenario etait permissible jusqu’alors parce que justement le traitement francais de la delinquance primaire etait plus basé" sur l’educatif que le repressif ……c’etait sans compter sur les autres capitalistes pour developper ces formidables ecoles de commerce que sont les prisons a l’intention d’une jeunesse a l’horizon obscurci par la desindustialisation .

    ils ‘y pas meilleur createur de sa propre predation que le predateur .

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  101. Marcel Patoulatchi: à quelle démocratie faites-vous allusion, au juste ?

    Réponse
  102. Marcel Patoulatchi: à quelle démocratie faites-vous allusion, au juste ?

    Réponse
  103. Joseph Wambaugh, ancien policier dans les années 70 et auteur de romans noirs depuis les années 80 ( c’était moins courant alors qu’aujourd’hui) explique que lorsqu’il a endossé son uniforme de "cop", il voulait protéger la population des "méchants". C’était "US" against "THEM", dit-il, NOUS contre EUX. Et dans sa tête de jeune flic, NOUS, c’était la police et les honnêtes gens, les faibles, les démunis, contre EUX, les malfrats, les violents, les assassins et les voleurs. En quelques années, dit-il, c’est devenu NOUS, les flics, contre EUX, tout le reste de la population. Et c’est la raison qu’il donne pour avoir raccroché l’uniforme.
    Un état, un ministre, des lois et des décrets, qui creusent un tel fossé entre les "gardiens de la paix" et la population, perdent leur légitimité.

    Réponse
  104. @christian lehmann

    certainement ,dans nos posts precedents , on a vite oublié ceux qui avaient tout simplement au depart la vocation d’etre utile a leur prochain ,je suppose qu’ils doivent malgré tout occuper quelques peu les ecoles de police .

    Apres selon les realités sociales , ca peut s’effriter grave la notion du bien et du mal quand elle est trop manichéenne .

    Et puis , je suivais l’emission reportage tardive de la 6 sur Lepen , ou l’on suivait du coup aussi l’escorte policiere "accordée" au candidat du meme nom ,boulot peinard certes de suivre un pappy qui n’emerge jamais avant 10 plombes ,ne se rend a Bruxelles que pour toucher son salaire …..sacrée putain de mission de service public du coup .

    c’est marrant d’ailleurs tout ces ex flics tentés par le cinema ou le polars , a tel point que ca finir par niquer le polar tout ces heros OPJ , faut croire que les truands actuels sont plus occupés que leurs ainés …faut dire aussi que sous le sarkozysme , certaines syndications policieres ecrivent le politiquement correct qui doit etre disponible sur les rayons de la FNAC .

    Il me souvient cette emission de telé show qui mettait en scene deux ex cambrioleurs tres sympathiques a fin de demontrer en live la naive innocence des futurs cambriolés , un truc d’utilité publique vu l’efficacité de la demo …..ben ,les deux ex detenus n’ont meme pas eu droit a une reinsertion televisée ,retoutr a la case chomage ….domaine reservé de la police ,cette "reinsertion" la .

    Réponse
  105. et puis comme quoi ,tout n’est pas si simple dans le malaise de la police :

    """""Entre collègues

    Le 20 février, à Bagneux (92), un CRS assiste à une scène qui lui déplait : plusieurs policiers malmènent des jeunes filles lors d’une opération d’interpellation dans un autobus. Pour calmer le jeu, il intervient. Ce qui ne convient pas à ses collègues. Lesquels le conduisent rudement au commissariat, où il reste plus d’une heure. Le temps d’être insulté à plusieurs reprises. Est-ce par ce que ce CRS se prénomme Jamel ? Ce n’est pas possible – la police n’est pas raciste…

    Au cours de cette rapide garde à vue, Jamel est également malmené, il reçoit des coups de matraque et confie sa mésaventure à un journaliste de l’AFP. Bien évidemment, on affirme, de source policière, que Jamel s’est lui-même tapé la tête contre les murs. Conduit à l’hôpital, les médecins lui délivrent un certificat médical témoignant de « traumatismes crânien et lombaire suite à une agression. »

    Le parquet de Nanterre affirme avoir transmis le dossier à l’IGS, avec une procédure engagée pour «rébellion ». Le 28 février, Jamel reçoit une lettre de révocation pour « non respect du devoir de réserve. » Il est vrai que ce policier, à l’origine sans doute peu appréciée de ses collègues, s’était déjà fait remarquer de sa hiérarchie par un article paru dans Le Point, en septembre 2006, où il décrivait le décor peu amène d’un centre de rétention administrative.

    Guère satisfait de l’institution pour laquelle il donnait sans doute le meilleur de lui-même, Jamel vient de publier, aux éditions Dubois, un livre au titre édifiant, Révélations sur la police de Sarkozy. Comment les forces de l’ordre pouvaient-elles conserver dans leur ang un tel élément ? (D’après, Le Nouvel Observateur (en ligne), 4 mars 2007)"""""""""""

    http://quefaitlapolice.samizdat.net

    en plus !

    Réponse
  106. et puis comme quoi ,tout n’est pas si simple dans le malaise de la police :

    """""Entre collègues

    Le 20 février, à Bagneux (92), un CRS assiste à une scène qui lui déplait : plusieurs policiers malmènent des jeunes filles lors d’une opération d’interpellation dans un autobus. Pour calmer le jeu, il intervient. Ce qui ne convient pas à ses collègues. Lesquels le conduisent rudement au commissariat, où il reste plus d’une heure. Le temps d’être insulté à plusieurs reprises. Est-ce par ce que ce CRS se prénomme Jamel ? Ce n’est pas possible – la police n’est pas raciste…

    Au cours de cette rapide garde à vue, Jamel est également malmené, il reçoit des coups de matraque et confie sa mésaventure à un journaliste de l’AFP. Bien évidemment, on affirme, de source policière, que Jamel s’est lui-même tapé la tête contre les murs. Conduit à l’hôpital, les médecins lui délivrent un certificat médical témoignant de « traumatismes crânien et lombaire suite à une agression. »

    Le parquet de Nanterre affirme avoir transmis le dossier à l’IGS, avec une procédure engagée pour «rébellion ». Le 28 février, Jamel reçoit une lettre de révocation pour « non respect du devoir de réserve. » Il est vrai que ce policier, à l’origine sans doute peu appréciée de ses collègues, s’était déjà fait remarquer de sa hiérarchie par un article paru dans Le Point, en septembre 2006, où il décrivait le décor peu amène d’un centre de rétention administrative.

    Guère satisfait de l’institution pour laquelle il donnait sans doute le meilleur de lui-même, Jamel vient de publier, aux éditions Dubois, un livre au titre édifiant, Révélations sur la police de Sarkozy. Comment les forces de l’ordre pouvaient-elles conserver dans leur ang un tel élément ? (D’après, Le Nouvel Observateur (en ligne), 4 mars 2007)"""""""""""

    http://quefaitlapolice.samizdat.net

    en plus !

    Réponse
  107. @ Agnes :
    Merci, merci de prendre le temps de nous proposer un éclairage tellement … différent !!!

    Réponse
  108. @ Agnes :
    Merci, merci de prendre le temps de nous proposer un éclairage tellement … différent !!!

    Réponse
  109. merci … il est vraiment encourageant de constater que les citoyens ne sont pas totalement endormis … comme on voudrait nous le faire croire ; devant l’inadmissible l’humain se dresse … je me sens moins seule !!!
    En ce qui concerne la police ?? …. je suis totalement consternée … il y a la police pro Sarko .. et l’autre …
    Alors, moi aussi, je préfère la résistance … la résistance contre la connerie et l’aveuglement …. contre la manipulation et l’hypocrisie…

    Réponse

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