Sélectionner une page

Travaillez plus pour que nous gagnions plus

Par Agnès Maillard
25 janvier 2008

Sous le pavé d’Attali, la plage truffée aux mines antipersonnelles.

Sur le côté tout, tout de suite du rapport, je n’ai même pas relevé, tant c’est une vieille tactique libérale. Il s’agit de se dédouaner par avance d’un éventuel échec de la potion amer, alors qu’en fait elle aurait parfaitement rempli son objectif : enrichir quelques uns sur le dos de tous! Le seul truc, c’est de faire croire aux baltringues du sous-sol que si la situation continue de se dégrader pour eux, c’est à cause d’un manque d’intégrité dans l’application de la réforme, afin qu’ils continuent toujours à ignorer que cette dégradation fait non seulement partie du plan, mais qu’elle est indispensable et nécessaire à sa réussite.
En gros, on met en branle la grosse machine à creuser les inégalités au profit des copains sous couvert de bonheur et de prospérité pour tous et quand il s’avère, au bout de chemin, qu’il s’agissait essentiellement de plumer la grosse masse des péquins pour gonfler les fouilles du petit club des copains, c’est toujours la même réponse : Mais c’est parce que vous n’êtes pas allés assez loin dans la réforme.
Ainsi, plus on applique les antiennes libérales, plus elles montrent leur hideux visage inique et plus on nous dit que c’est parce que nous ne sommes pas allés assez loin dans cette mascarade. Et cela fait 30 ans que ça dure! La tromperie fondamentale consiste à faire croire que chacun, individuellement, peut profiter de ce système et que les perdants sont responsables de leur échec, alors qu’ils sont la source de la richesse des "gagnants". Ainsi, on glorifie les pilleurs et on cloue au pilori les victimes.

Le culte de l’individu prôné par le libéralisme, c’est la manière très fine qu’a ce système de casser la conscience de classe qui dévoilerait tout de suite le sombre modèle de société que l’on nous vend sous papier de soie, alors que c’est cette même conscience de classe qui anime ceux qui envisagent froidement de tous nous déshabiller pour se payer une fourrure pour l’hiver.
Je me souviens du slogan : nos emplettes sont nos emplois. En fait, on se retrouve avec votre chômage, c’est nos dividendes.

Si tu veux résumer l’esprit du capitalisme libéral qui suinte de tous les pores du trucmuche d’Attali, il faut se souvenir (même imparfaitement) d’une anecdote qui date de l’époque où l’on parlait encore des Tigres d’Asie. L’ultralibéralisme appliqué à la poire à lavement sur les pays asiatiques à forte croissance économique avait dopé les profits des grosses boites qui y étaient. Je me souviens (partiellement, hélas) de l’histoire d’une très grosse boîte, peut-être coréenne, qui avait fait d’énormes bénéfices, même après le passage des actionnaires. Le reliquat, encore confortable, était allé directement dans la fouille du grand patron, au grand dam des dizaines de milliers d’employés de la boîte dont le travail acharné et sans doute les gros sacrifices avaient directement produit ce beau résultat. Et là, le mec, assis sur sa montagne de dollar, s’étonnait de la colère des salariés et s’est justifié ainsi, en substance : s’il avait fallu partager ce bénéfice entre tous les salariés de l’entreprise, cela aurait à peine représenté 10$ par personne, ce qui n’aurait pas été significatif pour chacun d’entre eux, alors que cette somme ramenée aux principaux dirigeants, produit une différence significative du niveau de vie!

C’est ainsi que le bouclier fiscal de 15 milliard d’euros (une paille, hein, la SG?) permet de redistribuer jusqu’à 270 000€ aux 1000 contribuables les plus aisés (ça fait une jolie petite bicoque pour un larbin standard, non?), ce qui est une somme significative pour chacun d’entre eux, alors que réparti sur 64 millions d’égoïstes, cela n’aurait fait que 234,375€ par personne et par an, un gros demi-RMI, à peine trois pleins d’essence…

40 Commentaires

  1. Oui, le bien-être d’un seul compte beaucoup plus que le bien-être collectif. En plus, les pauvres ont l’habitude d’être pauvre. Les riches, ça a des frais pas croyables !
    Et que dire des ~150 milliards d’euros qui ne profitent plus aux salariés, et qui pourraient -entre autre- boucher les "trou" de la secu et des retraites, et avec ce qu’il reste redistribuer plusieurs centaines d’euros par mois aux salariés .

    http://jide.romandie.com

    Réponse
  2. Sacré Anta!!! Tu m’aurais manqué, vieille crapule!!

    Les RMIstes qui s’enrichissent! Merci de me faire rire pour la journée! Tu es le rayon de soleil du Monolecte!

    Encore que…

    Réponse
  3. A ce propos, il faut (ré)écouter l’émission Là-bas si j’y suis d’hier.
    F. Ruffin nous fait une démonstration éloquente sur la dérive de la répartition salaire/capital dans le PIB.
    La part du capital a augmenté de 9.3 points en 20 ans, ce qui équivaut à une perte nette pour les salariés français de 180 milliards d’euros en 2007.

    Réponse
  4. Le phénomène people ne s’explique pas autrement : les pékins vivent par procuration, comme des riches, via la télé et les magazines.

    C’est la manière propre à la société du spectacle et du mensonge de mettre en pratique le système communiste illustré par ce slogan commun : "donne moi ta montre, je te donnerai l’heure".

    Réponse
  5. Rien à ajouter. Beau billet.
    Un petit peu de pub cependant : je viens de commencer la lecture de "Pourquoi les pauvres votent à droite", de Thomas Franck, édité chez Agone. Ca pourrait prolonger la réflexion d’Agnès, pour ceux que ça intéresse.

    Réponse
  6. """" je viens de commencer la lecture de "Pourquoi les pauvres votent à droite", de Thomas Franck, édité """"

    Et la reponse est ?

    Salauds de pauvres ?

    Réponse
  7. "enrichir quelques uns sur le dos de tous!"
    Pendant un (court) moment, j’ai cru que tu parlais du RMI et des prestations sociales en général!

    Réponse
  8. C’est tout le monde, même les RMIstes qui paient le gros des ressources de l’État, c’est à dire la TVA, TVA que ne paie pas les entreprises, puisque toute la valeur ajoutée se prend sur le consommateur final. Par contre, les comptes sociaux ne sont pas grands chose à côté des subventions et cadeaux fiscaux à destination des riches et des entreprises, entreprises dont les plus puissantes le seraient bien moins si elles ne bénéficiaient très largement des commandes de l’État!

    Réponse
  9. ça yest plus sur challenge !!!! (le journal de papa ?)

    c’est encore là :

    http://www.leparisien.fr/home/info/

    La millionnaire condamnée pour avoir perçu six ans de RMI Gaëtane Bossaert

    vendredi 25 janvier 2008 | Le Parisien

    L. Pinault-Valencienne, la fille du grand industriel français, était jugée hier à Nanterre avec son compagnon pour avoir indûment touché le RMI pendant des années. Ils ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis et 25 000 € d’amende chacun.

    DES MILLIONS d’euros de patrimoine et de capitaux placés, et un RMI, le revenu minimum d’insertion, qui tombe tous les mois, pendant six ans. L’escroquerie est reprochée à Laurence Pinault-Valencienne, 42 ans, fille du capitaine d’industrie français, et à son compagnon, Adda Osmani, animateur radio de 38 ans.

    Hier soir, la quinzième chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a condamné le couple à huit mois d’emprisonnement avec sursis, et 25 000 € d’amende chacun.

    Doublant les réquisitions du ministère public, les juges ont dit leur irritation face au « comportement inadmissible et insupportable » des prévenus. Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel.

    « On ne peut pas constamment se réfugier derrière papa »

    La justice reprochait à Adda Osmani d’avoir indûment perçu plus de 40 000 € de revenu minimum d’insertion, entre février 1999 et mai 2005. A l’époque, ce jeune homme avait quitté le Val-de-Marne pour s’installer à Boulogne (Hauts-de-Seine), chez sa compagne, avec qui il venait d’avoir un enfant. Intermittent du spectacle, il perçoit le RMI : « C’était pour avoir une couverture sociale, en cas de problème de santé… Je gagne 70 € par mois en animant deux émissions radios », évoque-t-il d’un ton poli. Mais lorsque son dossier le suit dans les Hauts-de-Seine, il est joint à celui de sa compagne, connue de la CAF parce que jeune maman. Tous deux signent alors, chaque trimestre, une déclaration destinée à la CAF qui ne mentionne que les maigres revenus d’Adda Osmani. Et tous deux perçoivent une allocation de quelque 600 € mensuels, en tant que « couple sans ressources avec enfant ». « Sans ressources » n’est évidemment pas le terme qui qualifie le mieux la situation de Laurence Pinault-Valencienne, plusieurs fois assujettie à l’impôt sur la fortune, et poursuivie pour « complicité ».

    Un bref examen des comptes en banque de la riche héritière ne la mettait pas en position de percevoir une allocation clairement dédiée aux plus démunis. Le tribunal évoque un patrimoine immobilier « objectivement conséquent », et un compte bancaire courant qui a vu circuler 650 000 € de capitaux, entre 1998 et 2005. Manifestement, la fille laisse à son père le soin de gérer sa fortune. Et ne s’intéresse guère à la gestion de ses comptes. « Vous n’avez pas de prise directe sur ce que vous possédez ? » interroge la présidente, Isabelle Prévost-Desprez. « Non… » murmure la prévenue. « Il y a un mandat de gestion ? Vous ne savez pas ? » « Euh, non… » Le banc de la partie civile s’impatiente : « On ne peut pas constamment se réfugier derrière papa, il faut devenir adulte », râle l’avocate de la CAF des Hauts-de-Seine.

    « Je n’ai pas ouvert de dossier RMI, je ne l’ai jamais demandé »

    Petite blonde toute menue, Laurence Pinault-Valencienne plaide l’ignorance : « Je ne connaissais pas tous les tenants et aboutissants du RMI, assure-t-elle d’une voix plaintive. Adda m’avait dit de signer ces papiers pour la CAF, il avait l’air sûr de lui… Je n’aurais jamais signé si j’avais su que ce RMI m’était attribué ! Je n’ai pas ouvert de dossier RMI, je ne l’ai jamais demandé », assure-t-elle. « Vous ne l’avez pas demandé, mais vous l’avez perçu », rectifie la présidente. « Vous avez signé, quatre fois par an pendant six ans, un document extrêmement basique où il n’y avait rien de mentionné devant revenus de madame », insiste la procureur. Me Béranger Tourné tient la barre : sa cliente n’a « jamais eu d’intention frauduleuse ». « Je ne trouve pas une seule raison objective pour qu’elle ne déclare pas la réalité de son patrimoine », martèle l’avocat.

    C’est un reportage de France 3, diffusé en novembre 2006, qui avait mis le feu aux poudres. Celui-ci révélait un rapport d’enquête confidentiel émanant de la CAF des Hauts-de-Seine, qui mettait en lumière la situation pour le moins incongrue de Laurence Pinault-Valencienne. La plainte alors déposée par la CAF pour vol et violation du secret professionnel avait lancé l’enquête. Aujourd’hui, l’héritière a remboursé deux ans d’allocations indues, soit 14 000 €. Le conseil général, à qui incombe la gestion du RMI, n’a pas souhaité porter plainte.

    Réponse
  10. Je reconnais que le mot "enrichir" est un peu fort quand il s’agit de 300€ et quelques par mois. Mais je ne voulais pas altérer le texte. Ceci dit, je persiste, la moitié du pays (oui, la France détient le record du monde des exonérations à l’impôt sur le revenu) qui paie les revenues de quelques uns, ca s’appelle RMI, allocations chômages etc etc etc

    Réponse
  11. Non, le RMI n’est pas payé par les CAF, il est payé par les départements, lesquels reçoivent une enveloppe compensatoire de près de 5 milliard d’euros de la part de l’État, pour transfert de compétence, enveloppe elle-même prélevée sur les recettes de la TIPP, laquelle rapporte plus de 28 milliard d’euros par an.

    Les CAF sont chargé de la gestion|flicaillerie des maléficiaires du RMI.

    Quant aux charges, il s’agit en fait de salaire différé et il pèse de plus en plus sur le dos des salariés et de moins en moins sur celui des employeurs. Il finance d’honteux dispositifs dispendieux qui ont la sale prétention de fournir à tous l’accès à la santé et au droit de se reposer après une vie de labeur au lieu de crever dans la misère. Réduire les prestations (franchises) et la part patronale sans toucher à la part salariale, ça revient tranquillement à prendre du pognon dans les fouilles des salariés, à les plumer sur pied, à leur demander toujours plus pour toujours moins de compensation. Il me semble normal que le collège des employeurs abonde les caisses sociales car ils bénéficient en contrepartie d’un volant de travailleurs bien formés, en bonne santé, pas trop jeunes et pas trop vieux et se défaussent sur la collectivité du destin des travailleurs lourdés pour satisfaire les dividendes.

    Réponse
  12. @ANTA:
    Tu préfererais qu’on execute les érémistes pour que tu payes moins d’impots ou que la délinquance explose parce qu’on supprimerait le RMI afin que les classes moyennes se fassent des colliers d’écrans plats?

    Réponse
  13. Effectivement Agnès, la plus grande part du budget de l’Etat est financé par les impôts à la consommation (TVA, mais aussi TIPP etc…). De mémoire, ca représente environ 48% des ressources.
    Par contre, l’assurance chômage est exclusivement financée via les charges sociales (donc les salariés + entreprises).
    De la même façon, le RMI est payé par la CAF, qui est elle même une branche de la sécurité sociale => le RMI est lui aussi financé par les charges sociales (salariés + employeurs).

    Par contre, je vois pas trop le lien avec ces sois disant "cadeaux fiscaux". Cette expression, très populaire à gauche, est pour moi un non sens. Dans le cas présent, ce n’est pas de l’argent qui est versé aux entreprises, mais plutôt de l’argent qui n’est pas prélevé (ce qui est très différent)…

    @ Fin de Partie

    Je n’ai pas dit ca. Le RMI, le Smic, les allocations chômages sont bénéfiques à l’économie. Keynes montre très bien que les plus bas revenus sont ceux qui ont la propension marginale à consommer la plus élevée.

    Réponse
  14. Tu vois, Chris, sur ce point, nous nous retrouvons. La fille Pinault = maxi écœurement. Et du coup : ouais, va falloir vérifier le patrimoine des RMIstes pour éviter la fraude! Et plouf, effectivement, on arrive direct sur Hartz 4 où, pour maléficier des largesses de l’État, faut avoir lourdé tout ce que l’on avait bien pu sauver d’une vie de labeur brutalement interrompue.
    Et là, on voit bien le double langage : exonération presque totale des taxes sur les successions, pour laisser aux enfants le fruit d’une vie de labeur (sauf que, on le répète, avant cette courageuse réforme, 80% des successions étaient déjà sous le seuil de taxation…) et de l’autre, le RMI, pour lequel il faut être aussi nu que le jour de sa naissance, et obligation de se défaire des justement mêmes fruits d’une vie de labeur… rien qui gêne aux entournures, là?

    Je maintiens maléficiaires, parce qu’une aide qui n’a finalement d’autres finalité que de te maintenir le plus longtemps possible dans la misère, assortie de contraintes de quasi servitude et de quasi perte de tout droit à la vie privée, désolée, ce n’est justement pas une aide.

    Réponse
  15. Ca va faire gueuler dans les chaumieres des sarkozystes qui se levent tot pour gagner que dalle

    Loin de moi de defendre la mazelle Pinaut qui m’a plus l’air d’une idiote que d’une vraie filoute …..on a l’impression que le pere l’a maintient dans une espece de carcan fin de race quoi

    Mais ca ramene aussi autre part a la complexite du RMI ,doit il servir uniquement a maintenir la tete hors de l’eau sans aucune chance de s’en sortir des gens tres miserables ….ou est il un tremplin destine a faire rebondir des gens

    Je pense au systeme hartz allemand qui est emblematique que pauvrete doit rimer avec misere …..

    On ne nait que tres peu au RMI ,pas encore tout a fait ………..beaucoup de gens qui y aboutissent ont gagnes de l’argent ,parfois tres bien ,ont accumules des biens , se sont achete une belle voiture a un moment , une maison ………..ont maintenu le temps du chomage indemnise pis au bout des 23 mois ,c’est la degringolade au RMI ……;;

    Le plan hartz les oblige a tout brader , le peu qui pourrait parfois permettre de rebondir ,la voiture par exemple …

    Il y a la un probleme que ce genre de cas relativement marginal avec Pinault …..peut faire deriver en designant du doigt des gens autrefois aises qui sont au RMI momentanement …

    Dans son cas ,j’ai des doutes serieux

    Pour escroquerie ,il faut qu’il y ai profit non negligeable et excusez moi du peu mais qu’est ce que 40 000 euros compare aux 650 000 euros d’argent de poche qui se balladait sur son compte ……c’est debile sur le fond ou alors on a affaire a une debile effectivement …

    J’ai vraiment l’impression qu’elle a confondu RMI et caisse sociale pour intermittent ce qui vu ses origines familiales n’est guere etonnant dans un sens ….

    Dans le meme registre mais a la case veritable delinquant ,on trouvera une famille nomade que j’ai bien connue car voisine …..qui vient de defrayer la chronique beaucoup moins fort alors qu’ils rackettaient des millions d’euros a des industriels et concessionnaires automobiles ……tout en se declarant au RMI ….

    Pour bien les connaitre ,on a affaire a des gens parfaitement incultes e analphabetes qui n’ont jamais rien compris au RMI ….parfaitement incapables d’une delinquance de bon niveau ,c’est a dire de blanchir leur argent ……et ont donc ete des cibles tres faciles pour faire de l’exemple sarkozien de la repression sur le RMI …

    Encore une fois ,tombent jetes a la pature mediatique ,des cibles tres particulieres …………destinées a faire entrer en action un plan hartz la francaise

    Le patronat et les politiques economiques en place necessitant de vrais RMIstes …..des gens qui ont la tronche a moitie sous l’eau pour etre corveable a merci pour guere plus que RMI …

    Effectivement le cadre qui debarque au RMI et possede quelques economies ne correspond pas assez au profil voulu ….

    De la a sortir d’un coup de baguette magique quelques cas marginaux comme l’idiote fille de riche egarée et du nomade truands veritables ,il n’ya qu’un pas …

    Réponse
  16. Désolé pour le RMI, je me suis peut être effectivement trompé. Je n’ai pas vérifié, je te fais confiance. Jolie jeu de mot avec les "maléficiaires", même si c’est encore une déformation de la langue francaise. Quand on recoit de l’argent, on est toujours bénéficiaire, quelquesoit le montant de cette somme.
    Jusqu’à preuve du contraire, en simplifiant, en France, pour un salaire brut de 100, le salarié recoit 80, et l’entreprise paie 150. C’est le ration le plus élevé (ou le moins élevé, question de point de vue) au monde. En Suisse(désolé de toujours prendre cette exemple, mais c’est celui que je connais le mieux après la France), les charges sociales sont minimes. Ils ne me semblent pourtant pas que la population Suisse ait une espérance de vie plus faible, soit moins bien formée, ont une retraite de misère etc…

    Réponse
  17. "Je maintiens maléficiaires, parce qu’une aide qui n’a finalement d’autres finalité que de te maintenir le plus longtemps possible dans la misère, assortie de contraintes de quasi servitude et de quasi perte de tout droit à la vie privée, désolée, ce n’est justement pas une aide." Il ne me semble pas qu’on force les allocataires à BENEficier du RMI. Si ce n’est pas une aide, si c’est tellement contraigant et nianiania et nianiania, personne ne les forces à le demander. Pour moi, ca s’appelle cracher dans les soupes!

    Réponse
  18. Forcer a s’y inscrire …..si !

    Deja si il y a des enfants et une hospitalisation ,on vous dirigera ilico vers l’assistante sociale dudit etablissement ….

    Forcer si ….on imagine mal quelqu’un ne beneficiant plus d’aucun revenu regulier payer plein pot une consulte medicale …

    Vous sortez d’un systeme avec l’obligation d’entrer dans un sous systeme …..ou alors vous n’existez plus ..

    Réponse
  19. @ anta

    vous savez quoi Anta, je souhaite qu’un jour vous connaissiez la situation de rmiste pcq j’en ai marre de lire ici et là vos élucubrations de mec qui ne connaît pas la galère et qui ignore tout visiblement des parcours que connaissent les personnes qui subissent la précarité. Répondre "Il ne me semble pas qu’on force les allocataires à BENEficier du RMI." c’est du grand n’importe quoi, de la connerie. Vous ne vous placez jamais du côté de l’humain. Vous êtes le c** au chaud à proférer vos litanies théoriques bien loin de tout ce que ceux qui sont en première loge se prennent dans la figure. au quotidien.
    au fait, votre compagne, elle va bien ? elle a retrouvé du boulot ?

    Réponse
  20. Bonjour,

    Je me permet de répondre à ses 2 articles consécutifs. Oui, effectivement ils ouvrent les yeux, mais par delà la réalité, quel combat peut-on mener, réellement je veux dire.

    Financièrement ce n’est pas possible (et pour cause). Politiquement, tout parti qui commence à décoller doit, pour continuer à avancer, faire des alliances, des "alignements", dans un pragmatisme réaliste qui finissent par le dévorer avant qu’il n’arrive aux plus hautes fontions : cf PS et référendum et Versailles.

    Maintenant quel est la probabilité qu’un parti politique alternatif puisse obtenir ne serait-ce que 15% des "élus" (ils ne disposeraient même pas d’une minorité de blocage.) Quelle est la chance que le(les) partis politique au pouvoir laissent monter une alternative qu’ils ne peuvent pas maîtriser ? (il suffit de voir Pau et Bairou : pau de balle).

    Il y a tellement une scission entre les 2 France (et cette scission est maintenue par un arsenal de textes législatifs dont l’objectif est de maintenir une certaine pauvreté : pas assez pour vivre, trop pour mourir) qu’il est, à mon idée, utopique de pouvoir renverser la machine par un "combat" politique.

    Mon idée sur la question est simple (simpliste) : couper le monde du haut de sa base (nous). Et rendre la tache tellement invivable pour eux qu’ils devront obligatoirement changer. J’intitule cela la résistance passive. Elle s’articule autour de 3-4 propositions simples. (mais comme le rapport Attila ne peuvent fonctionner que si elles sont toutes mises en oeuvre) (nan j’rigole)

    1 – L’application laborieuse de la loi, mais rien que la loi. Par exemple, s’il n’est pas obligatoire de faciliter l’action d’un représentant de l’autorité, ne pas le faire. un vigile dans un magasin vous demande de le suivre, n’en faites rien, faites appeler un officier de police judiciaire.

    2 – Ne plus voter. Pour ceux qui vont hurler : entre voter pour un parti qui fait 3% et ne pas voter, quelle différence effective cela peut avoir, à part la satisfaction d’un péquin qui te raconte que le niveau de participation a été record (genre les gens sont impliqués dans le phénomène politique et la démocratie de choix est respectée.) La baisse vertigineuse du taux de participation les empêcheras de se donner l’image d’une représentativité.

    3 – Acheter (suivant ce qui est disponible) tes produits de consomation courante sur les marchés, auprès de tes commerçants de quartier, _en espèce_ : cela facilite les transactions et réduit les frais de gestions, et … oui, je sais mais chut.

    4 – Acheter le reste (suivant ce qui est possible) sur internet et _à l’étranger_ (outre le fait que vous gagnerez sur la tva, souvent moins chère à l’étranger), cela participera à déséquilibrer la balance du commerce extérieure et diminuer le résultat des sociétés françaises (qui de tout façon ne font plus ni nos emplois ni nos salaires.)

    5 – Si vous tombez sur un sondage (ou mieux, en vous inscrivant sur le net dans des trucs de sondage), faussez les résultats en choisissant des réponses aux pifs (même de manière cohérente) afin qu’ils ne sachent plus vraiment quoi dire et quoi faire. Un jour blanc, un jour noir.

    6 – Submergez les de papier (je sais c’est long). Par exemple, pour la déclaration d’impôts, surtout pas de déclaration sur Internet. Et 1 mois après, envoyez une lettre de modification de la déclaration parce que vous vous êtes trompés de 5 Euros. (un chiffre mal fait par exemple). (et faites-le à toutes vos déclarations, ursaff, assedic, caf etc….). Ces 5 euros ne peuvent pas vous pénaliser mais ils seront _obligés_ de faire les rectifications.

    7 – Inventez de nouvelles idées légales et partagez les.

    L’objectif est de leur rendre la tache sinon impossible au moins très ardues. Dans une guerre comme cela, ils ne peuvent pas gagner sur le long terme.

    Réponse
  21. @ Romane

    Vos souhaits ne sont pas très gentils, mais avoir retenu le chômage de ma compagne, ainsi que s’enquérir de ses nouvelles me vont droit au coeur! Oui, elle a retrouvé du travail en août dernier.

    Réponse
  22. eh bien vous m’en voyez ravie, surtout pour elle.

    Réponse
  23. Ben quoi ! Les pauvres ont toujours le recours de fréquenter l’église. Ce n’est pas ce que désire notre cher Nicolas ? Ça ne fait pas partie du programme ? Riches de l’espoir d’une vie meilleure dans l’au-delà, ils pourront considérer avec commisération ces pauvres riches qui ont bêtement choisi les satisfactions terrestres, et vivre heureux dans la nouvelle France avec sa nouvelle devise, Libéralisme, Travail, Religion…

    Réponse
  24. @ZapPow
    Sarko n’est pas un bon exemple de religion. C’est un adorateur du veau d’or , le pape aurait dû profiter de sa visite pour l’excommunier.

    "Travailler plus pour gagner plus" ce n’est pas du tout évangélique, au contraire . L’évangile c’est travailler moins pour prier plus.

    Voir le message numéro 63 du "livre d’or des chomeurs heureux"

    http://www.swisstools.net/guestbook

    Réponse
  25. On peut remarquer la dernière phrase de l’article "Le conseil général, à qui incombe la gestion du RMI, n’a pas souhaité porter plainte. "
    Why ?
    Le président du Conseil Général serait-il un pote à papa ?

    Réponse
  26. A propos du RMI, non seulement il coûte pas si cher que ça, mais en plus c’est son existence qui a permis de laisser monter le chômage à un niveau dément sans provoquer un raz de marée.
    Faut pas oublier qu’il a été octroyé sans la moindre lutte, à titre purement préventif.
    Sans le RMI, le système s’écroule.

    Ne me faites surtout pas dire que je suis contre le RMI, ce n’est pas le cas. Je souhaite juste le remettre à la place qu’il occupe, celle de soupape de sécurité.

    Réponse
  27. ->C’est ainsi que le bouclier fiscal de 15 milliard d’euros …"
    Euh non le bouclier fiscal c’est 850 millions d’euros.
    Et dans ces 15 milliards il y a 7ou 8 milliards qui concernent les heures sups.

    Réponse
  28. Oui Anta en theorie ..

    Parce que dans les pays ou y a pas de RMI ,y a pas eu de revolution non plus ,les plus forts physiquement emigrent ou rejoignent la delinquance ….et les autres coccupent les trottoirs a mendier ….

    Alors niveau raz de marée ..

    Réponse
  29. @ Chris:

    D’abord, je m’appelle pas Anta.
    Ensuite, on peut pas comparer des pays où les gens sont habitués à l’absence totale de protection et un pays comme le nôtre où les gens estiment (estimaient, car ça disparaît progressivement) légitime d’être protégés de la misère absolue.

    Maintenant que nous commençons à nous "habituer" à la perte progressive de toutes nos protections, tu remarqueras qu’ils s’attaquent aussi au RMI.

    Enfin, il y a la question des enfants, et de la scolarité obligatoire. La misère absolue des enfants dans un pays où ils vont tous à l’école et sont en conséquence visibles de la population ordinaire n’aurait pas été facile à gérer. Il suffit de voir à quel point la question des enfants de sans papiers est devenue sensible en peu de temps, y compris dans les classes sociales les plus favorisées.

    Réponse
  30. Punaise, rendez moi mes 234 euros (je vous fait grâce des centimes)

    quoi ce n’est pas le propos?

    (il était temps pour moi d’arrêter de sous-mariner sur ce blog, aux textes absolument excellents, et d’une finesse à nulle autre pareille)

    Réponse
  31. @27-Claudia:

    A l’époque des faits, Nicolas Sarkozy himself était le président du Conseil général des hauts de Seine dont il avait "hérité" le fauteuil de Charles Pasqua sauf erreur.

    (le 92 est le departement le plus riche de France, Neuilly est une ville des Hauts de Seine)

    Réponse
  32. Pour une histoire complète et rigolote de la résistible ascension du petit ludion dans le bocal, je vous conseille la lecture, bien documentée et très drôle, d’une bande dessinée:

    "La face karchée de Sarkozy (1)", dont le scénario est basé sur une vraie enquête journalistique de Philippe Cohen.

    On pouvait encore en rire, parce qu’on voulait pas croire qu’il réussirait son OPA, on peut en rire de nouveau car son effondrement total en bourse n’est pas impossible.

    (1) Dérogation à une règle que je me suis fixée: je suis bien obligée d’écrire ce nom, si je veux que vous trouviez la BD….

    Réponse
  33. "La scolarité obligatoire" voilà le problème qui plus est avec des profs gauchistes qui dénigrent la vie de l’usine d’en bas Pouah, une plaie vivement que Neuilly, haute seine 92 + riche s’en occupe : tout les bacheliers en CAP tourneurs -fraiseurs en commande numérique faut pas déconner mame Chabot, qu’est qui nous font chier avec la philosophie, pas besoin de lire Schopenhauer pour travailler plus pour gagner des queues de cerises.
    Et au leclerc du coin, Mame Chabot combien de bacheliers, hein ? Aller circuler, les prépas, les grandes écoles y faut une certaine culture et un patrimoine important bon diou Mame Chabot, c’est pas fait pour les toublions du 93 et du 25 qui crament les bagnoles. On démonte déjà l’école maternelle, si les gueuses veulent des gamins s’ont qu’a assumer, Mame chabot, pas d’accord ? Bon faut que je vous quitte, le ptit louis a des ptits soucis avec sa banque la segé.

    Réponse
  34. ‘D’abord, je m’appelle pas Anta.
    Ensuite, on peut pas comparer des pays où les gens sont habitués à l’absence totale de protection et un pays comme le nôtre où les gens estiment (estimaient, car ça disparaît progressivement) légitime d’être  »

    AH pardon ……humh pour exemple que je connais bien,le Mexique est en train de relever sa protection sociale dans l’espoir de faire baisser sa delinquance qui frole l’etat de guerre dans certains etats ,quand je dis que ce n’est pas les profs ni les assoces de chomeurs qui feront une revolution mais bel et bien les delinquants qui eux agissent veritablement en tant que pere fouettard de l’opinion et des politiques …..

    Hors au Mexique ,l’attribution du RMI local n’est assujeti qu’a la scolarisation des enfants ….et etre pauvre bien sur ….

    Bon il faut dire que des raisons structurelles ,il ne viendrait pas l’idée d’un riche de demander le RMI la bas ….

    Réponse
  35. "le Mexique est en train de relever sa protection sociale dans l’espoir de faire baisser sa delinquance", Chris, 36:

    Ca va bien dans le sens de ce que je disais, un des rôles du RMI c’est de servir de soupape de sécurité. Bien sûr que la montée de la délinquance peut conduire certains dirigeants à revoir leur copie. Dans le sens d’un surcroît de répression, mais aussi parfois dans le sens d’une (chiche) amélioration de la politique sociale.

    Une observation que j’avais faite jadis dans les maisons d’enfants où j’ai travaillé: le prix de journée accordée aux maisons habilitées à recevoir des enfants plutôt perturbateurs était systématiquement beaucoup plus élevé que celui accordé aux maisons accueillant des enfants déficients ou handicapés.

    Réponse
  36. http://www.capital.fr/magazine/Defa

    un article intéressant sur la pyramide très aplatie des revenus des foyers fiscaux. malheureusement, il faut la version papier pouvoir lire le détail des chiffres.

    Réponse
  37. @anta 25 01 08 Il ne me semble pas certain qu’en suisse les charges sociales soient faibles, la proportion est différente : le salarié est responsable de ses cotisations sociales; il choisi sa caisse d’assurance maladie et autre; contrairement au salarié français pour lequel le patron est responsable, vive la monarchie. Ceci est n’est pas tout à fait vrai, mais le salarié français est plus dépendant de sa "hiérarchie", qui est responsable de toutes les démarches administratives.

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Merci de votre soutien

Soutenir Le Monolecte, concrètement!

Mon dernier livre

Comprendre l'antisémitisme
Version papier : 13€HT

Crédit photo couverture : ©Beth Jusino

Version numérique

Livre numérique Comprendre l'antisémitisme
Agnès Maillard
Le Monolecte
6,49 €

Commentaires récents

Mes réseaux sociaux

  • Mastodon
  • Seenthis
  • BlueSky
  • Sens Critique
  • Diaspora
  • Flickr
  • Instagram
  • LinkedIn
  • Page Facebook
  • Profil Facebook

Catégories

Archives

janvier 2008
L M M J V S D
 123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
28293031