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L’idée phare du RSA, dont on attend avec impatience les décrets d’application afin d’en saisir toutes les subtiles nuances, c’est qu’il faut donner un complément de salaire pour inciter les bénéficiaires de minima sociaux à retourner au turbin.

Déjà, en soi, ce point de départ est un constat des plus intéressants. Il signifie que même les gougnafiers les plus conservateurs de notre pays ont fini par remarquer ce que nous dénonçons depuis des années, à savoir l’indigence des salaires proposés aux travailleurs en recherche d’emploi et le fait que bosser ne protège plus du tout de la pauvreté, voire rend encore plus pauvre, ce qui est à la fois paradoxal et éclairant.
En deuxième lecture, ce dispositif présente le bénéficiaire de minima sociaux comme un être rationnel qui refuse de bosser à perte, ce que l’on pourrait comprendre. Pourtant, tous ces brillants diagnostiques se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’au coude, puisque dans les faits, c’est surtout le manque d’emplois et la pression patronale sur les salaires qui créent des pauvres à la pelle et quelques rentiers de plus en plus morfals à l’autre bout du spectre social.

Ces histoires de pauvres et de propension à bosser qui augmenterait avec le revenu m’ont rappelé un entretien que j’ai mené il y a quelques mois et dont j’aimerais vous restituer l’esprit à défaut d’en avoir la lettre.

Au service des autres

J’ai rencontré Michèle (appelons-la Michèle) il y a quelques mois, à l’occasion d’un papier sur le secourisme.
Les secouristes, ce sont ces gens en bleu et orange qui font vaguement penser à des pompiers et que l’on rencontre régulièrement embusqués autour de manifestations diverses et variées, comme les courses landaises, les matches de rugby ou les festivals d’été. On sait qu’ils sont là pour ramasser ceux qui sont terrassés par un coup de chaud ou un coup de trop, mais c’est à peu près tout. Or, la Protection civile, c’est une énorme association déclarée d’intérêt public depuis 1996, qui réunit plus de 32 000 bénévoles et dont les missions vont du secours aux personnes à la formation en passant par l’aide humanitaire et sociale aux premiers secours sur le territoire national et à l’étranger. En plus de tout cela, leur présence (ou celle des pompiers, mais ceux-là sont déjà bien pris par ailleurs) est maintenant obligatoire sur les manifestations culturelles et/où sportives du territoire, autrement dit, sans eux, il ne se passerait plus grand-chose d’intéressant dans notre beau pays ou cela signifierait immanquablement le recours à un service sanitaire privé et donc inabordable pour bien des évènements. Enfin, les secouristes, se sont aussi ceux qui se sont cognés le nettoyage des plages souillées par l’Érika, qui sont allés ramassé les morceaux sur le site d’AZF ou sur les plages d’Asie après le tsunami de 2004, qui sont partout où cela va mal et où on l’on est bien content de voir une main secourable se tendre vers soi.

Michèle a la petite cinquantaine pimpante, brushing platine impeccable, ongles soigneusement manucurés, maquillage discret bien que manifestement élaboré dans les années 70. Elle est présidente d’une antenne locale depuis plusieurs années, très investie dans le mouvement depuis bien longtemps, pas avare de son temps et de son énergie. Elle a toujours un petit sac bouclé, prête à partir d’une minute à l’autre au bout du monde si une feuille de route émise par la Préfecture le lui demande. Michèle est une personne volontaire, passionnée, disponible et discrète tout à la fois, habitée par sa mission : Être au service de mes concitoyens et voyager. C’est donc à ce moment que je lui demande fort logiquement comment nait une telle vocation :

  • C’est l’assistance sociale qui nous a demandé de monter un projet.
  • L’assistante sociale?
  • Oui, à l’époque j’étais au RMI et j’élevais seule mes enfants. À ce moment-là, les AS pensaient que monter un projet bénévole était une bonne manière de repartir vers l’emploi. J’ai donc créé un point repos pour les fêtes patronales, mais je me suis vite heurtée à mes propres insuffisances et j’ai fait appel à la Protection civile pour apprendre les gestes de premiers secours.

Michèle tient son point repos pendant quelques années, puis finit par reprendre l’antenne locale de la Protection civile qui était en sommeil avec une poignée d’autres volontaires encadrés par quelques pompiers. Les volontaires se déploient alors sur les principaux gros évènements et compétitions du coin.

  • Mais sans vous, ces gros évènements du coin ne sont pas possibles ?
  • Non, ils n’auraient pas eu les autorisations nécessaires.
  • Mais pourquoi avez-vous arrêté de couvrir le grand raout ? (Nom de code pour désigner l’ensemble des plus grosses manifs de la région, événements qui drainent un public fourni et payant!)
  • Parce que le directeur [du grand raout] a refusé de payer sa participation à nos frais.
  • Je ne comprends pas : son bidule génère des millions d’euros et vous, vous couvrez juste vos frais?
  • Oui, nous sommes tous bénévoles. Nous faisons cela sur notre temps libre.
  • Vous m’avez dit que vous étiez au RMI au début de l’aventure. Et maintenant, que faites-vous?
  • Je suis retraitée.

Oups, au temps pour moi et ma petite cinquantaine pimpante. Manifestement, le bénévolat actif, ça conserve!

  • Mais avec tout ce que vous avez fait pour la communauté, vous avez bien fini par retrouver un boulot?
  • Non.
  • Jamais en 15 ans?
  • Non, jamais.
  • Je ne comprends pas : tout le monde vous connaît par ici, tout le monde sait que vous êtes volontaire, compétente, que vous avez un tas de qualités que vous avez à cœur de mettre au service des autres et pendant toutes ces années, vous avez continué de vous démerder avec un RMI?
  • Oui.
  • Personne ne vous a jamais proposé un vrai boulot?
  • Non. Et aujourd’hui je vis avec le minimum vieillesse.
  • Et pourtant vous continuez.
  • Oui et j’espère continuer longtemps.

Aujourd’hui, en France, il y a entre 11 et 13 millions de bénévoles, certains à raison de quelques heures par mois, d’autres en font pratiquement une deuxième journée. Parmi eux, nombre de précaires et de chômeurs qui se cherchent une utilité sociale et peut-être un point d’ancrage dans le tissu social, une passerelle vers le retour au sacro-saint salariat. Avec, probablement des fortunes diverses, comme l’illustrait mon petit reportage.
Le bénévolat des chômeurs est confirmé par la loi du 29 juillet 1998, et il parait qu’il est toujours bien de faire preuve de son engagement social aux yeux des employeurs potentiels, mais dans les faits, l’intensification du contrôle des chômeurs en conduit plus d’un à cacher soigneusement son engagement associatif afin de n’être pas soupçonné par le Politburol’ANPE de ne pas consacrer le temps nécessaire à sa recherche d’emploi active.

Alors, du coup, je suis assez dubitative quant à l’efficacité du RSA : financer avec l’argent public des boulots de merde car ne permettant de passer au-dessus du seuil de pauvreté, alors que dans le même temps, il y a des millions de gens qui sont prêts à faire des miracles pour des clous… pas sûre qu’on ait pris le problème par le bon bout.


Dossier RSA :

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42 Commentaires

  1. Ben ça dépend de bénéficiaire du "bon bout". Le but est peut-être juste de permettre aux entreprises de continuer à payer des salaires de misère sans provoquer la famine ?

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  2. L’État n’est pas tout : élus locaux, chefs d’entreprises petites et grandes, tous les acteurs économiques et politiques du coin ont forcément eu affaire à Michèle et ses talents à un moment ou un autre… et rien. Nada.

    Quand j’ai vu que je n’arrivais pas à me sortir du chômage, j’ai aussi tenté la voie de l’engagement dans les collectivités locales et les associations : j’ai montré ma tête partout, j’ai montré partout ce que je savais faire, j’ai demandé franchement du travail et j’ai beaucoup donné de moi et de mon temps. Se faire connaître, monter un réseau, être en amont des décisions pour pouvoir saisir les opportunités de travail : j’ai vraiment jouer le jeu. Avant de comprendre que le bénévolat ça arrange un tas de personnes qui, de leur côté, ne ratent jamais une occasion d’ajouter une indemnité à leur mille-feuilles d’indemnités : bénévole, bénévole, mon ami, du moment que tu me laisses recueillir le fruit des tes efforts. Bénévole, comme le benêt que l’on vole.

    Des pans entiers de notre société tiennent grâce au travail gratuit de millions d’entre nous. Je ne pense pas que cela n’ait rien à voir avec notre fort chômage. Travail gratuit contre jobs de merde, les précaires au milieu, et au-dessus de la mêlée, ceux qui ne foutent pas grand chose d’autre que de féliciter les premiers tout en stigmatisant les seconds et en ramassant la part du lion au final.

    Il ne s’agit pas de condamner le bénévolat, mais de l’interroger sur le sens du travail, du revenu, de l’activité…

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  3. Le plus choquant dans l’affaire ce n’est pas seulement que Michèle n’ait pas trouvé de boulot après 15 ans de bénévolat, c’est que l’Etat se désengage complètement de ses responsabilités en exploitant des bénévoles qui donnent leur temps gratuitement, et, pire, de bon coeur.

    Si l’Etat exige qu’à chaque rassemblement public, il y ait des secouristes, pour des raisons de sécurité publique, alors c’est à lui de fournir ces secouristes, qui devraient être payés, formés etc. par lui.

    C’est un peu la même chose qui s’est passé avec les gilets jaunes pour la voiture cette année : on a très bien le droit de considérer que le gilet est obligatoire pour des raisons de sécurité, mais pourquoi est-ce que c’est le citoyen lambda qui doit s’acheter son propre gilet, à des entreprises qui n’en ont que foutre de la sécurité du moment qu’un nouveau marché qui leur permet de s’en mettre plein les fouilles apparaît.

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  4. Très pervers le bénévolat : ça permet surtout en premier lieu donner bonne conscience à un tas de gens, d’ailleurs pas toujours très sympathiques, psychorigides et pas vraiment humains.
    Exemple : le camion des restos du coeur, porte la Villette : même si tu crèves de faim, mais que tu peux pas présenter ton attestation AME, tu l’as dans l’os, les "bénévoles" te donneront jamais à bouffer, parce que sans cette attestation qui prouve ton état réel de pauvre, tu es considéré comme un fraudeur potentiel……… Mouhahahaha, c’est vrai c’est hachement bien une balade là-bas, en soirée !
    Une assoc. comme Médecins du Monde en France, accès aux soins gratuits pour les sans papiers, fonctionne avec uniquement des bénévoles, peut-être un salarié pour la coordination et pis c’est tout. Là, ils sont cool, mais quelle hypocrisie de la part de l’état, qui donne quand même son obole à l’assoc pour qu’elle se charge à moindre frais de freiner ce qui pourrait parfois basculer en terme de santé publique.
    Trop trop pervers le bénévolat.
    Surtout érigé en système.

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  5. Je m’excuse par avance si ce billet n’est pas tout à fait lié au message ci-dessus. Il est en tout cas lié au monolecte et à l’info du jour.

    Je me souviens qu’en plein milieu de l’été, quelqu’un ironisait ici-même (sur ce billet là : https://blog.monolecte.fr/2008/… ) en disant que Rezo.net était devenu, "pour faire simple, le portail d’un petit clan qui ne met plus que ses trucs à lui en une, grosso modo : fontenelle-monolecte-fontenelle-monolecte-fontenelle-monolecte…". Et le même type ironisait : "à quand Fontenelle à la une, ça manque !".

    Et puis, avec l’été, ce nombrilisme du ouaib indé semblait s’être apaisé : les rezo(wo)men avaient-ils compris qu’il fallait un peu plus de diversité pour rester crédible ?

    Toujours est-il que depuis la rentrée… PATATRAS !

    Non seulement Fontenelle est à la une (et ce n’est pas pour rire…) et devinez qui on trouve juste au-dessous, en sélection du jour ?

    Réponse ici :

    http://www.ptp-images.com/img/szkw7

    Faudrait peut-être profiter de la rentrée pour prendre de bonnes résolutions, vous croyez pas ?

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  6. Rien ne t’empêche d’écrire des trucs pour tenter de squatter la Une de Rezo qui semble tant te tenir à cœur.

    Ensuite, un reseau2 est en cours de finalisation, pour probablement moins de Fontenelle et de Mono : tu peux faire le reseau3, si tu veux.

    Et sur le bénévolat et/ou le RSA, tu as bien une petite fulgurance à partager avec nous, non?

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  7. Pour en finir avec ce troll, je référence les trucs qui me plaisent et ne touche pas à mes propres productions : c’est aux autres de décider. Des fois, ils aiment, d’autres fois, ils jettent. Il n’y a pas de règles écrites ou autres qui m’empêcheraient de me mettre en Une tous les jours… si ce n’est que les autres ne seraient pas du tout d’accord.

    Y a pas de règles sur les choix, les préférences, les références, les jetages et je trouve ça très bien, comme je trouvais ça très bien avant que l’on me propose d’aider sur le portail et où je n’étais que simple abonnée fidèle. Pour ce qui est de la sélection de l’été, ça va te faire mal au cul, mais en gros, y a des jours où il n’y avait plus que ma pomme aux commandes, pour cause de vacances (des autres, pas partie!) : donc ravie que cela t’ait plu! 😛

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  8. Agnès, je crois que la volonté consensuelle à gauche comme à droite de soumettre l’intégralité de l’activité humaine aux logiques marchandes vous échappe. Ou plutôt, que vous choisissez de ne pas la voir tout en essayant d’analyser le fonctionnement réel de la société réelle, celle qui a érigé le "réalisme" en exigence citoyenne depuis 1983.

    Dans le modèle de société que nous proposent nos politiciens responsables, un bénévole, c’est juste un salarié payé zéro : il ne fait donc que prendre la place d’un salarié recevant un salarie supérieur à zéro.

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  9. Dans une societé ;que dis je …un monde basé sur des rapports de force …il est clair que les limites du benévolat sont vite atteintes.

    D’ou j’arrive ; il n’y a pas de secouristes ou si peu et encore moins de benévolat …..les gens sont trop occupes a s’enrichir ou a survivre …

    J’ai assisté a une tempete tropicale avec une rue transformée en torrent …..les voitures et leurs passagers qui s’entrechoquent ; ceux qui attendent stoiques, portieres bloquées en priant pour que l’eau ne monte pas plus a l’interieur …..des femmes qui hurlent qu’il y a des enfants a bords …..et chacun qui s’affairent dans les maisons riverains a sauver ce qui peut l’etre…

    Comme je devais bien etre le seul a n"avoir rien a sauver de materiel …..j’ai bien tenter d ‘affronter le courant mais trop peu nombreux le benevolat trouve ses limites justement ….

    Quant aux pompiers locaux ; les bomberos ….mal equipes ,mal payes ….hein …

    Le lendemain , un jeune courageux qui avait tente de se joindre a moi contemplait l"infection qui avait violacé toute la jambe suite a son pied ouvert sur du verre brisé ….pas de secu ; pas d’assurances ; nada …

    Du benevolat quoi …..

    Réponse
  10. Bonjour,

    C’ est vrai, il est nécessaire de s’ interroger sur le bénévolat. Pour ma part, j’ ai toujours fait du " benévolat", c’ était facile pour moi car j’ ai travaillé pendant 40 ans au même endroit sans passer une seule fois par la case chômage.

    Lorsque Sarkosi a été élu, j’ étais tellement en colère que j’ ai tout laissé tomber. C’ est "idiot" car, je faisais de l’ accompagnement scolaire auprès d’ enfants immégrés et je dois dire qu’ actuellement pas grand monde ne veut s’ occuper de ces enfants là. Donc qui est perdant ?

    De plus la dernière année, l’ échec a été total car sarkosi courrait encore après les sans- papiers et le père était dans le lot…

    Je suis d’ accord avec Agnès, le bénévolat ne mène pas à un travail. Et je trouve qu’ en soi que c’ est logique, puisque ce n’ est pas la même démarche.

    Non, il faut absolument, repensez le monde du travail pour que tout le monde puisse vivre décemment.

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  11. Ben justement, sur Reseau2, t’es encore là !!! (bon mais pas à la une c’est vrai)

    Allez va (puisque tu insistes) une petite fulgurance sur le bénévolat : est-ce vraiment être bénévole que de faire sa propre pub quotidiennement sur un portail super-visité dont on est administrateur ?

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  12. Ok, ok… je veux pas qu’on s’énerve, d’autant que je suis un de tes lecteurs, et que ce n’est pas toi que je condamne vraiment, mais une certaine hégémonie de Rezo.

    Alors voilà, je t’explique, moi, j’ai la toolbar Rezo, qu’ils avaient proposés d’installer à l’époque. Je propose plein de trucs assez pertinents, et presque rien n’est jamais validé, mais je retrouve toujours les mêmes trucs en sélection : toi, fontenelle, souvent olivier bonnet, etc.

    Bon alors voilà, soyons courtois 🙂 si c’est du au fait que vous avez pas le temps de référencer des trucs, moi je veux bien vous donner un coup de main ! tu as mon mail, n’hésites pas à me contacter si c’est vraiment un problème de "ressources humaines" !! Et bien entendu, ma contribution sera BENEVOLE – la boucle est bouclée !!

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  13. À l’ANPE, y a à boire et à manger, comme partout. Cela dit, je connais pas mal de chômistes qui ont plutôt mangé! Les directives étant ce qu’elles sont, les chômeurs sont traqués et la dureté de leur contrôle dépend de la bonne ou maucaise volonté du conseiller sur lequel ils tombent. Des fois, on tombe bien, des fois… on tombe de haut!

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  14. me politburoe je bosse a l agence de l emploi. si vous vouleza je vous envoi quelques mail des demandeurs que je proté..pardon politburoté !. par ailleurs pour votre info l agence est truffé de conseiller qui souvent sortait de période de chomage et ça reste dans els tout les cas des salariés au service du public. ne confondez pas les directives politiques et gouvernementales avec l activité d un conseiller au quotidien.
    on va dire si les agents de l anpe sont tous des agents de la guépéou alors tout les chomeurs sont des feignants : ou des cassos comme on dits dans les cités 🙂 d ailleurs satine et le communisme on un rapport purement formel

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  15. staline pas satine surement un acte liéttaire manqué j vais en causer au prochain politburo n erst ce pas

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  16. J’ai également cotoyé des bénévoles de la protection civile.

    Le bénévolat c’est bien beau, mais dans ton exemple, on se dit que la société exploite très bien les gens en leur donnant quelques illusions…

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  17. Je suis actuellement en train de demander ma retraite.

    Dès 16 ans et jusqu’à la fin de mes études, j’ai encadré des colos .
    Mes parents ont payé un stage. Bulletin de salaire, cotisations, et tout.
    30 jours, des responsabilités jour et nuit, un seul jour de congé par semaine.

    RIEN ne peut être pris en compte par la caisse d’assurance vieillesse.
    Je n’ai pas assez gagné, même quand j’ai travaillé deux mois d’affilée.

    Ce n’était pas vraiment du bénévolat, mais des entreprises prospères ont fait garder les gosses de leurs ouvriers à bon compte.

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  18. Ce qui me choque le plus dans bénévolat c’est l’absence de lien entre la richesse produite et richesse réelle (les sous). Quid de la création de richesse produites par cette économie du don? Parce que c’est évident que d’apprendre à écrire à un gosse ou sauver la vie d’une nana qui aurait deux gosses à charges, au final ça rapporte des sous à plein de monde. Dans ton exemple Agnes on voit très bien qui ramasse et monétise tout ça à la fin.

    Le bon sens voudrait que toutes ces richesses produites soient au moins pris en compte et comptabilisées (voir intégré dans le processus de création de la monnaie). Bref n’importe quoi pour que ces investissements ne puissent plus être la plus-value ‘exclusive’ des organismes à but lucratif…

    Cette idée (rejoint celle des monnaies locales) ne me semble pas beaucoup plus absurde que le mécanismes qui autorisent les banques à prêter 10fois ce qu’elles possèdent, et à se faire renflouer par le contribuable si jamais elles se plantent… Pas plus absurde que tout ces points de croissance que l’on arrache après une catastrophe ou une guerre…

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  19. Ho, comme l’explique fort bien le rapport Ricol fraichement remis aux potes à Sarko, ça fait bien longtemps que les banques prêtent bien plus que dix fois plus d’argent que ce qu’elles possèdent..

    ça, c’était la vieille économie à Papa des seventies : depuis, on a eu de l’ambition…

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  20. Et tu oublies encore de souligner que beaucoup de bénévoles et de contrats sociaux travaillent pour des assos créées par des services publics sans le sou qui exploitent la misère ambiante !
    Assos ou amicales, tu leur donnes le nom que tu veux…
    😉

    Une vraie merde ce RSA, comme tout le reste d’ailleurs !Vivement 2012 !

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  21. Merci pour cet article tres interessant qui nous explique ce que l’on explique trop rarement…Et la je pense particulierement a la vie et la vivacite de ceux qui ne se laissent pas aller au desespoir malgre les difficultes reelles de leur existence. J’ai apprecie que vous ayez mis l’accent sur la deplorable absence de solidarite qui existe au quotidien dans de tres nombreuses petite villes et villages de France, ou l’on peut croiser des gens qui n’ont rien et qui sont constamment aupres des autres mais qui ne sont aides par personne d’autres qu’eux memes.

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  22. D’acc avec vous, le bénévolat permet de ne pas créer les services publiques et sociaux qui devraient l’etre. C’est peut etre aussi une manière de s’affranchir de cette putain de culpabilité de glander qu’on nous inculque des la naissance.

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  23. C’est un peu compliqué à réaliser, mais il faudrait pouvoir analyser le bénévolat et ses nuisances sans dénigrer et mépriser les bénévoles. Je sens ce glissement dans certains commentaires, et cela me chagrine.

    Les bénévoles jouent en effet un rôle social extrêmement important, qui devrait certes être rémunéré mais qui ne l’est pas, qui devrait être au moins reconnu et c’est loin d’être le cas, et ajouter à leur encontre un mépris "de gauche" au mépris de droite n’est guère productif.

    Je revendique même le droit pour certain(e)s de commencer par un bénévolat de dame patronnesse. Beaucoup en resteront à ce stade, d’autres en sortiront pour accéder à un autre type de réflexion. L’autre solution, c’est que chacun reste chez soi à se faire chier entre quatre murs. Etant donné l’énorme proportion d’inactifs de catégories diverses, et l’énorme proportion d’actifs qui ne trouvent pas dans leur travail de quoi satisfaire leurs besoins sociaux, ce serait dommage.

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  24. L’objectif n’est pas ici de stigmatiser le bénévolat, mais de montrer, en comparant le discours sur le RSA et une certaine réalité de masse représentée par cette petite histoire particulière, à quel point il n’y a aucune réflexion de fond sur le sens du travail, de l’activité, du revenu.

    Le RSA est vendu avec un cliché : les minimas sociaux doivent être incités monétairement à reprendre un boulot… sauf que différentes études montrent que les minimas sociaux préfèrent le plus souvent reprendre un boulot à perte que de rester à la maison. Elles montrent aussi que les obstacles à la reprise d’emploi ne sont pas monétaires : problème d’accès aux transports, aux gardes d’enfants, au logement, problème de manque d’emplois.

    L’emploi ne règle pas du tout la question de l’utilité sociale des gens, et de leur valeur, humaine et monétaire.

    Est-il normal ou même souhaitable que des éléments centraux de cohésion sociale doivent par ailleurs mendier pour leur survie? L’exemple des bénévoles pose bien la question de la déconnexion de l’activité et du revenu.

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  25. Salut à tous…
    Entièrement d’accord sur le fond avec l’article et la majorité des remarques. Dans un monde où toute activité humaine a une valeur d’échange, il semble absurde que certains soient rémunérés (et même grassement) et que d’autres bossent sans rémunération. D’autant plus lorsque le bénévolat (exemple des secouristes) devient nécessaire à d’autres activités. Comment notre société peut-elle avoir besoin de bénévoles?…
    Que des bénévoles se proposent pour aider, pourquoi pas, mais de là à organiser des évènements à l’échelle des collectivités dans lesquels il est prévu de ne pas rémunérer les gens qui permettent de les réaliser, ça sent l’arnaque…

    J’aurais quand même une remarque. A titre individuel, participer bénévolement à un projet, une assoc ou n’importe quelle activité permet de dissocier les notions de travail (activité) et rémunération (fric). Ce qui en soit n’est pas forcément une mauvaise chose . C’est une manière de fournir des efforts dont le seul retour est le regard des autres, et, pourquoi pas, un plaisir personnel … Ce qui permet de remettre un peu les choses à leur place et surtout de comprendre que la valeur des choses n’est pas forcément pécuniaire.

    Maintenant vu le monde dans lequel on vit, accepter l’institutionnalisation des activités bénévoles est un contre sens. Je pense même que fondamentalement, ça nuit à terme à l’organisation sociale (qui se base dessus pour fonctionner) et au bénévolat (qui est ainsi dévalorisé… des gens non payés ne sont pas considérés par ceux qui se servent de leur travail).
    En tout cas, c’est mon avis sur la question.

    Réponse
  26. "Ce qui me choque le plus dans bénévolat c’est l’absence de lien entre la richesse produite et richesse réelle (les sous). Quid de la création de richesse produites par cette économie du don?" Tiens, ça me fait penser aux travaux domestiques.

    Réponse
  27. Bravo à tous les bénévoles qui se bougent !! mais ne vous laissez pas berner par de bonnes paroles …. 😉

    Réponse
  28. Je ne parlais pas du tout de ton billet, au contraire il rend très bien compte de l’ambigüité du problème, et de la saloperie hypocrite qui consiste à encenser les bénévoles de façon superficielle alors qu’en réalité on se fout de leur gueule.

    Et bien sûr qu’un revenu basique serait une solution de bon sens qui permettrait à chacun de vivre décemment en utilisant son temps de façon plus constructive qu’à essuyer des humiliations à l’ANPE, à chercher du boulot inexistant, à participer à des stages bidons…

    Mais tu sais bien que si on cesse d’humilier et d’écraser les pauvres, ils sont capables de vivre heureux et déculpabilisés… décomplexés, quoi!

    Seule la droite a le droit d’être décomplexée.

    Réponse
  29. bonjour,

    je pense qu’effectivement il faut resituer les origines du bénévolat – qui sont d’ailleurs les mêmes que le service social: c’est à dire la "charité chrétienne" des femmes de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie.

    cela pose entièrement les questions de la valeur "travail" en tant qu’activité dans et pour la société et le "salariat" avec tout ce que cela comporte d’exploitations et de profits.

    le rsa, amplifie les exploitations et entre de plein fouet dans la récolte par un état de taxes sur les populations pour les redistribuer massivement aux employeurs afin que ceux-ci n’aient plus ou peu la "charge des salaires de leurs employés"

    hier, justement et de façon fort intéressante pour la première fois un économiste (cohen je crois) a exprime que les "pauvres employeurs de tous temps avaient la totalité des salaires à leur charge uniquement et qu’il était temps que cela change".

    nous sommes donc directement dans une déviance capitale et capitaliste voulue, où la population se retrouve encore une fois à verser de l’argent au travers d’un état pour être exploités.
    l’état a fait exactement ce genre de chose en volant les populations et en vendant à perte des entreprises publiques financées par les populations et maintenant, nous en arrivons à ce que les populations paient (in)directement les employeurs pour avoir un "salaire de misère" dont ils ne peuvent pas vivre ni survivre. D’ailleurs les subventions attribuées aux employeurs – soit disant pour ne pas délocaliser – sont gigantesques et totalement inutiles pour les populations, sauf bien sûr pour l’enrichissement de certains.

    c’est toute la valeur "travail" qui est donc remis en cause et on pourrait même revenir ainsi au sujet du revenu d’existence: la centralisation au travers de l’état et de taxes directes et indirectes d’un revenu identique pour chaque personne avec une participation de l’individu à la société.
    mais cela ne peut se faire dans les contextes actuels, puisqu’ ils sont actuellement en train de l’ébaucher, pour permettre plus de profits.

    il y a bien un sujet fondamental en jeu. mais jusqu’où ira la servitude volontaire sous un règne de fausse dictature, là est la véritable question.

    avoir une activité salariée ou pas est un moyen de s’inscrire dans la réalité et une valorisation des compétences de chacunE; c’est un peu comme un positionnement pour s’assurer et (dé)montrer que l’on existe vraiment. le fait d’être semble ne plus suffire, mais il faut aussi – parait-il – avoir une "représentation sociale."

    cependant, cette représentation sociale n’a pas forcemment lieu d’être en esclaves, et il est essentiel de concevoir et de participer à des pratiques en-dehors du système économique actuel pour nos vies et nos survies.

    d’ailleurs actuellement, de plus en plus de groupes et de collectifs sont actifs et la répression augmente considérablement – par ex: certains départements n’hésitent pas à payer très cher des vols en hélicoptères pour repérer les groupes de yourtes, cabanes diverses installées afin de les faire détruire.

    la notion de "travail" n’est pas la même que celle des "élus" au pouvoir ou en desir de pouvoir.
    ll est essentiel, je pense d’avoir conscience que nos activités non "salairiés" ont une véritable valeur et que NON le travail n’est pas la liberté ;))

    Réponse
  30. Je fais partie de celles et ceux qui ont milité contre la rémunération proposée par l’état aux jeunes bénévoles pour deux raisons :
    Elle ne s’adressait qu’aux jeunes comme si un vieux bénévole n’avait pas les même besoin, ce qui est le comble de la discrimination par l’âge selon moi.
    La seconde c’est que l’on considérait qu’un engagement de trente cinq heures devait être rémunéré moins que le SMIG. Ce qui reviens à créer un nouveau sous-contrat aidé.

    Le bénévolat doit rester le bénévolat, soit sans rémunération. Par contre on peut favoriser le bénévolat en lui attribuant des "compensations" comme cela ce fait partout mais dont on ne parle pas comme : Des chocolats, Tshirts, places de cinéma, des voyages, etc… Des petits cadeaux qui entretiennent l’amitié.

    Réponse
  31. le RSA et son financement sont d’une logique bien libérale qui consiste à installer le salariat dans des niveaux de salaires faibles plutôt que de viser une hausse générale des salaires. c’est un mécanisme fait pour confectionner un peu plus de travailleurs pauvres.
    http://daviolo.unblog.fr/2008/08/29

    Réponse
  32. En parlant de bénévolat…

    Ça me fait penser au "don" (dans une amitié). Il y a ceux qui donnent, et il y a (parfois, pas toujours) ceux qui ne font que prendre. Quand on donne, on attend (un peu) le geste réciproque (un contre-don, je crois qu’on dit). Mais il faut faire attention à ceux qui ne font que prendre, qui grognent s’il trouve que ce n’est pas assez (qu’il leur en faut plus)… qui serait presque près à te faire un procès. Et qui ne donne, eux, jamais rien !

    Dans le bénévolat, je trouve que c’est la chose à laquelle il faut faire attention… Ne pas toujours donner, en espérant recevoir…

    Et je parle même pas du RSA, et de toutes ces "promesses" de réinsertion par l’emploi aidé… où tu peux donner en bossant comme un malade, et, (presque) jamais finir par recevoir (en retour) une embauche, un emploi digne…

    Réponse
  33. Contrairmement aux idées reçues de droite et de gauche le bénévolat et le travail c’est pas la même chose.

    La majorité des bénévoles ne font pas du bénévolat dans des associations pour avoir un travail mais par militantisme, pour défendre leurs convictions, pour réaliser leurs projet associatif. Des travailleur-ses qui travaillent par militantisme il y en a sans doute quelques un-es dans des associations mais pas dans les entreprises privées ou publiques.
    Il y a des travailleur-ses qui aimeraient gagner le gros lot pour se passer du boulot et faire du bénévolat.

    Réponse
  34. Je comprends très bien la différence, chomon, je suis toujours adhérente à 2 associations et même si je ne donne pas beaucoup d’argent, je donne un peu de mon temps, par militantisme. Mais l’histoire de cette femme, à mon avis, est éclairant de la dérive du bénévolat : une activité très dense (pour ne pas dire à temps plein), d’une utilité reconnue et incontournable et peau de balle pour bouffer à la fin de la journée.

    Plus simplement, plus j’y pense et plus je suis convaincue  de l’utilité d’un revenu universel individuel qui permettrait à chacun de décider librement de ce qu’il ferait de sa peau. Avec 13 millions de bénévoles, je pense que contrairement aux idées reçues, les gens ne passeraient pas tout leur temps devant la télé ou au bistrot.

    Réponse
  35. Bien que je sois un peu hors sujet, comme on parle beaucoup des offensives contre les chômeurs sur ce blog, je ne résiste pas à donner le lien vers un article de l’organe de l’époque du parti socialiste, "l’Unité", datant de 1972 (soit avant que l’ANPE ait le monopole des placements) :

    http://ourouk.aamset.com/result_fra

    On y lira que finalement rien ne change dans la perception du chômage, si ce n’est que depuis 1974 (soit deux ans après cet article) tout le monde est concerné, directement ou indirectement.

    A noter que ce site semble contenir la collection complète de "l’Unité" depuis sa création en 1972 à 1986 (je ne sais pas si c’est la date de sa disparition). Lecture recommandée à tous ceux qui se réclament de la gauche, en particulier les numéros de 1981 et 1982 (avec par exemple Chevènement expliquant qu’il existe une recherche socialiste contrôlée par les travailleurs, ou Dufoix une famille de gauche par opposition à la famille de droite…) De vraies perles à chaque numéro. Mais il faut ruser pour accéder auxdits numéros.

    Réponse
  36. Mais la perception du chômage n’est-elle pas liée à celle que l’on a du travail?

    Nous parlons beaucoup de l’aliènation du travail,mais pour beaucoup de salariés c’est aussi un moyen de se réaliser,même dans les conditions actuelles.
    Et si tu considère que c’est un moyen de te réaliser tu considère le chômage comme une déchéance.

    L’aliènation du travail est liée au capitalisme qui spolie le salarié de son travail,en nie le bien fondé social et son utilité pour tous.

    Le bénévolat aujourd’hui n’est-il pas qu’une recherche de l’utilité sociale,ne pas se sentir inutile.Dans les bénévoles on retrouve beaucoups de chômeurs et de retraités,personnes dont on nie l’existence et l’utilité.

    Et la gauche(la vraie) à un souci:elle ne parle QUE de l’aliénation du travail,alors que beaucoup de salariés ne perçoivent pas le travail comme tel.

    Ben c’est un peu compliqué tout ça.Tous n’est pas clair dans la tête.

    Réponse
  37. A mon avis en ce qui concerne le bénévolat il ne faut pas voir que le lien avec l’inactivité marchande. On trouve des bénévoles aussi chez ceux ont une activité rémunérée.
    On touche là à des problématiques individuelles très personnelles, non réductibles à la lutte des classes.

    Réponse
  38. je pense que le problème actuel, c’est qu’avec la privatisation poussée à l’extrême, il n’y a pratiquement plus aucune activité ou association à but non lucratif et les dernières qui restent vont bientôt tomber sous le joug du profit partout et à tous prix !!

    il reste évident, que participer à certaines activités peut représenter effectivement une activité valorisante et enrichissante tant au point de vue humain qu’intellectuel ou culturel.
    mais, et j’en discutais hier avec une femme du village voisin qui se posait à juste titre le problème puisque le petit musée où elle est bénévole va être "repris en main",
    soit l’activité se fait dans un cadre associatif non lucratif et alors là le bénévolat a toute sa valeur humaine et sociale, soit l’activité est lucrative et assujettie à des profits dans ce cas c’est bosser gratos pour que d’autres s’enrichissent sur notre dos et ça il ne faut absolument pas l’accepter !!

    Réponse
  39. Oui ! Sur la page relevée par Christine (com. 36), Evelyne Perrin cite André Gorz: "…Il [le revenu garanti, d’existence] doit empêcher le bénévolat de devenir obligatoire pour les chômeurs…"

    Ben oui, sinon la bande à E.D.V.I.G.E. va te recruter même des mineur)e(s ! http://www.interieur.gouv.fr/sectio
    Ou plus bucolique: les veilleurs du canal: http://www.smatah.fr/article/articl

    Et sur le don, l’échange, voir l’essai de Marcel Mauss: http://classiques.uqac.ca/classique

    C’était l’heure du rat de bibliothèque *;-)*

    Réponse
  40. Au niveau de l’individu, le problème du bénévolat, c’est l’absence de contrepartie financière, ou l’absence de reconnaissance ? La reconnaissance doit-elle obligatoirement passer par du financier ? Je ne pense pas que ce soit le souhait des bénévoles "en général". Par contre, je serais assez pour que les bénévoles soient plus clirement identifiés comme tels lorsqu’ils remplissent certaines missions. Ca pourrait éclairer le "public"…

    Maintenant, l’intrication des bénévoles dans la société, le désengagement de l’état qu’ils permettent à bon compte… est-ce que d’une certaine manière, ça ne pourrait pas être le point de départ d’une société "solidaire" dans laquelle l’argent ne serait pas la seule courroie de transmission et où toutes les tâches d’intérêt publique ne serait pas dévolues à l’état ? Ca bousculerait pas mal de relations hiérarchiques et permettrait un brassage d’idée et de dynamismes. A tout mettre sur le dos de l’état (dont les imperfections de sont que les conséquences de nos propres imperfections en tant que groupe), n’oublie-t-on pas qu’il ne devrait être qu’une composante dans une société, et pas ce qui modèle la façon dont la société fonctionne ?

    En tous cas, je plusse l’idée d’un revenu universel et à chacun ensuite de faire ce qu’il veut de sa vie, ce qui résoudrait peut-être partiellement les problèmes liés au bénévolat. Restent les soucies de mise en pratique.

    Beaucoup de points d’interrogations qui reflètent le peu de clarté de mes pensées dans le domaine 😉 Beaucoup ici ont des points de vue beaucoup plus réfléchis et formulés que le mien, mais j’espère que ce que je dis n’est pas complètement stupide…

    Réponse

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