Sélectionner une page

Quand Cantat chante

Par Agnès Maillard
20 novembre 2008

Il parait que le retour de Bertrand Cantat a fait couler beaucoup d’ancres dans le cybermarigot. J’ai écouté rapido le morceau « Gagnants / Perdants » que j’ai effectivement trouvé très pertinent et je suis passée à autre chose. Jusqu’à ce que je tombe sur un bout de polémique, non pas sur le contenu de l’œuvre, mais sur la légitimité de Cantat de revenir à la chanson.


Vous l’avez peut-être déjà remarqué à force de passer ici entre deux posts, la vie des people ne m’intéresse que fort peu et je distingue à la hache ce qui est de l’ordre de la vie publique, de l’œuvre, de ce qui est de l’intime, du privé. Si je me penche sur l’affaire du retour de Bertrand Cantat à la chanson, c’est qu’à mon sens, on touche à quelque chose de bien plus profond et général que l’histoire personnelle de Cantat et par extension, de la mort de Marie Trintignant.

J’appréciais énormément le travail des deux artistes à l’époque du drame. Je trouvais Marie Trintignant purement aérienne dans ses rôles et le talent artistique de Noir Désir au service de l’engagement politique me ravissait le cœur et les oreilles. Cible émouvante est l’un des très rares films que j’ai jamais acheté et il fait naturellement partie de ma filmo culte. Quant à Noir Désir, ce fut un déchirement de ne choisir qu’une seule chanson pour embarquer dans ma capsule temps. C’est un peu comme dans le cochon, dans la carrière de Marie et de Bertrand, tout est bon. Autant dire que le meurtre de l’une par l’autre fut un drame à plus d’un titre, puisque me privant simultanément de deux de mes artistes préférés. L’affaire fit grand bruit, Marie fut enterrée et un chouia béatifiée par l’opinion publique quand elle ne fut pas récupérée par divers courants d’opinion et Bertrand dument jugé, condamné et enchristé pour son crime. Le seul bon côté des choses fut que le problème de société qu’est celui de la violence faite aux femmes dans l’enceinte même de leur foyer sortit enfin de dessous le boisseau.

Or le retour de Bertrand Cantat à la chanson ouvre, selon moi, un nouveau champ de réflexion social, au-delà même de la polémique qu’il suscite, celui de la nécessaire (ou pas !) réinsertion des condamnés à la fin de leur peine.

Cantat a-t-il le droit de rechanter ?
Juridiquement, il semble que sa liberté conditionnelle s’assortisse d’une intéressante restriction :

S’agissant de son activité d’artiste, le jugement lui interdit « de diffuser tout ouvrage ou œuvre audiovisuelle dont il serait l’auteur ou le co-auteur et qui porterait, en tout ou partie, sur l’infraction commise et s’abstenir de toute intervention publique relative à cette infraction. » Ceci pour quatre ans. Après il sera libre. Pour chanter ce qu’il veut, comme avant, l’injustice, la révolte et l’amour.
J’irai applaudir Bertrand Cantat, par Gilles Devers, le 16/11/2008, blog : Actualités du droit.

Le jugement de remise en liberté est cité plus ou moins partiellement selon que l’on est pour ou contre le retour de Bertrand Cantat sur scène. Une lecture partielle permet d’affirmer qu’il n’a plus le droit d’exercer son métier alors que le texte l’empêche juste, comme cela se fait généralement, d’évoquer l’affaire pendant le temps de la conditionnelle. Cela dit, la restriction est floue : une chanson d’amour est-elle en rapport avec l’affaire, le groupe doit-il mettre au congélo le titre Sweet Mary qui date de 1989 ?

Au-delà de l’affaire, ce qui m’intéresse, ce sont les arguments selon lesquels, en gros, Cantat ne devrait plus jamais chanter, par souci de décence. Il y a donc l’idée qui se dessine que le meurtrier qui a purgé sa peine doit être limité dans ses possibilités de réinsertion jusqu’à la fin de sa vie. Parce que le meurtre est définitif. Donc, la peine doit l’être aussi, pas seulement la peine de la famille de la victime, ce que nous pouvons concevoir, mais aussi la sanction de celui qui a tué.

Du coup, en revient au bon vieux débat sur la double peine. Le coupable a-t-il payé sa dette à la société quand il sort de prison ou doit-il continuer à payer jusqu’à la fin de ses jours ? Dans la deuxième option, on se range dans le camp de la perpétuité, voir de la peine de mort et l’on confond allègrement sanction et réparation. Le jugement sanctionne le crime, mais rien ne vient réparer l’acte lui-même : la mort de la victime. Occire le coupable tiendrait alors plus du régime de la vengeance que de celui de la réparation. On tue le tueur, mais cela ne ressuscite pas la victime. C’est la loi du talion. Pas celle de la République.

D’où l’idée plaisante pour certains de l’interdiction morale qu’aurait Cantat à rechanter : faute de réparation, on peut envisager une expiation à vie, une peine imprescriptible et aussi définitive que la mort où la prison ne serait qu’une première étape d’un long chemin de croix qui ne s’arrêterait qu’au tombeau. On pourrait même imaginer un statut de sous-citoyen, propre aux condamnés sortis de prison, avec des droits restreints et des emplois réservés, parce que merdiques, tant qu’à faire. L’ancien boulanger devrait aller nettoyer les chiottes du fast food, le banquier chopé les doigts dans le magot condamné à servir aux Restos du Cœur et l’homme politique qui s’est goinfré sur le dos de ses concitoyens, privé de mandat à vie, y compris dans l’assoc’ de parents d’élèves de l’école de son gosse.
Pour faire court, avec un bon marqueur électronique greffé dans le bide du condamné en fin de peine, on peut tout à fait envisager le retour du bagne, mais sans les murs et les costards rayés. Après les peines plancher, voici les extensions de peine, comme on le fait pour les garanties de l’électroménager. Celui qui ne peut réparer devra faire pénitence, chaque jour de sa putain de vie qu’il ne mérite même pas.

Forcément, j’ai l’air un peu excessive. Mais le questionnement autour du retour de Cantat à la chanson traduit bien la manière dont la société perçoit ses délinquants, comme marqués au fer rouge, irrécupérables, entachés à vie, n’étant plus intégrables comme citoyens à part entière. Au-delà de cette polémique, on commence à mieux distinguer les contours de l’imaginaire collectif attaché aux notions de justice, de prison, de sanction et de réinsertion. Il y a une sorte de déterminisme du criminel qui lui interdit toute possibilité de réinsertion dans le corps social. La reconnaissance du crime, du préjudice par la justice officielle de même que l’exécution de la peine ne satisfait pas celui qui se place du point de vue de la victime. L’institution dépossède de la vengeance et ne permet pas la compensation, la réparation du crime. La prison n’est pas perçue comme un châtiment suffisant en soi (ce qui explique en partie l’indifférence de la population quant aux conditions de détention honteuses des prisons françaises), la privation de liberté doit s’accompagner de l’avilissement du coupable, de sa relégation permanente dans une sous-condition humaine, aux marges de la société, mais pas trop en marge, afin de maintenir le contrôle total et donc la permanence de la déchéance.
Dans ces conditions, l’idée même de libération conditionnelle (celle qui vise à récompenser le bon comportement constant du détenu et à faciliter sa réinsertion dans la société) ne peut être que mal comprise et sujette à ce rejet en bloc : comment peux-tu réclamer autre chose que l’oubli alors même que ta remise en liberté nous est insupportable ?

Alors que la tendance est à l’alourdissement des peines et à l’extension du domaine de la délinquance, il serait peut-être temps de réfléchir un peu à la manière dont nous concevons socialement le judiciaire et le pénal. Le fait d’avoir placé la victime au cœur des préoccupations politiques ne doit pas nous faire oublier le nécessaire traitement social des coupables, bien au-delà du cadre restreint de la sanction.

Powered by ScribeFire.

97 Commentaires

  1. Bonjour 🙂

    Je lisais quelques polémiques sur le sujet, et je suivais le même cheminement intellectuel (forcément, je lis ton fil info donc…), pour arriver en effet à l’impossibilité de réparation qui entraine de fait la fin d’une vie normale pour celui qui reste… Ces polémiques, quand elle ne concluent pas à la peine de mort en arrivent au mépris du genre "de toute façon c’est un faux gauchiste pété de tune qui ne fait qu’exploiter la misère humaine dans ses chansons". Mais quant bien même cela serait vrai, la façon dont ND dénonce ces choses est de celle que je n’entends pas ailleurs… pas aussi clairement, pas aussi joliment, pas avec autant d’émotion. Bref, je suis comme toi, j’aime l’oeuvre, et donc, forcément, je ne dois pas faire partie des gens que l’on peut qualifier d’équilibrés sur le sujet. Bref.

    Cet exemple concret donc, est en effet une sacrée opportunité de revenir sur ce rapport de la société à la justice… les débats que je peux avoir avec mes proches lorsque j’évoque, par exemple, la façon dont les fous (cf le meurtre de Grenoble), pédophiles et autres tueurs, sont traités dans la société, j’en arrive toujours à expliquer que valider les options du pouvoir actuel, c’est arriver tôt ou tard à la réhabilitation de la peine de mort… et mon avis n’est alors que rarement contredit… c’est assez flippant. Comme beaucoup trop d’autres choses.

    Réponse
  2. Roger : vous tournerez 7 fois votre clavier dans votre bouche 😉 avant de vous jeter sur un commentaire sans avoir lu ce qui précédait : Cantat a été condamné à 8 ans de prison. Il a donc été libérable à la moitié de sa peine. C’est tout.

    Maintenant, je n’ai pas écrit ce billet pour refaire le procés.

    Réponse
  3. Ce post est pertinent comme d’habitude, mais il me semble que ce genre de cas est "spécial". Si B. Cantat avait été un boucher par exemple, personne ne se poserait la question de savoir si il aurait moralement le droit d’ouvrir une boucherie ou pas.
    Un chanteur, une actrice, un présentateur, etc… sont-ils des citoyens comme les autres ?
    Ma remarque n’est pas une critique de qui que ce soit, c’est juste un moyen de creuser un peu plus.

    Réponse
  4. absolument

    choquée par le meurtre, bien sûr, mais choquée aussi par le fait que l’on puisse s’acharner sur un homme ayant purgé sa peine

    comme souvent, tu apportes un éclairage salutaire (non que tu sois la seule ni la première à le dire, mais tu as le mérite de l’exprimer avec conviction et clarté)

    Réponse
  5. Le problême n’est-il pas plutôt le fait qu’il a été condamné à moins de 5 ans pour un meurtre (probablement parce qu’il est une star médiatique) là ou un délinquant sans image publique aurait pris dix ans ou plus (je crois que voler un auto-radio peut aller jusqu’à trois ans..)

    Si il était resté dix ans en prison cette polémique n’aurait pas eu lieue…

    Réponse
  6. Ce qui serait intéressant dans le cas Cantat, personnage en prise avec la réalité socio-politique, comme le prouvent ses chansons, c’est qu’il puisse expliquer sincèrement, par exemple dans un livre et sans tomber dans le cirque people, comment il a vécu et comment il vit aujourd’hui sa peine, comment celle-ci a éventuellement modifié sa réflexion sur la justice, ou sur des notions comme "payer sa dette à la société".
    C’est justement, ou injustement, cela que la justice lui interdit.

    Réponse
  7. Mais cela me parait être un "traitement VIP" d’où le malaise suite à sa sortie (chez les fans aussi visiblement), malaise qu’il n’a pas cherché à éviter (sortir une chanson toute seule sans album ni rien derriére est un petit peu de la provoc)

    Mme Monolecte, je ne suis pas spécialement contre B.Cantat mais cela me parait étrange tout cela…

    Réponse
  8. @Roger : je vous invite vivement à lire ce billet de Maître Eolas. Comme il le dit lui-même :
    «Je voudrais simplement expliquer ce qui conduit à de telles décisions de libération à mi-peine, et pourquoi celle-ci en particulier n’a absolument rien de scandaleux […]»
    http://www.maitre-eolas.fr/2007/10/

    C’est marrant l’actualité. À peine un psychopathe (chanteur) est-il relâché qu’un autre (politique) sévit à son tour. Le parallèle vaut ce qu’il vaut, mais la différence de traitement est aussi flagrante :
    http://www.radical-chic.com/?2008/1
    (bon celui-ci aurait du mal à faire ne serait-ce qu’une demi-peine…)

    Bref, le traitement VIP n’est pas forcément là où le croit.

    Réponse
  9. j’ai eu du mal à écouter noir désir après le drame… même maintenant parce qu’il ne chantait pas ce serait différent, tandis que là, une voix transmet des idées, des émotions… Et son geste a brisé le charme et bien plus.

    Sinon, je pense que c’est à chacun de décider d’écouter ou non…

    Il a été jugé, puni… et quelle que soit la peine, rien ne fera revenir la victime. On ne peut pas priver un ex taulard de travailler .

    Réponse
  10. @ tous je vous conseille le post de la louve, que je partage par ailleurs…

    Réponse
  11. Disqualifié même en chantant : ptit papa noël, un peu comme PASCQUA ce matin sur inter nous expliquait (sans rire ) la régulation des vrais sans papiers où de Ségolène nous parlant de SO- LI-DA-RI-TE…
    Le pote Cantat à besoin de tunes… Et c’est tout.

    Réponse
  12. Nous vivons a une epoque ou pipolisation oblige, on mélange par trop l’oeuvre et son auteur …

    J"arrive d’un débat similaire sur la non présence des ecrivains sur les forums ; réponse simple ….ne pas decevoir son lectorat -client en prenant le risque de s »exprimer …

    Alors imaginez Cantat, meme si produire un CD est plus anonyme …..nenfin, il va devoir le vendre en etant privé de promo….

    Y aura toujours un con pour aborder le sujet lords d’une interview…

    Quant a la reinsertion possible du délinquant ordinaire, ca n’existe pas… le fer rouge, il est dans la tete ….il y a… avant la prison et aprés….il s’agit du plus fantastique voyage a travers le miroir societal.

    Réponse
  13. Aubriete : « Son amie est morte accidentellement. »

    Hénaurme. Celle-là, fallait quand même l’oser !

    Chapeau bas pour une affirmation pareille sans nez rouge, c’est pas à la portée de tout le monde…

    Réponse
  14. C’est malgré tout indécent , oui indécent .
    Il revient en pleine lumière avec le fan-club quasiment intact , aprés avoir purgé une peine somme toute "raisonnable" , il revient se faire de la tune avec des titres qui ne cassent pas trois pattes à un canard .
    On ne l’a pas attendu pour juger ceux qui nous gouvernent .
    Que voulez vous …ça ne passe pas .
    De la chanson engagée sur support d’éthique , alors qu’il a massacré sa nana à coups de poings il n’y a pas bien longtemps , ça ne passe pas , ça grince .
    Il n’est pas un criminel comme les autres , il prétendait passer un message fort.
    Rien d’étonnant que celà lui revienne un peu dans la tronche . On ne peut avoir le beurre …vous connaissez la suite .

    Réponse
  15. Je suis également choquée que l’on s’acharne ainsi sur Bertrand Cantat. Son amie est morte accidentellement, il n’a pas cherché à la tuer. Imaginez que si cela s’était passé en France et que Marie ait été secourue à temps, sans doute ne serait-elle pas décédée des suites de sa blessure et Bertrand aurait été condamné certes, mais pas autant, et l’image d’assassin ne lui collerait pas à la peau.
    Je ne suis pas juriste, mais je m’étonne toujours que la peine soit liée à ce qu’il est advenu de l’"accidenté", certains ayant de ce point de vue plus de chance que d’autres…
    Concernant la lourdeur de la peine, je connais une femme (du peuple) qui a tué son mari et qui a moins été condamnée que Bertrand Cantat (7 ans au lieu de 8), et qui comme lui est sortie après la moitié de sa peine.
    Ainsi, tous ces a-priori que l’on note sur les divers forums, me semblent bien légèrement argumentés et somme toute très inquiétants.

    Réponse
  16. Ce qu’on lit dans les fils de commentaires, c’est quand même parfois du grand n’importe quoi.
    Il n’est pire tuile pour un blog que d’être trop, et mal lu, je crois.

    Réponse
  17. "Son amie est morte accidentellement, il n’a pas cherché à la tuer. Imaginez que si cela s’était passé en France et que Marie ait été secourue à temps, sans doute ne serait-elle pas décédée des suites de sa blessure et Bertrand aurait été condamné certes, mais pas autant, et l’image d’assassin ne lui collerait pas à la peau.
    Je ne suis pas juriste, mais je m’étonne toujours que la peine soit liée à ce qu’il est advenu de l’"accidenté", certains ayant de ce point de vue plus de chance que d’autres…"

    Je vais répondre tout en ayant conscience de faire du hors-sujet .
    Comme le dit l’auteure du blog , elle n’a pas ouvert cette discussion pour refaire le procès …
    Mais n’empêche que vous y allez un peu fort , aubriette , en insistant lourdement sur le caractère accidentel du décès . Ce n’est pas un accident de voiture , que je sache . Il y a eu des violences physiques trés lourdes qui ont entrainé la mort . Et si Cantat avait appelé immédiatement les secours , Marie Trintignant serait vivante . C’est ce manque de réactivité de Cantat qui lui colle également à la peau .
    Ce type a été en dessous de tout , du début à la fin .
    C’est la raison pour laquelle , il n’y a rien d’étonnant que son retour à la chansonnette puisse être vécu comme un coup de poing supplémentaire , en tout cas par les proches de Marie Trintignant .
    Ce qui ne signifie pas que l’on considère que les délinquants doivent être marqués au fer rouge ad vitam aeternam.
    En tout cas , ce n’est pas le sens de mes contributions .

    Réponse
  18. Oui , faut le faire !
    Insister lourdement sur le caractère"accidentel" comme s’il s’agissait d’un accident de la circulation !

    Réponse
  19. @ aubriete
    donc c’était un accident ? encore un putain de mensonge de l’état Lituanien,
    enfin ce fut un non un artiste, il fut un boucher, un de ces f. de P. de fonctionnaire eh bin il n’aurait avec son casier, plus prétendre à boucherie ni à charcuter, ni à fonctionnariser, restait plus que les métiers de la resto Est encore si ils ne sont pas trop curieux… Mais c’est le Grand Cantat de désirs noirs .
    Autant mon respect irait à ROUILLAN est sa faculté à repartir en zonzon qu’a un parvenu essayant de reluquer son image…

    Réponse
  20. Bon , je vois que le ressenti d’indécence est partagé .
    C’est pire que de l’indécence , je suis franchement scandalisée que ce mec revienne en donneur de leçons , qui plus est .
    En donneur de leçons , il nous pond un texte à visée politico-pédagogique , pour nous ouvrir les yeux ,un comble !

    Réponse
  21. Aller en cœur, pe-tit- pa-pa no-el,
    c’est porteur comme titre non ?
    Le temps des cerises et pourquoi pas "les vieux amants " version Cantat.
    Merde ce n’est pas de l’acharnement mais combien de type aurait volontiers tourner la page et par une pauvre interwiens le ramène en prison ?

    Réponse
  22. J’ai eu peur tout d’un coup. Si Cantat (trice) avait été un skin ayant tué "par accident", disons, une black. Et si, par exemple, il n’avait fait que 4 ans pour meurtre. Eh bien mon petit doigt me dit que les avis auraient été différents, genre plus virulents.

    Question : où sont passées les défendeuses des femmes battues, des minorités opprimées, etc.

    Cantat est un meurtrier et un profiteur du système. Il n’a pas ma sympathie et ça me fait mm chier qu’il habite dans le mm département que moi. Le pardon, le rachat sont des notions de cul-bénit, qu’il aille se faire voir chez les lithuaniens (ou alors qu’il donne tous ses bénéfices à des associations de femmes battues) ! Sa peine est une insulte à la famille de la victime, traitement de faveur ou pas.

    Réponse
  23. @manu25 :
    et pourquoi pas Beaucarne version Nougaro ?

    @speedy :
    comme vous traitez Cantat, heureusement qu’il n’est pas black.

    Ps: Heu … en fait j’en sais rien d’ailleurs, ….y’est black ou pas ce mec ?

    Réponse
  24. "Le pote Cantat à besoin de tunes… Et c’est tout."

    Cette déclaration est le symbole tonitruant des affirmations gratuites tout à fait dénuées de tout fondement sérieux. Je veux dire qu’AUCUNE preuve, vraiment AUCUNE, ne vient les étayer. Sinon la terrible et sournoise "intime conviction", cette hérésie suprême qui envoya tant d’innocents au bagne ou dans les geôles, tant de femmes à la tonte à chien lors des règlements de compte d’après-seconde guerre mondiale.

    Je suis sidéré par le déchainement AVEUGLE des passions à la suite de ce billet d’Agnès. Tant dans un sens (la défense mordicus de Cantat) que dans l’autre (l’anathème définitif contre le même, la négation de tout ce qu’il a fait, fait ou pourra faire, au nom de son péché capital).

    Je ne connais pas Bernard Cantat. Je connais même assez mal les conditions qui firent de lui le "meurtrier d’un soir" de l’attachante Marie Trintignant. Mais je ne me sens pas non plus l’autorité de mêler mon grain de sable à ce terrible drame privé. N’en déplaise à mes principes.

    Aussi n’aurais-je rien d’autre à faire qu’à modestement suggérer à chacun de faire un petit preuve de pondération. En fait, de fermer sa gueule, juste le temps du deuil. Et de la réflexion.

    Réponse
  25. Merci Agnès de clarifier le débat.
    Je crois qu’on s’égare en effet en cherchant à Bertrand Cantat des circonstances atténuantes ou aggravantes.

    Ce dont il est maintenant question, c’est du droit à la réinsertion d’un criminel, aussi horrible qu’il soit, à la fin de la peine à laquelle il a été condamné. Remettre ce droit en cause, pour qui que ce soit, nous entraîne sur une pente dangereuse et déjà bien savonnée par nos dirigeants.

    L’idée de garder quelqu’un en prison APRES la fin de sa peine est déjà bien avancée. Celle de mettre quelqu’un en prison AVANT qu’il ait commis un délit la suit de près. Et ceux qui pensent qu’on devrait baillonner à vie Bertrand Cantat, ou qu’il aurait dû se baillonner lui même apportent de l’eau à ce moulin là, un bien triste moulin.

    Réponse
  26. Que Cantat rechante avec Noir Désir après avoir purgé sa peine de prison , pas de problèmes .
    Mais pour apprécié une "oeuvre" , j’ai aussi besoin d’apprécier l’artiste ,ou au moins qu’il ne me fasse pas gerber .
    J’ai la même estime pour un mec qui frappe une femme que pour les skins qui ratonnent les immigrés ,les mecs qui s’acharnent à plusieurs sur un homme au sol .
    Qu’il chante ,qu’il vende des disques ,parfait , mais pour ma part je n’en achèterai plus et pourtant j’ai toujours pensé que ND a été le seul vrai groupe de rock français.

    Réponse
  27. Merci Jardin. Tu as tout bien résumé.

    En fait, cette histoire me rappelle aussi le sort des bagnards, jusqu’à la seconde guerre mondiale, je crois, ce qui n’est pas super loin, à mon goût. À cette époque aussi, il y avait des peines automatiques, bien lourdes pour les pauvres et Valjean était parti au bagne pour une broutille (ce qui n’est pas le cas de Cantat, nous sommes bien d’accord!). Le truc, c’est que le bagne, c’était les oubliettes. À la fin de ta peine, tu étais libéré… mais tu devais rester sur place le temps de ta peine : ça s’appelait le doublage. Nous on dirait double peine. Là, j’ai l’impression qu’il y a plein de gens qui sont des nostalgiques des galères ou du bagne, qui considèrent qu’enfermer quelqu’un, ce n’est pas suffisant, il faut aussi lui retirer sa qualité d’humain, l’avilir, en quelque sorte. Peut-être pour oublier la part des ténèbres qu’il y a en chacun de nous et que nous préférons ignorer que regarder en face.

    Je trouve ça intéressant que d’un côté, on puisse penser qu’on doit nécessairement retirer à l’ex-taulard son droit de gagner sa vie correctement (bouh, vouloir gagner de la thune, que c’est médiocre!) tout en s’étonnant ensuite qu’il replonge aussi sec dans la délinquance.

    Sinon, comme les prisonniers sont des feignasses entretenu à ne rien foutre, on va y monter des centres d’appel, selon le bon vieux modèle américain où tout les moyens sont bons pour faire baisser les salaires : à 3 ou 4€ de l’heure, à côté, le RMIste-RSA fait figure de nanti!

    Réponse
  28. Tout à fait d’accord avec Jardin et Agnès.

    "L’idée de garder quelqu’un en prison APRES la fin de sa peine est déjà bien avancée. Celle de mettre quelqu’un en prison AVANT qu’il ait commis un délit la suit de près. Et ceux qui pensent qu’on devrait baillonner à vie Bertrand Cantat, ou qu’il aurait dû se baillonner lui même apportent de l’eau à ce moulin là, un bien triste moulin."

    Absolument.

    il convient de dépasser le cas Cantat pour se poser les vraies questions sur la justice et la prison:

    « Notre société n’est pas celle du spectacle mais celle de la surveillance. (…) Nous ne sommes ni sur les gradins, ni sur la scène, mais dans la machine panoptique, investis pas ses effets de pouvoir que nous reconduisons nous-mêmes puisque nous en sommes un rouage. » Michel Foucault

    un texte sur "surveiller et punir"
    http://www.larevolutionencharentais

    Réponse
  29. Le boulot de Cantat, c’est d’écrire des chansons, de les interpréter et de vendre des disques. Comme je ne suis pas médiatiquement perfusée, j’ignore si Noir Désir a lancé une campagne de pub maousse pour le retour de Cantat ou si le groupe a juste balancé les 2 morceaux sur leur site avec une note explicative et ce serait alors le buzz médiatique que se serait chargé d’en faire des tonnes.

    Il est probable que Cantat avait quelques éconocrocs avant de tirer 5 ans de taule (je ne sais plus, mais je crois bien qu’il a attendu son jugement en taule, non?), il est possible qu’il lui en reste moins aujourd’hui, entre les avocats et sa famille.

    En parlant de famille, voilà des victimes aussi en double peine. Autant il y a un large consensus compassionnel autour de la famille de la victime, autant c’est vraiment pas de chance d’être la famille du coupable. Pas plus responsable que les autres en face, vous subissez l’affaire de plein fouet, la réprobation générale en prime. Voilà un père ou un mari qui disparait de la circulation, ce qui peut plonger certaines familles dans des situations d’extrême précarité, mais en plus, elles ont à porter leur part de culpabilité irrationnelle face à l’autre famille et dans le meilleur des cas, l’indifférence de la société. Je dis dans le meilleur, parce que souvent, la famille du coupable, la famille du taulard est stigmatisée, comme si elle portait une part du crime et non comme si elle subissait sa part du chatiment, sans pourtant n’avoir rien fait. Et encore, quand la vengeance ne cherche pas à s’exercer contre elle. Responsable de rien, coupable par contamination symbolique. Pas cool d’être la famille du coupable.

    Réponse
  30. Le problème et les réactions négatives avec le retour de Cantat ,ce n’est pas le droit à la réinsertion de ceux qui ont purgé leur peine ,mais la médiatisation et la commercialisation .
    Que les ex taulards soient réinserés dans la sociéte ,s’ils le désirent ,d’accord .
    Qu’on trouve autre chose que la prison pour la réinsertion ,d’accord aussi .
    Mais dans l’affaire Cantat Tritignant il se dégage depuis le début une odeur nauseabonde :la surmédiatisation subie ou recherchée ?
    (il me semble même que madame Trintignant a commercialisé un livre avant même le procès)
    Il manque dans tout ça un peu de pudeur .

    Réponse
  31. bah … cette histoire jette juste un éclairage un peu violent sur la dérive d’un certain féminisme ….
    Qui réclame non ouvertement le rétablissement de la peine de mort, les condamnations à perpète , l’écartellement en place publique … et autres joyeusetés ….
    Parce qu’on vit dans une société qui cultive les souffrances morbides, qui les valorise … "Cogito ergo sum" , nan, plus justement "Je suis pasque victime, et m’oter ma victimitude, c’est m’oter la vie" …

    Aucune peine, aussi cruelle fut elle, ne saurait satisfaire le désir de vengeance … des proches des victimes … Mais avec la disparition des rites de deuil …

    Perso, je me moque de cantat comme de marie trintignant …

    Par contre … j’aimerai que certaines feministes promptes à réclamer la réouverture du bagne pour les hommes "assassins, forcément assassins" se penchent un peu sur la vie de ces centaines de femmes qui vivent l’enfer carcéral … elles y gagneraient en crédibilité …

    Réponse
  32. Derriere tout cela est le spectre de la mort , ca fait peur la mort alors on la théatralise dans des tribunaux tout drapés de rouge et d’hermine ; la comédie humaine….

    On fait de grands procés mais jamais la parole libre de ceux qui ont tués , n’est receuillie….

    Ca se passe ensuite dans la discrétion, les miltaires(assassins légaux )qui sont passés de l’autre coté du miroir sont reçus dans des offines medicalisées ou l’on leur expliquera qu’ils sont revenus du bon coté du miroir et que ca va pas etre possible de ne pas oublier ce qui ne fut qu’un reve eveillé…

    Le detenu lui se fera une opinion dans une confrontation avec d"autres meurtriers, trop ""indécent pour l’evoquer publiquement sur un forum de toutes façons….

    Mais de toutes façons , cette culpabilité" irrationnelle qu’elle soit du coté victime ou du criminel ….il faudra repasser de l"autre coté du miroir societal ….

    Aprés que Cantat soit un revolutionnaire d’opérette et un bien minable donneur de leçon, il y en a une palanquée……..

    Réponse
  33. Oui Agnès, ce qui à l’époque (en 2003) m’avait choqué c’était l’acharnement de la famille Trintignant à décrire Cantat comme un monstre sanguinaire…
    Là n’est pas le sujet, le sujet de mon point de vu n’est pas non plus la réhabilitation d’un tel, mais que sur son champs d’activité en l’occurence le chant engagé, rappelez vous ces discours avant le drame, ne sera plus, ne doit plus etre entendu après, je ne voudrais pas donner de conseil mais véritablement un changement a 380° sur son mode d’expression, on en a enfermé pour moins que ça…

    Réponse
  34. Putain, au secours Solon, reviens !
    Si quelqu’un était là la dernière heure passée ensemble qu’il le dise … si quelqu’un, en question d’amour, n’ a jamais eu mal, qu’il le dise … mais finalement tout ça je m’en fous, le procès est fini et j’aime les chansons de Noir Désir pour ce qu’elle disent…
    ce qui me fait écrire ici c’est cette phrase d’Agnès :" Peut-être pour oublier la part des ténèbres qu’il y a en chacun de nous et que nous préférons ignorer que regarder en face." ça c’est fort, je me suis toujours dit que finalement la seule personne à qui on est OBLIGE de mentir c’est bien à nous-même. C’est une sécurité comme quand on trébuche, le cerveau disjoncte pour qu’on casse pas tout. Il arrive à tous, je suppose, un soir de pleine où les loups hurlent à la vie, de se regarder droit dans les yeux et revivre sa vie… On se fait la conversation avec soi, en solo… On sait alors bien qu’on se fait mal si on va au bout de la vérité, tout le monde a ses petites (ou grosses) cachoteries poussées sous le tapis de la conscience. Je me demande si c’est pas ça la folie, vouloir à tout prix pénétrer les ténèbres… Enfin bon, tout ça pour dire foutons leur donc la paix à tous deux, et les poètes amoureux et sans haine auront évidemment compris que la publication gratuite sur le net du Temps des Cerises, sa reprise rock, est un prétexte pour dire son amour et son regret : "j’aimerai toujours le temps des cerises _ C’est de temps-là que je garde une plaie ouverte_ et dame Fortune, en m’étant offerte _ ne saura jamais calmer ma douleur…

    Réponse
  35. Joli billet – pour aller un plus loin, on pourrait s’interroger un peu sur les droits véritables de ces victimes indirectes que sont les proches-parents-familles-amis-fans. Sont-ils véritablement eux-aussi des victimes? Ce statut de demi-victime légitime-t-il la haine statutaire qu’ils semblent régulièrement exhaler?

    Pour aller un peu plus loin encore -si on faisait un peu de littérature, on est bien sur très loin des personnes véritablement concernées- on pourrait se demander si l’expression de cette haine n’est pas à la mesure de leur manque d’intérêt passé pour la victime réelle – réelle ou ressentie, c’est-à-dire d’un brin de culpabilité – Mais c’est de la littérature, n’est-ce pas? L’idée selon laquelle il est beaucoup plus facile de haïr que d’aimer.

    Réponse
  36. Monsieur Raoul je n’ai jamais entendu une féministe demander la peine de mort,je n’ai jamais entendu une féministe demander un durcissement des peines,ni la perpéte,c’est même parmi elles et eux que l’on trouve le plus de gens opposés à des peines plancher,à la peine après la peine.
    Elles ne font que demander que la loi soit appliquée pour les violeurs,les crimes dit"passionnels" qui sont en général la bonne excuse pour tuer une femme qui veut partir.

    Par contre j’ai entendu des gros cons d’extème droite le demander,j’ai entendu des gros cons d’UMPistes le demander,j’ai entendu des gros cons patronaux le demander,comme j’ai entendu les même demander la mort pour les voleurs d’auto radio!
    Je me demande à quelle catégorie vous appartenez?

    Réponse
  37. "Je ne connais pas Bernard Cantat", écrit le Yéti. La preuve : il s’appelle Bertrand ! 😉

    Réponse
  38. "Monsieur Raoul je n’ai jamais entendu une féministe demander la peine de mort,je n’ai jamais entendu une féministe demander un durcissement des peines,ni la perpéte,c’est même parmi elles et eux que l’on trouve le plus de gens opposés à des peines plancher,à la peine après la peine.
    Elles ne font que demander que la loi soit appliquée pour les violeurs,les crimes dit"passionnels" qui sont en général la bonne excuse pour tuer une femme qui veut partir."

    Bis.

    Réponse
  39. Un autre son de cloche, chez une blogueuse :

    http://mrsclooney.hautetfort.com/ar

    « J’avais 33 ans et nous sommes allés trop loin, trop loin dans la picole la fête, trop loin dans la coke la drogue (enfin pour moi petite novice), trop loin dans l’amour et le désamour,

    des coups de latte, un baiser….

    trop loin dans la violence aussi. Une seule fois.

    Notre violence à tout les deux (je le répète encore et encore, nulle histoire de femme battue), exacerbée par la jalousie, le trop d’amour, le manque et surtout l’absorption excessive de substances interdites mais si bonnes à ce moment là, l’envie de la vivre "à fond" cette putain d’aventure. De n’en perdre pas une miette….

    Sex Drug et Rock and Roll, il me disait "putain pépette d’amour, si on le fait pas maintenant, on le fera quand ? quand on sera vieux dit ??"

    J’avais 33 ans et j’aurais moi aussi pu mourir, pas sous les coups de mon homme, non, sous les coups de cette passion immense, merveilleuse et définitivement toxique, destructrice et que nous n’arrivions plus à canaliser.

    Trop de tout.

    Des coups de latte, un baiser…..

    C’est vrai j’aurais pu y laisser ma peau mais lui aussi aurait pu….même si physiquement il était, de fait, plus fort que moi.

    Nous avons eu le ciel avec nous, ce soir là,

    d’autres ont eu moins de chance.

    Et si j’étais morte ?

    du haut de mon petit nuage paradisiaque,

    je n’aurais certainement pas supporté que cette société, la mienne, continue à porter un jugement lapidaire et définitif sur cet homme, mon homme, que j’avais aimé à la folie, même après qu’il ai payé (mais quel est le "bon" prix à payer ? 10 ans, 20 ans, 40 ans, 2 millions, 20 millions, 2 euros ?) sa "dette" aux hommes de bonne volontée.

    Alors, je propose humblement que nous foutions la paix (pourquoi j’en parle d’ailleurs ?) une bonne fois pour toute à Bertrand Cantat, à Noir Désir, à l’âme de Marie. »

    Réponse
  40. Bonjour Agnès, ton billet soulève une foule de questions, parfois inattendues, mais dans le contexte sécuritaire actuel, le plus préoccuppant est sans doute la double ou triple peine implicite. Que ce soit Cantat,(dommage pour lui qu’il fût si célèbre, au moment des faits!), ou qui que ce soit, la notoriété, en fait, ne fait pas grand-chose à l’affaire!

    De plus en plus, la présomption d’innocence disparait au profit d’une présomption de culpabilité..! On peut multiplier les exemples à ce sujet, que ce soit avec "l’ultra-gauche", le "pédophile" en probation…etc!

    Juste au sujet de la peine "perpétuelle", il me revient le cas de l’ancien "collègue" de Philippe Val, Patrick Font, beaucoup plus drôle d’ailleurs et subversif, même à l’époque, qui fut il y a une douzaine d’années, condamné pour pédophilie, dans le cadre de cours de théâtre, qu’il donnait à cette époque! Il n’a jamais réussi, par la suite à se "réinsérer" dans le show-bizz, je ne sais pas où il en est aujourd’hui…!

    Réponse
  41. Bertrand Cantat a été jugé et a fait sa peine .Personne d’entre nous était présent lors des faits et nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé .B. Cantat ne nous appartient pas .Si nous voulons écouter ce qu’il a à dire ,écoutons (c’est mon cas),si nous ne voulons pas , libres à nous de l’ignorer .Nous sommes qui pour juger et décider de sa vie.Il ne nous doit rien.
    Pouvons nous affirmer que nous serons irréprochables toute notre vie et en toutes circonstances?

    Monolecte ,votre billet est comme toujours excellent et j’abonde dans votre sens ainsi que vieil Anar et Jardin..

    Réponse
  42. Je trouve que le problème n’est pas exactement là où vous le mettez.
    Je ne suis pas gênée par le fait que B. Cantat ait été libéré dans les conditions normales prévues par la loi. Je pense qu’il a droit à reconstruire sa vie.
    Pour moi le problème est dans la médiatisation et l’indécence répetée qu’elle entraine.

    Nous vivons dans une société tellement polluée par les médias que nous devenons insensibles à ce qu’ils recèlent de violence, d’agression, de nivellement moral.

    Je pense qu’un homme qui a commis un tel acte doit laisser à ceux qui en ont été victimes la simple possibilité de faire leur la maxime: "à défaut de pardon, laisse venir l’oubli"

    Pourquoi la famille del a victime devrait subir ce rappel du drame, ce retour de la douleur, chaque fois que le nom de ce monsieur s’inscrit dans la presse ou les média ?

    (Et nous d’ailleurs, pourquoi notre cerveau doit-il être pollué avec le reminiscences de ce fait-divers sordide?)

    Et si il remonte sur scène? peut-on imaginer le public applaudir ce meurtrier?

    Réponse
  43. @ Musigny # 42, "Et si il remonte sur scène? peut-on imaginer le public applaudir ce meurtrier?", c’est exactement ce que nous sommes plusieurs à redouter…que la peine accomplie; la justice ayant tranché, cet homme reste à vie un meurtrier…!

    Les peines de justice n’abolissent pas les crimes, (les crimes de sang, comme les autres), elles sont censées les rendre supportables et de fait en acquittent leurs auteurs, c’est la loi, aussi insupportable puisse-t-elle être, notament pour les proches des victimes. Nous sommes censés avoir dépassé l’antique loi du talion…!

    Si il remonte sur scène,(ce qui est un pari, avouons le!), le public applaudira Cantat en tant qu’artiste et pas en tant qu’ex-meurtrier et ce sera juste!

    Réponse
  44. Le probleme est de savoir si un homme public, comme Cantat, peut revenir faire son boulot, une fois sa peine purgée. Pas si "on lui pardonne"… Si la peine est "comprise".
    Cantat est chanteur. C’est vrai, il aurait pu etre… boucher… mais qui aurait jeté tant de haine sur un boucher qui ouvre une boutique…?
    Marie est morte, Cantat est vivant, et nous, les vivants, il va falloir composer avec… On n’est pas OBLIGE de l’écouter. Ni de le lire, ni d’aller à un concert de Noirdez, si demain il y en a un !
    L’autre avec son boucher, il me fait rire…

    Réponse
  45. A Lecabour :
    « L’autre avec son boucher, il me fait rire… »
    Je ne sais pas si on parle de mon commentaire, là, mais si c’est le cas c’est grave d’être aussi bouché.
    Il y a quand même une sacré dose d’hypocrisie dans certains commentaires.
    Il me semble que quand un individu a purgé sa peine ( surtout si celle-ci est considérée comme grave ), en général il a un certain mal à se réinséré dans son contexte d’avant ( village, ville , région ). La société dans son ensemble est tellement dure que l’individu préfèrera ne pas ébruité d’où il vient, non ?
    Si cet individu a de la notoriété en France, par exemple, il n’a pas la possibilité de se « refaire » une vie dans ce pays, contrairement à une personne anonyme.
    Le fait de « payer sa dette » en prison devrait théoriquement aller de soi, mais dans la réalité c’est autre chose.
    Même des personnes accusées à tord et « blanchie » par la justice, si l’affaire est passée par les médias, sont molestés et menacés.
    Les nouvelles lois de ce misérable gouvernement sont une chose, mais n’oublions pas les gens. Quel gens ? Nous.

    Réponse
  46. Je voudrais, par ma petite voix, dire qu’il ne s’agit pas seulement d’une histoire de victime et de coupable mais d’une histoire à deux.
    Une passion qui a emmené Cantat dans la famille de Marie T. fonctionnant à huis clos entre père toujours décrit avec affection comme "tellement amoureux de sa fille" et d’une mère accaparante. Père Trintignant déclamant les "poèmes à Lou" normalement destinés à une femme mais qu’il enregistre pour sa fille. Inceste sans acte physique mais inceste quand même. Mode de fonctionnement tribu entretenu aussi côté mère. On tourne en famille, en vase clos. Marie va vers les passions, change d’homme avec lequel elle fait chaque fois un enfant. Cantat débarque et vit cet univers où on lui fait comprendre qu’il n’est pas du sérail. Chanteur, pas comédien. Scène de jalousie ou autre, passionnelle, en tout cas. Lui fait preuve de violence et ne réagit pas au point qu’elle meurt. Il est défait. Elle est morte. Mais ce sont deux êtres en cause. Arrêter de penser qu’elle est seule victime et lui meurtrier. Ils étaient deux.Et se sont conduits à la violence. Qu’il a porté de ses mains puis de son absence.

    Réponse
  47. Que le spectacle continue… du sang, de l’amour, de l’emotion, de la redemption. A force de mediatisation, on ne reagit plus qu’a l’emotion. Ou est la pensee, la reflexion ? Ou chez Drucker et chez Nagui, sur You tube peut etre ? On frissonne devant les bourses qui degringolent, on se bat pour savoir si Cantat peut chanter Pffffff
    Ni chez le public, ni chez l’artiste, il ne semble s’apercevoir la moindre once de reflexion.
    Tous vendus ou tous achetes, c’est la meme chose, meme quand c’est libre de droit
    Tout semble tellement , melo dans ce vrai drame humain ! Peut etre parce que les deux heros etaient des people … des gens de la societe du spectacle .
    Et la chanson de Cantat est bien fadasse…

    Réponse
  48. Une fois n’est pas coutume, j’ai acheté VSD. Qui traitait du sujet avec la régularité du métronome économique qui fait son beurre depuis cinq ans maintenant sur cette affaire. A la Une, gros titre et comme il se doit, traitement de l’image avec ce qu’il faut d’épaisseur pour noircir le "voyou" et rappeler en une image "la belle". Côté contenu, nada ou presque. Porte enfoncée. Lio en illustration.
    Juste un constat : quelle qualité de traitement sur ce blog et quel papier chiotte que nos "médias" !
    Bravo Agnès.

    Réponse
  49. Merci Didier, bien d’accord avec toi! 😉

    Le spectacle, en l’occurence, ce sont bien les médias tradi qui le mettent en scène. Cantat ne doit plus exercer son métier, par contre, qu’un homme politique qui vient d’être reconnu coupable de trafic d’influence ou pompage dans la caisse (c’est de notre pognon dont il s’agit), qui est condamné et qui se fait exempté dans la foulée de sa peine d’inégibilité (qui est très pertinente selon moi, puisqu’il s’agit de l’éloigner de la fonction qui lui a permis directement de commettre le délit!), ce qui lui permet de terminer et renouveler le mandat dont il a abusé, ça ne choque personne!

    Réponse
  50. @ liane

    Belle réflexion sur l’absence de réflexion… mais quel dommage que cette phrase de conclusion complètement déconnectée et qui annihile presque tout ce qui précède. Qu’est-ce que ça à voir, dans cette histoire, que la chanson de Cantat soit "bien fadasse" ? Qu’est-ce que ça changerait si elle était géniale ?

    Réponse
  51. Sinon, y’a aussi une autre solution : n’écoutez pas Noirdez, écoutez Démago [ http://www.demago.tv ] 🙂

    L’a assez tendance à tourner en boucle chez moi, ces temps-ci 🙂

    Réponse
  52. Démago

    Le dernier billet d’Agnès m’a plutôt donné envie de vous parler d’autre chose, que c’est vachement bien, que ça a comme qui dirait tendance à tourner en boucle à l’ashram ces temps-ci, et que c’est Démago….

    Réponse
  53. @ le yeti…
    Tu as raison, ca ne change rien … Cantat est devenu malgre lui, et a son coprs defendant , un objet de consommation. Un produit. Comme sa tragedie.
    On ne peut dans ce contexte la, que juger le "produit’ . L’artiste qu’il est , est dans l’impossibilite d’emerger.
    Ce n’est pas un jugement, c’est juste une constatation de la facon dont notre societe -du spectacle, et de l’emotion- transforme tout en produit

    Réponse
  54. @ Liane post 52
    Il y a quelque chose que je ne comprend pas : quand vous parlez de société du spectacle vous parlez de quoi au juste ?
    Et bien sûr la chanson fadasse c’est pas le "Temps des cerises", c’est l’autre chanson que vous jugez ?

    Réponse
  55. Tout a fait démago ça arrache du tonnerre, et puis sur le meme fil il y a
    Kril, ça mange pas de pas de sapin (de pain) et puis c’est le ptit copain de ma fille
    En espérant qu’il ne lui foute pas dessus, mais avec ces artistes Mame Chabot…

    Réponse
  56. Societe du spectacle : guy debord.
    Pas belle la vie quand on lit ?

    Réponse
  57. je m’en fous, j’aime que le classique :p

    Réponse
  58. Je n’ai jamais été un fan de Noirdez. Uniquement parce que la rencontre ne s’est pas faite. Bon, allez, peut-être aussi parce que « les chanteurzengagés », j’ai donné dans les seventies et que j’en suis revenu. Faut plus me parler du fox-terrier, j’ai vu de près et j’ai comprenu. Et puis, si, j’ai dans l’oreille leur version de « Ces gens-là ». Pas crédible. Trop gros pour eux, Brel.

    Alors, ne plus chanter ? Pas simple. C’est leur vie, c’est sa vie. Mais l’eau ne repasse jamais sous le même pont. La magie d’avant qu’évoquent certains fans est peut-être morte elle aussi à Vilnius. Peut-être.

    Cantat a payé pour sa folie. Je suis de ceux qui pensent que justice a été bien faite. Mais revenir en voulant être le Cantat d’avant, sublime donneur de leçon sociale ? Ou revenir en étant vraiment un Cantat d’après et en le montrant dans son art ? Ce n’est pas moi qui ai la réponse, bien sûr…

    J’ajoute que, tout en croyant qu’il faut soutenir la cause de femmes battues, je n’ai jamais adhéré à la lutte de vengeance de Nadine Trintignant, emmuré vivante dans sa douleur et surtout dans sa haine. J’espère, pour elle et surtout pour les enfants de Marie, prisonniers de son combat, qu’elle a évolué. Qu’elle commence à comprendre que « la haine est un venin qui pourrit son porteur autant que sa cible ».

    Réponse
  59. @56 manu 25
    Ben, justement, c’est pas le tout de le dire ! pas grand chose à voir avec Cantat, hein? Puisque tu as lu Debord tu comprends donc ma question. à part ça ta réponse a beaucoup fait rire à la maison, merci. Tu aurais du relire 7 fois la fin du post 48 avant de me moquer, la voici " Tout semble tellement , melo dans ce vrai drame humain ! Peut etre parce que les deux heros etaient des people … des gens de la societe du spectacle ."
    au § 24 de La société du spectacle : " Le spectacle est le discours ininterrompu que l’ordre présent tient sur lui-même, son monologue élogieux. C’est l’auto-portrait du pouvoir à l’époque de la gestion totalitaire des conditions d’existence"

    Réponse
  60. L’Homme a payé sa dette, qu’il réintègre la société par son métier comme il se doit, depuis le temps que je l’attends, il est le bienvenu pour s’opposer à la social reality, il en a des choses à nous faire partager, on a tous besoin de ce souffle nouveau de cet espoir qu’il incarnait.
    Les gens se savent pas faire la différence entre une star et une personne privée. La star n’est pas morte on la condamne sur sa vie privée, y a un soucis d’éthique quand même !

    Réponse
  61. PMB,je ne suis fan de personne,parce que fan c’est la contraction de fanatique et que les fanatiques on ne sait jamais ou ça nous mène!
    On aime ou on aime pas le travail d’un artiste,ou plutôt son travail vous touche ou pas!
    Le fanatisme sous toutes ses formes est a proscrire.
    Certains sont déjà dans l’émotionel,alors que le vrai problème posé par Agnès est:a-t-on le droit à la réinsertion ou non dans notre société.
    Et le cas Cantat est secondaire!

    Réponse
  62. "Ce dont il est maintenant question, c’est du droit à la réinsertion d’un criminel".
    Effectivement, il n’est pas question de condamner un criminel au delà de ce qu’il a déjà purgé.

    Mais dans le cas présent, le crime ne me semble pas très cher payé … d’où l’incompréhension.

    Réponse
  63. ce déchaînnement a la sortie de ces morceaux était prévisible, comme lorsqu’il est sorti de prison l’année dernière. Comment s’étonner qu’ensuite en France on en soit encore à créer des textes pour la rétention de sureté ou la double peine des étrangers….. on fige les individus en permanence dans le moindre de leurs paroles, de leurs actes, on refuse en France que quiconque puisse évoluer…sauf soi même bien sûr…pas de quoi en être fiers de tout ça. Je lui souhaite de chanter longtemps et de n’être pas pour tous ces réducteurs que l’image de cet homme là, celle qu’ils nous rappellent….la vie est devant pas derrière….

    Réponse
  64. Le truc, Farid, c’est que nous ne pouvons prétendre nous substituer au juge de Vilnius qui a rendu sa décision au terme d’un procès où les circonstances du drame ont été longuement épluchées. J’ai regardé, Cantat a chargé dans la norme des peines pratiquées dans ce pays pour des actes similaires (de 7 à 15 de réclusion criminelle). Je ne sais pas pourquoi il s’est trouvé dans le bas de la fourchette, peut-être le remord ou le fait qu’il était très affecté par son geste (pas meurtrier de sang froid qui nie tout en bloc). J’ai lu qu’à l’époque, la plupart des protagonistes étaient satisfaits de la sentence.

    Cantat a donc pris 8 ans de prison. Selon la loi française, dont il dépend pour purger le reste de sa peine, il est libérable sous contrôle judiciaire au bout de 4 ans, pour bonne conduite. C’est peut-être le principe de la conditionnelle qui te dérange, le fait de pouvoir sortir avant, mais si la prison n’est pas que la sanction, mais aussi le sas avant le retour dans la société, il me semble logique de vouloir récompenser ceux qui font preuve d’un comportement adapté à un retour à la vie civile, non? Ou alors on pose le problème du sens même de la prison, de la sanction et de la réinsertion.

    Réponse
  65. Je rejoint Chris sur la question de la dureté de la peine : nos lois punissent bien plus durement les atteintes à la propriété privé que celles qui s’exercent sur la personne humaine. Là, on touche au sens même des valeurs et des priorités dans notre société…

    Réponse
  66. Ouffff, enfin un billet bien complet sur cette histoire et qui me rassure !!!
    Marre des "pour" et des "contre" qui se battent sur les forums ou les blogs, tellement bas car dans la passion, que ça ne fait avancer en rien le problème, qui n’en est pas un en ce qui me concerne.
    J’ai moi même essayé d’expliquer sur un forum qu’il fallait prendre un peu plus de distance avant d’affirmer détenir la vérité, mais je n’ai pas été comprise.
    La lecture des coms n’a fait que confirmer mon point de vu.
    Merci Agnès, Jardin, Pescade… Ce soir je me coucherai plus sereine avec un peu de solitude en moins 😉

    Vive le vrai rock, vive Noir Désir, vive la réinsertion d’un artiste par son art !!!

    Réponse
  67. Bon ,je vais me devouer eu regard de la naiveté; Farid quand meme…

    Le crime passionnel n’a jamais étè durement sanctionné, parce que la societé estime qu’il n’ya pas danger pour elle …..enfin on m’aura compris, pour ses institutions !

    Braquez une banque meme sans violences , c’est 15 piges …….tuez votre epouse, c’est 7 …..8 ans .

    Il y a des explications societales ,le patriarcat ……il semble que les femmes soient plus durement condamnées dans ces cas …

    Réponse
  68. monsieur-raoul post 32 nous explique carrément : "bah … cette histoire jette juste un éclairage un peu violent sur la dérive d’un certain féminisme ….
    Qui réclame non ouvertement le rétablissement de la peine de mort, les condamnations à perpète , l’écartellement en place publique … et autres joyeusetés …."

    où avez vous vu que les feministes réclament "le rétablissement de la peine de mort", et toutes les joyeusetés que vous leur attribuez ?

    vous êtes complètement timbré mon pote.
    Et si vous avez quelques "problèmes" avec les femmes, posez vous des questions sur vous même. C’est urgent !

    Réponse
  69. Il est vrai qu’il est difficile de bien marquer la différence entre l’exigence, légitime, que les crimes contre les femmes soient considérés aussi graves que ceux contre les hommes, et le souhait punitif d’en coller pour 20 ans ou pire à un quelconque coupable.

    C’est sur la nécessité vitale de faire clairement cette différence que je suis intervenue

    Faut-il accepter de se faire traiter de "féministe réclamant la peine de mort" quand on fait remarquer que le vol d’un autoradio peut être puni plus durement que le viol d’une femme? Et que c’est, quand même, UN PEU problématique.

    Réponse
  70. Que Cantat n’ait pas sorti de livre sur lui, ça montre sa sincérité. Dès qu’il y a un fait "divers" exploitable les medias se précipitent sur le ou les protagonistes pour faire écrire un livre.
    Et là aucun livre signé Cantat n’est encore paru cinq ans après! c’est remarquable.

    Réponse
  71. D"autant que le viol n’est pas exclusivement masculin -feminin; on viole beaucoup plus derriére les barreaux que dans la rue…..

    C’est un fait accepté par la societé, qui fait sourire le citoyen lambda tant que ce ne sont pas ses enfants ou lui meme…..les causes d’incarcérations etant incroyablement variées……pas sur que cela ai vraiment evolué depuis Jean Valjean d’ailleurs …

    Réponse
  72. @ Dominique – post 70

    Le fait que Cantat n’ait rien publié concernant le drame de Vilnius n’a absolument rien de remarquable. Cantat est tout simplement astreint au silence par sa condition de semi-liberté. C’est la loi qui l’exige. C’est tout.

    Réponse
  73. Juste une petite remarque, ne vous est-il pas simplement venu à l’esprit que la qualification de meurtre pouvait être sujette à caution? Et pourquoi pas "coups et blessures ayant entrainés la mort sans intention de la donner " Le couple était coutumier du fait ,relation tumultueuse excessive de part et d’autre, je reste pour ma part convaincu qu’ils s’aimaient à leur façon,et que jamais il n’y a eu d’intention délibérée de donner la mort. Je pense que Cantat portera sa croix toute sa vie et il n’est surement pas besoin d’en alourdir le poids . Cela dit BRAVO POUR CE BLOG surtout pour son auteure (bien que le e me gène)

    Réponse
  74. Bon billet, qui fait réfléchir. Merci Agnès. Personnellement, je n’ai aucune sympathie pour Bertrand Cantat, dont je n’étais pas fan (pas plus d’ailleurs que de Marie Trintignant, absolument pas mon genre !), mais il faut être cohérent. Et si la libération conditionnelle doit servir à quelque chose, c’est bien à aider à la réinsertion de l’ancien condamné… Ce qui passe par le fait d’exercer son métier, tout bêtement.

    Réponse
  75. Le problème pour moi c’est pas qu’il chante … c’est que les médias nous bassinent lourdement de manière outrancière par rapport à sa production et à l’envie que la plupart des gens ont de suivre sa "carrière". Quant à la compassion, elle vaut uniquement parce qu’il a tué une femme … imaginons qu’il ait tué un ami parce que sa couleur de peau ou sa religion ne lui auraient pas convenu, je suis persuadée que la compassion serait plus …dosée dirons-nous. Mais une femme n’est-ce pas … Aujourd’hui 25 novembre et jour international contre les violences faites aux femmes décrétée par l’onu depuis presque 10 ans … presque rien dans les médias ! c’est plutôt ça le pb à mon avis !!!

    Réponse
  76. Ce n’est pas la libération de Cantat qui me gène encore qu’il y a matière à débat à une époque ou la société n’a toujours pas fait le point sur les violences conjugales etc…

    Non Agnès, ne te réjouis pas si vite, je ne vais pas lâcher l’affaire comme ça …

    Réponse
  77. Emeline,

    Drôle de raisonnement, et si il avait tué un noir, un juif, 10 millions de juifs, si il avait été serial killer etc…

    On juge pas quelqu’un avec des si, mais sur ce qu’il a fait et le contexte dans lequel il l’a fait, le droit est finalement moins caricatural que les commentateurs.

    Réponse
  78. fnur, la question ici n’est pas de refaire le procés, mais de parler de la réinsertion, ce qui se passe quand la peine est purgée. Si un nazi prend 30 ans de taule et ressort après, c’est qu’on estime qu’il doit reprendre sa place au milieu des hommes. Si l’idée que quelqu’un revienne dans la société après sa peine te gêne, il faut alors s’interroger sur le rôle de la peine et de la prison.

    Réponse
  79. On parle de la peine de BC, de la violence faite aux femmes. Très bien. Les débats sont toujours intéressants. Mais par rapport à tout ça, il a été jugé, condamné, a effectué sa peine normalement et revient dans la société normalement. C’est la justice et c’est sa décision.

    Par contre, je ne vois que des gens qui pensent que c’est fini. Pour où contre son retour, il a purgé sa peine et pour lui, c’est terminé. Comme avant.

    Et la mémoire ? Pensez-vous réellement que cette mort ne l’affecte pas ? C’était une relation passionnelle et très forte. L’"accident" est arrivé un soir où aucun des deux n’était très clair (pour ne pas dire complètement à l’ouest). Je ne pense pas que BC le vive très bien. Comme aucun d’entre nous s’il nous arrivait, en vrac, de renverser un cycliste qui traverse sans prévenir, de laisser un enfant dans notre voiture en plein cagnard ou je ne sais trop quel événement qui se termine très mal par notre faute où même simplement sous nos yeux.
    Je n’aimerais certainement pas être à sa place. Toute star qu’il soit.

    Cantat doit vivre avec ça. Il ne faut pas l’oublier. Cette peine là n’est pas réversible. Comme la mort de Marie Trintignant.

    Je ne rentrerai pas dans le débat juridique ou moral de sa situation mais tous ces gens qui se permettent de porter des jugements clairs et définitifs en oubliant l’essentiel me fatiguent.
    La justice a été rendue et exécutée. Point.
    Si on n’est pas content, il faut manifester pour que cette justice puisse être mieux rendue. Pas râler à chaque fois qu’un jugement est rendu et qu’on n’est pas d’accord.

    Mais en tout cas, il ne faut pas oublier qu’il continue à payer les conséquences de ses actes. Je ne pense pas qu’on soit dans la même situation qu’un tueur nazi qui prend un réel plaisir à tuer et qui n’a aucun remord.

    Réponse
  80. Le sondage, j’étais agacée de le voir revenir si vite sur la scène, alors j’ai coché non, mais tout de suite après, j’ai vu ce que ce vote voulait signifier.
    Donc, j’ai voter trop vite, piégée, en core une fois…
    Moi qui depuis l’âge de 20ans, j’ai toujours, 35 ans plus tard, milité contre la peine de mort et même quand venait la question délicate : "et si on tuait ta mère, ton enfant? – oui même encore là je serais contre.
    D’une part cela ne me rendrait pas ma mère ou mon enfant.
    Ce n’est pas en répondant au crime par un autre crime que le problème est réglé.
    Je ne veux pas m’abaisser à ôter une vie. Je veux garder la chance de pouvoir
    éviter tout au long de ma vie de n’oter la vie à personne.
    Mais emprisonner quelqu’un n’est que le début de la "réparation" pour son crime.
    Nous devons avoir réfléchi à quels outils mettrent à sa diposition pour que la personne prennent pleinement conscience de son geste, du drame d’ôter la vie pour toujours à quelqu’un – et notre boulot sera complet et efficace pour la société de l’extérieur quand on aura aidé le coupable à reprendre estime de lui, à reconsidérer (dans ce cas précis, son rapport aux femmes) – Il faut mettre à sa disposition une cellule individelle, propre et éclairée, c’est un respect minimum qu’il n’y aurait même pas besoin d’être en train de demander ici…Puis mettre à sa disposition le dispositif d’aire psychologique pour l’aider à trouver son chemin juste, celui qu’il avait perdu… Si en sortant, B.C. ne fait plus jamais parlé de lui pour violences sur femmes, ou hommes ou enfants et qu’il les traitera avec respect, alors au bout du compte nous aurons parfaitement atteint le but ultime.
    Mais malheureusement nous sommes loin du compte, quand on sait qu’unecommission européenne qui a visité l’état des prisons françaises, a déclaré un état déplorable et intimé l’Etat à réagir…

    Réponse
  81. Encore tout à fait d’accord avec Agnès (ca arrive trop souvent à mon goût ces temps ci…)
    Par contre, j’aurais aimé avoir l’opinion, sur ce sujet, des représentantes féministes (Lory et compagnie..). Se montrent elles aussi ouverte que d’habitude sur ce sujet ?!?

    Réponse
  82. Que ceux qui aime sa musique l’écoute, pour les autres je pense qu’il y a suffisamment le choix…

    Pour ceux qui en auront l’occassion passer faire un tour sur notre non-blog. Merci

    Réponse
  83. (#81) : Oh ! Un troll 🙂

    Sinon un très beau papier de Pascale Robert-Diard sur le procès en appel de de Marc Cecillon : http://prdchroniques.blog.lemonde.f

    Me Dupond-Moretti (avocat de Cecillon) plaide notamment :
    "Quelle différence entre Cantat, qui bat sa femme à mort et qui prend 8 ans? Cantat, il ne rencontrera pas Cécillon en prison, il est sorti"

    Une "jurisprudence Cantat" en quelque sorte, afin de ne pas trop accabler les malheureux conjoints meurtriers déjà tellement meurtris eux-mêmes par le remord.

    Réponse
  84. La justice des jurés est hautement influençable, ça dépend de l’humeur du jour, du petit qui a la grippe ;humanité ordinaire ou l’on juge au faciés, au profil et parfois sur une attitude……

    Et les peines tombent, du simple au double……

    Réponse
  85. Fin de la peine légale.
    La seconde est à vie.
    Son métier est contenu dans son nom.
    Doit-il aussi en changer ?

    Réponse
  86. > le talent artistique de Noir Désir au service de l’engagement politique

    Comme par exemple leur engagement dés 2004 en faveur de l’eucd (future loi dadvsi). Bah oui, c’est bien d’être un "artiste engagé" mais par contre faut que les gens payent notre musique au prix fort (et plusieurs fois si possible).

    Ahah, les "artistes engagés" me font bien rire. Moi aussi si j’étais millionaire, ça me dirait bien d’aller à la télé dire que le capitalisme c’est pas beau.

    http://www.dogmazic.net/article.php

    Réponse
  87. il m’arrive parfois d’attérir sur des sites-blogs, sans y être particulièrement abonné. Et je découvre aujourd’hui ce débat qui prolonge tout ce qu’on a déjà lu sur la question à toutes les épisodes de l’affaire Cantat. Il n’y manque que l’acharnement médiatique qui a visé le chanteur (orchestré par la famille de la victime, très en vue dans le cinéma gaulois) et surtout l’avis de philosophes et de psychanalystes.

    Non forcément pour psychanalyser Cantat, mais précisément cette société occidentale qui peu à peu se transforme sous nos yeux ébahis sans même que la plupart d’entre nous se posent la question: mais qu’est ce qui fonde le lien dans nos sociétés.

    Je ne suis ni philosophe, ni médecin, juste un typographe designer. Sensible cependant à l’air du temps et aux courants de pensées qui meuvent nos sociétés. Et je constate une fois de plus La Dérive. On profite d’un banal accident de la vie quotidienne suivi de mort accidentelle lors d’une bagarre entre gens éméchés, voire sous influence de drogue diverses et avariées où bien entendu le plus fort aura pris le dessus, témoignant d’une éternelle vérité La Fontainienne, je constate donc qu’on évite de se poser les bonnes questions.

    Pour quelles raisons l’affaire Cantat est-il devenu le porte étendard de toutes les affaires de violence conjugale bien plus récurrents et dramatiques que celle dont nous débattons ici?

    Pour quelles raisons notre société est-elle passée en l’espace d’un quart de siècle d’une tolérence «gênée» à l’égard de ce ces violences à une intolérence quasi mystique parce que tout autant fanatique. J’ai bien dit en un quart de siècle. Et vous le savez tous très bien. Et vous ne me ferez pas croire qu’un homme seul peut payer toutes les dettes de tous les hommes qui ont massacré des femmes dans les siècles passés.

    Quand je parle de fanatisme, c’est de cela que je parle. Le lynchage de Cantat, c’est un symptôme de société et non une nécessité factuelle à l’égard d’un seul homme. Dont personnellement je ne connais ni l’œuvre et m’en fous complètement, parce que ce n’est pas ma musique et mon décor sonore. D’ailleurs cette liberté là, de ne pas écouter les chansons d’un artiste. Qui en parle ici? Vous n’êtes pas obligé de l’écouter. Et vous ne pouvez empêcher ses fans de vouloir le faire. Et on glisse progressivement sur le débat sur la liberté d’expression que vous avez déjà traité.

    L’affaire Cantat nous pose à mon sens deux questions qui gravitent autour de ce lien social que j’évoquais.

    1) Qu’avons nous fait de l’Amour en occident depuis le Moyen Âge et,

    2) Quelles sont les conditions modernes du lien social qui permette à une diversité humaine de plus en plus grande de vivre ensemble. Autrement dit y a t-il une logique qui empêcherait les hétéros de vivre avec les homos, les jeunes des banlieues de vivre et travailler avec les jeunes des Centre villes, Les beurs de ne pouvoir trouver du travail mais aussi de raquetter leurs voisins ou profaner des cimetières de juifs.

    Peut-on imaginer qu’une société qui est passé en près de cent ans d’un système agricole familiale et de proximité à une organisation économique et sociale mondialisée autour de zones urbaines devenues des mégapoles ne connaisse pas des soubresauts et les dysfonctionnements que l’on reproche à un seul homme. Non qu’il n’y ait jamais eu de violences conjugales à l’époque de l’ère agricole… au contraire, Il y avait même servitude et un rapport de forces clairement établies. Où les femmes n’avaient d’autres droits que de se taire et de filer doux.

    Dans le même temps je vous demandais qu’avons-nous fait de l’Amour en occident depuis le Moyen Âge? Rien. Les mêmes clichés, l’Amour éternel et la fidélité promise au Mariage… pour le meilleur et le pire. Le discours officiel n’a pas changé d’un pouce, alors que les rapports entre homme-femmes ont radicalement changé depuis ce quart de siècle dont je vous parlais.

    Nous sommes passé d’une société patriarcale à une société mono-duo parentale sans avoir connu le matriarcat de certaines tribus africaines ou amazoniennes. Familles dé & re-composées autour de nouvelles structures de droit et de devoir.

    Nous venons juste de voir une épisode que les sociologues ont failli passer sous silence, celle de l’abandon des divorces pour faute. Ça, c’est un des progrès les plus importants que notre société ait faite depuis deux mille ans. Et c’est passé sous silence médiatique.

    Et le drame affligeant de Trintignant-Cantat intervient dans ce tableau clinique d’une société en devenir d’une nouvelle forme ou devrais-je dire polymorphe où il va falloir que les Forts apprennent à vivre sans leurs forces et les faibles de surmonter leur peur de l’Autre. Jean-Paul Sartre s’est lourdement trompé en disant que l’Enfer c’est les autres. L’Enfer, c’est soi-même. Et Cantat, n’en déplaise à certain(e)s va devoir vivre avec sa «scène du crime» le restant de ses jours. Mais à vouloir substituer La Culpabilité morale et analytique par une pseudo culpabilité sociale et anti-Républicaine vous passerez à côté , voire, vous outre-passerez votre droit à condamner et recondamner toujours le même individu.

    Il n’a pas payé? Il payera. Toute sa vie. Mais vous ne pouvez pas excercer une double morale judéo-chrétienne de la culpabilité infra-humaine et d’une culpabilité assénée à coups de lieux communs sur les qualifications et jugements du crime ou de l’accident criminel qui de toutes façons a déjà été jugé.

    L’Amour en Occident de Denis de Rougemont, philosophe chrétien des années 30… qui entre autres disait… il n’y a pas d’Amour heureux en occident depuis le Moyen Age. Les grandes histoires d’Amour des légendes littéraires et courtoises finissent tous en drame et dans le sang de la mort. Le mariage chrétien en serait une des causes.

    Mais il suffit de voir le nombre de divorces rapporté au nombre de mariages pour se rendre compte que nous vivons la fin d’un système, d’une structure narrative où seul la Mort peut nous séparer. Et l’histoire de Cantat se trouve aussi à cette intersection.

    Cantat est démodé. Sa compagne était moderne. Elle changeait d’homme comme de chemisier, lui vivait le Drame Don José de Carmen qui avait quitté sa fiancée pour une «catin» et qui ne supportait pas d’être ensuite jeté. Simplissime et rustique. Cantat est définitivement démodé.

    Et c’est sans doute cela sa plus grande faute sociale. Il n’a rien compris au film. Et s’est trouvé embarqué dans un procès qui ne le concernait que très peu. C’est l’humanité qui vient de changer en un quart de sicècle. Et Cantat n’a pas suivi. Resté accroché à ses valeurs rustiques voire rupestres. N’en rajoutez pas. Vous l’aurez compris. Je ne l’aime pas, mais je n’arrive pas à le détester.

    Réponse
  88. Pour répondre à Chris qui pense que la condamnation d’une personne est largement conditionnée par l’humeur des jurés .
    Ceci est faux , car le Président du jury est un magistrat professionnel qui encadre le débat et prévient tout dérapage .
    Une de mes amies a été juré en cour d’assise .Elle a même été un peu choquée de constater que le Président ne les laissaient pas assez s’exprimer .
    Il faut répondre à différentes questions en faisant bien attention à la cohérence .
    La justice veille .Personne n’est condamné aux Assises sans que le jugement tienne debout.

    Réponse
  89. Humh ,le procés Ferrrara vient d’en faire la démonstration avec un avocat condamné a 7ans fermes sans aucunes preuves si ne sont des ragots policiers ….

    Un grand merci a mesdames et messieurs les jurés ; hein …..

    Par contre , des jurés, j’ai eu l’ocassion il y a bien longtemps d’en regarder dans le blanc des yeux et ce que j’y ai vu n’était pas terrible ….la france des salauds de pauvres , toujours prompts a faire condamner celui qui a eu le courage d’emprunter des chemins de traverse….

    Pour rappel , celui qui a tenté de sortir de sa condition est toujours jugé plus durement que l’assassin stupide , parce qu’autant pour l’un, il y a identification possible ,autant pour l’autre ….

    Réponse
  90. Ce que je voulais dire , Chris ,c’est que les jurés n’ont que l’illusion de juger.Le magistrat qui préside le jury , en fait la plupart du temps ce qu’il veut .Ce sont des gens de notre société , c’est-à-dire , avec des c…. , comme dans le reste de la population .Ce sont des gens qui débarquent dans un univers qui leur est absolument étranger , et ils croient en la justice . Ils croient qu’elle est équitable .
    Les magistrats ne sont que des hommes et en plus ils se sentent au-dessus des justiciables .Ils SIEGENT .Ils ne sont pas assis comme tout le monde .
    Mitterrand disait à peu près ceci :n’ayez jamais à faire à la justice . Vous en sortirez sali et brisé , surtout si vous êtes innocent .

    Réponse
  91. @poupoune: … et moi un avocat un jour m’a dit ceci (après avoir perdu un des procès les plus importants de ma carrière): Cher Monsieur en France il n’y a pas de justice… il n’y a que des dossiers…

    à verser au dossier donc 🙂

    Réponse
  92. """Ce que je voulais dire , Chris ,c’est que les jurés n’ont que l’illusion de juger""""

    ET c’est bien ce qui déconne; en théorie ,ils peuvent s’opposer mais ‘l’on retombe dans le probléme de la démocratie, la loi du nombre, donc de la meute…

    Une justice de droite et des jurés qui s"y retrouvent souvent ….

    Réponse
  93. Ce jour la (la mort de Marie Trintignant battue à mort par Bernard Cantat) à été l’un des pires de ma vie (je pèse mes mots). Je ne fait partie d’aucun fan club, mais apprécié les deux pour leur prise de position et leur talent indéniable. Mais voilà Cantat à tué et de la pire manière qui soit, une femme à coups de poing et la, pour moi, ça a été l’horreur, un de mes frère d’armes se conduisant comme le dernier des beaufs votant FN (je vous assure que j’ai vu dans mon esprit la trogne de JMP se fendant d’un rire gras). Alors quoi me direz vous? Que Cantat remonte sur scène pourquoi pas? Qui pourrait reprocher à un délinquant à sa sortie de prison de reprendre son travail? Je pense que s’il est la personne que je pense il doit porter sa culpabilité sur ses larges épaules. Il ne s’agit pas ici de pardonner quoi que ce soit, une femme est morte, salement, tuée par l’homme qu’elle aimait, pas de pardon chrétien ou autre, pas de rédemption non plus, une vie fauchée, une autre qui continue avec l’âme boiteuse, que de la tristesse….

    Amitiés

    Sergio

    Réponse
  94. Il a fait une connerie, soit, il a été jugé, il a purgé sa peine et ça douleur sera présente jusqu’à la fin de ses jours (c’est un être humain avec des limites) comme tout à chacun et si ça avait votre voisin de palier, personne n’en parlerait, personne n’aurait récupéré "l’affaire"……. merci les médias ou les vautours d’écrire sans fondement sur un bruit de couloir au lieu de patienter et de dire la vérité, et pire, les lecteurs de s’empresser d’acheter ces torchons et surtout de croire mot à mot, parce que c’est Cantat et qu’on a voulu s’en servir.
    Dans cette histoire rien n’est clair, juste que certaines associations ou personnes ont voulu récupérer cela pour se donner du crédit, mauvaise pioche !!
    L’homme a fait une erreur, mais le chanteur charismatique et poête c’est autre chose… Le groupe va revenir sur le devant de la scène et nous serons là nous les fans du GROUPE depuis toujours…
    Noir Dés ne m’a pas quitté depuis la fin des années 1980 et aujourd’hui je les écoute tous les jours et je serai la première à aller les voir en famille…. juste une reconnaissance musicale……………… car rien ne vaut la magie d’un de leur CONCERT !!!!

    Réponse
  95. Oh ce pauvre chéri !, il doit être protégé par la police et la justice…la légende rock en prend un coup et on commence à apercevoir le vrai fond de ce potache sauveur auto-proclamé de la veuve et de l’orphelin, pourfendeur de policiers et de notables et qui se réfugie aujourd’hui dans leur bras protecteurs…Le voilà votre héros sombre, votre poète maudit…pffffff !!!, un fils-à-papa comme un autre, lâche, veule, couillon…ses appels à la Justice et aux valeurs Humaines (dont la responsabilité de ses actes) ça c’était pour les autres et puis ça fait joli comme texte de chanson…je vois je vois, alors il peut nous faire un come-back quand il veut, j’ai déjà une bonne réserve de tomates qui l’attend…

    Réponse
  96. Je ne connaissais pas Bernard Cantat et tous ses admirateurs ! et bien j’ai découvert un sacré monde ..

    Réponse

Laissez une réponse à chris Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Merci de votre soutien

Soutenir Le Monolecte, concrètement!

Mon dernier livre

Comprendre l'antisémitisme
Version papier : 13€HT

Crédit photo couverture : ©Beth Jusino

Version numérique

Livre numérique Comprendre l'antisémitisme
Agnès Maillard
Le Monolecte
6,49 €

Commentaires récents

Mes réseaux sociaux

  • Mastodon
  • Seenthis
  • BlueSky
  • Sens Critique
  • Diaspora
  • Flickr
  • Instagram
  • LinkedIn
  • Page Facebook
  • Profil Facebook

Catégories

Archives

novembre 2008
L M M J V S D
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930