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22 octobre 2006

Ce n’est pas parce que Bereno a jeté l’éponge que l’on doit oublier le corps de l’État auquel il continue d’appartenir.

Aussi, quand Sarko annonce qu’il désire un renforcement des sanctions contre ceux qui porteront atteinte à l’intégrité physique d’un policier, d’un gendarme ou d’un pompier, je remarque juste qu’il manque les agents de l’inspection du travail et j’ai une petite pensée pour tous ceux qui se font menacer régulièrement dans l’exercice de leurs fonctions et qui ont peur, avec d’autant plus de raison que deux d’entre eux y sont déjà passés.

D’un côté, il y a effectivement des flics, des pompiers, des gendarmes, mais aussi des médecins, des ambulanciers ou même des facteurs qui se font caillasser régulièrement dans des coins où l’État n’est plus que la figure lointaine de l’autorité, de la répression, de la relégation, de l’abandon et de la fin de la solidarité. De l’autre, il y a un corps de l’État qui provoque l’ire du patronat[1] et qui se fait tirer comme à la fête foraine.
Il faut pourtant savoir que le code pénal prévoit déjà une aggravation des peines pour ceux qui s’en prennent aux dépositaires de l’autorité publique, ce qui concerne donc aussi nos chers inspecteurs du travail…

Maintenant, j’aimerais savoir ce qu’il en est pour ceux qui encouragent à la haine contre les fameux dépositaires de l’autorité publique. Certes, on a déjà vu des groupes de rapp morfler pour avoir préconisé de casser du poulet dans leurs chansons. Mais qu’en est-il pour ceux qui plantent de grands panneaux le long des routes de province, assimilant l’inspection du travail à l’inquisition?
Ne serait-il pas fâcheux que toutes les personnes dépositaires de l’autorité publique ne soient pas logées à la même enseigne?

Et quel message envoie-t-on à la population quand caillasser une voiture de flics soulève plus d’émotion et déclenche plus de réactions des pouvoirs politiques que de descendre deux inspecteurs du travail à bout portant, dont une dans le dos?

Notes

[1] et d’ailleurs essentiellement du patronat qui trafique, qui triche et qui est déloyal non seulement envers ceux qu’il exploite sans vergogne mais aussi envers cet État accusé de laxisme envers les pauvres et de dureté avec les forces de vives, État qui doit toujours leur donner plus et leur prendre moins.

44 Commentaires

  1. clap, clap, clap pour les panneaux. Le pire c’est que non seulement on ne sévit pas, mais " les comprend", mais ces crétins sont fiers d’eux (hum : Confédération paysanne me semble-t-il, corporatisme ? j’espère que ce n’est pas vrai)

    Réponse
  2. clap, clap, clap pour les panneaux. Le pire c’est que non seulement on ne sévit pas, mais " les comprend", mais ces crétins sont fiers d’eux (hum : Confédération paysanne me semble-t-il, corporatisme ? j’espère que ce n’est pas vrai)

    Réponse
  3. bah … vu le titre d’un article du monde, je pense qu’on va étendre le délire aux bagnoles de flics …
    par contre, pas la peine de se casser la tête pour bereno et ses collègues, ils feront partie des fonctionnaires dont le nombre sera drastiquement réduit …à moins qu’on ne les reconvertisse en chasseurs de chomistes … dans les desirs d’avenir de la france d’aprés ….

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  4. Acrimed parle du silence des médias sur cette triste affaire ici : http://www.acrimed.org/article1751….

    Par contre, je n’ai pas très bien compris, brigetoun, mais si tu laisses à penser que la Confédération paysanne est derrière cela, non seulement c’est immonde ce que tu dis, mais en plus cela relève de la diffamation et est punissable par la loi !

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  5. L’affiche noire

    Journal d’un inspecteur du travail, 18 septembre 2006

    C’est à la sortie du village, dans le champ situé au bord de la route que j’ai aperçu ce panneau. "Les
    contrôles… Non à l’inquisition !". "Inquisition", pas moins ! Ils ne font pas dans la subtilité, bruts
    de labours qu’ils sont les slogans de la Coordination Rurale !

    Voilà un propriétaire agricole manifestement imprégné par les idées poujadistes que développe ce
    syndicat agricole ! Il désire, cet agriculteur, exploiter ses terres et probablement ses salariés comme
    bon lui semble… et que des fonctionnaires "inquisiteurs" ne s’avisent pas à venir contrôler si le code
    du travail et le code rural sont bien respectés chez lui ! Ils sont prévenus , ils ne seront pas les
    bienvenus ! Qu’ils passent leur route !Qui sait, peut-être le fusil est-il chargé, prêt à servir pour
    accueillir les agents de contrôle de l’inspection du travail agricole…comme en Dordogne, deux ans plutôt ?

    Que faut-il faire dans ce cas là ? Négocier le contrôle comme certains le souhaitent au Ministère de
    l’Agriculture ? Efficacité du contrôle: nulle ! Y-aller tout de même, la trouille au ventre, avec en tête
    le souvenir des collègues assassinés, au risque de se faire descendre ou, avec un peu de "chance",
    juste malmené ? Croiser les doigts en espérant que l’entrepreneur agricole soit plus bête que
    méchant et pas les deux à la fois ? Se faire accompagner par les forces de l’ordre ? Certainement,
    mais pas sûr qu’elles soient très motivées par ce type d’interventions…d’autres priorités, d’autres
    "chats à fouetter" que ce paysan honorablement connu dans le coin. Passer son chemin comme si de
    rien n’était ? Alors, c’est le non-droit qui s’installe pour des travailleurs dont presque personne ne se
    soucie de connaître les conditions d’emploi et de travail.
    Une affiche noire, menaçante comme un ciel d’orage…

    Réponse
  6. L’affiche noire

    Journal d’un inspecteur du travail, 18 septembre 2006

    C’est à la sortie du village, dans le champ situé au bord de la route que j’ai aperçu ce panneau. "Les
    contrôles… Non à l’inquisition !". "Inquisition", pas moins ! Ils ne font pas dans la subtilité, bruts
    de labours qu’ils sont les slogans de la Coordination Rurale !

    Voilà un propriétaire agricole manifestement imprégné par les idées poujadistes que développe ce
    syndicat agricole ! Il désire, cet agriculteur, exploiter ses terres et probablement ses salariés comme
    bon lui semble… et que des fonctionnaires "inquisiteurs" ne s’avisent pas à venir contrôler si le code
    du travail et le code rural sont bien respectés chez lui ! Ils sont prévenus , ils ne seront pas les
    bienvenus ! Qu’ils passent leur route !Qui sait, peut-être le fusil est-il chargé, prêt à servir pour
    accueillir les agents de contrôle de l’inspection du travail agricole…comme en Dordogne, deux ans plutôt ?

    Que faut-il faire dans ce cas là ? Négocier le contrôle comme certains le souhaitent au Ministère de
    l’Agriculture ? Efficacité du contrôle: nulle ! Y-aller tout de même, la trouille au ventre, avec en tête
    le souvenir des collègues assassinés, au risque de se faire descendre ou, avec un peu de "chance",
    juste malmené ? Croiser les doigts en espérant que l’entrepreneur agricole soit plus bête que
    méchant et pas les deux à la fois ? Se faire accompagner par les forces de l’ordre ? Certainement,
    mais pas sûr qu’elles soient très motivées par ce type d’interventions…d’autres priorités, d’autres
    "chats à fouetter" que ce paysan honorablement connu dans le coin. Passer son chemin comme si de
    rien n’était ? Alors, c’est le non-droit qui s’installe pour des travailleurs dont presque personne ne se
    soucie de connaître les conditions d’emploi et de travail.
    Une affiche noire, menaçante comme un ciel d’orage…

    Réponse
  7. Je pense qu’ il s’ agit de la cofédération rurale (marqué à droite) et non pas de la conf paysane .
    (plus d’ info sur la conf rurale ici http://multitudes.samizdat.net/La-c…)

    Réponse
  8. j’asquiece globalement sur le message d’agnés mais le tir aux pigeons du monde rural n’est pas nouveau ,il me semble qu’un commandant de CRS fut tiré mortellement lors d’une manif vigneronne du midi …sans aucune salve revancharde en face , c’est beau la discipline et c’est surtout au service de "l’ethique " .
    que des politiques aient vendus la mort du representant de l’ordre republicain au veau d’or du calme de cette region l’est moins ,mais on y est habitué .

    d’ailleurs assimiler la confed du pere Bové a un coup de fusil me parait loufoque , preter ce genre d’exercice a des gens qui ont toujours fait usage de la non violence la plus totale !!!!!!

    mais pour affiner le propos d’agnes ,ce qui me gene dans le truc …c’est que pour moi ,il n’y a aucune comparaison possible entre la violence envers policiers et celle a l’encontre d’un inspecteur du travail .

    simple ,un policier ,c’est dans son contrat …d’avoir a affronter la violence et d’y apporter une reponse digne d’une republique et d’une democratie .

    l’honneur d’un GIPN , c’est de sauver la vie de l’otage mais aussi celle du desesperé …c’est tout le but de la mission .
    lors de la prise d’otage de la maternelle de neuilly , sarkozy en exigeant la mort a fait failllir la doctrine initiale d’un corps , il me semble que l’officier en charge l’a vecu fort mal puisqu’il demissionna a suivre .

    on est au coeur de la derive sarkozyste actuelle au niveau de la police republicaine , il y a devoyance grave si ce n’est risque de terrorisme d’etat !!

    le vrai coté pyromane , c’est la politisation de la police …on sait historiquement a quoi ca a toujours mené .

    par contre lorsque des particuliers , paysans ou employeurs tirent sur des inspecteurs du travail , on est sur du fait divers qui releve du crime particulier .

    il me parait dangereux d’y preter une confusion corporatiste , sociale et donc manichéenne a souhait sur ce qui n’est avant tout qu’un fait divers …le probleme d’un individu frustre et isolé ,loin de representer en quoique ce soit le monde patronal ou paysan …et encore moins de l’opposer a une quelconque representation de l’etat ou d’un ordre social …ce mec aurait tiré aussi bien sur le premier gendarme venu , inspecteur des impots , si ce n’est un nouveau facteur .

    ou le premier randonneur egaré sur son terrain ;

    on reste malgré tout dans le domaine du forcené avant tout .

    Réponse
  9. C’est quoi, cette histoire de << grands panneaux le long des routes de province, assimilant l’inspection du travail à l’inquisition >> ???

    Réponse
  10. A ma connaissance, les inspecteurs du travail ne sont pas armés…

    Réponse
  11. @ chris … pour avoir vécu, en des temps trés reculés monredon, les décés réciproques provenaient de la volonté politique du pouvoir giscardien d’en finir par la force avec un mouvement qui avait monté sa légitimité avec les plus grosses manifestations qu’ait connu le languedoc, qui n’étaient plus sur le mode de la défense corporatiste, mais avec un mot d’ordre qui était "vivre et travailler au pays" … et qui fédéraient tant la majorité des viticulteurs, que les salriés du publis et du privé, et les jeunes … ne pas oublier qu’a Montredon, il y a eu 2 morts, et que les fusils étaient dans les voitures simplement parceque face à la violence criminelle d’Etat, le droit à l’autodéfense existe ….
    Les années 76, c’est l’époque ou l’on faisait charger la queue des manifs de lycéens pour pouvoir cogner tranquille sur des gosses sans défense …. faut pas l’oublier … et pas tout confondre … même si l’individu fonctionnaire de police décédé ce jour là n’avait pas de responsabilité dans ces choix politiques de pratique de maintien de l’ordre …

    Réponse
  12. et ça n’enlève rien au post d’agnés et à son commentaire … ça replace juste la question du "fusil" dans des contextes différents … les inspecteurs du travail avaient pas tiré sur cet agriculteur …

    Réponse
  13. à la mienne non plus … mais je reprécise que les contextes politiques étaient fonciérement différents … avec un pouvoir dur avec toute forme de contestation organisée, et j’irais même jusqu’a dire , infiniment plus violent qu’actuellement …

    Réponse
  14. et pour compléter mon propos, les deux morts de montredon ont été d’une grande utilité pour le pouvoir politique, puisqu’ils ont permis de détruire un mouvement populaire …

    Réponse
  15. et pour compléter mon propos, les deux morts de montredon ont été d’une grande utilité pour le pouvoir politique, puisqu’ils ont permis de détruire un mouvement populaire …

    Réponse
  16. J’ai entendu cet été à la radio une émission sur les inspecteurs du travail et où l’un d’entre eux témoignait qu’ils étaient plus nombreux dans les départements agricoles qu’en région parisienne alors qu’il y avait dix fois moins d’entreprises et de salariés. Il laissait entendre qu’un nombre démesuré d’entre eux étaient envoyés "se casser les dents" dans ses départements où ils sont hais, pour des amendes faibles. A Paris, il y a peu d’inspecteurs. Dans l’ensemble, ils ont pour mission de laisser le tertiaire tranquille surtout les grosses boites (Arnault, Lagardére) et de faire du chiffre sur les exploitations agricoles uni-personnelles…alors qu’on imagine le montant d’amendes pour fraude (stages, cdd ou conditions de travail) pour des carrefour ou LVMH..

    Réponse
  17. @les marques du plaisir

    ma foi , je t’accorde que c’etait violent dans les années mi 70 tout en n’etant pas sur que le giscard power etait plus repressif que celui d’aujourd’hui .

    les lycéens etaient beaucoup plus politisés pour ce que je m’en souviens ,la repression m’en souviens aussi d’ailleurs, je venais seul survivant d’un horrible college de banlieue dure ..d’etre laché par la facetie de braves professeurs qui croyait avoir deceler en moi quelques gouts pour les etudes …dans le lycée le plus prestigieux et aussi du coup le plus bourgeois de ma bonne ville de nantes …haut lieu du militantisme etudiant …ou je vecu une exceptionnelle segregation de la part des profs et des etudiants de gauche comme de droite ..d’ailleurs y avait pas de droite mais que des "occidents "et autres GUD pluto extreme comme l’on dirait today .

    mais comme moi j’arrivais de la zone ou on se bastonnait plus serieusement deja que chez les bourges ,j’ai fini par rejoindre les anars qui me convenait bien finalement .

    et puis lassé de prendre les gnons a la place des gentils gauchistes , j’etais toujours invité au manifs mais moins souvent dans les boums , deja pas frequentable !!

    me suis engagé en fin 75 , histoire de voir si la politique africaine de giscard valait celle de l’hexagone , dans un regiment dit etranger , histoire d’eviter les facheuses tendances politiques d’un autre corps identique frequenté en d’autres temps par mon paternel .

    j’ai vu l’envers du decors ,l’envers de la medaille et bien d’autres choses encore ,ce qui explique mon point de vue sur les derives sarkoziennes citées plus haut .
    mourir pour des idées disait brassens , dans les deux cas de figures evoqués ,on en est loin ..du CRS a l’inspecteur du travail !

    je releve juste un truc marrant ,les inspecteurs du travail n’avaient bien sur pas tiré sur l’agriculteur mais les CRS non plus , en france on n’a jamais ouvert le feu sur une manif …a l’etranger ,non plus jusqu’a la cote d’ivoire recemment ce qui corrobore mon propos sur les derives politiques actuelles , y a des glissements semantiques perilleux par les temps qui courent .

    Réponse
  18. Question: si j’étais un scientologue politiquement bien élevé, serais-je censuré d’aussi piteuse façon.
    Le troll et bus

    Réponse
  19. je persite à dire que l’enchainement de Montredon est bien moins clair que ce qui a été raconté … Mais qu’il était des tirs tendus de lacrymo qui étaient des tirs … pour tuer …
    On était effectivement infiniment plus violent en terme de pratiques de maintien de l’ordre ( mais avec, en face, des manifestants qui allaient pas pleurer à la premiére lacrymo, ou au premier coup de matraque ) mais en même temps excessivement moins répréssif sur le plan pénal pour tout ce qui touchait aux luttes sociales … on pénalisait infiniment moins … en ce sens, la société n’ayant pas décrété le tabou général sur la violence de la lutte sociale, les affrontements étaient ceux de deux violences considérées comme légitimes …
    actuellement, les seules formes d’oppression dégagées du tabou , et donc légitimes sont celles qui s’exercent sans violence physique …. en ce sens oui, notre société est plus répressive, puiqu’elle délégitime l’auto défense des plus faibles …

    Réponse
  20. je suis tres d’accord sur l’analyse , montredon ,j’y etais pas mais il est clair que la generation de CRS etait plus dure que celle d’aujourd’hui , les traces de l’algerie probablement .

    sur le penal , j’asquiece aussi , c’est meme etonnant ,le passage en mitterandie peut etre ….

    mais la nouvelle forme de la repression me parait aussi plus vicieuse qu’autrefois , l’autodefense des plus faibles a certainement pas profitée de la conception importée du terrorisme anglo saxon mis a toutes les sauces ,surtout a cet effet .

    Réponse
  21. "D’un côté, il y a effectivement des flics, des pompiers, des gendarmes, mais aussi des médecins, des ambulanciers ou même des facteurs qui se font caillasser régulièrement dans des coins où l’État n’est plus que la figure lointaine de l’autorité, de la répression, de la relégation, de l’abandon et de la fin de la solidarité. De l’autre, il y a un corps de l’État qui provoque l’ire du patronat1 et qui se fait tirer comme à la fête foraine."
    Tu sembles avoir oublié les profs et je peux te garantir qu’en Banlieue, beaucoup morflent…

    Réponse
  22. @amazone

    aie , on va faire tout les caillassés par classement de corporations !

    plus serieusement , je vis aujourd’hui encerclé par la gente professorale , mon epouse d’abord ,desesperant de l’acceuil professionnel qui lui fut reservé en france ,l’a commencée comme assistante de sa langue maternelle ,tout en preparant licence puis CAPES …assistante ,c’est formateur , bien du se taper la moitié des lycées de la ville …les durs avec les apprentis dealer , les bourges avec leurs studieux !!!

    la realité du monde en somme , une autre copine argentine s’est tapée quelques années en ultra 9-3 mais elle dit souvent que si c’etait souvent dangereux ,y avait aussi des grands moments d’emotions !!!!
    aujourd’hui ,elle s’ennuie un peu dans un lycée ou c’est plutot les parents qui posent problemes ,la course au diplome comme reussite obligée .

    alors peut etre que l’on a oublié que ces metiers la ne sont pas que des gagnes pains …mais des vocations ,parfois des sacerdoces ….de flic a prof y a une constante dans cette difficulté la .

    Réponse
  23. Les rappeurs qui parlent de casser du flic ou qui les traitent de pourris n’ont plus de problème dès lors qu’ils adhèrent à l’UMP. N’est-ce pas Monsieur Doc Gynéco ?

    Réponse
  24. Les rappeurs qui parlent de casser du flic ou qui les traitent de pourris n’ont plus de problème dès lors qu’ils adhèrent à l’UMP. N’est-ce pas Monsieur Doc Gynéco ?

    Réponse
  25. Probablement que je ne vais susciter que quelques haussements d’épaule désabusés, mais l’augmentation du nombre des inspecteurs du travail est dans le projet socialiste, et même Pimprenelle, si peu apprécié ici, et je vous comprends, l’a mis dans ses préoccupations. Comme militant socialiste je compte bien peser pour rappeler cette promesse, et il serait bon que les militants de gauche du PS ne soit pas tout seul àce moment là.

    Réponse
  26. Probablement que je ne vais susciter que quelques haussements d’épaule désabusés, mais l’augmentation du nombre des inspecteurs du travail est dans le projet socialiste, et même Pimprenelle, si peu apprécié ici, et je vous comprends, l’a mis dans ses préoccupations. Comme militant socialiste je compte bien peser pour rappeler cette promesse, et il serait bon que les militants de gauche du PS ne soit pas tout seul àce moment là.

    Réponse
  27. C’est vrai que c’est curieux cette dichotomie de M. Nicolas SARKOZY ! Il parle des policiers, des gendarmes et un peu des pompiers (pompiers qui voudraient bien que leur salaire et leur retraite change enfin)… mais rien pour (en autres) les inspecteurs du travail, qui sont eux beaucoup plus vulnérables. Il parle (au sujet de l’immigration) que du continent africain… mais il ne parle pas de la grande quantité d’anglais qui viennent s’installer en France et qui font localement grimper les prix. Il parle de la Tchétchénie… mais jamais de l’Irak. Et enfin, il ne parle jamais d’emploi (et pas chômage), de salaire, de délocalisation… Bref, pour moi, maintenant c’est clair : M. Nicolas SARKOZY défend : la force (violence ?), l’argent… et il s’oppose à la diplomatie, au dialogue, à la justice, au travail (avec un salaire digne).

    Réponse
  28. Tous les gens qui cotoient ces quartiers sont vulnérables. On oublie ceux qui y habitent et en sont les victimes. J’en parle aujourd’hui chez moi.

    Réponse
  29. Tous les gens qui cotoient ces quartiers sont vulnérables. On oublie ceux qui y habitent et en sont les victimes. J’en parle aujourd’hui chez moi.

    Réponse
  30. Sans jamais confondre l’état avec la patrie, caillasser un voiture de police c’est une forme de lynchage du contrat social, alors que prendre pour cible l’inspéction du travail reléve de l’activisme réactionnaire.

    Réponse
  31. Quelques infos en vrac pour recadrer le débat et apporter de l’eau au moulin :

    Non, l’inspection du travail n’est pas l’éducation nationale (Désolé…) Les inspecteurs du travail sont bien "dépositaires d’autorité publique" (ce que même les juges oublient lorsqu’ils traitent des cas d’outrage ou d’obstacle !) et pas simplement "chargé de mission publique". Cela les place au même niveau que les OPJ par exemple. Donc l’assassinat d’un inspecteur n’est pas un simple fait divers, monsieur Chris…!!

    D’autre part, leur indépendance est théoriquement garantie par la convention 81 de l’OIT (http://training.itcilo.it/actrav_cd…). Ce qui signifie qu’aucun gouvernement ne peut influer sur leur action… Sauf qu’ils dépendent bien du ministère des affaires sociales dont les cadres décident de leur évolution de carrière et des effectifs ! Vous voyez les limites de la chose… Le schéma est le suivant : "J’ai pas à vous dire ce que vous avez à faire mais j’aimerais que vous conrôliez tel et tel domaines en plus de votre boulot habituel ! Et si vous n’avez pas le temps, bin, évidemment il y aura une répercution sur votre évolution de carrière…" Or, ce ministère, comme pas mal d’autres en ce moment, est largement sous influence sarkoziste. Il était même question, il y a quelques années, de faire contrôler l’action de l’inspection du travail par une autorité collégiale composée, entre autres, de membres du Médef… (Si, si !!)
    L’inspection s’est même vu doter récemment du pouvoir de contrôler l’identité des personnes et de signaler tout individu en situation irrégulière (Evidemment cette prérogative n’est pas utilisée !)

    On ne compte plus, au sein de l’inspection du travail (surtout en milieu agricole !), les incidents de contrôle depuis les assassinats de 2004. La semaine dernière, un employeur a écopé de 6 mois de prison avec sursis et 5 ans de mise à l’épreuve (plus des amendes) pour outrage et obstacle envers deux agents. Les faits ayant eu lieu dans la même semaine. (Pratique, la comparution immédiate !)

    L’inspection du travail a attendu longtemps une condamnation des assassinats de Dordogne par les syndicats agricoles et patronaux. Démentiel, elle attend toujours la condamnation par son propre ministère de tutelle qui s’est contenté d’un laconique "C’est dur mais c’est la vie !"
    (Je caricature, mais en gros c’est ça !)

    Sur les effectifs de l’inspection : des annonces tonitruantes (750 postes nouveaux) sont faites par le ministère mais dans les faits, outre le fait que ce chiffre englobe les postes de secrétariat, ce sera moins d’une centaine de postes qui sera effectivement créée sur 3 ans. Les autres remplaceront les agents partis en retraite ! Et sur les postes créés, la majorité seront des postes d’encadrement permettant au ministère de relayer ses directives en matière de contrôle.
    NB : L’inspection du travail française est la moins dotée en agents de toute l’Union Européenne !

    Non Agnès, en effet, les inspecteurs du travail ne sont pas armés ! Heureusement !
    Leurs armes sont juridiques mais bien symboliques. Les chiffres de 2002 :
    – 634 000 infractions relevées en France.
    – 1 375 condamnations.

    Message à Denis : Pas compliqué de proner l’augmentation des effectifs de l’inspection du travail en 2007, c’est dans les tuyaux depuis longtemps !!

    Message à Chris : On a déjà tiré sur des manifestants en France. c’était en 1962 et Papon était au commandes !

    Message à Bereno : Merci.

    Réponse
  32. @Arno

    en 62 ;il s’agissait de gardiens de la paix ,rien a voir avec une compagnie republicaine de securité .
    il y a eu une volonté politique et un climat qui n’etait aucunement comparable a un combat social ,mais a un conflit ,le contexe de la guerre d’algerie ..

    l’assassinat d’un OPJ est un fait divers ,le fait qu’il soit representant de la force publique est une circonstance aggravante ……un mort lors d’une interpellation ou d’un braquage reste un fait divers et non un acte de terrorisme …alors je ne vois vraiment pas en quoi ,vous voudriez classifier cela mais ca m’interesse ?

    pour ma part , je trouve quelque chose de genant que l’assassinat d’un representant de l’etat soit classifié plus grave ou plus important que celle d’un citoyen lambda mais je veux bien qu’on m’explique .

    Réponse
  33. @ Chris :

    Pour 62 (en fait octobre 1961, faute de frappe de ma part !) je fais seulement remarquer que l’Etat français n’a pas hésité à ouvrir le feu sur des manifestants. On se fout de savoir dans quel contexte ! Je dirais même que c’était le meilleur moyen de transplanter le conflit algérien sur le territoire français… Pas forcément une bonne idée donc !

    L’assassinat d ‘un Officier de Police Judiciaire n’est pas un fait divers. Il s’agit d’une attaque directe contre l’autorité même de l’Etat. En la matière (les assassinats de Dordogne), il s’agissait pour l’exploitant de se soustraire à un contrôle parce qu’il se savait en faute, pas parce qu’il était détraqué ou en détresse financière, sociale ou familiale…
    L’inspection l’avait déjà averti et les agents se doutaient de ce qu’ils allaient trouver (Je parle des irrégularités, pas de la grande faucheuse !)

    Si on retire à l’Etat son pourvoir de police, au sens de maintien de l’ordre (L’Etat gendarme, donc), qu’est ce qu’il lui reste ; sachant qu’au plan économique, financier et même social (L’Etat providence), sa démission est déjà flagrante ? Autant s’en passer alors, ça coute cher à l’entretien !!!
    Peut-être votre solution est-elle d’abolir purement et simplement toute forme d’Etat…
    Mmmmh… Dans ce cas, place à la loi de la jungle ! Seul le plus fort survit… Un joli programme de campagne ! Il faut en parler à Pimprenelle ! (Je crois que Nicolas y a déjà songé !)

    Réponse
  34. @arno

    parler de l’etat francais qui tire sur les gens de façon globale , c’est situer Papon comme representant des francais ce qui me parait tendancieux ..bon on peut rappeler aussi que Mitterand vota les pleins pouvoirs a l’armée en algerie , c’est a dire qu’il valida la torture …on peut presque dire du coup que Le pen fut encouragé par Mitterand a manier la gegene !!

    est ce que tout ca est vraiment l’etat dont vous parlez , dont moi je parle aussi d’ailleurs bien qu’entre la loi de la jungle et un etat totalitaire ,il y ait peut etre moyen de trouver une marge qu’elle soit citoyenne ou communautaire .

    je peine a vous suivre par contre sur l’assassinat d’un OPJ , il y a un gouffre entre la reaction d’un braqueur qui tire pour se degager , ce qui est donc un acte reflechi , purement militaire meme de quelqu’un qui prend ses responsabilités de par la nature du contexe ,il ne conteste pas l’autorité de l’etat , il la contourne et l’assume de façon personnelle .

    il y a une evalution du risque ,froide et reflechie qui ne peut etre comparée a l’acte parfaitement debile d’un exploitant agricole qui abat un controleur …il ne risquait qu »une amende lui !!!!!

    et je suis meme d’accord avec vous sur la faiblesse des sanctions lorsqu’on compare aux risques que certains employeurs font courir a leurs employés .

    par contre ,ce qui me gene dans cette affaire ou je ne vois qu’un vulgaire assassin devant repondre de son acte devant une cours d’assises et non un tribunal d’exception , donc fait divers !!!

    c’est les reactions de part et d’autres ,en reclamant une justice d’exception destinée a proteger tout particulierment les serviteurs de l’etat ..il me semble vous voir rentrer dans le meme jeu malsain que les fameux corporatistes paysans et leurs panneaux lamentables destinés a donner une dimension politique et sociale a ce qui n’est qu’un crime sordide .

    on est dans la meme dialectique que les partisans de la peine de mort qui refusent de voir par exemple la maladie mentale chez des pedophiles ou des fous criminels parce qu’ils croient a l’exemplarité de la peine , dialectique qui amenerait vite a l’euthanasie des mongoliens du coup .

    dans le cadre de la serenité de la justice ,il ne peut y avoir de citoyens plus protegés que d’autres ,ca me parait malsain …et amener rapidement a la societé des ayants droits !

    certains jeunes de banlieues s’en prennent a des chauffeurs de bus parce qu’ils les prennent pour des "nantis " , on a les echelles des valeurs qu’on peut du coup .

    c’est pratiquement un sujet pour "maitre Eolas ‘ du coup ..mais il ya un vrai probleme de fond qui n’est pas anodin .

    Réponse
  35. @arno

    parler de l’etat francais qui tire sur les gens de façon globale , c’est situer Papon comme representant des francais ce qui me parait tendancieux ..bon on peut rappeler aussi que Mitterand vota les pleins pouvoirs a l’armée en algerie , c’est a dire qu’il valida la torture …on peut presque dire du coup que Le pen fut encouragé par Mitterand a manier la gegene !!

    est ce que tout ca est vraiment l’etat dont vous parlez , dont moi je parle aussi d’ailleurs bien qu’entre la loi de la jungle et un etat totalitaire ,il y ait peut etre moyen de trouver une marge qu’elle soit citoyenne ou communautaire .

    je peine a vous suivre par contre sur l’assassinat d’un OPJ , il y a un gouffre entre la reaction d’un braqueur qui tire pour se degager , ce qui est donc un acte reflechi , purement militaire meme de quelqu’un qui prend ses responsabilités de par la nature du contexe ,il ne conteste pas l’autorité de l’etat , il la contourne et l’assume de façon personnelle .

    il y a une evalution du risque ,froide et reflechie qui ne peut etre comparée a l’acte parfaitement debile d’un exploitant agricole qui abat un controleur …il ne risquait qu »une amende lui !!!!!

    et je suis meme d’accord avec vous sur la faiblesse des sanctions lorsqu’on compare aux risques que certains employeurs font courir a leurs employés .

    par contre ,ce qui me gene dans cette affaire ou je ne vois qu’un vulgaire assassin devant repondre de son acte devant une cours d’assises et non un tribunal d’exception , donc fait divers !!!

    c’est les reactions de part et d’autres ,en reclamant une justice d’exception destinée a proteger tout particulierment les serviteurs de l’etat ..il me semble vous voir rentrer dans le meme jeu malsain que les fameux corporatistes paysans et leurs panneaux lamentables destinés a donner une dimension politique et sociale a ce qui n’est qu’un crime sordide .

    on est dans la meme dialectique que les partisans de la peine de mort qui refusent de voir par exemple la maladie mentale chez des pedophiles ou des fous criminels parce qu’ils croient a l’exemplarité de la peine , dialectique qui amenerait vite a l’euthanasie des mongoliens du coup .

    dans le cadre de la serenité de la justice ,il ne peut y avoir de citoyens plus protegés que d’autres ,ca me parait malsain …et amener rapidement a la societé des ayants droits !

    certains jeunes de banlieues s’en prennent a des chauffeurs de bus parce qu’ils les prennent pour des "nantis " , on a les echelles des valeurs qu’on peut du coup .

    c’est pratiquement un sujet pour "maitre Eolas ‘ du coup ..mais il ya un vrai probleme de fond qui n’est pas anodin .

    Réponse
  36. @ Chris

    Ah mais je n’ai jamais dit que j’étais favorable à un traitement extraordinaire des atteintes aux personnes détentrices de prérogatives de puissance publique tel que Nicolas le proposait la semaine dernière.
    Je dis simplement que tuer un flic parce que c’est flic et qu’il dispose de certains pouvoirs, ce n’est pas la même chose que tuer sa femme parce qu’on a trop bu !
    Et je maintiens ce que je dis sur la place prépondérente de l’Etat dans une démocratie républicaine comme la notre. Ce qui n’interdit pas de faire la distinction entre l’Etat, d’une part, et les français, de l’autre. Je ne suis pas forcément d’accord avec les actes de mes dirigeants (Et je ne manque pas de le faire savoir à l’occasion…) mais ils sont néanmoins les garants de l’Etat de droit. Et à ce titre, porter atteinte aux personnes chargées de garantir cet état de droit, c’est porter atteinte au concept même de droit ! Traiter cela comme un simple fait divers revient pour l’Etat à accepter un traitement judiciaire équivalent au citoyen lambda ; ce qui n’est pas souhaitable car, en corrélation avec ses pouvoirs nécessairement particuliers, l’Etat doit bénéficier d’un traitement judiciaire également particulier.

    Réponse
  37. @arno

    bon ,en france depuis "action directe" ,on tue rarement des flics uniquement parce qu’il represente l’etat …plutot quant ils sont la au mauvais endroit et au mauvais moment comme on dit !

    par contre on pourrait citer le probleme de certains employés de mairies ,les placiers des marchés forains et la police municipale qui sont "assermentés" et dont la corruption est legendaire dans certains endroits !!

    pouvoir particulier et abus de pouvoir sont souvent proches a ce niveau ,non ?

    il y a aussi des policiers qui profitent souvent de leur statut pour poursuivre des soi disants auteurs de rebellion pour toucher de confortables dommages et interets , le fameux outrage a agent …il est la ,le probleme !

    d’ailleurs , s’il fallait du coup extendre pour etre juste , ce traitement aux militaires qui defendent plus souvent "l’etat francais " que la democratie proprement dite …on finirait un jour par poursuivre les talibans pour outrage lethal de la meme façon .

    Réponse

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