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3 janvier 2007

Trente ans de chômage de masse, trente ans de sigles cabalistiques, trente ans de contrats précaires au rabais et une situation de l’emploi qui empire malgré tout.
Malgré tout… ou grâce à?

L’idée est simple : face à la pénurie d’emploi, l’État, non interventionniste par ailleurs, déploie des subventions pour inciter les entreprises à embaucher.
C’est sûrement parce que je ne suis pas économiste que je ne vois pas le rapport de cause à effet. Mais il paraît que rendre l’emploi moins cher permet de créer de l’emploi. C’est une théorie économique qui le dit. Si je pousse cette logique jusqu’au bout, je me dis que le rétablissement de l’esclavage seul devrait permettre le retour au plein emploi.
Mais je ne vais pas me répéter : je ne suis pas économiste, je ne suis qu’un petit étron fulminant qui bougonne dans un obscur recoin de la blogosphère.

Admettons que pour créer de l’emploi, il faut le subventionner.

On peut toujours se référer aux emplois de service. Comme le souligne le Libé de ce jour :

Contrairement aux emplois industriels, où la cadence peut être sans cesse accélérée, les services de proximité ont une productivité stagnante : les employés sont obligés d’être en relation directe avec les usagers, il y a un «temps de contact» que l’on ne peut pas réduire. D’ailleurs, si la croissance française est aujourd’hui deux fois moindre que dans les années 60, c’est notamment à cause de la faible productivité des services. Mais, si ces emplois ne génèrent pas de gains de productivité, comment les financer ? Là, deux modèles s’opposent : soit on baisse les rémunérations des employés des services à la personne (en France, elles sont inférieures à celles des emplois industriels), quitte à multiplier les travailleurs pauvres ; soit on décide d’augmenter les prélèvements (impôts sur le revenu ou cotisations patronales) pour financer le secteur, comme le font certains pays scandinaves.

Effectivement, comment développer des emplois qui répondent à des besoins réels mais peu ou pas solvables? On ne peut compter sur le marché privé, qui est là pour faire des profits. Ni sur l’État, qui pour calmer les complaintes du secteur privé sur la supposée cherté de son train de vie, s’engage à réduire toujours plus ses effectifs de fonctionnaires. Pourtant, un secteur d’activités non rentables mais socialement nécessaires, c’est pile-poil un service public. Mais l’idéologie ne s’y prête pas des masses.

Logiquement, l’État se défausse sur les collectivités locales, lesquelles encouragent les citoyens à se prendre en main et à monter des structures associatives pour mettre en place les emplois non rentables qui seront donc subventionnés par l’État grâce aux subventions inhérentes aux contrats aidés à sigle. Lumineux, non? Du coup, on a un pseudo service public financé par la collectivité mais qui fait semblant d’appartenir à la sphère marchande. Le problème, c’est qu’il s’agit de personnes que l’on subventionne, pas d’emplois! Et que des personnes accédant directement à la sphère marchande amènent dans leur valise des subventions souvent massives et toujours bienvenues.

Le premier effet pervers

Donc, un emploi aidé n’est pas subventionné pour lui-même, mais en fonction du statut de précarité de la personne qui l’occupe. Il parait que c’est pour rapprocher de l’emploi les personnes qui en sont durablement exclues. C’est sympa, comme principe. Sur le papier.
Parce que dans les faits, cela conduit à deux choses : à réserver prioritairement les emplois non rentables aux personnes éloignées de l’emploi, en faisant abstraction de leurs formations, compétences, expériences et aspirations et en faisant l’impasse sur les causes de l’éloignement. Ensuite, cela induit une compétition féroce entre les travailleurs cibles, puisque les aides sont graduées en fonction de divers critères d’employabilitité qui évoluent au fil des besoins politiques : plutôt des vieux, plutôt des jeunes, plutôt sans bac, plutôt ceci ou cela. En fonction de ces critères sur lesquels les postulants n’ont aucune maîtrise, ils reviendront plus ou moins peu chers à la structure qui compte les employer. Et qui veut optimiser ses coûts. Et qui, à compétences égales, va privilégier le plus subventionné. Voire juste regarder le pourcentage de prise en charge du postulant en dehors de toute autre considération.

Ainsi donc, les emplois aidés, censés aider les exclus du travail à reprendre le train en marche, sont des machines à exclure et à discriminer les exclus! Magnifique!

Le deuxième effet Kiss Cool

Comme je le rappelle, ce sont les personnes qui sont aidées, pas les emplois. Les subventions sont attachées à l’employé, pas au poste. Là où ça devient drôle, c’est qu’elles sont toujours limitées dans le temps! Souvent dégressives. Elles sont donc le plus souvent subordonnées à des emplois à durée limitée. Forcément. Ce qui est absurde si on réfléchit en terme d’emploi à faible valeur ajoutée. Cet emploi ne se valorise pas dans le temps. Le salaire du gars non plus[1]. Par contre, son coût s’amplifie avec le temps qui passe. Et le pourcentage de prise en charge qui diminue. Si le bilan financier de l’association est équilibré pendant le temps de prise en charge plein pot du salarié aidé, les comptes vont s’éroder au fur et à mesure que le temps passe et que la part salariale laissée à la charge de l’employeur s’alourdit. Or, on ne peut compenser cette augmentation des coûts par une augmentation de la productivité. Impasse.
Heureusement, les subventions étant liées aux personnes, pas au poste, il suffit de lourder le mec qui devient cher pour en reprendre un subventionné plein pot à la place. Et comme il s’agit là de CDD, ce n’est guère compliqué ou coûteux. Ainsi nous avons des emplois qui sont toujours subventionnés, grâce à la noria des contrats aidés.

Alors qu’ils sont censés rapprocher les exclus du travail triomphant, les emplois aidés les fixent durablement dans la précarité qu’ils rendent nécessaire. Tout cela revient seulement à gérer la place de chacun dans la file d’attente qui ouvre l’accès au jeu de chaises musicales qu’est devenu l’emploi.

Le summum du chef d’œuvre

Mais là où le dispositif des emplois aidés surclasse tout autre montage destiné à atomiser le salariat, c’est qu’il fait directement entrer en concurrence les salariés aidés avec les fameux insiders, ceux qui se sont engoncés dans le Saint-Graal du salariat : le CDI à temps plein. Parce que même payé au SMIC, un salarié standard est toujours nettement plus coûteux qu’un gus subventionné qui peut ne revenir qu’à 100€/mois, tout compris. On s’inquiète du dumping social des Chinois, sans voir qu’il est déjà à l’œuvre chez nous, sous notre nez et parfois même sur le poste de travail à côté du sien.
Ainsi, à qualification, compétence, formation et expérience équivalentes, on peut avoir côte à côte un mec à 1500€/mois et un autre à 100€. Et qui le restera. Si l’on prend soin de le changer souvent. La question devient : comment se débarasser du mec cher pour le remplacer par 2 ou 3 gars qui ne coûtent rien?

Comme le clamait en son temps le célèbre marchand de godasses : il faudrait être fou pour dépenser plus!

Donc, non seulement les précaires sont en concurrence entre eux, mais ils sont surtout en concurrence faussée[2] avec les salariés bénéficiant de contrats de droit commun. Lesquels ne peuvent être licenciés économiques si l’on souhaite les remplacer dans l’élan par un crevard[3]. Dont la plupart bosse bien et sans faille depuis des années et pour lesquels il sera difficile de trouver une faute justifiant un licenciement[4]. On imagine très bien la suite.

Surtout qu’un salarié de droit commun vidé est immédiatement recyclé par le système… en nouveau précaire. Quelques mois de harcèlement chômiste croisé de l’ANPE et des ASSEDICS plus tard, il sera lui-même devenu éligible[5] pour un contrat aidé. On peut même imaginer qu’il pourrait reprendre son boulot d’avant! De temps en temps…

Nos gouvernants continuent depuis 30 ans à pondre des contrats aidés pour soi-disant lutter contre le chômage, sans se préoccuper d’évaluer réellement ce type de dispositif. Ils créent de fait un précariat de masse qui érode le salariat traditionnel, et ce, en toute tranquillité et parfois même avec la bénédiction des principales victimes de ce système qui croient[6] qu’il s’agit là de leur porte de sortie vers la stabilité et hors de la pauvreté. Et les salariés, au lieu de sentir ployer la branche légale sur laquelle ils sont assis[7] toisent de haut leurs futurs-ex-amis chômeurs en les encourageant à signer pour ces sous-contrats sur l’air de c’est toujours mieux que rien!

Chapeau bas!

Notes

[1] il est généralement maintenu au plancher, puisque la plupart des subventions sont basées sur le SMIC

[2] par les subventions

[3] En théorie, il existe une période plus ou moins longue pendant laquelle une entreprise ne peut par embaucher de nouveau après un licenciement économique. ce qui est logique. Puisqu’en théorie, si on vire un gars parce qu’on ne peut plus payer, ce n’est pas pour en reprendre un juste après. Mais les contrats zarbis permettent bien sûr de déroger toujours plus.

[4] je pense que la montée en puissance du harcèlement sur le lieu de travail ne doit rien au hasard!

[5] quel beau mot pour raconter une si triste réalité!

[6] dans un premier temps, car à l’usage, ce genre de certitudes s’éfrite

[7] une fois que le précariat aura majoritairement remplacé le salariat, il n’y aura plus beaucoup d’effort à fournir pour terminer de totalement vider de sa substance l’insolent petit code du travail!

61 Commentaires

  1. Affreusement réaliste…

    Je connais un sous-traitant automobile qui adore les emplois aidés. Une amie y a d’ailleurs obtenu un emploi, certes en CDI, mais pour lequel elle est surqualifiée (niveau technicienne au lieu de cadre…), parce qu’elle a eu l’intelligence de faire remarquer au DRH qu’elle était éligible à certaines aides.

    Ces aides étant dégressives, j’attends de voir si elle sera licenciée quand les aides auront disparu.

    YR

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  2. Que dire de plus ? Tout est dit !

    Réponse
  3. Analyse pertinente !
    Cependant, même en dehors des aides et subventions diverses à l’emploi dans le secteur des services, il est constant depuis des lustres que :
    1. on y déroge aux principes posés par le code du travail (conventions collectives défavorables aux salariés, CDD de mission encore plus précaires que le CDD de droit commun, licenciements manu-militari dérogeant eux aussi aux règles de droit commun mais jamais contestés par personne)
    2. priorité est donnée, à l’heure d’embaucher, aux candidats "en difficulté" (divorce, recherchant un logement en urgence, etc.), dans la mesure où, comme dans la légion étrangère, on sait qu’ils n’ont rien à perdre et donneront le meilleur d’eux-mêmes pour perdre leur place moins vite (à défaut de la garder comme dans le cas d’un CDI) que leurs collègues
    3. les administrations publiques (tout comme les associations privées ayant vocation à rendre un service public citées par Agnès) sont les premières à recourir à ce type de contrats aidés (voir le détournement éhonté des contrats emploi-jeune pour recruter des diplômés à Bac+5 à un coût dérisoire), et plus généralement, à des CDD reconduits sur plusieurs années excèdant ainsi très très largement les limites posées par le code du travail.

    Réponse
  4. Le problème, c’est que le site Etho-logique meurt à petit feu faute de bonnes volontés pour m’aider à le maintenir et surtout à le nourrir…

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  5. Bonjour Agnès!
    Je viens de faire le lien, merveilleux, entre le Monolecte, que je suis de loin en loin (il est dans mes favoris, je te lis de temps à autre) et le site Ethologique, que je consulte aussi (parce que c’est bien interressant tout cela!)
    Quel bonheur de voir que tout ceci n’émane que d’une seule et même personne!
    Quand j’aurais crée un blog, je te l’enverrais, on a surement des choses en commun!
    Des bises;
    STL

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  6. Bonjour Agnès

    vous êtes sure de ne pas être économiste ?

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  7. Ce que tu dis est vrai des emplois non qualifiés ou des emplois qualifiés avec peu d’offres d’emploi et beaucoup de demandeur de taf.

    Dans les domaines a forte qualification, les entreprises utilise l’interim à fond la caisse précarisant du meme coup les interimaires et en les divisants. Chez eux pas de syndicats, pas de réèlles relations. La concurence se fait entre intérimaire.

    Je ne sais pas si tout cela est calculé par nos têtes pensantes, mais une chose est sure, on va de plus en plus vers l’individualisation des travailleurs pour mieux les controler.

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  8. ah la ,j’applaudis aussi !

    par contre ,j’aurai aimé que tu poursuive l’analyse de façon plus pragmatique …qui de Sarkozy ou de Segolene Royal va etre le plus grand pourvoyeur de ce systeme ?

    parce que l’effet KISS COOL , il a un levier qui pour moi s’appelle ANPE ,rien que pour ca ,il y a des fois ou je me demande si les liberaux n’auraient pas raison sur ce point precis .
    le marché naturel n’aurait pas pu faire pire de toutes façons .

    lorsque je te lis ,d’ailleurs ,je me felicite encore d’avoir quitté Actu ,parce que deja en tant que chomeur ,la presence ANPEiste ,je pouvais pas mais en tant qu’entrepreneur aujourd’hui ,c’est encore pire .
    Et tant que des chomeurs ou des precaires ,les nouveaux que tu decris avec raison et justesse , tant qu’ils attendront quelque chose de ce systeme la …ils n’auront rien compris et que s’accrocher a une branche en cours d’elaguage ,ma foi !

    et si tu rajoute ,soyons courageux ,l’arrivée de la Bulgarie et de la Roumanie …pour nous apprendre ou nous montrer ce que c’est que le vrai ultraliberalisme ….,le vrai de vrai ,le gangsterisme organisé , le vote negatif a la constit fera bientot figure d’acte heroique a destination gauchisante ,apres les ex 68 ,les ex -constit ….mais pour les autres ,ceux que tu decris ………§

    Réponse
  9. Après la fin du prolétariat, le retour du larbinat

    Les gisements d’emplois sont dans les services à la personne. Ca fait un bout de temps que MEDEF et gouvernements se tuent à nous le dire. Ca tombe à pic : un gisement c’est un truc qu’on exploite, et les services à la personne c’est également un…

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  10. Comme c’est limpide… Merci Agnès

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  11. @vertigo

    tout a fait , Agnes avait du oublier ca aussi .
    d’ailleurs l’interim est deja chasseur de tetes ,veulent se goinfrer meme du dirigeant .

    raison de plus pour penser a s"’approprier les entreprises , les Bulgares vont peut etre nous montrer comment on fait !

    chaque francais deviendrait un "hedge fund ‘ ou un "gang of new york "en puissance ; la terreur du capitalisme rentier .

    non ,je reve la …y veulent un CDI !

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  12. Agnès > L’idée est simple : face à la pénurie d’emploi, l’État, non interventionniste par ailleurs, déploie des subventions pour inciter les entreprises à embaucher.
    C’est sûrement parce que je ne suis pas économiste que je ne vois pas le rapport de cause à effet.

    Le rapport est que la théorie des monétaristes comme Milton Friedman voulait que s’il y avait du cômage, c’est _forcément_ parce que des rigidités empêchaient le marché du travail de s’ajuster correctement, et que donc, si un type est au chômage, c’est forcément parce qu’il peut se permettre de ne pas accepter les salaires proposés.

    > Mais il paraît que rendre l’emploi moins cher permet de créer de l’emploi. C’est une théorie économique qui le dit. Si je pousse cette logique jusqu’au bout, je me dis que le rétablissement de l’esclavage seul devrait permettre le retour au plein emploi.

    Tout à fait. Le gros problème qui se pose à tous les pays riches, c’est qu’ils ont mangé leur pain blanc : maintenant que le gros de l’industrie a été automatisé et/ou envoyé dans le tiers-monde, restent les emplois de service, où la productivité n’augmente quasiment pas de par la nature même de ces activités (30mn pour un coiffeur, 10mn pour un médecin, etc.)

    Et comme le salaire est fonction de la productivité…

    Deux articles très intéressants sur le sujet:

    Vive la faible technologie!
    http://obouba.over-blog.com//articl

    Maladie des coûts
    http://econoclaste.org.free.fr/dotc

    Réponse
  13. @fred

    """Et comme le salaire est fonction de la productivité"""

    j’ose pas dire ,plutot de l’opportunité !!!!!

    le salaire pour ce que j’en ai vu ces dernieres années , depend plus du pouvoir exercé a l’interieur de l’entreprise ,il suffit de comparer le declin du commercial au profit du financier …il y a encore 10 ans ,la voie royale du pouvoir dans une boite , c’etait la fonction commerciale ..aujourd’hui ,le vrai boss ,c’est le DAF en prise directe avec l’actionnaire !

    assis a sa droite en comité de direction ,le directeur commercial …qui depend de l’autre aujourd’hui ?

    Réponse
  14. Ce serait vraiment très, très dommage que tu te laisses impressioner par les dieux de la blogosphère et leur poids lourd dans les top-ten.

    Si leur dons d’économystes étaient d’une si grande claivoyance, ce serait vu dans les 20 dernières années où tout n’a fait que se détoriorer en dépit de leur science.

    Laisse-les donc pérorer tous azimuts: autant en emporte le vent. Va ton petit bonhomme de chemin sans t’émouvoir. Bien que je ne sois pas spécialiste, il ne me semble pas qu’un blog intéressant se mesure aux centaines de lecteurs qui passent comme des chalands, et encore moins aux échos qu’on peut en avoir par les médias et autres sites spécialisés dans la top-tennerie, mais à la qualité du point de vue de l’humanité des commentaires qu’on y trouve. Et de ce point de vue là, le tien est l’un des meilleurs de la blogosphère francophone.

    Réponse
  15. Bravo pour cet article clair et argumenté. On peux y rajouter que ces emplois de services, chers à nos candidats, ont bien des avantages pour eux. Ils ne coûtent rien à l’état puisque ils dépendent des collectivités locales. Accessoirement ils justifient des baisses d’impôts sur le revenu et une augmentation des impôts locaux. Par ailleurs, la compétition entre ces travailleurs se fait au sein de l’association qui n’est pas une entreprise normale au sens légal du code du travail. Ce qui met ces travailleurs quasiment hors code du travail et donc précarise par là leurs droits. Plus de grève, de syndicats, de prudhommes le rêve pour un état plus répressif et sécuritaire. Je passe sur le volet de mise en condition psychologique des utilisateurs de ces services qui ne manquerons pas de se montrer reconnaissants envers ce gouvernement qui a tant fait pour eux. Encore une foi nous voyons où nous mènent nos "élus" mais le voyons nous tous? Du pain et des jeux disaient les empereurs romains, toujours d’actualité ce système! Aujourd’hui c’est starac et chips ou comment faire roupiller la plèbe.

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  16. L’un des corolaires délétères de ces contrats aidés, c’est aussi la dévalorisation réelle du travail qu’ils induisent (à l’opposé des discours des politiques!). Car j’ai pu remarquer qu’entreprise, on vaut ce que l’on coûte. Et il se trouve qu’un contrat aidé ne coûte quasiment rien. Les travailleurs précarisés deviennent donc de la viande aux yeux de ceux qui les embauchent. Un mec à 100€, on peut lui parler comme à de la merde, lui faire faire les sales trucs dont les insiders ne veulent pas. Et se permettre d’être exigent, en plus!

    Autre effet intéressant : la dépersonnalisation de l’emploi. Un emploi est une somme de compétences, expériences et savoir-faire. Or, les bénéficiaires d’un emploi aidé sont recrutés essentiellement pour leur faible coût. En faisant fis des personnes. Ainsi, on peut trouver une horticultrice à un poste de secrétariat sans que cela ne perturbe personne… en dehors du précaire, lequel se retrouve démuni pour remplir sa tâche (pas la formation, ni l’expérience, ni les savoir-faire) et qui se le voit reprocher. Il s’agit donc d’une dévalorisation lourde du concept de compétence et du triomphe du concept libéral d’interchangeabilité de la force de travail. Dans une des brillantes théories économiques des winwins, les travailleurs sont totalement interchangeables et flexibles d’une tâche à l’autre : ingénieur le matin, torche-culs l’après-midi et barman le soir!
    Ainsi, les fameux emplois de service sont considérés comme ne requérant aucune aptitude particulière, aucune formation préalable… Donc n’importe quel bénéficiaire de minima sociaux peut être contraint de prendre ce type d’emploi! Puis, on s’étonne des problèmes de maltraitance de personnes âgées ou des jeunes enfants. Les pays scandinaves, avec justesse, ont tenu le raisonnement inverse : les emplois de service doivent faire appel à des personnes qualifiées dans les domaines de la pédiatrie ou de la gérontologie, afin d’apporter un service de qualité. Ces travailleurs sont donc correctement formés et rémunérés. Ceci évite des choses hideuses, comme l’infantilisation des personnes âgées dépendantes, née de l’inculture et de l’incompréhension des soignants non qualifiés face aux maux spécifiques du grand âge, infantilisation qui peut être extrêmement dégradante pour un vieux, assimilable à de la maltraitance.

    La manière dont nous considérons nos travailleurs, nos vieux et nos enfants en dit long sur l’état réel de notre société!

    Réponse
  17. L’un des corolaires délétères de ces contrats aidés, c’est aussi la dévalorisation réelle du travail qu’ils induisent (à l’opposé des discours des politiques!). Car j’ai pu remarquer qu’entreprise, on vaut ce que l’on coûte. Et il se trouve qu’un contrat aidé ne coûte quasiment rien. Les travailleurs précarisés deviennent donc de la viande aux yeux de ceux qui les embauchent. Un mec à 100€, on peut lui parler comme à de la merde, lui faire faire les sales trucs dont les insiders ne veulent pas. Et se permettre d’être exigent, en plus!

    Autre effet intéressant : la dépersonnalisation de l’emploi. Un emploi est une somme de compétences, expériences et savoir-faire. Or, les bénéficiaires d’un emploi aidé sont recrutés essentiellement pour leur faible coût. En faisant fis des personnes. Ainsi, on peut trouver une horticultrice à un poste de secrétariat sans que cela ne perturbe personne… en dehors du précaire, lequel se retrouve démuni pour remplir sa tâche (pas la formation, ni l’expérience, ni les savoir-faire) et qui se le voit reprocher. Il s’agit donc d’une dévalorisation lourde du concept de compétence et du triomphe du concept libéral d’interchangeabilité de la force de travail. Dans une des brillantes théories économiques des winwins, les travailleurs sont totalement interchangeables et flexibles d’une tâche à l’autre : ingénieur le matin, torche-culs l’après-midi et barman le soir!
    Ainsi, les fameux emplois de service sont considérés comme ne requérant aucune aptitude particulière, aucune formation préalable… Donc n’importe quel bénéficiaire de minima sociaux peut être contraint de prendre ce type d’emploi! Puis, on s’étonne des problèmes de maltraitance de personnes âgées ou des jeunes enfants. Les pays scandinaves, avec justesse, ont tenu le raisonnement inverse : les emplois de service doivent faire appel à des personnes qualifiées dans les domaines de la pédiatrie ou de la gérontologie, afin d’apporter un service de qualité. Ces travailleurs sont donc correctement formés et rémunérés. Ceci évite des choses hideuses, comme l’infantilisation des personnes âgées dépendantes, née de l’inculture et de l’incompréhension des soignants non qualifiés face aux maux spécifiques du grand âge, infantilisation qui peut être extrêmement dégradante pour un vieux, assimilable à de la maltraitance.

    La manière dont nous considérons nos travailleurs, nos vieux et nos enfants en dit long sur l’état réel de notre société!

    Réponse
  18. A cette precarisation forcenée et a cette dévalorisation du travail s’ajoute le cout soit, selon actu chomage ( http://www.actuchomage.org/modules….
    3.5 % du PIB, 60 milliards depensés dans le vent

    Réponse
  19. C’est si vrai… Merci pour ce sain rappel.

    Réponse
  20. face au precariat qui tue le salariat,une seule alternative le revenu garanti inconditionnel pour toutes et tous,dont le financement peut etre en partie assuré par toutes ces aides devoyéees.

    Réponse
  21. @Grou : priorité est donnée à ceux qui ont le moins de chance de trouver un emploi par la voie "normale", donc ceux qui ont le moins de qualification et le moins d’expérience (ou bien qui font partie d’une catégorie a faible "employabilité", genre les plus de 57 ans).

    Oh, un gérant de société de service m’a fait comprendre il y a peu que bien que convenablement qualifié et doté d’une assez longue expérience, je faisais partie d’une catégorie "à faible employabilité" du fait de mes… 42 ans, et donc de mes exigences incroyables comme d’être convenablement traité et payé au regard de cette qualification et de cette expérience, et suffisamment près de chez moi pour voir grandir mes gosses.

    Trop cher, trop exigeant, trop de personnalité, pas assez souple.

    A côté de ça, il y a des gens beaucoup plus jeunes et donc beaucoup plus "réalistes" prêts à bosser à l’autre bout de la France, rentrer chez eux seulement le week-end, avancer plus d’un mois de frais de déplacement sur leurs deniers personnels, et le tout en CDD à pas des masses plus que le SMIC…

    A 42 balais on n’est plus assez "réaliste" pour ne pas basculer dans une catégorie "à faible employabilité" – d’autant, m’a-t-on ajouté, que même si on a un contrat pour vous, quand il se terminera, en inter-contrat, vous recaser ailleurs ne va pas être simple…

    Je crois que je ferais mieux de me recycler tout de suite dans les services à la personne ou le taillage de rosiers…

    @Fred : l’infantilisation des personnes âgées dépendantes, née de l’inculture et de l’incompréhension des soignants non qualifiés face aux maux spécifiques du grand âge

    Oui, enfin, quand les neurons sont grillés, ils sont grillés… La ‘"culture" et la "compréhension" des soignants qualifiés ou non peut y changer quelque chose dans une certaine mesure, pas faire des miracles, hélas…

    > Pourquoi les Socialistes continuent-ils à suivre stupidement Sylvestre, Minc, Davos, le CAC40 et le MEDEF?

    Parce que les socialistes sont de droite. J’ai bon, là ?

    Réponse
  22. Donc si je comprends bien :

    1) priorité est donnée à ceux qui ont le moins de chance de trouver un emploi par la voie "normale", donc ceux qui ont le moins de qualification et le moins d’expérience (ou bien qui font partie d’une catégorie a faible "employabilité", genre les plus de 57 ans).

    2) Au lieu d’utiliser 1500 Euros d’argent public pour payer une personne en CDI pendant longtemps, on utilise la même somme pour payer plusieurs personnes à tour de rôle avec des CDD tournants.

    Donc on favorise les moins diplômés et on préfère donner très peu à beaucoup plutôt qu’un peu plus à peu.

    C’est très de gôche ça non ?

    Réponse
  23. Donc si je comprends bien :

    1) priorité est donnée à ceux qui ont le moins de chance de trouver un emploi par la voie "normale", donc ceux qui ont le moins de qualification et le moins d’expérience (ou bien qui font partie d’une catégorie a faible "employabilité", genre les plus de 57 ans).

    2) Au lieu d’utiliser 1500 Euros d’argent public pour payer une personne en CDI pendant longtemps, on utilise la même somme pour payer plusieurs personnes à tour de rôle avec des CDD tournants.

    Donc on favorise les moins diplômés et on préfère donner très peu à beaucoup plutôt qu’un peu plus à peu.

    C’est très de gôche ça non ?

    Réponse
  24. Agnès > Ceci évite des choses hideuses, comme l’infantilisation des personnes âgées dépendantes, née de l’inculture et de l’incompréhension des soignants non qualifiés face aux maux spécifiques du grand âge, infantilisation qui peut être extrêmement dégradante pour un vieux, assimilable à de la maltraitance.

    Pire que ça : les vieux bourrés de psychotropes pour qu’ils se tiennent à carreau dans les maisons de retraite… psychotropes qui engendrent chutes et démence… qui coûtent encore plus à la Sécu.

    En Scandinavie, on fait le contraire : on sait que plus on sollicite les gens, plus on les rend indépendants, moins ils ont de problèmes de santé, et donc moins ils coûtent à la Sécu.

    A lire le dernier et excellent bouquin de Généreux "La dissociété", c’est à se demander pourquoi nos dirigeants continuent depuis plus de vingt années à mener une politique désastreuse parce que basée sur des théories invalidées par l’expérience? Pourquoi les Socialistes continuent-ils à suivre stupidement Sylvestre, Minc, Davos, le CAC40 et le MEDEF?

    Réponse
  25. Excellent billet où tout est dit (ou presque…)

    Ton constat, que "l’emploi aidé n’est pas subventionné pour lui-même, mais en fonction du statut de précarité de la personne qui l’occupe" est hélas à la fois juste mais terrible.

    J’aurais volontiers signalé une proposition de François Bayrou pour favoriser l’emploi sans le précariser. Je dis "j’aurais volontiers" parce que la crainte qu’un Ayatollah théoricien du "cancer néo-libéral" ne surgisse de nulle part pressé de s’auto immoler ici dans un «zeste» désespéré, n’est pas totalement exclue, brûlant au passage le peu de bon sens qui fait suite à cette longue introduction.

    Je comprendrais qu’un Abraracourcix de pacotille puisse me tomber dessus, juste parce que c’est Bayrou qui l’a dit et que c’est forcément pas bien. Mais il aurait certainement tord, parce qu’à y réfléchir de plus près, ce n’est pas si mauvais que ça.

    Donc même si l’éventualité n’est pas totalement exclue je me lance quand même….

    La mesure en question vise à supprimer purement et simplement les charges qui pèsent sur un, ou 2 emploi (voire même létendre à 3 emplois par structure)

    C’est même très intéressant et au moins à 2 titres qui prouvent que ce n’est pas un emploi "aidé" …au sens cadeau aux entreprises dont tu parle mais plutôt aux bénéficiaires.

    Le premier point n’appellera certainement pas ou peu de critiques puisque tu le pointes déjà du doigt : Il n’y a pas de condition d’éligibilité ou de sélection par la précarité ou pas des chômeurs. Tout le monde peut en bénéficier et Dieu sais si le chômage touche maintenant toutes sortes de personnes, qualifiées ou pas.

    Le second point est aussi important car comme c’est une mesure limitée à un nombre très restreint de d’emplois par entreprise et comme toutes les entreprises peuvent en bénéficier sans distinction ou presque et je reviendrais sur le presque (1), la mesure ne peut être utilisée pour générer des profits avec des économies d’échelle plus favorables aux grosses structures qu’aux petites ou moyennes entreprises comme cela est souvent le cas.

    Je m’explique. Quand on fait des allégements fiscaux aux entreprises en baissant les charges sur tous les emplois crées on favorise directement les grosses entreprises qui embauchent massivement sans réellement faire profiter les petites structures qui ne gagnent pas grand-chose avec une réduction des charges sur un emploi ou 2.

    De plus le bénéfice pour les employés à long terme comme tu le signales est nul puisqu’en étant dégressive dans le temps, la mesure est rapidement contournée avec fatalement le turn-Over que l’on sait. Une extraordinaire niche ou se réfugient les grosses entreprises.

    En tout cas cette mesure a l’avantage de privilégier les petites et moyennes entreprises qui ont réellement besoin d’une bouffée d’oxygène et qui embauchent vraiment pour faire travailler quelqu’un durablement et pas seulement pour faire des marges comme les grosses boites qui délocalise.

    Un plombier travaillant seul peut s’il trop de travail (et il y en a pa mal) peut recruter un salarié sans que cela ne déstabilise ses comptes. Avouez que c’est intéressant. Et puis tant que la boite tourne, il ne le licenciera jamais pour prendre un autre et il ne délocalisera jamais son salarié en chine pour faire des économies.

    (1) Pour le "presque" plus haut. Il est clair qu’une entreprise qui délocalise serait privée de cette mesure. On peut trouver d’autres pistes à explorer.

    C’est donc une mesure simple, amendable, modifiable, corrigible et même criticable ( le projet est en cours d’élaboration, donc ceux qui veulent suggérer des idées n’ont qu’à faire 3615 Bayrou et le faire !)

    Réponse
  26. > lorsque je te lis ,d’ailleurs ,je me felicite encore d’avoir quitté
    > Actu ,parce que deja en tant que chomeur ,la presence >ANPEiste ,je pouvais pas mais en tant qu’entrepreneur
    > aujourd’hui ,c’est encore pire .

    Chris, je croyais que tu allais vendre ton affaire et que tu devenais rentier? 😎

    Un aspect non abordé par Madame Agnès est le fait qu en general ceux qui se laissent convaincre d’occuper ces contrats pourris sont mal informés et souvent trompés sur leur rénumeration car ils croient (ou on leur a fait croire) qu’ils pouvaient cumuler leur salaire avec une part des minimas sociaux qu’ils percevaient ou bien encore qu’ils pouvaient etre elligibles pour percevoir une prime sur l emploi.

    Bref, ils se font souvent berner et pire il y a le double effet kiss cool de ces contrats aidés.

    L’annee suivante, alors qu ils n’ont plus d emploi et qu ils sont retournes à la case depart, ceux qui beneficiaient d’une allocation logement se voient reduire leur allocation du fait des salaires percus l’annee precedante.

    Ce qui fait que sur deux ans, il se peut qu accepter un tel contrat pourri fait perdre de l argent au lieu d’apporter un plus sous pretexte qu "un emploi pourri c est mieux que pas d emploi du tout"

    Réponse
  27. @Henry Kanaan

    exact ,le 8 janvier , j’ai preferé a contrario de mes associés un cheque qui ne fera pas encore de moi un rentier ; trop jeune pour ca !!!
    mes ex camarades ont preferé un CDI chez l’acheteur ,mouai !

    c’est marrant parce que moi ,’j y vois plutot un truc dans le genre que tu decris si bien dans ton post …mais eux y voient deja un profil banquaire en phase avec un credit immobilier possible .

    les contrats trompeurs sont l’apanage de la jeunesse et notre generation de quinquas n’est meme plus en mesure de donner des conseils "credibles" ,alors !

    @Farid

    ton truc est tres credible au niveau du plombier ,quoique les plombiers gagnent bien leur vie ,non ?
    le probleme ,c’est que dans ce pays , l’on semble plus capable de considerer l’entreprise en terme de marge …hors une partie du probleme est quand meme situé la et c’est je pense l’idée d’Agnes .

    on situe a un niveau entrepreneurial de type PME ou TPE ,des activités qui par leurs niveaux faibles de Ca et de marges …..seraient peut etre plus du niveau du social et donc de l’etat ,de la mutualité ou de la solidarité ,ce qui n’empeche d’etre rentable parfois ,un hopital par exemple se doit d’etre bien geré ,non !

    les createurs d’aujourd’hui se posent les questions en terme d’obtention de l’ACCRE , c’est a dire que l’on prend deja le bleme a l’envers avant de commencer …faut dire que tout ceux qui ont frequenter l’APEC ou l’ANPE connaisse le truc ,bientot ,on ne pourra plus s’inscrire a un CFE sans etre eligible a l’exoneration et a l’engraissement de cabinets d’audit qui vivent accroché a l’arbre ……je connais quelqu’un qui attend son inscription depuis 6 mois alors qu’il fonctionne deja ,delirant .
    avant de simplifier l’emploi ,simplifions deja l’entreprise ,non ?
    la seule façon de convaincre les ""ayatollahs de la decroissance " , c’est deja de presenter les choses autrement .

    d’autre part , differencier les entreprises citoyennes des autres est tres compliqué vu les structures actuelles , une boite peut demarrer en france ,s’extendre en Roumanie tout en gardant une facade a subventions en france ..on est coincé entre un minimum de liberalisme pour respirer et un autoritarisme a la Besancenot .

    l’entrée Bulgare et Roumaine va etre ravageuse a ce niveau ,gros degats en vue !

    mais bon ,ca fait du bien de pouvoir parler de choses pragmatiques ,excellent billet Agnes !!

    dab ,on a plutot tendance a se masturber sur les vicissitudes de la blogosphere .

    Réponse
  28. Mon truc ne marche pas que pour les plombiers….

    C’est ce que les américains ont utilisé dans les années 50 pour relancer, voire doper leur économie, en misant sur le tissu économique le plus réactif, apte à réagir rapidement et efficacement, mais aussi durablement. Il ont ciblé les PME et ça semble avoir marché…

    Ils ont appelé cela "The Small Business Act". En mettant les petites et moyennes entreprises, au coeur de leur dispositif il en ont fait un des fondements de leur économie (de l’économie capitaliste).

    La référence à l’amérique peut paraitre rebutante pour certains mais il n’est pas inintéressant de se pencher sur ce que font les pays anciennement communistes ou nouvellement convertis à "l’économie de marché" (selon ou l’on se place)

    Ils ne font rien d’autre que d’appliquer cette bonne vieille recette en stimulant les petites et moyennes structures.

    Microcrédit d’un coté pour favoriser leur création mais également aides diverses ciblées pour ces même petites entités économique d’un autre coté (véritable poumon social plus qu’économique). parce que dans ces pays, un salarié qui travaille et c’est toute une famille qui est sauvée (en relativisant).

    Réponse
  29. @cher farid

    la derniere fois que j’ai osé ,d’ailleurs c’etait pas moi ,c’etait un gars qui s’est fait viré illico de chez les Actuchomeurs .

    je te rassure , Agnes n’y a ete pour rien ,d’ailleurs elle a protesté …un peu ,un petit peu ,mouai !

    parler du small bizness act en france ..au fou !!!!!

    d’ailleurs ,avant d’aborder ce truc tabou ,je fais faire acte de contrition et mon autocritique immediate …non ,je ne suis pas pro-bush ,ni pro-americain sarkozyste de service ou pas et suis meme pas un liberal convaincu .

    bon ,je devrais pouvoir me lancer d’autant plus que chez dame Agnes ,je beneficie du statut de refugié politique ….c’est a dire que je ne risque pas d’etre poursuivi et lynché par les chiennes de gardes ( reference au mouvement du meme nom bien sur ,rien d’autre ) du paradis actuchomeur actuel .

    le SBA , c’est l’arme fatale des americains en terme de guerre economique …ce qui peut faire sourire sur le mot liberal ,puisque le SBA ,c’est avant tout du protectionnisme et intervention etatique par le biais souvent du militaire (agence d’intelligence economique a tout les coins de rue la bas ) sur le privé .

    c’est ce qui m’ennuie chez les socialistes d’ailleurs ,pire encore en extreme gauchie …parce qu’enfin ,on a les entreprises qu’on merite a force de les considerer comme de vils marchands .

    SBA ,c’est un quota important des appels d’offres etatique attribué a des pme nationales …..combien d’entreprises on demarre demain avec ca en france …au lieu des les laisser en patures a des multinationales qui les sous traiteront de toute façons a la delocalisation .
    trois ans d’existances et des gros bilans +garantie sont necessaires pour raffler le moindre appel d’offres dans ce pays !

    je pourrais ecrire un bouquin sur les tresors d’ingeniosité parfois limites qu’il m’a fallu pour developper ma boite a ce niveau et lorsqu’on sait que pour la grande majorité des boites francaises ,l’etat en tant que marché represente plus de 50 % du CA aujourd’hui vu l’intense dynamisme du marché interieur .

    quelle chance a dans ces conditions , une PME de moins de trois ans de se developper et de creer de l’emploi non assisté ?

    nous ne sommes plus des combattants de la guerre economique mondiale mais deja des prisonniers ,nos STO s’appelent ANPE .

    le SBA ,c’est plus qu’une aide ,c’est une force de frappe au service de la nation tout entiere .

    d’ailleurs le plus triste ,c’est que Chavez , que l’on ne pourra guere traité de vilain ultra liberal a mis en place une sorte de SBA !!!!

    nous ,on parle de quoi …..de soumettre des entreprises dont nous ne sommes meme plus proprietaires ,tout juste acteur parfois …a notre fiscalité ,gloups !

    et on nous agite quoi a la fureur populaire ,le MEDEF ,ce club de joueurs boursiers ,arghff !!

    Réponse
  30. Tu as raison, Chris, de t’exprimer : ici, tu es un peu mon dhimmi! 😉

    Réponse
  31. J’avoue être embarrassé pour tirer une conclusion de ce bel article de mademoiselle Agnès : faut-il en conclure que le système de l’emploi aidé est un mauvais remède, mais "moins pire" que le chômage (conclusion "de gauche")? Ou bien faut-il en conclure qu’il est un remède bien pire que le mal, car, de toute façon, comme le dit un autre blogueur : le marché naturel "libre" n’aurait pas pu faire pire…(conclusion "de droite") ? Ou faut-il en conclure qu’il serait plus efficace d’utiliser l’argent pour que l’Etat lui-même embauche en véritables CDI de manière à ce que le recrutement ne soit pas biaisé (et donc que le plus compétent ait le boulot) et aussi pour que la concurrence interne emploi aidé/emploi classique disparaisse (conclusion social-scandinave)?

    Réponse
  32. J’avoue être embarrassé pour tirer une conclusion de ce bel article de mademoiselle Agnès : faut-il en conclure que le système de l’emploi aidé est un mauvais remède, mais "moins pire" que le chômage (conclusion "de gauche")? Ou bien faut-il en conclure qu’il est un remède bien pire que le mal, car, de toute façon, comme le dit un autre blogueur : le marché naturel "libre" n’aurait pas pu faire pire…(conclusion "de droite") ? Ou faut-il en conclure qu’il serait plus efficace d’utiliser l’argent pour que l’Etat lui-même embauche en véritables CDI de manière à ce que le recrutement ne soit pas biaisé (et donc que le plus compétent ait le boulot) et aussi pour que la concurrence interne emploi aidé/emploi classique disparaisse (conclusion social-scandinave)?

    Réponse
  33. @Agnes

    je suis persuadé que c’est un truc charmant mais c’est quoi un "dhimmi" ,c’est du skri lankais ?

    @jean-marc

    non ,j’avais point basculer a droite lorsque j’evoquais le moindre impact du marché naturel ,j’allais plutot dans le sens ou l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions !

    je crois qu’Agnes a surtout soulevé un constat ou il n’y a pas une conclusion mais peut etre des prises de conscience individuelle meme ..en ebauche de solutions .

    je propose un exemple anecdotique tout simple que chaque francais encore en poste pourrait mediter sur les tenants et aboutissants de toutes petites decisions ,qui sont a la portée du simple utilisateur de base d’un materiel professionnel .

    tout le monde connait ou est deja touché dans son entourage par le bizness des centres d’appels qui sont devenu la nouvelle industrie du tertiaire et tout chomeur peut etre amené en terme de STO alimentaire a se couvrir la tete de l’outil principal de cette industrie …le casque telephonique .

    regardez autour de vous ,faites les comptes approximatifs de combien de casques sont vendus et utilisés en france actuelllement ….formidable me direz vous ,nouveau marché hallucinant ou 10; 15 fabricants francais ont du se ruer !

    que nenni , deux groupes internationaux etrangers se goinfrent sur ce marché a coup de lobbying et j’en passe ..zallez me dire ,plus rentable de fabriquer ca en france !!!!

    pas du tout ,les marges sont tellement baleze que ces groupes se permettent de refacturer dans des pays européens a faible fiscalité de societés a leurs filiales francaises ,du coup ,c’est du made in england par exemple .

    et pourquoi donc , nos acheteurs des grandes mutuelles niortaises par exemple ,hein Segolene ,n’ont il jamais mais oh grand jamais favorisés les quelques boites francaise qui ont tenter une percée sur ce marché .

    votre voisin peut etre , un familial ,un ami qui bosse le cul bien au chaud d’une de ces administrations ,pareil pour Ft ,EDF et j’en passe …parce que le patriotisme economique …quel drole d’idée ,ringard ca ,n’est ce pas !!!

    d’ailleurs ,si en tant que commercial ,je m’amusais a mettre les gens devant leur vraies responsabilités ….celle du terrain qui font que leur voisin est au chomage ,ben je me ferais jeter .

    vous rendez pas compte ,ce gars la est ecologiste convaincu ,y trie ses ordures et y vote socialiste ,anti liberal meme a l’heure de l’apero .

    vla une anecdote que vous multipliez par le nombre consequent et vous comprendrez mieux pourquoi le rtraité de Miami se fend la poire en touchant son fond de pension .

    ce capitalisme la nous a declaré la guerre et nous lui opposons de la philosophie quant ce n’est pas des ideologies .

    Réponse
  34. Un bon point pour Swami : Les socialistes sont de droite en effet ! Quelqu’un, plus haut, se posait la question inutile : "Qui de Nicolas ou Pimprenelle saura lutter au mieux contre cette précarité organisée que décrit Agnès ?" Réponse : "Ni l’un ni l’autre, bien sur !" Leurs soutiens respectifs, voire eux-même (!!), n’y ont aucun intéret ! A ce sujet, il serait intéressant de demander aux candidats de nous parler de leurs patrimoines financiers. Je serais intéressé de savoir dans combien de grosses boîtes, l’ami Nicolas a investi ces derniers temps… Et à quel prix il a acheté ses actions…
    C’est un autre débat…

    Pour l’heure, un grand merci à Agnès pour avoir remarquablement synthétisé un problème central du tissu économique français.
    J’y ajouterai simplement mon témoignage de contrôleur du travail : Aujourd’hui, les signalements de situations de "harcèlement moral", ou du moins de pression à la sortie dans le cadre professionnel, représentent quelque chose comme 80 à 90% de l’ensemble des courriers et appels qui nous parviennent !!! La situation est toujours sensiblement la même : un salarié en cdi coûte bien plus cher qu’un contrat aidé donc… Tu sors !
    Petite nouveauté, souvent rencontrée ces derniers temps : certains patrons trouvent scandaleux que leurs salariés, après avoir subit leur pression, voire leur agressivité, pendant des mois puissent encore s’inscrire à l’Assédic après leur licenciement. "Vous comprenez, Monsieur le contrôleur, ce garçon est mauvais, il me coute cher. Je ne vais pas le licencier car je devrais lui verser une indemnité de licenciement. Et en plus, si je le fais, il va encore aller mendier au chômage !!! Mais c’est quand même nous qui finançons l’Assédic, hein, l’argent de l’Etat c’est un peu le notre…!!! Il faut donc qu’il parte de lui même !!"
    Et là, il faut se retenir pour ne pas coller son poing dans la gueule de l’abruti qu’on a en face ! (De la difficulté de nos métiers ;-))

    Quant aux boîtes de service à la personne, dans le cas où Chris voudrait leur appliquer sa mesure du "pas de taxes sur 2 ou 3 postes", il ne faut pas croire que ce sont de petites structures, type associations, qui survivent avec des aides d’Etat. Ce sont en fait de plus en plus de grosses structures qui comptent leurs salariés-larbins par centaines et… qui vivent avec des aides d’Etat !! Elles gardent néanmoins l’organisation et la culture de petites associations paternalistes avec tout ce que cela suppose en termes de gestion du personnel à la gueule du client…!!!

    Au sujet de la valeur des travailleurs dont parle Agnès dans les commentaires, je dirais de manière générale que la valeur des travailleurs est mésestimée au travers d’une sous estimation de la part de boulot dont ils s’acquittent quotidiennement dans leur entreprise. La plupart des patrons refusent de voir que leurs salariés s’investissent dans leur entreprise, ne comptent pas leurs heures, acceptent des taches supplémentaires qui ne relèvent pas toujours de leur compétence, ferment les yeux sur leurs conditions de travail…etc…
    Mais ça, c’est un problème de communication : tant que des abrutis, dans ce pays, crieront sur tous les toits que les salariés français sont des branleurs, qu’ils ont trop de congés, que leurs médecins sont complaisants, que l’Etat leur assure trop de sécurité, que ce sont de vampires qui pompent les entreprises… (J’exagère, là ? Si peu…) Il ne faut pas s’attendre à ce que les mentalités changent…

    Réponse
  35. Un bon point pour Swami : Les socialistes sont de droite en effet ! Quelqu’un, plus haut, se posait la question inutile : "Qui de Nicolas ou Pimprenelle saura lutter au mieux contre cette précarité organisée que décrit Agnès ?" Réponse : "Ni l’un ni l’autre, bien sur !" Leurs soutiens respectifs, voire eux-même (!!), n’y ont aucun intéret ! A ce sujet, il serait intéressant de demander aux candidats de nous parler de leurs patrimoines financiers. Je serais intéressé de savoir dans combien de grosses boîtes, l’ami Nicolas a investi ces derniers temps… Et à quel prix il a acheté ses actions…
    C’est un autre débat…

    Pour l’heure, un grand merci à Agnès pour avoir remarquablement synthétisé un problème central du tissu économique français.
    J’y ajouterai simplement mon témoignage de contrôleur du travail : Aujourd’hui, les signalements de situations de "harcèlement moral", ou du moins de pression à la sortie dans le cadre professionnel, représentent quelque chose comme 80 à 90% de l’ensemble des courriers et appels qui nous parviennent !!! La situation est toujours sensiblement la même : un salarié en cdi coûte bien plus cher qu’un contrat aidé donc… Tu sors !
    Petite nouveauté, souvent rencontrée ces derniers temps : certains patrons trouvent scandaleux que leurs salariés, après avoir subit leur pression, voire leur agressivité, pendant des mois puissent encore s’inscrire à l’Assédic après leur licenciement. "Vous comprenez, Monsieur le contrôleur, ce garçon est mauvais, il me coute cher. Je ne vais pas le licencier car je devrais lui verser une indemnité de licenciement. Et en plus, si je le fais, il va encore aller mendier au chômage !!! Mais c’est quand même nous qui finançons l’Assédic, hein, l’argent de l’Etat c’est un peu le notre…!!! Il faut donc qu’il parte de lui même !!"
    Et là, il faut se retenir pour ne pas coller son poing dans la gueule de l’abruti qu’on a en face ! (De la difficulté de nos métiers ;-))

    Quant aux boîtes de service à la personne, dans le cas où Chris voudrait leur appliquer sa mesure du "pas de taxes sur 2 ou 3 postes", il ne faut pas croire que ce sont de petites structures, type associations, qui survivent avec des aides d’Etat. Ce sont en fait de plus en plus de grosses structures qui comptent leurs salariés-larbins par centaines et… qui vivent avec des aides d’Etat !! Elles gardent néanmoins l’organisation et la culture de petites associations paternalistes avec tout ce que cela suppose en termes de gestion du personnel à la gueule du client…!!!

    Au sujet de la valeur des travailleurs dont parle Agnès dans les commentaires, je dirais de manière générale que la valeur des travailleurs est mésestimée au travers d’une sous estimation de la part de boulot dont ils s’acquittent quotidiennement dans leur entreprise. La plupart des patrons refusent de voir que leurs salariés s’investissent dans leur entreprise, ne comptent pas leurs heures, acceptent des taches supplémentaires qui ne relèvent pas toujours de leur compétence, ferment les yeux sur leurs conditions de travail…etc…
    Mais ça, c’est un problème de communication : tant que des abrutis, dans ce pays, crieront sur tous les toits que les salariés français sont des branleurs, qu’ils ont trop de congés, que leurs médecins sont complaisants, que l’Etat leur assure trop de sécurité, que ce sont de vampires qui pompent les entreprises… (J’exagère, là ? Si peu…) Il ne faut pas s’attendre à ce que les mentalités changent…

    Réponse
  36. merd…! mon post est passé en maille !!

    serveur de mEEEE….!!!!

    pour repondre brievement a Arno ,j’avais fait ca bien mais du coup ……je suis cerné par les dieux de la censure immanente ..deja que sur Renovation democratique ,ils perdent mes commentaires pour cause de mauvaise manip surtout lorsqu’on evoque le vote lepen ,sic !

    donc ,y a confusion ,cher controleur d’un travail qui n’existe plus .

    notre ami Farid evoquait l’opportunité de premier ou deuxieme emploi detaxé ,je reprends le mot taxe puisque tu l’as utilisé ..j’aurais dit contributions sociales mais bon suis point controleur .

    hors ,j’exprimais mes doutes sur le bien fondé de la maneuvre vu que pour moi les plombiers font de la marge suffisante pour ..enfin ,il me semble !

    par contre ,il m’a repondu SBA , qui est une chose d’une toute autre nature et d’une autre envergure que les mesurettes auxquels on est habitué ..l’on entre la dans un debat qui comprend la guerre economique ,l’intelligence economique etc

    par contre ,les assoces que tu evoques comprennent elles ,la multitude des prestataires de l’ANPE …..y en a bien une qui s’appelle REtravailler d’ailleurs ou des prisonniers du STO subventionnés retricotent des CV gagnants !!!!!

    on les controlent celles la .

    sur la Segolinetude de droite , je te rejoindrais assez bien mais je te recommande point cette attitude sur Actu par exemple , une cegetiste aurait vite fait de t’obliger a reconsiderer ta citoyenneté vu que par exemple le vote lepenien revolutionnaire ,c’est degoutant ,gna !!!

    mais pour etre plus serieux , y en qui cherchent utilement pour qui voter et ceux qui preconise l’abstention avec le nez pincé de degout risque fort de ..zallez voir ce que vous allez voir a ce jeu la !

    Réponse
  37. >mais pour etre plus serieux , y en qui cherchent utilement >pour qui voter et ceux qui preconise l’abstention avec le nez >pincé de degout risque fort de ..zallez voir ce que vous allez >voir a ce jeu la !

    Comme je ne vois pas pourquoi les astrologues seraient les seuls à faire des prévisions en début d’année, je vous annonce la victoire de Segolène Royal aux élections présidentielles de 2007.

    Comment puis je le savoir?
    Non je n ai pas de boule de cristal, mais ca me semble clair. La droite a été jusqu au bout de ce qu elle pouvait faire pour la bourgeoisie sans risquer l’insurrection à court terme. La "gauche" va prendre le relais pour continuer le travail plus subtilement après la brutalité des méthodes de l’UMP au pouvoir.
    "Gauche et droite, les deux extremites du même baton"

    Réponse
  38. @ Monolecte : Excellente analyse !
    A ta question "comment se débarasser du mec cher pour le remplacer par 2 ou 3 gars qui ne coûtent rien?", j’ai une réponse : tu fais un plan social financé par l’Etat. Ainsi les "aides à la modernisation de la presse" servent à mettre des salariés en retraite anticipée, de même que les constructeurs automobiles bénéficient déjà largement de ces aides de l’etat destinées à "rajeunir la pyramide des âges" (mouarf).
    En résumé, la collectivité paye pour supprimer des emplois "qui coûtent cher aux patrons" et les remplacer par des intérimaires ou des travailleurs "aidés".
    En France on a une spécialité : privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes…

    Réponse
  39. Je vois que tu continues à zyeuter les élucubrations d’actuchomistes!!!
    En fait, pour ce qui est de l’exil politique, on n’a pas franchement l’embarras du choix. Franchement, je ne vois pas trop où l’on pourrait poser nos valoches!

    Réponse
  40. Je vois que tu continues à zyeuter les élucubrations d’actuchomistes!!!
    En fait, pour ce qui est de l’exil politique, on n’a pas franchement l’embarras du choix. Franchement, je ne vois pas trop où l’on pourrait poser nos valoches!

    Réponse
  41. @Henry Kanaan

    mouai , zavez probablement raison , des veaux ces francais ,chomeurs y compris !

    d’ailleurs en cas de revolution ,c’est a dire en cas de scenario pervers ou ils eliraient une droite encre plus incompetente que la derniere ,Agnés prevoit un aller simple pour le Venezuela ……pourtant ce pays ne reussit guere a nos ruraux francais , pour preuve ,le dernier rapatrié ….Agnes ,fais gaffe ,ils zont pas la meme conception de la revolution que nous autres la bas .

    la non violence y est parfaitement inconnue , ce qu’on te ramene de la bas ,c’est de la dissertation de journaleux a l’ombre de la piscine d’un Sheraton de caracas !

    Réponse
  42. davaï ,ils ont pas encore censuré la lecture ….et puis dans le cas ou , l’ami Merlet veille encore sur la liberté du web !!!

    et puis pour avoir un avis eclairé ,faut tout lire , de l’extreme au tout mou !!!

    et puis si certains (certaine ) s’egare quelque peu ,c’est parce qu’ils sont tout neuf effectivement …zont pas encore constaté que les manifs populaires n’ont de spontanées que les gros bras (gros bides pour moi ,mais bon ) des services d’ordres syndicaux .

    mais la vie se chargera d’apporter ce que l’ideologie avait masquée .

    pour les valoches ,t’as raison ,je vois pas trop non plus ……se meler des democraties des autres est a haut risque niveau decalage …peut etre mieux rester ici quand meme .

    c’est pour ca que je me dis sans avoir aucunes certitudes que pour reprendre l’ami Kanaan ..entre le baton mou et le baton dur …..ca donne en gros, la difference entre le roseau et le chene …..le chene , on sait faire ,le roseau pas sur !

    Réponse
  43. Mon jeune frère de 57 ans a perdu la dernière occasion sans doute de retrouver un emploi, en ne sachant pas répondre à la question
    _ "si il ouvrait aux droits trucs et dégrèvements machins"

    Dépité il m’a telephoné pensant trouver un conseil:
    ___ j’ai enseigné la legis du travail à des C.A.P. dans les années 80 avant que cette matière disparaisse des enseignements des CAP industriels. Il faut voir là la lumineuse politique d’un ministre de l’éducation qui fut ensuite premier ministre et candidat par deux fois déçu à la présidentielle. Un homme de gauche quoi!

    Il a fallu lui dire que je n’y connaissais rien ; votre article va l’éclairer, pas le réconforter , hélas.

    C’est par ce même frère que ….en manque de "grosse fatigue" , j’ai , sur son conseil découvert Agora Vox, il est juste que vos lumières lui reviennent.
    Je ne retire rien à la citation d’A. France .

    Très cordialement

    Le furtif

    Réponse
  44. Mon jeune frère de 57 ans a perdu la dernière occasion sans doute de retrouver un emploi, en ne sachant pas répondre à la question
    _ "si il ouvrait aux droits trucs et dégrèvements machins"

    Dépité il m’a telephoné pensant trouver un conseil:
    ___ j’ai enseigné la legis du travail à des C.A.P. dans les années 80 avant que cette matière disparaisse des enseignements des CAP industriels. Il faut voir là la lumineuse politique d’un ministre de l’éducation qui fut ensuite premier ministre et candidat par deux fois déçu à la présidentielle. Un homme de gauche quoi!

    Il a fallu lui dire que je n’y connaissais rien ; votre article va l’éclairer, pas le réconforter , hélas.

    C’est par ce même frère que ….en manque de "grosse fatigue" , j’ai , sur son conseil découvert Agora Vox, il est juste que vos lumières lui reviennent.
    Je ne retire rien à la citation d’A. France .

    Très cordialement

    Le furtif

    Réponse
  45. @salut dominical et matinal ,Agnes

    merci pour ton intervention actueuse dont je viens de prendre connaissance .

    non ,je n’ai pas de contentieux si ce n’est que le chomage est un sujet dont ils ne sont pas les seuls proprietaires et vu le gouffre entre les quelques forumeurs et le nombre effectif de lecteurs ……ya quelque chose qui devrait ete pris en consideration car c’est tres inquietant "politiquement "parlant .

    et c’est dans ce contexe la que cela m’interesse encore au plus haut point ,donc comme des milliers de gens ,de lire ,me suffit largement aujourd’hui pour suivre et constater une evolution des systemes de pensées actuels .

    je l’ai quitté personnellement par ce que j’avais ete censuré par un MP de menace de la part de la webmistress qui craignait pour son fond de commerce , j’ai donc pris connaissance a ce moment la des petites magouilles internes sous formes de reunionites par MP .
    donc pour moi ,niveau liberté d’expression ,ca allait s’arreter la ,de plus ,un editeur qui desirait me joindre ,me fit constater alors que mon IP avait ete verrouillée …c’etait nul et minable ,quoi ,la meme dame qui a fait une fausse maneuvre sur un de mes commentaires recemment , donc pas de probleme d’ego ,j’en rigole plutot et le lecteur jugera !

    d’autre part ,je n’etais plus chomeur non plus , d’autant plus que je constatais depuis un moment des derives , en particulier les desequilibres entre les rubriques du haut vers le bas …..autant ,je peux comprendre qu’un site internet se substitue a des services sociaux defaillants en termes d’informations ,ce qui justifie la rubrique du haut . autant en bas ,on constatait a quel point le chomeur se desinteresse de l’entreprise ……pourtant , c’est comme conduire sans un minimum de comprehension mecanique .

    mais c’est l’entre deux ,l’entrisme inprecateur qui s’est gaté , des conseillers ANPE sentant le vent mauvais de la remise en question de leur job ,sont venus (comme la CGT aujourd’hui peut etre ) y faire un peu ,beaucoup de lobbysme pensant sans doutes qu’y a rien meilleur que d’etre soutenu par sa victime ou alors certains pensent avec raison qu’ils vont bientot devoir rejoindre les rangs d’actu ,mais du bon coté de la barriere cette fois .

    voila ,ca reste interessant pour comprendre une certaine forme de formatage chomeur qui au lieu d’aller vers du developpement de reseau ,de creation d’activité ..s’est enfoncé dans un nihilisme bon ton encadré par du politiquement correct teinté syndicat et ANPE …qui fait qu’effectivement ,lorsque je lis Farid Taha bien qu’etant loin de l’UDF ,je me demande de quels cotés sont les forces de progres .

    voila mon point de vue libre et independant ,je participe a REnove Dem dans l’espoir qu’il devienne un support pluraliste et ne s’enfonce pas dans de la doctrine martelée sous forme de recopiage de sources autorisées , et de reprises mot a mot stalinienne .

    tu as raison de preserver une certaine liberté d’expression sur ton site , c’est un gage de bonne santé democratique .

    voila pour cloturer ce "contencieux " autrement qu’a coup de MP , je pourrais reprendre a mon compte l’en tete du pere GB ,je deteste la censure ,les compromissions ,le copinage ,la recuperation lobbyste etc !

    Réponse
  46. @Chris
    "lorsque je lis Farid Taha, bien qu’etant loin de l’UDF, je me demande de quels cotés sont les forces de progres". (Dois je le prendre au premier degré… ?)

    Je suis à l’UDF, où j’ai attéri lorsque j’ai décidé de faire "quelque chose" et de bouger après la claque de 2002. Si j’ai choisi d’aller à l’UDF plutôt que de rester "au chaud" au PS, c’est essentiellement en raison de la personnalité de François Bayrou qui est à mon sens le seul capable actuellement d’incarner "le progrès" au sens ou vous l’entendez… Car c’est le seul capable de taper dans la fourmillière et même sur son propre parti s’il juge qu’une idée ou un combat est essentiel.

    Ne m’en voulez pas si je vous réponds que le progrès est plus du coté des individus et à mon sens pas du tout du coté des partis… Les individus peuvent changer d’avis les partis non car prisonniers de leurs idéologies. Et moi, je n’ai pas d’idéologie, donc capable de "progrès" !

    Je remercie au passage Agnes et tant d’autres dans la blogosphère qui nous aident à confronter nos points de vus et parfois même à les revoir avec intelligence.

    Réponse
  47. @farid

    oui ,le progres ,c’etait par rapport a des postures qui coincées par des ideologies se voulant humanistes ,se finissent "que" pavées de bonnes intentions .
    non ,seulement , vous en veux point du tout mais je vous rejoint sur les individus ,les vraies revolutions commençant souvent par soi meme …..c’est plutot lorsque les individus deviennent des partis ,que les choses se gatent !

    c’est moi qui risque du coup de vous facher sur le pere François dont je suis point fan …..taper dans la fourmillere ,certes ils le pretendent tous en periode electorale !

    ce n’est point tant son positionnement liberal qui me dérange ,je pense que c’est un faux debat tout juste digne de l’extreme gauche ,qui melangent capitalisme et liberalisme au meme titre que l’epouvantail lepenien .

    et a ce niveau ,etre trublion ne suffit pas ,faut aussi du fond !

    je m’etonne par exemple du mauvais acceuil qui fut fait recemment aux interwiewers d’actuchomage ,quelle belle occasion ratée de se determiner ..dommage !

    ils se voudraient , puisqu’il est loin d’etre le seul dans cette posture ..pres du terrain ,pres des idées et en meme temps ,ca peine question spontaneité ?

    la blogosphere s’agite et on continue de les sentir …nos candidats plus recuperateurs que participatifs !

    mais je salue aussi ,la presence d’un militant UDF ici ,c’est dans ces confrontations d’idées la qu’on avance ..pas en restant chacun chez soi , bien au chaud sur son site .

    Réponse
  48. Je suis étonné de vous entendre dire que les interviewers d’Actuchomage auraient été mal reçus par Bayrou…Je lisais justement l’interview sur le net ici: http://www.bayrou.fr/media/1presse/

    Par contre je précise (et ce n’est peut être pas l’objet du débat ici), que ce n’est pas qu’en période électorale qu’il tape dans la fourmilière… Il y a un an déjà, il s’était clairement positionné lors des manifestations anti CPE.

    Réponse
  49. """"Après de nombreuses relances, le candidat et président de l’UDF a enfin accepté de nous recevoir au siège parisien de son parti. Visiblement fâché par la persévérance dont nous avons fait preuve pour le rencontrer (qu’il a qualifiée de "harcèlement" : lire notre article…), M. Bayrou s’est montré peu cordial voire expéditif au début de l’entretien, puis s’est détendu au fur et à mesure.

    """""

    c’est les conditions de l »entretien qui ont semble t il posée probleme ,ennuyeux ?

    Réponse
  50. Personnellement je suis chagriné qu’il y ait eu une mésentente sur les conditions de l’entretien. C’est vraiment facheux.. d’autant que je sais qu’il accorde un très grande importance à ce thème…

    PS: Chris pouvez vous me contacter par mail ?

    Réponse
  51. Personnellement je suis chagriné qu’il y ait eu une mésentente sur les conditions de l’entretien. C’est vraiment facheux.. d’autant que je sais qu’il accorde un très grande importance à ce thème…

    PS: Chris pouvez vous me contacter par mail ?

    Réponse
  52. @Farid

    a quelle adresse ?

    il n’y a que notre hote ,dame Agnés qui a l’immense privilege de disposer de nos adresses Email .
    a cet effet ,donc ,si elle peut nous mettre en relation ?

    mais bon ,je ne represente aucunement les gens d’Actu ,peut etre voir de leur coté au sujet de cet incident .

    Réponse
  53. un centriste qui tape dans la fourmillière, ça s’appelle un oxymore ou un poisson d’avril !!!

    le SBA dont on parle dans plusieurs "posts" devrait être l’arme fatale des grands chantres du patriotisme économique mais de manière surprenante (sans doute une omission involontaire), ces mêmes grands chantres ont laissé Bercy pondre un code des marchés publics qui interdit tout critère géographique (1) (donc il n’est pas possible de choisir la PME du coin de cette façon). au contraire, il faut que les candidats donnent confiance pour réduire les risques de faillite en cours d’execution d’un marché (ce n’est pas dit exactement comme ça). du coup, qui inspire mieux confiance qu’un grand groupe ?

    même dans les domaines innovants, passer un marché à une "jeune pousse" est risque puisque par définition elle est fragile. il vaut donc mieux investir des milliards pour sauver Bull que quelques millions dans des boîtes innovantes.

    pour conclure sur ce point un peu en marge du thème, les fonctionnaires ne sont pas encouragésà prendre des risques et à innover, donc miser sur des PME alors qu’on a l’habitude de travailler avec des grands groupes nécessite une profonde remise en cause qui n’est pas dans les moeurs (et pas bon pour sa carrière).

    (1) il paraît que c’est une désicion européenne. le seul pb est que ce type de décision est pris par le Conseil (ou siègent les ministres concernés) et voté par le parlement, sur proposition de la commission. comme pour la directive frankenstein, que nos politiciens ont "découvert" trop tard. nos représentants avaient du arriver en retard lors des differentes sessions.

    Réponse
  54. Un petit edit wikipedia sur l’entrée chomage pour 2007 et explications :

    http://guerby.org/blog/index.php/20

    Mon exemple favori en action :

    "Limites de la définition du chômage

    Au quatrième trimestre 2004 selon l’OCDE le taux de chômage normalisé pour les hommes de 25 a 54 ans était de 4.6% aux USA et de 7.4% en France. À la même période et pour le même groupe, le taux d’emploi était de 86.3% aux USA et de 86.7% en France.

    On constate donc sur ce groupe un taux de chômage 60% plus élevé en France qu’aux USA alors que plus de personnes travaillent dans le groupe choisi, ce qui est contre-intuitif si on s’attends à ce que le niveau de chômage reflète la situation du marché du travail.

    Il faut donc bien se garder d’interpréter sans précaution les chiffres du chômage. En effet la définition du chômage repose sur la distinction fragile entre non-emploi d’un actif potentiel et l’inactivité, malgré les effort de définition et de normalisation cette mesure reste extrêmement subjective et donc influençable facilement par différentes politiques n’améliorant sans-doute pas véritablement la situation du marché du travail."

    La guerre psychologique contre les chomeurs a de l’avenir …

    Réponse
  55. Un petit edit wikipedia sur l’entrée chomage pour 2007 et explications :

    http://guerby.org/blog/index.php/20

    Mon exemple favori en action :

    "Limites de la définition du chômage

    Au quatrième trimestre 2004 selon l’OCDE le taux de chômage normalisé pour les hommes de 25 a 54 ans était de 4.6% aux USA et de 7.4% en France. À la même période et pour le même groupe, le taux d’emploi était de 86.3% aux USA et de 86.7% en France.

    On constate donc sur ce groupe un taux de chômage 60% plus élevé en France qu’aux USA alors que plus de personnes travaillent dans le groupe choisi, ce qui est contre-intuitif si on s’attends à ce que le niveau de chômage reflète la situation du marché du travail.

    Il faut donc bien se garder d’interpréter sans précaution les chiffres du chômage. En effet la définition du chômage repose sur la distinction fragile entre non-emploi d’un actif potentiel et l’inactivité, malgré les effort de définition et de normalisation cette mesure reste extrêmement subjective et donc influençable facilement par différentes politiques n’améliorant sans-doute pas véritablement la situation du marché du travail."

    La guerre psychologique contre les chomeurs a de l’avenir …

    Réponse
  56. @Speedy

    en effet , a propos du SBA ,vous soulevez une des contradictions les plus flagrantes de ce gouvernement .

    on hesite entre incompetence ou corruption !

    j’ai suivi hier soir "mots croisés" avec Besancenot ,Marine Lepen , Devedjian ,Val pour le PS et JC Lagarde pour l’UDF .

    l’intervention de jacques Cotta fut la seule qui parlait de la vraie planete france ou Deviedjan fut fidele a lui meme , Besancenot denonce des verités mais n’a pa d’idées credibles , Vals fut minable ce qui presage rien de bon de chez Segolene !

    Cotta souligna la similitude de la vision du traitement de la precarité et du chomage entre Sarkozy et Segolene ,ce qui devrait alerter nos amis actuchomeurs au lieu de ….!!!

    Lagarde malgré un coté "middle of the road" fut le seul a avoir quelques arguments valables ,ceux d’un homme de terrain pour contrer Marine lepen malgré des postures theatrales digne de son pere ,a du encore marquer des points face a un electorat de gens desesperés !

    ouai ,vrai debut de campagne et toujours pas beau l’avion !!!!

    Réponse
  57. Désolé chris
    Je pensais que tu passerais par la rubrique contact de mon blog.
    Mais ce n’est pas grave tu tapes farid-taha.fr (tu remplace le tiret par @ ) et c’est bon.

    Réponse
  58. Le principe du stage est déjà une application de cette idée. Plusieurs amis qui travaillent dans le public ou le privé voient des stagiaires pullulés depuis quelques mois (non payés) bien sur. Et il n’est pas rare qu’un travail temps plein soit occupé en alternance par un salarié et un stagiaire pour éviter de créer un poste. Les chômeurs devrait donc aussi faire ce type de "stages" pour se former et réduire encore plus le coût du travail…

    Sur le sujet:

    http://chevillette2007.hautetfort.c

    http://www.generation-precaire.org/

    Réponse

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