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Un chien de ta chienne

Par Agnès Maillard
16 mai 2011

S’il y a bien un truc qui me rend dingue quand je pédale dans la campagne, ce sont les cabots hargneux qui pensent que la route est à eux.


Le mastodonteVendredi, je pédalais tranquillement dans les verts coteaux de ma Gascogne, humant avec délices les parfums puissants des bottes de paille en ensilage extérieur, lorsque je l’entendis arriver loin derrière moi. Froissement du blé en herbe, petits jappements de gorge, la bête traverse un champ entier dans la seule perspective de rattraper mes mollets. J’entends les griffes patiner sur le bitume derrière moi, pendant que le halètement se fait plus pressant et plus présent dans mon dos. Je n’ai pas de meilleure option que de mettre pied à terre et de me retourner vers mon poursuivant en revêtant mon air le plus mauvais.
C’est un épagneul. Généralement, pas trop con, comme chien. Celui-là, je le connais, il habite la maison en bois, un peu plus loin. Généralement, il se contente de japper mollement du fond de sa courette, mais la dernière fois, déjà, il a eu l’air de trouver plaisant d’accompagner ma progression en gueulant vigoureusement. Je ne pense pas qu’il m’attaquerait frontalement, mais quand on progresse à 20 km/h sur un engin qui tient sur deux points de contact de quelques centimètres carrés, 15 kilos de chien en travers des roues peuvent être fatals.

Je commence à engueuler copieusement le clébard pour qu’il comprenne bien que c’est moi le boss et pas lui et je le force à reculer jusqu’à sa maison en le traitant de tout, haut et fort. Comme prévu, mes beuglements font sortir sa maîtresse sur le perron d’où elle s’emploie à neutraliser sa petite saleté gueulante.

  • Oh, mais vous savez, Kikinou n’est pas méchant, il ne ferait pas de mal à qui que ce soit !

Là, c’est typiquement le genre de phrase qui me donne envie de jeter mon byclo à la tronche de cette sombre connasse avant de la finir à coup de pompe à vélo dans la gueule. Parce que tous ces cons de Kikinou de la terre ne sont jamais méchants, c’est leur abruti de proprio qui le garantit sur facture, c’est juste que régulièrement, une de ces saloperies de descente de lit aboyante parvient à passer dans les roues d’un cycliste et à le faire chuter lourdement sur la dureté rugueuse de la route. Parfois, l’accidenté s’en sort comme steak haché, d’autre fois, il finit en vrac, et il arrive aussi qu’il ne s’en sorte pas du tout, qu’il finisse paraplégique ou qu’il se rompe le cou, tout bêtement. Alors, ton abruti de Kikinou, tu vas le garnir de quelques mètres de chaîne bien solide et bien amarrée à ta bicoque de merde et tu vas te débrouiller pour qu’il ne passe plus jamais devant mon destrier. En plus, ton couplet sur Kikinou, il est gentil, ça m’agace prodigieusement quand je vois le clébard s’acharner sur mon pneu arrière avec des petits feulements de bonheur au fond de la gorge : mais non, il n’est pas dangereux, c’est juste qu’il est tellement con qu’il a pris ma roue arrière pour une rondelle de réglisse géante.

  • Tu n’as pas peur des chiens ?

C’est Pierre, le potier d’Averon-Bergelle qui me demande ça, un jour où je m’arrête chez lui lors d’un grand tour de vélo.

  • C’est sûr que c’est chiant. Et ce n’est pas ça qui manque dans le coin, avec les fermes et tout…
  • Parce que quand j’allais bosser en vélo, il m’arrivait régulièrement de me faire attaquer par un con de clebs. L’un des plus cons était à un client et chaque fois que j’arrivais, il tentait de me brouter les mollets.
  • Oui, tu as raison, je préfère nettement les chats qui ont la bonne grâce de s’éloigner ventre à terre quand ils me voient arriver. Pour les chiens, je m’arrête et je les engueule. Le plus souvent, ça suffit pour établir ma domination sur le territoire de la route.
  • J’avais trouvé plus radical. Un soir que ce con de chien m’avait presque fait tomber, ma femme m’a prêté sa bombe d’agression.
  • Le truc lacrymo ?
  • Oui. Le lendemain, le chien se jette sur moi comme à son habitude et je lui arrose la truffe avec ma bombe. Tu aurais dû le voir partir en gueulant ! Ça a été radical. Ensuite, quand il lui arrivait de me voir débouler avec mon vélo, il partait la queue entre les pattes se cacher dans un coin.
  • Bien, bien…, il avait appris qui était le maître. J’avais pensé à un petit pistolet à billes…
  • Bof, pas toujours facile de bien viser, le temps de le sortir et tout… Non, la bombe d’agression, c’est simple et efficace : il te suffit d’asperger la gueule et c’est fini.
  • Pas con, ton truc. Faudrait que j’y pense.

Le chien a rejoint son irresponsable de maîtresse à la porte de sa hutte et j’en conclus que je peux reprendre ma route tranquillement, maintenant que le Godzilla du pauvre est neutralisé. Je n’ai pas donné trois coups de pédale que j’entends de nouveau le bruit caractéristique de la course du chien dans mon dos. Je comprends alors que cette nana est vraiment d’une connerie abyssale et je me vois distinctement en train de lui arracher la jugulaire avec les dents pour m’en faire un sautoir. Mon cortex entre immédiatement en fusion. Je pile debout sur les freins, je laisse le vélo en plein milieu de la route, je fais volte-face et je me mets à courir à la rencontre de mon adversaire, le stupide Kikinou qui se prend pour le fils naturel de Cujo et de The Thing, l’excuse de la chauve-souris enragée et du ET en moins. Le chien s’arrête net dans son élan et commence à se dandiner bêtement sur ces pattes en se demandant quelle attitude adopter. Hé oui, crétin, je sais que tu as pas mal de comportements conditionnés dans ton pathétique petit programme interne et le fait de se retrouver coursé par sa propre proie n’en fait pas partie. Je hurle comme une démente en courant, façon Hulk est passé au vert et le clebs commence un mouvement de repli hésitant vers sa niche. Comme je trouve qu’il ne va pas assez vite dans sa retraite, je ralentis ma course le temps de lui envoyer quelques poignées de gravier sur la truffe. Mon assaillant se décide pour un prompt retour au bercail que j’accompagne d’une course bruyante et jubilatoire, histoire de bien marquer mon territoire et ma supériorité incontestable de femelle alpha.

La nana aussi s’est planquée dans un coin et je pense qu’elle a bien raison. J’ai encore le sang qui pulse à mes tempes et j’ai bien envie de lui expliquer la vie, des petits trucs simples comme sa responsabilité civile en cas d’accident de chien, mais je sais aussi que ça ne sert à rien de discuter sur le sujet sensible du clébard. Les gens ne prennent la mesure de la dangerosité latente de leur dogue que le jour où il a rendu un cycliste hémiplégique ou qu’il s’est octroyé la joue du petit dernier pour le dessert. Et encore, ils se retrouveront encore à dire : je ne comprends pas, un chien si gentil. Oui, un chien si gentil que tu laissais manger en premier, à qui tu as cédé ta meilleure place sur le canapé, que tu laisses vadrouiller n’importe où et qui en a déduit assez justement qu’il était probablement le mâle dominant de la meute.

Ça m’agace, les chiens. Mais pas autant que leurs maîtres. Il faudrait un permis pour avoir un chien. Juste vérifier que le gars est assez câblé en interne pour ne pas se faire damer le pion par son pote à quatre pattes.
À chaque fois, ça me pourrit mon trip contemplatif à travers la campagne, ça me ruine un flux de pensées positives que je recycle ensuite longuement, pendant plusieurs jours, pour mieux affronter les petites et grandes contrariétés de l’existence.
Il arrive cependant que je croise un bon clebs bien dressé lors de mes pérégrinations vélocipédiques, comme ce grand chien de chasse sobre et silencieux qui trottina tranquillement à mes côtés, un lièvre dans la gueule. Il avait dû lever son gibier dans un champ un peu plus loin et sa course régulière le long de la petite route accidentée l’avait porté à ma hauteur. J’avais été quelque peu saisie de le découvrir sur mon flanc droit, mais son air placide, la régularité besogneuse de sa foulée m’avaient immédiatement rassurée. Nous avions continué côte à côte pendant un bon kilomètre, silencieux et concentrés dans notre trajectoire, puis il avait brutalement décroché sur un petit chemin latéral sans modifier de quelque manière que ce soit son rythme de progression. Il était juste arrivé à sa ferme, où il allait déposer aux pieds de son maître son butin du jour.
Bon chien.

Un chien de ta chienne 1

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23 Commentaires

  1. Moi, j’ai particulierement horreur des chiens qui lechent (je parle uniquement des chiens )
    Et puis aussi ceux qui vous montent sur les genoux avec leurs papattes.
    Et ceux qui s’accrochent a votre mollet facon coit, histoire de bien faire comprendre a tout le monde que vous avez vos regles.
    Bref, en fait, j’aime pas trop les chiens, ou alors, de loin

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  2. Rien de plus sympa qu’un brave chien bien dressé ; rien de plus chiant qu’un foutu clébard qui aboie toute la journée. Et, tu as raison, rien de plus énervant que le sempiternel "Oh vous savez, l’est pas méchant " …

    Réponse
  3. "c’est sa façon de parler"… m’explique une dame qui ignore mon intérêt de longue date pour la psychologie animale, avec un air supérieur et convaincu… mais de quel droit ce clébard vient m’agresser dans ma promenade dominicale ? il suffirait qu’elle l’appelle au pied pour lui faire perdre cette mauvaise habitude et marquer sa compassion pour moi… mais non…

    un chien n’est pas un humain ! c’est un animal de meute dont une des préoccupation principale est sa position hiérarchique dans cette meute… alors lui dire : "mais si je t’aime" comme je l’ai vu faire ne l’a jamais rendu meilleur….
    lire : tous les chiens tous les chats de K. Lorentz

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  4. Qui n’aime pas les bêtes n’aime pas les gens.

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  5. Il m’ait arrivé de me faire attraper la cheville par un clébart hargneux et en plus de me faire copieusement insulter par le propriétaire dudit clébart. En effet, un vélo sans laisse et sans muselière… C’est toléré ça? Obligé de m’excuser : " Vous inquiétez pas, mon vélo mord pas!".

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  6. C’est vraiment quelque chose qui m’échappe… Comment est ce qu’on peut se laisser dominer par son chien (le pire, ce sont les petits chiens je crois) ?

    Je veux dire, perso, j’étais l’heureuse maitresse d’un Saint Bernard et ben, il avait beau peser 2 fois mon poids il m’obéissait au doigt et à l’oeil, parce qu’il avait bien compris qui était le chef (et qui lui donnait ses croquettes ^^).

    Et puis les chiens en vadrouille… Brrr ça me rappelle quand j’étais petite et que j’avais une peur panique des chiens, c’était sympa les promenades à la compagne dans ces conditions là…

    Réponse
  7. Oui, une bonne éducation de son chien toujours renouvelée (un chien s’équilibre à tout moment en contrôlant sa place hiérarchique) et la castration sont les éléments élémentaires qui permettent de se promener avec toutou librement sans dangerosité excessive pour quiconque.
    On ne peut exiger du toutou ainsi en promenade dans la rase campagne de rester dans la zone d’absolue obéissance.
    Il "nifle", pissote et vagabonde à volonté et peut parfois accompagner un cyclo ou un promeneur soudainement survenu en jappant sans attentation pour mordre. Alors, plusieurs appels sont parfois nécessaires pour qu’il se remette aux ordres.
    C’est là que l’indication :
    "Il ne mord pas" reste une obligation envers les personnes agressées, tandis que nous le reprenons le plus vitement possible.

    Bien sûr, devant quelques pas de porte isolés :
    "…le garnir de quelques mètres de chaîne bien solide et bien amarrée à ta bicoque"
    Mais, mais mais…
    Un chien en chaîne n’est pas un chien.
    L’oiseau vole, le poisson nage, le chien marche.

    Je dirai plutôt de fermer le portail, tout simplement.
    Sinon, toutou dans la maison, et hop !
    🙂
    On ne peut demander non plus à la pluie de laisser toujours la place au beau temps pour chacun, non ?

    Un ex-promeneur volontaire pour chiens abandonnés.

    Réponse
  8. Les chiens sont névrosés lorsque les maîtres le sont. Le mauvais comportement du chien découle rarement du chien lui-même mais plutôt de celui ou celle qui se trouve au bout de la laisse, si laisse il y a. Outre le fait que je comprenne parfaitement qu’on ne désire pas se faire agresser par un "clebs" lors d’une promenade buccolique, le "clebs" comme tout autre animal fait partie de la nature….d’une certaine façon. Et il y a peut-être des raisons pour lesquelles ya pas beaucoup d’humains qui aiment les gens….Ceci est le genre de débat qui peut se poursuivre indéfiniment…Il y a des gens qui aiment les animaux (sans tomber dans une sensiblerie exagérée) et qui les défendront toujours et ceux qui ne les aiment pas et qui ne les aimeront jamais et c’est tant pis pour eux; ils ne savent pas ce qu’ils ratent!

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  9. Les "il est pas méchant" les pires sont ceux qui arrivent juste après la morsure. Ou, dans la même veine, "je ne comprends pas, il avait jamais fait ça"
    Les chiens sur les routes de campagne, je connais. Sauf que j’ai la trouille. La prochaine fois, j’essayerai d’affirmer mon statut de "femelle alpha" ^^

    @Saturne: on peux aimer les animaux ET aimer ne pas se faire agresser ni même menacer. Et les chiens ne sont pas tout à fait des animaux, dans le sens ou leur comportement est très éloigné du comportement naturel d’un animal sauvage. Il sont habitués à la présence de l’homme, sont très souvent névrosés et nous attendons d’eux qu’ils se comportent d’une manière "civilisée" en contradiction avec leur instinct de territoire, de hiérarchie et en négligent souvent de les dresser/éduquer correctement.

    Mais si, "Qui n’aime pas les bêtes n’aime pas les gens" est vrai, ya pas beaucoup d’humains qui aiment les gens, vu le peu de végétariens.

    Réponse
  10. "Juste vérifier que le gars est assez câblé en interne pour ne pas se faire damer le pion par son pote à quatre pattes."… c’est ben vrai, ça ! Mais alors, pour les gosses, ça marcherait aussi ? Ben dites donc, ma brave dame, yaurait une sacrée démographie négative, en France, hein ! Car je veux pas dire hein, mais tous ces gens qu’ont voté Sarkozy…

    Réponse
  11. J’apprécie particulièrement les lévriers, le Galgo surtout, un grand seigneur fier et sensible, en sus d’être un voleur dans l’âme.

    Réponse
  12. Ben moi, ma mémé elle s’est fait casser le col du fémur par un cycliste qui l’a emplafonné. Elle remarchera sûrement jamais sur ses vieilles guibolles. Alors, j’ai rien contre les vélos, mais les cornichons verts, jaunes ou roses fluo qui sont dessus, j’peux plus les encadrer. Du coup, dés que j’en vois un j’lui colle une giclée de bombe lacrymo dans la tronche. J’suis du genre rancunier, moi ! Et après je vais le raconter à ma mémé, ça la fait rire, et moi ça me plait bien quand elle rit, ma mémé.

    Réponse
  13. En fait, c’est la parfaite illustration de l’époque dans laquelle on vit : des gens qui sont égoïstes et qui fuient leurs responsabilités.

    Ce genre de propriétaire de chiens est égoïste, ils ne pensent qu’à eux. Ils ne pensent pas aux blessures, ou même à la mort, des conducteurs de deux-roues. Il n’y a même pas un seul neurone qui s’active pour leur faire penser que ça serait, ne serait-ce que, possible. Et, ils ne pensent pas non plus à leur animal de compagnie ! C’est ça aussi qui est incroyable ! Car quand ça ne sera pas un deux-roues, mais cette fois-ci une voiture, et que les blessures ou la mort seront pour le chien… le propriétaire de l’animal aura sa part de responsabilité ! Le propriétaire du chien essaiera sûrement d’inverser les rôles (par rapport au cas du deux-roues).

    Et, c’est là où on voit que ce genre de personne fuit ses responsabilités. Quand on est propriétaire d’un animal, on en est responsable ! C’est comme un enfant… sauf que dans le cas d’un animal, on en est responsable pendant la totalité de la vie de l’animal. Et puis, les enfants vont à l’école pour apprendre, et bien j’imagine qu’il faut aussi dresser un chien. Un enfant, on ne l’abandonne pas à lui-même (tel un enfant sauvage) en espérant qu’il apprenne tout seul comment se comporter. Il me semble logique qu’il faille aussi apprendre à un animal comment se comporter. Mais, non, les gens d’aujourd’hui veulent être "propriétaires" de choses… sans assumer leurs responsabilités, et, en les fuyant quand quelque chose se passe mal.

    Mais… d’où vient ce genre de comportement ? Est-ce qu’ils sont juste stupides ? Ou, est-ce le résultat de quelque chose de plus général ? La société de consommation ("on achète puis on jette") ? L’infantilisation des citoyens ? La télévision ? Vaste question…

    Réponse
  14. AH ben oui, ma pôvre dame…

    Y a plus moyen de pédaler tranquille. En ville, ce sont les Pitt Bulls des banlieusards à l’affut des gras mollets du bobo, quant à la campagne, c’est l’Épagneul Breton de la mamie qui prend le relais du complot canin.

    Comme dirait la folle dingue stalinienne de l’assoce -bien-subventionnée-UMP-filiale-sécurité-routiére : va falloir installer des radars anti-chiens tous les 50 mètres et déguiser son cycliste avec des gilets de clown de couleur orange fluo.

    Nietzsche, où est tu ? Ils sont devenus fous, tu avais raison…

    Réponse
  15. (y’a que moi en fait, là, pour qui le sale cabot s’appelle genre Vokiez ou StrosKan, ok, je sors)

    Réponse
  16. ben oui hein
    je connais aussi ce truc là des chines qui sortent en hurlant de leur jardin pour venir m’engueuler en vélon ou quand je cours.
    sur le moment, ça donne une certaine montée d’édrénaline.
    le même genre que celle de la rencontre avec un crâne rasé agressif en mal de domintion sur le piéton moyen.
    depuis mon enfance, j’ai appris à serrer les fesses et à courir vite ou pédaler très vite aussi.
    la différence
    entre agresseur
    c’est que je m’en tire souvent bien avec les chiens dont je fais des copains
    avec les humains
    jamais

    ce qui m’inquiète
    chez les humains
    c’est que ce genre de réaction, à propos des chiens…
    c’est qu’effectivement ça n’induit que des lois suplémentaires imbéciles du genre de mettre des radras anti chien, de les faire piquer, de leur imposer des muselières
    etc…

    donc moi j’en reste à mon entretien physique : je sais parer la situation du chien qui se jete dans mes roues ou sur mes molets
    j’ai pas peur de me prendre des coups de crocs
    j’ai pas peur de tomber
    j’ai pas peur de mourir non plus : ça va viendir en son temps.

    Réponse
  17. je suis totalement assise, là.
    c’est un concours de domination ou quoi?
    moi mon chien il obéit. moi mon chien il la ramène pas. moi mon chien il sait qui est le chef. cailloux, chaîne, bombe lacrymo…on y va de sa petite méthode…
    ça me rappelle les réunions de parents, tiens. punition, baffe, coin, humiliation…
    non je dis pas ça pour rire, non. ça relève de la même chose. chercher un truc plus faible pour se passer les nerfs dessus.

    meute, alpha, chef, domination, obéir…waouh…quel florilège…
    surtout ne prenez pas de chien!
    vous leur feriez pas un cadeau.
    laissez les à la spa. ils y sont mieux, je vous jure.
    et pour votre gouverne à tous, braves gens avides de dominer quelque chose et de pouvoir jeter des cailloux dessus, renseignez vous deux secondes et vous découvrirez avec stupeur que non le chien n’est pas un loup, pas un animal de meute, pas un ours sauvage non plus, et que non y’a pas de question d’alpha et de domination. ces théories fumeuses sont largement remises en question et le domaine de l’éducation canine avance.

    malheureusement vu la force de rage étalée que je viens de lire là je crois qu’on n’arrivera pas de sitôt à la même avancée dans l’éducation des enfants.
    une bonne baffe et on n’en parle plus, hein.
    le patron, c’est papa.

    je suis totalement consternée.

    Réponse
  18. puppuce post 17
    "non y’a pas de question d’alpha et de domination. ces théories fumeuses sont largement remises en question et le domaine de l’éducation canine avance."

    Alors là ????
    Tu peux nous en dire davantage ?

    Perso, je pratique l’éducation (et non le dressage) des chiens par le positif. C’est à dire que j’émule le bon comportement sur le mauvais.
    Alors pas de dominant ?

    Réponse
  19. Intéressant. Néanmoins, si le chant du coq te hérisse les plumes, que ces satanés escargots pillant tes jeunes laitues t’en font baver et que les moustiques te donnent des boutons de stress, tu souffres peut-être du syndrome du citadin fraîchement débarqué. La vie au vert, ça se mérite aussi.
    Je fais, comme toi, du vélo en pleine cambrousse, depuis tout petit : des chiens hargneux, j’en ai toujours vu, faut juste l’accepter et faire avec. Je trouve l’option de la proie devenue prédateur pertinente, mais dans la mesure du possible, j’essaie de de pousser plus fort sur les pédales pour distancer l’agresseur.
    Avec un peu de zen, la balade reprend ses airs champêtres 🙂

    Réponse
  20. En fait, je crois savoir d’où vient ce genre de comportement (celui du propriétaire de chien)… L’égoïsme et la fuite des responsabilités, c’est l’illustration même du libéralisme !

    Tout comme certains disaient que les peuples des pays soviétiques avaient attrapé une mentalité de légumes assistés par l’état, et comme sûrement n’importe quelle autre idéologie, le libéralisme a le même effet !

    C’est du libéralisme tout craché ! Le propriétaire de l’animal se laisse aller à la facilité de laisser errer son animal. Il n’éduque pas son animal. Quand l’animal est l’origine de situation dangereuse, et qu’on le fait remarquer à celui qui en est responsable, c’est-à-dire son propriétaire, celui-ci a pour unique réaction une sorte d’incantation : "il n’est pas méchant, il ne ferait pas de mal à qui que ce soit". C’est la bonne vieille "main invisible" ! C’est le : "il ne faut surtout rien faire, ça va s’arranger tout seul".

    Si les peuples des pays soviétiques ont attrapé une mentalité de légumes assistés par l’état, ceux des régimes dont l’idéologie dominante est le libéralisme semblent avoir attrapé une mentalité de pure égoïste qui n’assume même pas la moindre de ses responsabilités…

    Réponse
  21. Si les propriétaires prenaient juste la peine d’éduquer leurs chiens, on n’en serait pas là, non?

    Réponse
  22. Déçue par ce post. Oui parfois les chiens peuvent être agaçants, comme les humains, faut il pour cela les enchainer, les enfermer, les soumettre, les dominer ?
    J’habite à la campagne, peu de chiens sont en liberté comme autrefois, ils sont derrière des barrières, des grillages, plus agressifs qu ‘autrefois lorsqu’ils étaient plus libres, lorsque les enfants jouaient encore dans les chemins, en bande. On ne voit plus les enfants jouer, les chiens traîner. Il faut policer, enfermer, dominer.
    Quelle démonstration d’autorité et de violence, totalement disproportionnée par rapport à ce fait qui je le reconnais est agaçant. Mais bon il y a des choses plus graves non ?
    En tout cas quelle autorité !!!

    Réponse

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