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En première lecture, l’affaire DSK, c’est essentiellement beaucoup de bruit pour rien. Par contre, ce qui est significatif, c’est la teneur des réactions et l’absence totale de distanciation à l’information.


Fantasme masculinDSK, c’est un homme, une vie, une œuvre, le tout réduit à un acronyme bien parti pour rester dans les pages saumon de l’histoire, au chapitre pantalonnades. DSK, c’est l’antonyme du RSA, trois petites lettres qui parcourent tout le spectre de notre organisation sociale.
À ma droite — parce que c’est bien là la place qui lui correspond le mieux —, DSK, l’ex-futur-président, le toujours-maître-du-monde, l’homme blessé, lynché, lâché, le présumé innocent, dont la presse taisait depuis tant d’années les turpitudes. À ma gauche, le RSA, l’obole de l’infamie, la marque des ratés, des surnuméraires, des profiteurs dont la presse acharnée n’a de cesse de dénoncer le parasitage, cette caste de rentiers, de vautours, tous présumés coupables par défaut, coupables d’être les perdants d’un système gouvernés par les vainqueurs. Deux acronymes, deux destins vertigineusement divergents, deux traitements diamétralement opposés, l’homme de pouvoir, riche, puissant jusqu’au fond du slip griffé, contre la masse anonyme des sans-grade, des sans voix, des riens-du-tout. Deux mondes. Deux traitements. Chronique de l’iniquité ordinaire, de l’inégalité érigée en principe de fonctionnement indépassable.

Ce qui est marquant, c’est la solidarité de classe qui est à l’œuvre dans cette affaire. Aux antipodes d’Outreau. Et par là même, la négation de tout jugement de classe dans le fonctionnement même de notre société. L’habituelle rencontre entre les rednecks de la cambrousse défavorisée et les colleges guys de la ville moderne et huppée.

Mais comment pouvez-vous penser que ce grand homme est assez con pour se faire piéger par sa bite ?

Lui qui peut toutes les avoir ?
Après le too big to fail, voici le too powerfull to rape.
Et voilà ceux qui ne remettent jamais en question la moindre version officielle, fut-elle réécrite 20 fois sous leurs yeux, ceux qui houspillent les méfiants, les dubitatifs, les pinailleurs, les voilà en train de beugler tous en chœur au complot ! Parce que cela ne peut être que cela, parce qu’il n’y a pas d’autre explication.

Le monde Audi

DSK, c’est un peu comme Séguéla, la sécrétion naturelle d’une société éminemment corrompue et entièrement vouée au culte du fric et du paraître. DSK, comme tous ses petits copains de la politique-Fouquet’s, il ne faut pas s’y tromper, c’est la quintessence de la pub Audi qui me fit tousser en mon temps :

Il a l’argent, il a le pouvoir, il a une Porsche  Audi : il aura la femme.

Parce que franchement, à quoi ça sert d’être le maître du monde si tu ne peux pas faire strictement tout ce que tu veux ?
Comment penser une demi-seconde que les questions de consentement d’une boniche et autres pinailleries du genre puissent intéresser des gens tellement puissants, tellement ivres de leur pouvoir sur le reste de l’humanité, eux qui, d’un trait de plume, peuvent décider qui va vivre ou mourir, qui va manger ou crever, qui va se soigner, qui va être éduqué dans la plupart des pays du monde ? DSK, c’est le maître après Dieu, c’est le grand ordonnateur des purges financières qui vont plonger des peuples entiers dans une misère que nous ne voulons même pas envisager et vous pensez vraiment qu’il considère la boniche de sa suite à 3 000 $ la nuit autrement que comme un dû, un service annexe, quelque chose entre la serviette de bain brodée et la collection de mignonnettes du minibar ?

DSK n’est pas un séducteur. Ni un sex-addict. Ni un malade. Ni un con, d’ailleurs. C’est juste un homme puissant qui a intégré les codes de ses pairs, toujours les mêmes en vigueur depuis des temps immémoriaux : ce que tu veux, tu le prends. Ce n’est pas une histoire de sexe : c’est une histoire de domination sociale totale, de conscience de classe qui en placent certains au-dessus des lois et du sort du commun des mortels, de mépris de classe, aussi et surtout. C’est toujours la même vision féodale du monde, un monde d’inégalités, de brutalités, de domination où le prédateur en haut de la chaîne alimentaire a le droit de se servir : droit de vie et de mort, droit de cuissage, droit d’être au-dessus du droit !

Dans l’affaire DSK, ce qui est vraiment intéressant, c’est plutôt que, subitement, la justice de classe défaille — celle qui est habituellement lourde et expéditive avec les pauvres, indulgente et d’un train de sénateur avec les riches et les puissants —, que les passe-droits s’épuisent, que l’argent cesse de lubrifier les conflits, que l’intimidation n’ait pas suffit à faire taire, c’est qu’il y ait une affaire, justement.

48 Commentaires

  1. Un détail :

    Contrairement à ce que disent les médias, DSK n’est pas un absolument pas un séducteur, ni un Don Juan, ni un homme-à-femmes. Un Don Juan, un séducteur, c’est un homme qui a des aventures avec des femmes convoitées, des femmes difficiles à séduire. Si DSK était vraiment le séducteur que présentent les médias, vu sa position, il aurait eu des aventures avec les femmes les plus intelligentes, les plus séduisantes, les plus inaccessibles du monde. Mais non, pas du tout : DSK, il se tape les sous-fifres, celles qui sont socialement en position d’infériorité. Le contraire du séducteur. Le contraire de l’homme qui plait aux femmes. DSK, c’est celui qui drague mal, lourdement, et une fois qu’il s’est mangé un râteau, il faut encore qu’il envoie une pelletée de textos bidons.

    Il y a une réplique qui me plait dans le film de Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen. Quand Cristina se retrouve dans la chambre de Juan Antonio. Ils ont rendez-vous, ils savent pourquoi ils sont là tous les deux : pour s’envoyer en l’air. Mais elle lui dit en entrant dans la chambre : "ne crois pas que c’est gagné. Ça peut encore foirer. Par exemple, si tu as mal choisi ton caleçon !". Ce n’est pas une réplique anecdotique. C’est un mot d’esprit très subtil qui signifie : le consentement, ça n’est jamais acquis à l’avance. Même quand le mec est en caleçon, et que la nana est là explicitement pour baiser, il faut ENCORE qu’elle fasse comprendre, jusqu’au moment ultime, qu’elle EST consentante. Les petits Don Juan de quartiers peuvent très bien comprendre ce que signifie une telle réplique. Les maîtres du monde, peut-être pas.

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  2. On est d’accord…
    Le "tribunal des condamné d’avance" (www.la-bas.org/article.php3?id_article=2179) l’avait d’ailleurs condamné quelques jours avant à vivre 6 mois dans la vraie vie, avec appart en banlieu, transport en commun, job à temps partiel, etc.

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  3. peut-être DSK est-il victime d’un odieux complot, soit. mais je dois avouer que la défense proposée par bien de ses affidés, à savoir "il n’a point besoin de forcer une femme pour faire le sexe, tant les candidates sont légions" ne me convainc point, et me rappelle même une autre affaire, vieille de quelques années: lorsque notre" jauni" national fut accusé de viol par une hôtesse qui travaillait sur le yacht où il résidait… malgré les efforts du procureur montgolfier, l’histoire fit "pschiiit" ,et la plaignante finie décrite comme une parfaite mythomane… on vit d’ailleurs camus, son producteur de l’époque, venir affirmer sur les ondes que le viol était irréaliste ,au vu du succès de son poulain auprès de la gent féminine.
    sans tirer vers la psychologie de comptoir, c’est justement là que le bât peut blesser: des hommes habitués à tout avoir d’un claquement de doigt, point préparés à quelque refus que ce soit… refus qui pourrait, en leur égocentrisme certain, les stimuler, alors… d’où cette insistance, décrite et méphitique…
    et je ne parlerai point ici des commentaires mal placés de la défense de dsk, rapportés la nuit dernière par quelque radio nationale: la femme de ménage, selon les dires des avocats, n’aurait aucun charme… hé bé !

    quant au RSA, "obole de l’infamie" je connais un peu et j’affirme: fins de mois difficiles, voire débuts compliqués:
    point de surf à tahiti, de berlines décapotables, ou de caviar à la louche… mais de la solitude, des emmerdements, et du "nervous breakdown" !

    au plaisir !

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  4. J’étais justement en train de penser qu’il était peut être atteint du syndrôme du tout puissant outre le fait qu’il "semble " avoir bénéficier de protections depuis des années par rapport à ses pulsions. L’égo a pu prendre le dessus sur la raison….
    "J’ai une envie JE la satisfait immédiatement et après moi le déluge. "
    Sauf que si c’est le cas le déluge il se l’est pris en pleine poire. Wait and see pour la suite.

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  5. Epoustouflant!!!!

    C’est ton auto sur la photo, ou tu traines à Pau ces jours-çi ?

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  6. Excellent billet. Je dis strictement la même chose. Ce type est le symbole du pouvoir illimité. Il a cherché ses limites qu’il n’allait pas trouver parmi son immense cour pleine de lèche-bottes plus obséquieux les uns que les autres. Il les a trouvés tout en bas du bas de l’échelle sociale. Là où il s’y attendait le moins. Là où grouille ce peuple méprisé qu’il écrase de sa botte à xxxx dollars. C’est comme si la représentante de ce misérable sud affamé depuis de longues années par la politique du FMI s’était dressée devant lui hier et l’avait giflé en pleine poire.
    La voix de sa conscience qui a un âge une nationalité et un nom lui a enfin parlé : elle a 32 ans, elle est ghanéenne et s’appelle Nafissatou Diallo.

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  7. Sauriez-vous des choses, Agnès, que nous ignorons? Vous considérez manifestement que DSK est coupable de ce dont on l’accuse. C’est votre droit.
    Mais est-ce vraiment votre rôle de participer à sa condamnation médiatique sans avoir entendu sa défense?
    En tout cas, je n’aimerais pas vous avoir comme jurée si je devais comparaître devant un tribunal!
    Et si, pour prendre un peu de cette distance qui semble actuellement vous manquer, vous repensiez à l’affaire du "notaire de Bruay en Artois"? C’est probablement trop vieux (1972) pour que vous l’ayez connue à l’époque, mais vous en avez probablement entendu parler depuis. Sinon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affair
    Nota : je ne prétends pas que Strauss-Kahn est innocent de ce dont on l’accuse. Comme vous, je n’en sais strictement rien.

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  8. "Dans l’affaire DSK, ce qui est vraiment intéressant, c’est plutôt que, subitement, la justice de classe défaille — celle qui est habituellement lourde et expéditive avec les pauvres, indulgente et d’un train de sénateur avec les riches et les puissants —, que les passe-droits s’épuisent, que l’argent cesse de lubrifier les conflits, que l’intimidation n’ait pas suffit à faire taire, c’est qu’il y ait une affaire, justement."

    bon alors la vraie question c’est : pourquoi la justice de classe n’a pas fonctionée ?
    prochain article peut être??

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  9. Pour rebondir sur l’aspect de la gravellerie des tout puissants montée en épingle ici, je dirai que le pouvoir n’est rien, n’existe pas, sauf celui que l’on l’accorde à autrui sur soi.

    Ces personnalités gavées d’importance n’en éprouvent donc la saveur que par l’exercice de leur statut à l’encontre de quiconque qu’il leur est loisible de dévorer, et plus le plat est insignifiant, plus sa saveur leur paraît grande et profonde par la façon dont ils s’en saisissent. (Lire sade, si ce n’est déjà fait.)
    C’est le sens de leur vie, non pas seulement acquérir du pouvoir mais aussi l’exercer et en jouir.
    Aussi, plus que d’acheter du sexe par le paiement numéraire ou l’octroi de prébendes, l’exercer avec puissance est leur addiction irrémédiable.

    Présumé innocent, n’importe, dsk montre là clairement, par sa personnalité dévoilée, cette image coupable et virulente de toute autorité de droit ou d’état sur autrui.

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  10. Superbe texte et analyse.
    Un beau portrait des hommes de pouvoir. C’est ce qui est marquant.
    Avec votre permission, je le placerais sur mon site.
    Je l’ai déjà mis sur Cent Papiers dans la section Hexagone. Depuis que nous avons changé de serveur, vos texte ne nous parviennent plus automatiquement.
    Le technicien devrait régler la chose sous peu.
    Bonne journée!
    ( Pour demain, puisqu’ils n’est que 21h, ici)

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  11. Si je m’en sors ? Non je ne m’en sors pas… vous permettez… mais je suis émue…
    Si je me laisse aller, je crois que je suis capable de noyer, la terre entière, juste avec quelques larmes…
    Mais j’ai comme l’impression que je ne suis pas la seule à ressentir d’étranges secousses, comme les vibrations d’une comète qui s’apprête à exploser.
    Et pourtant, je prétendais être à l’abri de toute superstition…
    Et voilà que tout se met à vaciller…
    Le père de mes enfants… avec les menottes aux poignets… l’image est gravée à tout jamais, dans toutes les mémoires parce qu’elle en dit long sur cette chienne de vie !
    Rassurez-vous, j’avais déjà un vague pressentiment… je le sentais… je le présentais…. Entre la fortune et l’infortune, on peut à peine glisser une feuille de papier.
    Les plus proches exerçaient sur nous, depuis quelques temps déjà, une sorte de pression sous prétexte qu’il y avait des échéances à respecter… Alors qu’il était écrit quelque part, que nous étions à deux pas de la pire des déchéances…
    Non… je ne rêve pas, je n’ai pas rêvé… je n’ai jamais rêvé… d’une nation qui confond justice et religion…
    Non, je ne m’incline pas devant l’Amérique, et je lui promets de débarrasser le plancher à tout jamais… en laissant cette putain aux puritains !
    Je demande pardon à mes enfants d’avoir épousé l’homme le plus en vie et le plus envié…
    On pourrait en effet tout lui ôter… Sauf sa majesté…
    Un petit plus qu’aucun homme digne de ce nom, ne pourrait lui contester.
    Je t’aime DSK et depuis qu’on t’a enlevé j’ai réalisé qu’il n’y aura pas de vie après toi…
    Ils ne te relâcheront plus… mon amour… parce que tu es malade… et parce qu’ils sont encore plus malades… Je t’aime…

    http://www.lejournaldepersonne.com/

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  12. La justice de classe n’a pas fonctionné car ici, USA, l’équivalent du parquet, en France, n’existe pas. Les enquêtes sont à la charge de la police, uniquement, le juge d’instruction n’existe pas et les avocats ont un accès complet au dossier. il faudra attendre encore 200 années avant qu’en France les mêmes conditions soient réunies. Les lois pour les violences faites aux femmes ont étés considérablement durcies les 15 dernières années et la notion de viol a été étendue pour couvrir des actes qui n’impliquent aucune pénétration.
    Je trouve l’animatrice de ce forum un peu rapide avec la gachette…mais je partage totalement son point de vue sur DSK, les pouvoirs qu’il représente, etc….Il est pour le moment accusé, par la police, sans plus. C’est automatique pour ce genre de délit. Il reste à la police à le prouver….et le juge, qui ne sera pas celui auquel DSK s’est frotté, au début, peut décider qu’il n’y a pas assez de preuves et arrêter le tout.
    On ne peut non plus balayer du revers de la main, une opération montée par une officine elyséenne ou par des banquiers chatouilleux. DSK avait un mandat d’une organisation internationale, il a une marge de maneuvre mais ne peut tout faire et, je n’aime pas ce que fait le FMI, il avait mis en place un certain nombres de réformes intelligentes, changé l’équipe économique, redéfini une partie des missions du FMI, désirait changer profondément le contrôle des hedge fund et des banques d’affaires. Bien sûr tout ceci n’est pas assez pour moi, mais pour certains maîtres du monde, le moindre changement est de trop…..
    Son aventure me fait me souvenir de Eliot Spitzer, gouverneur de la FED de New-York qui poursuivait très agressivement Goldman Sachs, Deutsche Bank, Bank of America, etc, avec des réformes considérables, probablement l’emprisonement de dirigants, et surprise il a été mêlé à un scandale sexuel, lui aussi, car il utilisait les services de prostituées notamment Ashley Alexandra Dupre surnommé "Kristen"….
    Que pensez d’autre part de Julien Assange (Wikileaks) accusé de viol, en Suède, un état à la solde des USA, l’une des deux accusatrices ayant travaillé dans le passé pour la CIA….
    Je ne sais si DSK est coupable mais je sais que son remplacant à la tête du FMI sera probablement son adjoint, un ancien de Goldman Sachs….tournez manèges….

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  13. "Parce que les pauvres aux US, dans la même situation, ils ne doivent pas être mieux traités…." Par chez nous non plus.

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  14. La question qui me vient à la lecture de cette très pertinente conclusion, c’est :
    Quel sort aurait-il subi en France ?

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  15. Oups Agnes

    Que DSK soit l’antithèse de ce que devrai etre le socialisme, tout a fait d’accord avec vous.
    Mais de l’affaire Allegre en passant par les accusés d’Outreau via un détour par les espions de chez Renault,le résultat:: des vies massacrées ( mis en cause et entourage proche).Peut etre que le queutard du Fmi à peté un cable;peut etre est il la cible à abattre d’enjeux nettement plus importants que les élections d’un minuscule pays .

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  16. Je partage l’avis de sapeurcamembert donc inutile de répéter.

    Quant à la justice de classe, il est heureux qu’elle ait été bouleversée, pour une fois, si DSK est coupable. Et mon humble avis (quine repose sur rien de concret), c’est que ça va trainer en longueur parce qu’il y a sans doute eu une situation ambigue comme il en arrive souvent, il va dire qu’elle était consentante au début et qu’il l’a cru, elle va dire qu’elle ne l’était pas mais qu’au début elle n’a pas trop osé le dire très fort par peur de plaindre son boulot…
    ou tout autre scénario du genre qui se prête à toutes les interprétations….

    En revanche, Agnès, il y a une chose dans ton analyse, au sujet du parrallélisme entre les gens au RSA et les riches, que tu oublies : aujourd’hui, dans notre beau pays, la très grande majorité des français est choquée que DSK soit exhibé avec les menottes avant d’avoir été condamné, la plus majorité des français n’arrive pas à le croire coupable…. Et des personnes au RSA se comptent parmi ces français-là. Par ce que le RSA ne définit pas, fort heureusement, un individu, parce que tout ne se décide pas dans une logique de classe. On peut être au RSA et refuser de voir un homme trainé dans la boue avant d’avoir été reconnu coupable. Parce que les pauvres aux US, dans la même situation, ils ne doivent pas être mieux traités….

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  17. Bravo, si ma connaissance du droit américain n’est pas nulle, il faudra au moins admettre que DSK s’est laissé séduire de manière naïve, et puis démontrer que la séductrice l’a griffé après ou durant le "rapport sexuel".

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  18. Pour le post 11 :
    https://blog.monolecte.fr/2011/

    "Si je m’en sors ? Non je ne m’en sors pas… vous permettez… mais je suis ému…
    Si je me laisse aller, je crois que je suis capable de noyer, la terre entière, juste avec quelques larmes…
    Mais j’ai comme l’impression que je ne suis pas le seul à ressentir d’étranges secousses, comme les vibrations d’une comète qui s’apprête à exploser.
    Et pourtant, je prétendais être à l’abri de toute superstition…
    Et voilà que tout se met à vaciller…
    Ma maman, contrainte à satisfaire le sexe de cet homme, l’image est gravée à tout jamais en moi parce qu’elle en dit long sur cette chienne de vie !
    Je t’aime maman chéri, et depuis que DSK t’a outragée j’ai réalisé qu’il n’y aura plus de vie pour toi après ça…
    Je t’aime…"

    Réponse
  19. je me permet de faire le relai d’une initiative qui mériterait beaucoup d’attention :

    http://www.lepost.fr/article/2011/0

    DSK : vers un rebond féministe?

    Pour aller à l’encontre de ce qui s’est dit ces derniers jours, il faut tirer les leçons de cette affaire pour faire avancer la cause du féminisme. Le choc, la violence, et l’intransigeance de la justice américaine ont permis de faire prendre conscience aux Français que la violence de genre est un acte d’une gravité extrême. Le précédent crée par cette affaire pourrait avoir des répercussions à long terme sur le rapport entre les hommes politiques et leurs homologues féminins, et le regard des Français sur ce type de violence. Alors que vendredi, en France, les humoristes traitaient à la légère ces thématiques, plus personne n’ose en rire.

    Les répercussions dépassent le cas personnel de Dominique Strauss-Khan ou le cadre des primaires socialistes et de la présidentielle. Coupable ou pas, peu importe, nous n’en sommes plus là. Les partis, en particulier de gauche, doivent prendre la mesure de l’onde de choc, se détacher du cas personnel de Strauss-Kahn, prendre de la hauteur et donner un sens politique à cet évènement.

    Pour cela, il faut que la gauche et en particulier les élues femmes réagissent vite. Et bien.

    Un signal fort lancé à tous les Français(es) pourrait être la rédaction d’une lettre ouverte des femmes élues, qui dénonceraient les violences de genre au sein du monde politique et de la société en général. Un front uni des femmes politiques qui pourrait proposer trois axes :

    – Oser dénoncer : créer un espace de témoignage à l’intérieur des partis par exemple une cellule spéciale violence de genre (harcèlement, etc…).

    – Oser être exemplaires : proposer l’inéligibilité et l’exclusion automatique des partis les hommes condamnés pour faits de violence à l’encontre des femmes, dans l’exercice ou non de leur mandat.

    – Oser s’affirmer : mettre le débat de l’égalité homme femme au cœur de la campagne de 2012. En mettant en avant des propositions plus ambitieuses pour le non respect de la parité et en proposant le renforcement des lois et des processus judiciaires pour accompagner et protéger les victimes présumées des violences de genre.

    Aujourd’hui c’est une leçon des Etats-Unis qui est donnée à la fois à notre monde judiciaire et politique, et à la manière dont la société française en général traite la violence de genre. Une porte est ouverte, à nous de l’enfoncer.

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  20. @gloup : je souscris, difficile pour une femme violée d’obtenir justice, parole d’ancien avocat.

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  21. « DSK, immature et ingérable »

    René Zayan est professeur de psychologie politique à l’UCL. Il trace les contours de la personnalité de Dominique Strauss-Kahn.

    LE SOIR | mercredi 18 mai 2011
    http://www.lesoir.be/dossiers_speci

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  22. Si on fait un tour du monde des dirigeants, on ne peut pas dire qu’on est submergés par l’exemplarité de leur comportement. Ce qui nous renvoie à l’éternelle question : le pouvoir corrompt-il ou attire-t-il plutôt les natures hautement corruptibles?

    J’aurais tendance à penser que tout dépend de la nature du cheminement qui permet l’accès au pouvoir. Et dans la plupart des cas, la course au pouvoir est un tri entre ceux qui souhaitent rester intègres et qui sont automatiquement éliminés et ceux qui se compromettent pour continuer d’avancer… une forme de cooptation négative.

    Réponse
  23. Excellent papier !
    Je n’y ajouterais qu’une chose: ma stupéfaction d’entendre tant d’hommes et de femmes (!), l’œil complice et le sourire en coin, dire qu’on ne peut reprocher à DSK son "amour pour les femmes", et le présenter ainsi comme illustration du "french lover"… Il est consternant de constater à quel point certains mélangent les plans. Car à bien y regarder, loin d’aimer les femmes, c’est sans doute leur détestation qui le fait se comporter de la sorte avec elles… Et à ce niveau, les proches comme ceux qui se pressent pour répéter leur soutien à leur "ami de longue date" ont une lourde responsabilité: celle de ne l’avoir pas invité à consulter, d’urgence!

    Réponse
  24. … Belle analyse Agnès ! A moins que ce ne soit plus pragmatiquement et populairement parlant le principe de Peter qui s ‘applique, qui permet à chacun de s’échapper de son niveau d’incompétence par son niveau hiérarchique ?

    je préfère quant à moi m’étonner, (même si je partage bien entendu cette indignation naturelle et de bon sens qui nous oblige à nous interroger sur le sort de la victime), sur le fait que ce candidat médiatiquement construit fasse l’objet de tant d’attentions… alors qu’il n’était encore même pas candidat, et qu’il représente (et je sais que tu seras dacodac) si mal la gauche dont nous avons besoin. Mais voilà que déja on nous en construit un autre, de candidat modèle librement consenti par les élites libérales, publications de sonfdages à l’appui…. Un autre monde est possible.

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  25. Vous frappez (votre clavier) juste.

    La vraie question est celle du pouvoir.
    Le comportemenet de DSK comme d’autres "maitres du monde" est d’imposer leur pouvoir sur leurs prochains quelqu’en soit la forme. Il s’agit là de démonstration de force ordinaire.

    Ce thème est par ailleurs traité dans un film, "la femme flic" et dans une BD "Les terres creuses" et probablement dans d’autres, je pense à la trilogie suédoise de Larson.

    Pour les romains, la véritable virilité consistait en la maîtrise de ses pulsions, nous en sommes loin.

    Plus grave, le fait d’abuser du corps d’une personne est une forme de négation de sa liberté humaine, une forme de réification de cette personne, voire de déshumanisation. C’est à croire que l’on ne retient rien de l’histoire.

    Il en reste du chemin à parcourir. En attendant il est des gens qu’il ne vaut mieux ne jamais approcher.

    Réponse
  26. "Ni un sex-addict". Ni un malade ? Vous vous trompez lourdement, car cela me semble une évidence, au contraire. Car, apparemment, même quand il n’avait pas le pouvoir, il était tordu.
    Ce n’est pas parce que les choses semblent incroyables qu’elles ne sont pas vraies. On aimerait croire que c’est si simple, on aimerait comme vous croire à ce que vous décrivez : le pouvoir, l’emprise sur les autres, ce serait si simple, si "normal"..
    Le pire, à mes yeux, dans tout ça, c’est qu’un parti a eu l’idée hallucinante de nous dire qu’un mec comme ça pourrait être président de la République.

    Réponse
  27. Putain de papier !

    Si certains propos peuvent sembler exagérés, il suffit de lire ensuite certains "commentaires" pour s’apercevoir que ces mêmes propos sont nécessaires pour dire et faire comprendre les choses.

    En premier la foutue "présomption d’innocence" c’est en France, pas aux USA ! Et cette même présomption est suffisamment foulée régulièrement aux pieds par les médias, et les politiques eux-mêmes, pour que l’on puisse ici, et ailleurs, en faire abstraction.

    Et la liberté d’expression…bordel ! Elle ne fonctionne que dans un sens ? Quand un connard politiquement correct, et bien connu, vient nous faire part de ses pensées ?

    DSK est un baiseur. Tout le monde le sait depuis des années dans ce grouillement gerbatoire politico-médiatique où l’on s’en prend violemment à certains tout en protégeant les autres !

    Il est inadmissible que tout un tas de médias, et le PS, tente de défendre ce type avec des arguments fallacieux et en rejetant tous les arguments avancés contre DSK.

    Complot, erreur, incompréhension…foutaise ! C’est seulement une volonté politique de défendre un INTOUCHABLE contre toute réalité !

    On s’est largement gaussé dans ce pays de N. Sarkozy, pognon, bling-bling, suffisance…mais là c’est dur pour une pseudo gauche, mais vrai caviar, d’accepter que même en son sein il y a des gens riches, influents, et pire hautains et irrespectueux envers le peuple de base (pléonasme). C’est l’horreur !

    En 2011, considérer qu’un homme parce qu’il est "important" peut tout se permettre vis à vis d’une femme, simple femme de chambre, est abject.

    Nous ne sommes plus au moyen-âge, avec droit de cuissage et tout les bastringue, que diable.

    Pas toujours d’accord, pas souvent même, avec ce qu’écrit monolecte…mais là !!!

    Réponse
  28. "tout dépend de la nature du cheminement qui permet l’accès au pouvoir."

    Non non non non et non !
    La nature n’a pas d’acheminement d’accès au pouvoir.

    Le pouvoir est contre-nature parce qu’il repose sur l’abus (abus : contrainte / masque) du circonstanciel, cet instant perpétuel qui défini justement le naturel, en lui appliquant "absolutivement" du prévisionnel loin du besoin réel de chacun.

    Qu’est-ce qu’une loi votée sinon l’exercice d’un pouvoir de droit ou d’état par un abus circonstancié sans plus de fondement.
    "Ce n’est pas parce qu’ils sont les plus nombreux à avoir tort qu’ils ont raison." 🙂

    Réponse
  29. @Euterpe : t’as compris "Le pouvoir est contre-nature parce qu’il repose sur l’abus (abus : contrainte / masque) du circonstanciel, cet instant perpétuel qui défini justement le naturel, en lui appliquant "absolutivement" du prévisionnel loin du besoin réel de chacun." ??? Alors, là, chapeau !!!

    Réponse
  30. Le pouvoir est contre-nature parce qu’il n’existe qu’en dissimulant la réalité aux individus sur qui il s’exerce.
    Mieux ? 🙂

    Réponse
  31. La culpabilité de DSK n’exclue pas son exploitation par les "Men in Black" en pleine OPA sur le FMI.

    Imaginez seulement qu’un maitre d’hôtel ai appelé les commanditaires de Lee Harvey Oswald pour le prévenir que JFK venait de commettre un viol? Pensez-vous qu’il eut été nécessaire de répandre sa cervelle sur une Cadillac rutilante?

    Réponse
  32. mmm,

    Sans vouloir défendre qui que ce soit, l’instruction exclusivement à charge me dérange.

    Sur le fond, je suis d’accord avec ton analyse qui dénonce l’ivresse du pouvoir, mais la rapidité à incriminer quelqu’un dont, la disparition du champs politique arrange tant de monde me laisse perplexe.
    Dans cette affaire, tout est possible (et je ne serais pas étonné de savoir que DSK est coupable de ce dont il est accusé).

    Bref, autant dénoncer les abus de pouvoir des "maitres du monde" (ou du moins de ceux qui se croient l’être) est pertinent. Et en matière sexuelle, on en a déjà quelques uns d’avérés (l’ex président israëlien, entre autres), autant j’aurais attendu que le procès soit terminé avant de lyncher DSK (qui ne m’inspire aucune sympathie par ailleurs).

    Au fond, si cette étalage médiatique pouvait faire avancer la prise de conscience sur les violences faites aux femmes, au moins DSK aura fait quelque chose de bien dans sa vie. 😉

    Réponse
  33. DSK n’est plus…
    Pas la peine de m’accabler avec vos indécentes questions. Les trois films qui concourent à la palme d’or recourent au même refrain : DSK est mort : altruicide, homicide ou suicide ? C’est la question que tout le monde se pose et se repose peut-être pour racheter ou achever un homme à terre…

    Le Premier long métrage… raconte l’histoire d’un homme et son double… d’un homme aux prises avec son propre alter ego… duplicité ou perversité… je laisse aux psychiatres l’analyse de ce genre de subtilité.
    Tout ce que je puis affirmer sans en rajouter c’est qu’il s’agit là d’une pulsion irrésistible… qui peut vous surprendre et s’en prendre à votre raison à tout moment… en vous précipitant dans le néant… la plus belle part de vous-même s’absente ou se perd comme pour favoriser votre descente aux enfers…
    Même en plein jour, l’ombre peut à tout instant éclipser la lumière sans pour autant qu’il y ait un véritable dédoublement de la personnalité… c’est le même qui succombe à l’autre… l’altruicide, c’est la libido qui dit : Rideau !

    Le Deuxième long métrage : C’est celui de l’homicide… prémédité ou pimenté. Pour un homme dont l’attrait pour le deuxième sexe n’est un secret pour personne il ne peut pas être à l’abri d’un traquenard. Il suffit d’un bon scénario, d’un producteur incognito et d’une nympho qui sort du lot pour que l’inculpé qui n’est pas à un caprice près, se jette à pieds joints dans le précipice…Je ne voudrais pas remettre en cause le témoignage accablant… de cette afro-américaine mais le doute m’habite, et les conjectures m’irritent. Comment une femme de ménage, chargée occasionnellement du dernier étage dans lequel transitent les plus grosses pointures n’a pas été prévenue par ses supérieurs de la présence encore sur les lieux de son éminence grise, sans garde du corps, ni serviteurs attitrés, comment a –t-il pu faire l’objet d’une petite visite inopinée rien que pour un brin de ménage ?
    Déjà mort deux fois… ce ne sont pas les 74 ans qu’il a en point de mire, mais les 74 secondes qui suivirent… il a soudain compris qu’il a été le jouet de je ne sais quoi … de je ne sais qui…

    Troisième long métrage : il ne dure que 90 secondes
    C’est le temps qui ça lui a pris pour se donner la mort parce que je ne saurais vous dire pourquoi, mais cet homme voulait en finir… non ce n’était pas sa pulsion de vie qui l’a précipité dans cette tombe américaine mais sa pulsion de mort…
    Ni puissant… ni impuissant… il est épuisé parce que c’est très épuisant d’être un homme.

    Est-ce que je pourrais vous demander une petite faveur ?

    http://www.lejournaldepersonne.com/

    Réponse
  34. – Je découvre le blog…
    – Quel talent, y compris dans les commentaires!!!
    – Ne perdons pas de vue, que "s’ils sont grands, c’est parce que nous sommes à genoux"…

    – Bien à vous.

    Eric

    Réponse
  35. vous oubliez un Quatrième scénario :

    celui d’une culture sociale des hommes à disposer des femmes comme bon leur semble. Un homme, puissant, au dessus des lois, abuse d’un objet de consommation auquel il est habitué depuis des années, les femmes. On lui retire sa "sucrerie" aujourd’hui, et il se réveil, le monde se réveil, et les humains se rappellent que le viol est un crime.

    Réponse
  36. Franchement, les états d’âme de DSK, la carrière de DSK, cela relève de la presse people.
    L’intérêt dans cette histoire, comme l’a si bien dit Agnès, c’est l’aspect justice de classe.
    Je me trouvais avec des femmes de ménage au moment de l’annonce de l’incarcération de DSK, elles ont poussé un cri de victoire. Ce fut discret et fugace mais je pense qu’à ce moment-là, elles se sont senties vengées de quelques humiliations vécues.
    Et la seconde réaction qu’elles eurent fut d’affirmer que jamais une telle chose aurait pu arriver à DSK en France.
    Un humoriste de France inter a sorti que si l’affaire DSK avait eu lieu à Paris, que la femme de ménage soit allée porter plainte au commissariat, on ne l’aurait même pas autorisée à laisser une main courante et elle se serait vite retrouvée, menottée, à l’aéroport pour une expulsion en Guinée.
    Ce genre d’affaires mettant en cause quelques oligarques reste certainement au niveau de la main courante.

    Réponse
  37. Christine, j’ai de nouveau essayé de mettre un commentaire sur ton blog (si tu es la Christine du blog les vregens) mais il n’accepte pas mes données. C’est louche, non ? Il veut rien savoir !

    Réponse
  38. Traduction partielle d’un article intitulé "Convertis au silence" de Robert Treichler dans le magazine profil-online à propos de l’affaire Strauss-Kahn : comment le fait de harcéler les femmes peut être interpréter en France comme faisant partie de la sphère privée ? (…)
    Mais les reproches à un homme de harceler les femmes, de chercher à les coincer, et de vouloir les forcer par la violence à des relations sexuelles n’appartiennent pas à une sphère privée qu’il faudrait défendre. Le fait que les médias francais ne prennent pas en compte ces accusations, n’est pas une vertu, mais un échec. Que des politiciens se taisent là-dessus, est pareillement incompréhensible. Que dans un tel climat les femmes craignent d’engager une procédure n’est pas étonnant.
    (…)
    Toute la sympathie va à l’adresse de l’accusé. (…) Francois Hollande (…) [dit] : "je pense d’abord à lui (…)" (…) politiciens et journalistes (…) ont à chercher à savoir ce que les rumeurs contiennent de vérité (…) (au lieu de cela) ils se sont convertis au silence.
    http://www.profil.at/articles/1120/

    Réponse
  39. J’avoue avoir été dérangé par cet article.

    D’un côté, l’écriture est maîtrisée, les critiques qui affleurent sur les moeurs de la haute bougeoisie libérale, la sensibilité féministe m’ont "séduit"… Et aussi le fait que je n’ai jamais apprécié DSK, en qui je vois celui qui aurait pu accélérer la thatcherisation de notre société, déjà bien accélérée par Nicolas Sarkozy. Pour rien au monde, je n’aurais souhaité que DSK n’incarne ce que l’on appelle, avec une vision de plus en plus élastique la "gauche".

    D’un autre côté, je n’oublie pas que l’on se trouve face à une affaire criminelle pas encore jugée, que la vérité des faits ne sera établie qu’après une malheureusement longue procédure et que seules deux personnes savent réellement ce qui s’est passé ce jour-là dans la chambre du Sofitel.
    Ma sympathie de classe, naturellement, ira vers la salariée précaire "présumée victime" qui aura tout autant de mal à convaincre de sa version que le dirigeant du Fond Monétaire International "présumé coupable"mais, par ce billet d’humeur, vous me feriez presque entrer en sympathie avec celui que, quelque part, vous lynchez sans nuances.

    L’instrumentalisation des faits divers, d’où qu’elle vienne, est ignoble. Que l’on se souvienne d’un Sartre se fourvoyant avec la Gauche Prolétarienne dans un réquisitoire à charge contre le notaire de Bruay en Artois aussi sordide qu’un article de "Détective" et aussi de tout ce qui parut avant guerre contre l’escroc Stavisky.

    Le fait-divers proclamé "emblématique" est un ingrédient de base de toute bonne propagande. Ce qui dérange, c’est lorsque de tels procédés sont au service d’une vision du monde vers laquelle je penche naturellement depuis toujours..

    Réponse
  40. "Le fait-divers proclamé "emblématique" est un ingrédient de base de toute bonne propagande. Ce qui dérange, c’est lorsque de tels procédés sont au service d’une vision du monde vers laquelle je penche naturellement depuis toujours.."
    On ne peut éviter ce qui est l’apparence des faits, c’est humain en diable ! 🙂
    Et on peut, comme dans ce blog, se servir de cette apparence fracassante pour rappeler, dénoncer et juger ce qui est servant d’une caste sociale beaucoup moins visible habituellement.

    Réponse
  41. L’apparence des faits…

    C’est ce qui fut longtemps la terreur des afro-américains dans l’Amérique de la ségrégation. Le "Nègre" étant, en raison de la croyance généralisée de la majorité blanche sur ses pulsions animales irrépressibles, se trouvait sous la menace d’un lynchage expéditif dès lors qu’une "WASP" criait au viol..

    C’est ce qui reste la terreur de toute minorité dans un environnement qui lui est hostile et qui fut la base de tout le tohu-bohu médiatique lors de l’affaire de "la mythomane du RER".

    Mais alors, que condamne-t-on ? Le violeur ou le grand bourgeois ? Grand bourgeois, DSK l’est indéniablement.. Violeur, il ne l’est pas encore officiellement..

    Réponse
  42. "Il a l’argent, il a le pouvoir, il a une Porsche Audi : il aura la femme."

    Je comprends que cela vous choque. Il faut reconnaître cependant que dans les faits, de manière générale c’est ainsi que les choses se passent et que les femmes ne sont pas totalement étrangères à cette triste réalité.

    Réponse
  43. Tous ceux qui accusent ou défendent Dominique Strauss-Kahn étalent complaisamment des spéculations fondées sur leurs préjugés et non des faits que personne ne connaît aujourd’hui et que personne ne connaîtra peut-être jamais, ce qui alimentera les spéculations…

    Réponse
  44. @ Serge LEFORT
    Il ne s’agit pas de l’homme mais de ce qui est révélé d’une caste dont l’affranchissement devant le bien de tous a été rendu apparent par l’ensemble des faits mis en lumière lors de cette triste affaire réunissant pouvoir, abus physique (qui va croire qu’une jeune et jolie femme peut s’offrir à un vieux barbeau dénudé ?) et abus financier sans aucune contrepartie de devoirs !

    Longtemps la caste des dirigeants/possédants resta dans l’ombre, agitant ses pantins couronnés (puis élus) à la face du reste du monde.
    Depuis internet, la réactivité du libre partage d’opinion (et non d’information) les met dramatiquement en lumière, par exemple les vacances de sarko après son election sur le yacht de bolloré…, le karcher…, le ‘pôv con…" ou encore le "descends me le dire si t’es un homme…" (au milieu de sa police aux ordres) à l’ouvrier d’un chantier l’apostrophant… etc.
    Le monde entier connecté peut tirer profit de cette intercommunauté saisissante, à charge pour chacun d’en prendre le miel et d’en tirer la leçon devant l’iniquité d’un système social mettant en péril tous et chacun, quoi qu’il fut, où qu’il soit.

    Ainsi, pour l’affaire dsk :
    C’est la désignation d’une galaxie sociale barbare montrée dans l’ampleur de son mépris pour autrui et non juste "le bout du doigt", genre votre intervention Serge, de l’application circonstancielle qui l’indique.
    "Lorsque le Sage montre l’Espace, l’Imbécile n’en contemple que le doigt pointé en l’air."
    🙂

    Réponse
  45. ne serait-il pas urgent de ne pas s’affoler sur cette affaire dont nous ne connaîtrons jamais la vérité et qui de toute façon intéresse un homme et une femme, aussi puissant fût l’homme.
    si agression il y a eu envers cette personne, laissons faire la justice. si cette femme a mentit laissons cette même justice faire son oeuvre . une chose est sûre certain(e)s se délectent d’un tel évènement et que le malheur des uns fera toujours le bonheur des autres .

    Réponse
  46. Interview de nafissatou dialo, extraits :
    "Il m’a fait mal, si mal…
    Personne ne m’a jamais traité ainsi…
    Je veux qu’il aille en prison, qu’il connaisse un lieu où ni son pouvoir, ni son argent ne le protégeront…
    Je me bats pour mon enfant, pour moi, pour ma famille, pour toutes les femmes afin que cela ne se reproduise plus."

    @moitoutsimplement
    "ne serait-il pas urgent de ne pas s’affoler sur cette affaire dont nous ne connaîtrons jamais la vérité et qui de toute façon intéresse un homme et une femme,"

    Faux, cette affaire est un révélateur afin de contempler le monde social tel qu’il est : vulgaire, injuste et assassin et non tel qu’il prétend être : le moins pire de tous !
    Nous pouvons sur cette actualité médiatisée rassembler nos convictions, non uniquement sur la personne de nafissatou et uniquement contre la personne de dsk, mais sur la necessité de modifier ce qui nous est imposé depuis des millénaires : la barbarie institutionnalisée.
    À la fin, c’est nous qui gagnerons car c’est nous les plus forts ! 😀 (Lisez Fakir)

    Réponse

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