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Les affinités électives

Par Agnès Maillard
2 décembre 2005

Déjà, l’année dernière, le Téléthon m’avait profondément énervée

… mais à la lumière de ce que j’ai vu et entendu en cette année de réflexion bloguesque, je suis en train de devenir enragée.

Certes, le Téléthon, c’est déjà se payer une bonne conscience à vil prix pour le reste de l’année[1], mais c’est surtout assimiler la recherche médicale fondamentale à une sorte de big charity business de bas étage, substituant la charité à la responsabilité collective.
Pour moi qui ait usé mes pantalons dans des labos de recherche, la science en général et la recherche médicale en particulier ne devraient rien avoir à faire avec cet espèce de spectacle grandiloquent et dégoulinant de bons sentiments. Il s’agit là de quelque chose de sérieux qui devrait faire l’objet d’efforts budgétaires considérables et permanents, programmés sur le long terme. Mais voilà encore un secteur dont on a privatisé le fonctionnement imperceptiblement, jusqu’à ce que tout le monde trouve normal qu’une grande messe médiatique serve à financer ça au coup par coup.

Et qu’on ne me chante pas la supposé efficience supérieure du privé sur le public, quand on voit les sommes faramineuses qui doivent être dépensées rien qu’en communication et fonctionnement. Qu’on ne me parle pas de l’engagement des labos privés, plus soucieux de développer des médicaments coûteux pour les faux problèmes des très riches consommateurs[2] que de soigner les peuples qui en ont besoin, comme tous ceux qui crèvent du SIDA, faute d’argent ou du palu, parce que leur vie ne vaut même pas les 2€ nécessaires pour les sauver!

Mais voilà, il est plus facile de faire des promesses de don au Téléthon que de se mobiliser pour demander à ce que notre recherche scientifique soit décemment financée par l’argent public, c’est à dire, notre argent!

La charité érigée en mode de gestion de la misère

Il y a presqu’un an, correctement aiguillée par les médias, la foule des généreux donateurs s’est fendue d’un tsunami de dons pour les rescapés d’Asie du Sud-Est. Quel merveilleux élan de générosité dont on n’avait de cesse de chanter les louanges!
Puis, comme prévu, l’intérêt a reflué et malgré quelques petites piqûres de rappel, tout le monde s’est bien lavé les mains ensuite de la manière dont ces dons avaient été utilisé et quelle est la proportion d’argent qui a réellement profité à ceux qui en avaient le plus besoin. La catharsis collective avait eu lieu, évacuant les problématiques de fond : sous-développement massif de la région bouffée par le tourisme prédateur des pays riches, problématique de la dette internationale, de la répartition des richesses à l’échelle mondiale qui fait que les coups du sort ont tendance à plutôt tomber sur les pays faiblement développés et à toucher en premier les plus démunis dans les populations exposées.

Et après ce grand élan de solidarité collectif, la traversée du désert humanitaire : rien pour le Darfour, que dalle pour l’ensemble de l’Afrique qui n’en peut plus de crever à nos pieds dans notre indifférence condescendante, pas assez mignons les Pakistanais, pour mériter notre compassion. La lutte contre la misère, la faim et surtout les mécanismes qui les alimentent et dont nous profitons encore assez largement ne devrait pourtant pas passer par la compassion ou la pitié, ne devrait pas être soumise à nos appréciations esthétisantes de la pauvreté qui mérite d’être secourue a contrario de celle que nous écrasons de notre mépris!

Loin de yeux, près du coeur

Qu’il est bon de donner quelques pièces au Téléthon plutôt que de demander une fiscalité spécifique ou une orientation des budgets nationaux vers la recherche médicale. Qu’il est agréable de secourir virtuellement les orphelins de Phuket alors qu’on regarde de travers les petits miséreux de nos périphéries urbaines. Qu’il est facile d’envoyer un chèque aux Restos du Coeur, alors qu’on n’a seulement jamais jeté un regard à celui qui fait la manche en bas de chez soi. Qu’il est confortable de soutenir l’abbé Pierre alors qu’on pétitionne pour ne pas avoir de familles modestes qui s’installent dans le quartier et qu’on applaudit quand des lois écrasent les chômeurs et légitiment la guerre aux plus pauvres.
On vote pour Balkani[3] et on pousse des cris d’horreur devant le mythique RMIste fraudeur. On donne au Téléthon et on pétitionne pour que les enfants différents ne fréquentent pas le même établissement que nos chers petits.
Je crois que le comble de l’indignité charitable avait été atteint lors de l’interview d’un acteur parisien vivant sur l’ïle Saint-Louis, quartier huppé de la capitale, s’il en est.

Il parlait du SDF du quartier, un jeune d’une trentaine d’année qui vivotait sur le parvis de l’église et à qui, de temps à autre, on jetait une petite pièce. L’hiver arriva et ce qui devait arriver arriva : le clodo mourut de froid. Et là, la larme à l’oeil, l’acteur raconte comment tous les habitants du quartier se sont cotisés pour lui offrir les funérailles d’un prince.
Rien que d’y penser, j’en ai encore la nausée. Le pauvre gars valait plus mort que vivant et tout cet argent dépensé en pure perte, en simple consolidation de l’égo que quelques sinistres figures enrubannées de pognon, aurait pu lui servir à peut-être sortir de sa misère de son vivant, à lui sauver la vie, pour le moins! mais voilà, sur le plateau de France Inter, personne ne releva la monstruosité de la chose, tout le monde félicita l’acteur de sa générosité.

Un peu comme tout le monde se félicite de la grande mansuétude du gouvernement qui a décidé d’étendre à un mois l’hébergement d’urgence des SDF qui travaillent. Et oui, 1/3 des SDF travaillent. Et tout ce qu’ils gagnent à travailler, c’est 1 mois d’hébergement d’urgence. Et on applaudit bien fort toute cette générosité qui masque la réalité d’un travail qui ne permet même plus de survivre, d’une politiquement du logement qui assoit les profits des plus riches sur la face de ceux qui cherchent à conserver leur dignité.

Aller, haut les coeurs! Ce soir, on va exhiber ces enfants que le reste de l’année on ne saurait voir, on va se rappeler qu’on peut être aussi grand, bon et généreux et demain, on pourra retourner à nos petites vies médiocres et égoîstes, la conscience tranquille et endormie comme après un "Notre père" et deux "Je vous salue Marie".

Notes

[1] Purée, je m’auto-cite… va falloir que je fasse gaffe!

[2] Il est plus rentable de faire des recherches sur la pillule anti-obésité que sur le palu, qui reste pourtant la première cause de mortalité sur la planète

[3] Lequel a détourné de fortes sommes d’argent public

48 Commentaires

  1. Décidément, il faut que je crée une catégorie « C’est aussi bien ailleurs » ! Implacable comme démonstration ! Hélas bravo pour cet article, que j’aurais préféré ne jamais lire, dans un monde idéal.

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  2. Tout à fait d’accord avec toi, Agnès, encore que bien des gens qui donnent aux oeuvres caritatives n’oublient pas le pauv’ clodo qui vit (survit ?) dans leur quartier. Malheureusement rien de ce que tu décrit ne changera sans une critique (et une action !) radicale. Besoin de réfléchir à ce sujet…

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  3. Exercice de concision : la solidarité ne doit pas être soluble dans la charité.

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  4. Ton histoire sur les funérailles du sdf est particulièrement sordide, presque incroyable (au sens littéral).

    Je ne suis pas d’accord sur la recherche médicale publique : le « don » par l’impôt obligatoire ce n’est ni de la charité, ni de la solidarité. Je pense que personne ne se sentira solidaire de quoi que ce soit en payant une taxe quand il prendra l’avion (par exemple) parce que la solidarité implique une démarche véritablement personnelle. Un don direct à une association ou une pièce à un mendiant me semble bien plus louable en dépit de l’aspect « campagne marketing ».

    Une chose aussi : quand tu es un heureux homme qui travaille et que l’état te vole 50% de ce que tu gagnes notamment au nom de la solidarité et qu’il ne te rend pas grand chose en échange, difficile, à moins de gagner vraiment beaucoup d’argent, de ne pas à ce moment penser d’abord à soi et aux siens. Quitte à payer, effectivement je serais d’accord avec l’idée d’avoir un droit de regard sur la destination de mon argent pour la recherche.

    Cordialement,

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  5. liberté(?), égalité(?),charité…

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  6. J’ai pris l’habitude depuis quelques temps de faire des dons par mensualité à trois associations humanitaires ayant chacune un but différent. Je déduis environ 70% de ces dons de mes impôts, c’est pour moi une façon d’orienter mon impôt, je me dit que de toute façon ces quelques centaines d’euros auraient été dans la caisse de l’état, et donc cette déduction est une façon de dire, voilà où je veux qu’aille mon argent.

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  7. De quoi rèves tu? une société sans impots? où le riche fait un don direct au bon pauvre? si tu ne vois pas ce à quoi sert l’argent de ‘tes’ impôts c’est que tu es pour le moins bigleux (tu regardes la télé ou le ciné de trop prêt 😉 et le droit de regard tu l’as car n’oublie pas que l’état c’est en partie toi dans ton vote et dans les actions que tu engages pour que les choses changent! Cordialement

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  8. Moa j’ai fait comme Agnès elle a dit. J’ai pas regardé la 2 et j’ai zappé sur la 1. Et j’ai appelé dix fois pour voter pour Ely. C’est autant d’argent que l’Etat qui n’est qu’un voleur n’aura pas. La solidarité avec les jeunes qui en veulent, je trouve ça plus important.

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  9. bsr, (pour Aska) en fait vous definissez assez bien l’egoïsme et la notion « chacun pour soi dieu pour tous »! votre explication me fait penser au patron de Nike qui a supprimer une subvention à une université qui avait participé aux manifestations contre la mondialisation à Seattle . Pour le patron de Nike, il n’y avait aucune raison qu’il subventionne une université qui s’oppose à lui! c’est ce genre d’initiative que vous preferez? vous choisissez où vous donnez et où vous ne donnez pas? « chacun pour soi et dieu pour tous » (il reconnaitra les siens en plus!) « ça fout les pétoches » !

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  10. Moi j’ai voté pour Nikos 🙂

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  11. Même si on pense que les problèmes médicaux de tous ces enfants (nos enfants!) devraient relever d’une solidarité constante (qui permet des projets à plus long terme) plutôt que d’un truc médiatique annuel, c’est Julie qui a raison en faisant quand même un don. Chaque chose en son temps, on pourra toujours se demander plus tard pourquoi il faut que les gens se mobilisent eux-mêmes pour des besoins vitaux : les restos du coeur pour la bouffe, le DAL pour le logement, le Télethon pour la maladie, les associations pour les loisirs des enfants défavorisés, etc…

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  12. A Fred: C’est clair Starac, c’est tellement plus « important » que les services publics, la santé, les services urbains, la poste…. etc… Bon, après faudra pas te plaindre si ça pue en bas de chez toi car ta ville n’arrive plus à payer les éboueurs, et a donc espacé le ramassage, que tes dossiers vont prendre des mois (au lieu de semaines) pour être traité car à cause des coupes budgétaires, ils ont du « dégrossir » les effectifs des administrations, que ta mob a ENCORE été volée sans que tu aies la moindre chance de la retrouver en un seul morceau car, pour faire du chiffre, le commissariat de quartier a décidé de ne plus prendre les plaintes de particuliers. Dommage pour toi, tu as préféré faire le zouave et donner des sousous à TF1, entreprise cotée en bourse pas précisément connue pour être au bord de la faillite… Chacun ses priorités!

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  13. sys4> le commentaire de Fred = démagogie ( un peu comme le mien juste avant celui-ci ) mais j’en suis sûr tu l’avais remarqué d’ailleurs je vois pas pourquoi je dis ca finalement 🙂

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  14. démagogie <> ironie <> cynisme <> humour… mais il y a un peu de tout cela dans mon message malgré tout. En fait, j’avais eu envie de répondre à Aska et parfois, plutôt que de répondre sérieusement, on préfère faire de l’humour. En exagérant un petit peu le trait.

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  15. Comme Julie, j’ai pris l’habitude de soutenir par des dons plusieurs associations. Il y une dizaine d’années je donnais uniquement à Amnesty, jamais au caritatif, il me semblait que c’était le rôle de l’état de faire en sorte que les gens ne crèvent pas de faim dans la rue … Je n’ai pas changé d’avis, mais face à ce désengagement, il faut bien faire quelque chose. Je paye plus d’ « impôts » mais en choisissant comment ils seront employés.

    Ce qui me met mal à l’aise, c’est la façon dont on est poussé à çà : d’un côté toutes les subventions sont supprimées, de l’autre le mécénat est fiscalement encouragé. Il y a qq années on pouvait déduire 40% des dons, maintenant c’est 66% (et même 75% pour certains) dans la limite de 20% du revenu, ce qui est quand même énorme ! Pareil (je crois ) côté entreprises, les lois sur le mécénat ont fait que chacune a désormais sa fondation. L’état privatise ses responsabilités ….

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  16. Hier, en tant que correspondante de presse, je suis allée faire un papier sur les téléthoneries de mon bled.
    Il y a quelques années, il y avait une sorte d’union sacrée des associations, avec mise en place d’activités diverses et variées. Cela draînait effectivement énormément de monde… et d’argent. Du coup, des personnes plus winwins que les autres ont fait un puputch et on viré le bénévole qui coordonnait l’ensemble des manifestations, pour prendre les manettes à sa place et manifestement, regarder de plus près la manne générée par la générosité populaire. Résultat : le truc s’est effondré, il n’y avait plus du tout la même logique d’engagement citoyen et collectif derrière, c’était plus à qui allait se tirer la couverture médiatique à lui….
    Hier à midi, j’ai donc trouvé 4 bénévoles de la Protection Civile tous contents d’avoir vendu une douzaine de gâteaux maison pas terribles (mais très sympas quand même : j’en ai pris un!) à 6€/pièce dans une tente-chapiteau quasi déserte.
    Je suis revenue à 14h30 pour couvrir la marche pour l’espoir, un truc dans le genre : 12 pèlerins avec leur chien! C’est bien la première fois que je n’ai pas dû demander aux gens de se tasser pour la photo de groupe. Bref, c’était d’un pathétique tout ça. Et mes concitoyens ne sont pas plus radins que les autres, comme en témoigne cet autre article local.

    Peut-être aussi que les gens se lassent du charity business présenté comme une institution, alors que pendant ce temps, on voit où part l’argent de la collectivité qui pourrait être bien mieux employé : refonte de l’épargne en faveur des plus aisés! 🙁

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  17. quand tu es un heureux homme qui travaille et que l’état te vole 50% de ce que tu gagnes notamment au nom de la solidarité et qu’il ne te rend pas grand chose en échange, difficile, à moins de gagner vraiment beaucoup d’argent, de ne pas à ce moment penser d’abord à soi et aux siens.

    Quel humour !

    Faut-il vraiment expliquer à un tel bas du front à quoi peuvent bien servir le salaire indirect, les prélèvements obligatoires, l’impôt en somme ?

    Cher Aska, une fois que les agents de l’Etat ont bien engraissé sur votre dos servile, que les administrations ont redorés leurs plafonds et posés de la moquette épaisse dans leurs locaux abritant des armées mexicaines, que les professeurs sont partis avec leur famille se dorer sur des plages exotiques la moitié de l’année, entourés de langoureuses vahinés, une fois que des hordes de parasites ont baffré et se sont logés dans des palais à votre insu, une fois tout ceci offert grâce au VOL de votre sueur, il reste néanmoins quelques petites réalisations : – école obligatoire pour tous, – santé gratuite pour tous, – culture accessible à tous, – redistribution sous forme d’aide sociale pour tous, – revenus de substitution pour les plus faibles et les plus miséreux, voire les moins favorisés (enfants, vieux, handicapés, chômeurs, pauvres, malades…), – réseaux routiers impeccables sur la majeure partie du territoire, – secours aux victimes en quelques minutes (pompiers, médecins urgentistes…), – effectifs de police, censés assurer la sécurité de tous les citoyens, – armée de métier, pour défendre la nation et participer à des actions de maintien de la paix ou d’urgence, – justice pour tous, – etc.

    Si avec 50% de vos revenus, vous pouvez vous payer ne serait-ce qu’un ersatz de tous ces SERVICES, relevant de la solidarité nationale et/ou du rôle de l’état et des collectivités, vous devez être un despote africain, et je ne vous salue pas !

    YR

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  18. LOL je crois qu’YR a tout dit quand aux arguments scandaleux étalés complaisamment par Aska. On croit rêver! Maintenant c’est l’Etat qui « volerait » de l’argent via l’impot?? Mais on se demande si les nantis savent ce que c’est une démocratie parfois…

    Tu ne veux pas payer d’impot? Ok garde tout ton salaire, par contre, si tu tombes malade et que tu dois te payer un traitement a 30 000 balles, va crever, interdiction d’utiliser les services de « l’etat voleur ». Si tu veux rouler avec ta bagnole, interdiction d’utiliser les routes que nous payons TOUS, etc etc…

    L’impot c’est la première forme de solidarité. Dans une démocratie qui se respecte, et pour qui le lien social n’est pas une affaire de « bonne conscience bourgeoise » mais de DEVOIR citoyen, de principe éthique de base!

    OUI on peut et on doit toujours discuter, débattre, de COMMENT nos impots doivent etre utilisés. Il est évident que l’argent public, cet argent collecté légalement par l’etat, doit etre utilisé au mieux. AU mieux ca devrait vouloir dire que cet argent va a ceux qui en ont le plus besoin, et aux priorité sociales. Pas aux baisses d’impots pour riches entrepreneurs, et autres magouilles du gouvernement actuel. Pas au financement d’un autre porte-avion nucléaire ou a la recherche en armement.

    De meme, la répartition de l’impot PEUT et doit etre discutée: actuellement l’impot pèse de facon beaucoup plus injuste sur les classes défavorisées que sur celle des classes aisées.

    Mais tout ces débats, sur le BON USAGE de l’impot et sur la BONNE REPARTITION de l’impot, n’enlevent RIEN a la LEGITIMITE meme de l’impot.

    Base de la solidarité, et premier contributeur (dans l’idéal) aux grands projets que le privé ne financera jamais, puisqu’il n’en a rien a foutre (recherche médicale, maladies rares, recherche ecologique, energies durables, aide sociale, infrastructures, assurance médicale et chomage, formation education etc…).

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  19. Plutot que de proferer des anathemes gauchistes steriles sur le mythe du « les riches capitalistes sont des gros mechants », quelles solutions tu proposes ?

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  20. Des solutions en général ou des solutions en gros ?

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  21. ah! ça pouvait pas durer. Revoilà le réflexe pavlovien « gauchistes » mais ce qui est bien maintenant c’est qu’on pourra avoir aussi notre reflexe : renvoyer les délinquants des phrases toutes faites à ce précédent billet pour ne plus se fatiguer à répondre : http://www.ethologie.info/monolecte/?2005/11/12/144-renouveau-democratique

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  22. Bonjour YR, bonjour Incanus.

    D’après wikipédia, « le vol est le fait de s’approprier indûment, avec ou sans violence, le bien d’autrui. » Ceci correspond à l’impôt. On peut le voir à la limite comme un mal nécéssaire et je ne pense pas avoir dit, ni même sous-entendu, que cet argent était toujours utilisé de mauvaise manière. Je reconnais tout à fait à l’état le rôle d’assurer la protection de ses citoyens, la justice pour tous, la maintenance de la voirie… Je regrette juste le montant trop élevé des divers impôts, ma faible emprise sur leur utilisation, ainsi que les trop nombreux domaines où l’état intervient.

    Je souligne deux choses : – se faire prendre de l’argent contre sa volonté n’a pas grand chose à voir avec la solidarité (cette fois ci, je le reconnais, wikipédia est plus nuancé au sujet de la solidarité imposée mais l’impôt n’est pas vu comme « la première forme de solidarité »), – l’état et vous-mêmes nous faites croire que c’est positif et que j’aide tout le monde avec la moitié de l’argent que je gagne, que je « m’occupe » des autres dont les miens et les autres dans une proportion, vous le reconnaîtrez, bien dérisoire surtout que ceux qui payent des impôts ne sont que sporadiquement ceux qui récupèrent des revenus de substitution (à juste titre). Aussi, il me semble légitime qu’à un tel niveau de prélèvement, on pense aux siens et à soi dans une plus grande proportion. Et si l’état continue d’accentuer la pression fiscale, outre la paupérisation, cette forme d’individualisme ne peut que s’accentuer.

    Attention à l’escroquerie « l’école est gratuite, la santé est gratuite… » vu que nous payons tout ça avec nos impôts. Je me permets de souligner que les soins de santé ne sont absolument pas gratuits car tout n’est pas remboursé complètement (je paye une mutuelle pour ça) Je n’accepte pas l’affirmation « tu n’as qu’à pas payer d’impot » vu que c’est obligatoire justement. Je reproche d’ailleurs à notre état de rendre obligatoire l’assurance maladie notamment, de verser de lourdes subventions à des entreprises publiques, de se voiler la face sur l’épineux sujet des retraites (j’entends déjà le fameux et stérile « takaparesterenfrance »)…

    Je n’ai pas de solution miracle hélas et je ne me reconnais très peu dans le milieu politique actuel. Je me dis simplement qu’augmenter la pression fiscale n’arrangera rien tout comme accentuer le champ d’intervention de l’état. Je crois en ce moment que la baisse des dépenses est un impératif. Et bien sur ça ne peut être populaire vu qu’il faudra s’attaquer à la masse salariale et non aux dépenses d’investissement qu’on ne cesse de rogner. Cordialement,

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  23. Rassures-toi Aska, la tendance réelle et actuelle est à la baisse des recettes et à la hausse des dépenses. Donc TOUT VA BIEN et tout va dans le sens que tu préconises.

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  24. Ah évidemment, les attaques de personne par petit message d’une phrase, ca marche toujours niquel ;-)! On se croirait dans un débat UMP:
    – et si on taxait un poil les revenus boursiers? AHHHHHH GAUCHIIIISTE!!!
    – et si on essayer de comprendre pourquoi il y a eu une insurrection dans certains quartiers récemment? peut-être le chomage tout ca? AHHH GAUCHISTEEEEE!!
    – ah bon d’accord…ben alors on pourrait réformer l’impot, pour qu’il prenne plus aux bénéficiaires de rentes et de revenus du capital, et moins aux salariés pauvres, non quand meme? NONNN GAUCHIIIISTE!!

    Ca c’est de l’argument madame! Gauchiste, mais c’est quoi cette novlangue vichyssoise?? Ca va avec féministe, droit-del’hommiste, tout ces trucs sales et suspects, non?

    Enfin bref, passons outre ces invectives stériles^^, le sujet mérite plus que ces petites étiquettes réacs, bien dans l’air du temps.

    Des solutions il y en a. Il y a MEME des gens qui en proposent: – réforme de l’impot pour diminuer les impots les plus injustes (ceux qui touchent tout le monde pareil) et augmenter les impots équitables. Taxations des revenus financiers (et je ne suis meme pas membre de ce…oh my god…nid de partisan gauchiiiiiiiste au secours…qu’est ATTAC, non! si!). Réforme de l’impot sur les sociétés, suppression des niches fiscales. Vous en voulez encore des solutions? Arretons de socialiser les pertes et de privatiser les profits (EDF et cie). Il y en a. Mais les butors qui crient au gauchisme dés que la relance publique et des gros mots comme « solidarité » se profilent, sont incapables de sortir de leur carcan de préjugé économistes (dont ils ne comprennent pas la moitié des mécanismes: a quoi ca sert quand quelqu’un d’autre vous dit comment bien penser?), assis sur leur situation comme ils le sont.

    Aska, quand vous dites qu’augmenter la pression fiscale n’arrangera rien, etc..j’ai l’impression que vous ignorez complètement la facon dont fonctionne la susdite pression, et sa redistribution.. Qu’en savez vous? La relance publique a marché dans d’autres pays, dans d’autres contextes. La France est malade de son pouvoir d’achat misérable et de son chomage, chomage qui arrange la classe politique de droite, et les entrepreneurs (bas salaires, conditions de travail obligatoirement acceptées, pressions sur les salariés..). Je vous renvois aux travaux de nombreux chercheurs sur le sujet, nombreux sont ceux qui demandent un interventionnisme public digne de ce nom, pour amorcer la pompe de l’emploi.

    QUand au fait qu’une solidarité « obligatoire » n’est pas une vrai solidarité, ca me fait doucement marrer, hein désolé :-). Pareil pour la définition de vol d’ailleurs, qui est ridicule, wikipédia ou non (on y trouve aussi des conneries hein). Indument ne veut rien dire et tout dire, avec des définitions larges et flous comme mon bras, c’est sur que le débavaancergrave. Donc si j’emprunte un bouquin a ma copine pour lire dans le bus, je le lui vole. Waou top définition, trop précise et tout! Elle ne distingue meme pas les domaines légaux, moraux, queud. Ca c’est de la philo de comptoir bien de chez nous!

    En fait ce que tu veux , c’est quand tu donnes de l’argent (et tu peux toujours en donner, il t’en reste apres le passage du méchant etat voleur non?), profiter d’un chaud sentiment de bonne conscience si je comprends bien? Parce que la c’est la seule différence. Ben demande a ce que le fisc te renvoit un papier avec marqué « BRAVO vous etes solidaires, en payant l’impot, vous faites une super bonne action! On vous félicite »

    Le principe de l'impot dont les citoyens ne décident pas directement ou il va  (mais indirectement via l'intermédiaire de leurs représentants légaux, les parlementaires  par ex), c'est le principe meme de la démocratie représentative. Ce que tu demandes  toi c'est de sortir de la démocratie. C'est fort de café!

    Si tu veux avoir plus de pouvoir sur l’impot et sa distribution rien ne t’en empeche, tu es dans un pays encore un ptit peu libre (de moins en moins remarque). Adhère a un parti, un syndicat, une asso. Fait de la politique. Bouge toi quoi. Si tu ne veux plus payer d’impot, tu as la désobéissance civile, ou tu peux militer au MEDEF ou a l’UMP, c’est leur fonds de commerce tout terrain.

    Accepter le principe de l’impot et ne pas raler a tout bout de champs contre ce principe simple, c’est déja comprendre un peu le principe de solidarité générale. La sécu (qui marche pas trés bien et de moins en moins a cause des coupes opérées, on est bien d’accord, mais ca ne remet pas en cause son bien fondé initial) c’est de la solidarité. Les riches payent pour les pauvres. Les gens en bonne santé pour les malades. Les jeunes pour les vieux, et parfois vice versa.

    Que ce soit volontaire ou non ne change rien a la REALITE du mécanisme, tout imparfait qu’il soit: grace a l’impot, on a la CMU, on a l’école publique,on a l’electricité etc…TU dis que tout ca n’est pas gratuit, mais tu joues sur le sens implicité que nous francais mettons dans gratuit quand on parle de l’école: par gratuit, et tu le sais trés bien, nous entendons accessible a tous sans frais démesurés (encore que parfois, pour les gens en situation difficile, c’est pas évident)…Cessons de jouer sur les mots pour détourner le débat..

    Moi je paye des impots, et je suis TRES content de les payer. Je ne suis PAS souvent content de la facon dont ils sont utilisés, mais je sais qu’on ne vit pas dans un monde parfait, et j’essaye de changer ce fonctionnement a ma mesure, en agissant.

    Tu dis qu’il est légitime de d’abord penser aux siens. C’est drole quand meme, cet espèce de fausse évidence qui fait appel a notre reflexe de sécurité immédiat. L’impot justement nous impose, que nous soyons égoiste ou non, de penser aux autres. SInon d’y penser, de les « aider ». C’est un limitateur d’egoisme.

    Parce que c’est tellement facile de ne pas penser aux malades quand on est en bonne santé, soi et sa famille. De ne pas penser aux pauvres quand on est dans l’opulence. Etc…L’impot, quand ca va ou ca doit, je dirai meme que c’est beau tiens!

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  25. « Rassures-toi Aska, la tendance réelle et actuelle est à la baisse des recettes et à la hausse des dépenses. Donc TOUT VA BIEN et tout va dans le sens que tu préconises. »

    Dans le cas que tu décris, pas vraiment 😉

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  26. Bonsoir

    Juste un petit + dans cette foire : Dans nos supermachés plein de marques se font du fic sur le dos du théléthon en demandant aux gentils cons-somateurs d’acheter leur produits car ils reversent quelques centimes d’euros aux thelethon . Ecoeurant cette récupération Bruno

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  27. .Je paie 10 % d’impôts, je bosse 50h semaine. Comment tu fais Aska pour en payer autant ? Je suis sûr qu’avec ce que tu gagnes je pourrais en payer 60%. Chiche, on échange ?

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  28. Fred>: Pour tout ce qui est la partie sur l’impot, excellent article en effet, preuves rigoureuses à l’appui! Un lien a garder dans le marque-page, on a tellement d’occasions de le ressortir ;-).

    Ou pourquoi le « moins d’impot » n’est pas une solution tenable en réalité, (et comble de l’hypocrisie ce sont les chantres du retour aux dures réalités qui nous en parlent toujours comme de la panacée…–> ca c’est de l’acrobatie intellectuelle).

    (Pour la suite de l’article je ne suis pas forcément d’accord avec tout, loin de la, mais les arguments et faits présentés méritent vraiment qu’on les lise attentivement!).

    Réponse
  29. Incanus, Je constate simplement qu’actuellement la pression fiscale augmente ou au mieux stagne et que ce blog, et ce n’est pas le seul, dénonce cependant une précarisation de notre société. Je ne renie pas l’impôt, je l’ai dit dans mon précédent post. Je conteste son montant trop élevé, son utilisation inappropriée du fait du trop gros champ d’intervention de l’état. Je ne cherche pas à tout prix à avoir bonne conscience en payant des impôts. Tu as visiblement bonne conscience et je suis heureux pour toi (merci pour la désobéissance civile cependant je doute que le fisc arrête toute poursuite pour ça…). Personnellement, je n’aime pas les payer mais ça ne m’empêche également pas de vivre et je ne pense pas que le ton de mes posts fut véritablement odieux, contrairement à certains commentaires ici si je peux me permettre. Un peu râleur certes, et accablé, car je pense que l’égoïsme de pacotille dénoncée ici résulte en partie de l’action de l’état.

    Et d’accord ne jouons pas sur les mots, sur ma définition du vol qui en vaut largement une autre, sur la solidarité mais dans ce cas aussi sur ce qui tu considères comme gratuit. L’école n’est pas gratuite. Evitons aussi la caricature avec les politiques qui se félicitent du grand nombre de pauvres et des capitalistes suceurs de sang sinon je te réponds à coup de fonctionnaires-gauchistes-et-surpayés-tout-le-temps-en-grève 🙂

    Juste un détail quand même : « Donc si j’emprunte un bouquin a ma copine pour lire dans le bus, je le lui vole » Ca dépend. si vous lui rendez la moité du livre, ou pas du tout, prétextant que vous avez donnez l’autre partie à un tiers par solidarité, oui!

    « La sécu (qui marche pas trés bien et de moins en moins a cause des coupes opérées, on est bien d’accord, mais ca ne remet pas en cause son bien fondé initial) c’est de la solidarité. Les riches payent pour les pauvres. Les gens en bonne santé pour les malades. Les jeunes pour les vieux, et parfois vice versa. » Et vous dîtes vous-même que la sécu (as t’elle jamais marché? à cause de quelles coupes?) ça ne marche pas mais qu’il faut continuer?! Intéressant. Je n’aime pas cette solidarité souvent arbitraire de surcroît et génératrice d’abus tant le système est complexe.

    « Parce que c’est tellement facile de ne pas penser aux malades quand on est en bonne santé, soi et sa famille. De ne pas penser aux pauvres quand on est dans l’opulence. » Un point très discutable. Je pense que ce sont ceux qui se sentent le plus en sécurité (financière , familiale) qui en général commencent à penser aux autres. Je crois que ce point précis scelle l’intégralité de notre désaccord d’ailleurs.

    Alunk « Je paie 10 % d’impôts, je bosse 50h semaine. Comment tu fais Aska pour en payer autant ? Je suis sûr qu’avec ce que tu gagnes je pourrais en payer 60%. Chiche, on échange ? »

    Dans mon tout premier post, je parlais de tout ce que l’état nous prenait : impôt sur le revenu, TVA, taxes sur les clopes/alcools, impôts locaux… il suffit d’écouter la chanson des Inconnus 🙂 Mais j’ai compris ton message. Je suis jeune, en bonne santé et je gagne bien ma vie donc je dois fermer ma gueule et continuer à me faire enlever toujours plus d’argent sans rien dire parce que j’ai de la « chance ».

    Bon je ferai mieux de retourner essayer d’écrire sur le cinéma, ça ne me réussit pas trop la politique…

    Réponse
  30. Une remarque en passant pour dire tout le bien que je pense des interventions de Fred (je crois que c’est lui qui m’avait aiguillé sur le NAIRU), de l’équilibre de ses réactions et de son ouverture d’esprit (on peut croire à une économie non-capitaliste sans opter pour la fonctionnarisation à vie, etc.) Et puis deux interrogations-remarques, c’est ce que je préfère :

    1) Pourquoi, comment, quand, où, en est-on arrivé à remplacer le concept de capitalisme par celui de libéralisme ou d’ultralibéralisme?, notamment dans le discours anti-capitaliste/anti-libéral/alterlibéral. Ce remaniement sémantique m’énerve, puisqu’il contribue à créer l’amalgame entre libéralisme politique et libéralisme économique et les raccourcis fantoches du genre libéralisme = amour de la liberté (ce à quoi le libre penseur, pardon, le penseur exigeant réplique, oui oui, la liberté du renard dans le poulaillier…, ce qui est un peu juste intellectuellement). Pourquoi ne parle-t-on pas plutôt de capitalisme, ou d’ultracapitalisme, ou d’ultracapitalisme financier et actionnarial, pour désigner la situation économique actuelle (SFR + Bouygues + Orange = toutes les vertus de la libre concurrence et youpi pour le consommateur…)?

    2) Pourquoi, bordel de merde, presque tout le monde, y compris Fred, fout un ‘s’ à l’impératif des verbes du premier groupe ? (mais rassurE-toi, y’a pire comme problématique dans le monde)

    Conclusion: j’adore ce blog et les réactions à ce blog, Agnès, continue(s)…

    Réponse
  31. Il est vrai que les impôts ne vont pas toujours où ils seraient utiles (la recherche par exemple, et pas seulement la recherche médicale ou pharmaceutique mais aussi sociale, car comprendre la société est tout aussi vital que de soigner ou de comprendre le fonctionnement des corps). La politique sert à cela : orienter les dépenses. Plus d’hôpitaux, moins d’armes, moins de recherche sur les armements… simpliste peut-être mais à creuser quand même. La politique sert aussi à définir l’impôt. Aujourd’hui l’impôt est moins « juste » qu’hier parce que moins progressif, marce que trop dépendant de l’impôt indirect (TVA). Voter, militer sert à changer aussi l’impôt et à le rendre plus juste (donc pour certains plus lourd, et alors !) Tout le reste est foutaises : il n’y a pas d’alternative pour récolter des sous pour les besoins sociaux (éducation, culture, santé, …) si l’on veut que la couverture de ces besoins soit universelle et égalitaire. En Belgique, on finance la recherche médicale fondamentale aussi par un prélèvement sur les jeux de la Loterie Nationale ! Si de nombreux gogs se font avoir, la recherche survit, sinon, tant pis. Joli non ? Cela donne paraît-il une dimension éthique au jeu d’argent. A bientôt

    Réponse
  32. Spécial dédicace à Florent Pagny sur le Monolecte! 😉
    Sinon, il y a aussi une rubrique cinéma ici (cinefil) avec par exemple un billet sur Gerry, le film pas grand public de Gus Van Sant ou un spécial grosses bousasses ou des tas de trucs qui sortent clariement du côté politique de mon blog, pour que ceux (Aska?!?) que la politique fiscale gave! 😉
    Merci pour le débat, pas d’invectives et on a limité la casse sur les attaques personnelles, c’est bien!

    Réponse
  33. Axiome 1: le capitalisme n’a rien a foutre du bonheur des gens.

    Axiome 2: les impots en Europe servent a securiser un bien etre social que la machine economique ne peut et ne veut plus assurer.

    Le Telethon est un epiphenomene de la structure de la recherche pharmaceutique privee (qui se concentre sur les secteurs rentables en bonne logique financiere).

    Les Etats (je sais, la plupart ne meritent plus la majuscule et je suis trop feignant pour mettre tous les accents qui manquent sur mon clavier QWERT mais tt de meme, un effort les aminches…) capitalistes sont donc a peu pres tous en deficit chronique (quelqu’un peut nous eclairer : qui possede la dette de la France, le prive, les citoyens ou les fonds de pension…?). En revanche les multinationales se portent toutes tres bien, merci.

    Donc il n’y a d’autre solution pour la droite que de baisser les prestations sociales heritees d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre…

    Et la gauche ne peut resoudre le paradoxe sauf a promettre une sorte de capitalisme amorti qui n’existe que dans ses fantasmes.

    Le probleme de ce cercle vicieux c’est que la machine echappe a toute reforme puisqu’elle s’appuie sur les instincts d’egoisme, sur la competition internationale et sur la propagande « liberale » (bien dit muningua ) devenue seule reference mentale pour les demeures, les incapables ou les vicelards qui nous gouvernent et que nous elisons depuis trente ans un coup a gauche un coup a droite en esperant un miracle.

    L’ethique, la morale d’un telethon (aussi admirables qu’elles soient) sont les cautheres de notre systeme ideologique – productif. C’est evident que ca ne fait pas de mal mais ca ne change rien au fond de l’affaire: le cholesterol et diabete rapportent un milliard (en fait au minimum deux ou trois) de fois plus que les myopathies…

    Vous pouvez dire adieu tendanciellement aux protections sociales en tt genre.

    L’affreux paradoxe est que si vous voulez les recuperer ou simplement les maintenir, cela implique inevitablement (programme Sarkozy) de participer davantage au systeme capitaliste pour gagner davantage d’argent, travailler plus, rechercher davantage pour garder un avantage concurrrentiel relatif. Cf. la suprematie americaine sur les technologies « d’avenir » et la course poursuite-collaboration de tous leurs allies.

    Bien evidemment on vous racontera que la demographie arrangera bientot tt ca par la force de la disparition des cohortes d’age du baby boom. Ben voyons.

    Il n’existe pas de sortie de ce systeme dans les trente ans a venir sauf cataclysme mondial qui foutrait tout le monde au chomage ou face a la verite de la vie… par exemple une pandemie majeure, une guerre en Arabie saoudite, ce genre de joyeusetes.

    Il n’y a donc strictement rien a attendre des politiques etatiques, du systeme economique et de l’action citoyenne (impots, dons, assoces, e tutti quanti). le programme Sarkozy ne peut que generer davantage de ce que nous connaissons deja: plus de capitalisme et ses plaisirs…

    La vraie question qui nous attend au tournant reside dans la degradation acceleree de notre ecosysteme, c’est a dire bien au-dela du mot stupide « d’environnement », la nature. Ses lois, sa puissance, sa cruaute insondable pour qui ne la respecte pas. Les Anciens avaient bien raison de la reverer en tant que deesse.

    Les especes disparaissent quand leur ecosysteme disparait…

    La protection sociale, le telethon, les allocs, la secu, les programmes politiques en tt genre et le debat democratique ca ne vaudra plus grand chose quand il y aura de moins en moins a bouffer et que le « environnement » signifiera cancer ou famine.

    A part ca bienvenu dans le 21 unieme.

    Bien a vous

    Réponse
  34. Lors d’une discussion d’un plateau tv (lcp ou -i, je ne sais plus) mais je l’ai écoutée 2 fois (rediffusée donc) : les invités ont donc parlé de cette dette ; si j’ai bien compris, seulement environ 20 % est prêté par « l’étanger » le reste par des « nantis » (ce terme a été employé par l’économiste en question) de france. Ce qui laisse penser qu’en matière d’indépendance, même si elle est nationale (par rapport aux familles riches de france), ça laisse à désirer. Dommage que je ne puisse enregistrer ces émissions pour noter plus précisément ces données. Pour les autres infos : En moyenne, les ménages français épargnent 15 % de leurs revenus (contrairement aux ménages américains, assez endettés) ; les entreprises françaises seraient néanmoins un peu plus endettées que les américaines ; en sorte que l’etat français, à la finale, ne serait pas en risque de banque-route ; que ce n’est pas la peine de « paniquer » les gens pour leur faire accepter la diminution de la masse de fonctionnaire (le fait de rajouter les 1000 pour la retraite par exemple) ; ce qui n’est pas une raison pour ne pas agir mais ce qui laisserait du choix dans les moyens. Voilà, si quelqu’un a vu cette discussion et peut compléter…

    Réponse
  35. Ma chère Agnès, Ton coup de geule sur le téléthon est vraiment top comme d’hab mais…Moi…euuhh…comment dire….j’ai pensé pareil pendant longtemp et de voir Noah annoner ses chansons de merde pour ces pôv petits malades ça fout les boules, méritent mieux que ça. Mais je ne sais pas si tu as entendu parler de ce type, Philippe Pignarre, qui a écrit cet exellent livre fustigeant l’industrie pharmaceutique « Le grand secret de l’industrie pharmaceutique » . Quelqu’un qui s’attaque aux labos et plus spécialement au business des antidépresseur a droit d’emblé à tout mon respect.

    Il parle dans un entretien à france cu d’une conférence donnée devant des militants d’extrème gauche qui l’avaient invité pour parler de son livre. A leur grand étonnement il avait défendu le principe du téléthon et avait du argumenter ferme pendant un long moment pour essayer de convaincre son auditoire par nature très critique à tous ce qui ressemble de près ou de loin à de la charité.

    A la fin de cette conférence une dame d’un certain age était venu le voir tout ému en apparté pour lui dire combien elle avait été réconfortée par ces propos car elle participait chaque année au téléthon, en cachette, sans oser l’avouer à ses camarades du parti de peur de se faire jeter. J’ai adoré cette histoire.

    Pignard dit en fait que le téléthon est un excelent moyen de lutter contre les labos pharmaceutiques et d’échapper justement à cette logique mercantile de la santé d’aujourd’hui. La recherche pour ces maladies trop marginales n’aurait pas avancé d’un pouce. Bon j’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser et j’aurai aimé mieux me souvenir de ses arguments car il était ma foi assez convaincant. Et surtout sur ce sujet, malgré le profond écoeurement que l’on peut ressentir à la vue de ces images larmoyantes et de ces artitistes ringard que l’on peut toujours soupconner de vouloir en tirer profit ( Comme disait Bedos « y en a qui montre leur coeur comme d’autres montre leur cul ») je suis toujours un peu géné de critiquer l’engagement sincère de certaines personnes dans ce gnere d’opération.

    En fait ça m’emmerde mais je sais plus quoi penser.

    Réponse
  36. 1) Je tiens à le préciser, il y a plusieurs Fred qui publient, à chaque fois des choses très pertinentes surement. Mais m’en attribuer la paternité choquerait ma modestie. Et comme des Fred, dans notre génération, il y-en a des palanquées, je vais m’individualiser, d’un coup, en rajoutant « de L. » juste derrière… histoire d’exister en tant que moi et pas en tant que Fred indistinct. 2) Pour le reste, je serais bien en peine de dire quoi que ce soit, parce qu’ici on cause du Téléthon et des impôts mal utilisés et de la recherche mal orientée. On demanderait à Adam Smith de nous expliquer l’existence de ce truc bizarre, il nous dirait qu’il s’agit de la Main Invisible qui voyant que le marché ne peut pas faire son boulot par les moyens standards agit en permettant la création de marathons « humanitaires » (= firmes pharmaceutiques qui n’investissent que sur les marchés porteurs avec deux chiffres sur le compteur de rentabilité vs la charité). On en ressort rassuré : le libéralisme est bien la doctrine supérieure car elle offre la liberté à ceux qui le veulent de donner leur argent à des causes qui le méritent… Oui, la liberté, c’est fabuleux, car ça permet de tout faire, même de tout justifier à posteriori. Il se peut qu’on cause dans un millénaire ou deux d’Adam Smith comme d’un prophète qui était en contact avec Dieu et qu’à l’époque il lui donnait, à Dieu, un nom enfantin « la Main Invisible », mais que c’était pour mieux faire comprendre aux esprits simples de l’époque que tout avançait toujours bien, qu’il ne fallait pas gêner le fonctionnement de l’Economie, et qu’il n’y avait pas besoin d’intervenir et que c’est pour cela que l’Etat a été supprimé, que l’armée, la police, la justice ont été privatisés et dirigés par des sociétés privées, et que finalement, tout va mieux. Grace aux Marchés de Dieu. Oui, on aura un peu changé les associations de mots, le vocabulaire… mais c’est le futur et on en reparlera quand on y sera 😀

    (3) oui, j’aime bien parler au conditionnel quand il faudrait que je cause au futur… c’est « génétique ». (voilà, je suis « in-topic »… OUF!))

    Réponse
  37. J’entends bien l’argument qui fait du Téléthon le contre-pouvoir des labos pharmaceutiques, pourvoyeurs de mort et de souffrance pour les démunis. Je ne m’en prends pas du tout à ceux qui donnent, mais à la logique tapie derrière tout ça. Le mécénat, la charité, c’est quand même aider, mais à la gueule du client, un peu comme les dames patronnesses qui ne s’occupaient que des bons pauvres. Cela veut dire aussi que si les gens se lassent ou vont mettre leur argent ailleurs, elle fait quoi la recherche? On leur dit quoi aux malades : « Pas de chance, cette année, le parrain c’était Florent Pagny, du coup, les gens ont mis leurs billes en Patagonie, et toi, tu vas crever. » ?
    En plus, je le rappelle, voici une fois de plus de la générosité à 2 vitesses, avec exo fiscale pour les plus riches et que dalle pour les smicards. Les smicards, quand ils sont généreux, c’est plein pot, les riches, ben, ça leur rapporte quand même quelque chose.
    Ceci dit, c’est logique, car contrairement à ce que pense le très naïf Aska, la charité est bien loin de suivre la courbe de croissance du revenu. Quand tu as couvert le vital, tu cherches le nécessaire, quand tu as le nécessaire, il te faut le superflu qui, une fois atteint, rend totalement indispensable le luxe. Au cours de ma brève existence, j’ai plutôt remarqué une grande générosité des plus modestes et la pingrerie croissante de ceux qui possèdent. Je pense plus prosaïquement que la pratique récurente des privations et de l’économie rend nettement plus sensible à la gêne des autres. Quand on sait réellement ce que c’est de manquer, on est plus enclin à aider celui qui souffre encore plus, alors que sous les ors de la République, le prix du pain, du ticket de métro, les loyers qui flambent et les salaires qui se tassent, ce ne sont que des vues de l’esprit, des colonnes de chiffres.

    Réponse
  38. Agnès, Je suis certainement naïf mais j’ai dit « Je pense que ce sont ceux qui se sentent le plus en sécurité (financière , familiale) qui en général commencent à penser aux autres » ce qui n’a pas complètement (mais souvent pas mal) à voir avec le niveau de revenu mais l’appréciation qu’on en a ce qui, du coup, permettrait peut-être d’expliquer ce que tu constates. On peut constater aussi que les hommes très riches ont souvent des fondations (parfois pour raisons fiscales) d’aide à diverses causes comme par exemple BillGates et son aide à l’Afrique.

    Réponse
  39. J’espère que tu ne l’as pas mal pris 😉
    J’avais un pote qui bossait dans l’hôtellerie. Un jour il trouve une place à l’Intercontinental de Genève, l’Hôtêl aux gens pétés de thunes. Il se dit : « je vais me faire des couilles en or rien qu’en pourboires ». Il s’est retrouvé à bosser 24/24h, genre le chihuahua de la dame ne peut boire que de l’Evian décachetée devant la bestiole à 4h00 du mat, va trouver la bouteille en ville en pleine nuit, et ce, sans même un simple merci (passé un certain niveau de revenus, c’est carrément : tout est dû!).
    Au final, il est parti pour un 2 étoiles où les gens sont nettement plus généreux.

    Sinon, je te remercie de parler des fameuses fondations américaines. J’ai un membre de ma famille qui est états-unien et qui s’occupe de trouver des fonds pour une association d’aide à la parternité (lutte contre le désengagement paternel). Ce qui est intéressant, c’est que le secteur social, aux USA est traditionnellement du ressort du privé, de la charité. En gros, le principe est simple : si ta boite fait plein de bénefs, tu as le choix entre banquer des impôts sur les bénéfices ou bloquer une part substantielle de tes bénefs dans une fondation qui doit les redistribuer à des oeuvres diverses et variées. Donc, pour ne pas payer d’impôts, la plupart des grosses boites préfèrent placer leur blé dans ces fondations et lancer des appels à projet, finançant les trucs qui, en général, font du bien à l’image de marque. Résultat, un argent dirigé vers le social en fonction de critères d’image, de com’ et qui ne va pas dans les caisses de l’Etat.
    Et ça ne revient pas au même du tout. Là où un Etat peut ventiler des sommes sur de longues périodes, lancer des contrats de plan, décider d’appuyer l’aide sur tel ou tel secteur social, avoir une vue d’ensemble des besoins de la population, il n’y a que des initiatives atomisées, au coup par coup, avec l’année fiscale comme toute perspective. Et il y a des causes et des besoins qui sont nettement moins « sexy » que d’autres, mais qui ne sont peut-être pas moins indispensables.
    Bref, on délègue la cohérence du tissu social à la bonne volonté des entreprises… quand on connaît la vision MEDEFienne des choses, ça fout les jetons, quand même!
    Et ces critiques ciné???

    Réponse
  40. Bonjour,

    Bon débat suite à ce billet.

    Je me permets de remettre ce lien vers une explication raisonnée de la pression fiscale : http://www.manicore.com/documentation/taxe.html

    Le sujet de base est la TIPP, mais l’article contient beaucoup d’éléments sur la taxation et l’impôt en général. Il n’est pas non plus dénué d’un brin d’idéologie, mais ce n’est pas dommageable tant la partie factuelle est détaillée.

    – Citations de l’introduction :

    « la fiscalité en général, et les taxes en particulier, est facilement perçue comme un prélèvement confiscatoire, et dès lors il est logique de considérer que nous en payons nécessairement trop, alors que la fiscalité n’est qu’une redistribution nationale dont chacun bénéficie sous forme de services. »

    « tout le monde […] peut calculer au centime près ce qu’il ou elle paye sous forme d’impôts et de taxes, alors que personne ne sait compter au centime près ce que l’Etat lui redistribue […] sous forme d’instituteurs, de juges, d’adjudants-chefs, de commissaires de police, de routes nationales, de viande payée moins cher (à travers les aides à l’agriculture), ou encore d’entretien des musées. »

    « quelle est la part des services dont nous bénéficions pour lesquels nous souhaitons qu’ils soient gérés par la sphère publique ? Car, de fait, si nous voulons payer moins d’impôts, cela signifie que nous entendons donner moins de moyens à l’Etat, et ce dernier aura donc des possibilités de fournitures de services plus limitées : acceptons nous, en contrepartie, moins d’instituteurs, d’adjudants chef, et de routes à 4 voies ? »

    « l’examen des statistiques ne fait pas ressortir de manière évidente une plus grande productivité par salarié du secteur privé que du secteur public, de telle sorte que le choix est bien plus une question de société qu’une question d’économie. »

    Cordialement,

    YR

    Réponse
  41. Faut préciser que depuis les 20 dernières années, l’impot ne sert pas à constuire des écoles, des hopitaux ou des infrastructures, mais l’impot sert à payer les intérets de la dette de l’état qui avoisine les 2 000 milliards.

    Réponse
  42. Certes Alain, mais la dette de l’état provient bien entre autres du financement des écoles, hopitaux et infrastructures …

    Réponse
  43. Je le remets, Alain semble l’avoir loupé ce lien…

    http://www.manicore.com/documentation/taxe.html

    Si le service de la dette augmente dans la part du budget de l’Etat, il n’en représente pas encore 100%. Donc… La formulation d’Alain est fausse et trompeuse.

    Réponse
  44. La dette n’avoisine pas les 2000 milliards ne te laisse pas influencer par le tricheur ministre de l’économie : il y a des engagements à long terme qui ne sont pas comptés dans la dette, comme dans aucune dette des pays de l’ocde : se sont les par exemple les retraites à payer dans le futur, un peu comme si tu comptais dans ton passif le fait que tu devras changer ta toiture dans 20 ans : ce qui reste vrai mais tu peux certes l’anticiper mais cela n’ai pas une dette. deuxièment dire que l’impôt sert à payer la dette c’est vrai en partie comme pour tout remboursement de capital il y a des intérêts qui courrent : quand tu rembourses ton appart ou ta baraque une partie de ton remboursement sert à engraisser les banques : ici c’est vrai qu’une partie des impôts sert à engraisser les rentiers! mais cela ne représente qu’une partie si cela était entièrement l’état serait en faillite et ce n’est pas le cas : alors arrêtons de dire des conneries on pourra peut être commencé à y voir plus clair et à réflèchir. Cordialement, Philippe

    Réponse
  45. Le fait n’inclure les retraites dans la dette n’est pas là que pour faire peur. Ce n’est pas une tricherie. Cette évaluation est liée à une harmonisation des normes comptables, où ce type d’engagement doit être pris en compte (il y a aussi des contreparties à mettre en actif), auxquelles sont soumises les entreprises. Cette réforme devrait permettre de mieux comparer les entreprises.

    Mais effectivement, en soi, ce chiffre ne veut pas dire grand chose. Par contre, je crois que le problème réside dans le fait que la France, chaque année, emprunte, sous forme d’émission d’obligations notamment, car le bugdet annuel est toujours au-dessus de ses revenus. Ainsi loué soient les « rentiers » (;)) ces fameux glandeurs, si ceux-ci n’investissaient pas dans ces obligations (dont la signature baisse par contre), la France serait en banqueroute et ce ne sont certainement pas les riches qui en pâtiraient les premiers…

    Réponse
  46. Non erreur je crois les rentiers sont tout heureux d’investir sur les obligations françaises ; c’est bien là l’hypocrisie des donneurs de leçon : un peu comme ton banquier qui gronderait quand tu es à découvert mais qui en fait se fait des c. en or sur ton pseudo malheur : car c’est un pseudo malheur dans la mesure où tu es sans doute solvable comme la france : ceci dit je ne dis pas qu’il faut s’endetter : pour ne plus s’endetter il est simplement obligatoire d’augmenter l’imposition car l’argent existe (puisque certains peuvent le préter) autant qu’il le donne! du moins qu’on leur prenne (car bien sur ils ne le donneront pas d’eux même ; encore que je me souviens d’une réclamation que des milliardaires américains avaient prononcée lorsque Bush avait quasi supprimé l’impôt sur les successions ils trouvaient cela injustes et surtout dangereux car si on ne remet pas les compteurs à zéro (façon de parler car l’impôt sur les successions n’a jamais ruiné les héritiers, même s’il peut poser prblèmes pour la transmission d’une entreprise) on sait bien qu’il y a peu de chances pour que les ‘pauvres’ réussissent un minimum. voilà Aska. pour faire avancer le schilblic. Cordialement PhilL

    Réponse

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