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19 février 2015

Un petit livre qu’on s’envoie comme un shoot entre les deux esgourdes, histoire de se rappeler que le monde est âpre et n’en finit pas de se casser la gueule.

Restaurant mobile

La nouvelle restauration urbaine : dehors, en se gelant les miches

On se doute dès le départ qu’on ne va pas se boyauter avec le dernier Despentes. D’un autre côté, l’ambiance n’est pas vraiment aux barres de rire, ces derniers temps. De temps à autre, je tente de mater un comique à la téloche et j’ai l’impression de grincer comme une vieille porte. Faut dire que même les comiques, maintenant, ils sont de droite. C’est tendance, d’être de droite, ça fait ébouriffé et rebelle iconoclaste qui couine des mocassins à glands.
C’est dire si on a envie de rire.

Ils en sont encore à défendre l’école ou la Sécurité sociale. Les attardés. Ils ont besoin de lire pendant leur temps libre, les chômeurs ? Il touche de l’argent quand il n’en produit pas, lui ? C’est terminé, le vieux monde. Qu’est-ce qu’on a besoin d’éduquer des gens dont on n’a plus besoin sur le marché de l’emploi ? La prochaine fois qu’on fera appel aux peuples d’Europe ce sera pour la guerre. Personne n’a besoin d’apprendre la littérature et les maths pour la guerre. Voilà ce qui pourrait faire redémarrer l’économie. Une guerre. Mais des chômeurs lettrés – franchement, quelle imbécilité. Les gens croient qu’à la corbeille ils gardent un œil sur les mouvements contestataires – ils croient vraiment que ça leur serre le cœur de voir quatre gusses qui n’ont plus de quoi acheter leur farine ? Ça a toujours été comme ça. C’est dur. C’est la guerre.

Vernon Subutex, Virginie Despentes, Grasset, janvier 2015

Le ton est donné, à la fois fluide et sec, le chant du cygne d’une génération qui a toujours eu le cul entre deux mondes, entre deux époques, deux civilisations. La mienne. Pas de chance assènent les vieux tout en se crispant bien sur leur pension de retraite si bien méritée qu’elle chiffre deux SMIC, l’air de rien. Deux SMIC entiers, pour tous ceux qui auraient du mal à réaliser.

Le monde de Vernon Subutex, c’est la lente dégringolade vers le trottoir, c’est la décomposition finale de ce que l’humanité a pu chier de plus pathétique et merdique, c’est l’obsolescence programmée de millions de gens dont on ne sait que foutre, d’autant plus que ceux qui s’accrochent aux branches ne sont guère plus efficients. Vernon est un fil rouge, le double à bite de Despentes, le prétexte pour dépeindre la déliquescence d’une génération pas très convaincue par elle-même depuis le début et qui se rend compte avec effroi qu’elle est en train de décrépir sur pied avant même d’avoir commencé à murir.

Sarabande de petits portraits vachards des inclus du microcosme parigot qui excellent dans le parasitisme sans jamais en avoir l’air. Les gosses des babyboumeurs rechignent à régler la facture de leurs parents sans comprendre qu’ils sont déjà passés en pertes et profits pour les générations montantes, celles qui ont biberonné la survie dans leur berceau Monsanto, sans état d’âme, les petits jeunes qui en veulent comme des crevards, parce qu’ils ont compris dès le départ que la règle, la seule, c’est malheur aux vaincus.

La génération X s’est contentée d’espérer le retour d’un temps glorieux qu’elle n’a jamais connu, bercée par les relents nostalgiques des parents noceurs. La génération Y sait qu’on est dans la merde et pour longtemps et rêve de construire un monde meilleur en passant par la case école de commerce. Ça, c’est fou, chez les jeunes d’aujourd’hui, cette foi indépassable dans les bienfaits du marché.

La plume dans la plaie

J’aime bien Virginie Despentes. J’aime son écriture féroce qui coule avec le soulagement d’une poche de pus éclatée. Je n’aime pas sa galerie de personnages froids, méchants, arrivistes, calculateurs, des abimes d’égoïsme dans le monde de la surcompétition urbaine. Mais c’est très juste, comme le Zola du XIXe siècle, le chant rauque des losers qui coulent dans un océan d’abondance. C’est implacable et ça fait chier. Même si on ne rêve pas spécialement d’histoires de pingouins qui font des claquettes, il y a dans ce constat précis une grande lucidité, une grande acuité intellectuelle et sensible et même temps, une vraie envie de lire autre chose, un truc légèrement moins désespéré.

Une saison froide et rêche 9

Par la barbe de Cornillac

J’ai fait un truc de malade : j’ai regardé la télévision française. Pire, j’ai maté une œuvre de fiction française. Parce que j’aime bien la gueule de Clovis Cornillac, parce qu’il est aussi un petit gars de notre génération de passés à la trappe. Parce que la barbe lui va bien, même si je n’y crois pas une seule minute comme total look d’un chef cuistot. Déjà que quand tu bosses au fastfood du coin, l’odeur de graillon dans les cheveux, c’est trop la misère à enlever chaque soir, alors le port de la barbe aux fourneaux, je n’y crois juste pas.

Mais s’il n’y avait que la barbe de Cornillac qui cloche dans cette affaire, ça irait encore, mais tu te rends compte chaque minute que tu perds à regarder Chefs, qu’une bonne série efficace, ça ne s’improvise pas et que ça nécessite surtout un scénario taillé au cordeau, avec des personnages complexes et des situations vraisemblables. Bref, rien de ce qui est proposé par la série qui réussit l’exploit de se passer presque intégralement en cuisine sans jamais vraiment parler de bouffe et en mettant sous le boisseau toute la critique sociale que l’on pourrait attendre d’une intrigue qui se déroule dans un univers pourtant marqué par la violence des rapports hiérarchiques. Au lieu de ça, on se perd dans des sous-intrigues poissardes de filiation à la mord-moi-le-nœud dont on sent que la grande révélation bien réac sera que le talent est héréditaire et une affaire de grosses couilles.

Dommage, ça aurait pu être bien, avec des personnages qui ne se caricaturent pas à longueur de clichés, des twistes tous pourris avec des méchants des années 40 – au mieux – et des scènes d’un ridicule même pas assumé comme ce grandiose moment où Cornillac, un peu léger en gestion de pognon, balance à son dealer de truffes un peu vénère : vas-y, je connais la règle : lâche les chiens!

J’avoue avoir bien rigolé pendant ce grand moment de portnawak qui se voulait sérieux et dramatique.

Une saison froide et rêche 10

The Knick, la série qui dépote

Bref, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’aurait pu donner Cornillac s’il avait eu un rôle comme celui de Clive Owen dans The Knick, une foutue série comme on aimerait en voir plus souvent.

D’un autre côté, tu lis Despentes et son bestiaire pathétique et tu comprends à quel point notre imaginaire est fossilisé, englué dans de vieilles lunes totalement dépassées. Tu lis Despentes et tu te dis qu’elle aurait pu pondre un vrai rôle tragique à ce chef qui a perdu le gout et le sens de la démesure du récit. Un truc comme The Van, version parigote et désenchantée, un truc qui aurait eu de la gueule, finalement.

 

60 Commentaires

  1. Vernon, tu parles j’me dis Sullivan (Boris V) et bien sûr « j’irais cracher sur vos tombes ».. roman, livre à la trajectoire effarante, un nid et son lot d’allégories,
    le Subutex est arrivé après la méthadone (substituts de l’héro; neurotransmetteur bidule) l’un est plus ou moins digeste (constipation, vomissement, mal de tête, bref) les 2 tardifs sur le marché, les premiers tox (?) disons la génération contemporaine, la x avant la y c’est ça.. avec son reliquat judéo chrétien devait en chier (en manque donc)
    Peut-être les prison étaient déjà pleines ?

    .. la foi inébranlable.. je dirais, dear Agnès, c’est sûr le pseudo ni la lune ont de point commun, ni je pense l’imaginaire (le notre, celui des x) pétrifié, mais no mystère, mon idéal simpliste (very) me fait dire: éternel recommencement.
    Aussi, j’ai plus lu aujourd’hui (qu’hier) alors que ma vue baisse

    tiens, je prends la foi; vivre avec son temps,
    /y a très longtemps, disons la nuit des temps.. puis-je dire: souvenir culturel (nan, je plaisante) la femme et le pognon garnissaient, satisfaisaient (la source de) tous les maux (problème & solution; soyons fous !)

    que dit Luc (dans le Livre) 14:33 -non, ce n’est pas l’heure, mais le n°de page, pour ceux qui savaient lire
    «quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» engagement de pauvreté, ne rien posséder.. gnâgnâ.. merci, on s’en occupe,

    pour la chasteté, faut voir avec Matthieu «Car il y a des eunuques […] et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes (..) Que celui qui peut comprendre comprenne» amour, fraternité.. ‘pour tous’ c’est ça..

    l’obéissance (truisme: à Dieu) «.. non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé» vas-y Jeannot le matinal 6:38, cool l’option sans-fouet (zéro je veux dire)

    maintenant que je me suis bien égaré (on ne se refait pas) ni rien dit sur le Marché (la bande à brouzoufs)
    je fais confiance aux camarades suivants qui combleront et farciront ces fléaux bien gras (pas les copines !)
    confiance aussi à nos gamins, tous

    pareil avec Clovis, ma femme a zoné dans sa cuisine, j’entendis « je veux de l’excellence ! » bien, ouais et.. « au boulot ! » pas vraiment cru, pas saignant non plus,

    hésitants, fermes.. les intentions, solutions? évocation vocation, résolutions, réalisations..
    si conclusion alors no motivation, mais du rêve parbleu..!
    le Monde ? l’Europe ? la France ? ancien oui sûrement, mais pas vieux, bz

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  2. « J’ai fait un truc de malade : j’ai regardé la télévision française.  »

    Pas de bol, la médecine a dû reconnaître son impuissance!
    Peut-être, éventuellement une décoction de datura avec de l’eau de la grotte des Soubirous.
    Faut au moins ça pour espérer approcher un semblant de guérison!

    Réponse
    • Faut dire à ma décharge que cette année, la grippe est carabinée et très contagieuse…
      Après, je ne me suis pas étalée sur les (nombreuses) carences scénaristiques du bousin, mais on ressent comme le regret de voir un sujet aussi fertile se faire massacrer de la sorte par des personnages inconsistants et des situations hors sol.

      Réponse
  3. Le commerce c’est le début de la paix entre les hommes. La consommation c’est le début de la guerre.

    Réponse
    • Heu… Y’aurait pas comme une contradiction dans ton affirmation?…
      Passque commercer sans consommation, je vois pas trop…
      😉

      Réponse
      • Ben voilà ! T’as mis le doigt sur le problème ! Le commerce à la base c’est la suite logique de la production, tu vends avec une plus value mais tu permets à l’artisan de distribuer sa production chacun y trouve son compte ! C’est l’équilibre et c’est la paix ! La consommation et l’hyperconsommation c’est la négation de la production ! C’est toujours plus et toujours moins cher, c’est la destruction de la production, la destruction de la valeur du travail ! Consommer n’est pas acheter, c’est le début des conflits.

        Réponse
        • Sur le toujours plus, je ne sais que dire. C’est une construction de la société productiviste et non un désir personnel, de mon humble point de vue de rousseauiste, mais le toujours moins cher c’est une manière de culpabiliser les gens et les rendre responsable. C’est juste un mensonge, un vrai gros mensonge. Le toujours moins cher il vient de 2 choses :

          1 – la volonté des gros vendeurs de vendre plus de produits (négociation des prix pour gros volumes) ce qui induit automatiquement une baisse de qualité ce que j’en pense. 3 pour le prix de 2, c’est pas une demande du consommateur mais une proposition du vendeur.

          2 – il coïncide parfaitement avec la baisse de revenu de la population. Si tu veux vendre un lave-vaisselle à une famille au rsa : faut pas qu’il coûte 800 euros. On peut bien entendu disserter sur l’opportunité d’un lave vaisselle mais on sortirait de la question.

          Ainsi le toujours moins cher est, de mon point de vue, un symptôme de la politique de l’offre et contrairement à ce que l’on pourrait professer ce n’est pas le consommateur qui est responsable, mais le vendeur, c’est à dire l’intermédiaire qui se goberge légalement et est protégé par la force brut de l’état.

          Réponse
          • Nous n’avons toujours pas de lave-vaisselle.

          • moi j’aime bien la faire à la main la vaisselle, mais ça marche avec à peut près tout : la connexion internet, l’ordinateur, le téléphone, le téléphone portable, le sac d’école, le cartable… Le raisonnement est toujours valable.

            On peut vivre comme Diogène, mais n’est pas Diogène qui veut.

          • Bismarck ou Merkel ?

  4. « Il faut que les gens se parlent, dans le respect des différences, des sensibilités et de l’histoire de chacun.
    […]
    Les politiques aux affaires, les journalistes des grands médias sont pour beaucoup irresponsables, incapables, quand ils ne sont pas d’une médiocrité et d’une bêtise incompréhensibles, vu les sphères où certains évoluent. Le fossé qui sépare le peuple des élites politiques et médiatiques ne peut être créateur que de violence et de chaos. Et on est au bord de ce chaos.
    […]
    Reprenons le pouvoir qui nous est confisqué depuis un moment. Construisons réellement une société pour vivre ensemble en recommençant à la base, les écoles, l’éducation, la culture et le partage. »
    🙂

    http://www.sinemensuel.com/courrier-des-lecteurs/courrier-des-lecteurs-20/

    Réponse
    • Quand tu vois ce que nous sort le service fiction de France Télévision, tu comprends mieux notre incommunicabilité totale.
      C’est dommage, les acteurs dépensent beaucoup d’énergie à habiter une histoire imbitable dont les enjeux sont complètement pathétiques.

      Réponse
    • Agnes : « Quand tu vois ce que nous sort le service fiction de France Télévision, tu comprends mieux notre incommunicabilité totale. »

      Je ne pense pas que ce soit les programmes télés qui nous enferment si abondants qu’ils soient d’insignifiance, à preuve, ta réaction éveillée.
      C’est plutôt que, quand tu vis terrifié, d’une manière ou d’une autre tu te vides.

      Le remède ?
      La révolte.

      Réponse
      • C’est symptomatique de la vision de la société d’une classe sociale, de leur déconnexion, voire de leur inadaptation.

        Réponse
  5. Les gens ne se parlent plus, ils se hainent. Ils ne se haïssent pas, puisqu’ils ne se connaissent pas. La vie ensemble ressemble plus désormais à un tapis de billard où la boule blanche cogne apparemment au hasard d’autres boules, qui s’entrechoquent sans fin en retour. Toujours plus de chaos, pour le plaisir d’une queue au bout enduit de craie bleue.

    Mais où sont les palabres d’antan ?

    Réponse
  6. Bonjour Agnès (puis-je t’appeler Agnès?)
    Première fois que je me décide à écrire, même si je suis ton blog depuis loooongtemps. Mais le désespoir litteraire de la génération X (la mienne) ça me parle…
    Une reflexion d’abord : je suis né à Paris de parent pétris de valeur travail (côté coco) et j’y ai vécu 29 ans avant d’arriver à m’arracher. J’ai débarquer dans le Gard, au milieu des chasseurs amateurs de Toros… Et bien malgré cela j’y ai rencontré plus de gens capables de vivre en accord avec deux-trois principes de base (résumé par : l’humain n’est pas forcément un loup pour l’humain) que toute ma vie à Paname!! Le choc.
    Ce qui m’amène à mon deuxième point/question : as-tu lu l’Insurrection qui vient et plus récemment A nos amis ? On peut penser ce qu’on veut des auteurs, mais c’est le même constat désespéré qui sert de base à une reflexion politique radicale, c’est assez rafraîchissant et très riche, même si ce qu’ils proposent est évidemment sujet à débat.
    Muaddib/David

    Réponse
    • Bonjour David,
      Et bienvenue dans la (trop) petite communauté des commentateurs. J’ai passé quelques périodes de ma vie à Paris. Mon grand-père était un authentique poulbot né sur les flancs de la butte Montmartre, à l’époque où c’était un quartier de crevards et non de bobos. Ce Paris populaire, des quartiers, des ruelles, j’en ai connu la fin étant gosse et je ne l’ai pas vraiment retrouvé quand je suis revenue pour mes études. Là, j’ai plutôt retrouvé la promiscuité, les proprios rentiers, la ville-latrines qui pue la pisse même après que l’orage ait lessivé l’asphalte et des océans de solitude poignante au milieu de la foule.

      En fait, ces dernières années, les villes ont fini par toutes se ressembler, les capitales, les métropoles régionales ou européennes, avec la même superposition d’opulences dégueulasses et ostentatoires et de misère crue, avec cette érosion des commerces de bouche indépendants et cette invasion putrides de franchises de fringues moches trempées dans le jus des esclaves, de technologies clinquantes et de guichets de banques et d’assurances.

      Les bistrots ont été remplacés par les fastfood et le tout transpire la médiocrité et la terreur de déchoir, de perdre son petit bout de tartine de merde.

      Je trouve que tout ça, Despentes le rend pas trop mal.

      Après, tu vois le Paname de Chefs, tu te boyautes, même si ce n’était pas le propos au départ. Sans déconner, c’est du sous-fantasme de Ratatouille, qui est déjà une vision totalement archétypale d’un Paris de carte postale. Et la psychologie des personnages tient sur une feuille de Riz-la-Croix recto. Je ne me suis pas étalée sur les faiblesses du bousin, mais en fait, j’aurais dû.

      Réponse
      • Dans Ratatouille, il y avait quand même un côté assumé ; par exemple, on peut voir que la configuration des plaques d’immatriculation est exacte, signe que les gens derrière se sont documentés puis ont choisi ce rendu hybride (ainsi, il y a des pavés partout mais pour autant la fille à moto ne chevauche pas une Mobylette MBK®).

        Pour ce qui est de la série française, je crains que ce ne soit sans espoir ; comme l’expliquait cet excellent entretien du Tigre, les chaînes verrouillent tout en amont, et tout est écrit à l’avance, d’où la sensation que rien ne respire :

        http://www.le-tigre.net/Dans-l-arriere-boutique-des,26282.html

        Même les feuilletons du XIXe siècle ont à mes yeux plus de rythme et de vie (je suis en train de relire « Le tour du monde en quatre-vingts jours » ), malgré leurs cordes et leurs trames un peu surannées pour le lecteur contemporain.

        Réponse
  7. Les retraités dont la pension équivaut à deux SMIC souvent contribuent à soutenir les enfants et les petits enfants. ET deux SMIC, c’est un minimum pour vivre et payer ses soins de santé.

    Réponse
    • On est bien d’accord, mais tout le monde fait semblant de croire que des travailleurs peuvent surnager avec des demi-SMIC.

      Réponse
      • [mode modération on]Non![mode modération off]
        pas de retraite en dessous de deux smic !
        et là tout de suite y’a de l’empathie pour les gens qui ont 600 euros ou moins de retraite
        ( sans parler de la mère à Bayrou qui a 400 euros parce que son patrimoine n’entre pas ENCORE en ligne de compte)

        Réponse
    • qu’Est-ce que ça veut dire ?
      tes enfants et tes petits enfants t’ont fait des menaces de mort ?

      Réponse
  8. woué
    l’ambiance est mauvaise car le livre de Virginie Despentes est à 19 euros 90
    [mode modération on]ça non![mode modération off]

    Réponse
  9. Je ne vois pas l’utilité de ce texte geignard qui se prétend révolutionnaire.

    C’est vraiment idiot. Un constat qui vaut ce qu’il vaut et aucune projection de ce qu’il faudrait. Gémir n’est pas une politique.

    Réponse
  10. non c’est vrai liom, gémir n’est pas une politique. Mais entre gémir dans son coin et tenir un blog, y a une vache de différence. Parce que rien qu’avoir le courage de continuer à parler, haranguer alors que la masse s’en contre-cogne, faut avoir du courage et de l’abnégation.
    Il ne nous reste plus que cela : parler, se parler, commenter et rédiger des billets. Voter c’est une sinistre blague au mieux tu te retrouves dans les 3% au pire tu « votes utile » et tu te retrouves avec un homme pédalo (ou scooter) qui fait ce que sarko n’aurait pas pu faire car il y aurait eu 10 millions de personne dans les rues, ou alors tu votes pour la gauche de la gauche qui te donnes consigne au deuxième tour de voter pour pédalo. De quoi bouffer le bulletin, l’enveloppe et toutes les merdes distribuées avec.

    Alors bien sur, il y a la révolte, mais c’est bien compliqué car la masse qui s’abreuve à la merde en barre elle attend juste l’épisode suivant de la série à la mode, alors tes discours sur le monde de merde ils s’en contre-cognent et tu te retrouves seul sur la barricade et tout le monde se fout de ta gueule et tu deviens le paria. Parce que le con de base à 300/400 euros par mois qui vit d’expédient, il crache sur son voisin de palier qui en a 800 parce qu’il a 2 gosses ou 3. Parce que la secrétaire de la boite merdique (je la connais) qui plafonne à 1500 euros et sème une ambiance de merde, qui a du mal à payer des études (lol) à ses enfants car ils doivent être un poil au dessus des revenus pour des bourses importantes, plutôt que de trouver qu’ils devrait gagner plus ou avoir des aides sérieuses pour des études « publiques », elle ne fait que cracher sur la famille de 3 gosses qui survit à peine avec un rsa et qui à l’outrecuidance de toucher des bons caf pour mettre ses gosses au centre aéré du village pour que les gamins fassent un truc de différent pendant les vacances : sortie en plein air s’il peut pas, collages coloriages… et probablement un film piraté sur un pc avec un écran plus grand que les autres : les trucs que tu peux faire dans un centre aéré de bled sans pognon.

    Alors tu vois dans un rêve ou dans une vie antérieure tu imagines que cette secrétaire elle pourrait être une bonne recrue pour se révolter contre le système, ben non, elle sera la première pour t’enfoncer la gueule dans le ruisseau, juste pour ne pas avoir à admettre qu’elle se goure totalement et qu’elle à la même vie de merde avec juste un peu plus que l’autre tandis que les responsables (ils sont peu nombreux) se gobergent et ont accès à longueur d’année aux médias pour distiller leur propagande.

    Alors la projection de ce qu’il faudrait : il faudrait que la peur change de camp, malheureusement la peur ne vient pas sans la violence. Lorsque les manifestants sortent des sentiers qu’on leur trace : on les tabasse et on les gaze sous les hourra de la bonne populace de pieds nickelés, parce qu’on a le droit : c’est écrit dans les lois que l’on vote… euh non dans les lois que EUX votent. Si la constitution les dérange : il la change, si un loi les dérange, il la change, si un truc dans la société les dérange, il font une nouvelle loi. Comme les nazis avec les juifs : c’était juste légal, pas moral hein, mais légal. Là c’est pareil, c’est légal. Las…

    Alors comment tu imagines te projeter pour faire bouger le système lorsque ceux qui veulent que le système reste en place peuvent changer les règles (par exemple les circonscriptions, par exemple les mode de scrutins, par exemple les durée de mandats, par exemple les dates de renouvellement des assemblées pour éviter que l’on puisse avoir à revoter rapidement après une élection et donner un truc ou tu dois transiger avec les élus plutôt que de leur imposer ce que tu veux…. ET je parle même pas des traités internationaux et européen négociés par des gens n’ayant AUCUN mandats électifs, signés bien bien loin du terrain et qui s’impose après à toi sans eu tu puisse rien faire ? Comment tu imagines ?

    Moi j’ai pas assez d’imagination, mais je crois que l’on aura de plus en plus de pauvres gens désespérés qui iront mitrailler un peu au hasard. C’est triste pour charlie qui était plutôt hors système et une mauvaise cible (en plus pas de bol, de ce fait « part » le seul économiste qui semblait pouvoir faire un peu changer la donne sur le recrutement des cons qui enseignent l’économie) mais je vois dans la presse poubelle nationale politique et économique un bon réservoir qui pourra cristalliser des rancœurs, je vois les sièges de grosses sociétés farcies de cadres qui délocalise la production chez les plus pauvres et les bénéfices chez les plus riches et qui se démerdent pour que tu ne puisses pas l’acheter sur internet aux prix de production à l’autre bout du monde. Alors bien sur ce n’est pas moral et ce n’est pas légal, on dit même que c’est criminel… dans les lois que l’on, oups, dans les lois que EUX votent. Par contre allez négocier au luxembourg (c’est pas la présidence de l’europe ?) pour payer presque rien d’impôts c’est moral, oups encore raté, c’est légal.

    Allez tout cela n’arrivera pas parce que pour cela il faut que les malheureux y zait conscience de qui les asservit. Et tu peut être certain que dans la télémerde y vont pas le dire. Et si par malheur, y a quelques félés qui zécrivent des bouquins par trop virulent et/ou pointant sur les vrais coupables, on leur envoie le gign pour tous ces terroristes tapis dans l’ombre d’une épicerie au pays des bitnics.

    Mais ouais tu as raison, c’est aussi un texte geignard qui ne se projette pas : ah si il faudrait retourner raser l’Allemagne : l’industrie qu’elle a bâtie sur les cendres des juifs est celle qui gouverne l’europe aujourd’hui, avec les même familles et en exportant la même misère, juste par un moyen différent.

    Étonnant non : si tu fais une blague juive t’es antisémite et si tu es assis sur l’argent qui les a brulés t’es un exemple à suivre. je comprends pas non plus.

    Réponse
    • herve_02

       » ah si il faudrait retourner raser l’Allemagne : l’industrie qu’elle a bâtie sur les cendres des juifs est celle qui gouverne l’europe aujourd’hui »

      Euh… t’as pas l’impression de déraper un poil ?

      Quel est le rapport entre l’industrie allemande et les juifs ?

      [mode modération on][mode modération off]

      Réponse
      • Y’a gourrance il me semble dans tes propos liom. herve_02 fini bien différemment de ce que tu lui attribues :

        herve_02 :
        « si tu es assis sur l’argent qui les a brulés t’es un exemple à suivre. je comprends pas non plus. »

        Réponse
        • Aucune gourance, je sais lire, et ce énHervé tient des propos obscènes.

          Réponse
          • t’as raison, Hervé est beaucoup trop dur avec les boches.
            tiens d’ailleurs, si tu allais le dire à la gestapo.
            c’est vrai, t’as le droit de penser que on est en pleine seconde guerre mondiale
            ( tant que tu ne fais de mal à personne hein bien sûr)

          •  » t’as le droit de penser que on est en pleine seconde guerre mondiale »

            Ah bon, j’ai dit ça ? Faudrait voir à pas trop te faire des films, Gègène.

          • Liom,
            je reviens te voir car je voudrais te demander ce que tu en penses de Bismarck un samedi soir sur Arte ?
            n’aurais-tu pas quelque chose de plus ouvert sur le monde ?

      • Oui je suis con comme une bite, remarque au moins la bite elle fait des enfants ce qui, sommes toute est pas si mal que cela.

        Moi je veux bien un argumentaire à la place de m’entendre dire que je suis con comme une bite. Parce que si tu fais un peu d’histoire, les grandes familles allemandes (et pas que, y’a la même chose pour les grandes familles d’europe et des us) qui ont financé et armé les nazis, qui ont participé au génocide ou profité de la main d’œuvre gratuite et des essais humains grandeur nature sans trop d’Hypocratie, elles sont toujours là.

        D’ailleurs c’est hachement étonnant, la première puissance industrielle chimique européenne (et peut être mondiale), elle est allemande.. et devine ce qu’elle faisait pendant la guerre ? je te donne un indice : pas des insecticides. Mais je parle de l’allemagne, parce que c’est juste elle qui met à genoux l’europe pour que les vieux allemands puisse bénéficier de leur retraite par capitalisation, ce qui pose un sacré problème avec une croissance négative : le capital se déprécie, et donc ta retraite elle chute. Alors on peut bien entendu contrer cela en sacrifiant les actifs et les jeunes, en vendant les bien publics, en massacrant le tissus industriel. C’est ce qu’ils font. Et ca marche, le temps que l’argent se résorbe puis on se retrouve au même point avec plus rien, plus d’industrie, plus de moyens de production, il reste un population d’esclave et un gouvernement à poil.

        Mais je pourrais également parler de monsanto bien connu dans sa capacité à faire des produits qu’on a testé grandeur nature sur les petits viets et qui est toujours là.

        Alors oui je suis con comme un bite, mais appelons une chatte une chatte : De mes pauvres relents de souvenirs d’histoire, je n’ai jamais vu les allemands comme un peuple ouvert, généreux apportant à ses voisins paix et prospérité, mais j’avoue que con comme une bite, je suis peut être passé à coté d’un truc.

        Et pour finir, c’est toi qui demandais expressément une prospective : j’en donne une, elle est peut être méga merdique, mais elle a le mérite d’être explicitée, c’est quoi la tienne de prospective ?

        Réponse
        • Ben si les français sont pas contents des allemands qu’ils leur disent.

          Ceci dit l’empire colonial français, la francafrique, les guerres napoléoniennes qui ont provoqué l’unification des royaumes allemands qui en avaient soupé des invasions françaises impériales et qui ont aussi entrainé en réaction la formation d’une armée allemande avec les études de Clausewitz.

          Les asphyxies par enfumage et autres joyeusetés des populations algériennes par les français, massacres à Madagascar et ailleurs en Afrique, faudrait revoir ton histoire de France mon vieux, c’est pas si ragoutant que ça.

          Réponse
          • moi je leur dis aux boches que c’est rien que des enculés…….j’étais a la ratiere a stuttgart avec andeas baader et ulrike meinhof je suis le dernier a l’avoir vu ulrike son état physique n’était pas pire qu’ dachau cela me fais chialer quand je pense a toute cette merde mais les boches…..merde

          • heu…. cela s’appelle un contre-feux.

            J’explique que l’allemagne a construit sa puissance industrielle en exploitant des prisonniers de guerre et des juifs, il y a 60 ans : elle s’en est servi pour faire des tests comme sur des animaux de laboratoires, a conservé les résultats de ces expériences, l’avancé technologique et/ou économique pour l’après guerre et aujourd’hui asservi économiquement des populations d’europe. On a pas voulu refaire payer comme en 14 pour ne pas arriver au même résultat, mais on arrive au même résultat. Maintenant que la françe ait fait des chose horrible et vlad le vampire en roumanie aussi probablement ne change pas au fait que l’empire allemand s’est construit avant et, pendant la seconde guerre mondiale, sur les cendres des juifs et des prisonniers de guerre.
            Je veux bien croire que la population allemande actuelle n’est pas responsable, mais je pense que cela DEVRAIT leur imposer un peu d’humilité dans les diktats qu’ils imposent aux autres.

            Tu veux mon avis : torpillons l’euro et laissons l’allemagne revenir à un mark flottant qui va rééquilibrer leur balance extérieure. Il ne faut pas oublier que les pays ayant un balance commerciale TROP excédentaire (plus de 1 ou 2 % (3? 4? %) créé AUTOMATIQUEMENT de la dette, c’est mécanique. tu devrais lire des articles sur la corruption de Siemens en grèce. Si les grecs arrivent à montrer à la face du monde ce que l’industrie allemande à fait pour asservir la grèce en sortant du cadre légal ca va péter sérieusement.

            MONNAIE UNIQUE = BALANCE COMMERCIALE ÉQUILIBRÉE sinon ça dégénère.

            Et sur les compensations suite à la guerre, c’est juste poudre aux yeux. Je puis t’en parler, mes beaux parents ont vu leurs parents exterminés pendant la guerre (des juifs polonais résident en françe). Ils étaient (les parents) tailleurs et avaient 2 boutiques de confection dans le bled (35 000 habitants). Une fois raflés par les français aux ordres des allemands (les parents) puis leurs biens confisqués, les enfants se sont retrouvés cachés chez l’un chez l’autre puis recueillis chez les bonnes sœurs ou ils en ont bavé un max. Et ils sont restés ce qu’on a fait d’eux : des pauvres, même s’ils ont reçu un peu de fric 50 ans après, ils restent des pauvres après en avoir chié toute une vie car des collabos aux ordres des allemands ont raflés leurs parents et sont détruis leur vie.

            Mais tu as raison, on dit bien le couple franco-allemand : un duo d’exterminateurs rapaces. D’ailleurs j’avais lu un article il y a bien longtemps sur les familles de nos politiques pendant la guerre, de quel cotés ils étaient… en gros c’est à vomir. Mais c’est tellement mieux de vomir sur les peuples qui « vivent au dessus leurs moyens » plutôt que de se rappeler que le pouvoir il envoyait, il y a pas si longtemps de cela, des familles dans les chambres à gaz, allemands et français main dans la main (comme bourreaux hein !). Et ces gens là veulent maintenant nous donner des leçons ? c’t’une blague n’est ce pas ?

          • Euh…dis pas de bêtises, l’industrie allemande s’est développée bien avant la 2WW qui a détruit la plupart de ses usines et grandes villes, elle s’est reconstruite ensuite grâce à une organisation particulière syndicale et éducative. Les camps de concentration n’ont rien apporté à celle ci.En quoi massacrer des juifs apporte quoi que ce soit pour fabriquer des machines outils ? Tu racontes des âneries.

            L’Euro ce sont les énarques français et Mitterrand qui l’ont exigé en échange de la réunification allemande, l’Allemagne n’en voulait pas.

            Les français ont voté pour l’Euro en 1992, ils ne voulaient plus d’inflation à 2 chiffres. La France a vendu pas mal d’armes à la Grèce et ailleurs, corruptions et dessous de table souvent.

            Le patronat MEDEF est pour une bonne part responsable des échecs français, tu rajoutes le coût de l’immobilier… Ça ça ne vient pas des allemands, c’est du made in France.

            Torpillons l’Euro, quand ça arrivera numérote tes abattis. même les grecs ne veulent pas en sortir malgré leurs ennuis qui viennent aussi de leurs politocards. Je connais un peu la Grèce, les maisons pas terminées mais habitées pour pas payer d’impôts fonciers, payer en liquide ses achats, ils acceptent pas la carte de crédit même pour plus de 50 euros, une administration kafkaïenne…c’était avant l’Euro et c’est toujours le cas.

          • L’Allemagne a pillé toute l’Europe, nos grands parents ont crevé de faim et à la libération c’est eux qui ont pris des bombes alliés sur la gueule en prime.

            voilà, les toutous de l’OTAN ne reculent jamais devant rien…

          • lol – un ramassis de lieu commun.

            -> l’industrie allemande à .. putain je vais pas répéter. Les bombardements ont évité les grosses zones industrielles de ce que j’avais lu à une époque.

            Mais c’est le tabou de parler des expériences allemandes sur les juifs qui servent encore (?) à l’industrie chimique.Enfin bon arrêtons là car tu va me parler de la france afrique.

            -> la france a effectivement voté une europe qui se voulait la création d’une grande zone économique avec une convergence sociale et fiscale c’était ce qui a fait signer les français, c’est ce qui a été vendu. D’ailleurs lorsqu’on a redemandé en 2004? on a dit non et on a fait quand même. Alors stp… Parce que de convergence c’est devenu un terrain de jeu du moins disant avec comme présidence de l’europe le paradis fiscal.

            Ensuite c’tes clichés sur les grecs qui paient pas d’impôts gnagnagna lorsque l’on sait que l’on parle de 500 euros à tout péter alors que l’on a des multinationales qui fraudent en milliards. A chaque fois on pointe du doigt le pauvre péquin pour bien mettre en ombre les problématiques de fonds : on ne peut avoir une zone monétaire commune sans lissage fiscale et sociale et sans balances commerciales équilibrées : le reste n’est que du vent et toute l’économétrie mathématique ne se fonde que sur des formules qui ne sont pas mathématiquement justes.

            Et je ne parles même pas de la rapacités des multinationales qui se font voter des lois sur mesure en achetant les politiques.

        • Déjà si on sortait de cette *#$&@ ! union européenne, qui ne peut rien nous apporter que la soumission à la grande Phynance ! Déjà si on nationalisait les éléments essentiels de l’économie ! Déjà si on changeait de partenaires commerciaux ! Et bien entendu si on quittait cette horrible alliance d’agression militaire mondiale…. ce serait un premier pas.

          Réponse
        • Euh…non la bite ne fait pas des enfants ; par contre ça peut faire jouïr . Une bite , quand ça bande , c’est bon. Et aussi , c’est quoi un peuple ? C’est quoi « le peuple allemand » ? Qu’est-ce que ça veut dire  » je n’ai jamais vu les allemands comme un Peuple ouvert » ??? Ca veut dire quoi ce relent nauséeux nationaliste ? Au fait , les turques , en allemagne , ils font parties du « peuple allemand  » ou c’est juste des immigrés qui viennent bouffer le pain de ce Pôvre Peuple Allemand ? Je repose la question , c’est quoi un peuple ?

          Réponse
    • « faut avoir du courage et de l’abnégation. »

      Ca peut être aussi un exutoire tout simplement. On n’écrit parfois que pour écrire. Le blog, c’est très bien pour ça. Ca peut éviter la folie.

      Réponse
      • Oui un exutoire, une soupape, l’expression de ce que l’on est et de ce que l’on rêve. Mais il y a dans le terme exutoire une notion d’inutilité, disons que je le vois comme cela. C’est comme dire que respirer est un exutoire pour ne pas mourir, alors que c’est plus que cela, c’est l’expression de sa propre vie.Peut être que le dialogue, en groupe, entre amis, en assemblés, sur un blog ou un chat c’est juste se savoir vivant, se voir vivant, exister dans ses espoirs et ses peurs.

        Peut être qu’un psy pourrait le qualifier d’exutoire qui évite la folie, mais c’est une manière de dire que c’est une forme d’expression d’une folie qui couve et cela me gène un peu. C’est peut être une lucidité sur le monde que les péquins ne veulent voir que comme un truc inutile pour éviter d’avoir à s’interroger sur la véracité du questionnement ?

        Moi je trouve que ce que fait le Monolecte est œuvre de salubrité publique, rien que parce qu’elle montre à ceux qui sont perdus et en recherche, écœuré du monde tel qu’il va, qu’il existe des gens qui pensent comme eux et donc qu’ils ne sont pas des fous incapables de comprendre que tout va bien et que ce sont eux qui sont malades. Si en plus c’est bien écrit, pas si mal argumenté, cela donne un peu de crédit à la possibilité.

        Ce qui est difficile c’est de penser que tu es seul à penser que tout part en couille (pour un mec con comme une bite ! ! !) et que le reste du monde trouve cela normal. Savoir que d’autres pensent comme toi n’en fait pas une vérité certes, mais au moins te rassure sur tes capacités mentales.

        Réponse
        • En même temps, ça fait quelques millénaires que des gus dans ton genre nous annoncent la fin du monde.

          Réponse
          • c’est toujours un plaisir de lire des commentaires si argumentés….

            En même temps j’ai juste fait que répondre à une question. Si tu as de meilleurs réponses plutôt que de la haine en barre, zyva mon frère.

  11. « Les jeunes dont les parents assurent la subsistance ne votent pas car
    ils se planquent dans des coins sympas en France et attendent des
    jours meilleurs en plantant des légumes bio. Les jeunes démunis dont
    les parents sont aussi pauvres qu’eux votent FN pour exister. Les
    autres jeunes sont riches et cons, ils votent comme leurs parents. UMP
    ou PS. Rappelons que la jeunesse dorée descend dans la rue après les
    élections pour conchier la jeunesse pauvre et déclassée. LA jeunesse
    n’existe pas, en France, il y a plusieurs jeunesses. Qui s’ignorent et
    se méprisent. »

    (Source : contribution blog Mediapart, début janvier).

    Lire aussi :

    Les ZAD sont-elles l’avant-poste d’une nouvelle bourgeoisie ?

    http://www.reporterre.net/Les-ZAD-sont-elles-l-avant-poste-d

    L’enfance misérable des frères Kouachi

    http://www.reporterre.net/L-enfance-miserable-des-freres

    Réponse
    • Vivre dans une ZAD, il faut le faire. C’est pourquoi certains arrivent, d’autres repartent, au gré de leurs besoins de militantisme, de l’inconfort réel du milieu. Non, les ZADistes n’ont rien de bourgeois. Dans l’avenir, certains parmi eux le deviendront, c’est fort probable. De même que parmi les soixante-huitards se sont révélés de magnifiques bobos, et d’autres qui n’ont rien lâché (j’en connais, des deux camps).

      Il faut observer aussi les Résistants, ceux qui habitaient là, et n’ont rien voulu lâcher malgré les provocations « officielles » et les brutalités. Des personnes qu’on peut qualifier d’ordinaires, déjà retraitées, ou loin de ce nouveau « statut ». Il y en eut même qui allèrent, plus jeunes, prêter main-forte au Larzac. Ces gens-là ne sont pas des bourgeois, et ne le seront jamais.

      En revanche, il faut craindre ceux qui arriveraient « après », après le succès sur le long terme des luttes, et qui d’une certaine façon réussiraient à boboïser vallons et bosquets comme leurs aînés ont boboïsé les pentes du Vingtième ou, plus tôt encore, la Place des Vosges.

      Dommage que l’ouvrage soit difficile à trouver à présent : « l’Histoire de la Cour des Miracles », de Chantal Dupille, révèle un Paris tellement différent, en plein Grand Siècle.
      http://www.amazon.fr/Histoire-cour-miracles-Dupille-Chantal/dp/B0000DPELT

      Réponse
  12. « histoire de se rappeler que le monde est âpre et n’en finit pas de se casser la gueule. »

    Je n’avais pas besoin d’un roman. La vie réelle suffit amplement.

    Réponse
  13. Sans vouloir être méchant, je constate que Hervé_02 ne préconise rien, et occupe le terrain : un troll en somme même s’il n’en est pas conscient. Allons-nous endurer ce supplice longtemps ?

    Réponse
    • je peux ne plus venir babelouest, cela ne me pose aucun soucis. Maintenant je propose des choses mais tu n’arrives peut être pas à comprendre que c’est une chose proposée :

      – par exemple, remettre des compteurs à zéro suite aux déséquilibres de la seconde guerre mondiale, en montrant par un exemple que dédommager 50 ans après ne peut en aucun cas résoudre la problématique de la perte de chance.
      – par exemple expliquer que la politique économique de l’allemagne est dictée par son choix de mode de retraite qui asservi la jeunesse et hypothèque l’avenir pour conserver aux vieux un mode de rémunération qui n’est plus en phase avec la réalité économique.
      – par exemple obliger à une harmonisation fiscale et sociale.
      – par exemple obliger à des balances commerciales équilibrées
      – par exemple faire des enquêtes sur la corruption des états/politiques par des multinationales.

      C’est vraie que c’est un peu juste par rapport à une explication que vivre dans une zad c’est trop choupinoux mais que faudrait voir à faire attention de pas se faire récupérer le mouvement si on gagne.

      Mais on se connait déjà, c’était déjà comme cela chez toi, ou il fallait être bien raccord avec toi sinon on avait pas trop le droit de parler.

      Réponse
  14. quand j’y repense,Bismarck un samedi soir.
    C’est vraiment pour faire chier les gens.

    Heureusement que les chanteurs de the voice sont meilleurs que ceux de la télé italienne, pas vrai ?

    Réponse
  15. Moi aussi, je l’ai trouvé détonnant, ce bouquin…

    Vis à vis de la pestilence qui sévit sur les salons de polar, sur ce genre tout entier devenu une propagande au roman flicard, autrement dit Policier. Après, je l’aurais aimé encore plus violent, moins nostalgique, moins Bobo quoi.

    Réponse
    • Oui, c’est encore assez centré sur une population de parigots anciennement flambeurs en voie de déclassement social, mais maintenant que Vernon est à la rue, le deuxième tome peut être assez noir.

      Réponse
    • le bobo, c’est celui qui lit Virginie Despentes
      et qui ne connaît pas Taxi de Khaled Al Khamissi.

      Réponse
        • oui, pour quand Valls viendra faire un meeting près de chez vous et que d’un seul coup tout sera comme au moyen-âge ( sauf que au moyen-âge, il n’y avait pas de sirènes, hein bien sûr)

          Réponse
  16. Un souvenir du blog de Mlle Despentes …
    C’est déjà vieux tout ça.
    J’me souviens d’un cd  » l’enfer tiède – Une vie « .
    Elle en parlait un peu, beaucoup, passionnément.
    Et ça disait :
     » … une vie ou à trop vouloir tirer dans le tas on tire sur soi, une vie ou on à rien à perdre à faire en sorte que ça s’arrête, une vie à ne rien faire pour que ça s’arrête, une vie a cherché de l’aide pour sortir de son enfer tiède …
    une vie à bruler et à regarder ses mains, une vie sans trouver le calme, une vie ou finalement au bout du chemin, on ne regrette pas, car une fois l’incendie éteint, il ne reste plus qu’un tas de cendre froide et personne ne peut deviner ce qu’il y avait avant. Une vie pour rien.  »

    Elle avait raison, elle a raison, il est là le résultat de tant de libéralisme.

    Réponse

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