Sélectionner une page

Lâche-moi la vulve!

Par Agnès Maillard
29 avril 2011

En ce jour de festivités princières, au moment où les plus gros parasites de la planète paradent sous les yeux envieux du bon peuple strangulé lentement mais sûrement par leur avidité sans fond et leur inutilité patentée, je vous offre quelques minutes de grâce, de fraîcheur et de bonne humeur !


Rouge absoluRégulièrement, je reviens sur la difficulté intrinsèque qu’il y a à vivre pleinement sa vie de femme dans un monde d’abrutissement consumériste généralisé et où le modèle absolu de l’appétence sexuelle débridée ressemble de plus en plus à la silhouette frêle et prépubère de ma fille de 8 ans. J’ai déjà raconté la difficulté à habiter pleinement un corps de femme tout à fait normal quand le miroir social te renvoie l’idéal anorexique de la poupée de papier glacé. J’ai également exploré la dictature médicale qui a annexé le corps des femmes, qui en fait une terra incognita, siège d’activités suspectes qu’il convient de promptement médicaliser. Par pur esprit de sacrifice, j’ai visionné des heures de filmographie pornographique pour en restituer une vision franchement féminine et tenter de comprendre la massification de certains modèles sexuels. J’ai même fini par pousser une gueulante qui a fait bien des émules depuis, en dénonçant la dictature des monts chauves, cette terrible mode directement issue de la massification du porno hygiéniste et qui fait qu’une femme n’est désirable que si elle se dépoile intégralement le sexe.

J’étais assez inquiète des possibles implications de cette néoténie de la sexualité, parce que, très logiquement, une vulve de 30 ou 40 ans dépoilée n’aura tout de même pas l’aspect — à mon sens réellement recherché — d’une vulve de moins de 18 ans.
La standardisation des corps pousse déjà de trop nombreuses femmes à s’infliger des régimes absurdes à répétition pour atteindre un idéal féminin qui est, au mieux, une monstruosité génétique, au pire, un mensonge organisé et généralisé où, de nouveau, l’on fait passer des fillettes de 14 ans poussées en graine, affamées à longueur de journée et retouchées à la truelle à la palette graphique, pour des femmes épanouies et désirables. Malgré une campagne de sensibilisation portée par une mannequin anorexique jusqu’à la tombe pour dénoncer l’imbécillité de la taille 0 dans les milieux de la mode, les modistes ont finalement décidé de s’accrocher à leur norme pathologique, parce que, paraît-il, des mannequins un peu moins cadavériques relâcheraient la pression du modèle sur des millions de femmes qui en profiteraient alors pour se laisser aller vers l’attraction maléfique du trou noir de l’obésité.
Si, si, je vous jure qu’on en est là, et c’est déjà affligeant.

Mais la connerie humaine est bien plus insondable que l’obscurité au fond d’un puits de mine de charbon effondrée. Parce que voilà, ma’ame Lolita, ton chemin de croix est loin d’être terminé. Maintenant qu’à force de privations absurdes, tu arrives à rentrer dans les frusques de ta fille prépubère dont on a sexualisé la mode pour encore plus de confusion sexuelle, maintenant que tes nichons surdimensionnés par la magie du bistouri peuvent tuer un reptile irascible, maintenant qu’à force de cire et de laser, ton mont de Vénus est aussi dégagé qu’une piste d’A380, il faut bien dire ce qui est, avec ta vulve qui s’épanouit comme une belle grande fleur de corail pourpre, tu ne ressembles toujours pas à une poupée Barbie, ton Saint-Graal de la femme parfaite… et monstrueuse.

Heureusement pour toi, voici… la chirurgie vulvaire. Slap, d’un coup de bistouri bien vif et précis (c’est qu’il ne faudrait pas t’exciser par maladresse !), on dégage les petites lèvres et à toi le joli abricot de petite fille qui fait tant fantasmer dans les backroom de ton imaginaire sexuel sordide et misérable. Parce que soyons clair : couper les petites lèvres, c’est bien et ça n’a rien à voir avec les mutilations sexuelles que subissent les femmes du Sud. Non, non, non ! Chez nous, on est volontaires et on paye pour ça.
Et très prochainement, si ce n’est déjà fait, on devrait avoir le droit à la plastie vaginale, parce qu’il faut bien dire ce qui est, ma bonne mémère, après le passage de deux ou trois occiputs, ton con s’est quelque peu relâché, et maintenant que l’entrée ressemble à une cour de récré d’école maternelle, ce serait dommage que de laisser Popole se perdre dans des couloirs qui résonnent comme des nefs de cathédrale !

Vous voulez que je vous dise ?
C’est à l’aulneaune de cette crise de la foufoune que l’on mesure à quel point notre société est profondément malade. Et plus je nous vois nous enfoncer dans cette sorte de déni complet de notre humanité, avec tout ce qu’elle a de beau, de délicat, de fragile, de diversités dans les manières d’être et de paraître, et plus je me dis que finalement, je vais bien.

Lâche-moi la vulve! 1

Enregistrer

75 Commentaires

  1. tout d’accord avec toi (conclusion pareille) bye

    Réponse
  2. "C’est à l’aulne de cette crise de la foufoune que l’on mesure à quel point notre société est profondément malade"
    Brisons nos chênes et oublions le pêcher, que plus rien ne nous frêne !

    Réponse
  3. Tellement vrai! Mais quand on ose évoquer le 10ème de tout ça avec le tout venant on passe pour des babas cools inapte à vivre dans la société actuelle…

    Réponse
  4. À force, je commence à apprécier ma profonde inaptitude.
    Et je vais corriger de ce pas mes approximations ortho-botaniques 😀

    Réponse
  5. Agnès: bah, l’avantage de de genre de petites bourdes, c’est qu’elles ouvrent la porte aux jeux de mots faciles!
    (ce n’était pas méchant, et puis, l’aulne est arbre des zones humides, alors, hein…)

    Réponse
  6. …où serpente le ruisselet, coulant de la source claire ourlée de vert cresson frais 🙂

    Réponse
  7. Si on est assez vieux jeu (expression démodée pour ringard) pour laisser le nom de modistes à celles qui font (faisaient) des chapeaux, on peut appeler ceux (celles) qui font les modes des fauteurs (fauteuses ?) de mode, ou des fouteurs (fouteuses ?) de mode.

    Réponse
  8. Recousez moi tout çà et qu’on en parle plus… (Humour d’exciseuse) !

    Réponse
  9. Pour poursuivre sur la thématique de l’érotisation du corps féminin dans l’imaginaire pornographique masculin, une étude des requêtes pornographique sur le net confirme que la demande est assez différente de l’offre standard, où les hommes préfèrent les femmes mûres et rondes aux ados maigres

    Réponse
  10. La pornographie s’infiltre partout jusque dans les couche-culottes de nos propres nourrissonnes.
    C’est insupportable.

    Réponse
  11. Est-ce que ce qui vous irrite, ce n’est pas simplement la prévalence de la chirurgie esthétique?
    Vous pensiez être à l’abri dans votre culotte… et bien non! La tyrannie du Beau ira jusque là…

    Si ça se trouve, après une vaginoplastie, c’est plus fragile… "Oh, chéri, adore le vase de Saxe qui s’ébauche en haut de mes jambes… NON! on ne touche pas!"
    Mieux veut une adepte des Kegels…

    Réponse
  12. Je voudrais soulever un point que vous n’avez peut-être pas saisi. S’il est vrai que notre société, tant les femmes que les hommes, a développé un imaginaire de la femme parfaite, on ne retrouve pas forcément cette perfection dans les fantasmes de l’homme. La femme parfaite serait donc belle, élégante, classe avec un physique plutôt longiligne mais des atouts féminins, je vous laisse pourtant observer les mots-clés les plus recherchés sur un site porno pris au hasard :
    Femme en collant
    femme ronde
    grande vulve
    gros clitoris
    Lécher le trou du cul
    hollandaise
    photo gros clitoris
    pipi
    Beurette
    masturbation
    Gros pénis gratuit
    masturbation feminine et gros clitos
    pipi culotte
    clara morgane
    petits tetons
    Vieille chatte
    chatte gonflee
    extrait amateur
    aisselles poilues
    big clitoris
    etc….
    Vous m’accorderez que cette liste reflète peu ce qu’on attendrait d’une femme idéale, toujours dans notre société civilisée qui s’attache tant aux apparences, elle représente pourtant ce que je recherche l’homme dans ses pulsions sexuelles. Et on est donc loin du cliché de la femme parfaite. On peut donc conclure que si vous vous attachez à vous faire un physique standardisé, vous allez tout simplement devenir fade aux yeux des hommes, et ce n’est pas ce qu’ils recherchent.
    J’ai personnellement des goûts assez standards en ce qui concerne la beauté féminine, mais j’avoue que ces femmes parfaites n’ont rien d’excitant. elles sont juste belles, et c’est chiant à en mourir. Si vous réfléchissez à ce que vous aimez chez les gens de votre entourage, je suis certain que vous attacherez plus d’importance que vous ne soupçonnez à leurs imperfections qu’à leur "image parfaite".
    En relisant cette liste, on peut même remarquer que c’est le ressenti de la situation, voire de l’humiliation, qui domine, et non la perfection du physique. Sujet complexe…

    Réponse
  13. "C’est à l’aune de cette crise de la foufoune que l’on mesure à quel point notre société est profondément malade."

    Je suis pas sûre du tout que la volonté de modifier le corps des femmes a quoi que ce soit à voir avec l’état actuel de la société, elle a existé de tout temps et sous tous les climats (du corset qui empêche le développement de la cage thoracique au déplacement du clitoris, des "négresses à plateau" aux pieds bandés des chinoises, des seins de silicone à l’excision, les exemples sont innombrables)…

    Les normes de séduction hétérosexuelles changent selon les époques et les lieux, pas la pression à les respecter… Je parle bien des normes, pas forcément des goûts de l’individu Y….

    Réponse
  14. Puis je immodestement dire que j’ai abordé cette folie chirurgicale dans mon bouquin : "La chirurgie moderne ou l’ivresse des métamorphoses" (Pygmalion) ?

    Bravo pour le blog et votre excellent style !

    Réponse
  15. deux milliard ????
    ben et combien de prostitueurs ?
    me sens bien seul à parler de pénalisation des clients de la prostitution ET de la pornographie…

    Réponse
  16. Bientôt la chirurgie plastique du trou de balle !
    La marché est énorme, il y en avait, paraît-il deux milliards devant leur télé aujourd’hui !

    Réponse
  17. La dictature de l’apparence, ce n’est rien d’autre que la soumission des corps comme moyen de domination.

    Relire Foucault (surveiller et punir)

    Réponse
  18. euh Euterpe… oui hein je sais, mais bon c’est en comparaison numérique aux x milliard de connards qui regardent béatifiquement la télé…

    Réponse
  19. Paul vous n’êtes pas seul vous le savez 😉

    Réponse
  20. J’attends avec impatience une offre de chirurgie esthétiques pour les coucougnettes, histoire qu’elles soient à la même hauteur, bien symétriques et de volume identique…

    Réponse
  21. trop de filles dans les commentataires?
    personne n’a évoqué l’allongement du pénis…

    Réponse
  22. Madame Monolecte, que vous dire sinon que tout ça est bien affligeant…je remercie le ciel de m’avoir gratifiée d’un sexe extraordinairement frais, garanti 100% sans ogm et sans retouches (laissez moi ma candeur, didiou. 😉 ).

    Euterpe très chère je me dois de vous le dire cordialement, mais fermement, parce que tout de même quand on parle de chattes et de vulves je vous vois venir avec vos grosses lèvres:
    touche pas à mon mec (Paul, arrête de draguer dans mon dos chez les féministes).
    ho. hé. hin. bon.

    laule

    dansedeplume.lescigales.org

    Réponse
  23. Pour ma part, je pratique l’auto-sensualité/sexualité,
    par rapport à mon histoire perso bien sûr, mais aussi – et tout s’imbrique – par rapport probablement à tout ce qui se dit ci-dessus.

    Je viens de temps en temps lire Madame Maillard parce qu’elle écrit bien (même si ses différents complexes m’énervent un peu) et certains commentaires m’intéressent. J’aime bien Swâmi Petaramesch (me fait rire) et Paul (ici N° 17 et 23) et sa Mistoufle par exemple, qui sont souvent par là.
    En fait, je viens parce qu’il y a "de la conversation", et dans ma vie où une part de la femme que je suis a choisi la solitude, me manque la conversation, alors j’en lis et j’en écoute : La vie et les avis des autres.
    Sinon je lis seule (bon, ça, normal !), vais au ciné seule, aux manifs seule (bien sûr j’y trouve du monde autour de moi !), m’informe seule, accompagne ceux que que j’aime seule, pleure et ris seule, etc etc seule, enfin pas toujours toujours, mais quand-même très souvent.

    Je crois qu’ainsi j’ai pu apprendre à "habiter complètement mon corps de femme", je ne subis pas de dictature, ni médicale, ni de "monts chauves", ni de régimes absurdes, ni des suggestions de la filmographie pornographique (ni passionnelle, ni ménagère …)
    Pourtant j’avais adoré faire l’amour, et les conversations pour refaire le monde.

    Je ne souhaite pas faire une apologie de la solitude, mais après quelques années noires, un sain retrait me prépare à me confronter de nouveau "au monde".

    Un peu de distance, ça ne fait pas de mal.

    Réponse
  24. bon un peu plus sérieusement et à la suite de la longue conversation avec ma complice de plume sur ce genre de sujets…
    je rejoins la remarque de christine à propos de tout ça : quand on s’est intéressé à l’anthropologie, et qu’on a parcouru ce que rapporte les observateurs des moes des humains un peu partout sur la planète, dans les villes comme dans les jungles, il faut avoir le coeur sérieusement bien accroché.
    les atrocité que se font subir les humains pour réguler "le sexe" sont assez terribles et nombreuses et transversales à toutes cultures et à toutes époques.
    le corps masculin n’est pas laissé pour compte dans ce genre d’atrocité. mais on en parle beaucoup moins que celui des femmes. le corps masculin, ça n’existe pas faut croire !
    pourtant…
    bref y’a un truc là dessous que bien des anthropologues féministes ou non féministes relève : le pouvoir de procréation est trs mal accepté de façon naturelle, celui de la jouïssance est le centre de toutes les jalousie et à la racine de la quasi totalité des morales, des économies de désirs et des règles sociales.
    alors on tranche, on coud, on torture, on culpabilise. ce que l’un a, et que l’autre semble ne pas avoir devient autant un territoire à conquérir qu’à anéantir car il est terreur de tout perdre ce que l’on croit qui fait que l’on est.
    les hommes cherchent autant le pouvoir sur la femme que sur eux-mêmes par le sexe. les rites d’initiation de petits garçons ne sont pas moins parfois atroce que ceux que l’on fait subir aux filles.
    les hommes sont de pauvres bougres terrorisés par ce qu’ils pensent être leur faiblesse, la solitude de leur phallus qui ne semble n’être rien s’il n’est pas affilié à un utérus bien plus qu’un vagin ou un clitoris que certains iront même voir comme rival.
    ils se contraignent eux mêmes à n’être reconnaissables par leurs pairs qu’après avoir fait preuve de copulation, puis de possessivité sur le domaine inconnu dont ils n’obtiennent jamais la complicité de ce fait, de cette intention de domination.
    j’écoutais ce que me rapportait hier soir une camarade de plume des attrocités modernes pratiquées lors d’accouchement : j’en avais les tripes retournées alors que ce n’était pas la première fois qu’on m’en parlait.
    elle me disait qu’à la base, l’attrocité subie par la mère à l’accouchement, sur son sexe, son vagin etc… autant que la douleur inhérente à la non éducation des femmes à l’accouchement qui `doit se faire dans la souffrance, induisait consciemment comme inconsciemment chez toute mère une haine se reportant chez l’enfant.
    comment une humanité naissant dans la haine de sa naissance peut-elle autrement que dans la violence générer tous ses élans par la suite ?
    l’enfant culpabilisé d’avoir été la souffrance de sa mère peut-il être autre chose qu’un reconquérant de sa légitimité d’être vivant ?
    moi ma sensibilité me fait interpréter tout modification chirurgicale du corps comme la traduction d’une souffrance qui cherche une expression : des pearcing aux modifications sexuelles ou corporelle, il y a quelque part toujours la recherche d’un plus qu’on se fait à soi-même pour oublier un manque plus profond et radicalement une souffrance.
    que faut-souffrir pour dénaturer son corps et le torturer ainsi ?
    dans quel enfer faut-il vivre pour avoir besoin à ce point de s’automutiler pour retrouver une fierté ? ou je ne sais quoi d’autre ?

    Réponse
  25. La suite chirurgicale de cette absurdité minoutesque – symbole de la folie d’une société qui a si peur de la mort qu’elle en craint (la source de) la vie- sera probablement l’ablation généralisée du lobe frontal… ah, on me glisse dans le pavillon que c’est possible sans bistouri et que ça s’appelle TF1. Au temps pour moi…

    Réponse
  26. @Paul

    Les douleurs des contractions précédant l’accouchement sont difficilement "éducables", on peut apprendre à mieux respirer, mais elles peuvent faire si mal qu’on ne maîtrise plus tout ce qu’on a appris. Ces douleurs là relèvent d’un processus corporel, physiologique naturel, et la nature fait que même avec des moyens médicaux permettant d’atténuer, voire anéantir, et la douleur, et le ressenti des contractions (dont le rythme permet quand même de se préparer à l’expulsion en elle même), il arrive que le moment de la péridurale (qui n’est pas anodine non plus et peut aussi parfois entraîner des conséquences indésirables) soit dépassé.
    Pour ce qui est des douleurs liées à l’expulsion, il existe de nombreux cas de figure. Tous les accouchements ne sont pas des tortures, toutes les douleurs ne sont pas des tortures.

    Quant à la haine liée à la non éducation des femmes pour préparer à l’accouchement, à la domination des hommes, aux pratiques religieuses ou traditionnelles barbares, aux défaillances du corps médical, à l’absence d’accompagnement, transférée en haine contre son propre enfant naissant, cela existe certainement, mais ce n’est pas un déterminisme.
    Il existe aussi que donner la vie, fut-ce au prix de douleurs, corresponde psychologiquement à de l’amour. Tous les humains vivraient ils dans la culpabilité et la haine de leur naissance par ce que leur mère ont eu mal quand ils sont nés ? Tous les humains ne commenceraient leur vie que par un combat pour conquérir une légitimité d’être vivants ?

    Lors de mon premier accouchement, je n’ai pas été bien traitée, un assistant d’une centaine de kilos s’est couché sur mon ventre et pesait de tout son poids, pour que le bébé veuille mieux "sortir", je n’étais qu’un ventre douloureux, sans plus de signes des contractions pour savoir quand "POUSSEZ!!!", et d’autres choses encore… Jamais il ne m’est venu à l’idée d’en vouloir à mon enfant, je l’avais désiré, je l’aimais déjà, je l’aimais encore. On était tous les deux face à "tout ça", et lui avait assez de ses propres douleurs de naître. Et jamais le moindre signe dans notre relation qui commence à dater, d’une haine cachée, inconsciente.

    Je ne l’ai pas fait entrer dans un monde tout rose, loin de là, ainsi que son frère, peu de temps après. Mais on était ensemble quand ils sont nés, dans l’amour, pas dans la haine.
    Bien des années plus tard, c’est eux qui m’ont rendu la vie, et on a tous souffert aussi, mais il y avait de l’amour, pas de la haine.
    Non, la haine n’est pas un déterminisme, nous ne pouvons pas être la seule exception.

    Réponse
  27. Ta conclusion est adorable ! Vraiment a-do-rable, magnifique. Belle comme une journée de printemps.

    Réponse
  28. Petit point vocabulaire : aune et aulne, c’est la même chose

    Réponse
  29. pour moi c le resultat du feminisme

    Réponse
  30. Es ist der Vater mit seinem Kind

    Réponse
  31. Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?

    Réponse
  32. il reste très tabou dans nos sociétés d’évoquer l’enfance et a fortiori la naissance comme élément des déséquilibres ultérieurs, tant pour l’enfant que pour les parents.
    tout souci d’image corporelle, de relation à soi-même, ou de relation à autrui, est automatiquement perçu comme un évènement isolé, temporellement et dans l’espace, les psys eux-mêmes interdisant assez facilement à leurs patients de se pencher sur leur enfance ou leur naissance, bref l’histoire de leur vie (et dieu sait que pourtant en médecine on apprend normalement à considérer l’histoire de la maladie autant que les symptômes, c’est étonnant qu’en psychiatrie l’histoire de la maladie, qui est l’histoire de la vie du patient, soit autant l’objet de déni et d’interdit), pour expliquer leur malaise actuel par rapport à une relation à eux mêmes, à l’autre, ou au monde dans la globalité.
    ce refus de considérer l’histoire de la naissance et de l’enfance comme étant partie, voir fondement, de tout ce qui lui sera ultérieur, s’explique difficilement pour moi. il me paraît évident que la naissance est la première expérience du monde et que la relation aux parents est la première relation à autrui. aussi forcément la manière dont on envisage l’arrivée d’un enfant dans le monde et dans une famille est la base qui lui servira de mètre étalon au moins jusqu’à ce qu’il ose la remettre en question et la confronter à d’autres, ce qui ne peut en aucun cas se faire à la période de l’enfance où l’enfant dépend étroitement de son contexte pour sa survie la plus élémentaire.
    (certains, nombreux, n’y parviennent d’ailleurs pas mieux une fois passée l’enfance)
    toutes les conceptions ne sont pas des accidents ni des drames. néanmoins beaucoup de conceptions ne sont pas envisagées le plus sereinement du monde et pas non plus sans un arrière plan issu de l’histoire de la vie des parents eux-mêmes. peu d’enfants sont mis au monde réellement en toute conscience et sans aucune projection parentale…("moi, quand j’aurai des gosses, je sais que je ferai comme ci, comme ça…" est un discours tout à fait banal et une projection forte sur l’identité de l’enfant à naître, prétendre que cela n’influera pas sur son psychisme et son rapport au monde est une hérésie totale)
    toutes les naissances ne sont pas des tortures mais la naissance dans nos sociétés est envisagée premièrement comme un risque médical. rien que cela c’est lourd de sens. dire que cela n’influera pas sur les rapports mère enfant relève du plus profond déni. la douleur liée à la naissance, envisagée le plus souvent du seul point de vue de la mère en prime, tout comme la péridurale est envisagée comme une solution du seul point de vue de la mère également, est un élément négatif qui vient s’ajouter à cette notion de risque. on y ajoute encore des tas de choses assez terribles quand on prend la peine d’y réfléchir comme l’injection d’hormones pour accélérer le processus, l’épisiotomie, pour ce qui est du bébé on a aussi les forceps, l’éloignement direct de la mère pour aspiration des voies respiratoires, l’administration de gouttes oculaires….(et des petites atrocités quotidiennes comme ce "point du mari" dont je parlais à paul, parce que c’est pas le tout de découper la mère pour que ça sorte plus vite après il faut la recoudre, "vous voulez que je vous la resserre, monsieur?".sisi, ça se fait, et couramment…penser que ça sera sans influence sur la relation de la mère et de l’enfant …ahem!).
    enfin il est communément admis que l’enfant est un ennemi tiers séparateur du couple et on entend souvent nombre de pères se plaindre de ce que son arrivée a modifié leurs habitudes sexuelles, le corps de leur femme, arrive aussi le "souci" de la lactation, etc…démarche poursuivie par la suite par un tas de choses visant à nier l’individu enfant dans son existence même, allant de le laisser pleurer à l’isoler pour la nuit (pourtant grand facteur anxiogène pour tout le monde, la nuit, mais on va comprendre que germaine, récemment veuve, ait peur du grincement de ses volets la nuit, plus facilement que ce que l’on comprendra que kévin, dernier arrivé au foyer, puisse avoir peur de sa solitude face à l’obscurité. pourquoi? je ne sais pas. mais si on ne se pose jamais la question on ne saura jamais c’est sûr)
    bref toutes les femmes n’en veulent pas à leur enfant de ce qu’elles ont subi, tous les pères n’en veulent pas à leur enfant d’avoir amoché ou modifié maman, tous les enfants ne culpabilisent pas forcément de la douleur qu’ils ont fait subir à maman (quid de la douleur du bébé, on sait pas, donc on occulte)…certes.
    en attendant de la conception à la petite enfance en passant par la naissance il y a bien une norme sociale qui pose l’enfant en danger, en ennemi, et plus tard en petit animal qu’il convient de dresser et de cadrer fissa sinon il vous bouffe…ce fatras de projections négatives, d’actes médicaux, sociaux et éducationnels aboutit à une pédagogie dominante qu’alice miller qualifie de pédagogie noire, qui n’est rien d’autre que l’apprentissage d’un rapport conflictuel de domination (et de violence, beaucoup, la première fessée "pour ton bien" suffisant à justifier à elle seule toutes les autres violences du moment qu’elles soient "bien fondées") à soi-même comme au monde.
    comment peut-on dans ces conditions imaginer qu’un être humain grandisse sereinement et librement?
    et comment peut-on décemment refuser d’admettre entant qu’adultes notre responsabilité (et il convient ici de bien faire la différence entre les notions de responsabilité et de culpabilité qui sont très distinctes) dans le rapport à soi et au monde de nos enfants?
    tout ça pour dire qu’à mon humble avis celui qui tente de se normaliser (la foufoune les nichons le pénis ou dieu sait quel bout de son âme, parce que ça on n’en parle pas non plus mais c’est autrement plus fréquent) ou de se dénormaliser (à grands renforts de tatouages de piercing ou de changements d’âme là aussi) sont atteints du même mal qui est celui de l’affirmation de l’ individualité, de son devenir même, de cette individualité que nos sociétés refusent (même si quelques individus en effet savent l’accepter ça n’en fait pas un courant social dominant loin s’en faut) depuis la conception de la vie elle-même, depuis le désir d’enfant lui-même, sur lequel déjà on projette tant et tant de projections que nous avons nous-mêmes reçues.
    m’est avis que tant que nous refuserons de désacraliser la parentalité, de remettre en cause le fait premier qui prétend que tous ( ou presque, à quelques faits divers indéniables près qui nous rappellent cette douloureuse réalité et que nous nous empressons de dénier et de mettre dans une catégorie pathologique rassurante) nous avons été désirés et aimés, nous n’avancerons pas d’un iota vers l’individualité et la liberté de l’être. il le faut pourtant, si nous voulons sauver quelque chose et atteindre le but que nous avions pourtant tous en commun à notre premier cri qui est juste de prolonger la vie en paix. or vivre même sans guerre en tentant soit de se normaliser soit de résister à la normalisation, ce n’est pas vivre en paix, et dans certains cas on peut même dire que ce n’est pas vivre du tout, ce que les cas en question confirment assez souvent par un suicide.
    (c’était mon quart d’heure exposé philosophique, vous pouvez reprendre une activité normale).

    Réponse
  33. Dem Vater grauset’s, er reitet geschwind,
    Er hält in den Armen das ächzende Kind,
    Erreicht den Hof mit Mühe und Not,
    In seinen Armen das Kind war tot.

    Réponse
  34. Vielleicht ist das so, vielleicht auch nicht !

    Réponse
  35. bon ça fait quoi comme "genre" de parler bosch sur un site français ?

    Réponse
  36. @pupuce
    oui ma grande…
    sauf que t’oublies tout le temps de mettre http://dansedeplume.lescigales.org dans ton formulaire d’identification d’autrice de commentaire… donc pour la pub de notre site collaboratif collectif autogéré, c’est pas suffisant…
    bon pis y’a aussi le forum de discussion à baton rompu là qu’il faudrait qu’on fasse de la pub pour hein, parce que y’a pas grand monde qui s’agite sous le pommier hein… pourtant y’a des inscrites et des inscrits qu’attendent que ça de pouvoir causer à baton cassé mais bon
    bref
    http://rencontres.riluma.fr
    si si
    ben quoi
    c’est plein de jolie couleur "sous le pommier"

    Réponse
  37. @Pupuce

    Si vous changiez de psy ?
    Peut-être entreverrais vous un semblant de lumière ?

    Réponse
  38. @natalis00
    c’est limite insultant votre dernière remarque là…
    ce que moi comme pupuce vous disons c’est que l’on observe un phénomène dominant donc très répendu à travers tous les témoignages de gens, de femmes, d’anthropologues, à propos du comment sont régulés culturellement plusieurs thèmes radicaux à toute culture :
    le sexe
    le corps
    la naissance
    la femme/l’homme
    la parentalité
    l’identité
    et tout ça dans le rapport au traitement du corps que l’on observe être régulièrement toturé dans diverses traditions : tranformation, pearcing, chirurgie des parties sexuelles et génitales chez la femme comme chez l’homme, mauvaise apprentissage de la régulation de la douleur lors de l’accouchement et de l’accouchement lui-même, ignorance du territoire intime phéminin par l’homme, mérpis de l’enfant et hiérarchisation radicale des individus en fonction du sexe, de l’âge et de la parentalité…
    etc…
    répondre à des gens d’ouvrir les yeux en changeant de psy, c’est faire preuve de mépris qui moi me pose la question de savoir ce que l’on attaque sans le vouloir en vous pour que vous réagissiez comme ça.
    vous avez eu la chance statistique de vivre de façon heureuse vos maternité etc… ben madame les études abondent mondialement pour montrer que ce n’est pas le cas le plus répoendu partout sur la planète humaine.
    et quand on voit ensuite comment les humains s’entredéchirent et développenet la haine sous toutes sortes de luttes de classes sexuelles ethniques et sociales, on peut émettre de nombreuses hypothèse dont celle allant chercher dans la conception culturelle de la pratique des accouchement une des origines à l’enfer humain.
    et ça aussi c’est ni moi ni pupuce qui l’avons proposé en premier, mais des chercheuses comme alice miller par exemple…

    Réponse
  39. @euterpe
    non chère amie : moi aussi on m’a forcé à faire du bosch au collège et au lycée alors que je voulais faire espagnol.
    donc voilà hein…
    et puis j’ai toujours préféré les méditéranéennes brunes à la peau mat et vaguement poilues… aux gretchen bondes à la peau laiteuse ou livide…

    Réponse
  40. Chapeau, les filles !
    Vous avez un lectorat de qualité, madame Monolecte.
    Gleich und gleich gesellt sich gern, ajouté-je sans modestie. 😉

    Réponse
  41. @ Pupuce

    J’ai relu. Quelques exemples :

    "Il reste très tabou dans nos sociétés…"

    "Tout souci d’image corporelle.. est automatiquement perçu comme.."

    "les psys interdisant eux-mêmes assez facilement à leurs patients de se pencher sur leur enfance.." (!!!!!)

    "…certains, nombreux n’y parviennent pas…"

    "Il est communément admis que l’enfant est un ennemi tiers séparateur du couple…"

    "La naissance dans nos sociétés …"
    etc…

    Vous savez, ON PEUT décemment admettre nos responsabilités d’adultes.

    Si je comprends bien, vous prenez la grande majorité des humains composant "nos sociétés", pour des irresponsables, pour ne pas dires des c…
    Ce genre de "monde" existe, mais regardez et écoutez autour de vous, il y a beaucoup d’autres mondes, et il n’y a pas que les compères-mères Pupuce et Paul qui soient lucides et clairvoyants.

    @ Paul

    Je demande des excuses quant à mon ton ironique, je ne sais que trop ce qu’est être à fleur de peau, donc pardon pour la réflexion sur le changement de psy.

    Mais, là, je m’interroge,
    Pupuce et vous êtes-vous la même personne ? Car quand je lis par exemple :

    "Vous avez la chance statistique…"

    …"les études abondent mondialement pour montrer que ce n’est pas le cas le plus répandu partout sur la planète humaine…",
    je retrouve exactement le même style, le même ton, et sur le reste les mêmes partis-pris et idées.

    Quant "aux humains", et notamment pas mal de jeunes qui doivent avoir eu des "chances statistiques", il y en a aussi qui sont bien éveillés, communiquent, bougent, luttent… pour un truc qu’ils appellent liberté,

    et espèrent que la lumière soit.

    Pour changer de ton, je trouve "danse de plume" et les couleurs sous le pommier, tout à fait charmantes

    Réponse
  42. P.S . J’ai lu pas mal Alice Miller, vous savez donc qu’il y a des psys qui autorisent et même préconisent de revenir sur sa naissance et sa petite enfance, qui n’autorisent même pas le pardon des enfants envers les parents, elle n’est pas la seule.

    Réponse
  43. @natalys
    c’est pas grave…
    non nous ne sommes pas la même personne du tout
    et on n’est pas forcément d’accord sur tous les points notamment sur freud…
    mais bon là j’intervenais sur un point particulier
    et non nous n’avons pas les même prérequis ni les même "partis pris"
    j’vous ai pas non plus accusé d’en avoir donc hein…

    bon alors ensuite pour les gens qui prétendent lutter pour ce concept de liberté ben justement, moi je n’y crois pas un instant : la liberté c’est comme dieu, un miroir aux alouette que la créature dans sa misère s’invente pour se créer un espoir en face de son impuissance face à l’oppression qui la dépasse.

    merci pour les louanges des qualités graphiques de mes sites. moi aussi je les aime beaucoup.

    Réponse
  44. pupuce vous informe qu’elle est actuellement en train de se bouffer les doigts jusqu’aux coudes de n’avoir jamais, pas une seconde, écouté sa prof d’allemand
    (non ça n’a aucun rapport avec mon aversion pour Freud)
    (je voulais faire espagnol, moi, d’abord)
    (je file sur google translate, of course)

    Réponse
  45. fiat lux

    (merci google, des fois le grand capital on l’aime)

    Réponse
  46. @Paul: chais pas mais t’as vu comment j’ai trop bien placé mon latin, là?
    ;P

    Réponse
  47. @Paul

    Je m’en doutais un peu que vous n’y croyiez pas à la liberté.

    N’empêche, dans le monde entier, des gens se battent pour autre chose que pour accumuler des capitaux et marcher sur les têtes de leurs pairs. N’empêche, ils existent aussi.

    Des certitudes, je n’en ai pas tellement, mais des partis pris, j’en ai, je trouve ça normal, ce n’était pas une accusation.

    Réponse
  48. Paul t’es juste jaloux 😉

    Réponse
  49. @Pupuce

    Ben,dit comme ça, j’comprends mieux !

    Réponse
  50. @Euterpe

    Alice Miller est suisse mais c’est pas grave…

    Réponse
  51. à Pupuce : "il reste très tabou dans nos sociétés d’évoquer l’enfance et a fortiori la naissance comme élément des déséquilibres ultérieurs, tant pour l’enfant que pour les parents."

    En France, oui. En Allemagne, c’est très différent. Il faut dire que 1. Alice Miller est allemande 2. Frédérick Leboyer est surtout "prophète" en Allemagne 3. La péridurale quasiment personne n’y a recourt et on ne vous la propose pas (on vous regarderait de travers si on la réclamait) 4. C’est incroyable les méthodes qui existe pour accoucher dans les conditions les meilleures.

    Donc la conscience est très forte que la naissance est super importante. Après, je dirais que l’éducation est partout, en Europe du moins, encore trop le fait des deux seuls parents père et mère. C’est étouffant pour les enfants, je trouve.

    Réponse
  52. "Si je comprends bien, vous prenez la grande majorité des humains composant "nos sociétés", pour des irresponsables, pour ne pas dires des c…
    Ce genre de "monde" existe, mais regardez et écoutez autour de vous, il y a beaucoup d’autres mondes, et il n’y a pas que les compères-mères Pupuce et Paul qui soient lucides et clairvoyants."

    à lucides et clairvoyants je préfère conscients.
    et ce ne sont pas les conscients qui se font refaire la vulve.
    après je n’oppose pas conscients et cons, loin s’en faut.
    de même que je fais la différence entre responsabilité et culpabilité, je la fais également entre reconnaissance de l’ignorance (du conditionnement, même) et mépris. il faut beaucoup d’ignorants conditionnés non conscients pour faire un ordre social, il en faut une majorité, même.
    si la majorité écrasante des naissances se fait en milieu médical et sans respect de la physiologie c’est bien que l’écrasante majorité des médecins et des parents ne remettent pas ça en cause et se refusent l’état de conscience à ce sujet. par exemple.
    le dire est un constat, ce n’est ni une insulte, ni un mépris, ce n’est pas prendre les gens pour les cons, c’est tenter d’éveiller les consciences au contraire.

    Réponse
  53. L’excision à l’occidentale!!!
    Mais c’est hallucinant!
    J’espère que la conscience de la maltraitance des corps va s’étendre, à moins qu’il ne faille toucher le fond… ("y’a toujours plus profond qu’le fond" malheureusement…)

    Réponse
  54. Pupuce et Paul, vous avez le même problème de majuscule. C’est étrange…
    je dirais même plus, étrange !
    Ce qui n’enlève rien à l’intérêt de votre prose.

    Réponse
  55. « Pupuce et Paul, vous avez le même problème de majuscule. »

    Il y a des fois où c’est révélateur, en plus, d’une confusion mentale grave : Bosch est un nom propre, un marque ; l’insulte à l’adresse des Germains s’écrit « boche ».

    Sur la question des majuscules dans les commentaires (de Paul et autres ejusdem farinae), j’ai pris le parti de ne lire que la première et la dernière lignes. Les rares fois où je m’aventure au-delà, je suis trop repoussé par l’orthographe approximative et j’abandonne vite.

    Sur la question du poème allemand : si on n’a même pas appris un minimum de français, pas étonnant qu’on ne reconnaisse pas le « Roi des Aulnes », et qu’on ne fasse pas le lien avec l’échange sur aune et aulne. Alors on pourrait se la fermer, hein.

    Quelle misère de devoir expliquer un clin d’œil ! Je rectifie : madame Monolecte, vous avez, pour partie, un lectorat de qualité.

    Réponse
  56. @euterpe
    désolé hein euterpe
    mais bon
    moi dans ma vie j’ai surtout subi le bas peuple dans tous les pays où je suis allé travailler un peu, genre mission à duré déterminée… et à chaque fois, ben je n’ai rencontré que brutalité alcoolisée et sexiste… alors les phénotypes et les caractéristiques ethniques ça me passe un peu au dessus du choux… en revanche, je suis effectivement taxable de misanthropie depuis mon enfance… ah oui et puis un autre truc aussi, je HAIS LES COUILLOSAURES…

    Réponse
  57. @pupuce

    "Paul et moi venons par ailleurs de vous démontrer à quel point, dès lors que l’on se présente aux autres en tant que "couple", on se retrouve presque instantanément assimilés l’un à l’autre, dans les propos comme dans la syntaxe.
    Je vous parlais d’individualité, vous étayez solidement mon propos."

    C’est juste de la lecture, quand vous êtes en colère, vous vous exprimez exactement de la même façon. Loin de moi l’envie de faire une enquête.
    De fait, je reconnais mieux vos "individualités" dans votre blog partagé "plume d’ange".

    Quand même, je trouve que vous cataloguez allègrement, et peut-être de ce fait vous sentez-vous facilement cataloguée ?
    Je n’avais posé qu’une simple question à laquelle Paul a répondu très gentiment sans monter sur ses grands chevaux.

    Réponse
  58. pis y’a un truc que je relève à chaque fois
    vous avez tous ou toutes tellement l’habitude d’être confrontés à des cultures hiérarchisant le monde de telle sorte que "l’autre" soit inférieur à ce qui vous représente soi, que dès qu’on exprime, même pas sérieusement en torturant les codes, un antagonisme avec un référenciel… ben automatiquement, l’autre désigné comme pas beau est interprété comme conçu comme sous humain.
    ben non
    moi je fonctionne comme un animal se sentant en danger par rapport à des "autres" qu’il reconnait avant tout comme très fort, dominant, dangereux, pas beau, laids, ignobles, parce que justement ces autres là lui font bien comprendre dans ce qu’ils l’obligent à faire pour avoir le droit de survivre dans leur ombre, le ramassage des poubelles et le récurage des chiottes, bref que eux ils me font bien comprendre que je suis même pas humains hein…
    alors merde quoi hein…
    c’est pas moi qui imagine que les bosch sont des sous humains, et je pense la même chose des français chez qui je subis la xénophobie depuis 51ans, bien plus que je ne l’ai subi en travaillant ponctuellement en allemagne par exemple. et j’parle même pas de ce que je vis en bretagne du fait de mon phénotype juif et de mon accent parisien à couper au couteau…
    voilà
    donc bref, vous pouvez effectivement pas imaginer comment et à quel point tout ça c’est hautement ironique de ma part.

    Réponse
  59. En voilà un commentaire constructif.
    Un problème de majuscules c’est possible, ça s’appelle la fainéantise, mea culpa, je m’empresse d’y remédier.
    Un problème d’orthographe approximative en revanche vous êtes bien urbain mais ce n’est plus à moi que vous vous adressez, voyez ça avec Paul…
    je ne saurais pourtant que vous conseiller d’aller au delà, le contenu de sa pensée étant fort intéressant, de même que d’autres, et l’orthographe n’étant pas un signe d’intelligence mais le signe d’un apprentissage bien fait, ce qui ,étant donné l’état du système scolaire depuis 50 ans dans ce pays, n’est vraiment pas une chance donnée à tout le monde, ne vous en déplaise (si l’on s’attarde trop là dessus au lieu d’en régler la cause, les jeunes générations n’auront jamais droit à la prise en compte de leurs idées vu la manière dont on leur a appris à les rédiger).

    Paul et moi venons par ailleurs de vous démontrer à quel point, dès lors que l’on se présente aux autres en tant que "couple", on se retrouve presque instantanément assimilés l’un à l’autre, dans les propos comme dans la syntaxe.
    Je vous parlais d’individualité, vous étayez solidement mon propos.

    (et qu’est ce que c’est que cette paranoïa des identités sur internet à la fin? si vous avez tant peur d’avoir affaire à la même personne donnez vous les moyens techniques d’identifier les IP et de vérifier vos théories, bon sang. oserai-je ajouter qu’on ne soupçonne jamais que ce dont on est soi-même capable? j’ose, tiens.)

    Quant au roi des Aulnes, je vous ai fait part très honnêtement de ma démarche de traduction, n’étant pas germanophile, et vous ai indiqué sobrement (fiat lux) l’avoir reconnu.
    Je trouve par ailleurs que ce poème illustre très bien le problème de la prise en compte de l’individu enfant. Le père n’entend pas l’enfant, ce n’est que le vent, ce ne sont que les feuillages…jusqu’à cette triste fin…
    libre à vous d’y voir un jeu de mot facile, en revanche insulter le mécréant intellectuel qui a l’indécence de ne pas lire dans votre pensée, a fortiori exprimée en langue étrangère, ne me paraît guère constructif.
    Votre appréciation sur la qualité ou non du lectorat de ce lieux me fait le même effet.
    Ceci étant dit, je vais m’empresser de vous donner raison et de couper court au dialogue et de vous laisser entre gens de bonne compagnie, à mesurer en aunes l’étendue de vos cultures tandis que j’ai pour ma part bien d’autres chats perchés sur des aulnes à fouetter (et une tarte aux pommes dans le four, même).

    (nan mé ho, aussi, hein)

    Réponse
  60. A Paul : moi aussi j’ai un faible pour les bruns poilus voire très poilus. Et comme l’Allemagne ne ressemble pas au pays bourré de nazis à croix gammée et de grands blonds glabres imaginé par la franchouillardise générale, on ne manque pas de méditerranéens non plus qui, tiens donc, se plaisent mieux en Allemagne qu’au bord de la Méditerranée même francaise.
    En tout cas vomir les "boches" c’est pas très classe. Il paraît qu’il ne faut pas être raciste. Mais visiblement cela ne s’applique pas aux allemands, ces sous-humains, je me trompe ?
    Je signale à ceux qui ne l’auront pas remarquer, qu’à part Benoît 16 qui a connu le nazisme en culotte courte, il se trouve que les allemands nés ces derniers 65 ans n’ont jamais vu un membre de la Waffen-SS en vrai.
    Et curieusement ces gens ne rêvent ni de s’approprier la France ni d’exterminer des juifs, même si certains francais en sont intimement persuadés.

    A Pupuce : Alice Miller est suisse, certes, mais de langue allemande. Donc facile de la confondre avec une allemande. Certains croient bien qu’Amélie Nothon est francaise parce qu’elle écrit en francais.

    Réponse
  61. @Paul
    Oui, je comprends, mais je pense que quand on essaie d’exprimer des idées fortes, comme c’est votre cas, quand même, les mots sont importants.

    Réponse
  62. Si, il y a moyen, il suffit d’écrire les noms, comme vous venez de le faire. Délassez-vous donc !

    Réponse
  63. Euh pardon : @pupuce
    Si, il y a moyen, il suffit d’écrire les noms, comme vous venez de le faire, et moi aussi ! Délassons-nous donc !

    Réponse
  64. euterpe: c’est pas moi qui ai souligné la nationalité d’alice miller. par ailleurs mon dernier com’ ne s’adressait pas à vous.
    natalis00: ce n’est pas non plus à vous que je m’adressais, mon commentaire faisait réponse aux deux précédents, john et barbier de séville, qui étaient très méprisants et insultants.

    (si y’a pas moyen qu’on sache qui dit quoi et qui répond à qui on est mal barrés pour discuter excusez moi ça me lasse.)

    Réponse
  65. je comprends, paul, mais haïr les couillosaures est une chose, stigmatiser tout un peuple en est une autre.

    à pupuce : dans ce cas je ne te parlais pas non plus mais aux lecteur/trices qui assistent à cet échange stupide.
    D’ailleurs, je me permettrais de demander, même si ce que je dis n’a d’intérêt pour personne, où est le rapport avec le sujet de ce billet, messieurs dames, qui tenez tant à discuter en trio fermé ?

    Réponse
  66. @Euterpe
    Détrompez-vous, je me suis personnellement beaucoup intéressée à ce que vous dites, ainsi qu’à votre blog d’ailleurs. En revanche, je n’ai pas compris : qui tient tant à discuter en trio fermé ?
    Pour ce qui est de la stupidité des échanges, je ne me trompe pas, vous en faites aussi partie ? On n’est pas toujours au top, mais, des échanges, ce n’est pas toujours qu’il y en a, et à mon avis il y a sûrement quelque-chose à en apprendre, ou matière à réfléchir

    Réponse
  67. Et puis c’est assez courant que d’un point de départ de conversation, les idées dérivent, on s’écarte du sujet, et puis… On passe à autre chose

    Réponse
  68. Avec Christine post 14 :
    https://blog.monolecte.fr/2011/
    "Les normes de séduction hétérosexuelles changent selon les époques et les lieux, pas la pression à les respecter… Je parle bien des normes, pas forcément des goûts de l’individu Y…."
    Oui !
    Comme si chacune et chacun ne pouvait vivre de lui-même tranquillement avec autrui ici-bas sans plus de loi que de bon sens. 🙂

    Il apparaît dans les courants scientifiques actuels que la sexualité n’a rien à voir (directement) avec la reproduction génétique des espèces.
    La phrase clé est :
    "les bactéries n’ont pas de sexualité et se reproduisent très bien, voire mieux que toutes les espèces qui ont opté pour la reproduction sexuée."

    En fait, la sexualité est intimement lié au plaisir, celui-ci affirmant notre existence individuelle par la reconnaissance de et par l’indiviualité d’autrui, au gré et au plaisir de l’instant pour chacun.
    Que ce plaisir soit saisi et orchestré dans des sociétés mortifères de plus en plus malades de pouvoir et de hiérarchisation n’a rien d’étonnant, le principe du jeunisme dans la sexualité n’étant qu’une contrainte sociale hiérarchique ajoutées aux autres contraintes sociales hiérarchisées.
    Ah les rustre, s’ils savaient ! 🙂
    Perdant son caractère originel propre à l’espèce, la sexualité se trouve ainsi à être vécue fantasmagoriquement sur les interdits qui l’oppriment plutôt que sur la réalité, le vécu d’une rencontre basée sur l’estime et l’échange entre partenaires parfaitement consentants à cet échange inné de plaisirssss.

    En résumé, socialement, nous nous trouvons à baiser chimériquement, ce qui est à l’opposé de la fonction initiale de la sexualité des espèces.
    Bonne baise à tous ! Joel 🙂

    Réponse
  69. Je crois que ca reste tout de meme assez marginal. et que parfois c’est justifie par de vrais motifs/traumatismes, ex, reconstituer un clitoris apres excision …
    Ensuite …. de la meme maniere que je vis en ignorant (presque) la pornographie, on peut choisir de vivre en ignorant qu’on peut faire: des liposucion, du botox, se faire remonter les paupieres…. de toutes les facons ca coute cher, et n’est ce pas surexpose par les journaux feminins ?
    PS moi ce qui me met mal a l’aise dans l’epilation integrale apparament fort excitante pour ces messieurs, c’est qu’elle renvoie a un corps de petite fille … aie

    Réponse
  70. Pour sortir de ces normes sur le sexe féminin, une chouette installation :

    http://www.minutebuzz.com/2011/05/0

    (même si ce ne sont pas des vagins ! il manque encore le vocabulaire…)

    Réponse
  71. Pour rebondir sur et confirmer ce que dit "Moi" en haut des commentaires, ainsi que l’étude des mots-clés citée plus haut : j’ai travaillé pendant plusieurs mois sur des requêtes dans le domaine du porno, et en effet on est loins de l’idée d’un fantasme uniforme et bien cadré.

    Si d’un côté les "matures", "vieilles" et autre décidemment loins de l’adolescence dominent très largement les requêtes, on cherche vraiment de tout. Vieilles, maigres, grosses, poilues, transexuels, arabes, japonaises, naines, chiens (davantage que les teens, si vous voulez savoir…) La "normalisation" du fantasme tant annoncée n’a toujours pas eu lieu, et avec le boom de l’exploitation des niches avec Internet, jamais les adages "tous les goûts sont dans la nature" et "il y en pour tous les goûts" n’ont été aussi vrais.

    Les fantasmes et désirs, comme les individus, restent riches, divers et… inventifs.

    Reste la question : pourquoi continuons-nous à vouloir nous auto-convraince de l’inverse ?
    Pourquoi la sexualisation des très jeunes filles n’a jamais été aussi forte dans la culture mainstream alors même que les hommes préfèrent en immense majorité se tirer la nouille sur des vieilles dames ?
    Pourquoi flipper sur les chattes lisses alors que le poil dans le porno commence à revenir à la mode ?
    Pourquoi devenir anorexique alors que les BBW cassent la baraque ?

    Est-ce parce que sexe et peur font si bon ménage ?

    Y a-t-il psycho-sociologue dans la salle ?

    Réponse
  72. Nils :
    "Pourquoi la sexualisation des très jeunes filles n’a jamais été aussi forte dans la culture"

    Le fantasme du jeunisme est une détermination de classe sociale ajoutée à toutes les autres divisions visant à cloisonner l’humanité pour mieux la dominer.
    Tous pareils, tous égaux ne veut surtout pas dire tous semblables, bien au contraire.
    Nous nous trouvons dans un village planétaire maintenant, peut-être que cette division s’exacerbe par son évidence avec le nombre d’interconnections humaines partagées ?

    Réponse

Laissez une réponse à pupuce Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Merci de votre soutien

Soutenir Le Monolecte, concrètement!

Mon dernier livre

Comprendre l'antisémitisme
Version papier : 13€HT

Crédit photo couverture : ©Beth Jusino

Version numérique

Livre numérique Comprendre l'antisémitisme
Agnès Maillard
Le Monolecte
6,49 €

Commentaires récents

Mes réseaux sociaux

  • Mastodon
  • Seenthis
  • BlueSky
  • Sens Critique
  • Diaspora
  • Flickr
  • Instagram
  • LinkedIn
  • Page Facebook
  • Profil Facebook

Catégories

Archives

avril 2011
L M M J V S D
 123
45678910
11121314151617
18192021222324
252627282930