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Une saison de bruits et de fureur

Par Agnès Maillard
2 juin 2008

Finalement, j’aime bien ce printemps, imprévisible, violent, anachronique, qui s’harmonise parfaitement avec mon humeur.

Je passe le plus clair de mon temps le cou tordu et le regard rivé dans le ciel. Depuis des semaines, c’est un spectacle formidable dont je ne rate pas une miette. Les nuages noirs et ventrus se succèdent au-dessus de nos têtes comme une marée gigantesque, grondant, crachant, éructant, ravageant tout et passant leur chemin une fois leur colère déversée sur nos têtes. Parfois, une matinée lumineuse et fraîche nous fait croire que le climat a repris le cours naturel des choses, on sort la débroussailleuse avide qui doit engloutir la savane qui nous tient lieu de jardin, on lance une machine dans l’espoir de cueillir enfin une bordée de linge brassée par les alizées, les plus fous tentent même de sortir une table, voire une piscine, puis l’horizon s’obscurcit, le ciel se déchire et nous fuyons dans nos cavernes dans une panique de fourmis empressées.

Pas un seul de nos petits projets humains qui ne soit finalement perturbé par l’hostilité du ciel.
C’est déprimant.
C’est totalement réjouissant.

Il est bon de nous voir remis à notre place, nous les homoncules arrogants qui prétendons maîtriser les éléments. Les colosses de vapeur d’eau qui dictent leur loi du ciel rendent à l’homme sa véritable dimension, celle d’un insecte insignifiant qui cavale en tous sens, pathétique, dans un paysage trop vaste pour lui, pour ses sens limités de termite laborieux. La nature est grandiose et indifférente à nos minuscules destinées et en ce printemps qui n’a de maussade que nos humeurs de jouisseurs frustrés, chaque jour est l’écrin d’un spectacle sublime que nos groins enfouis dans la fange de nos ambitions misérables ne peuvent appréhender dans toute sa splendeur. Même vu de mon tout petit coin de Gascogne, le monde est bien trop vaste pour se soucier de nous et l’arrogance dont nous faisons preuve à son égard serait amusante si elle n’était aussi dérisoire.

Comment pouvons-nous penser que nos minuscules gesticulations fulgurantes peuvent mettre à mal un système aussi gigantesque ? Quand je vois le ciel immense déployer sa colère sur les vertes collines du Gers, doucement, patiemment érodées par des temps géologiques incommensurables, je comprends bien à quel point nous ne sommes même pas le moustique qui tente de percer la peau du pachyderme, à quel point nous ne faisons que passer à la surface des choses, à quel point la seule chose que nous n’avons jamais été capables de menacer, c’est nous-mêmes.

La course des vents furieux sur les courbes herbeuses de cette terre si généreuse se poursuivra encore quand le dernier vestige de la dernière civilisation de l’Homo ma non troppo sapiens aura été dissout dans la poussière du temps. Il y aura encore des plantes vivaces qui s’inclineront sous la caresse des vents, des arbres tendus vers le ciel changeant, bruissant dans les zéphyrs et crépitant sous les rafales tièdes des orages d’été, des insectes grouillant sous les pierres et virevoltant dans les airs et les rivières, et des animaux, probablement inimaginables pour nous, qui viendront cueillir les fruits de cette abondance de vie.

La vie est une fête dans laquelle nous nous ennuyons, gavés et frustrés à la fois, fâchés de ne pas en être le centre d’attention.
Les yeux rivés dans le ciel changeant, je réapprends la véritable dimension de l’homme et goûte les joies intenses de l’insignifiance de notre existence et de l’oubli de notre incommensurable orgueil !

67 Commentaires

  1. Où l’on voit bien, que loin, très loin des contingences bassement matérialistes, se niche la poésie, les symphonies, le génie.

    Réponse
  2. Où l’on voit bien, que loin, très loin des contingences bassement matérialistes, se niche la poésie, les symphonies, le génie.

    Réponse
  3. Tope-là, Agnès ! En lisant ce texte, j’ai l’étrange sensation qu’il épouse parfaitement les méandres tempétueuses de mes petites cellules grises à moi. Ce sont des mises en perspective comme celle-là qui permettent ce recul nécessaire, qui apaise, ces prises de distance qui seules permettent d’affronter la folie humaine autrement plus dérisoire et moins belle que les déchainements naturels.

    Réponse
  4. Tope-là, Agnès ! En lisant ce texte, j’ai l’étrange sensation qu’il épouse parfaitement les méandres tempétueuses de mes petites cellules grises à moi. Ce sont des mises en perspective comme celle-là qui permettent ce recul nécessaire, qui apaise, ces prises de distance qui seules permettent d’affronter la folie humaine autrement plus dérisoire et moins belle que les déchainements naturels.

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  5. 1. Quand le soleil sera obscurci,
    2. et que les étoiles deviendront ternes,
    3. et les montagnes mises en marche,
    4. et les chamelles à terme, négligées,
    5. et les bêtes farouches, rassemblées,
    6. et les mers allumées,
    7. et les âmes accouplées
    8. et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante
    9. pour quel péché elle a été tuée.
    10. Et quand les feuilles seront déployées,
    11. et le ciel écorché
    12. et la fournaise attisée,

    ……………………………..

    Réponse
  6. Ondulent chairs
    Des gronde-ciels noirs
    Et flaques prussiennes
    Des coeurs abreuvoirs

    Réponse
  7. Ondulent chairs
    Des gronde-ciels noirs
    Et flaques prussiennes
    Des coeurs abreuvoirs

    Réponse
  8. "nous ne sommes même pas le moustique qui tente de percer la peau du pachyderme"

    Le hic, c’est que nous sommes une nuée de moustiques. Et ça, ça peut faire mal.

    Réponse
  9. Certains levant les yeux au ciel, imagine un regard bienveillant se posant sur toute chose par une céleste puissance.

    Cette sensation de jouissance de notre insignifiance doit être profondément moderne née de la fin du géocentrisme, à peine 5 siècles de l’histoire de l’humanité, à peine dix vies d’homme…

    Si nous ne sommes que du sable la terre nous balaiera aisément. A peine distinguera-t-elle pendant quelques secondes de son existence ces vestiges artificiels de notre chimie, pollutions plus durables que toutes nos architectures.

    Réponse
  10. "Levez-vous, orages désirés !"

    Belles envolées romantiques, Agnès !

    Réponse
  11. "Levez-vous, orages désirés !"

    Belles envolées romantiques, Agnès !

    Réponse
  12. Oui… Je pense aussi que l’écologie, c’est avant tout de protéger l’environnement des humains. Pour que les humains puissent (sur)vivre dans cet environnement. Parce que je suis sûr qu’après n’importe quel cataclysme, la nature nous survivra… ça sera peut-être des insectes, des champignons ou des bactéries…

    Réponse
  13. Oui… Je pense aussi que l’écologie, c’est avant tout de protéger l’environnement des humains. Pour que les humains puissent (sur)vivre dans cet environnement. Parce que je suis sûr qu’après n’importe quel cataclysme, la nature nous survivra… ça sera peut-être des insectes, des champignons ou des bactéries…

    Réponse
  14. La faux (Greg, 10):

    Tiens, encore un savoir à reconquérir. Parce que la faux, non seulement il faut savoir s’en servir, mais aussi l’aiguiser.

    Tu peux nous expliquer, Greg, tout en sachant que ça suffira pas, il faut retrouver le "coup de main". On en aura peut-être besoin, un de ces jours. Si on se faisait un petit conservatoire des savoirs et coups de main oubliés?

    Réponse
  15. La faux (Greg, 10):

    Tiens, encore un savoir à reconquérir. Parce que la faux, non seulement il faut savoir s’en servir, mais aussi l’aiguiser.

    Tu peux nous expliquer, Greg, tout en sachant que ça suffira pas, il faut retrouver le "coup de main". On en aura peut-être besoin, un de ces jours. Si on se faisait un petit conservatoire des savoirs et coups de main oubliés?

    Réponse
  16. La débrousailleuse… tss tss tss…

    La faux, à l’inverse de l’engin mécanique, se débrouille très bien avec de l’herbe mouillée. C’est même préférable pour assurer une coupe facile.

    Raison de plus pour aimer la pluie.

    Réponse
  17. La débrousailleuse… tss tss tss…

    La faux, à l’inverse de l’engin mécanique, se débrouille très bien avec de l’herbe mouillée. C’est même préférable pour assurer une coupe facile.

    Raison de plus pour aimer la pluie.

    Réponse
  18. Bon. C’est ben bô tout ça! Mais ça met pas du gazouale dans mon kat-kat…!

    Réponse
  19. magnifique!

    me touche beaucoup, précisément à ce moment de mes réflexions.

    Réponse
  20. Moi aussi, j’aime bien ce temps où nous ne sommes pas maître du notre dans lequel le fauteuil près de la fenêtre retrouve se place privilégiée qu’il avait abandonné, un instant, attiré qu’il était ,par les contorsions mensongères d’une lucarne mortifère.
    Il nous fait humble.
    Simplement humain.
    Et à nous de rêver les grandes chevauchées…ce temps là mon amie est révolutionnaire.

    Réponse
  21. Moi aussi, j’aime bien ce temps où nous ne sommes pas maître du notre dans lequel le fauteuil près de la fenêtre retrouve se place privilégiée qu’il avait abandonné, un instant, attiré qu’il était ,par les contorsions mensongères d’une lucarne mortifère.
    Il nous fait humble.
    Simplement humain.
    Et à nous de rêver les grandes chevauchées…ce temps là mon amie est révolutionnaire.

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  22. "Parce que la faux, non seulement il faut savoir s’en servir, mais aussi l’aiguiser."

    L’aiguiser, ça se (re)trouve très vite, pourvu qu’on trouve au moins quelque chose comme un succédané de pierre à faux, c’est un coup de main aisé à prendre.
    Quant à faucher avec, c’est comme bêcher : le geste est relativement simple à acquérir, mais doit l’être (acquis) correctement, parce qu’il est facile de s’y faire du mal ou bien y épuiser très inutilement ses forces si le mouvement n’est pas optimal.

    Quand à la teneur de ce billet, je crois que le B.A. BA
    d’une retrouvaille entre nous et notre environnement,
    c’est cette porisité climatique entre notre intérieur et l’humeur du ciel : ce rapport existe toujours, mais nous l’enfouissons, le refoulons, en remettons les sensations à plus tard, le vivons peu, et ainsi nous faisons la gueule à la vie …
    Dans ces conditions elle nous instruit peu, ou bien nous n’apprenons plus d’elle qu’à coups de bâton !

    🙂

    Réponse
  23. "Parce que la faux, non seulement il faut savoir s’en servir, mais aussi l’aiguiser."

    L’aiguiser, ça se (re)trouve très vite, pourvu qu’on trouve au moins quelque chose comme un succédané de pierre à faux, c’est un coup de main aisé à prendre.
    Quant à faucher avec, c’est comme bêcher : le geste est relativement simple à acquérir, mais doit l’être (acquis) correctement, parce qu’il est facile de s’y faire du mal ou bien y épuiser très inutilement ses forces si le mouvement n’est pas optimal.

    Quand à la teneur de ce billet, je crois que le B.A. BA
    d’une retrouvaille entre nous et notre environnement,
    c’est cette porisité climatique entre notre intérieur et l’humeur du ciel : ce rapport existe toujours, mais nous l’enfouissons, le refoulons, en remettons les sensations à plus tard, le vivons peu, et ainsi nous faisons la gueule à la vie …
    Dans ces conditions elle nous instruit peu, ou bien nous n’apprenons plus d’elle qu’à coups de bâton !

    🙂

    Réponse
  24. D’humeur un peu maussade je vous trouve!
    De l’eau, de l’eau, c’est ce qu’il nous faut!
    Ici à Marseille, on se plaint tout le temps (ah ah ah!).
    Mais comme vous le dites avec tant de lyrisme, c’est une belle leçon d’humilité!

    Réponse
  25. D’humeur un peu maussade je vous trouve!
    De l’eau, de l’eau, c’est ce qu’il nous faut!
    Ici à Marseille, on se plaint tout le temps (ah ah ah!).
    Mais comme vous le dites avec tant de lyrisme, c’est une belle leçon d’humilité!

    Réponse
  26. superbe, et tellement en phase avec ce que j’éprouve aussi dans ces temps-là… Il faut dire que j’ai à peu près les mêmes cieux, à défaut des mêmes yeux 😉

    Je viens de déménager à la campagne (anti-écolo au possible, moi qui allais bosser à pied…) et tous les matins je redécouvre les couleurs de l’aube. Réjouissance…

    Réponse
  27. superbe, et tellement en phase avec ce que j’éprouve aussi dans ces temps-là… Il faut dire que j’ai à peu près les mêmes cieux, à défaut des mêmes yeux 😉

    Je viens de déménager à la campagne (anti-écolo au possible, moi qui allais bosser à pied…) et tous les matins je redécouvre les couleurs de l’aube. Réjouissance…

    Réponse
  28. hé ben! tu es en train de franchir un cap? (ou une péninsule?)

    Réponse
  29. hé ben! tu es en train de franchir un cap? (ou une péninsule?)

    Réponse
  30. Joli texte, ma foi. Personnellement ce genre de divagation poétique et de méditation existentielle me surprend principalement au cours de belles nuits d’été où je laisse mon regard se perdre dans les étoiles pendant de longues minutes.
    C’est en général la raideur de ma nuque ankylosée qui me rappelle à la prosaïque réalité…

    Réponse
  31. Joli texte, ma foi. Personnellement ce genre de divagation poétique et de méditation existentielle me surprend principalement au cours de belles nuits d’été où je laisse mon regard se perdre dans les étoiles pendant de longues minutes.
    C’est en général la raideur de ma nuque ankylosée qui me rappelle à la prosaïque réalité…

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  32. c’est comme nous les garçons qui la nuit pissons le nez en l’air, les couilles à l’air, on se sent petits, juste de passage, c’est flippant et fantastique. Mais l’espèce ne lâche rien et, dans un sens ou un autre, lutte avec l’angoisse comme arme. Son cerveau, sa richesse souvent son linceul mais rien ne l’arrête. Le mec lui range sa queue et retourne finir son verre.
    Sinon très beaux les nuages, comme c’est un truc que j’utilise souvent j’vais p’être bien les piquer …

    Réponse
  33. Un beau jour, même pas lassée des injures dont elle nettoie déjà les traces, douce et forte nature continuera sans nous, aussi inconnus que n’importe quel dinosaure prétentieux.
    Et, étrangement, ça me réconforte.

    Réponse
  34. Un beau jour, même pas lassée des injures dont elle nettoie déjà les traces, douce et forte nature continuera sans nous, aussi inconnus que n’importe quel dinosaure prétentieux.
    Et, étrangement, ça me réconforte.

    Réponse
  35. Que de sagesse dans tout vos propos : j’ai bien aimé la digression sur l’art de faucher. je me rappelle le bruit de l’outil quand mon paternel tôt levé un dimanche matin de printemps maniait l’engin pour faucher le pré qui entourait notre petite maison. On disait "faucher" on ne parlait pas de "tondre" à cette époque sauf pour les moutons… C’était il y a plusde quarante ans…Nostalgie quand tu nous tiens !

    Réponse
  36. Que de sagesse dans tout vos propos : j’ai bien aimé la digression sur l’art de faucher. je me rappelle le bruit de l’outil quand mon paternel tôt levé un dimanche matin de printemps maniait l’engin pour faucher le pré qui entourait notre petite maison. On disait "faucher" on ne parlait pas de "tondre" à cette époque sauf pour les moutons… C’était il y a plusde quarante ans…Nostalgie quand tu nous tiens !

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  37. Excellent et délicieux à la fois ton texte !
    J’adore. C’est exactement ce que je souhaitais exprimer sur l’arrogance de l’homme et la beauté du ciel.
    Bravissimo !

    Réponse
  38. Ah, le culte de la nature… Attention camarade !

    Réponse
  39. Ah, le culte de la nature… Attention camarade !

    Réponse
  40. Pascalienne, chrétienne, la vision de l’infini se réactualise dans les peurs écologiques. Normal. très normal.

    Réponse
  41. J’ajouterai une chose qui vous plaira, Agnès : c’est que le constat que la nature commande nous amène également à considérer que, devant elle, nous sommes tous égaux.

    Et çà aussi c’est réjouissant !

    Cela dit, un peu plus de soleil pour mes fraises, SVP… :-))

    Réponse
  42. J’ajouterai une chose qui vous plaira, Agnès : c’est que le constat que la nature commande nous amène également à considérer que, devant elle, nous sommes tous égaux.

    Et çà aussi c’est réjouissant !

    Cela dit, un peu plus de soleil pour mes fraises, SVP… :-))

    Réponse
  43. Merci pour cette belle et bonne douche de mots coulant sur nos maux.

    Il n’est pas rare que le ciel de tes textes se zèbre d’éclairs pour venir éclairer nos oublis de certaines évidences. Ca peut faire mal des fois, mais on y gagne quand même à tous les coups.

    Des mots nous manquent pour exprimer ce que nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir depuis longtemps mais qui gagne en intensité chaque jour.

    Aurions-nous sous nos petits crânes une vieille glande , encore pas trop desséchée, dont l’ancestrale fonction serait de nous avertir de l’imminence d’une vacherie en nous laissant le soin d’en deviner la nature …? Un genre de jauge d’emmerde avec signal d’alerte : " A vidanger avant de tout prendre sur la gueule !!! "

    Sauf illusion de mes sens abusés, ma vieille glande fait des heures sup au point que je me demande si sa surchauffe ne la contraindra à évacuer les lieux… mais par où ?

    Promis, je vous tiendrai au courant.

    Réponse
  44. Merci pour cette belle et bonne douche de mots coulant sur nos maux.

    Il n’est pas rare que le ciel de tes textes se zèbre d’éclairs pour venir éclairer nos oublis de certaines évidences. Ca peut faire mal des fois, mais on y gagne quand même à tous les coups.

    Des mots nous manquent pour exprimer ce que nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir depuis longtemps mais qui gagne en intensité chaque jour.

    Aurions-nous sous nos petits crânes une vieille glande , encore pas trop desséchée, dont l’ancestrale fonction serait de nous avertir de l’imminence d’une vacherie en nous laissant le soin d’en deviner la nature …? Un genre de jauge d’emmerde avec signal d’alerte : " A vidanger avant de tout prendre sur la gueule !!! "

    Sauf illusion de mes sens abusés, ma vieille glande fait des heures sup au point que je me demande si sa surchauffe ne la contraindra à évacuer les lieux… mais par où ?

    Promis, je vous tiendrai au courant.

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  45. Le parfum du foin qui sèche contre l’odeur de l’herbe écrasée par la tondeuse. Celle de la terre chaude qui reçoit la pluie.
    La nature, c’est une question de sensations, de bruits, d’odeurs, de terre qu’on émiette entre ses doigts, de luminosité vive ou étouffé. Tes photos de nuages me font vibrer, Agnès.

    Pourquoi tu parles de "culte", pas perdus? Et attention à quoi? aux amanites phalloïdes?

    Réponse
  46. Le parfum du foin qui sèche contre l’odeur de l’herbe écrasée par la tondeuse. Celle de la terre chaude qui reçoit la pluie.
    La nature, c’est une question de sensations, de bruits, d’odeurs, de terre qu’on émiette entre ses doigts, de luminosité vive ou étouffé. Tes photos de nuages me font vibrer, Agnès.

    Pourquoi tu parles de "culte", pas perdus? Et attention à quoi? aux amanites phalloïdes?

    Réponse
  47. Je vais faire comme toi, me mettre au vert et m’apaiser.

    Réponse
  48. Je vais faire comme toi, me mettre au vert et m’apaiser.

    Réponse
  49. Dab, j’aime plutôt bien la monolecteuse. Mais là!

    L’ébaubissement devant de la vapeur d’eau dans un ciel brenneux… Va nous la jouer le Bourget du Lac bientôt!

    Et pourquoi pas le "retour-à-la-terre-qui-elle-ne-ment-pas!" ?

    Deux ans! Deux de retraite à la cambrousse sur injonction de my wife qui attendait depuis trente ans ce moment là. Humide! Humide! Humide.

    En ville, quand y pleut, ça fait briller les trottoirs, ça mouille pas les godasses.

    Pi dabord, j’aime pas être traité d’homoncule.

    Bon, enfin chacun pense comme y veut.

    Réponse
  50. Dab, j’aime plutôt bien la monolecteuse. Mais là!

    L’ébaubissement devant de la vapeur d’eau dans un ciel brenneux… Va nous la jouer le Bourget du Lac bientôt!

    Et pourquoi pas le "retour-à-la-terre-qui-elle-ne-ment-pas!" ?

    Deux ans! Deux de retraite à la cambrousse sur injonction de my wife qui attendait depuis trente ans ce moment là. Humide! Humide! Humide.

    En ville, quand y pleut, ça fait briller les trottoirs, ça mouille pas les godasses.

    Pi dabord, j’aime pas être traité d’homoncule.

    Bon, enfin chacun pense comme y veut.

    Réponse
  51. Quel doux morceau de "Haarp", quels magnifiques "chemtrails"… Jamais lu une sourde colère si délicatement contenue. 100 commentaires pourrait-on dire.
    A prendre ma ligne bleue par tous les bouts, le cul sur mon vtt tous les jours que trucmachin fait, rien à faire je tourne en rond. Pourtant c’est beau, c’est grand, c’est puissant, vive le vent !
    http://www.dailymotion.com/video/x2
    Ce qui me remplit ce sont les lignes (trop rares) de ton sites et quelques autres.
    Je voulais donc te remercier pour tes feus d’artifice sur Agoravox, ton lien chez Sebmusset, ta chaleur humaine à l’emporte pièce… lâche pas le morceau, vas-y on est plein !
    A ta santé. Bise fraîche
    jp

    Cet après-midi, en redescendant de ma montagne, j’ai trouvé un ballon bleu tombé du ciel avec une ficelle et une carte accrochée : Strasbourg REV EN FETE (ACE)… et de l’autre côté, une écriture d’enfant, une ligne de la petite Floriane Schmitt : "Nous voulon sauver le monde comme les gens malades". Et là, comme un déjà vieux con de quadra, j’ai pensé à l’avenir, à mes 2 filles… et j’ai pleuré comme une madeleine.

    Réponse
  52. Quel doux morceau de "Haarp", quels magnifiques "chemtrails"… Jamais lu une sourde colère si délicatement contenue. 100 commentaires pourrait-on dire.
    A prendre ma ligne bleue par tous les bouts, le cul sur mon vtt tous les jours que trucmachin fait, rien à faire je tourne en rond. Pourtant c’est beau, c’est grand, c’est puissant, vive le vent !
    http://www.dailymotion.com/video/x2
    Ce qui me remplit ce sont les lignes (trop rares) de ton sites et quelques autres.
    Je voulais donc te remercier pour tes feus d’artifice sur Agoravox, ton lien chez Sebmusset, ta chaleur humaine à l’emporte pièce… lâche pas le morceau, vas-y on est plein !
    A ta santé. Bise fraîche
    jp

    Cet après-midi, en redescendant de ma montagne, j’ai trouvé un ballon bleu tombé du ciel avec une ficelle et une carte accrochée : Strasbourg REV EN FETE (ACE)… et de l’autre côté, une écriture d’enfant, une ligne de la petite Floriane Schmitt : "Nous voulon sauver le monde comme les gens malades". Et là, comme un déjà vieux con de quadra, j’ai pensé à l’avenir, à mes 2 filles… et j’ai pleuré comme une madeleine.

    Réponse
  53. @ comme ça

    Sincèrement, je compatis.

    Peut-être et pour tenter d’oublier le béton si sûr, si sec,si dur, pourriez-vous réciter à la wife de votre life quelques vers de circonstance; par exemple :

    – mignonne allons voir si l’arthrose qui ce matin avait éclose……..

    si ça peut aider.

    Réponse
  54. @ comme ça

    Sincèrement, je compatis.

    Peut-être et pour tenter d’oublier le béton si sûr, si sec,si dur, pourriez-vous réciter à la wife de votre life quelques vers de circonstance; par exemple :

    – mignonne allons voir si l’arthrose qui ce matin avait éclose……..

    si ça peut aider.

    Réponse
  55. @ (y’est! j’ai trouver le "a" mal foutu) Flash

    L’arthrose, c’est rien, mais y’a les piafs tombés du nid… Alors faut surveiller le matou matois. L’herbe avec des tas de bestioles dedans à couper rase en brosse because le coup d’oeil des voisins.

    Bon, on s’échappe d’un coup de vétété. Y’a des potes qui carburent avec une espèce d’extrait de coloquinte dans le bidon; ça donne du jarret, pi même si c’est du 9°, ça permet de gagner des points au concours de gamajété avec les poivres du bled.

     Heureusement, une fois par semaine, on va à Tours (37). Même si c'est la province, c'est quand même la ville. 
    Réponse
  56. @ (y’est! j’ai trouver le "a" mal foutu) Flash

    L’arthrose, c’est rien, mais y’a les piafs tombés du nid… Alors faut surveiller le matou matois. L’herbe avec des tas de bestioles dedans à couper rase en brosse because le coup d’oeil des voisins.

    Bon, on s’échappe d’un coup de vétété. Y’a des potes qui carburent avec une espèce d’extrait de coloquinte dans le bidon; ça donne du jarret, pi même si c’est du 9°, ça permet de gagner des points au concours de gamajété avec les poivres du bled.

     Heureusement, une fois par semaine, on va à Tours (37). Même si c'est la province, c'est quand même la ville. 
    Réponse
  57. @" Par comme ça "

    Je vous conseille de prendre une maison secondaire A LA VILLE où vous iriez le week-end pour décompresser du cauchemard champêtre qui visiblement n’est pas votre tasse de thé.

    Bien à vous.

    Réponse
  58. @" Par comme ça "

    Je vous conseille de prendre une maison secondaire A LA VILLE où vous iriez le week-end pour décompresser du cauchemard champêtre qui visiblement n’est pas votre tasse de thé.

    Bien à vous.

    Réponse
  59. @H2 : dans les faits, il nous arrive de passer de petites vacances ou des WE prolongés à la ville… Pour nous changer…

    Réponse
  60. Je comprends pas, finalement, pourquoi des photos de ciels orageux nous ont tous emmenés à la campagne. Le ciel, et parfois orageux, yen a un aussi au dessus des villes, pourtant…

    Réponse
  61. Je comprends pas, finalement, pourquoi des photos de ciels orageux nous ont tous emmenés à la campagne. Le ciel, et parfois orageux, yen a un aussi au dessus des villes, pourtant…

    Réponse
  62. C’est beau aussi l’orage en ville; même si là, les interventions de l’homme canalisent la course du vent et le courant des eaux.

    Je caresse aussi parfois l’espoir que la nature surpasse l’homme, mais je ne pense pas que cela soit le cas. Souvent les débordements de la nature ont pour cause des activités humaines et si, un jour, la nature reprend le dessus c’est que l’homme, involontairement ou pas, aura provoqué sa propre soumission.

    Réponse
  63. Et ce soir en région parisienne, c’est bien agréable également de méditer sur notre insignifiance dans le jardin au milieu des roses et des oiseaux …. au sec 🙂

    Réponse

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