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14 février 2016

Yellow loveLe 14 février, c’est le jour pour parler d’amour, parce que le reste du temps, rationalité économique oblige, on a bien mieux à faire. Sauf que, bien sûr, question amour… de l’argent, la Saint-Valentin se pose bien là et l’amour, ça se peut se mesurer tristement à la capacité de faire péter la carte bancaire.

Une journée pour l’amour, c’est un peu comme une journée pour les femmes, c’est indigent, limite insultant. Mais quand même, de-ci, de-là, quelques autres produisent de louables efforts pour faire avancer le débat.

D’où ce papier qui cite sans vergogne les mœurs — pas si anciennes que cela — de ma verte contrée à titre d’exemple et que je me laisse aller à parcourir par pur désœuvrement.

A l’époque, Yvonne et Roger habitaient dans un petit village du Gers. Un soir d’été, ils se sont croisés au bal. Yvonne avait 18 ans, c’était sa première soirée dansante. A force de tours de valses et de verres de vin, Yvonne s’est un peu laissée aller. La nuit s’est terminée dans une botte de foin à l’écart du village. Elle est tombée enceinte et, trois mois plus tard… Yvonne et Roger se se sont mariés.Cette histoire peut paraître terriblement glauque : devoir épouser un homme après une soirée un peu arrosée, aujourd’hui, ça paraît juste impensable. Mais il n’y a encore pas très longtemps, c’était juste une histoire d’amour classique.

Source : Les mécaniques de l’Amour – Mercialfred

C’est sympa, ça ne mange pas de pain et ça a l’air bien documenté… sauf qu’il n’y a rien qui titille aux entournures ?

C’est que voilà une vision de l’amour particulièrement hétérocentrée. Limite, on se croirait à La manif pour tous.
Je sais, c’est un peu de la mauvaise foi, parce que je suis à peu près — mais pas totalement — certaine que l’auteur n’y a tout simplement pas pensé. Que chez les Grecs, qu’il cite pourtant dans son exploration, l’amour, c’était surtout entre personnes de qualité, c’est-à-dire entre bonhommes, parce que les femmes, vous ne pouvez l’ignorer, n’étaient pas des citoyennes et donc pas des humaines à part entière, comme les métèques et les esclaves. Mais pas que…

Rien non plus sur le fait qu’il faut se méfier des appels à la nature pour son exemplarité dans des mœurs naturelles que nous avons mis des siècles à bien fixer chez nos contemporains à coup de bucher, de camisoles plus ou moins chimiques, de procès, de condamnations et de lynchage.

On va le dire comme ça vient :

Il n’existe pas d’humain naturel, parce que nous ne sommes que des animaux sociaux.

Et que les bestiaux, contrairement à ce que l’on aime se le raconter le soir au coin du feu, n’ont rien à nous envier quant à leur capacité de pratiquer la sexualité non reproductive et non, je ne parle pas que de ces foutus bonobos.

Commençons par le dauphin, charmant Flipper qui réjouissait nos yeux de ses aventures et de ses prouesses à se faire comprendre du genre humain par des petits cris stridents. Et bien oui, ce même Flipper, comme certains de ces congénères vivant en captivité, a fait l’observation de rapports homosexuels. De là à passer ces aventures sous la signalétique « Interdit au moins de 12 ans », il n’y a qu’un pas que les prudes censeurs américains pourraient franchir.

Souce : L’homosexualité chez les animaux – Revue Étho-logique

En fait, je pourrais vous en coller des tartines sur toutes les recherches sur la sexualité récréative ou sociale dans une grande diversité d’espèces animales, mais franchement, ce n’est ni le lieu ni le moment. Mais en gros nous nous sommes forgé une vision du monde animal conforme à nos objectifs de société.

Je me souviens de nombreuses discussions avec une collègue delphinologue qui me racontait les difficultés que rencontraient les chercheurs et documentaristes sur la présentation de leurs films animaliers. Et du fait que sur l’ensemble des rushs qui tombaient systématiquement sous les ciseaux, il y avait bien dans les 10 % de scènes homosexuelles. Il faut bien comprendre la logique du truc : tu fais un film que tu destines à la diffusion et qui devra donc passer sous les fourches caudines des experts et censeurs. Bien sûr, tu coupes les animaux qui défèquent — Delphine la delphinologue (ça ne s’invente pas) m’avait expliqué que la valeur esthétique d’un dauphin qui chie dans l’eau est vraiment très relative — ou ceux qui se tripotent le berlingot entre potes d’un air dégagé. Parce que bon, ton doc, tu as envie qu’il soit diffusé sur France 2 en deuxième partie de soirée, pas relégué en « adultes seulement » à partir de Minuit sur Dorcel. Et donc, cela fait des décennies que l’on retranche toutes ces scènes gênantes de toute la documentation animale et qu’ensuite, on peut tranquillement affirmer que le sexe reproductif hétérogenré est la norme absolue et naturelle du règne animal… ce qui cadre fort commodément avec une certaine vision de l’amour… celle-là même qui est abondamment célébrée en ce triste jour de février.

Parce qu’imaginer une seconde que chez la plupart des vertébrés supérieurs, il est relativement courant de se flatter le bigorneau sans autre considération d’œstrus ou de sexe, comment dire… ça modifie radicalement les perspectives naturalistes sur lesquelles se sont fondées nos normes de société, à commencer par la famille et les relations sociales!
Plus grave encore, deux singes qui se seraient obligeamment astiqué la tige dans une mutuelle et amicale détente ne se sentent pas du tout obligés par la suite de persévérer dans cette simple équation. Autrement dit, l’homosexualité d’un rapport ne s’étend pas aux individus qui l’ont pratiquée. La fois d’après, ils pourront aussi bien revenir en mode reproductif sans passer 15 ans de leur vie sur le divan d’un psy. Parce que c’est banal et pas grave du tout.

La plurigamie des attachements

Sachant tout cela, j’ai toujours trouvé assez rigolo cette fascination que nous avons développée autour de la légendaire souplesse relationnelle du bonobo. Et le fait que nous peinons toujours autant à penser notre propre hiérarchie affective, laquelle est laborieusement peu naturelle si nous y réfléchissons deux minutes de plus.

On célèbre l’amour, mais dans une version terriblement étriquée : l’attachement hétérosexuel exclusif à visée reproductive. Ce qui nous fait là un indice du romantisme assez proche de la glaciation. Qu’est-ce que ça donne, par exemple, si l’on aime quelqu’un, mais qu’on ne le désire pas ? On va dire que c’est de l’amitié, c’est ça ? Même s’ils sont de sexe différent ? Mais qu’est-ce qu’on fait des sex friends ? Et quand ils sont de même sexe ? Et des gens qui se désirent, mais ne pourraient pas passer des vacances ensemble sans s’entretuer ? Et est-ce qu’un monogame qui a une ou des maitresses est polygame ? Et est-ce que changer de mari tous les cinq ans, c’est toujours de la monogamie ? Et est-ce que le couple est la forme de relation amoureuse la plus stable et la plus aboutie ? Et les fans, ne sont-ils pas des amoureux obsessionnels monogames unilatéraux ? Et ceux qui aiment la pensée d’un philosophe mort sont-ils nécrophiles ?

Et pourquoi voulons-nous toujours si promptement tout catégoriser et normaliser ? Pourquoi ne pas nous dire à la fin qu’aujourd’hui, c’est la fête de tous les amoureux, même ceux de leur propre reflet, de l’arrière-pays basque ou de l’andouillette aux ognons confits ?

41 Commentaires

  1. Depuis que je n’ai plus ni télé ni radio, visiblement, je rate des trucs.

    Les exploiteurs capitalistes auraient-ils par hasard donné de nouveaux ordres au troupeau ?

    Réponse
  2. C’est vraiment une stratégie commerciale basique que de relier l’extase des sens à l’achat, comme nous y invite la longue litanie des fêtes, commémorations, cérémonies et consacrements divers, aussi nommée « Actualité ».

    Car, oui, dans une société capitaliste et libérale, qui dit fête dit « sortez la monnaie » ; enfin, s’il vous en reste, ou si vous habitez assez prêt d’une banque pour vous en faire prêter au vu de vos origines sociales et ethniques.

    Après, certains seront touchés si on les touche ici, et d’autres ne se laisseront toucher que s’ils sont touchés là. Bien. Après tout, on a guère que le malheur qu’on demande à refuser ce que ceci ou cela a de bon. Et ainsi se frustre-t-on, et ainsi doit-on consommer. Parce qu’on se veut unique, différent et donc insatisfait, exigeant, attendant de l’existence de reconnaître et aimer votre individualité.

    Rien qu’un bon coup de rouge ne puisse guérir pour peu qu’on le souhaite plutôt qu’espérer.

    Réponse
    • Ramon T. Ramon : « Rien qu’un bon coup de rouge ne puisse guérir pour peu qu’on le souhaite »

      Ou un bisou sur les lèvres, ça le fait aussi.

      Réponse
  3. Ouaip Agnès,
    Fêtons tous les amoureux.

    Après, à propos de tes considérations sur les normes sociales de l’amour…
    Se débarrasser de la police des moeurs, ça prend du temps. Aucune société sur la planète n’y est encore parvenue…
    Patience… on s’est déjà débarrassé du mariage comme nécessité absolue, un jour, on parviendra peut-être à l’acceptation de la vraie liberté amoureuse.

    Notons, que l’Amour n’est pas un sujet si mièvre que ça… c’est la dernière étape avant le nirvana chez les bouddhistes… C’est la valeur centrale chez les cathos (soi disant, parce que dans les actes…). Ceci dit c’est l’Amour au sens universel, et non sa forme animale-hormonale (genre de pathos naturel qui lie un individu à un ou plusieurs autres) duquel il s’agit 🙂 .

    conseil éprouvé… quand vous tombez amoureux, oubliez l’objet de votre amour et utilisez l’excès de dopamine qui circule dans votre organisme pour rebalancer cet amour qui vous brûle de l’intérieur sur tous les gens qui vous entourent… Ca fait un bien fou… ça rend lucide, ça grandit. (note, c’est pas facile à faire 🙂 ).

    Réponse
    • L’amour

      Jusqu’où peut aller la force transfigurante de l’ivresse, en veut-on la preuve la plus étonnante ? Cette preuve, c’est l’« amour », ce que l’on nomme amour dans toutes les langues, dans tous les mutismes du monde. L’ivresse vient ici à bout de la réalité, au point que l’on dirait que, dans la conscience de l’amoureux, la cause première est estompée, et que l’on trouve autre chose à la place — un frémissement, un scintillement de tous les miroirs magiques de Circé… Homme ou bête, cela n’y change rien ; moins encore l’esprit, la bonté, la probité…
      On est dupé avec subtilité si l’on est subtil, grossièrement si l’on est grossier : mais l’amour, et même l’amour de Dieu, le saint amour des « âmes délivrées » reste fondamentalement une seule et même chose : comme une fièvre qui a des raisons de se transfigurer, une ivresse qui fait bien de mentir sur son propre compte… En tout cas, on ment bien quand on aime, on se ment, et l’on ment sur son compte : on s’imagine transfiguré, plus fort, plus riche, plus parfait, on est plus parfait…
      Nous trouvons ici l’art comme fonction organique : nous le trouvons infiltré dans l’instinct le plus angélique de la vie : nous le trouvons comme plus grand stimulant de la vie, — art donc, sublimement adapté à ses fins, en cela même qu’il ment… Mais nous nous tromperions si nous en restions à sa faculté de mentir : il fait plus que simplement imaginer, il déplace même les valeurs. Et il ne fait pas que déplacer le sentiment des valeurs… L’amoureux a plus de valeur, est plus fort.
      Chez les animaux, cet état fait surgir de nouvelles substances, de nouveaux pigments, de nouvelles couleurs, de nouveaux rythmes, de nouveaux cris d’appel et de nouvelles séductions. Chez l’homme, il n’en va pas autrement. Son fond général est plus riche que jamais, plus puissant, plus entier que chez celui qui n’aime pas. L’amoureux devient gaspilleur : il est assez riche pour cela. Il se risque désormais, il devient aventureux, devient un vrai âne de magnanimité et d’innocence ; il croit à nouveau en Dieu, il croit à la vertu parce qu’il croit à l’amour : et, d’un autre côté, à cet idiot du bonheur, il pousse des ailes et des facultés nouvelles, et même les portes de l’art s’ouvrent devant lui.
      Ôtons du lyrisme musical et verbal les suggestions nées de cette fièvre intestinale : que reste-t-il du lyrisme et de la musique ?… L’art pour l’art peut-être : le coassement virtuose de grenouilles transies qui désespèrent dans leur mare… Tout le reste, c’est l’amour qui l’a créé…

      Je suppose qu’il est inutile de préciser l’auteur…

      Réponse
  4. Ton article me fait réfléchir, parce que j’aime profondément beaucoup d’autres hommes et femmes (parfois morts, oui !) et je suis en couple depuis de longues années avec un compagnon formidable… Et je suis profondément dérangée dans mon intérieur avec ça. Genre : comment puis-je aimer quelqu’un d’autre que mon compagnon ? Tout haut je dis : ce n’est que de l’amitié, et je fais comme le conseille Saxo : j’expulse le trop d’amour sur les gens qui m’entourent. Ce n’est pas une mauvaise réaction, ça rend comme « éveillé » mais tout d’un coup, à la lecture de ton article, j’ai l’impression de redevenir normale. Et si c’était normal de beaucoup aimer autour de soi d’un vrai amour ?

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    • Coucou Céline, je me permets de te donner mon avis…

      Le seul « amour » destructeur, c’est l’amour fusionnel… C’est celui qui génère désir et obsession de l’autre (au point d’en oublier tout le reste), celui qui rend beau cette chose horrible qu’est le sacrifice de soi 😉 .
      Cet amour là aussi est transférable sur tout le monde… il m’a fallu plus de 30 ans pour m’en rendre compte (il demande à renoncer à son propre masochisme amoureux, ce plaisir qu’on a à croire à cette unicité du sentiment, cet idéal illusoire – et c’est très difficile lorsqu’on est baigné dedans)…

      Aimer d’un « vrai amour » beaucoup autour de soi? Bien sûr! Non seulement c’est normal, mais ça dénote un bonne sensibilité aux autres… Après, ce que tu fais de cet amour, c’est à toi de choisir…
      Le schéma hétérosexuel monogame n’est qu’un imposé social duquel on peut tout à fait s’extraire… Mais la difficulté c’est qu’on ne peut pas le faire avec n’importe qui, nos proches étant baignés eux aussi dans cet idéal, on risque de les blesser violemment…
      Perso, j’ai choisi délibérément de rester dans ce schéma après en avoir compris les limites. Je le fais par choix et non par conviction.

      Amitié / Amour ? c’est la même chose non? dans les deux cas on parle d’aimer… la différence, c’est que certains amours sont accompagnés de désirs, d’autres d’admiration, d’autres simplement de confiance ou que sais-je encore (d’autres sont là tout simplement – ceux qui nous lient aux enfants par exemple)… Mais au fond… tout ce qu’on fait, c’est aimer.
      Alors ne soit pas dérangée dans ton intérieur 😉 (ce dérangement n’est qu’une culpabilité vis à vis de la règle d’exclusivité que tu t’es fixée avec ton compagnon – à toi d’assumer tes choix et non de les subir) ! Profite de ta capacité à aimer pour te grandir!

      Réponse
    • Bonjour Céline et bienvenue ici.

      Je trouve toujours désopilants les présupposés de notre société et le fait qu’ils se marchent généralement sur les arpions.

      Exemple : Tous les parents aiment leurs enfants pareil et leur amour se multiplie au fur et à mesure que les gosses arrivent, c’est une sorte de ressource très renouvelable et très équitable.

      En vrai, il n’y a pas de règle du tout, chacun se démerde comme il peut avec ce qu’il a. Et de toute manière, comme chaque enfant est différent des autres et que nous avons des affinités électives pour certaines personnalités et d’autres moins, il y a forcément des enfants avec lesquels le courant passe mieux qu’avec les autres. Ce n’est pas une question de quantité, c’est une question de personnalité. Ce qui n’a rien à voir avec ce qu’est chaque enfant individuellement. Et ce serait mieux de l’énoncer clairement à la fratrie pour que personne ne se sente personnellement lésé : ce n’est pas que j’aime plus ton frangin que toi ou que tu mérites moins mon affection que l’autre, c’est juste qu’à cause de ce que je suis, c’est plus facile ou valorisant avec les uns qu’avec les autres, mais tu n’y es pour rien et je t’aime aussi comme mon gosse, juste à ma manière et du mieux que je peux.

      Et donc, on admet que chacun peut aimer une infinité de gosses au fur et à mesure qu’ils se présentent, mais par contre, on ne peut aimer qu’un seul compagnon à la fois, donc, chacun doit prendre son ticket et faire la queue? Si on aime quelqu’un d’autre en même temps, c’est qu’on n’aime plus le premier? N’importe quoi, quand même!
      Et on admet aussi mal qu’on puisse ne pas aimer ses gosses, juste parce qu’à cause de son histoire et de l’avancement de notre histoire où l’on est, on n’en est pas capable. Ça aussi, ce serait bien de le dire aux gosses : ce n’est pas que je ne t’aime pas ou que tu n’es pas digne d’amour, c’est juste que je ne suis pas en capacité de t’aimer comme il le faudrait, comme je le voudrais ou comme tu en aurais besoin (ce qui est, fondamentalement, le cas pour tout le monde). Je fais juste tout ce que je peux, et je peux peu!
      Expliquer à un gamin qu’il n’est pas abandonné, mais confié à de meilleurs soins, à une famille qui est en capacité de l’aimer comme il en a besoin, c’est quand même lui éviter une blessure narcissique béante.

      Si on peut aimer plusieurs gosses, on peut aimer plusieurs personnes en même temps. Je dirais même que ceux qui n’aiment qu’une personne à la fois, ils ont un gros souci quelque part, un blocage, un truc qui coince, peut-être sont-ils en mode possession/domination de l’autre, va savoir.

      Ensuite, aimer… on aime le camembert, nos enfants, nos parents, nos amis… on voit bien que l’amour est très très large d’esprit et très peu cloisonné.

      Je pense que le patriarcat (puisqu’il faut le nommer) et le capitalisme d’accumulation qui va si bien avec avaient besoin de certains types de constructions sociales dont le premier souci était de garantir l’accès exclusif au ventre reproducteur des femmes pour en devenir le propriétaire et en dominer le rôle de transmission. Du coup, ça impliquait que les femelles ne pouvaient copuler qu’avec un mâle exclusif, afin qu’il puisse s’en approprier à coup sûr la production, à savoir les enfants. D’ailleurs, il faut voir que le diktat de la monogamie est toujours très sévèrement appliqué aux femelles en âge fertile et aux mâles non-possédants. Nettement plus souple pour les autres. Après, nier les autres formes d’attachement possibles, c’est aussi garantir sa domination et son contrôle total de relations sociales des dominées.

      Théoriquement, notre époque nous a délivré de la nécessité de la famille et du couple exclusif (facile de tracer la paternité, à présent), mais on voit bien que le corps social et administratif fait de la résistance.

      Et par ailleurs, notre soi-disant libération des mœurs est tout de même très hétérocentrée, voire même virilocentrée : les femmes sont plus « disponibles » pour les hommes, car libérées, mais une femme qui userait trop de cette liberté reste toujours une salope ou une trainée.
      Et on continue à confondre allègrement l’amour et le désir, qui sont portant deux choses totalement différentes.

      Donc, on se fout des cases et on tente de vivre tels que nous sommes réellement. C’est à dire à l’abri de l’oppression de la normalité, qui est en gros l’expression de la domination d’un groupe social et de ses valeurs sur tous les autres.

      Sur l’oppression de la normalité, je te renvoie au très bon bouquin de Christine Delphy : Classer, dominer. Cela devrait éclairer ta pensée pour un bon moment!

      Réponse
      • Se protéger de l’oppression de la normalité… C’est exactement ça. Merci à toi et à Saxo pour vos réponses à mon commentaire qui touchent très juste.
        Être avec mon compagnon, la vie très vite m’a obligé à en faire le choix et à ne pas le subir et pourtant il me restait cette petite culpabilité d’aimer quand même ailleurs (et je ne dis pas forcément ici « désirer »). Mon problème vient beaucoup de la définition de l’amour. Qu’est-ce que l’amour ? Pour le moment je n’en suis qu’à faire la liste de ce que l’amour n’est pas. Je ne vais pas l’énumérer ici car je ne ferais que répéter ce qui a été dit dans les commentaires ici (jalousie, désir, possession, exclusivité…).

        Réponse
  5. Être amoureux, c’est vivre libre, c’est à dire sans préjugement sur l’instant qui s’accomplit.

    Peut-être que la dopamine y mène ?
    Je ne le crois pas tant la raison nous contraint alors à autre chose qu’un artefact pour se dissiper (manquer de discipline).

    Réponse
    • Yep Joël, la dopamine (c’est l’hormone de l’amour et du bien être) y mène!
      Mais comme toute drogue (hyper puissante en plus) mal utilisée, elle est auto-destructrice (elle peut alimenter la jalousie par exemple)…

      Réponse
      • Je pense que la jalousie a peu à voir avec l’amour et beaucoup avec la domination et la possessivité (le contraire de l’amour, car ne respecte pas l’objet du prétendu amour, mais se l’approprie en lui niant tout autonomie, tout droit à l’autodétermination, à l’existence même en tant que personne à part entière).

        Réponse
        • La jalousie n’a effectivement que peu avoir avec l’amour… Mais pas mal avec la dopamine 😉 .
          La jalousie est issue de l’appropriation de l’autre… tout à fait d’accord.

          L’ennui, c’est que l’état amoureux fusionnel génère bien trop souvent (pour ne pas dire quasi systématiquement) cette appropriation… Et ce n’est pas le propre d’un sexe particulier.

          Après, comme je le disais à ma manière et que tu as bien mieux développé que moi, il ne faut pas confondre Amour, désir et en l’occurrence, « état amoureux » qui est une sorte de fusion/cristallisation des deux (et qui, lui, génère cette délicieuse hormone)…

          Réponse
        • saxo : « La jalousie est issue de l’appropriation de l’autre… tout à fait d’accord.

          L’ennui, c’est que l’état amoureux fusionnel génère bien trop souvent (pour ne pas dire quasi systématiquement) cette appropriation… »

          Et si être amoureux, cet état fusionnel, était l’inverse de l’appropriation que tu proposes.
          Ce serait alors être en état de se donner totalement sans exclusivité pour rien ni pour personne. 🙂

          Réponse
          • L’état amoureux fusionnel crée surtout l’état de manque, mais pas l’appropriation et la jalousie qui en sont plutôt des déformations pathologiques.
            La mythe de la passion amoureuse criminelle a presque toujours servi à dédouaner les meurtriers qui préféraient éliminer l’objet de leur obsession que de lui laisser sa liberté. De la même manière que le viol n’a rien à voir avec la sexualité ou le désir mais tout avec la domination et la volonté de nier l’humanité de l’autre, de le détruire, de l’asservir à l’assouvissement unique de ses pulsions morbides.

          • Agnès…

            L’état de manque…

            Combien as tu eu de chagrins d’amours 😉 .
            Moi, je ne les compte plus (enfin, si, 3 ou 4 très gros et d’autres plus petits).
            J’ai essayé tant que j’ai pu d’accepter que mes « amies » de l’époque aient droit à leur liberté, à leurs autres amours… Oui j’ai essayé. Je l’ai même accepté philosophiquement – mais tout mon corps le refusait – Ca m’a valu des scènes rocambolesques, genre prendre l’avion pour l’Angleterre pendant mes partiels de maitrise – j’en passe…
            J’appelle ça de la jalousie/appropriation, parce que c’en était d’une certaine manière… et pourtant je me le refusais catégoriquement, mais je n’étais pas maître de mes sentiments.
            Le seul truc positif qui en soit sorti, c’est un morceau de musique.

            Il n’y a aucun mythe là dedans… peut-être une croyance pathologique en une forme absolue d’amour qui vrille le discernement, mais c’est tout. J’ai bien évolué depuis (comme je l’ai dit à Joël ci-après).

            Aujourd’hui, j’en veux plus aux comptes de fée, et autres histoires chevaleresques pour enfants qui ancrent dans les têtes des visions faussées des relations amoureuses et qui conduisent à cette violence qu’on subit ensuite lorsqu’on est confronté à la réalité.

            L’état de manque, oh oui… et quand on est en manque, ben le seul moyen qu’on croit avoir de retrouver son équilibre, c’est de récupérer sa came (on peut envisager le suicide aussi). D’où l’appropriation…
            Et pourtant… y’a bien mieux à faire en matière amoureuse!

        • Joël,

          « Et si être amoureux, cet état fusionnel, était l’inverse de l’appropriation que tu proposes. »

          Pour être clair, j’ai vécu les deux situations.

          La dernière fois que j’ai été « amoureux », j’ai refusé cet état et j’ai réussi à le retourner vers tout le monde plutôt que de cristalliser sur une seule personne. Ca ne s’est pas fait tout seul. C’a été un travail sur moi assez énorme, mais certainement le plus grand épanouissement que j’ai jamais vécu. Après, j’étais vraiment ouvert vers tous les gens que je rencontrais… J’essaye de le rester, mais avec le temps, force est de constater que ça devient plus théorique que sensitif. 😉 .

          Je ne propose rien.

          Je constate. Avant ça lorsque j’étais amoureux (d’une personne) plus rien d’autre ne comptait. j’étais monobraqué. C’était animal, viscéral – à perdre 10 kg en trois semaines – … voilà. Tu peux refuser d’appeler ça un état amoureux… pour moi, c’est un état pathologique et bien naturel, et c’est ce qu’on appelle communément « être amoureux ». Et c’est aussi ce que je propose de dépasser…

          Réponse
          • Ah je vois que le terme de « amour fusionnel » est pris dans le sens restreint/bourgeois (pléonasme) habituel de fusion entre 2 personnes.

            Ce n’est pas ce dont je parle pour un état amoureux qui nous rend libre, même si cet état peut être initié par un être cher et unique qui nous rempli alors pour nous conduir ainsi à la cette fusion universelle (ce n’est qu’un terme) à laquelle je pense.

            L’amour fusionnel (ce n’est qu’un terme) dans le sens de liberté nous rend attentif à devenir/ressentir notre environnement dans son entier avec tous nos sens ouverts.
            L’air l’eau la terre, un oiseau, un passant, un lieu, etc… cohabitent tous en nous comme nous avons le sentiment d’en être.
            Nous fusionnons « littéralement » avec l’instant et tout ce qu’il contient sans préjugement, aucun sur ce qu’il contient.
            (Aparté : ce sont des moments où seuls des larmes bienvenues nous soulagent du trop d’émotions ressenties.)

            C’est à l’opposé d’une fusion opprimée sur un seul être avec un état de manque lorsque cette personne est absente, comme le souligne Agnès.
            D’ailleurs, dans ce cas c’est pas de l’amour, c’est de l’oubli de soi, une perte de conscience avérée.
            C’est (pour imager) une capitalisation d’autrui, un « enfer moment », comme un banquier/économiste le fait et le subi avec la monnaie qu’il manipule.
            😀

          • Poudiou Joel, autant je suis d’accord avec toi autant ta classification me laisse pantois…

             » le sens restreint/bourgeois (pléonasme) habituel de fusion entre 2 personnes. »

            C’est animal… Qu’est-ce que tu vas réduire ça à une forme de jugement politique…

            Ca découle d’un manque de confiance en sa capacité à séduire, l’état amoureux…
            Lorsqu’on croit s’apercevoir qu’un être qui nous attire éprouve un intérêt pour nous, alors que nous ne nous en jugeons pas digne, la machine s’emballe… C’est viscéral/animal. La dopamine se met à couler à flots et le manque se fait sentir. Et, SI, c’est un état amoureux -pas un idéal petit bourgeois- Faut arrêter.

            Celui dont tu parles (qui est bien plus noble) c’est un renversement… un retournement de cette fabuleuse énergie de bien être vers tous et vers la nature… Moi, j’appelle ça l’Amour, avec un A majuscule ou Amour universel. Pas l’amour fusionnel que, lui, je réserve à cet oubli de soi dans l’autre et à cette forme d’idéal de l’autre (premier pas vers l’amour, mais combien réducteur).

            Note encore, l’amour fusionnel (au sens que je donne à ce mot) n’a rien de bourgeois, ni de méprisable… il est d’ailleurs le seul que bien des humains sont amenés à connaître, tout illusoire qu’il soit… Ce qui, je ne dis pas le contraire, est bien triste.

          • saxo : « Qu’est-ce que tu vas réduire ça à une forme de jugement politique »

            Oui.

            Ce qui caractérise le bourge, c’est l’idolâtrie qui le possède.
            C’est politique au sens que c’est ainsi que fonctionne notre système sociale de conquête et tout ce qui le constitue.

            « Molière a été tenté, après avoir fait la satire de la conception traditionnelle (et donc catholique) du mariage dans L’École des femmes, de lancer une satire de la dévotion. En proposant un spectacle dans lequel les dévots sont présentés soit comme des ridicules (Orgon) soit comme des hypocrites (Tartuffe). »

          • Immature, narcissique, oui.
            Bourge… non.

            Ou alors pour toi le narcissisme est une caractéristique bourgeoise, ce que je conteste (pour moi c’est simplement humain) . 😉 .
            (quoiqu’en dise molière)

          • saxo : « pour toi le narcissisme est une caractéristique bourgeoise, ce que je conteste (pour moi c’est simplement humain) »

            Ben le bourgeois est un humain… 🙂

            Quand je parle d’idolâtrie, je parle pas que dans le sens narcissique mais aussi comportemental, genre chercher un sauveur mondial, des trucs comme ça…

    • saxo : « (elle peut alimenter la jalousie par exemple) »

      C’est qu’alors la dopamine s’est établie à l’inverse d’un être amoureux et donc déraisonnable car la jalousie est le propre du préjugement et la perte des valeurs de l’instant.

      😀

      Réponse
  6. j’ai envoyé une carte postale depuis la rade de Gustavia mais y’a une certaine personne qui l’a mise à la poubelle, comme ça, sans explications.
    Alors que les moustiques qui s’invitent à la St Valentin, je regrette, moi je dis nan .
    Faudrait voir à pas me confondre avec un SS de l’ARS.
    Merci.

    Réponse
  7. Le truc, c’est que si george et marcel s’envoyaient en l’air dans une botte de paille, il y a peu de chance qu’ils doivent se marier parce que l’un des 2 se retrouve enceint. Afin, je ne sais pas dans le gers, mais ici en picardie, y’a pas eu de cas documentés (probablement à cause de l’omerta patriarcale sexiste).

    J’ai pas tout lu, car je me suis arrêté à ce premier présupposé et j’aime pas trop le prosélytisme qui tape sur l’autre et ses croyances, dans ce cas sur la manif pour tous. Mais je crois que ce que l’auteur voulait dire (tribute à mes profs de français probablement en train de téter du radis) c’est que ce n’était pas de l’amour mais une vie de ‘merde’. Et comme ce qu’il voulait démontrer c’est le mariage forcé par les circonstances (et pas un mariage d’amour), et qu’il n’est pas au courant du complot de la société patriarcale sexiste (et probablement fasciste voir nazi) il a été obligé de prendre le cas d’un couple hétéro car il pense que c’est le seul moyen de tomber enceint en forniquant dans la paille. dire s’il est rétrograde le bougre.

    Maintenant, je ne sais si cela a beaucoup changé, les mariage (homo ou hétéro – pays de l’égalité) hors classe sa sociale sont tellement rares.

    Réponse
    • Je n’ai pris qu’un extrait du papier qui est entièrement hétérocentré.

      Réponse
      • mauvais extrait alors, on ne peut fonder un raisonnement sur un extrait qui l’invalide.

        Ensuite, on peut se dire que l’hétéro centrage est sexiste et homophobe, pourquoi pas, il faudrait donc aller accuser vos parents d’être hétéro et de ne pas avoir laisser à l’autre le choix d’une homosexualité réussie, et même a monsieur monolecte d’avoir inhibé votre homosexualité latente et naturelle, et même proposer à votre grande d’essayer quand même les filles avant de se décider, car elle y trouvera peut être l’amour, il faudrait accuser la société de promouvoir un mode de comportement qui permet la reproduction sexué (car les bidouilles en éprouvette sont assez récente, tellement récente que l’on en connaît pas les implications sociales et personnelles). On pourrait accuser la littérature de promouvoir l’amour hétéro alors que, statistiquement, pourquoi se passer de la moitié de la population. Mais bizarrement personne n’accuse la société de promouvoir une monogamie. Parce qu’autant hf hh ff c’est pareil mon ami, mais pas 3 ou 4. Parce que 3 ou 4 c’est le mal…. juste parce que… c’est le mal. bon j’aimerais bien comprendre mais y’a jamais personne pour en discuter.

        On peut bien entendu tout remettre en question, mais le truc marrant, c’est qu’il est plus facile d’accuser son voisin de sexiste (et donc homophobe), (et donc fasciste et populiste) et on trouve facilement un troupeau de moutons pour venir bêler, plutôt que de se demander pourquoi les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres, et là il y a 4 personnes qui viennent vous lire.

        Étonnant comme la société laisse les combats vivre ou mourir. Et parfois lorsque l’on se retourne sur ses combats, on a un peu l’impression d’avoir été pris pour un con. Mais faut le courage de se retourner.

        Enfin, il ne faut pas oublier que sur l’échelle de humanité, l’amour est une invention assez récente, elle prend, pour certain, la place du hasard et de la nécessite. D’ailleurs amour ou pas, en général si t’es moche et pauvre c’est plus compliqué de trouver l’amour, est-ce à dire que « l’amour » avec un grand Q c’est un sentiment qui recherche la beauté et la richesse ?

        Ce serait un bon sujet de dissertation, je trouve. Presque aussi intéressant que son (ou pas) hétéro centrage.

        Enfin pour terminer : quel pourcentage de vrais homos (qui ne le sont pas par effet de mode) et quel pourcentage de vrais hétéros (qui ne le sont pas par l’effet d’une oppression patriarcale sexiste homophobe fasciste). Est-ce que le delta de ces 2 pourcentages peux générer un choix dans l’étude d’un phénomène qui est un petit papier et donc doit éviter de se perdre dans les milliers de cas possibles ? choix qui serait différent dans une thèse de 400 pages ? je ne sais, mais je suppute. Lorsque l’on veut tout expliquer, on n’explique rien.

        Re-enfin, pour montrer que pendant des générations « l’amour » n’existait pas (ou ne guidait pas les choix individuels, sauf exception) peut importe que l’on parle de jean et paul ou jeanne et charlotte ou paul et virgine, la démonstration est la même. Si c’est la couleur du pull de l’exemple qui vous gêne, je suis perplexe.

        Réponse
  8. Les rapports sexués des animaux mamifères autres que le humains montrent que ce n’est qu’un rapport de satisfaction et donc éthéro ou homo n’est pas une alternative, les deux étant alternativement sujet des circonstances, la reproduction, une conséquence, rien de plus…

    Réponse
  9. Pour ma part, le poly-amour, j’ai déjà donné… Plus jamais ça ! Il existe quantité de couples exclusifs qui fonctionnent tout-à-fait bien, et très longtemps. C’est dérangeant, hein ?

    Réponse
    • La question de l’article pré-cité est :
      Vous aussi, vous sentez que la vie est devenue bien meilleure depuis que l’URSS n’est plus ?

      ( que voulez-vous dire? )
      ( dans votre vie de couple, il déboutonne son pantalon et il vous dit : « Tu la veux, chéri(e) ? » )
      ( à ce moment là, vous répondez aussi  » hein » ?)

      Réponse
    • Non.
      Ce qui me dérange, c’est qu’on ne foute pas tout simplement la paix aux gens. No-amour, mono-amour, poly-amour… ce qui compte, c’est de laisser les gens faire comme ça leur convient le mieux, sans tenter de faire chier le voisin ou de lui imposer sa vision du monde. Bizarrement, l’idée de laisser les gens gérer leur vie en général et leur cul en particulier comme ils le souhaitent a l’air de déranger plein de monde.
      Pour moi, il existe seulement deux principes fondamentaux : consentir et ne pas nuire.
      Après, qu’on se lâche la grappe, un peu…

      Réponse
      • « qu’on ne foute pas tout simplement la paix aux gens »
        Carrément d’accord.

         » deux principes fondamentaux : consentir et ne pas nuire. »
        Pas mal, mais entièrement passif. 😉

        Pour consentir, il faut qu’il y ait une proposition… Ne pas nuire se définit par une négation.
        La vie est aussi marquée par l’initiative, sans quoi, il n’y aurait rien. Et dans toute proposition, il y a le risque de nuire (à celui ou celle qui ne consentirait pas) ce qui corse un tout petit peu l’équation 😉 .

        Réponse
      • Dans le cas soulevé par Agnès, consentir ce n’est pas être inactif mais attentif, ce qui n’est pas la même chose puisqu’il y a une interaction, une reconnaissance d’autrui, un sentiment, etc…

        Réponse
      • Bien sûr Joël…

        Je précise ma pensée.
        « Il existe seulement deux principes fondamentaux : consentir et ne pas nuire. »

        Le consentement est un aval (même s’il résulte d’une interaction), une réaction à une proposition.
        A appliquer exclusivement ces deux principes, on ôte son choix propre – il n’est pas consentement, dès lors qu’il propose (et non qu’il accepte une proposition), et on ne sait pas s’il ne nuit pas (tant qu’on ne l’a pas exposé).

        On s’exonère du risque de choisir soi-même… d’une certaine manière.
        On ne fait plus que subir les choix que les autres font pour nous.

        Aux deux principes fondamentaux d’Agnès, j’ajoute personnellement « proposer », au risque de distordre un peu le deuxième principe…

        Réponse
        • Consentement mutuel et éclairé, mais c’était trop long dans la formulation précédente!

          Réponse
  10. ça vous dit un tour en hydroglisseur au milieu des crocodiles et des serpents ?
    comme vous avez internet et que vous étudiez aussi les mœurs et les coutumes, je me disais que vous êtes peut-être au courant qu’il y a la grève le 9 mars.
    à vous.

    Réponse
  11. en préalable, je verrais bien une journée de la femme russe, le 8 mars.
    (notez que c’est jour de congé pour les femmes sans que ça passe pour être discriminatoire car les Bolcheviks sont maximalistes c’est-à-dire pas bêtes )
    Ainsi tout commencerait par une fête mais ce serait pas un film de Bertrand Tavernier, voyez.

    Réponse

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