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L’Histoire est écrite par les vainqueurs alors que ce sont les vaincus qui la font.


Dans la lumière, exactementLe relativisme historique est une petite chose qui trotte avec une belle constance dans un recoin de mes pensées. Je me suis souvent posé la question éminemment épineuse de savoir qui des deux fait l’autre, entre l’Histoire et le personnage historique. Questionnement récurent et important parce que l’Histoire éclaire notre présent, construit la grille à travers laquelle nous allons tenter de canaliser le flux des événements contemporains. Et c’est à travers cette connaissance que nous pouvons étayer de nouvelles utopies, construire des lendemains plus rieurs, inventer d’autres mondes, d’autres sociétés, d’autres manières de vivre ensemble, dans le sens le plus strictement arendtien qui soit.

Faut-il concentrer nos efforts sur le personnage tristement historique et le bouter hors de nos vies à coups de pieds dans le fondement ? Ou Sarko n’est-il que la sécrétion inévitable et interchangeable d’un monde qui pourrit de l’intérieur ? Auquel cas, il ne sert à rien de s’acharner sur la muleta humaine complaisamment mise à notre disposition, puisqu’il suffirait de couper cette tête-là pour qu’une autre, tout aussi déliquescente, repousse aussitôt.

Ce qui frappe le plus l’observateur éclairé d’un monde frénétique qui sombre de plus en plus profondément dans une anomie incommensurable, c’est l’absence criante et indépassable de toute proposition alternative, de tout projet de société nouveau, de toute mécanique sociale sur laquelle pourraient embrayer l’espoir et l’enthousiasme des foules. Cette pauvreté utopique dans un monde totalement soumis à un déversement continu et gigantesque d’informations diverses et variées devrait être le plus grand sujet d’étonnement de notre temps.
Comment se fait-il que de tous ces chocs de la pensée, de tous ces flux de communication ne surgissent pas la moindre petite étincelle de lumière ? Comme expliquer que la masse énorme de tous ceux qui subissent et rejettent intrinsèquement l’ordre établi actuel, que ce métapeuple dont la croissance n’a d’égale que l’intense frustration, que de tout cela ne naissent que quelques voix contestataires, quelques critiques éparses, des cris de poussins dans un chaos de souffrances et de colères ?
Où sont les rêveurs de monde, les accoucheurs de lendemains, les bâtisseurs de civilisations ?

Noyés dans le flux ? Ou étouffés dans l’œuf par une pensée totalitaire à l’échelle de notre planète ?

L’Histoire est effectivement l’héritage des vainqueurs, les autres sont oubliés, niés, dissous. Mais aujourd’hui, la chronique du temps de l’humanité est rédigée en temps réel. Et aujourd’hui, comme hier, à l’intérieur même des peuples, ce sont les gagnants qui tiennent le stylo, les accapareurs qui disposent des porte-voix suffisant pour pondre leur version des faits avant même que l’historien ne s’empare des sources, ils sont les sources, ils révisent les faits à leur convenance et en temps réel.

L’Histoire n’est même plus le fait des vainqueurs, elle est devenue elle-même l’arme de domination des masses, l’ultime propagande déshumanisante, sans recul, sans preuve, sans doute ni critique, c’est son instantanéité et son ubiquité qui nous interdisent tout questionnement nouveau, toute contestation, toute projection hors de ses cadres aliénants.

Dans le monde de l’information permanente et omniprésente, être un libre penseur, c’est s’extraire du flux, c’est interroger le silence. Et c’est seulement à cette condition, c’est-à-dire en nous réappropriant l’information, de sa production jusqu’à son interprétation, en nous soumettant à la nécessaire temporisation de l’exercice de la pensée critique, que nous parviendrons enfin à réinventer le futur.

Les affabulsificateurs 1

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30 Commentaires

  1. Effectivement, toutes ces personnes bien pensantes prennent bien garde de monopoliser l’espace de parole afin que nulle pensée innovante et alternative puisse émerger. Les grandes écoles ne forment pas au bon sens mais à la "bonne" argumentation.

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  2. "Comment se fait-il que de tous ces chocs de la pensée, de tous ces flux de communication ne surgissent pas la moindre petite étincelle de lumière ?"

    Tu as raison, c’est étrange. Parfois, je me dis que toute cette intelligence, cette créativité, ces confrontations d’idées, ces échanges d’information, ces réflexions s’entassent bien quelque part et qu’il en sortira un jour un feu d’artifice de fleurs et de verdure, comme après l’hiver ou sous la puie après une longue sécheresse.

    Parfois, je me dis que rien, que tout ça tombe dans un grand trou noir. Ou pire, que ce qui en sortira sera une explosion de violence incontrôlable et aveuglée.

    Jean qui pleure et Jean qui rit!

    Réponse
  3. Tu parles de métapeuple et souligne que peu de voix en sortent pour proposer autre chose ou même juste crier leur révolte. En cela, le métapeuple est muet. On peut donc parler de métacarpien.

    Réponse
  4. Financiers affamés ? Qu’ils n’existent plus !

    Il y a un truc à mon avis infaillible, pour tout rétablir dans le système financier mondial. Deux phases :

    1 – Une résolution du Conseil de Sécurité déclare que toutes les dettes extérieures des États sont frappées d’un moratoire définitif. Ainsi, les pays les plus pauvres, qui sont les plus endettés, mais pour des sommes dérisoires en comparaison des budgets des pays riches, seront libérés de ces fardeaux pour eux souvent insurmontables.

    2 – Le profit en tant que tel, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas la juste rétribution des efforts accomplis pendant les études, et le produit normal des tâches accomplies au bénéfice de tous et chacun, ce profit est déclaré interdit, nul et non avenu. En conséquence, toutes les banques d’affaires (indépendantes, ou filiales de groupes internationaux) sont démantelées. Les Bourses financières sont fermées.

    Rien que ces deux mesures détruiront 999 pour mille des masses de liquidités en circulation dans le monde, c’est-à-dire tout ce qui n’est que bâti sur du vent.

    Ajoutons :

    3 – Les banques n’ont plus le droit de prêter de fonds pour un montant supérieur à ceux déposés par leurs clients. Seuls les États peuvent créer de l’argent eux-mêmes, s’il s’agit d’investissements publics.

    Je pense qu’on y verrait beaucoup plus clair, et tant pis pour les quelques nantis qui seront floués, de toute façon leur nombre est probablement inférieur au nombre d’enfants qui meurent de la faim chaque jour (eh oui) dans le monde.

    BO

    Réponse
  5. "Où sont les rêveurs de monde, les accoucheurs de lendemains, les bâtisseurs de civilisations ?"

    Bah, je veut pas dire une connerie, hein, mais il me semble bien que c’est nous. Enfin, je veux dire : tant qu’on se donne la peine de "rêver" notre monde. Nous sommes (tous) le contexte, parce qu’il il n’y en a pas d’autre, dont l’histoire tirera quelques noms, à posteriori.

    Toujours à posteriori.

    Inutile de les chercher, donc. Si ça se trouve, dans un an où dans dix, un ministre du gouvernement actuel sera (après un sérieux lavage de cerveau, certes) à l’origine du plus grand soulèvement populaire depuis la révolution.

    Nan ! j’déconne 😉

    Réponse
  6. Ceci dit, il y a tout de même des pages d’histoires (http://www.lepoint.fr/actualites-mo…) dont l’écriture est un peu comme un mauvais film, qui se déroule exactement comme la bande annonce nous le laissait supposer.

    Réponse
  7. Bonjour,

    Une réflexion de G. Orwell au sujet de la propagande franquiste, craignant que le concept de vérité objective soit purement menacé de disparaitre.

    "Ce genre de choses m’effraie, car cela me donne souvent le sentiment que la notion même de vérité objective est en train de disparaitre de notre monde. Après tout, le risque est grand que ces mensonges, ou des mensonges semblables, finissent par tenir lieu de vérités historiques. Comment sera écrite l’histoire de la guerre d’Espagne ?".

    Je viens de le relever sur le Monde Diplo et pour une férue d’histoire, je ne peux que m’interroger .

    Réponse
  8. Tout les jours, à te lire, j’apprends de nouveaux mots, à se replonger dans une encyclopédie! Et ça fait penser.
    Merci

    Réponse
  9. Afabulsificateur. Splendide !
    Aucun scrupule ses afabulsificateurs : terrorisme orchestré, islamophobie instrumentalisée, palestiniens diabolisés, virulence et étendue d’un virus exagérée, détention d’armes nucléaires en Irak et Iran affabulée, etc, etc. Le site de Michel Collon (http://www.michelcollon.info) fourni déjà un autre son de cloche. Sinon, http://contreinfo.info/ et http://www.mondialisation.ca/ et tous les sites participatifs tels qu’Agoravox, Rue89 ou Mediapart me semblent une bonne alternative…

    Tous ces sites, ce sera déjà mieux que nos médias traditionnels aux mains des mêmes margoulins qui détruisent la planète et le contrat social. Voir : http://www.agoravox.fr/actualites/m

    @babelouest
    Pour le point 1 : résolution impossible puisque nos politiques ne sont que des marionnettes au service des dominants (les grands détenteurs de capitaux). Monolecte l’exprime très bien dans son billet « Rage against the machine »
    "Il suffit de voir quelles sont les préoccupations législatives de notre gouvernement, mais aussi de l’ensemble des gouvernements de la planète, pour comprendre que le but, c’est de criminaliser les victimes du système tout en garantissant l’impunité des profiteurs. Ce qui s’appelle donc de l’oppression"

    Pour le point 2 : signifie supprimer la pratique du taux d’intérêt sur capital. Une pratique autrefois condamnée par toutes les religions. Une pratique aujourd’hui légalisée et institutionnalisée (Cfr traité de Lisbonne : http://ploutopia.over-blog.com/arti…).
    Voir aussi http://ploutopia.over-blog.com/page

    Pour le point 3 : c’est ce que James ROBERTSON essaye de faire passer au Royaume-Unis et ailleurs http://ploutopia.over-blog.com/arti

    "Où sont les rêveurs de monde, les accoucheurs de lendemains, les bâtisseurs de civilisations ?"
    Ici : http://www.alliance21.org/2003/inde… et là http://aloe.socioeco.org/index_fr.h… par exemple… Mais aussi tous ces blogs, tous ces gens qui lisent et s’informent différemment que par les mass médias classiques qui ne font que relayer une pensée unique dominante et doctrinaire.

    Voire aussi les créatifs culturels : http://www.amazon.fr/L%C3%A9mergenc
    Aux USA, et dans tout le monde occidental, on assiste à l’émergence rapide d’un groupe aux valeurs nouvelles, les Créatifs Culturels. Ils représentent déjà 26 % de la population américaine. Ils conjuguent avec bonheur l’écologie, l’alimentation biologique, le développement personnel, les médecines douces, avec l’implication sociale, les valeurs féminines et une dimension spirituelle.

    L’origine sociologique des Créatifs Culturels est à rattacher aux mouvements de société de ces dernières décennies. Ce groupe trouve sa place aux côtés de deux autres mouvements : les "Traditionnalistes" et les "Modernistes". Les Créatifs Culturels sont les héritiers de divers mouvements : écologiques, anti-racistes, contre-culture des années 60, New Age. Ce groupe rassemble plusieurs sensibilités.

    L’émergence des Créatifs Culturels est porteuse de grands espoirs pour l’avenir de l’humanité. Ce groupe peut favoriser de nombreuses innovations sociales. Ces transformations concerneront en priorité le développement durable, la mondialisation,… Pour les entreprises, les Créatifs Culturels constituent aussi un marché en plein développement et l’occasion d’apporter de nouvelles solutions.

    Réponse
  10. Chère Agnès,
    Comme toujours un billet épatant.
    Oui tu as raison, nous sommes enchaînés dans la caverne.
    Ce n’est pas nouveau, par contre ce qui est nouveau ce sont les outils.
    Ce que tu proposes c’est une démarche philosophique pour dépasser le niveau des opinions.

    La difficulté, c’est que cela demande des efforts et surtout du temps de libre.

    Alors le (les) pouvoir(s) fait en sorte que notre temps d’homme libre soit aliéné, par le travail (slogan crétin du : "travailler plus pour gagner plus") ou par la distraction (TV, Gala, Closer…).

    Tu vois c’est pas gagné, gagné.

    Réponse
  11. "Dans le monde de l’information permanente et omniprésente, être un libre penseur, c’est s’extraire du flux, c’est interroger le silence. Et c’est seulement à cette condition, c’est-à-dire en nous réappropriant l’information, de sa production jusqu’à son interprétation, en nous soumettant à la nécessaire temporisation de l’exercice de la pensée critique, que nous parviendrons enfin à réinventer le futur."

    Bonjour,

    Belle conclusion, mais je remplacerais volontiers "information" par "communication" dans la première phrase. On cherche le renouveau et on ne trouve que la dernière nouveauté, comme disait Musil…
    (cité par Jacques Bouveresse, http://books.google.fr/books?id=Tcs… )

    A+

    Réponse
  12. À propos de l’Histoire comme grille…

    En écoutant je ne sais plus quel morceau (de musique), ça m’a rappelé l’air de la Chanson de Craonne, et, allez comprendre pourquoi, j’ai associé ça au chômage, à Paul Emploi…
    Mais je crois que c’est évident… il y a tant de points communs.
    Comme au front, on est censé faire la guerre à ses semblables (pour un emploi, pour une mission) et on voudrait parfois fraterniser. Mais c’est très mal vu, ou même c’est interdit… c’est considéré comme des "mutineries", quoi.
    Comme pour les tranchées, on cherche à se protéger (en attendant), mais c’est pas fait pour ça, c’est du précaire, et en fait c’est presque aussi meurtrier.
    Et puis, les Tirailleurs aussi ! Comme les "sans-papiers" d’aujourd’hui, ils sont bien courageux, mais ils sont utilisés comme de la chair à canon.
    Et il faut croire que la crise c’est comme la guerre : ils disaient à l’époque que ça allait être la "der des der", aujourd’hui on nous dit un peu que c’est la dernière crise, que maintenant c’est "moralisé"…
    Ah… et les journalistes aussi ! Ceux qui ne font que répéter bêtement : en ce temps-là ils n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier la lâcheté de ceux qui refusaient de monter au front… maintenant, c’est les "fraudeurs" (de Paul Emploi et compagnie).
    Oui… et puis cette Histoire "officielle", comme les "chiffres officiels", qui ne sont pas sincères… et qui sont uniquement utilisés pour donner une (certaine) image.

    Je crois que c’est ça qui manque : une Histoire populaire de la France (ou de l‘Europe aussi, pourquoi pas)… comme pour "l’Histoire populaire des États-Unis". Il faudrait qu’une majorité de gens connaisse "leur" (véritable) histoire… que c’est pas le conte de fées qu’on leur raconte.

    Réponse
  13. Afabulsificateur. Splendide !

    Aucun scrupule ses afabulsificateurs : terrorisme orchestré, islamophobie instrumentalisée, palestiniens diabolisés, virulence et étendue d’un virus exagérée, détention d’armes nucléaires en Irak et Iran affabulée, etc, etc. Le site de Michel Collon (http://www.michelcollon.info/) fourni déjà un autre son de cloche. Sinon, http://contreinfo.info/ et http://www.mondialisation.ca/ et tous les sites participatifs tels qu’Agoravox, Rue89 ou Mediapart seront déjà mieux que nos médias traditionnels aux mains des mêmes margoulins qui détruisent la planète et le contrat social. Voir : http://www.agoravox.fr/actualites/m

    @babelouest
    Pour le point 1 : résolution impossible puisque nos politiques ne sont que des marionnettes au service des dominants (les grands détenteurs de capitaux). Agnès l’exprime très bien dans son billet « Rage against the machine »
    « Il suffit de voir quelles sont les préoccupations législatives de notre gouvernement, mais aussi de l’ensemble des gouvernements de la planète, pour comprendre que le but, c’est de criminaliser les victimes du système tout en garantissant l’impunité des profiteurs. Ce qui s’appelle donc de l’oppression »

    Pour le point 2 : ça signifie supprimer la pratique du taux d’intérêt sur capital. Une pratique autrefois condamnée par toutes les religions. Une pratique aujourd’hui légalisée et institutionnalisée (Cfr traité de Lisbonne : http://ploutopia.over-blog.com/arti…).
    Voir aussi http://ploutopia.over-blog.com/page

    Pour le point 3 : c’est ce que James ROBERTSON essaye de faire passer au Royaume-Unis et ailleurs http://ploutopia.over-blog.com/arti… C’est aussi l’idée du mouvement du Sociétalisme soutenu par André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder

    « Où sont les rêveurs de monde, les accoucheurs de lendemains, les bâtisseurs de civilisations ? »
    Ici : http://www.alliance21.org/2003/inde… et là http://aloe.socioeco.org/index_fr.h… par exemple… Mais aussi tous ces blogs, tous ces gens qui lisent et s’informent différemment que par les mass médias classiques.

    Voire aussi les créatifs culturels : http://www.amazon.fr/L%C3%A9mergenc
    Aux USA, et dans tout le monde occidental, on assiste à l’émergence rapide d’un groupe aux valeurs nouvelles, les Créatifs Culturels. Ils représentent déjà 26 % de la population américaine. Ils conjuguent avec bonheur l’écologie, l’alimentation biologique, le développement personnel, les médecines douces, avec l’implication sociale, les valeurs féminines et une dimension spirituelle.

    L’origine sociologique des Créatifs Culturels est à rattacher aux mouvements de société de ces dernières décennies. Ce groupe trouve sa place aux côtés de deux autres mouvements : les "Traditionnalistes" et les "Modernistes". Les Créatifs Culturels sont les héritiers de divers mouvements : écologiques, anti-racistes, contre-culture des années 60, New Age. Ce groupe rassemble plusieurs sensibilités.

    L’émergence des Créatifs Culturels est porteuse de grands espoirs pour l’avenir de l’humanité. Ce groupe peut favoriser de nombreuses innovations sociales. Ces transformations concerneront en priorité le développement durable, la mondialisation,… Pour les entreprises, les Créatifs Culturels constituent aussi un marché en plein développement et l’occasion d’apporter de nouvelles solutions.

    Réponse
  14. "L’émergence des Créatifs Culturels est porteuse de grands espoirs pour l’avenir de l’humanité." "Pour les entreprises, les Créatifs Culturels constituent aussi un marché en plein développement" *mouarf*

    D’accord avec Patrick, c’est nous les bâtisseurs de demain, faut y aller. L’erreur c’est de penser que ça viendra d’un regroupement électoralo-politique autour d’un-e chef qui unira l’extrême-gauche. L’occasion de penser libertaire ?

    Réponse
  15. Euh…Le jour ou je comprendrais un peu cette "novolangue", je déposerais un commentaire intelligent et argumenté.

    Réponse
  16. A mon avis, il ne faut pas être pressés. Il faut laisser du temps… 🙂

    Espérer voir apparaitre un nouveau grand leader, c’est un peu rêver. Je pense plus à une prise de conscience – avec le temps – de chacun et chacune. Peut-être encore une génération ? Avant d’atteindre un seuil critique qui permettra de changer les choses, une sorte de "post-capitalisme" pour utiliser un mot qui fait sérieux.

    Si l’on voit tout le pouvoir que l’on a avec nos petits outils connectés, imaginons ce que l’on pourra faire dans une génération ! Déjà les changements s’amorcent, certains se prennent en main sans attendre grand chose du pouvoir central. Je pense que cet état d’esprit va augmenter avec les nouvelles générations qui vont arriver sur le marché du travail et les anciennes – celles de l’ère industrielle – qui disparaissent. Sur mon blog, je parle de l’avènement des Hommes fluides mais on peut donner un autre nom à ce phénomème. 🙂

    Réponse
  17. Mouarf : 123people a des soucis avec l’homonymie. Je ne suis pas l’Agnès Maillard de Calipage qui gagne du pognon. Je suis celle qui vit au cul des vaches et qui est tout le temps fauchée. D’ailleurs, n’hésitez pas à m’envoyer des dons, je suis un peu juste pour payer l’URSSAF des crevards 😉

    Réponse
  18. Pour une fois Agnès, je ne suis pas du tout d’accord avec toi. Bien sur qu’il y a l’expression d’alternatives, de contestation de la façon d’appréhender les choses de ceux qui gouvernent.

    Bien sur il ne s’agit pas de solutions, mais ceux qui depuis des années proposent des solutions nous entrainent toujours plus avant dans l’impasse.

    Il est l’heure de faire tomber le mur du ‘libéralisme’ (tel qu’il se nomme), mais ce mur il est aussi dans nos têtes.

    Je t’aime toujours 🙂

    Réponse
  19. Bonjour

    Comment se fait il que la societe Calipage dont vous êtes un cadre dirigeant ne donne pas son bilan sur le site societe.
    Comment se fait il que vos commentaires sympathiques et "gauchistes" dans le bon sens du terme, soient compatibles avec une activité a priori très marchande. Merci de votre réponse

    Réponse
  20. Comme forme argumentative, la dialectique obéit à au moins deux règles procédurales qui lui sont propres, c’est-à-dire qu’elles n’ont point d’application possible en contextes « monolectiques » : ce sont l’onus probandi (« la charge de la preuve ») et l’argumentation ex concessis (« à partir de ce qui a été accepté »).[réf. nécessaire]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dialec

    Recours argumentaire du monolecte. Ca ne paye pas les fin de mois, mais celles du mois d’après.

    Réponse
  21. Pour l’espèce d’hystérique qui ne sait même pas faire une recherche basique sur la toile, voici les photos des deux Mââame Maillard :

    la vraie :
    http://www.flickr.com/photos/monole

    l’usurpatrice :
    http://www.observatoiredelafranchis

    Et toc !

    Sinon, j’ai bien aimé votre texte… jusqu’au deuxième paragraphe, où vous parlez du Petit Timonier.

    L’Histoire écrite est un instrument de falsification. Un des premiers à l’avoir utilisé fut César, qui écrivit Guerre des Gaules comme une ode à sa propre gloire, en vue d’une prise de pouvoir à Rome. Ces 8 années de guerre furent bien entendu une ignoble boucherie : massacres, traîtrises et une Gaule au final conquise militairement contre la volonté de la grande majorité de ses habitants. Les bienfaits de Rome ? Des nèfles pour le peuple, qui parlait toujours gaulois trois siècles après l’arrivée des Romains. Et Rome ? Une civilisation qui ne connut de grandeur que par l’esclavage d’un tiers de sa population.

    L’Histoire officielle est une vaste foutaise écrite par les dominants, vous avez raison. Ce qui n’empêche pas l’Histoire officieuse d’exister…

    Réponse
  22. "Ce qui n’empêche pas l’Histoire officieuse d’exister"

    Elle est écrite en plus petit, c’est tout 🙂

    Réponse
  23. Moi j’aime bien ce proverbe africain :
    Tant que les gazelles n’auront pas leur chroniqueurs, les lions auront le beau rôle .

    Réponse
  24. Et puis aussi celui des indiens Hoppis :
    Nous sommes ceux que nous attendons …

    Réponse
  25. "Dans le monde de l’information permanente et omniprésente, être un libre penseur, c’est s’extraire du flux, c’est interroger le silence. Et c’est seulement à cette condition, c’est-à-dire en nous réappropriant l’information, de sa production jusqu’à son interprétation, en nous soumettant à la nécessaire temporisation de l’exercice de la pensée critique, que nous parviendrons enfin à réinventer le futur."

    Oui, et en devenant librepenseur, vous devrez reconnaître que ce n’est point utile que de frapper à la porte des gens "normaux" avec vos trouvailles, parce-qu’ils ne voudront pas en entendre parler. Cette alternative, en étant forcément assez différente, demande trop d’effort pour être comprise, et une action qui fait appel à nos maigres ressources.

    J’embauche… mais il n’y à pas de candidats!

    Réponse
  26. Edgar Morin essaie de monter des Instituts de Culture Fondamentale en Amérique Latine et en particulier dans le Nord du Mexique où il s’agirait de replacer l’Homme et la Connaissance au cœur de la société…projet intéressant mais je ne sais pas s’il faut toujours passer par les intellectuels pour créer une nouvelle société.

    Réponse
  27. Bah, déjà, c’est quoi un intellectuel? Quelqu’un qui pense ou quelqu’un qui disserte abondamment sur ce qu’il pense? Je suis toujours amusée par ma propre "image" d’intellectuelle, parce qu’elle ne correspond pas avec mon ressenti. J’ai des amis qui disent ne pas être préoccupés par les questions intellectuelles, mais c’est toujours avec eux que j’ai les conversations les plus passionnantes. En plus, quand tu vois l’indigence de ceux qui sont autoproclamés "intellectuels", tu te dis que le mot, déjà, ne veux plus rien dire.

    Après, penser la société autour de l’humain devrait être le minimum syndical.

    Réponse
  28. un peu après la bataille, deux remarques

    j’adore étudier l’histoire, mais ça m’énerve grandement quand on cherche des réponses du passé pour des questions actuelles, on ne peut aller ailleurs que dans le mur car L’ HISTOIRE NE SE REPETE PAS

    on pourrait aussi laisser tomber une fois pour toute cette histoire de messie, pendant qu’on l’attend on ne fait rien ou si peu

    Réponse

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