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En ayant eu son quart d’heure de célébrité sur le réseau, ce blog a attiré des lecteurs de tous horizons, avec des avis tranchants et bien marqués. C’est une bonne chose que de ne pas ronronner entre soi. Mais quand ça tourne au pugilat à longueur de commentaire, ça finit par lasser.

Connard de riche et salauds de pauvres : c’est avec ce genre d’arguments que le débat ne risque pas d’avancer d’un pouce. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou m’inquiéter de voir que mon lectorat vaguement récurrent s’est élargit vers la droite de l’ancien échiquier politique, mais ce qui est certain, c’est que les débordements et les attaques permanentes, ça commence à me lasser sérieusement. Est-ce que je traîne sur les sites libertaprout pour leur cracher dans les godasses à longueur de temps? Non, bien sûr, j’ai déjà bien assez à faire entre ma vie perso, pro, et netique pour ne pas en plus aller me chercher des noises là où la lecture devient forcément un exercice pénible et irritant. Je laisse ce job ingrat à mon ami Torpedo, dont je salue le courage, l’abnégation et l’ampleur de la tache tâche!

En résumé, cela fait quelque temps que des commentateurs ( qui sont du reste plutôt les bienvenus!), passent leur temps, non pas à me critiquer, mais à me descendre, genre, si je suis au chomdu, c’est bien fait pour ma gueule, je n’avais pas à crâner avec un diplôme de merde dont même leur chien ne voudrait pas pour garnir le fond de sa niche c’est très certainement du à l’inadéquation rédhibitoire de ma formation initiale ainsi que de mon total manque de discernement quant à la réalité du marché Marché. Autrement dit, le boulot, c’est comme les feuilles mortes, ça se ramasse à la pelle, et ceux qui n’en ont pas, ce sont juste des gros nazes qui puent tellement ils pètent plus haut que leur cul des inadaptés aux nécessaires transformations de la société post-industrielle.

Je profite donc de ce que je suis ici chez moi, pour répondre à mes détracteurs préférés

Le père Alain peut continuer à dire que mon diplôme est un boulet tout juste bon à se torcher avec, il se trouve qu’il ne m’a pas empêché de trouver déjà 3 boulots très diversifiés. Comme quoi ma formation n’est pas l’alpha et l’oméga de ma carrière et ce n’est jamais ainsi que l’ai pensé. Je mise essentiellement sur mes compétences acquises en entreprise et validées dans un milieu professionnel et sur mon expérience professionnelle. Toute autre lecture est totalement erronée. Mon fameux niveau de diplôme est pour moi un service + pour l’employeur, la garantie d’une formation de départ de qualité, de compétences rédactionnelles, d’analyses de données pertinentes, d’une solide culture générale, autant d’atouts pour une entreprise. Le seul endroit où je met ce diplôme en avant, c’est sur mon site consacré à l’éthologie, puisque c’est le seul endroit où cela est pertinent.

Comme beaucoup d’autres avec moi, je ne suis pas chômeuse de métier. J’ai bossé plusieurs années malgré ce vilain DEA tout pas beau, j’ai fait des heures sup., j’ai cotisé à une assurance chômage, j’ai payé des impôts, j’ai même déjà été recrutée à l’arrache, alors que j’étais encore en poste… si, si!
Même si j’ai commencé à travailler au SMIC (ben oui, je ne suis pas restée sur mon cul à me la péter avec le gros DEA moche qui pue sous les bras!, j’ai su rationaliser mon parcours professionnel en adaptant mes prétentions à l’état du Marché), j’ai su m’adapter, apprendre (je suis même championne toutes catégories de l’autoformation!), progresser et mes postes et rémunérations ont suivi! Je ne suis donc pas le gros bras cassé inutile et économiquement unbankable que certains se complaisent à décrire. J’ai même fini par presque correctement gagner ma vie. Je n’ai jamais vécu au-dessus de mes moyens. J’ai même toujours épargné. Je traverse aussi dans les clous. Mais voilà, l’économie s’est retournée comme un gant de toilette en 2002, j’ai été licenciée économique l’année suivante, et depuis, comme des millions d’autres, je suis le bec dans l’eau.

Comme des millions d’autres, je n’ai jamais baissé les bras, je continue à chercher, j’ai appris à vivre avec moins d’argent et je m’apprête à serrer la ceinture d’un cran de plus!

Ce que je raconte dans ce blog, ce n’est pas l’éternelle complainte de mon nombril à moi. Je fais le constat d’une société qui ne fonctionne plus correctement, de la stigmatisation des chômeurs, du fait que chaque jour, on licencie par charrettes entières dans ce pays, y compris dans des boîtes qui marchent très bien, que des pans entiers d’une population digne et besogneuse sombrent dans la misère et l’exclusion, que pour n’importe quel boulot de merde proposition raisonnablement acceptable, il y a un tsunami de candidats surqualifiés, que l’on aura beau fliquer, forcer, menacer, notre système économique est bâti sur des bases pourries et qu’il est en train de nous auto-consommer et que rien, je dis bien rien à l’heure actuelle n’est en mesure d’y changer quoi que ce soit, à moins de contester et de totalement remettre en question les objectifs même de notre société et de notre organisation économique.
La situation actuelle n’est pas le fait des agents individuels, pris dans les rouages d’une machine qui les dépasse très largement, ce n’est pas plus un dérèglement ou une conjoncture temporaire, il s’agit aujourd’hui du fonctionnement normal d’une société qui a perdu de vue la finalité même de son existence pour se consacrer aux seuls moyens de la perpétuation de sphères méta-économiques (finances spéculatives) qui sont totalement déconnectées du monde réel.

Bien sûr pour voir ces processus dans leur ensemble, pour appréhender la globalité des interactions sociales et économiques, il faut savoir se relever la tête du guidon et disposer d’outils d’analyses permettant de mettre en perspective l’ensemble des données dans lesquelles nous baignons tous, individuellement et collectivement.

Et c’est marrant, ces outils de lecture et décryptage, c’est mon diplôme tout pourri et boursouflé inadapté qui me les a donnés.

43 Commentaires

  1. « N’est-ce pas plutôt ces brochettes de politicards plus arrivites les uns que les autres qui font des choix plus que contestables sur l’usage des deniers publics dès lors qu’ils accèdent à un quelconque pouvoir ?  » de Maryan => … on vote pour eux. La démocratie, c’est aussi ca. Qd tout le monde trouve que le président est trop vieux, qu’il n’y a pas assez de femme ou ce genre de chose, je rappelle que finalement, c’est les urnes qui pilotent ca. Au final, chaque politicien est plein de bonne volonté. Seulement voila, la chose est compliquée. Très compliquée. Et « qui vit au dessus de ses moyens », ben l’état. En clair, pour prendre des exemples imagés : la CMU, on est tous pour. Les congés paternités (que je viens de poser pour le mois prochain!!), on est tous pour. Le problème, c’est qu’on arrive plus à financer tout ca.

    Où est la solution ? J’en sais rien. Mais quand Breton dit ca, ca me semble logique.

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  2. Belle mise au point 🙂
    Et comme tu dis ton blog n’est pas un blog nombriliste, mais bien un blog d’analyse du monde dans lequel on vit.

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  3. A mon avis, tu perds ton temps à réagir aux postes des zélés zélateurs du libéralisme triomphant.

    En attendant, j’aimerais bien savoir ce qui empêche un gouvernement…

    • d’appliquer aux spéculateurs boursiers ce qui existe déjà pour les PEA par exemple, à savoir l’obligation de laisser leurs sous dans une boîte pendant X années sous peine de payer une taxe élevée
    • de taxer lourdement les profits non réinvestis
    • de financer la protection sociale par l’impôt plutôt que les cotisations sociales, comme le font plusieurs pays comme l’Angleterre et les pays scandinaves, ce qui aurait l’avantage d’alléger le coût des emplois de services à faible valeur ajoutée
    • etc.

    Si Villepin cherche des idées, y a de quoi manger ci-dessous:

    http://management.journaldunet.com/enquete/liste_avis/

    M’enfin, j’ai comme qui dirait l’impression que le chômage sert trop certains intérêts pour y mettre un terme…

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  4. Comme d’habitude, j’écris ce qui me passe par la tête au moment où je te lis…

    Citation du dernier édito du Diplo :

    « En un temps relativement court, explique dans ses bureaux de l’Assemblée nationale M. Bae Joon-beom, directeur des relations internationales du Parti démocratique du travail (DLP), la Corée du Sud est passée du sous-développement à une industrialisation très avancée. Actuellement, grâce aussi aux luttes sociales conduites depuis le rétablissement de la démocratie en 1987, notre niveau de vie est semblable à celui de la moyenne des Etats de l’Union européenne. Les salaires ont beaucoup augmenté. Nous étions un pays de main-d’œuvre bon marché. Ce n’est plus le cas. Conséquence : nous subissons de plein fouet les effets de la mondialisation. Nos grands industriels, les chaebol comme Samsung, Hyundai, Daewoo ou LG, qui ont été le fer de lance de notre essor économique, délocalisent massivement. D’autant plus volontiers qu’ils installent leurs usines tout près, chez nos voisins chinois ! »

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  5. Ne perds donc pas ton temps avec les ploucs qui t’agressent, ils ne savent plus où ils sont ! Moi je suis à la retraite après une vie (pas facile) bien remplie, et … j’attends le nouveau Germinal dans pas longtemps ! Là j’y serai et ça me fait rêver

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  6. « La situation actuelle n’est pas le fait des agents individuels, pris dans les rouages d’une machine qui les dépasse très largement, ce n’est pas plus un dérèglement ou une conjoncture temporaire, il s’agit aujourd’hui du fonctionnement normal d’une société qui a perdu de vue la finalité même de son existence pour se consacrer aux seuls moyens de la perpétuation de sphères méta-économiques (finances spéculatives) qui sont totalement déconnectées du monde réel. » Qu’ en sait-on qu’elle à perdue de vue quoi que ce soit , la société. Les Chinois ne veulent pas être heureux? Les Ukrainiens ne veulent améliorer leur vie quotidienne, à l’image de leurs proches voisins? Les plombiers polonais n’aimeraient pas se la couler douce à 35 h / sem + 5 sem de CP ? Comme très souvent, quand l’environnement change, on s’adapte ou on l’adapte. Dans le passé, le France adaptait merveilleusement le confort de ses citoyen travailleur en leur offrant par exemple des terres fertiles en Algérie avec en même temps de la main d’oeuvre très facilement matable par l’armée etc… Ce mot horrible « mondialisation » fourre tout de l’angoisse des oisifs, de ceux qui ne savent même plus comment l’humanité c’est arraché de sa misérable condition cro-magnonesque. L’effort, l’adaptation, toujours remettre l’ouvrage sur la planche: connait pas. La « mondialisation » : espoir des peuples maintenus dans la pauvreté par nos pays riches, France en tête, maintenant goutent aux joies de la liberté et de l’espoir, de la democratie – Et l’attitude des 10 derniers membres de l’Union (notre avenir à tous) lors des négiciations sur le budget est l’illustration parfaite de ce que j’avance ici : ils ont négocier donnés pour obtenir un compromis, ils se sont adaptés, n’ont pas tout bloqués (comme la France l’a fait)… La France est un peu l’ile Bourbon du XVIe S : peuplée de Dodo. J’ai honte d’être Français – heureusement que je suis Breton – Ya !

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  7. Si tu laisses passer que les commentaires qui ne vont que dans ton sens, il est ou le dialogue ?
    Chacun reste dans son coin et se masturbe intellectuellement.
    Montons des barricades, renfermons nous sur nous-mêmes, ça ira mieux.
    Super ta vision des choses.

    Parce que des gens qui se mâtent le nombril en s’auto félicitant genre
    « Ouais, trop super ton post Agnès »
    ou
    « Tu écris trop trop bien Agnès, tu exprimes ce que j’arrive pas à écrire :o) »
    ça n’a aucun intérêt à part flatter l’ego du blogueur.

    Puis remarque générale, c’est toujours les mêmes qui déclarent avoir l’esprit ouvert et s’intéresser aux autres qui pratiquent la censure.
    Ils ont l’esprit ouvert uniquement avec les gens qui partagent leurs idées.

    Personnellement je ne refuse pas le dialogue, j’essaie de rectifier des erreurs genre « c’est normal que les cheminots fassent 4 grèves en moins de 7 mois » ou bien « tous les Bac+5 se valent » ou bien « on devient pauvre du jour au lendemain » etc…
    Et comme tu l’as remarqué, je suis le premier à dénoncer les ravages des crédits et cette frénésie de la consommation.
    Si c’est ça tenir des propos libéraux…

    Pour terminer, quand tu t’exposes, faut t’attendre à recevoir des critiques pas toujours plaisantes, c’est le revers de la médaille.

    Après, si tu veux pratiquer la censure pour le bien de ton lectorat, je me souviens d’une époque pas si lointaine ou au nom du peuple, des gens faisaient pareils, ils s’appelaient « dictateurs » ou « communistes ».

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  8. J’ai oublié de faire mes plates excuses à Nathalie et son appareil photo numérique.
    J’ai eu à faire à tellement de gens qui disent ne rien avoir mais qui s’achètent des trucs inutiles que j’ai tendance à généraliser rapidement.
    En tous cas, elle doit avoir de supers amis pour lui offrir un cadeau pareil.
    Elle en a de la chance.

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  9. Nathalie n’a pas spécialement de chance, c’est juste quelqu’un de lumineux. Peut-être qu’on a les amis qu’on mérite.

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  10. Encore une belle analyse qui montrent 30 ans de politique de l’autruche en France. Analyse Franco-française de la pauvreté et de la misère. Avec les super conseils pour résoudre le problème, ex : »accrocher les minima sociaux ces garanties au wagon de la croissance » – La croissance, comment l’obtient-on ? En France on l’attend comme le paysan attend la pluie – je ne dirai surement pas comme le marin attend la marée. Working poor c’est pas bien, disons qu’ a la différence d’un poor, le working il a le travai lui, et donc les moyens de s’en sortir s’il fait l’efort, s’il en a la volonté. Le système social Français à été fait pour ça (cf Jules FERRY) , mais comme le savait Rousseau, l’homme étant ce qu’il est, avide, soucieux de son bien être avant tout etc, ce modèle social à généré trop d’assisté au lieu de fournir les moyens, l’élan à ceux qui veulent progresser – heureusement, ça existe encore et j’en suis un bénificiaire. Seulement faut du courage, de l’abnégation, de la patience. Un des problèmes que l’ion rencontre en France (morale catho ?), c’est justement la non adaptation du milieu administratif par exemple – quand on ne rentre pas dans les cases, on a aucun droit. Il vaux mieux effectivement être au RMI, ou alors avec un temps partiel ou autre états précaires dont la France en grande productrice pour exister – dans ce cas, il est vrai on est juste plaint… La pauvreté est la conséquence du refus de s’adapter – Tu le sais mieux que moi: ce n’est pas l’ANPE qui trouve les emplois. On est travailleur pauvre quand on est faible – QI faible par ex – ou affaibli par une situation difficile : divorce accident etc, et la les tonnes de blé jetés par les fenêtres pour les mesures d’indemnisations sans contrepartie, pour la gestion de cette distribution, pour les allègements sur les bas salaires à l’aveuglette; pourrait être utile – Il existe d’ailleurs pour les centre d’apprentissage pour les victimes d’accidents du travail par ex. – formation continue, VAE etc. Reste plus que la mobilité: emploi, si tu neviens pas à moi, c’est moi qui irai à toi! Ce sont des paroles de courageux ça. Et pour finir avec l’adaptation : l’homme est un roseau pensant, il plit mais ne rompt pas. Et sont formidable cerveau lui permet de trouver en lui même d’abord, la force pour s’arracher à ses chaines. Ce n’est pas en voulant bloquer de ses petites mains le gros rouleau compresseur de l’humanité en marche, guidé par les chantres du liberalisme anglo-saxon, les maitres du jeu d’aujoud’hui, que l’on changera grand chose. Quand on est pas le plus fort, on plie l’échine, on s’adapte et on devient fort, et là on peu combattre à armes égales ou alors ne plus subir le diktat que l’on abhorre. David et Goliath, c’est de la mythologie : amusant à lire, très interressant pour réfléchir, et en conclusion, s’il a gagné, c’est parcequ’il a rusé: il s’est adapté à son adversaire, cherché ses points faibles tout en masquant les siens- Bref du courage, de la foi dans ses décisions et la volonté d’aller jusqu’au bout- Toutes les qualités nécessaires pour ne pas rester crever dans sa condition. Il faut se rappeler qu’il n’y apas si longtemps encore l’Homme était à la merci des éléments de la nature, il faut se rappeler ce qu’en pensait Dirderot, la nature ne pense qu’à elle-même. L’Humanité n’est pas encore mure, elle est encore tumultueuse, mais elle évolue, elle grandi, et grace à tous ceux qui sont actif en son sein (dont tu fais parti, Agnes), elle s’améliore. Je te conseille Le passeur (25 mai 1993) de Lois Lowry – Ca fait réfléchir au monde que l’on souhaite.

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  11. En fait, c’est bien beau tout ça, mais je ne suis pas convaincu car tu ne nous dis pas si tu as fait les travaux agricoles , du genre ramasser les melons ou castrer le mais. Sans ça, tu es recalée 😉

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  12. Ya vraiment plus qu’Alain et les libéraux fous-furieux qui croient encore au communisme en France… Ca me fait trop marrer… Les gars, vous feriez mieux de parler du libéralisme (ses bienfaits et ses méfaits), au moins vous ferez preuve d’une activité intellectuelle positive, et ce ne serait pas du luxe…

    Communisme? Aaaargh!!! Vade retro satanas!!!

    Affligeant, vraiment… et surtout tellement pratique, de monter en épingle le stalinisme nord-coréen… pendant qu’on parle de l' »horreur » communiste, on ne parle pas des masses d’êtres humains sacrifiés sur l’autel du nouveau dieu économique… C’est si pratique, si facile… et donc tellement affligeant, car dans la vie mes cocos, rien n’est facile…

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  13. Quand on a un boulot et pas de soucis d’argent, on peut en effet la ramener et dire un truc du genre : « j’ai toujours bossé, et dans mon entourage, je ne connais personne qui soit resté au chômage plus de 3 mois ». C’est vrai en plus, je pourrai le dire. Mais en fait non, je ne veux pas le dire. Ma très chère Môman, la cinquantaine passée, elle est au chômage. Elle vit loin de la ville parce qu’elle n’a pas les moyens de se payer le luxe de vivre dans une cage à poule en pleine ville (ce qu’elle a fait pendant 20 ans pour nous élever…) et qu’elle préfère les élever les poules… ou les plantes plutôt, et les chats, dans sa campagne, dans sa maison en pisé qu’elle retape elle même. Et quand elle va à l’ANPE, on lui explique que malgré ses 10 ans d’Auchan et ses capacités physiques qui surpassent la plupart des étudiants, elle ne convient pas pour le poste de « réceptionniste » à l’ATAC du coin… et qu’elle devrait se rapprocher d’une ville pour trouver du boulot…

    Bon, ma Môman, elle n’est pas BAC+5, loin de là… mais elle en a marre de faire des boulots de merde payés au smic, pas reconnus, avec des patrons qui ne la regardent pas… alors elle reste au chômage et apprend à vivre avec X% du smic… elle aimerait pouvoir vendre ce qu’elle fabrique dans sa maison… mais ça coûte tellement cher de pouvoir devenir artisan… qu’elle n’ose pas. Elle voit ça comme un crédit qu’on se mettrait à dos… des charges à payer régulièrement, que tu factures ou non. Et elle est allergique à ces choses là… Elle aurait d’ailleurs dû me filer son vaccin, je n’aurais sans doute pas autant d’emprunts sur le dos 😀 Mais pour revenir à elle, elle attend la fin du chômage… puis comme d’habitude elle va accepter à nouveau le premier boulot au smic qui va venir, parce qu’elle est bosseuse ma Môman, et elle va déprimer à nouveau… parce qu’elle déprime quand elle doit bosser plus de 10h par jour devant une machine numérique à soulever des planches de 2 fois son poids ou enduire de vernis industriel des meubles en bois (la joie de l’annualisation du temps de travail et d’être dans une région qui n’a pour seule richesse que le bois…). Elle déprime d’autant plus que ça ne lui laisse pas le temps d’entretenir son jardin potager ni de s’occuper de ses abeilles…

    Bon… et les BAC+5 qui ne trouvent pas du boulot ? Ben il en faut… statistiquement, il en faut… Est-ce qu’il faut en parler plus que les autres ? Je l’ignore. Mais s’il y a trop d’offres de Bac+5, c’est que ça doit bien arranger des gens quelque part ? Sans jouer un couplet par trop parano, quand il y a trop d’offre, ça fait baisser les prix. Et quand on trouve que son cadre, on le paie trop, on le met en concurrence. Et comme ce qui compose la plus grosse partie des emplois en France, c’est le tertiaire, ben le pays a tout intérêt à former trop de gens en mesure de travailler dans le tertiaire… pour faire baisser le coût du bon gars qui va bosser dans le tertiaire. Je ne suis pas sûr que trop de chômage, ça emmerde tant de gens que ça… car tant que la règle « privatisation des profits et socialisation des pertes » restera vraie, il n’y aura aucune raison que cela change (vous la sentez venir la réponse « blablabla retour au communisme blablabla » :-D)

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  14. Free Tibet, ne les a pas vécus ces 30 ans de politique de l’autruche ! Je suis sûr que Pirouli, oui… et moi aussi. Parce que le coup de « si le travail ne vient patatoi, etc… « , c’est du réchauffé, Raymond Barre le plus grand économiste français nous l’a déjà fait, et il finissait son discours par « faut pas être rétrograde et accepter n’importe quel job pour entrer dans le Moonde du Trââvail »… d’ailleurs il avait également lancé des campagnes de remise à la mode du travail manuel ! Faut pas reprendre les discours du Point et les analyses du Figaro (ou l’inverse), sans demander comment les cadres et petits salariés qui sont arrivés à la retraite ont vécu les périodes dites de politique autruchienne.

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  15. Sur l’utilité du blog d’Agnès…

    Quand j’étais étudiant, j’ai été sensibilisé à l’analyse transactionnelle qui explique qu’il existe 3 registres principaux pour communiquer : le mode parent : normatif (ex « les chômeurs c’est tous des feignants »…) ; le mode adulte : factuel (ex « le chômage a baissé de 0,1% ce mois-ci ») ; le mode enfant (ex « mais euh… laissez-moi tranquilleuh… je veux pas travailler euh…).

    Qu’on m’excuse cette caricature qui choquera sûrement ceux qui s’y connaissent bien mieux que moi, mais cela permet de mieux comprendre certaines discussions.

    Dans l’idéal, il serait de bon ton que chacun dialogue en mode adulte pour être constructif.

    Dans la pratique, on est plutôt tenté par le mode parent (moi… mon expérience… de mon temps…) Or le mode adulte et parent ne peuvent pas s’entendre… Du coup pour dialoguer en mode parent, il faut soit se mettre en mode parent (tu as raison, moi de mon temps…) ou alors en mode enfant (j’aurais su, j’aurais pas venu…)

    Voila, mais bon… ce n’est pas parceque on connait une théorie que ça évite de tomber dans les mêmes travers… par contre ça permet de comprendre l’origine d’un désaccord et de le relativiser pour éviter de ruminer tout seul dans son coin.

    Le blog d’Agnès a sur moi le même effet. Il m’ouvre certaines perspectives de compréhension. Ca ne règles pas les problèmes, mais ça permet de mieux les comprendre.

    Et comment trouver une solution quand on ignore le problème ?

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  16. free tibet > tu devrais relire rousseau, tu lui fais tenir un discours qui est l’exact inverse du sien.

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  17. Bonjour

    Citation de Free Tibet : « l’Homme était à la merci des éléments de la nature, il faut se rappeler ce qu’en pensait Diderot, la nature ne pense qu’à elle-même ».

    ouh hum, tchhh, ttttt, hummmm cette phrase me frise un peu les oreilles … 🙂 L’homme étant un élément de la nature, la nature n’est pas contre lui, sinon elle serait contre elle-même (au dernière nouvelle l’homme ne s’est pas crée lui-même ?!?) et le prétendu « domptage » de la nature ça nous amène aussi à l’extrême, dans les cas mals maîtrisés, les catastrophes écologiques actuelles qui mettent en péril l’homme….

    Le communisme et le libéralisme ont en commun de croire à une mise à disposition sans limites des ressources naturelles au bénéfice de l’humanité, et de croire par conséquent en une croissance et un développement économique sans limites… (alors que nos ressources naturelles ont des limites) une erreur qui nous donne aujourd’hui cette frénésie du toujours plus (production, profits, vitesse…etc). On rattache ainsi l’idée de bonheur et bien être humain nécessairement à l’obtention d’une croissance et d’un développement économique optimum, et par un glissement dangereux on y voit là la finalité de l’humanité… :- (

    Point de vue personnel et issu de lecturede la théorie « La décroissance. Entropie – Écologie – Économie (1979 – épuisé) de l’économiste Nicolas Georgescu-Roegen » (intéressante). Libre à chacun de penser le contraire…. Surtout que ce n’est pas le sujet du post d’Agnès.

    Bonne journée

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  18. Tobeor > Et comment trouver une solution quand on ignore le problème ?

    De fait, rares sont les économistes qui…

    1. comprennent vraiment le problème du chômage dans toutes ses dimensions, et pas seulement comptables (au hasard, la bidonnerie que le chômage ne concernerait « que » 10% de la population en âge de travailler, alors qu’on sait que le sous-emploi touche 20% de cette population)

    2. garde la tête froide et ses écrits vides de toute prise de position politique

    Pour ce qui me concerne, je remarque juste que _tous_ les pays riches ont vu leur taux de croissance diminuer une fois leur période d’industrialisation terminée. Même la Corée, malgré le gros marché chinois voisin, est aujourd’hui confronté à un problème de concurrence et de coûts de main d’oeuvre trop élevés.

    Et si on commençait par lister tous les postulats sur lesquels reposent les théories économiques libérales, et voir pour chacun s’il est validé par l’expérience? Au hasard, que la croissance éternelle n’existe peut-être pas plus que le mouvement perpétuel?

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  19. En effet Rousseau, comme Marx situent l’origine du problème de nos sociétés occidentales dans la propriété individuelle. La première fois qu’un homme posa sa main sur un pieux et dis « c’est-à moi » inventa la propriété individuelle et en même temps le meurtre et le vol. Paradoxalement, c’est cette propriété qui est le moteur du progrès. Sans cette propriété, nous ne serions pas aller inventer de quoi la protéger du frois l’hivers, du soleil l’été, par la même, de nombreuses personnes profitèrent de ce progrès. S’il n’y avait pas de salaire, combien d’entre nous irions travailler. S’il n’y avait pas l’assurance d’une vie meilleure, combien de Malien ne périrait au fond de la méditerrannée. S’il n’avait promis richesses à ses marins, C. Colomb eut fini pendu en haut d’une verge, et la Santa Maria au fond de l’atlantique. Si l’on n’avait la promesse d’une retraite bien méritée après 40 ans de labeur. on aurait surement moins envie de bien faire son boulot avant de passer le flambeau. Certain dirons, cest la libido scindi qui est le véritable moteur du progrès, l’inventeur, le savant se défonce pour le désir de savoir. Absolument, mais celui qui le financera, qui le fera manger etc, lui, possèderas. La politique de l’autruche qui consiste à ne pas regarder les problèmes en face (dont Barre fut en exellent chantre : son principal problème, l’inflation, à été règlé par le gouvernement socialiste qui le suivi et qui désindexa les salaires de l’inflation)) commence à devenir de moins en moins tenable. J’en ai vécu une bonne partie et le plus malheureux ce sont ses conséquences qui augmentent aujourd’hui alors que la société est bloquée dans sa capacité à réagir (encore cette sacrée propriété individuelle). Et le pire est à venir avec l’aveugle volonté de donner moins et recevoir plus; de ne rien changer à ce qui ne marchait pas hier, et qui forcément ne marchera surement pas demain. Si le communisme était vraiment la solution, il y aurait moins d’électeurs du FN.

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  20. Bonjour à tous,

    Citation : « S’il n’y avait pas l’assurance d’une vie meilleure, combien de Malien ne périrait au fond de la méditerranée. S’il n’avait promis richesses à ses marins, C. Colomb eut fini pendu en haut d’une verge, et la Santa Maria au fond de l’atlantique. Si l’on n’avait la promesse d’une retraite bien méritée après 40 ans de labeur. On aurait surement moins envie de bien faire son boulot avant de passer le flambeau. »

    Croire en un avenir meilleur, ce n’est pas non plus s’aveugler sur ses moyens et limites. Avant de partir pour l’Amérique C.Colomb a bien dû évaluer approximativement ses capacités pour évaluer ses chances de réussites, c’est là que la théorie de la décroissance pointe du doigts une faiblesse du libéralisme. Pour ne pas aller dans le mur, il faut aussi évaluer à quelle distance du mur on est et si il y a une déviation à côté pour l’éviter ou un frein, une marche arrière. De plus le développement économique n’est pas la seule finalité de l’homme.

    Il y aussi le développement sociale, intellectuelle, familiale, culturelle, émotionnelle, artistique, spirituelle…etc Citation : « Si le communisme était vraiment la solution, il y aurait moins d’électeurs du FN. » Je crois qu’il y a vraiment très peu de personnes qui croit ou pense encore au communisme comme solution (attention la théorie de la décroissance, n’est pas une théorie communiste). C’est un clivage un peu vieillot, servi et réchauffé depuis la moitié du siècle dernier et qui ne me semble plus d’actualité. Le communisme est mort, et remarqué après le referendum le socialisme en est pas loin…

    Citation : « S’il n’y avait pas de salaire, combien d’entre nous irions travailler. » Des sociétés ont prospérer pendant une période bien plus longue que nous rémunérant le travail par l’échange, le troc. Le salaire n’était pas alors en monnaie métallique ou même informatique maintenant, mais l’échange des fruits du travail de l’un, par exemple le pêcheur contre le fruit du travail de l’autre le paysan. Le sens du mot « pouvoir d’achat » n’avait alors pas vraiment la même valeur qu’aujourd’hui… s’était plutôt la capacité de travail qui offrait du « pouvoir d’achat », hors aujourd’hui bien des personnes ont des potentiels de force de travail, de talents, de compétences qu’ils ne peuvent employer… parce qu’ils sont au chômage et que la société ne leur offre pas de possibilités d’exploiter cette force pour vivre. Il serait si simple de penser que l’on peut mettre un chômeur dans les emplois non-pourvu, comme on casse un pion dans les cases d’un échiquier vide. Mais les hommes ne sont pas des machines que l’on peut programmer et déprogrammer à souhait à coups de formations. Là aussi il y a des limites aux shémas de pensée « mécaniste », même si ils peuvent résoudre ponctuellement quelques problémes.

    Bonne journée. 🙂

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  21. Paradoxalement, c’est cette propriété qui est le moteur du progrès. Sans cette propriété, nous ne serions pas aller inventer de quoi la protéger du frois l’hivers, du soleil l’été, par la même, de nombreuses personnes profitèrent de ce progrès.

    Faudrait commencer par définir ce qu’est le progrès. Comme l’a dit et oublié depuis la SNCF en un temps moins mercantile, « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous« . Le progrès technique, c’est une chose, mais ce n’est pas tout. Quid du progrés social et humain? Avoir des Tupperware en plastique, c’est du progrès, encore faut-il avoir un truc à mettre dedans. 1 homme sur 2 et une femme sur 3 aura un cancer au cours de sa vie, la moitié en mourra. Aujourd’hui, la corrélation entre l’épidémie de cancer et l’expansion de la pétrochimie est de plus en plus forte. Où est le progrès, s’il nous tue? Quel progrès pour quel objectif et pour qui? Le sens que l’on donne au mot progrès dépend du but que l’on s’est fixé. Quel progrès si les dommage collatéraux s’empillent et deviennent ingérables?

    La propriété est fondamentalement une chose récente, qui date de l’époque moderne. Avant, les paysans cultivaient collectivement les terres communales. Cro Magnon n’avait rigoureusement aucun sens de la propriété, ça ne l’a pas empêché de créer des habitations, vêtements, mode de chauffages, etc, totalement adaptés à ses besoins et contraintes!

    S’il n’y avait pas de salaire, combien d’entre nous irions travailler?

    13 millions! C’est chiffré. Il y a 13 millions de personnes qui bossent pour rien en France. On les appelle les bénévoles. Et ils font tourner des secteurs entiers de l’économie. Pire, encore, ils maintiennent la cohésion sociale qui permet par ailleurs de faire du business en pourvoyant aux besoins réels non solvables. Sans compter toutes les activités qui ne rentrent même pas dans le cadre du bénévolat : coups de mains entre potes, entre membres d’une même famille, entre voisins, échanges, tout ce qui n’est pas de la sphère économique mais qui permet à notre société de continuer à fonctionner.
    Quelle étrange conception de la vie humaine que celle qui rapporte tout à son seul volet économique. L’économie n’est qu’un moyen de gestion des interactions humaines, pas une fin en soit!

    Réponse
  22. Agnès, le fait que l’on trouve tant de polémiques sur ton blog est à mon sens la preuve de son intérêt et de sa qualité… Seuls les blogs consensuels, donc parfaitement inutiles, ne provoquent ni n’incitent la discussion et l’intérêt de gens si divers. Soyons consensuelle (ah, ce mot !!!) : t’es une bonne, ma fille, mais tu manques encore trop de confiance en toi… en tout cas dans certains domaines… mais ça change, ha ha !!!

    Réponse
  23. Ah oui, quant à mon appareil numérique, Alain, c’est mon papa, prof à la retraite, qui me l’a offert pour mes 40 ans. Un super cadeau à 150 €, et s’il me l’avait pas fait, ce cadeau, ben j’aurais ni appareil numérique, ni blog pour montrer à tout le monde les jolies photos que je fais avec. Voualaaa…

    Réponse
  24. C. Colomb était une personne débordant d’ambition; le contrat qu’il à passé avec la monarchie espagnole lui permettait de devenir vice-roi des indes (ce n’est pas rien), il devait récupérer, je crois, 20 % des richesses produites par ses terres etc. Pour cela, il a du affronter l’inquisition qui l’accusait de blasphème car il affirmait que la terre était ronde (et rapplez-vous, de telles idées, à l’époque étaient brulante!!), il a du recruter des équipages de marins plutot analphabètes et éduqués sur les ruines de la religion; il a du convaincre les frères Pinson de lui louer leurs bateau (il a même réussi à les faires venir avec lui): tout ce qu’il a promis, fait miroité à tous ces gens, et tout ça en partant de quelques théories et quelques estimations (contrairement à Eratosthene, III s avjc, qui avait calculé le rayon de la Terre à 10 % près, C.C. s’est royalement gauffré dans ses calculs). C’est ça le moteur de la société. L’energie qu’il a dépensé lui a permis de convaincre les plus puissants de l’époque, les plus cruels, c’est ça le moteur de la société. Elle évolue dans la direction que les plus actifs donnent. L’ignorer ou vouloir l’ignorer n’est même pas de l’inconscience, c’est de la non perception du monde, de la cécité.

    Les sociétés qui fonctionnaient par le troc ont quasiment toute disparues, l’espérance de vie à la naissance ne dépassait pas les 20 ans. La théorie de la décroissance est originale, mais caduque. Elle est essentiellement l’apanage des bobo (si j’en crois l’article de libé). Elle ne peut en aucun cas etre un modèle pour 6 milliards d’individus. Elle annihile la dangeurosité du milieu naturel en lui substituant l’interface que notre société de progrès en a fait : paysage, jardin etc).Cette théorie n’a pas de mémoire et est aveugle : lire « le passeur de Lois Lowry : voila à quoi pourrait éventuellement ressembler la société de demain.
    Le fameux mur, c’est quoi, on n’est pas déjà dedans ? La seconde guerre mondiale n’en était pas un ? La prolifération nucléaire de la guerre froide non plus ? Notre mur d’aujourd’hui c’est quoi 10 % de chomage, la radicalisation des milieux religieux? L’évolution du système de fonctionnement du travail ? NB: Natacha  » bien des personnes ont des potentiels de force de travail, de talents, de compétences qu’ils ne peuvent employer… parce qu’ils sont au chômage et que la société ne leur offre pas de possibilités d’exploiter cette force pour vivre » – Rectification: la société Française ne donne pas de possiblité, bloquée comme elle est , mais je croix que les Danois sont les champions pour résoudre ce problème, les Suedois aussi, ainsi que les Finnois, ou les Anglais.

    Quand a refuser de placer l’économie à sa place ( au coeur de l’activité humaine), cela consiste uniquement à énoncer des faits sans chercher à les résoudrent. Penser que l’on peut appliquer efficacement le traitement social du chomage sans argent, c’est de l’inaction.
    Le bénévolat actif (resto du coeur etc), hélas indispensable dans notre société égoiste (rappelez-vous Rousseau), car notre beau pays est incapable de fournir de la nourriture de manière digne à ses citoyens dans le besoins (la distribution de nouriture pour les nécessiteux existe, mais bonjour la procédure administrative, c’est moins humiliant de faire la manche!!). Ce bénévolat enfin est exécuté par ceux qui peuvent le faire, qui ont les moyens de vivre, ce n’est pas le bénévolat qui les fait vivre. La partie de l’économie généré par le bénévolat est une goutte d’eau en terme pécunier, les secteurs entiers qui tournent n’existent pas, c’est une affirmation. Le SEL en sont temps n’a concurrencé que quelques artisans locaux, rien de plus.

    Enfin le progrès technique permet le progrès social : sans la distributuion d’eau, pas d’amélioration de l’hygiène (fin du XIXe s). Le cancer: on le soigne mieux, on trouvera peut-être un jour un vaccin, un traitement presque infaillible. Mais si on ne cherche pas, on ne trouvera pas, si on n’a pas d’argent pour financer la recherche, il n’y en aura pas de recherche.
    Quand au progrès humain : je connait une invention qui n’a pas d’inventeur, qui est partagée par tous, qui nous permet de discuter et diffuser nos idées partout dans le monde etc: internet. Sans le progrès de la technoligie de pointe (informatique , telecom etc), nous n’aurions jamais eu le bonheur de converser ensemble.

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  25. 20% des richesses de SES terres?
    Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants

    Réponse
  26. Bonjour, Citation :
    « Elle est essentiellement l’apanage des bobos (si j’en crois l’article de libé).  » (ratée…. lol)

    Citation : « être un modèle pour 6 milliards d’individus » (ce n’est pas son but, tu la confonds encore avec du communisme)
    MDR… comme quoi même Libé peut se tromper et tromper ses lecteurs par la même occasion…

    Juste une suggestion, dont tu feras ce que tu veux car tu es libre de tes pensées, mais procure toi les textes et théories des tenants de la décroissance et lit les par toi-même, pour te faire ton propre avis, plutôt qu’au travers d’un journal, parce que la caricature que tu en brosses est à côté de la plaque….par la même occasion tu peux aussi les rencontrer et tu demanderas à José Bové, Serge Latouche, Jacques Testart, Albert Jacquard, Majid Rahnema , Paul Ariès, François Sheneider et son ânesse Jujube si ils se sentent BOBO.
    http://www.decroissance.org/
    Une marche est organisée du 7 juin (Lyon) au 3 juillet 2005 (Magny-Cours) pour la décroisance où la rencontre et discussion est possible. Attention aussi à des raccourcis dangereux dans ta façon de poser tes arguments, sans vouloir te vexer, mais à mon avis, il se dégage une claire méconnaissance de la théorie de la décroissance. De plus critiquer une trop grande croyance dans les progrès techniques se n’est pas forcément les nier, mais être conscients une fois de plus des atouts et limites, que tu as si justement souligné. Enfin, le troc n’est pas directement responsable de la durée de l’espérance de vie. C’est la santé par le biais de la médecine et de l’alimentation qui permet le développement d’une espérance de vie plus longue et 20 ans… ça me semble un peu court surtout dans la cas de civilisation antique comme l’Egypte ancienne, elle tournait autour de 35 ans en moyenne, voir plus pour les classes fortunés et certains pharaons ont largement dépassé les 70 ans..

    De la DECROISSANCE on n’en reparleras quand tu auras lu les ouvrage de Nicholas Goergescu Roegen (qui est disponible en téléchargement sur le site de l’université de Chicoutimi au Québec), pour ma part j’ai bien lu un ouvrage de de Friedrich Hayek (1899 – 1992) économiste de l’école autrichienne, promoteur du capitalisme contre le socialisme et l’étatisme – fondateur de la Société du Mont Pèlerin association internationale d’économistes libéraux pour me faire mon propre avis (plutôt que de lire les journaux et m’abrutir devant la télé) alors que je suis plutôt anti-libéralisme et j’ai apprécié l’argumentaire de cet homme et certains points, même si au final je pense toujours que le libéralisme n’est pas « la solution miracle » pas plus que la « décroissance », de toute façon il n’y a pas non plus de réelle solution miracle, infaillible et éternelle.
    Sur ce bonne soirée à tous.

    Merci à Agnès d’accueillir si largement tant de réflexions contraires mais au combien constructives et d’avoir la patience de supporter tous le monde. ça doit pas être facile… Je pense que en communication, il est essentiel de participer mais dans les limites de la bienséance et de la courtoisie…. afin de pouvoir exposer des opinions contraires sans pour autant blesser ou rabaisser la personne….

    Réponse
  27. des terres qui seront découvertes aux indes, elles deviendront de fait les siennes (il est vice-roi, rappelle-toi..) J’espère que ce n’est pas le seul argument que tu as retenu. Sinon, personnellement, je crois que l’interet de ce blog est la qualité des commentaires d’Agnes (à quelques exceptions …). Je trouve que Agnes à une très bonne maitrise des sujets qu’elle avance, et surtout une très bonne maitrise de la langue, qui fait que sa réthorique est captivante (même si parfois je les lis un peu trop vite…). Agnès ferait surement une très bonne journaliste.

    Réponse
  28. Vu les critères de la presse en ce moment, ça m’étonnerais bien que je sois considérée comme une bonne journaliste…
    Je faisais juste remarquer que le gars monte sur son bateau et décrète que s’il trouve quelque chose, c’est à lui… Et quid des gens qui vivaient là? L’autre il débarque sur une terre gérée par des peuples depuis des générations et il dit : « pousse-toi de là que je m’y mette, que je pille tout ce que je peux piller et si tu m’emmerdes, je te nettoie au karsher« . Ouala! Ca mérite quand même de réfléchir une seconde au sens de cette histoire-là! Et à la manière dont notre civilisation s’est construite et considère les autres et la planète qui l’héberge, non?

    Réponse
  29. Sans vouloir faire de la science fiction, la terre n’est que le berceau de l’Humanité.
    Quand l’Homme aura fini d’exploiter la terre, ça fera longtemps qu’il est déjà parti ailleurs.

    La croissance et le système capitaliste qui va avec ne s’arrêtera qu’une fois que la totalité de l’univers sera exploitée. Ce qui n’est pas prêt d’arriver.

    L’Homme est toujours parti voir ce qu’il y a derrière la colline, c’est ce qui lui a permis de rester en vie. C’est dans sa nature, il ne peut en être autrement.
    Pensez au film « 2001 a space odyssey » et son monolithe.

    Faudra s’y faire.

    Réponse
  30. Citation d’Alain : « L’Homme est toujours parti voir ce qu’il y a derrière la colline, c’est ce qui lui a permis de rester en vie. C’est dans sa nature, il ne peut en être autrement. »

    Cette démarche n’est pas contradictoire avec une démarche décroissante. Etre conquérant, acteur de sa vie, motivée par un mieux être, aborder la société sous un angle nouveau parfois au mépris des conventions, des mythes et croyances de son époque comme Christophe Colomb, Gandhi n’est pas l’apanage des capitalistes ou libéraux, des entrepreneurs économiques combien de scientifiques en leur temps ont été pris pour des fous, des hérétiques, des femmes brûlées sur le bucher en temps d’inquisition, de penseurs censurés, des hommes politiques ou des religieux tués parce qu’ils ne pensaient pas comme l’ordre établi…. la décroissance est aussi une forme d’action de conquête mais vers un but différent.

    Les deux démarches ont des finalités différentes, bien qu’elle pose le bien-être humain comme objectif, elle ne l’envisage pas avec les mêmes moyens, stratégies et croyances. C’est risqué de penser différement, de projeter une évolution de société qui va à l’encontre des modes de pensées établies. De cette façon, on s’attire forcément les critiques de ceux qui croyaient ou pensent sincérement dans le bien-fondé des croyances acquises, posées presques comme immuables. Mais rien n’est immuable pas même les croyances humaines…. et bien que le libéralisme dans sa base philosophique est permi l’épanouissement de l’individu et le rejet de l’absolutisme, il n’en possède pas moins des faiblesses, comme la croyances en les ressources illimités à disposition de l’homme et la toute-puissance de la technologie. Cela oblige à une adapatation et un recadrage, qui ne sont en rien des interdictions ou des négétations de développement et des lois, des techniques acquises ces dernières décennies, ni des progrés médicaux, mais un développement différent basée sur d’autres valeurs pour permettre justement à l’humanité de continuié à vivre et progresser sur d’autres bases, de surmonter ces limites sans les nier.

    Citatation : « L’Homme est toujours parti voir ce qu’il y a derrière la colline », oui mais cette colline n’est pas forcément une colline physique, une terre, un espace a conquérir, la colline se peut être un défit sociale, culturelle, humain, philosophique, spirituelle et qui ne trouve pas forcément réponse dans un appareillage à vocation de croissance économique ou une réponse matérielles. On ne répond pas toujours à un besoin philosophique ou culturelle par un apport d’argent, d’emplois, de capitaux… l’homme est plus subtile qu’une machine à sous, c’est tout ce qui fais son charme mais aussi la difficulté à vivre en société.

    Le sujet est si complexe que nous pourrions tous en débattre jusqu’à la nuit des temps sans trouver une issue satisfaisante pour tous. Sur ce je vous souhaite une bonne nuit, car à l’instant où je termine ce post, c’est la nuit qui tombe.

     » Fondamentalement, chaque individu est responsable du bien-être de l’humanité et de la Terre, parce que la Terre est notre seule demeure, nous n’avons aucun autre refuge. Par conséquent, tout le monde doit se soucier non seulement de ses compagnons humains mais aussi les insectes, des plantes et des animaux et de toute la planète. De quelque manière que se soit, l’initiative doit venir des individus. En revanche, le seul moyen d’obtenir un impact est de mobiliser l’ensemble des forces individuelles dans le monde. « 
    Citation du Dalaï Lama

    Réponse
  31. Quiconque veut se faire le juge de l’histoire ne pourra qu’exprimer son orgueil. Quiconque pourra comprendre la passé sera un sage Quiconque se souviendra du passé sera vivant

    Réponse
  32. Le Dallai Lama devrait parler de ce qu’il sait.

    Il y a 2 visions du problème de la croissance :
    1- ceux qui pensent qu’on s’échappera pas de la Terre et par conséquent il faut pas gaspiller, tout économiser, léguer une planète propre à notre descendance etc…
    2- ceux qui pensent qu’on ira ailleurs une fois que tout sera exploité comme l’Homme l’a fait depuis la nuit des temps. Par conséquent, rien à foutre de la pollution, des espèces qui disparaissent etc…

    Perso j’ai foi en l’ingéniosité de l’Homme, dans 1 siècle on sera sur Mars et dans 1 millénaire on aura parcouru la galaxie, alors la forêt d’Amazonie, on s’en fout un peu.

    Réponse
  33. C. Colomb était un individu surement assez ignoble. Son ambition l’a poussé à accomplir ses voyages, leurs conséquences, il s’en fichait éperdument. En moins d’un siècle, tous les indiens qui peuplaient les iles des caraibes ont disparus : maladies+ extermination par les colons espagnols. Ce que je veux dire, c’est que l’homme est ce qu’il est: égoïste, avide, ne songeant qu’à son intérêt personnel avant tout et que les plus forts obtiennent ce qu’ils veulent. Le plus grand progrès que l’homme ait accompli jusqu’à lors c’est la démocratie. Son ennemi c’est la corruption et l’ignorance. Je pense que, au sein de la démocratie, des personnes humbles doivent se réunir pour peser autant qu’un puissant et faire entendre leur voie. C’était la mission à l’origine de ATAC : faire du lobbying contre celui des grandes entreprises européennes. Ca a changé maintenant, ils ont pris une orientation politique militante qui leur enlève du poids pour interagir auprès de élus.

    Réponse
  34. Alain, ton petit nom, c’est Ebola, non? Parce que tu raisonnes comme un virus. Encore que ce n’est pas très sympa pour les virus. La plupart d’entre eux « évitent » de tuer leur hôte trop rapidement, histoire de ne pas crever avec. D’ailleurs, c’est la grande faiblesse d’Ebola : trop pressé!
    Parfait! Soyons des Attila : ravageons tout et laissons une grosse bouse puante derrière nous. C’est qui nous? 6 milliard d’êtres humains? Plus les 2 à 5 millions d’espèces animales qui partagent tant bien que mal cette toute petite planète avec les humains. On va être tassé dans l’Enterprise. J’ai un gros doute, là, quant à la survie tout court.
    Et si on ne trouvait pas la technologie à temps? C’est pas un peu con de chier dans sa niche et de se rendre compte après qu’elle est murée? Et même si l’on trouve la technologie qui permettrait éventuellement de rallier une autre planète ravageable, en supposant qu’elle existe, ça va coûter un oeil à développer… Au final, on va peut-être envoyer une poignée de milliardaires adipeux et égocentriques en orbite et on ferme le ban.

    Réponse
  35. L’homme est un animal social!
    Il y a des sociétés qui respect leur environnement et d’autres qui saccagent tout sur leur passage.
    L’idée de civilisation, c’est nettement un cran au-dessus!
    Perso, je laisse toujours en partant les toilettes comme je les ai trouvées en arrivant, souvent même, mieux. Et vous?

    Réponse
  36. Dans quelques années quand il y aura une surpopulation démographique et pas assez de ressources sur Terre, tu proposes quoi ?
    Instaurer une dictature au niveau mondiale qui impose des restrictions démographiques comme la chine et son enfant unique ?
    La rationalisation de la nourriture, de l’eau, de l’air ?
    Etc…

    Ca ressemble à un cauchemar ce confinement sur Terre.
    Par conséquent pour que l’Homme reste encore libre d’avoir 10 descendances, consommer 100 litres d’eau / jour etc… il n’aura pas d’autre choix que d’aller voir ailleurs.
    Il suffit de voir l’évolution de l’Homme, il l’a toujours fait et ça ne s’arrêtera pas.

    L’Homme n’est qu’au début de l’exploration de son environnement et à l’échelle de l’univers, l’Homme n’existe que depuis une fraction de seconde.

    Réponse
  37. Bonjour,

    Tu pratiques l’inférence Alain, c’est à dire que tu imagines ou recrées ce que pense ou va dire l’autre avant même qu’il est exprimer la totalité de sa pensée en transferant sur lui tes craintes et fantasmes . Admettre le manque de ressources terrestre et la nécessité d’un changement ne signifie nullement que comme solution nous envisagions une dicatature. D’ailleurs personne n’en a parlé ? Ou voit-tu une théorie dictatoriale dans mes lignes, celle d’Agnès, de Free Tibet ou bien encore de Psyché ou d’un autre auteur de poste. Il n’y en a nulle part, sauf peut-être dans tes craintes personnelles.
    Par contre tu trouveras une réponse à cette peur « dictatoriale » ou d’une solution « autoritaire » que tu sens avoir dans un texte de Vicent Cheynet intitulé « Décroissance et démocratie » à cette adresse : http://www.decroissance.org/textes/demo.htm. Où l’auteur expose les risques de dérapages vers une solution autoritaire et dictatoriale que la négation et la non-prépartion ou anticipation des diminutions des ressources peut entrainer, si le probléme n’est pas traiter à temps. Préconisant donc une décroissance soutenable par un changement progressif de la société et non un retour à l’age de pierre carictaturale et brutale, brossés par certaines détracteurs de la décroissance au travers d’ interprétations erronées…. Nous ne sommes pas en mai 1968 dans le foisonnement d’idées parfois intéressantes et parfois franchement utopiques de babas cools adeptes du « peace and love » naifs et des bergeries du Larzac. Des économistes, des sociologues, des histoiriens, des experts engagés dans des institutions comme l’OMS, l’UNESCO … etc
    En fait cette article souligne plutot que ce sont des modes de pensés proche du tien (désolé…) ou d’un certain de négationisme forcené qui pourrait nous entrainer à la catastrophe. Tes craintes ont déjà été abordés dans de nombreux colloques et conférences par les premiers penseurs d’une solutions alternatives dans mes années 1970. Elles sont loins d’être occultées.

    Bonne journée NAt

    Réponse
  38. « la Terre n’est que le berceau de l’humanité »….. Ca me donne envie de pleurer ça…

    Après Moi le déluge Seul Maître à bord L’enfer c’est les autres Prix sacrifiés tout doit disparaître

    Au fait…2001..c’était il y a 4 ans…..Et avant Stanley, Jules aussi parlait aussi de la lune…. Et si mon oncle en avait..oups pardon, je m’égare !

    Finalement être réaliste c’est s’occuper d’aujourd’hui en pensant à demain, ou penser à demain sans s’occuper d’aujourd’hui ?

    Réponse

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