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Quand j’étais gosse, acheter de la bouffe de marque, c’était forcément opter pour la qualité! Enfin, ma grand-mère en était convaincue. Ensuite, c’est devenu un acte de consumérisme imposé par l’habitude.

Pour ma grand-mère, qui avait connu les privations dans son enfance et qui a remis le couvert pendant la guerre, bien manger a toujours été une obsession. Bien et beaucoup! Il faut avoir subi du début à la fin un grand repas gascon[1] pour avoir une idée de ce dont je peux bien parler.
Ma grand-mère a donc toujours pensé qu’il fallait acheter des marques, parce que le reste, c’est de la daube. Pas de marque de magasin chez elle, quant au discounter, depuis le premier jour, elle l’a regardé avec méfiance.

Quand je suis partie en fac, j’ai eu une alimentation mixte : des plats préparés industriels… mais de marque, on ne refait pas 20 ans d’éducation en 3 jours, et des bocaux de vraie nourriture préparée par ma grand-mère : confit, garbure gasconne, boeuf carottes, potée aux choux et aux canards… etc. Franchement, je préférais quand même les bocaux de ma grand-mère à la blanquette sous vide.

A Paris, avec Monsieur Monolecte, on a continué à consommer pas mal de plats industriels, mais le montant du loyer a fait qu’on a dû commencer à s’intéresser à des approvisionnements alternatifs, comme le Leader Price. Nettement moins mauvais que ce que la rumeur affirmait. Aux moments les moins glorieux, nous avons même été chez ED, et nous avons commencé à comprendre qu’une boite de sucre en morceaux, c’est toujours du sucre et qu’on peut aussi bien se passer de marque dessus. Pareil pour le gros de l’épicerie.

Cuisinons avec Jamie

En arrivant en Gascogne, nous avons assez naturellement modifié notre alimentation. L’évolution de nos modes de consommation alimentaire avait commencé à Paris, où, suivant les conseils du truculent Jean-Pierre Coffe, nous avions cessé progressivement d’acheter notre viande en hypermarché pour nous trourner vers le boucher. Nous avons découvert qu’il n’était pas plus cher, dans la mesure où nous avions un choix plus étendu de viandes de qualité.
Ceci dit, travaillant tous les deux (ben si, il y a eu une époque comme cela!), nous avons continué à consommer des plats industriels, pour gagner du temps!

C’est alors que Jamie Oliver a déboulé comme un ouragan sur Cuisine.tv, un gars jeune, speed, qui fait une cuisine simple et savoureuse et dont le crédo est : pourquoi acheter un truc tout prêt pas bon, alors que le temps que vous le fassiez réchauffer, vous avez nettement le temps de faire un bon petit plat savoureux avec des produits de qualité?
C’est vrai, ça, pourquoi?

Et nous avons commencé à faire les marchés et à ne plus acheter que des produits bruts. Nous avons appris à cuisiner vite, bien et pas cher. Le pas cher s’est développé avec la chute de nos revenus consécutive à mon chômage, avant devenir un mode de vie à part entière.

Pourquoi payer plus? Est-ce meilleur, au moins?

L’arrivée d’un discounter de la bouffe chez nous, nous a convaincu que non, ce qui est cher n’est pas forcément meilleur!

Déjà, l’affaire du chocolat avait introduit de sérieux doutes dans mon esprit sur la supposée qualité supérieure des produits de marque. Qui avait fait pression pour l’autorisation de l’utilisation de graisses bas de gamme dans le chocolat? Pas les petites PME, toujours sur la brêche pour conserver leur clientèle, mais bien les géants de l’agroalimentaire, qui, en substituant l’huile de palme au beurre de cacao ont pu encore augmenter leurs marges sans aucun bénéfice pour le consommateur. Avec ça, ils ont pu se payer encore plus de pub pour expliquer que leur chocogras est le meilleur!
En fait, plus nous avons fait notre cuisine et moins nous avons apprécié les plats cuisinés industriels : trop gras, trop salés, trop flotteux, trop sucrés et trop chers pour du gras, du sucre, de l’eau et du sel!

La preuve par la paëlla.

L’autre jour, sachant que je n’aurais pas du tout le temps de préparer quoi que ce soit à bouffer, j’ai pris un pack de paëlla surgelée chez le discounter du coin. J’aime beaucoup la paëlla, mais c’est un truc dans lequel je ne me suis jamais lancée, du coup, je n’en mange pas. Je regarde le packasse d’un kilo et je me dis que ça ne sera sûrement pas très bon, mais que ce sera mieux que rien.
Je lance la paëlla en rangeant les courses et en me disant qu’on bouffera mieux le soir. Et là, surprise. Non pas que ce soit aussi bon qu’une vraie paëlla de traiteur, mais c’est franchement hyper mangeable, avec certes peu de morceaux de viande et de fruits de mer, mais de qualité tout à fait acceptable, pas gras, pas salé. On regarde les ingrédients : rien de suspect. Bref, une bonne surprise et on se dit qu’on aurait dû essayer plus tôt.

15 jours plus tard, je suis à l’hyper. Je décide de tester la paëlla marque de magasin. A priori, c’est sensé être un peu meilleur que le truc du hard discounter. En fait non. Pas dégueu, mais on a du mal à reconnaitre les carrés de colin des carrés de poulet. Normal, ces machins là ne sont pas sensés être carrés… On décide d’en avoir le coeur net, et la semaine suivante, on teste la paëlla de marque, 2 fois plus chère que la première et 50% plus onéreuse que la seconde.
Là, ce n’est pas compliqué, c’est dégueu, nous n’avons pas pu finir nos assiettes, même en insistant. Le magma est gras et même si l’étiquette assure qu’il n’y a pas d’huile de palme, le goût et la texture sont prononcés. Les cubes de machin ne sont pas identifiables, les micro-crevettes pitoyables. Quant aux rondelles de chorizo, c’est du wonder-bas-de-gamme, de la saussisse d’oeils de chats et de cartilages de fennec[2], avec beaucoup de graisse et un colorant rougeâtre pour faire genre. L’ensemble est très médiocre et pourtant, c’est le plus cher!

Qu’est-ce qui justifie ce prix? Sûrement pas les ingrédients en eux-mêmes! C’est juste un produit marketing. Le gros des frais sur cette bouffe infâme au coût de fabrication dérisoire, c’est la pub pour convaincre les gens comme ma grand-mère qu’une marque, c’est forcément de la qualité et que la qualité, ça se paie!
Cela me rappelle la campagne institutionnelle des années 90 qui braquait les consommateurs en assénant : Vos emplettes sont vos emplois. Cela sous-entendait que s’il y avait du chomdu, il fallait surtout nous en prendre à nous-mêmes, bande de charognards avides de bonnes affaires qui se jettaient sur les promos made in Taïwan[3] au lieu d’acheter français [4].
Je me dis aujourd’hui qu’ils devaient bien se marrer, les grands groupes industriels, à nous pousser à acheter au prix fort des produits de marque (forcément!) estampillés bien de chez nous, alors qu’avec ce fric, ils finissaient les délocalisations des chaînes de production vers des pays socialement attractifs[5].

Notes

[1] Pour les 95 ans de ma grand-mère, on a été modeste : que 3 heures de repas, seulement 2 entrées, une viande et 3 légumes, salade, dessert et en plus on a oublié le fromage. Ceci dit, rien qu’avec le foie gras maison, dont ma tranche avait la taille d’un tournedos, j’aurais pu arrêter là. Dans mon enfance, c’était 3-4 entrées, un consommé, viande blanche, viande rouge, poisson (pas au choix, mais à la suite), 3-4 légumes, un trou gascon (une blanche d’Armagnac glacée, mais que pour les grands!), salade, plateau de fromage (tour de France assuré), dessert, fruits, café et un coup d’Armagnac pour faire passer. Sortie de table vers 17h00, rugby pour digérer et on enchaîne sur l’apéro!

[2] Ce ne sont sûrement pas ces ingrédients-là, mais cela donne une idée assez évocatrice du bouzin!

[3] Et oui, à l’époque, les petites mains étaient en Inde et à Taïwan, car on attendait encore que la Chine s’éveille…

[4] À se lire avec le phrasé ORTF des années 30-40…

[5] C’est à dire là où la vie (des gens en général et des travailleurs en particulier) est moins chère!

52 Commentaires

  1. En fait, chez les discounter, genre Aldi, iles fournisseurs sont essentiellement des PME. Comme elles doivent vendre le gros de leur production à Aldi, elles n’ont ni de frais de pub, ni de frais de commerciaux pour négocier les marges arrières dans la grande distrib, marges arrières qui n’ont pas de raison d’être quand il n’y a qu’une référence par type de produit. A priori, le blé va dans le produit, pas dans le marketing (et aussi dans les fouilles des actionnaires, faut pas rêver)!
    Maintenant, je ne dis pas qu’Aldi est un modèle économique parfait. Chez nous, comme tout le monde se connaît, le traitement du personnel est forcément décent, sinon, tout le monde le saurait et ça nuirait au magasin, mais dans les grandes villes, j’ai cru comprendre que les salariés sont plutôt mal traîtés…

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  2. En fait, ce que je dis, c’est que les marques ne sont pas juste 2 fois plus chères pour la même chose, mais qu’elles sont 2 fois plus chères pour un produit deux fois plus dégueulasse.
    En ce sens, les marques adhèrent parfaitement au dogme libéral :

    C’est plus cher, mais c’est moins bien!

    Sinon, bien vu, Le Chieur, sur tous les tableaux : la bonne qualité des PME présentes chez les discounters et qui sont hors circuit de la grande distrib, l’approvisionnement local et le grand congélo. À un seul détail près : les restes.
    A une époque, j’ai voulu faire comme toi, préparer plus pour avoir des plats tous prêts à congeler, sauf que Monsieur Monolecte est un véritable morfale : pas de reste, jamais! Ou alors quand j’en fais pour 15, il m’en reste pour 3… pas rentable.
    Là, j’ai commencé à zyeuter un peu nonchalamment pour les congélateurs coffre, histoire d’optimiser mes approvisionnements… Mais c’est quand même un investissement!

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  3. Eh oui, il y a longtemps que j’applique ce principe de bon sens. Ne pas acheter en fonction de la pub qu’on voit à la télé. Une partie du prix du produit paie forcément cette pub !!!

    Choisir ses produits en fonction de son porte-monnaie mais sans oublier de lire l’étiquette pour ne pas acheter de la merde quand même.

    En général les produits des marques distrib. sont fabriquées dans les mêmes usines que ceux des fabriquants (pour faire du volume sinon ils n’y arrivent pas !!). Donc c’est juste le packaging et le nom qui change. A l’intérieur c’est sensiblement du kif.

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  4. @Olivia : je maintiens ce que je dis, en moyenne, les marques ne sont même plus aussi bonnes que les produits génériques et surtout que les produits de PME déréférencés en GMS. Parce que les marges se font en rognant sur tout, les matières premières, comme les salariés. Quand au prix, il ne correspond en rien à une quelconque demande (laquelle a besoin d’investissements colossaux en marketing pour se maintenir via le matraquage publicitaire!), mais à un prix marketing, basé sur l’idée : plus c’est cher, meilleur c’est. Que la promesse du prix ne soit pas tenue importe peu. Grâce à l’habitus alimentaire. Comme on te dit que les marques c’est bon et que le reste, c’est de la daube, tu achètes toujours la même chose… et tu ne peux donc pas comparer!
    Par exemple, pendant les 18 premières années de ma vie, j’ai trouvé les raviolis en boîte super bonnes. Vraiment! Des Boîtonis, avec ça! Puis, pendant ma première année de fac à Toulouse, mon meilleur ami (même si je l’ai perdu depuis…) Benjamin m’invite à bouffer. Il m’entraîne du côté de Croix Baragnon, dans un Délicatessen et prend des raviolis fraîches et une sauce tomates et basilic maison. On rentre chez lui, il fait cuire, il dresse, je goûte! Et je découvre que je n’avais jamais mangé de raviolis! Terminé, les boîtes, à moi les pâtes fraîches.
    La même histoire s’est vérifiée pour le cassoulet Salpiqué, les steaks hachés surgelés, et des tas de trucs plutôt pas terribles, mais que j’aimais manger parce que je n’avais pas d’autre référence! Et c’est bien là-dessus qu’ils comptent , les agro-barons de la mal-bouffe indus’ : au fait que l’on achète et bouffe toujours la même chose, ce qui empêche de comparer et de découvrir que tu bouffes de la merde au prix du caviar! C’est pour cela aussi que beaucoup de campagnes de pub de bouffe sont axées sur des valeurs d’attachement, de complicité ou de statut social induit, pas sur la nature du truc lui-même!

    @Pingouin : t’inquiète! On mange plein de trucs frais, tout le temps. Et on essaie, en plus, de ne pas gacher. En ce moment, on n’arrive pas à bouffer tout ce qui pousse dans les jardins de nos voisins et amis, qui, eux-mêmes, sont dépassés par leur propre production. Du coup, tout le monde congèle et met en bocaux à tour de bras, en prévision du retour des mauvais jours. C’est là qu’un gros congélateur s’impose. Pareil pour la viande : si tu te mets à 2 ou 3 familles sur une bête, le boucher te fait un prix de gros. Ensuite, tu congèles tout et tu as de la viande pour l’hiver!

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  5. J’ai zyeuté des modèles à isolation tropicale, dans les 72 heures d’autonomie. En gros, ça suffit face à la plupart des pannes de courant possibles. En plus, mieux isolés, ils consomment moins… Et enfin, je ne pars pas en vacances…

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  6. La grande distrib nationale (super U, auchan, carrefour, …) fait appel aux fabricants (Danone pour les produits laitiers et les gateaux par exemple). et déclinent leur gamme (Bien Vu, Produit U, terroir des saveurs, pour les produits des magasins U). Le volume des ventes est toujours là; il faut bien que les gens bouffent.

    Ceci explique peut-être (sûrement) la raison pour laquelle Danone dégage des profits hallucinants alors que ses produits sont environ 2 fois plus chers à qualité égale qu’un produit "standard". Je ne pense pas que les gens ne sachent pas compter au point d’acheter modicus un produit de marque alors qu’ils peuvent trouver l’équivalent en double exemplaire parmi la marque distrib.

    Danone se rattrappe donc sur ses ventes "off-marque".

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  7. Un exemple enrte mille : la moutarde Leader Price est bien meilleure que l’Amora. Vaut pas la Maille quand même.

    Sinon sur les coutumes (g)astronomiques gasconnes : On mangeait à peu près de cette manière dans la Saintonge de mon enfance. Aux quatre-vingts berges de mon arrière-grand-mère, on avait eu droit au repas « à l’envers », suivi d’un à l’endroit. C.-à-d. qu’on est cueilli par un cognac à 11 h, à jeun, puis une glace, fromage, 2 plats seulement, viande rouge, puis volaille (faut pas pousser) avec plusieurs légumes et salade, entrée chaude, entrée froide, apéro (avec amuse-gueule !) Puis un petit trou d’une heure, et à 17 h on remet ça : apéro, entrée froide, entrée chaude, etc. En alternant d’un repas sur l’autre : voalille au premier, poisson au second, etc. On est resté à table de 11 h à minuit… Et fallait pas de restes (bon, sur ce coup-là y en a eu) ! ma grand-mère disait : « Vaut mieux que la bête en crève que la marchandise du Bon Dieu se perde ! »

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  8. Rien du tout, pour l’instant, je prospecte calmement (J’en ai vu un pas mal à 400€). J’ai toujours les 3 tiroirs du bas de mon combi réfrigérateur-congélateur. Mais quelques baguettes, trois bouts de viandes, et quelques glaces et c’est blindé!

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  9. Il y a deux types de discount alimentaire : celui qui fait appel à des fournisseurs exclus de la grande distribution classique, qui vont réduire leur marge sur l’absence de budget marketing, le packaging revu à la baisse, et l’échelle des commandes. Ça, c’est la plupart des produits qu’on trouve chez Lidl. Le second, c’est celui qui consiste à négocier avec des marques pour ne distribuer qu’un seul produit par linéaire, sous un packaging anonyme : chez Leader Price, le Banania EST du Banania, par exemple. Mêmes ingrédients, même site de production, même boite en carton avec volet rouge. Sauf qu’il est moins cher et qu’il y en a plus dans la boite (500 g. au lieu de 400 g.). Et, bien sûr, sous étiquette anonyme.

    Ca fait des années que j’évite les enseignes classiques comme la peste. Encore plus maintenant que j’habite dans une station balnéaire : l’hyper du coin est 30% plus cher que ses petits camarades des terres, qui sont eux-mêmes 50% à 60% plus chers que les discounters. Il faut juste faire attention aux étiquettes, notamment sur la qualité des graisses employées ou sur la nature des sucres, par exemple. Mais on se nourrit très bien chez Lidl, quand on veut.

    Pour la viande, en effet, je ne comprends pas que les gens n’aillent pas chez le boucher, où la viande est mille fois meilleure, et pas plus chère (voire meilleur marché) qu’au supermarché. Idem pour les légumes, mais là je vais bientôt me radicaliser et adhérer à une coopérative d’achat bio. Pour les poissons,coquillages et crustacés, j’ai la chance d’habiter à la mer, et de pouvoir me fournir à la débarque. Mais une énorme majorité de mes voisins se fournissent à l’hyper, où la sole est passée par 3 ou 4 intermédiaires, a parcouru des centaines de kilomètres, pue le vieux poisson, et est vendue 50% plus chère. La connerie des consommateurs n’a pas de limite…

    Enfin, pour les petits plats, j’ai un truc qui marche extrêmement bien : le congélation. Quand je cuisine, j’en fais toujours un peu plus, même s’il ne s’agit que de pâtes ou de riz. Et je congèle systématiquement les restes. Comme ça, le midi, j’ai toujours des trucs sains, pas chers et bons (le petit poulet Tandoori de la semaine dernière, la blanquette de l’avant-veille, ou les pâtes à la bolognaise du week-end) à réchauffer vite fait. Idem pour le pain : tous les restes de baguette vont au congélo, et hop, je décongèle en 3 minutes au four classique. A 80 centimes la baguette, mine de rien, on économise vachement de fric. Ce qui me fait dire que les pseudo "décroissants" purs et durs sont vraiment une belle bande de cons : moi, avec mon congélateur (engin du diable proscrit par les hystériques de la décroissance), je fais de sacrées économies. D’énergie, d’argent, et de bêtise consumériste.

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  10. Moi aussi, je suis un morfale ! C’est juste que je crée des restes de toute pièce, en cuisinant pour 8 quand je n’ai que 4 à nourrir. Et les 4 supplémentaires, je ne les propose pas sur la table familiale, pas fou ! Ainsi, j’économise sur le temps et l’énergie (une seule cuisson pour deux repas), un peu sur les ingrédients parfois, mais surtout sur le fait que je n’ai plus besoin d’acheter des plats préparés le midi quand je suis seul et pressé.,

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  11. C’est marrant, tout de même, cette coincidence. Ton post tombe pile au moment où j’étais en train de réfléchir à ouvrir un blog consacré à la bouffe et la consommation. Ça m’encourage.

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  12. Il faut bien comprendre une chose, c’est que le prix de vente dans une économie de marché n’a pas grand chose à voir avec le prix de revient.

    Le prix de vente c’est la confrontation de l’offre et de la demande, point barre.

    La demande est plus forte sur Lustucru que sur la marque banalisé, et bien les Lustucru seront plus chères. C’est tout.

    Bon maintenant est-ce que les lustucru sont meilleures ? Ben en général oui, parce que M. Lustucru, qui n’est pas aussi con que vous le pensez va essayer de toujours faire une qualité au dessus de ses concurents pour pouvoir avoir une demande forte sur son produit. Capito ?

    Bon bien sur, il va faire aussi beaucoup de pub, pour forcer un peu ceux qui n’auraient pas bien compris que son produit est VRAIMENT meilleur, mais la pub ne peut pas tout et il est quand même obligé de faire un truc de qualité acceptable s’il veut vendre et ne pas massacrer l’image de sa marque.

    Est-ce que la différence de prix sera à la hauteur de la différence de qualité ?

    Ben là non jamais. Un produit deux fois plus cher n’est pas deux fois meilleur, il est juste un peu meilleur. Mais comme beaucoup de monde (dont moi-même) est prêt à payer deux fois plus cher pour un produit un peu supérieur, il en vends plein du Lustucru.

    Bien sur il y aura toujours des exceptions comme pour les paëllas d’Agnès, mais dans 90% des cas, un produit de marque est supérieur à un produit banalisé…

    Bon je reconnais que ces dernières années, les marques font un énorme forcing assez odieux pour s’imposer et il ne faut pas rentrer dans leur jeux. C’est à chacun de voir. Je vais pas acheter mes serpillères chez Hermés non plus, mais bon sur un caddie presque 80% de ce que je prends est de marque parce que à la longue, j’ai jugé que c’était meilleur et qu’en général j’ai moins d’emmerdements avec un produit siglé.

    Bon sinon la viande chez le boucher, le poisson chez le poissonnier, les fruits et légumes chez le primeur, pareil pour le pain et la patisserie. Non seulement c’est à peine plus cher qu’en grande surface, mais c’est bien meilleur, on peut prendre la quantité que l’on souhaite et la fois ou c’est pas bon on a quelqu’un après qui rouspéter. Que demande le peuple ?

    Mais bon j’ai pas forcément raison et je peux me tromper.

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  13. Il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse qui consiste à acheter en promo (1 tonne de camembert par exemple ou préparer de la bouffe pour 15 quand on est 3 à manger) et de coller ça au congélo, histoire de faire des économies. Le frais ou juste cuisiné est toujours mailleur que le décongelé !!!

    Souvent le mieux est l’ennemi du bien et cela se retourne contre les gens les mieux intentionnés. CQFD

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  14. Oups !!!

    bonjour la faute "mailleur" au lieu de "meilleur" … mais je pense qu’on ne m’en veux pas trop !! c’est le contenu (idée) qui compte et non le contenant (orthographe)

    L’essentiel est de se comprendre et de savoir de quoi l’on parle.

    A qu’a me relire, mais dans le feu de l’action ….

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  15. Olivia > essaie Leader Price, tu seras surprise. Rigoureusement les MÊMES produits que tes marques, moins chers.

    Pingouin > il ne s’agit pas d’acheter des caissettes en promo pour faire des économies à tout crin, juste de trouver un bon remplacement aux paellas en barquette micro-ondable à 5 euros. Le midi, je n’ai pas le temps ni l’envie de me faire à bouffer, et pas le fric ni le goût à acheter ces trucs-là.

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  16. LeChieur > oui, bien sûr, j’entends bien… c’ést un vieux souvenir qui m’est revenu.

    J’ai connu une personne qui mettait des quantités de camembert en promo au congélo. Je ne connais pas le gout d’un calendos décongelé et ne veux pas savoir !!

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  17. @Agnès : dans ce cas, surveille les pannes de courant !!!! J’en été victime cet été, revenu de vacances, j’ai eu la bonne surprise de nettoyer, par le "vide", un congélateur qui s’était répandu depuis déjà plusieurs jours. L’avantage, maintenant, est que je suis certain de la fraicheur des produits rachetés (date de péremption)

    je n’ai pas de jardin, donc poissons, légumes, glaces pour mes "naines".

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  18. D’accord avec pas mal de vos remarques, mais bon les habitudes de chacun…

    En tout cas je maintiens moi aussi : les marques dans l’ensemble c’est bien. C’est trop cher pour ce que c’est, mais pour moi, mes goûts et mes habitudes de consommation, c’est mieux et plus rapide que pas de marques.

    Je mange régulièrement chez ma mère qui depuis une quinzaine d’années (en fait depuis qu’elle a divorcé) ne se sert que chez leader price. Je suis désolé mais c’est une horreur. Le poulet de leader, c’est … comment dire ? Il n’y a pas de mots pour ça. Ah si : c’est de la merde. Tout le reste est à l’avenant : les jus de fruits, les biscuits apéritifs en fait quasiment tous les produits alimentaires sont bien inférieurs à ceux que je prends de marque dans mon hyper. Ca me désole pour ma mère car elle aurait les moyens de se servir ailleurs, mais elle est devenue pingre, et son copain est comme elle.

    Pareil pour les lessives les produits ménagers, en général chaque fois que j’ai essayé du sans marque ou du banalisé moins cher, c’était moins bien. Je suis pas bornée quand même, j’ai essayé…

    Ceci dit sur certains trucs spécifiques, je choisis le produit banalisé de l’hyper. Lorsque la différence de prix est outrancière et lorsque le produit est manifestement le même. Exemple : le faux sucre. Parce que de l’aspartame c’est de l’aspartame, et Canderel il a beau essayer de me faire croire que si j’en mange je perds huit kilos de suite, je marche plus : j’achète le générique trois fois moins cher (et je perds huit kilos pareil…).

    Bon en ce qui concerne les plats cuisinés je ne peux pas juger car on en consome quasiment jamais.

    Il est possible que certains produits dans certains magasins discount … mais basta je n’ai pas le temps de faire 50 magasins, déjà faire les commerçants pour le frais c’est long, alors je vais pas m’emboucaner à courir le discounter en plus, pour gagner trois euros sur cinq produits qui seront mieux là-bas que dans mon hyper.

    Chacun ses habitudes, son vécu, son habitus effectivement. De toutes façons ce débat je l’ai déjà eu, comme vous certainement, avec des amis en fin de repas et on arrive toujours à la conclusion que chacun fait fait fait c’qui lui plait plait plait…

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  19. @Agnès : oui, et justement ce congélo t’a couté les yeux de la tête, non ?

    @Olivia : As tu tenté de dire à ta mère que ses produits ont un goût de chiotte !!! Je suis certain qu’elle est pleine de bonnes intentions et qu’elle serait la première contrariée de savoir que tu n’est pas satisfaite. Elle se ferait un plaisir de changer ses habitudes, rien que pour sa fille préférée… mais il faut avoir la franchise et l’honneteté de lui dire. Si on ne peut pas faire cela avec sa mère … !!!!

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  20. Arf, le lardon fait maison, je ne peux pas, c’est au-dessus de mes forces.
    Pour l’instant, je n’arrive pas à me résoudre à tuer moi-même ma nourriture! 😀

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  21. Tout ça ce sont des excuses pour se payer un congélateur. Un bol de riz par jour, ça suffit. Pas besoin de congélo, de Lidl, de plats préparés, de comparer entre le meilleur et le moins pire. Pouvoir comparer c’est déjà un luxe inouï. Tout ce que je ressens c’est cette necessité d’aller acheter moins cher tout en se justifiant que c’est aussi bon, tout ça parce que la différence entre vos aspirations socio-culturelles et votre pouvoir d’achat misérable s’accroissent. Et oui on est plus pauvre que la génération d’avant, et oui on bouffe de la merde de plus en plus, eh oui, c’est que le début. Peut-être qu’un jour prochain, manger sera une priorité, et que finalement, la viande de pigeon bien préparée avec de la sauge aux orties "vaudra" un poulet rôti à la sauge. Et je m’appelle même pas LeChieur.

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  22. Etienne Bol de riz ? Tu as essayé le riz au curry avec des petits pois , des tomates en vinaigrette et des lardons, excellent surtout fait maison 😉 , sans congélateur, sans conservateur, mais un peu de labeur au jardin….

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  23. au sujet des prix, j’ai lu je sais plus où que lorsque les magasins ont sorti les produits à leur sigle (avec des prix voisins des premiers prix, mais le logo en plus) ils n’ont pas été pris au sérieux…pas assez cher, donc produit de mauvaise qualité…depuis qu’ils ont remontés les prix pour s’approcher des produits de marque, ben ça se vend mieux 😀

    et pour ce qui est de la comparaison des produits, j’ai passé mon enfant avec des légumes en boîte et des pommes vertes comme le monolecte, lisses comme les fesses d’un bébé et brillantes comme le crâne d’un chauve en plein effort…ben quand j’ai gouter des années plus tard des petites poids du jardin je me suis demandé ce que c’était ce goût bizarre que j’avais dans la bouche, et j’étais pas très rassuré à l’idée de planter mes crocs dans ce fruit bosselé aux teintes allant du vert terne au brun rugueux et dont on m’assurait que c’était un pomme 😀

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  24. Je me demande combien de temps cela va prendre avant qu’on trouve des blogs/wiki/sites qui comparent les expériences (prix, qualité, etc…) de chacun sur les produits de tous les jours dont personne ne parle jamais.

    Dans le domaine du matériel informatique/techno on trouve tout sur le web depuis un petit moment, dans les autres domaines moins tech, l’apparition des vendeurs en ligne permettent au moins les comparatifs de prix mais sans plus.

    J’avais espéré un moment que l’initiative de comparateur de prix de Leclerc ne se limite pas a un indice mais publie le détail des produits et prix, mais c’est raté.

    Sur le sujet de la discussion, tout euro en marketing et payé à l’actionnaire ne va pas dans la qualité des produits (savoir-faire, ingénieurs), rien de surprenant au c’est moins bien mais c’est plus cher :).

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  25. Ravale tes sanglots, brigetoun : si tu as un moyen de transport, il y a un Aldi à 15 bornes de chez toi, à Monteux, sur le boulevard d’Avignon. Sinon, tu as 3 Lidl pour te rattrapper sur Avignon même :

    1. 70 route de Lyon
    2. ZAC de courtine
    3. 23 route de Montfavet

    Bonnes courses raisonnables et raisonnées!

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  26. oui mais je pleure ici à Avignon pas de Lider Price et me manque : l’huile d’olive pas mauvaise du tout (bien sur il y en a de la très bonne mais très très chère) et pas mal de produits

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  27. Marrant, le commentaire d’Olivia : une marque c’est une marque, j’ai confiance, et les produits sans marque sont tous dégueulasses. Ça prouve que leurs campagnes de pub ne sont pas si vaines que ça, finalement… Quant aux "trois euros" économisés, tu te fourres le doigt dans l’oeil : c’est carrément du 50%, à certains endroits.

    Pour le poulet de supermarché, ce n’est pas parce que ta mère l’achète chez Leader Price, qu’il est dégueulasse. C’est juste qu’elle prend le premier prix : poulet blême, élevé en batterie, et nouri aux antibiotiques. Il y a le même chez Leclerc ou Carrefour, si ça te tente. Ne déraisonnons pas, tout de même. Un poulet, c’est un poulet. S’il a 90 jours d’élevage, s’il a vu un peu le ciel, s’il n’a mangé que des aliments végétaux, c’est le même partout, qu’il s’appelle "de Loué", "de Janzé" ou "de chez Robert". Celui que ma maman élève en basse-cour restera toujours mille fois supérieur, mais entre le discounter et l’enseigne classique, c’est kif-kif.

    Reste le "signal visuel" de la marque, vite vue, vite identifiée, qui envoie un bon gros message apaisant au cerveau : "calmos, tout va bien, on connaît, on aime bien". Mais la très grosse majorité des produits de chez Leader Price sont rigoureusement identiques à ceux que tu achètes ailleurs (même fabricant, même chaîne, mêmes ingrédients), à l’étiquette près.

    Réponse
  28. LeChieur > Pour la viande, en effet, je ne comprends pas que les gens n’aillent pas chez le boucher, où la viande est mille fois meilleure

    Bien sûr : la viande rouge de super, c’est des vaches laitières, de réforme. Chez le boucher, c’est des races à viande. Rien à voir.

    Agnès > En ce moment, on n’arrive pas à bouffer tout ce qui pousse dans les jardins de nos voisins et amis, qui, eux-mêmes, sont dépassés par leur propre production.

    Ca va finir en gros repas pour tous les lecteurs du blog chez Agnès un de ces jours 🙂

    Laurent GUERBY > Je me demande combien de temps cela va prendre avant qu’on trouve des blogs/wiki/sites qui comparent les expériences (prix, qualité, etc…) de chacun sur les produits de tous les jours dont personne ne parle jamais.

    Bonne idée. Dans le même genre, j’attends le site genre http://www.sytadin.tm.fr qui te donne en temps réel le prix de l’essence dans les stations services du coin.

    Agnès > Ca serait pas mal si tu pouvais agrandir la case d’édition de message. Sous Opera 8.x en tout cas, c’est rikiki 🙂

    Réponse
  29. La viande et les légumes, chez nous, c’est boucherie et marché. Pour ce qui est des canardises, c’est forcément direct au producteur, dans une ferme où les canards vivent dans des conditions incroyables :

    Canards aux figues

    Réponse
  30. Cher Agnés Maillard

    Allez chez le boucher charcutier qu’il y à forcément dans votre village gascon ,achetez des graisserons,3 tranches de bayonne,3 cuisses de confit de canard,et faites les même achat s à votre" altermagasin dicount,"invitez 3 personnes faites leurs gouter les produits "en aveugle "(tout cela est facile à préparer)bien sur le prix sera trés différent

    Si vos invités ne font pas la différence ,rompez toutes relations avec eux ,ce sont des extra terrestres qui ont tourné dans "la soupe aux choux" et il sont capables de tout

    Réponse
  31. Fred, je n’ai pas de voiture donc je suis pas stressé par le prix du carburant :).

    Réponse
  32. c’est vrai pour les canards ,au nom des tradition et de la rentabilité qu’il y à un problème et que la vue d’un élevage peut rendre végétarien,vous avez raison sur ce point

    Réponse
  33. Laurent GUERBY > Fred, je n’ai pas de voiture donc je suis pas stressé par le prix du carburant :).

    Tant mieux pour toi mais le monde ne se réduit pas à Laurent 😉

    Réponse
  34. euh … sur la paella, bel exemple des économies qu’on peut faire … parceque la paella hard-discount ou de marque, c’est quand même bien cher du kilo de riz … comme les pates surgelées …. un conseil, le dimanche tu fais une vraie paella, ( 15€ maxi pour 8 personnes ) et tu en mets la moitié au congélo (la boite de glace est impecable pour ça… ) pour les jours de speed … et tu fais pareil pour plein de choses …. c’est pas des produits que la pub nous vend, c’est des modes de vie qui leur font gagner plein de fric …. ( et avec ce que tu économise sur le mois tu as de quoi te payer des truffes d’été pour te faire une omelette , au moins … ) en plus la cuisine est un plaisir si on aime manger ….

    Réponse
  35. Tout à fait d’accord avec vous ! Les marques perdent de plus en plus en qualité quand même (à quelques exceptions près !)

    Concernant les marques "off", on peut aussi citer Sodebo qui fabrique bon nombre de pizza de grandes surfaces (et de discounteurs)… pour les repérer c’est pas compliquer… le lieux de fabrication est 85600 MONTAIGU (ou 85600…).. et vivant pas très loin de la Sodebo, je peux vous certifier qu’il n’y a pas 40 fabricants de pizza/sandwichs dans le coin ! :o) Moins cher et EXACTEMENT le même produit !

    Réponse
  36. LeChieur #5 : "Ce qui me fait dire que les pseudo "décroissants" purs et durs sont vraiment une belle bande de cons : moi, avec mon congélateur (engin du diable proscrit par les hystériques de la décroissance), je fais de sacrées économies. D’énergie, d’argent, et de bêtise consumériste."

    Concernant les économies d’énergie, t’as calculé que l’énergie gagnée à ne pas faire 2 fois la cuisine était supérieure à l’énergie utilisée par ton congélo ? Je suis curieux de voir l’estimation chiffrée… Qu’un congélo soit pratique, c’est indéniable, mais en toute bonne foi, tu devrais dire qu’il te fait faire des économies d’effort, pas des économies d’énergie.

    L’attitude qui consiste à insulter les gens qui te font te remettre un peu en question (en l’occurence, cette belle bande de cons de décroissants), et à le justifier par des raisonnements bidons, ça me laisse un peu perplexe, et je sais pas si c’est tellement plus louable que la bêtise consumériste qui semble te faire horreur.

    Réponse
  37. "et vivant pas très loin de la Sodebo, je peux vous certifier qu’il n’y a pas 40 fabricants de pizza/sandwichs dans le coin ! :o) Moins cher et EXACTEMENT le même produit !"

    Attention, même lieu de fabrication ne veut pas dire même produit. On peut fabriquer de la bouffe de différente qualité dans les mêmes machines (pour faire des économies), il suffit de mettre des ingrédients différents. Par exemple il y a une usine de glaces près de chez moi et ils font dans toutes les gammes (du hard discount jusqu’à des trucs un peu classes) avec exactement les mêmes machines. Un coup ils font une série de glace à la vanille avec de la pure crème trop bonne, le coup d’après ils remplacent la bonne crème par de la crème de moindre qualité, moins coûteuse, et bim!, ça fait une glace moins chère et moins bonne.

    Réponse
  38. Z: puissance moyenne d’une plaque électrique: 1,6kW (vu sur le site de barty ou de dut) conso moyenne des congélateurs coffre: largement inférieure à 1kWh/jour.

    Si ton congélo te fait économiser 1h de plaque électrique par jour à mi-puissance, c’est gagné.

    Réponse
  39. de toute façon, je persiste à dire qu’on peut trés bien bénéficier de tout le confort électrique ( à l’exception du chauffage qui est une hérésie pure et de la plaque électrique qui à un rendement moins important qu’un bruleur gaz ) avec des sources d’électricité "soft" ( éolienne, panneaux etc … ) . Sur les pizzas : pizza maison 6 personnes ( 40 x 30 ) plat unique jambon, chorrizzo, oignons tomate, pate faite en 10mn, moins de 5€ et elle est bonne … je dirais pas ce que je pense de sodebo … trop envie de vomir ….

    Réponse
  40. Toto : ne pas oublier dans le bilan le décongelage/réchauffage des plats (éventuellement à la plaque électrique si pas de micro-onde) et la puissance supplémentaire initialement nécessaire à la cuisson de portions doubles.

    Réponse
  41. Que pensez-vous du livre, dont je ne retrouve plus le titre, qui comparait les plats cuisinés et aliments des hard-discounters à ceux des supermarchés classiques ?

    La conclusion était quand même bien nette : les bas prix des discounters sont souvent (pas toujours !) le fait de produits de très bas de gamme (steack haché sans viande de boeuf en caricaturant).

    Et ne dites pas que les auteurs sont à la solde de l’industrie agro-alimentaire !

    Réponse
  42. Il me semble que les hard discounters dont vous faite la promotion n’en méritent pas tant. Vous oubliez que, qualité des produits mis à part, ces enseignes appartiennent aux mêmes groupes que les hypers traditionnels. Si l’on prend un produit équivalent et que l’on compare le prix (vous parlez de 50% de différence), il ne faut pas chercher la différence uniquement dans les frais marketing des uns mais également dans les frais réduits de fonctionnement des autres. Là ou un magasin (disons un hyper) a un responsable pour deux rayons, un autre (le discounter) aura un responsable pour 5 rayons (ou plus). Au final, qui fait le plus de marge et qui en profite le plus? L’impact sur l’emploi local de ces magasins bon marché doit être pris en compte lorsqu’on remplit son caddie… L’obsession de payer moins cher (ou en avoir l’illusion) peut avoir des répercussions qu’on ne maîtrise pas forcément. La questions ne me semble donc pas être de savoir si Leader Price est meilleur et moins cher que la marque Leclerc mais plutot de savoir ce qui nous pousse tout court à aller dans ces magasins (quand tout le monde semble reconnaître par ailleurs que le boucher du coin fait un produit encore meilleur et pas plus cher).

    Maxime

    Réponse
  43. @Maxime : je ne fais pas l’apologie des hard discounter, je dis juste qu’à qualité au moins équivalente, il faut arrêter d’être un gogo et de payer 2 ou 3 fois plus cher pour des trucs pas terribles, parce que c’est la marque X ou Y dessus et qu’on est conditionné à penser que X ou Y, c’est le top. Le conditionnement est tellement ancré (sur 2 ou 3 générations, maintenant!), qu’ils peuvent vendre de la merde sans que cela se voit.
    L’exemple le plus frappant, c’est le chocolat, lequel, depuis août 2003 peut contenir des graisses végétales (bien moins coûteuses) à la place du beurre de cacao : en terme de qualité, il n’y a aucune comparaison possible entre un véritable chocolat au beurre de cacao et un chocogras, sorte d’assemblage pâteux de margarine et de sucre, avec une pointe de poudre de cacao pour la couleur et vaguement le goût! Or, qui commercialise le chocogras? Les leaders du marché, les marques des grands groupes agroalimentaires, ceux qui ont convaincu les consommateurs que le meilleurs chocolats sont chez eux. Sans changer le nom du produit ou le conditionnement (ce qui est trompeur à mon sens), il ont remplacé le beurre de caco par de l’huile de palme ou des trucs équivalents : et le prix est resté le même ou a augmenté! Bref, grosse tromperie sur la marchandise, à moins de chausser ses lumignons et de lire au dos du paquet, en tout petit, les ingrédients du truc! Gerbeux!
    Maintenant, tu vas chez le discounter, les chocolats, comme la plupart des produits d’épicerie, viennent de PME hors grosse industrie agroalimentaire, et ne contiennent que du beurre de cacao pour une facture 2 à 3 fois plus légère : le choix est vite fait, il me semble!

    Pour ce qui est de la boucherie, des fruits et légumes, des produits frais et bruts en général, j’ai déjà expliqué que je me fournis sur le marché local. De toute manière, il faut toujours commencer par privilégier la production locale : bonne qualité, connaissance des producteurs, limitation au maximum du circuit des distribution, du nombre d’intermédiaires, du transport. C’est écolo, économique et meilleur. Et cela permet de manger des produits de saison, bien plus savoureux.
    Pour ce qui est de l’épicerie, des laitages et de la droguerie, y a pas photo, suffit de lire les étiquettes, le discounter est bien mieux placé!

    Quand à l’idée que le discounter fait toute sa marge sur le dos des salariés, c’est un peu drôle, parce que je n’ai pas l’impression que les enseignes traditionnelles distribuent des salaires de ministre et des stocks options à ses caissières, et tout comme chez le discounter, je vois de plus en plus les caissières faire du réassortiment de rayons aux heures de moindre affluence. Ce dont je suis sûre, c’est que le pognon ne part pas en marges arrières et que le marketing est réduit à sa plus simple expression!
    Et tant pis pour la couenne des actionnaires de Datlé et Nesnone!

    Réponse
  44. Ok, je comprends que le plus gros de ton propos se concentre sur la qualité des produits de marque par rapport aux produits des hard discounters. Je ne conteste pas tes comparaisons, je ne les ai pas faites moi-même.

    Je n’ai pas dit non plus que Carrefour payait mieux ses salariés qu’Ed. Ce que je dis c’est que Carrefour et Ed, c’est le même groupe. Géant, Casino et Leader price, c’est aussi un même groupe. Donc je suppose la même centrale d’achat, les mêmes produits (peut-être avec un emballage différent). La différence c’est que chez les enseignes "hard discounter" de ces groupes il y a beaucoup moins d’employés pour faire le même travail. Les PME qui fournissent des produits locaux (qu’on trouve aussi chez les hypers) ne se font probablement pas plus de marge chez les uns que chez les autres.

    Admettons qu’ils vendent des meilleurs produits et moins chers que les marques en tête de gondole de chez l’hyper. Quel est l’objectif derrière? Si ce n’est habituer les gens à venir dans des magasins qui leur coutent encore moins cher que les autres avec une justification a priori rationnelle et noble (meilleure qualité). Une fois que ce sera bien intégré dans les esprits, toutes les grandes surfaces fonctionneront sur ce modèle, les conditions de travail y seront encore plus précaires, et les produits n’auront plus besoin d’être meilleurs.

    Réponse
  45. Il y a un truc qui me gène un peu dans ton exemple sur le chocolat, c’est quand tu dis : "en terme de qualité, il n’y a aucune comparaison possible entre un véritable chocolat au beurre de cacao et un chocogras".

    Tu parles de qualité gustative ou de diététique ? Parce que si c’est uniquement la qualité gustative qui est en cause, logiquement, les consommateurs devraient s’en rendre compte et arrêter d’acheter ces produits. Je veux bien qu’il y ait conditionnement par la marque, mais après tout si le consommateur n’est même pas capable de se rendre compte qu’il bouffe de la merde, c’est peut-être qu’il n’est pas en mesure d’apprécier le produit et qu’il n’y a pas de remords à avoir à lui en faire bouffer, de la merde (hors considérations diététiques, je veux dire). Peut-être qu’il ne veut acheter finalement que l’illusion de manger du chocolat noir (et non pas le plaisir de le goûter) ? Il achète la satisfaction d’en avoir mangé, une fois le fait accompli, et la sensation d’avoir été dans la normalité en ayant profité de cette source de jouissance tant vantée dans notre société qu’est le bon chocolat (ça rejoint un peu l’histoire des vacances dans ton billet "Mosquito Toast"). Dans ce cas-là, il en a un peu pour son argent…

    Je suis autant désolé que toi de la place des marques dans la consommation des gens, mais je ne sais toujours pas à qui en vouloir le plus : aux marques qui jouent le jeu de la loi du marché ou aux consommateurs qui n’usent pas de leur cerveau… C’est toujours le même problème. Mais je crois que tu dénonces toi-même ces deux aspects dans ton billet.

    Réponse
  46. >(ça rejoint un peu l’histoire des vacances dans ton billet "Mosquito Toast")

    Erratum… Je faisais référence à "Turista"…

    Réponse
  47. J’ai visité il y a 2-3 ans une usine de lait à Pau. En fin de chaîne, le même lait etait mis dans des boîtes différentes: Candia, leader price et le sans marque qu’on trouve dans les super marchés….

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  48. Juste un problème qui n’est pas soulevé. Si Carrefour et Auchan traitent leurs employés comme de la merde, ce n’est rien à côté de LIDL, Leader Price et ED qui eux ont quasiment rétabli l’esclavage. D’où aussi les petits prix. Ce qui est terrible dans cette histoire c’est que comme toujours, les pauvres participent à l’exploitation des pauvres.

    Réponse
  49. J’ai bien aimé votre remarque sur le menu gascon. Je confirme, étant moi-même gascon, que c’est la vérité enfin dans les années 70-80 quand j’étais plus jeune. C’est très bien d’acheter des produits bruts, la cuisine c’est pas si compliqué, je le pratique tous les jours sur mon blog. Quand à Jamie, j’ai ses livres et je trouve que c’est un très bon cuisinier, j’aime bien sa façon de ne pas se prendre la tête pour la cuisine.

    Réponse
  50. C’est trop trop vrai. Et il n’y a pas que l’alimentaire qui soit touché, malheureusement. J’ai explosé une paire de UNE_CERTAINE_MARQUE_TRES_CONNUE à 90 euros (en pensant faire une bonne affaire) en quelques mois, alors que ma paire hard discount (au moins aussi jolie) pour vetements m’a seulement couté !!! 18 euros !!! et tient toujours, malgré un tout petit problème de finition sur un collage de "doublure", mais au moins je n’ai pas de trous dessus.

    Le souci c’est effictivement que les marques donnent du boulot aux marketeux, informaticiens etc … "occidentaux" … c a d à presque tous les jeunes francais qui ont passés quelques années à faire des études (la majorité). La production c’est quedalle, qu’on nous disait. L’essentiel c’est le marketing et la distribution. L’essentiel des couts je veux bien, mais surement pas l’essentiel de la valeur réelle. Sachant que si la valeur sociale et culturelle d’un bien est considéré comme sans importance, on pourrait aussi dire qu’un bien industriel ne crée rien, l’industrie se contente de transformer des matières premières sans rien créer. Et retourner à la physiocratie.

    Sinon j’ai le même problème avec ma grand-mère, impossible de lui faire entendre raison …

    Réponse

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