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Le chômage est une course de fond

Par Agnès Maillard
10 août 2006

… mais l’ANPE aimerait bien en faire un sprint!

En un peu plus de trois ans de chômage, je n’ai réussi qu’à décrocher un seul entretien, dans les 6 premiers mois, quelque chose qui avait l’air intéressant sur le papier, mais qui s’est avéré calamiteux, en plus de se situer dans une ville qui ne fait pas envie et qui équivaut à Pétaouchnok, vu de mon bled.
En fait, j’en ai eu un autre, calamiteux, aussi, en juin 2005 : un gars qui comptait m’embaucher en CDD pour le SMIC juste pour les 3 mois d’été : Là, on a plein de projets dans les tuyaux, faudra pas compter ses heures ou chipoter pour les pauses déjeuner. L’été, on bosse à fond, on récupère à l’automne!. Sauf que l’automne venu, je me serais retrouvée en fin de contrat et je doute fort que le stakanoviste de service m’aurait signé un autre contrat, uniquement pour que je me prélasse à ses frais en vacances, à récupérer mes innombrables heures sup’ non payées! J’ai donc saboté l’entretien et me suis dépêchée de créer ma boîte avant de me retrouver forcée de signer avec un margoulin de cette espèce!
C’est aussi ce gars qui m’avait sorti pendant les 3 heures qu’avaient durés l’entretien plus les tests : Passé 3 mois de chômage, un salarié ne vaut plus un clou, sur l’air de regarde comme je suis bon à m’intéresser à toi, glandeuse de longue durée, à te proposer un boulot sous-qualifié, sous-payé où je compte bien t’exploiter jusqu’au trognon en m’essuyant les pompes chaque matin sur le droit du travail!

Ensuite, j’ai eu ce que l’on appelle des opportunités. Pleins. Des trucs flous, des propositions de se rappeler, des envies de bosser avec moi, mais peut-être pas de me payer… Et des processus de recrutement qui n’en finissent jamais, qui se dissolvent lentement dans une impasse de l’éternité. On vous rappellera… À croire que l’ouverture à la concurrence des télécommunications a rendu ce service encore plus alléatoire qu’avant, ou que les coordonnées des candidats sont solubles dans les mois qui succèdent aux semaines.

Relativité temporelle

Le temps est l’ennemi du chômeur, comme il est celui du maroilles oublié sur une plage arrière de Twingo, au soleil, un dimanche d’août.

D’un côté, il y a la réalité du marché, qui fait que pour chaque boulot où l’on postule, il y a 100 péquins qui sont prêts à tuer père et mère pour l’aumône de quelques euros de plus. Mathématiquement, on se retrouve avec 99% de chance de se faire jeter et de devoir recommencer. Et les stats jouent toujours contre le chômeur : plus il postule, plus il augmente ses chances de décrocher un entretien, et plus il va en entretien, plus il se rapproche de l’embauche. Mais plus il postule, et plus le temps passe. Et plus le temps passe, moins il est employable. Le boulot devient comme ces montagnes qui s’éloignent au fur et à mesure que l’on marche vers elles.

Trouver du travail est essentiellement une question de temps. Or, paradoxalement, le temps, c’est ce qui manque le plus à un chômeur. Car en face, l’ANPE joue aussi la montre : plus les chômeurs dégagent vite des listes, plus les chiffres du chômage baissent. Donc, entre le quick job et l’emploi de qualité, l’arbitrage est vite fait!
Et maintenant que chaque chômeur doit rendre des comptes chaque mois, on imagine bien la difficulté qu’il y a à gérer des processus de recrutement qui peuvent s’étaler sur des mois, voire plus… Sans compter le décompte sadique des temps d’indemnisation qui s’amenuisent d’autant plus vite que le temps de latence entre deux boulots s’allonge.

Soumis à une pression constante, le chômeur est systématiquement aux pièces, alors que les arpions confortablement calés dans une douillette entreprise, avec un salaire régulier et des perspectives d’avenir, le recruteur, lui, choisit de bien prendre son temps pour ne pas se planter!

C’est ainsi qu’au printemps 2005, un pote me parle d’un poste qui pourrait se libérer dans sa boîte à l’automne et qui m’irait comme un gant. Je suis alors dans une période plutôt descendante, car mes efforts divers et variés ne m’ont conduite nulle part, que les ASSEDIC font n’importe quoi et que je commence à comprendre, lentement, mais sûrement, que les joies et turpitudes du salariat sont d’ors et déjà derrière moi. A l’époque, j’ai eu pleins de contacts intéressants qui n’ont débouché sur rien, je remue ciel et terre pour qu’il en sorte quelque chose et je me fait l’effet qu’un Don Quichotte pathétique et dérisoire. Bref, je suis contente que JC sorte de 2 ans de silence parce qu’il a pensé à moi pour un boulot, mais quand on approche du mur de la fin des indemnités chômage, un truc vague pour dans 5 ou 6 mois n’a rigoureusement aucune signification.

Alors que l’été est bien entamé et que je jongle entre le dossier de création de ma boîte et les problèmes de ma grand-mère, JC ressort du bois et m’annonce que le pré-recrutement est en cours et que je peux envoyer un CV à la DRH. Puis le temps reprend sa danse infernale, je mène d’autres combats, j’apprends la survie en milieu hostile…

Chi va pianu va sanu e chi va sanu va luntanu.[1]!

Finalement, en mai 2006, je reçois la lettre la plus étrange et la plus amusante que je n’ai jamais reçue. La boîte de JC m’informe que le recrutement est toujours en cours, que ma candidature est toujours dans la course et que je serai forcément contactée pour un entretien d’embauche. Cela fait donc déjà un an que le recrutement court plus ou moins, que l’affaire suit son cours. Je suis intimement convaincue que vu de l’intérieur, ce processus est bien maîtrisé. Mais entre temps, j’ai du changer au moins 3 fois de vie, j’ai dû me battre contre l’adversité, les administrations qui sont sensées nous aider et qui se découvrent chaque jour de plus grandes aptitudes à nous couler, les factures qui tombent et l’argent qui ne rentre pas, et le temps qui file, file.
Le bon côté des choses, c’est que cela me permet d’avoir régulièrement des nouvelles de JC, qui est au moins aussi inconstant que moi quand il s’agit de garder le contact avec les amis[2].

Et finalement, le choc : la convocation à un entretien d’embauche est tombée. Un peu comme un cheveu sur la soupe, il faut bien le dire. Je reçois le 3 août la lettre que je n’attendais plus pour un rendez-vous le 9 au matin. Pile-poil pendant les 3 jours de vacances que nous avions décidé de nous offrir comme les gros bourgeois inconséquents que nous sommes. On a donc réduit à 2 jours…

Hier matin, me voilà finalement au bout de plus d’un an de recrutement. Face à moi, le directeur informatique, la responsable du service Internet, la DRH et le techos que je pourrais, éventuellement, être amenée à remplacer. Je suis totalement détendue. Il faut dire que je n’attendais pas après ce job pour bouffer… heureusement pour moi! L’entretien est facilitant, les questions n’ont trait qu’au poste et à mes compétences. Je ne me retrouve pas à justifier des mes années d‘inactivité, ou à jurer sur la bible que je ne compte pas me reproduire sur le champ, ni à jongler avec des tas de questions cons qui n’ont pas grand chose à voir avec le boulot. Ce qui fait que je trouve tout cela très surréaliste : Vous savez, nous ne sommes pas là pour vous piéger!. C’est le genre de chose que l’on aimerait entendre plus souvent.
Les questions techniques me laissent penser que tout ce que je risque, c’est d’être payée très correctement pour faire dans la boîte ce que je faisais pour moi bénévolement, jusqu’à présent. Et en bossant avec mon pote JC!

  • Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à postuler chez nous?

Arf, la question qui tue : en presque 18 mois, j’ai un peu oublié et j’ai eu le temps de changer 548 fois d’avis… Jusqu’alors, je pense que ma décontraction et ma franchise ont joué en ma faveur.

  • Le salaire, bien sûr. Le fait de retrouver une certaine forme de normalité, de pouvoir compter sur une certaine somme d’argent tous les mois!

Là, je sens qu’ils floutent dans leur tête. Le plus jeune a déjà 4 ans de boîte derrière lui. Les autres, ça se compte en carrière. Ils n’ont pas la moindre idée de ce que peut signifier de vivre chaque jour comme un oiseau sur la branche.

  • L’équipe, aussi! Je connais certaines des personnes avec qui je serais amenée à travailler et je suis contente de retrouver l’ambiance d’équipe… Je suis SOHO et il vrai que parfois on peut se sentir un peu seul
  • Mais quelle est la place de la boîte dans vos priorités?
  • J’y venais, justement, en troisième position, parce la boîte fait partie des lieux où il est intéressant de travailler, pour apprendre, rencontrer d’autres acteurs économiques, se faire un réseau relationnel de qualité[3]
  • …mais il est certain que je suis très motivée par l’argent

Là, je me dis qu’au moins, le message est bien passé, et que s’ils escomptaient un recrutement au rabais, ils pourront toujours opter pour un profil de grouillot plus flexible et moins conscient de sa valeur. Finalement, ce n’est pas plus mal comme cela.
Je me dis aussi qu’être prêt à se vendre pour trois rognures d’ongle, ça n’inspire pas le respect, c’est un plan à grouillotter 2 ans sans aucune autre perspective que de servir de serpillère au reste du staff. Et qu’il n’y a rien de pire que de se retrouver en position de quémandeur.
Là, je me suis positionnée en offreuse de services et compétences. J’estime que la négociation est plus équilibrée ainsi. J’ai peut-être eu tord, je le saurai la semaine prochaine, c’est promis-juré!

En attendant, j’ai pu mesurer, lors de cet entretien, tout le chemin que j’ai parcouru en plus de 3 ans de chômage et de petites misères diverses et variées. Parce que j’ai choisi la lutte et le militantisme[4], parce que je ne me suis pas laissée laminée par le discours dominant et la course à l’échalotte des organismes dédiés à la gestion du chômage, je sens à quel point j’ai mûri.
En fait, le chômage m’a changée, mais il ne m’a pas détruite. Me voilà bien plus redoutable, bien mieux armée et nettement plus équilibrée que lors de mes précédents jobs. Le manque d’argent m’a enseigné le sens des priorités, des choses réellement essentielles, m’a appris à faire le tri en toute chose. La nécessité a pris le pas sur le désir ou la frustration. Je me sens mieux, finalement…

Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

Notes

[1] Celui qui va lentement va sûrement, et celui qui va sûrement va loin. Ou comment ne pas confondre vitesse et précipitation

[2] Encore que les miens ont toujours la possibilité de se tenir au courant en venant ici!

[3] Comme mon contrat ne serait que de 2 ans, il est normal que je me projette dans l’avenir, c’est à dire dans l’usage d’un carnet d’adresses bien rempli!

[4] à ma misérable échelle, il faut bien le dire, de militante du clavier!

76 Commentaires

  1. super ton témoignage. J’ai malheureusement peur que pour beaucoup, la mort économique arrive avant qu’ils ne soient plus fort. quant à la description des administrations qui sont sensées t’aider, c’est exactement cela lorsque l’on a quelque chose à demander. C’est de pire en pire car non seulement leurs moyens sont réduits de plus en plus, mais en outre leur travail ne consiste plus à aider, assister ou conseiller mais uniquement à rentabiliser les chiffres que le ministre de tutelle libéral arborera fièrement…..

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  2. Comme quoi, les lois du marché ont du bon. Qui c’est qui dit merci aux théories néo-libérales et à l’UMP ?

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  3. Je vis en ce moment une espèce de chemin inverse. Je bosse dans une boite dans laquelle je n’ai pas choisi de travailler (mon équipe a été rachetée, miracle du 122-12), où je donnais beaucoup sans recevoir. Ca fait un bout de temps que j’avais envie de partir, mais j’ai l’expérience du chômage (à l’époque moins de 25 ans, même pas de RMI), ainsi que du stress et de la culpabilité qui l’accompagnent et que tu décris très bien. Peu à peu l’ambiance dans ladite boite s’est dégradée, des collègues ont subis des pressions intolérables et se sont tirées, d’autres se font fait pousser vers la porte. Peu à peu, en parallèle, j’ai découvert qu’on pouvait être heureux avec moins, que reprendre un peu la main sur le chronomètre de sa vie, ça n’a pas de prix. Plus forte, soudain, j’ai posé ma démission. J’ai trouvé un CDD dans un centre de recherche pour faire de l’Open Source ! Je sais que j’entre dans la précarité, mais j’ai repris confiance en moi et je sais que dorénavant je ne perdrai plus de temps à ne pas vivre. Je suis très fière de ce choix. Des gens comme toi y ont contribué. Merci.

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  4. Ton billet me met un peu mal à l’aise dans le sens ou je travaille depuis 20 ans et des brouettes et n’ai jamais pointé au chomdu. J’en ai pas honte, mais je me dis que j’ai de la chance.

    "-Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à postuler chez nous?

    -Le salaire, bien sûr. Le fait de retrouver une certaine forme de normalité, de pouvoir compter sur une certaine somme d’argent tous les mois!"

    Même si t’as l’impression que tu vas te faire exploiter, n’est-ce pas mieux que d’être en marge. Tu reconnais toi même ne pas être dans la normalité.

    Quoiqu’il en soit : BONNE CHANCE.

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  5. @ Fred de L : tu fais bien dire ce que tu veux à un témoignage… c’est sûr que ne pas savoir si on aura à bouffer le lendemain pour sa famille est un énorme progrès dû aux lois du marché et à l’UMP (quitte à caricaturer, allons-y franco, hein…). pfff….

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  6. Je crois, Michel que tu exprimes bien ce que peuvent ressentir les gens que j’avais en face de moi : l’incompréhension! Impossible de comprendre mon absence de tabou par rapport à l’argent quand on ne s’est pas retrouvé en position de gratter tous les fonds de tiroir pour grapiller de quoi tenir quelques jours de plus. Je pense, à travers ton regard, que je n’aurai pas le poste, tout simplement.
    On dit qu’il faut toujours plus réduire à la misère les chômeurs, parce que seul le manque d’argent peut les forcer à reprendre un travail. Et quand tu dis que tu viens bosser pour le fric, on te fais le choeur de vierges effarouchées : faudrait un peu plus de cohérence, non?

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  7. Je sais ce que c’est que de manquer d’argent, je viens d’une famille très modeste et je ne l’ai pas oublié. Et puis, même si je n’ai pas pointé au chomdu, j’ai vécu quelque temps à la rue dans ma jeunesse, plus par fierté déplacé qu’autre chose.

    Je me suis jurer de tout faire pour ne pas revivre cette expérience quitte a être sous payé. J’ai donc exercé toute sorte de job jusqu’a entrer dans la voie que je suis actuellement. Ce n’est pas super payé, mais j’aime mon taf.

    Le rapport à l’argent en France n’a jamais été simple, mais une chose est certaine : un employeur a besoin qu’on le rassure, pas qu’on lui fasse peur.

    Quand a ton poste, j’espère de tout coeur que tu l’auras.

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  8. Moi, je comprends. Gratter les bouts de tiroir, je connais. Et la posture "parfaitement détendue + un peu provoc" (parce que parler d’argent, effectivement, c’est de la provoc, pour les oublieux qui ont un salaire régulier), j’ai fini par pratiquer aussi ("pourquoi voulez-vous bosser avec nous ? – Parce que je suis un mercenaire"). Ca m’a toujours porté chance. En deux ans de galère, j’ai appris qu’il valait mieux avoir l’air arrogant que modeste. Donc, j’ai confiance. Si en plus tu as réussi à placer que tu étais la meilleure pour le job, je peux caler une bouteille de champ’ dans le frigo en attendant la semaine prochaine.

    Courage !

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  9. Merci Le Chieur, ton commentaire m’a fait un bien fou. Pas tant sur l’aspect "réassurance" au niveau de mes chances d’avoir le job, mais parce que tu exprimes bien ce que je ressens depuis longtemps : les trentenaires (et les autres qui arrivent derrière), nous sommes des "jetables", abonnés à la précarité et aux poor jobs. Et comme mon pote Etienne le dit lui-même : nous sommes des mercenaires! Comme nous sommes toujours sur un siège éjectable, nous prenons le fric quand il se présente et nos véritables centres d’intérêts sont ailleurs, dans les trucs durables, pas dans des boulots qui ne font jamais que passer. Le CPE, qui finira bien par revenir par la fenêtre, ne nous y trompons pas, et son grand frère le CNE ne sont que la traduction légale de ce que nous subissons depuis notre arrivée sur le marché du travail : l’ère sur salarié jetable et sans droit est ouverte!
    Alors, faudrait pas charrier et nous demander en plus de faire du sentiment…

    J’en profite aussi pour dire en passant tout le bien que je pense du blog du Chieur, quelqu’un dont je me sens proche, forcément. Je ne sais plus par quelles cybercirconvolutions je suis arrivée chez toi, mais je me souviens parfaitement du premier billet que j’avais lu, c’était celui qui vantait les mérites du nonalito. Cela m’avait trop fait penser à mes propres ruses pour maintenir un niveau de bouffe correct avec trois fois rien. Depuis, je n’ai plus lâché ce blog excellent de mon double breton normand… ça me fait penser que je vais te blogroller en passant 😉 C’est un bon soir pour réparer une injustice 😀

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  10. Kaa > Ca fait un bout de temps que j’avais envie de partir, mais j’ai l’expérience du chômage (à l’époque moins de 25 ans, même pas de RMI), ainsi que du stress et de la culpabilité qui l’accompagnent et que tu décris très bien

    Culpabilité? Pour quelle raison?

    Agnès Maillard > On dit qu’il faut toujours plus réduire à la misère les chômeurs, parce que seul le manque d’argent peut les forcer à reprendre un travail

    C’est là où les Français sont complètement collés au bol : croissance faible = faible création d’emplois. Le problème du chômage en France est un peu conjoncturel, mais il est surtout structurel. C’est la responsabilité des dirigeants économiques et politiques de se sortir les pouces du trou du cul (comme disent les Ricains) et de faire en sorte d’investir pour préparer l’avenir.

    A des degrés divers, le chômage touche au moins 5 millions d’actifs en France, mais il n’y a PAS en face 5 milllions de postes en attente d’être pris. Il suffit de voir combien de postes stables (c.a.d. couvrant au moins une année) sont offerts par les organismes (ANPE, APEC, cabinets, etc.)

    Pas d’investissement, pas d’activité, pas d’embauches. Même ces bourges de l’UMP ne sont pas foutus de comprendre ça.

    En attendant, bravo à Agnès pour rendre les coups 🙂

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  11. Je suis totalement consciente de tout cela : ce n’est pas pour rien que j’écris sous mon vrai patronyme. Je sais que le licenciement pour cause de blog est très à la mode, mais je pense qu’assez rapidement, les employeurs vont comprendre à quel point il est contre-productif de refuser cette expérience-transparence! Quiconque me google tombe fatalement sur ce site, mais aussi sur pleins d’autres : science, photos, cyber-journalisme, associations, spectacles…

    "Agnès Maillard", c’est 27400 pages dans Google (dont quelques unes consacrées à mes homonymes 😉 ) : une preuve que je suis totalement adaptée à un poste de techos TIC!

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  12. Ce qui pourrait bien arriver, c’est que tes employeurs fassent une rapide recherche sur ton nom/prenom sur le net, et arrivent jusqu’à ce blog…. Je te laisse deviner qu’elle sera leur reaction…

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  13. @ François : Leur réaction pourraient être de se dire qu’ils sont tombés sur quelqu’un de sincère. Mais rien ne permet d’affirmer que c’est ce qu’ils cherchent.

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  14. En même temps, travailler dans les TIC et être anti-blog me parait contradictoire…

    Si un employeur de ce domaine te reproche le bloggijng a outrance, il faut qu’il change de voie. Ce qui fait problème, c’est plutot le discours, le contenu. Ce n’est pas très politiquement correct.

    Mais bon, ça n’explique pas tout, j’ai des amis chomeurs de longue durée qui ne bloguent pas et qui ne trouvent pas de taf pour autant.

    Leur points communs : l’entêtement a vouloir bosser dans "leur voie", mais si ils savent pertinament quils n’y trouverons jamais de boulots….

    Je ne veux pas te décourager Agnès, j’aime ton blog, ton état d’esprit, mais à mon humble avis, il faut peut-être penser à faire autre chose….

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  15. @Sy : oui, ma capacité d’adaptation, c’est ce que j’ai mis en avant à la question : "présentez-vous!". J’ai dit que je ne voyais pas l’intérêt de paraphraser mon CV, mais que je me ferais une joie d’expliquer l’aspect atypique de mon parcours. A la fin, ils ont conclu que j’avais fort bien défendu un parcours qui semblait totalement incohérent à première vue.

    @michel : je crains que tu sois un peu passé à côté de mon parcours, à savoir que le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me suis jamais entêtée dans quelque voie que ce soit. Etho-psycho-sociologue à l’origine, j’ai eu vite fait de changer mon fusil d’épaule quand j’ai vu qu’il n’y avait rien à tirer de cette formation du point de vue professionnel, si ce n’est un petit aspect +, dans d’autres métiers. Là, c’est un poste TIC, mais j’ai aussi des billes comme chargée de com’, rédactrice et/secrétaire de presse (bon, d’accord, plus à l’Huma qu’au Figaro!), chargée d’études économiques, formatrice, etc… Hors de question de porter de quelque manière que ce soit la responsabilité d’un modèle économique qui détruit sans cesse de l’emploi!

    Je suis la reine de l’adaptabilité et de l’auto-formation, qu’on se le dise, crénom!

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  16. Je te crois bien volontier !

    Tu dois donc être la première martyre de la blogosphère, o sainte agnès, poster pour nous.

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  17. Qué martyre???
    Perso, jusqu’à présent, tout va bien!
    Là, pour le coup, je ne te suis pas.
    Sinon, il paraît qu’il y a des gens qui ont déjà refusé de travailler avec moi pour cause de blog. Tant pis pour eux!
    Je ne mélange jamais le boulot et la vie privée : je trouve cela plus sain. Je peux très bosser avec un sarkozyste, s’il fait bien son job, mais pendant les heures de travail, il n’a pas à me gonfler avec ses idées politiques, point. Et mes idées, j’en fais ce que je veux, en dehors de mon temps de travail…

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  18. Ce qui est intéressant dans ton parcours c’est que tu as été capable de t’auto former très rapidement aux technologies du net alors qu’au départ tu n’étais pas du tout dans l’informatique.

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  19. @agnes ; c’est moi qui suis plus, dans ton billet tu parles de 3 ans de chomdu, d’entretiens calimiteux. Tu parles d’emploi refusé pour cause de blog etc…. Evidement, l’image du martyr est un peu forte, mais j’ai une légère tendance à l’exagération…. ( 😀 )

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  20. @François : Tu peux être militant d’Attac et être compétant…. Les employeurs potentiels ne sont pas n’ont plus complétement stupides. Personellement, je n’ai pas souvenir d’avoir parler politique lors d’un entretien d’embauche…. Je suis pourtant de gauche, voir d’extrème gauche et ne m’en cache pas.

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  21. @Fred (11): la culpabilité de ne pas avoir d’emploi, d’être une "charge" pour la famille, la société, etc. de ne pas avoir fait des études assez "utiles" (ahahahahah). Tout autour de moi se chargeait de me rappeler que j’étais coupable. Je vois les choses très différemment aujourd’hui. Il faut remettre cette foutue culpabilité à sa place !

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  22. Je ne pense qu’on refuse de travailler avec toi pour "cause de blog". Je pense qu’on peut refuser de travailler avec toi à cause de tes idées, que tu devoiles dans ton blog. Que tu blog, j’imagine que tous les recruteurs s’en foutent. Mais ce dont le recruteur ne se fout pas, c’est de savoir que la personne en face de lui est potentiellement une "source de problemes" (ie: syndicalisme, …). Si demain je suis un recruteur et que je dois choisir entre quelqu’un qui est "plutot de droite" / "apolitique" ou une sympathisante d’Attac, mon choix est vite fait…

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  23. Michel: tu melanges tout. Tout d’abord, on n’a jamais dit que Mme Monolecte allait/avait parlé politique à son entretien: on parlait du fait qu’aujourd’hui via son blog elle peut être catégorisée comme "dangereuse gauchiste" par des recruteurs, juste avec une recherche sous google. Ensuite, je n’ai jamais parlé de compétence. Evidement qu’on peut etre militant d’Attac et compétent. Ceci dit, on peut aussi adhérent à l’UMP et être tout aussi compétent (oui, je sais, ca vous fait mal au c** de l’admettre). Et donc je le redis: entre 2 personnes compétentes, l’une etant militante d’Attac et l’autre apolitique ou de droite, le recruteur que je serais aurait vite fait son choix….

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  24. michel catelin > En même temps, travailler dans les TIC et être anti-blog me parait contradictoire…

    Pas de contradiction : être employeur signifie légalement subordoner le salarié. On est donc par nature dans une relation de pouvoir. Il est donc logique que les employeurs licencient des gens qui s’opposent à eux, directement ou indirectement. Par exemple, il y a environ quatre fois plus de syndicalistes tués chaque année dans le monde que des journalistes (on parle plus des seconds que des premiers juste parce qu’ils travaillent dans les média et que les syndicats, dans le pays qui connait le taux de syndicalisation le plus faible de l’OCDE, c’est pas très fashion).

    > Je ne veux pas te décourager Agnès, j’aime ton blog, ton état d’esprit, mais à mon humble avis, il faut peut-être penser à faire autre chose….

    N’importe quoi. Au contraire, l’informatique fournit de plus en plus de taf en s’introduisant de plus en plus dans les entreprises et chez les particuliers (suffit de voir comment les gens hurlent parce que leur connexion ADSL est en rade depuis deux jours…). Si tu consultes les offres sur l’APEC par exemple, tu verras que c’est le secteur qui embauche le plus de cadres.

    Kaa > la culpabilité de ne pas avoir d’emploi, d’être une "charge" pour la famille, la société, etc. de ne pas avoir fait des études assez "utiles" (ahahahahah). Tout autour de moi se chargeait de me rappeler que j’étais coupable. Je vois les choses très différemment aujourd’hui. Il faut remettre cette foutue culpabilité à sa place !

    Absolument. Pour rappel, le travail n’est, au choix, qu’un facteur de production (économistes) ou une charge qui, comme tout coût, doit être réduit au minimum (entreprises). On aura accompli un grand pas dans ce pays quand on cessera de voir le travail pour autre chose que ça.

    Francois > Ceci dit, on peut aussi adhérent à l’UMP et être tout aussi compétent (oui, je sais, ca vous fait mal au c** de l’admettre).

    N’importe quoi. Ce qu’on peut reprocher, c’est l’idéologie, en l’occurence néo-libérale, mais ça vaut aussi pour les communistes. Il se trouve que dans un cas, on défend les riches, et dans l’autre, les petits, les pauvres, les faibles, qui composent la grande majorité de la société (pour rappel, ouvriers + employés = 60% de la population active de ce pays). Mais ça, ça te fait mal au cul de l’admettre 😉

    > Et donc je le redis: entre 2 personnes compétentes, l’une etant militante d’Attac et l’autre apolitique ou de droite, le recruteur que je serais aurait vite fait son choix….

    Le choix sera vite fait entre quelqu’un qui s’écrase, qui se laisse entuber même lorsque le droit du travail est clairement de son côté… et un autre. Ou alors, être de droite signifie-t-il se coucher devant les employeurs? Faut être bien con pour le faire simplement pour des raisons politiques.

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  25. Précision

    Personne n’a jamais refusé de m’embaucher poru raison politique. C’est encore pire : c’est quelqu’un qui pensait contacter ma boite pour une presta et qui s’est ravisé en sachant que c’était la boîte du Monolecte! De ce point de vue-là, je n’ai pas l’ombre d’un foutu regret!

    @ François : ceci dit, ça peut marcher dans les deux sens. Peut-être que le jour de rentrer à l’Huma ou au Monde Diplo, mon blog sera une foutue carte de visite*

    * Hé, les mecs du journalisme de gôche, je fatigue à force de vous faire du pied, là 😉 😀

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  26. @Fred : "être employeur signifie légalement subordoner le salarié." C’est un peu simpliste comme raisonenment. Etre employeur c’est employer quelqu’un pour une tache, point barre.

    "l’informatique fournit de plus en plus de taf " faudra qu’on m’explique alors pourquoi il y a tant de chomeurs de longue durée issue des TIC…. y’a un truc que je pige pas là. l’informatique fournit du taf, mais le nombre de demandeur d’emploi formés dans ce domaine depasse largement l’offre. De plus c’est un domaine traditionellement jeune, au dessus de 30 ans t’es mort.

    Revenez sur terre un peu. Moi je travaille depuis 20 ans sans avoir connus le chomdu, et je sais que ca durera, car dans mon domaine les sachant (bureau d’études, dessin industriel, installation electrique, controle d’accès, video surveillance etc…) sont moins nombreux que les offres d’emploi. c’est mathématique.

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  27. Bureau d’études, dessin indus, etc… Si vous manquez de bras ou de matière grise, pas de soucis : je suis une éponge, j’apprend tout, très vite. Mais voilà, dans ces secteurs commes les autres en tension, on veut quand même le mouton à 5 pattes : jeune, bien formé et expérimenté à la fois, le mec, il arrive, il sait tout faire sur le champ. Maintenant, tu parles à un employeur d’apprendre "sur le tas", "à la volée", tu passes pour un extra-terrestre stupide. Pourtant, c’est comme cela que les générations précédentes se sont intégrées…

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  28. La moyenne d’age en BE est plutot entre 40 et 50 ans que 20/30, car ce sont des métiers moins "à la mode" que ceux des "TIC". Les jeunes moutons a cinq pattes se retrouve plutot chez les jeunes ingé qui font plus du commerce que de la technique pure, celle-ci était justement assurer par les gens du bureau d’étude comme moi.

    Ce sont des métiers très technique à 95% masculins et pas aussi bien rénuméré que ceux de l’informatique. Si ça te branche pourquoi pas.

    Réponse
  29. michel.catelin > : "être employeur signifie légalement subordoner le salarié." C’est un peu simpliste comme raisonenment.

    C’est ce que dit la loi : pour déterminer si la relation est commerciale (client-fournisseur) ou salariée (employeur-employé), on examine les choses pour voir si la personne est libre de disposer de son temps. Dans le cas contraire, c’est un salarié.

    > faudra qu’on m’explique alors pourquoi il y a tant de chomeurs de longue durée issue des TIC…. y’a un truc que je pige pas là.

    Déjà dit, suffit de me lire: 1. L’informatique est un des rares secteurs qui embauchent, avec la restauration et le batiment 2. Croissance faible = faibles embauches, vu que les boîtes n’embauchent pas par plaisir mais lorsqu’elles sont confrontrées à une augmentation importante de leurs commandes auxquelles elles ne peuvent faire face à effectifs constantes. Même si les métiers qui permettent de réduire les coûts (comme l’informatique) sont toujours recherchés, en période de croissance faible, il est normal que tout le monde soit affecté, y compris en informatique 3. Faut encore voir le niveau : pleins de non-informaticiens ont été (se sont) formés à la va-vite pendant le boom Internet et se retrouvent aujourd’hui au chômage. C’est le gars par exemple de beaucoup de graphistes ou techos réseau/système dont on n’a pas plus autant besoin maintenant.

    > l’informatique fournit du taf, mais le nombre de demandeur d’emploi formés dans ce domaine depasse largement l’offre.

    Ca ne contredit pas ce que j’écrivais. Le problème n’est pas qu’on forme trop de gens dans telle ou telle spécialité, mais que l’économie française se traîne depuis trente ans et ne crée pas assez d’emplois pour tout le monde.

    > De plus c’est un domaine traditionellement jeune, au dessus de 30 ans t’es mort.

    Mort si ta seule compétence est technique. Très employable si tu es bon techniquement mais super bon fonctionnellement. Mon papa de 68 ans bosse encore dans le domaine et n’a pas de problème de boulot 😉

    Un truc intéressant : observer l’évolution du chômage, celui du rapport salaires/profits dans le partage de la valeur ajoutée et le taux d’investissement en France depuis les années 70. Instructif… Quand Schmitt parlait des investissements d’aujourd’hui qui seraient les emplois de demain, il parlait bien sûr d’investir ICI et pas en Chine 😉

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  30. Merci, Étrangère, c’est très gentil 🙂 Mais dans les faits, après plus de 3 ans de chômage, je peux t’assurer que ça ne se bouscule pas au portillon 😀

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  31. @michel : j’hallucine de tes commentaires ! Le Monolecte est l’un des meilleurs blogs du net, et je suis sûre que beaucoup d’employeurs seraient honorés d’embaucher Agnès M. pour cette raison ! Non mais…

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  32. Tiens, revoilà c’te Kriss de Tabarnak ed’Claudius!!!!
    Tu m’as bien fait bavé avec ton voyage au pays du canard de bois…
    Sinon, je crois bien qu’en ce moment, nous vivons des temps tous le nez dans le guidon, et le long terme n’est pas à la mode. Et clairement, niveau recrutement, on les aime soumis, maléables et subventionnés à sévèrement burnés, compétents et sincères.
    Le plan, c’est plutôt : ouais, faudrait pas qu’elle nous emmerde celle-là!

    Perso, j’ai vu une nana écartée d’un recrutement où elle avait bien le profil, non pas à cause de son âge, mais de sa force de caractère. Ce n’était même pas la crainte du conflit. Juste pas envie de ne pas se retrouver systématiquement en position de domination.

    Maintenant, je me dis qu’il doit aussi exister des gens qui ne pensent pas comme cela et qui peuvent apprécier des collaborateurs dont ils savent qu’ils ne seront pas juste des flatteurs cireurs de pompes, mais des gens capables de dire ce qui ne va pas et peut être amélioré.

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  33. Je trouve également que ce blog constitue un excellent cv.

    Le niveau n’est pas le même, je ne me hasarderai pas à généraliser, mais durant ma carrière dans la boîte qui a la chance de m’employer depuis plus de 35 ans (c’est une grosse boîte dans laquelle j’ai eu la chance de pouvoir changer de métier à chaque fois que la somnolente routine montrait le bout de son nez), chaque fois que j’ai joué la sincérité et développé mes idées parfois hors des normes du moment, je m’en suis bien trouvé. Mes patrons successifs ont préféré parier sur quelqu’un qui leur était "opposé" mais dont il savait ce qu’il pouvait obtenir et jouer avec la personnalité que je leur offrais pour obtenir les résultats dont ils avaient besoin.

    Réfléchir à courte vue, s’embarquer avec des bénis oui oui en croisant les doigts pour que le nouvel embauché ne consulte pas trop le droit du travail (avant qu’il ne subisse sa mue libérale), me paraît, pour un entrepreneur relever d’une frilosité qui ne cadre pas avec ce fameux goût du risque dont les parisot seillièreins nous rebattent les oreilles.

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  34. @Etrangère: Je ne nie pas que le Monolecte soit un excellent Blog, je ne fait que contaster que 3 ans de chomdu, c’est pas normal ! Perso, je n’aurais pu tenir aussi longtemps. Ma femme gagne un peu plus que le smic et nous vivons en region parisienne avec 2 enfants. Je te garantie que j’aurais trouver du taf, quitte a faire de l’interim sous payé.

    @Fred: Il se trouve que j’ai travailler dans la restauration (3 ans barman) que je travaille actuellement dans le batiment (bureau d’étude) et que j’ai essayer de me reconvertir dans l’informatique en 2002/2003. Je pense donc savoir de quoi je parle en matière de boulot et d’adaptabilité, mon parcours est plutot atypique.

    Je n’écris pas des commentaire pour m’opposer a toi, je parle du réèl, pas des chiffres gouvernementaux et autres. Je connais beaucoups d’informaticien, de tech. reseau ou autre au chomdu de + ou – longues durée. Mais pas un seul electricien ne chome à moins de le vouloir ! pas un dessineux ne chome à moins de le vouloir. idem pour les barman, serveurs, et cuisto. C’est une réalité, désolé si elle ne plait pas.

    "Mon papa de 68 ans bosse encore dans le domaine et n’a pas de problème de boulot" mais il a surement le reseau de connaissance qui va bien.

    @Claudius : Je suis d’accord avec toi. Moi aussi je n’hesite pas a l’ouvrir si il le faut et je bosse depuis 20 ans sans discontinuer.

    Il n’y a pas de règle générale en matière d’emploi, ce n’est pas le combat des méchants patrons contre les Zentils Zemployés. Mais n’en deplaise à nombres d’entres vous c’est bien le demandeur d’emploi qui doit s’adapter au marché du travail et non l’inverse.

    Desolé, de dire des chose qui fache, mais c’est le réel.

    @le monolecte : "Maintenant, je me dis qu’il doit aussi exister des gens qui ne pensent pas comme cela et qui peuvent apprécier des collaborateurs dont ils savent qu’ils ne seront pas juste des flatteurs cireurs de pompes, mais des gens capables de dire ce qui ne va pas et peut être amélioré."

    Tu as raison, mais il y a des façons de dire les choses, les employeurs sont des humains et comme tous, ils ont leur suceptibilités.

    Quoiqu’il en soit je pense que tu as de réèlles qualités, il suffit de voir ton blog et d’y lire tes billtets. Ceux qui te jettent sont soit aveugles, soit c…

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  35. J’ajoute un autre secteur, avec celui du batiment, où l’offre est très nettement supérieur à la demande : le machinisme agricole. Et le pire, c’est que c’est pourtant bien payé.

    Sinon, pour confirmer les dires de certains, j’ai pu observer des patrons de PME portant attention aux orientations politiques du candidat, de peur de se retrouver avec un syndicaliste. Et c’était pourtant des patrons rigoureux sur le droit du travail.

    Bon par contre, j’ai aussi vu des patrons recruter sur le profil astrologique du candidat….

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  36. michel.catelin > Il se trouve que j’ai travailler dans la restauration (3 ans barman) que je travaille actuellement dans le batiment (bureau d’étude) et que j’ai essayer de me reconvertir dans l’informatique en 2002/2003. Je pense donc savoir de quoi je parle en matière de boulot et d’adaptabilité, mon parcours est plutot atypique.

    Oui, et c’est pour ça que tu n’as aucune chance de te faire embaucher aujourd’hui en informatique. Comme je le disais, des non-informaticiens de profil scientifique ont été embauchés pendant le boom internet. Certains, bien placés, ont réussi à rester (j’en connais, dans des grosses boîtes comme l’assurance), mais d’autres sont au chômage depuis (les graphistes se ramassent à la pelle).

    > Je n’écris pas des commentaire pour m’opposer a toi, je parle du réèl, pas des chiffres gouvernementaux et autres.

    Anti-intellectualisme classique 😉 Si bien effectuées, les statistiques SONT le réel. Faut se décoller du bol et arrêter de croire que l’expérience individuelle vaut mieux que les études de plus haut niveau par des gens qui connaissent le secteur.

    > Je connais beaucoups d’informaticien, de tech. reseau ou autre au chomdu de + ou – longues durée. Mais pas un seul electricien ne chome à moins de le vouloir ! pas un dessineux ne chome à moins de le vouloir. idem pour les barman, serveurs, et cuisto. C’est une réalité, désolé si elle ne plait pas.

    En quoi ceci contredit ce que j’écrivais? Comme déjà dit, le BTP et la restauration sont avec l’informatique de bon niveau les rares secteurs qui embauchent actuellement. Mais même là, on est très loin de 5 millions de postes ouverts.

    > "Mon papa de 68 ans bosse encore dans le domaine et n’a pas de problème de boulot" mais il a surement le reseau de connaissance qui va bien.

    Non, il est juste très compétent sur le plan fonctionnel, mais juste suffisant sur le plan technique (d’où mon appui ponctuel dans ce domaine). C’était juste pour illustrer le fait qu’une partie des (plus ou moins) informaticiens au chômage le sont passé 40 ans par manque de compétence fonctionnel. Les clients se foutent la plupart du temps des technos utilisées (C++, Java, truchmuche) tant que les factures sortent 🙂

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  37. Je ne peux que confirmer ce qui a été dit à plusieurs reprises dans ce long fil de discussion.

    Il existe passablement de possibilités de travail en informatique, mais tout dépend de la formation et de l’expèrience.

    Il y a pléthore de concepteurs de site WEB, graphistes, et autres, "formés" à la va-vite à en fin des années 1990 et au début des années 2000). Sans réelles compétences artistiques (importantes à mes yeux dans ce domaine) ni techniques. Ces gens là sont, malheureusement, voués au chômage ou au changement d’activité. C’est un peu la même choses pour des administrateurs réseaux et/ou SGBD qui ne savent que cliquer sur des icônes.

    Par contre, des ingénieurs bien formés, ayant une expérience réussie de minimum 5 ans dans le développement de logiciels de contrôle de processus industriels, n’ont strictement aucun problème pour trouver du travail.

    Si en plus cet oiseau rare a une expérience en avionique, je suis prêt à l’embaucher, directement pour un CDI, quel que soit son âge et quelles que soient ses opinions politiques, dans la mesure ou il n’en fait pas étalage au boulot (quelles soient de droite, de gauche ou de l’extrême centre). Tout ce qu’on lui demande, c’est de faire correctement son travail. Malheureusement on cherche, on voit pas mal de monde, mais sans résultats probants.

    Non, il ne faut pas rêver, on ne transforme pas par un coup de baguette magique, un barman (comme je l’ai vu plus haut) en un ingénieur. Il faut, impérativement, dans nos métiers des bases solides de math-physique que l’on ne peut pas acquérir en quelques mois, aussi doué soit-on.

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  38. @Agnès: c’est vrai que c’est difficile, mais la résignation ambiante des commentaires qui précédaient m’a un peu révoltée. C’est rare une femme qui l’ouvre (par exemple ce n’est pas mon cas, je suis du genre à prendre sur moi pendant des mois puis à vouloir démissionner sur un coup de tête parce que j’en ai marre qu’on me marche sur les pieds) et on ne va pas en faire un cas social. Savoir s’affirmer au sein d’une entreprise, assumer ses idées, c’est aussi un atout que les employeurs devraient prendre en compte. Je croise les doigts pour toi !

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  39. Agnès, est-ce que tu sais quand tu vas avoir la réponse ?

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  40. Merci Agnès pour ce billet fort instructif. C’est "du lourd", encore une fois… 🙂

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  41. @fred : "Faut se décoller du bol et arrêter de croire que l’expérience individuelle vaut mieux que les études de plus haut niveau par des gens qui connaissent le secteur."

    Les gens qui font les études ne sont pas les chomeurs qui en bavent pour trouver du taf. Agnès est bien avancée de savoir qu’il y a du boulot dans l’informatique alors qu’elle cherche dans ce domaine depuis 3 ans. Statistiques… c’est une nouvelle sorte d’ecstasie non? (:-D).

    @etrangère : "la résignation ambiante des commentaires qui précédaient m’a un peu révoltée." Il n’y a pas de resignation, mais une simple transcription de ce que l’on vois et entend. Je trouve cynique de faire esperer les gens pour rien.

    "C’est rare une femme qui l’ouvre ", pas tant que ça, et puis c’est pas le problème.

    @employeur "Par contre, des ingénieurs bien formés, ayant une expérience réussie de minimum 5 ans dans le développement de logiciels de contrôle de processus industriels, n’ont strictement aucun problème pour trouver du travail." ça court les rues, c’est sur. Il est aussi possible d’embaucher des gens prometteurs et de les former….

    Réponse
  42. @fred : Il est aussi possible d’embaucher des gens prometteurs et de les former….

    Complétement utopique. Un ingénieur ne se forme pas en 5-6 mois. En général il s’agit plutôt de 5-6 ans d’études post-bac.

    Même en élagant certaines choses non directement utiles à l’entreprise pour aller au plus pressé, il n’en reste pas moins qu’il faut un solide bagage math-physique (ce qui se fait en prépa), c’est à dire 2 ans plus 1 ou 2 années de technique de l’ingénieur.

    Comment une entreprise peut-elle supporter de telles charges ?

    Vous me direz: on peut tabler sur des gens ayant une formations scientifique, matheux ou physiciens. Malheureusement il s’agit de formations très théoriques, manipulant des concepts abstraits,qui ne cadrent pas vraiment avec le métier d’ingénieur. Un ingénieur est avant tout un praticien (qui s’appuie sur une solide théorie) pour faire fonctionner des dispositifs, il n’est pas là pour valider ou invalider des concepts. Les qualités des scientifiques et des ingénieurs sont un peu antinomiques.

    J’ai fait une mauvaise expérience avec un Dr en physique. Il avait passé une partie non négligeable de son temps à rechercher si le compilateur que nous utilisions se comportait bien comme décrit dans la norme. Totalement imbécile dans le cadre d’une entreprise qui vit grâce au logiciel qu’elle vend et qu’elle doit donc produire sans trop se préoccuper de savoir si les outils qu’elle utilise respecte ou non une norme (du moment qu’il conviennent à notre travail). Nous avons été obligé de nos séparer de ce collaborateur, tout aussi qualifié, dans son domaine, qu’il soit.

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  43. employeur > dans la mesure ou il n’en fait pas étalage au boulot

    On va s’arrêter à "étale" voire "état" 😉

    > Non, il ne faut pas rêver, on ne transforme pas par un coup de baguette magique, un barman (comme je l’ai vu plus haut) en un ingénieur.

    Et pourtant, il y a des technocrates pour avoir proposé ce genre de truc au début des années 80 lors des restructurations des mines et de la sidérurgie, à savoir de former ces ouvriers à l’informatique. Autant dire qu’ils ont tous fini en pré-retraite après des années au chômage.

    > @fred : Il est aussi possible d’embaucher des gens prometteurs et de les former….

    C’est pas de moi, c’est de l’autre artiste qui fait de l’anti-intellectualisme primaire.

    > J’ai fait une mauvaise expérience avec un Dr en physique. Il avait passé une partie non négligeable de son temps à rechercher si le compilateur que nous utilisions se comportait bien comme décrit dans la norme.

    Classique. C’est pour ça que les boîtes US et (encore plus) japonaises se méfient beaucoup des gens qui ont poussé plus loin que le master’s. Pas envie d’un éternel étudiant, complètement coupé des contraintes de l’entreprise.

    Réponse
  44. deux remarques : – quid de l’encadrement d’un nouveau recrute ? comment peut-on laisser une personne recemment embauchee travailler dans une direction qui n’est pas celle de l’entreprise?? Il y a sans doute dans cet exemple beaucoup plus matiere a reflexion sur un deficit notoire de l’encadrement que sur l’incompetence d’un docteur en physique. – Les histoires sur les diplomes universitaires eternels etudiants je les entends depuis longtemps… on n’en verra pas la fin…il faudra bien un jour casser ce mythe du thesard qui fait des etudes-cocooning et qui est incapable de se debrouiller correctement en entreprise.

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  45. @fred : "Non, il ne faut pas rêver, on ne transforme pas par un coup de baguette magique, un barman (comme je l’ai vu plus haut) en un ingénieur."

    Très optimiste comme garcon. Si je resume ta pensée, reste ou tu es et n’espère pas évoluer ! Surtout écoute ce que dise les statistique, tu n’a aucune chance d’en sortir si t »es pas ingé, mais rève, comme ça tu te revolte pas.

    Tu devrais faire de la politique.

    "Classique. C’est pour ça que les boîtes US et (encore plus) japonaises se méfient beaucoup des gens qui ont poussé plus loin que le master’s. Pas envie d’un éternel étudiant, complètement coupé des contraintes de l’entreprise."

    mu’oauais, vive les States et les Japs. c’est surement le meilleurs modèle eco :-[

    "C’est pas de moi, c’est de l’autre artiste qui fait de l’anti-intellectualisme primaire."

    Certains artistes gagnent mieux leur vie que toi.. alors respect. et puis grace à eux le peuple rève devant sa télé, oubliant qu’il a faim.

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  46. pierre: deux remarques : – quid de l’encadrement d’un nouveau recrute ? comment peut-on laisser une personne recemment embauchee travailler dans une direction qui n’est pas celle de l’entreprise??

    Rassurez-vous, cela n’a pas duré longtemps: deux semaines ! Nous sommes une PME de développement de logiciels industriels. Au total une trentaine de personnes dont une vingtaine d’ingénieurs, on ne peut pas se payer le luxe d’avoir un poids mort.

    Et vous voyez, même en vacances, je m’intéresse à mon entreprise, même si je n’en suis pas le patron.

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  47. Et vous voyez, même en vacances, je m’intéresse à mon entreprise, même si je n’en suis pas le patron.

    whaaaahouuuuhhhh…….Cher monsieur l’Employeur vous avez toute ma considération, je vous decerne volontier le titre de meilleur employeur de l’année…… celà dis, je suis prêt à parier que le docteur en question, le fameux "poids mort", humainement parlant, vaut certainement 100 fois mieux que vous, si tant est que vous sachiasse ce que j’entends par "humainement"……. bon, désolé de ne pas avoir élevé le débat, mais j’ai dis ce que j’avais à dire… Cordialement

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  48. Et moi au patron de ma boite qui a commencé comme électricien sur les chantiers, un CAP en poche et qui maintenant dirige 3000 personnes environ……

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  49. @ etroitus spiritum:

    "Et pourtant, il y a des technocrates pour avoir proposé ce genre de truc au début des années 80 lors des restructurations des mines et de la sidérurgie, à savoir de former ces ouvriers à l’informatique. Autant dire qu’ils ont tous fini en pré-retraite après des années au chômage"

    j’en parlerai à mon voisin, il va bien se marrer, lui qui à débuté dans les hauts-fournaux, et a fais par la suite une carriere dans le service info de sa boîte…….

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  50. Bonsoir, Alain!
    Cela faisait un bail que nous ne t’avions point vu par ici. J’en étais arrivée à penser que tu avais définitivement déserté ce haut lieu de turpitudes crypto-bolchéviques qui sentent sous les aisselles 😉

    Cela fait presque plaisir de te voir 🙂

    Dans l’absolu, je suis d’accord avec toi : on ne change pas de métier par un coup de baguette magique : le génie logiciel ne s’apprend pas en 20 heures, pas plus que les soins infirmiers, la pédagogie, les arts de la table ou l’accompagnement gériatrique. De même que nous ne sommes pas doués en tout, mais que nous avons des aptitudes, des inclinaisons naturelles qui font que nous ne pouvons zapper sans cesse d’un métier à un autre… mais cela, il faudrait l’expliquer aux tenants d’une certaine doctrine économique pour qui les ressources doivent être mobilisables immédiatement, interchangeables, qu’elles soient humaines ou mécaniques.

    Ceci dit, il y a des métiers qui naissent chaque jour et pour lesquels les autodidactes sont indispensables. Quand j’ai commencé dans les NTIC, il n’y avait pas grand chose. Les formations sont venues ensuite. Je me souviens que les premières formations que j’ai mis en place, il a fallu les élaborer et les rédiger nous-mêmes. Ensuite, les écoles ont suivi et c’est vrai que je n’ai jamais validé ces acquis professionnels accumulés depuis 10 ans. Doit-on dire pour autant que je suis issue de la Star’Ac du Net?

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  51. @alain : qui parle de s’improviser informaticien ? je dis qu’on peut devenir une bon informaticien sans forcement avoir suivi le cursus traditionnel. Après c’est vrai qu’un bon tech. formé a une bonne ecole, c’est l’idéal.

    Dans tout les domaines, il y a des gens doué, mais ceux-ci ne sont pas systématiquement ceux qui ont suivi la filière traditionnelle.

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  52. Alors la, j’en ai côtoyé des gens qui se reconvertissent à l’informatique et j’ai du refaire faire systématiquement leur boulot parce que c’était de la merde. L’informatique est un métier technique, on n’apprend pas la technique en quelques jours. C’est les incompétents qui disent qu’on peut s’improviser informaticien du jour au lendemain. Ils croient que parce qu’ils ont réussi à dépanner un pc, installer un linux sur leur machine, que c’est bon, ils peuvent être admin réseau. Le pire dans votre affirmation selon laquelle n’importe qui peut s’improviser informaticien, c’est que vous méprisez tous ceux qui ont étudié au moins 4 ans pour prétendre à ce titre. Si ils ont étudié 4 ans, c’est parce que la formation l’exige, alors faire miroiter qu’on peut « être à niveau » en quelques semaines, c’est malhonnête.

    Ca me fait penser à la star académie « 1 mois au château et vous devenez une star », la c’est « 1 mois de formation et vous devenez informaticien ». Mais bon, tant qu’il y a des gogos qui y croient, faut les faire rêver, mais plus dure sera la chute.

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  53. A mais c’est que je suis assez d’accord avec Alain…y’a d’ailleurs je ne sais plus quel réalisateur qui s’était énervé qu’aujourd’hui n’importe qui qui prend une caméra se dit capable de faire des films 😀

    ceci dit je suis totalement autodidacte en informatique…j’ai juste commencé à 15 ans et j’y ai sans doute passé plus de nuit que de jours sur mon clavier 😀

    et du coup la réponse d’Agnès me fait sourire…les NTIC, c’est une appellation très à la mode 😀 C’est comme Webmaster, un profile dont ne sait trop s’il doit être informaticien, graphiste ou juste rédacteur 😀

    En tant qu’informaticien "NTIC" je fais de tout, j’installe des Linux (et des Windows aussi), je fais des sites web, du PHP et autres CGI…sauf que mon dada à moi c’est la programmation, c’est ça que je considère comme étant "mon métier"…ben j’ai toutes les peines du monde à le faire comprendre à mon directeur, car en effet c’est moi qui en général débloque les problèmes de communication entre un PC et un site web à travers les routeurs, le firewall et les antivirus…tout simplement parceque je sais comment ça marche, parceque je suis curieux (ou perfectionniste) et que quand je programme des sockets je cherche à comprendre comment ça marche à l’intérieur dedans – je suis même aller jusqu’à réaliser (en partie) ma propre pile IP sous DOS 😀

    Mais tout cela c’est du système D, c’est de l’héroïsme, c’est jouer les pompiers en trouvant ce qui va permettre à l’ensemble de fonctionner un jour de plus, mais ce n’est pas mon métier. Je suis incapable de choisir un routeur plutôt qu’un autre, d’élaborer une architecture réseau adéquate à un besoin. Quand je choisis une distrib Linux c’est que j’ai le CD sous la main, et que l’installe c’est bien passée la dernière fois (ce qui n’est pas toujours le cas sur des Compaq avec leur contrôleur SmartArray qui n’est pas bien reconnu et dont les drivers ne sont pas disponibles pour toutes les distrib)…j’ai déjà recompilé un noyau, suivit des HOWTO, mais ça me prend toujours des plombes parceque je n’ai pas l’information, je vais à la pêche, je tatonne et fini par trouver.

    C’est comme mettre à jour un Linux pour appliquer des patchs, je sais pas faire. C’est sans doute pas très difficile, en cherchant un peu je vais trouver…mais je ni l’envie ni la prétention de maîtriser toutes les métiers de l’informatique, moi je programme, et je le fais très bien 😛

    Et ça va faire vieux con, mais j’ai lu une fois un texte que j’ai trouvé très sympatique sur ce qui distingue les nouveaux programmeurs des dinosaures…les nouveaux programmeurs ne connaissent pas leur système, ils ont appris un langage, les théories objets, ils connaissent UML sur le bout des doits…et ils réalisent parfois des horreurs :

    Back to Basics http://www.joelonsoftware.com/artic

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  54. Course de fond…Je viens de lire tous les messages, c’est une autre course de fond. Globalement je dirais qu’on distingue deux tendances: 1) tendance libérale: bouge-toi, accepte les règles du monde de l’entreprise et tu trouveras du boulot 2) tendance "floue": oui, euh, oui! Bien sûr, mais, non, mais, oui, bien sûr! Tu sais, y a des trucs qui comptent en dehors du boulot…

    Donc, c’est un peu un dialogue de sourds, comme ce que vous racontiez lors des entretiens d’embauche. Deux visions du mondes. Deux mondes. "Le monde de l’homme heureux n’est pas le monde de l’homme malheureux", disait Wittgenstein. "Le monde de l’entreprise n’est pas le monde", aimerai-je répondre ingénuement…

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  55. Ton raisonnement se tient, employeur, et mis à part un révolutionnaire rentier, je ne vois guère qui pourrait te jeter la première caillasse. Il faut bien bouffer… et c’est bien comme cela qu’ils nous tiennent et nous forcent à collaborer au renforcement de leur pouvoir et des inégalités qui en découlent.
    Ne pas bosser pour un marchand de mort… Tu prends les plus évidents, mais il y en a des tas : l’agro-alimentaire, qui fait péter le coeur des gens à force de leur faire bouffer de la merde grasse et saturée en sucre et en sel, les industries phramaceutiques, plus préoccupées à vendre des médocs de luxe pour les consommateurs obèses issus du premier groupe cité qu’à bosser à améliorer l’espérance de vie des gosses africains, bouffés par le palu, le sida ou même juste la vieille rougeole. Ou encore les constructeurs automobiles, qui devant des défauts de sécurité choisissent de vendre des modèles dangeureux, estimant que le coûts de ceux qui seront tués sera inférieur au coût d’un rappel des pièces défectueuses. Pareil pour les avionneurs. Et ainsi de suite…

    En fait, c’est tout le système qui est devenu complètement fou de fric, et chaque coup de pédale que tu donnes, qu’importe le vélo que tu as choisi, nous précipite encore plus vite dans le mur dans lequel nous allons tous nous écraser, y compris les cyniques, qui n’ont toujours pas compris que même eux, même avec tout leur fric, ont besoin d’air respirable, d’eau buvable et d’un environnement compatible avec la vie humaine…

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  56. Alain> Je suis docteur en mathématiques avec une dizaine d’années de pratique de la recherche; et je me suis reconverti dans l’informatique (eeeeh oui, on a bien voulu me laisser une chance…). Alors oui, j’ai perdu du temps parce que développer un gros truc, ça s’improvise pas et qu’au début j’ai fait des erreurs. Mais en fait,là où je bosse, j’ai repris des trucs laissés en plan par un « pro » de l’informatique, qui a fait « au moins quatre ans d’études ». Eh bien ok, ce type sait mieux faire un Makefile achetement compliqué que moi, mais c’est bien tout. Notions d’algorithmique balbutiantes voire inexistantes, des erreurs de stratégie énormes dans les choix faits (qui conduisent par exemple à créer des fichiers de plusieurs giga octets alors qu’en prenant les choses dans l’ordre, on fait le même boulot en mémoire vive…) Bref, j’en passe… Six mois après, je suis bien plus avancé dans le boulot qu’il ne l’a jamais été.

    Bah, de toute façon des futurs « pros » y’en avait plein avec moi en prépa… je sais ce qu’ils valent, pour la majorité d’entre eux. En école d’ingénieur, on peut former les gens à des techniques, mais on ne peut pas leur donner l’esprit scientifique qui leur fait défaut au départ.

    Réponse
  57. Le dernier message me fait reprendre le clavier (le mauvais temps en vacances a cela de bon qu’il permet de prendre un peu, très peu, de hauteur).

    Eric parle de deux visions du monde. Je pense qu’en fait il n’y a qu’une seule vision du monde, mais plusieurs types de réactions à cette vision.

    À moins d’être débile, je crois que personne ne peut contester que l’organisation actuelle de la vie en société est totalement inepte, injuste et destructrice.

    Partant de ce constat, on peut distinguer, grosso modo, 3 types de réactions.

    1) Les cyniques (nommés ainsi par simplification). Ayant constaté les choses, les cyniques s’en accomodent parfaitement, tentent au contraire de renforcer les tendances à l’injustice à leur propre profit. C’est dans cette catégorie pure et dure que l’on retrouve les Zacharias, Forgeard, Dassault, et compagnie. Ce sont eux qui ont le véritable pouvoir, essentiellement d’ordre économique. Certains consacrent quelques 1 pour mille de leurs revenus (cela fait quand même de gros montants) pour soutenir des activités philantropique, afin de faire oublier leur voracité, Bill Gates en est un des éminents représentants. Une autre variante, mais qui la joue petit bras, c’est ceux qui se sont mis au service de l’infrastructure économique par le biais de la superstructure politique (tiens, un langage marxiste dans la bouche d’employeur ? bizarre non ?). On peut y découvrir de multiples sous-catégories: Par exemple; une version matamore, parfaitement illustrée par N.Sarkozy; une version économiste distingué, illustrée par D. Strauss-Kahn. Les personnes citées ne sont qu’un exemple, il y en a bien d’autres.

    2) Les naïfs (toujours nommés ainsi par souci de simplification). Ceux-là, partant du constat initial, veulent tout changer et tout de suite. Lorsqu’ils se confrontent au mur de la catégorie 1) soit ils se rebellent, une minorité, et passent à l’action, action en immense majorité verbale, mais parfois violente. C’est dans cette catégorie, verbale, que l’on retrouve une Arlette Laguiller ou un Olivier Besancenot, sans compter Marie-George Buffet. Le résultat de cette rebellion est voisin de zéro, on va dire epsilon. Les autres, qui ne se rebellent pas vraiment, forment un gros contingent des "clients" de l’ANPE. On les retrouve aussi beaucoup sur internet (ils ont le temps) pour discuter de choses et d’autres. Ils ont souvent fait des études interessantes et parfois difficiles, mais qui ne débouchent sur pas grand chose en matière d’emploi. C’est certainement le plus grand gaspillage de ressources humaines fabriqué par le système: 3 millions de chômeurs, c’est 3 millions d’intelligence et d’habileté gaspillées. Par parenthèse, Il y a une centaine d’année, ce genre d’études étaient réservées aux fils (les filles pas question !) de famille qui pouvaient se permettre de vivre sans activité rémunérée.

    3) Les réalistes (toujours une simplification). Partant du constat initial, ces gens ne renoncent pas à détruire ce système injuste, mais considérant qu’ils n’ont qu’une seule vie à disposition, ils ne veulent pas la gaspiller comme des Don Quichote. Alors ils composent, peut-être pas très glorieux, mais c’est comme ça. L’immense majorité, ouvriers, petits commerçants, patrons de PME, le fait sans vraiment en prendre conscience. Pour une minorité, dont je fait partie, c’est une démarche consciente: le système est injuste, je veux le détruire, mais je ne dispose, statistiquement, que de 72 ans de vie que je ne veux pas perdre. Alors, je m’intègre, au moins en apparence, je gagne ma vie, mais en se faisant, j’essaye de faire passer des idées de nouvelle société, je soutiens (financièrement, je le peux, ayant une activité rémunérée) des mouvements qui me paraissent aller dans le bons sens (attac, Amnesty International entre autres). Certains diront que je m’achète une bonne conscience. Peut-être en partie vrai, mais les choses sont en réalité plus complexes.

    Réponse
  58. Je complète mon message précédent.

    Mon arrangement avec le système a des limites: je ne travaillerai jamais pour des fabricants de mort, armement ou cigarettiers, etc.

    Réponse
  59. Résultats des courses

    Il faut dire ce qui est : La Boîte a parfaitement respecté ses délais et la lettre est tombée juste à la minute dans la boîte aux lettres.

    Blablabla… malgré tout l’intérêt de votre candidature, je suis contraint de vous informer que les membres du jury n’ont pu la retenir… blablabla… candidature enregistrée à la DRH… en cas de besoin, on vous rappellera.

    On va classer cela dans la catégorie des déceptions soulagées. Déçue, mais modérément : il est à peu près certain qu’ils ont préféré un gars plus doué que moi sur certains points, c’est à dire que je ne le prend pas du tout comme une remise en question personnelle. Soulagée, parce que je n’aurai pas à radicalement modifier un mode de vie plutôt sympatique en dehors des incertitudes financières, ni à me taper 130 km/jour pour aller bosser, avec toute la fatigue et la pollution que cela implique. Et je continuerai à voir ma naine grandir.
    La vie continue!

    Réponse
  60. Alors là c’est une perche bien tendue que je vois là….

    Un peu d’auditoire ne me fera pas de mal…-;-)

    Agnès, plus je te lis, plus j’ai envie de t’épouser ! Est-ce normal docteur ?!

    J’ai encore un petit exemple : Marchand de mort ou marchand d’automobile ?! Ou encore fabriquant de machines de BTP (par exemple la marque à la chenille jaune… leader dans le domaine) dont je ne fais plus parti de l’effectif depuis plus d’un an (et tant mieux !).

    Au chômage malgré moi pour avoir voulu faire péter ma gueule sur la qualité de nos pièces qui parfois, comme tu le dis si bien Agnès, préfèrent se taire et laisser partir des pièces défectueuses plutôt que de stopper l’hémorragie… mais bon c’est pas grave ça vole pas et roule pas vite et ça va pas dans l’espace… « ça va dans la terre » qui disent… ;-)… arglll !

    Mais comme d’hab’ les capitalo-americano-franco-liberos qui travaillent dans cette énorme boite (à sardines cf. la chanson de « L’agriculteur » de Ridan) préfèrent « monter les pièces et laisser partir » plutôt que de prendre la responsabilité de bloquer une chaîne… peu importe le coût après coût (justement), peu de conscience entre l’inconscience ! En voilà un bel exemple !

    Dans le même registre de non respect d’autrui : Est-ce qu’utiliser des aciers contaminés (radioactifs ?) par un recyclage à outrance d’aciers aux provenances douteuses pour fabriquer des pièces de consommation courantes (voitures ? engins de BTP ou cueilleres, fourchettes ou machine à laver le linge ?) est-ce normal ?!

    Je lance le débat…

    Ma petite idée là-dessus : Mais que fabrique-t-on dans notre société actuelle ?! Des Ingénieurs ? Des ouvriers ? Des Techniciens ? Des honnêtes gens ? Des requins aux dents si longues qu’elles rayent le parquet ou des couilles molles irresponsables qui ne savent plus faire autre chose que de cirer des pompes ?!

    Je ne sais pas ? Je ne sais plus ?!!!

    Ne faut-il pas arrêter de se masturber la tête ? Radicalisons un peu le débat et enfin voir le bout du tunnel ?! N’existe-t-il pas de vaccin à ce monde devenu fou ?

    Tous manipulés nous sommes… telle est ma conviction !

    Il faut passer la vitesse supérieur et devenir un tant soi peu méfiant (parano ?!) quand à tout ce qui se passe devant nos yeux…

    Bonne bourre !

    @paluche

    Réponse
  61. ce qu’il te faut c’est du télétravail. tu pourrais voir ta monolectette grandir en bossant a la casba. 🙂

    Réponse
  62. "C’est dans cette catégorie, verbale, que l’on retrouve une Arlette Laguiller ou un Olivier Besancenot"

    C’est une vision à court terme, patronale et boursière .

    La transformation de la société dans le sens de plus de justice sociale, de partage et contre l individualisme va prendre du temps, sans doute beaucoup de temps, il se peut que les resultats ne soient pas visibles dans la vie de ceux qui ont 20 ans en ce moment ou il faudra attendre un gros faux pas de la societé capitaliste pour l aider à tomber plus vite.

    Le capitalisme ne durera pas 1000 ans, c’est une certitude !

    La patience est une qualité qui n a plus cours de nos jours , il nous faut tout , tout de suite, sans délai. mais un jour viendra pour nous, nos enfants, nos petits enfants… où le cancer capitaliste sera vaincu !

    Réponse
  63. Juste pour info : j’ai postulé à ce job et je n’ai pas été retenue. je ne vais pas me flageller pendant 20 siècles et si je n’ai pas ce taff, ce n’est pas de mon fait.
    Ensuite, je suis déjà en télétravail : j’ai donc créé ma boîte il y a bientôt un an. Je ne comptais donc ni sur les ASSEDIC ni sur le salariat pour bouffer.

    Réponse
  64. "Le capitalisme ne durera pas 1000 ans, c’est une certitude … le cancer capitaliste sera vaincu "> Ce qui est rassurant, c’est que la tuberculose communiste a vu le jour et est morte en l’espace d’un siecle 🙂

    Réponse
  65. "Soulagée, parce que je n’aurai pas à radicalement modifier un mode de vie plutôt sympatique en dehors des incertitudes financières, ni à me taper 130 km/jour pour aller bosser, avec toute la fatigue et la pollution que cela implique. Et je continuerai à voir ma naine grandir."

    L’Etat avait raison, les chômeurs ne veulent pas travailler, même dans leur domaine. Ils préfèrent profiter de leurs allocations et faire des petits boulots au noir. Il faut renforcer les contrôles ! 😉

    Réponse
  66. @L’employeur,

    Me jugeras-tu cynique si je te dis que je ne classe pas Besancenot et Laguiller parmi les naïfs mais parmi les cyniques?

    Oui, le "système" est rude. Mais c’est au fond de soi qu’il faut changer…

    Réponse
  67. Comme disait un pote " je suis mon seul patron comme je suis sûr de ne pas me virer".

    Réponse
  68. Sachant qu’il faut en moyenne 11 entretiens pour déboucher sur une embauche et que j’ai, en moyenne aussi, un entretien par an, je dirais que j’ai encore le temps de voir venir! 🙂

    Réponse
  69. @François : Effectivement le communisme s’est cassé la gueule mais seulement à cause d’un système juste et égalitaire pensé par Lénine et ruiné par un gros con qui était Staline et son compère Béria. Certes Staline est un des plus grands criminels du 20E siècle tout comme la famille Bush et sa bande de vautours ruineront le système capitaliste. Trop, c’est trop et à vouloir tout régenter, on se ramasse. Qui trop amasse perd sa place. A méditer.

    @ Agrès : je sens un relent de déception car je pense que tu y croyais, avec ta prestation sur le ton "désinterressé" lors de l’entretien. Ceci dit, tu as raison, ce n’est pas la fin du monde et il ne faut pas perdre de vue les choses essentielles que sont la famille et la recherche du bonheur par exemple… Mais bon, ça doit commencer à te gonfler et tu dois penser être une pestiférée, non ? in petto. Inutile de dire que je souhaite ton "intégration" dans une boite. Ils vont voir de quel bois tu te chauffes ces merdeux en costard-cravate. !!!! Mon seul regret est que tu auras probablement moins de temps à consacrer à ce blog. !!!

    Réponse
  70. Tout n’est qu’une question de point de vue et on se traîne forcément les défauts de ses qualités (l’inverse n’étant pas forcément vrai 😀 )
    A partir de ton descriptif, on peut voir aussi une chieuse, un chien fou, un électron libre, une entité incontrôlable qui va foutre la merde et retourner la boîte sens dessus dessous! Un cauchemar de pantouflard!

    Réponse
  71. @Agnès : je constate à ce ton que la pilule est passée. Tant mieux. ils ne savent pas qu’ils perdent beaucoup (surtout si tu te présentes sous ce nom !!!) Avoir quelqu’un qui a autant la tête sur les épaules, aussi dynamique, qui n’est pas endormi dans le train train, booste forcément le rythme d’une boite dans le bon sens. Enfin, si j’étais patron … !!!

    Réponse
  72. Mais le point de vue d’un patron n’est -il pas d’avoir des salariés qui viennent au boulot pour faire avancer la boite en toute bonne foi et non pas "feignasser" (caricature).

    Si tout le monde est de bonne foi et pas hypocrite, alors la boite va tourner.

    J’entends, si le patron donne sa confiance aux salariés et si les salariés ne sont pas là CONTRE la boite mais POUR la boite.

    Il est vrai que ma vue est un brin utopique !!!

    les maitres-mots sont la "confiance" et le "partage" des fruits du travail de cette boite, mais ce n’est pas si courant.

    J’ai vu cela fonctionner au début de ma vie active (1992) dans une petite boite (confiance et partage) où il ne fallait pas se battre pour "arracher" le moindre avantage. Le fait est que ça marchait beaucoup mieux. (est-ce étonnant ?)

    Mais le monde actuel est régi par ceux qui veulent presser le citron et tirer toute la couverture à eux en laissant des miettes aux autres, histoire qu’ils puissent survivre. De l’autre coté, c’est la course à la conccurence au sein même des salariés au moyen de coup-bas et autres joyeusetés. Le but est de "grimper" par dessus les autres pour être vu par la hiérarchie, au mépris de ses collègues.

    Tout cela est peut-être une caricature mais c’est un peu mon sentiment.

    Réponse
  73. Agnès, cela serait bien si tu pouvais savoir exactement pourquoi tu n’as pas eu le poste. Tu devrais peut-être les appeler et essayer d’en savoir plus.

    Réponse
  74. Comme quoi on croit toujours être tout seul dans son merdier alors que l’on s’aperçoit que la galère est généralisée. Je me reconnais assez dans tes commentaires, surtout en ce qui concerne la culpabilité du chômeur (j’en connais un rayon !…).

    En tout cas bon courage à toi et bravo pour ton blog

    Réponse

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