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Lectures du bout du monde

Par Agnès Maillard
3 septembre 2007

Pendant que tout le petit gotha autoproclamé de l’édition parisienne fait ses gorges chaudes du pensum obligatoire de la rentrée (qu’importe si c’est médiocre, ce qui compte, c’est d’en parler au moins autant que les autres!), de petits éditeurs cherchent à sortir des sentiers battus et (les fous!) à découvrir de nouvelles plumes, de nouveaux talents, à nous entraîner vers de nouveaux rivages littéraires.

Chambre landaiseQuand bien même je n’aurais pas aimé, j’en aurais parlé ici. De ce petit recueil de nouvelles très courtes, très denses. Qui m’a été envoyé par une petite maison d’édition sans doute lassée de faire le pied de grue à la porte des médias qui comptent et des critiques qui savent.

Je leur ai bien précisé : je ne suis pas critique littéraire. Et je dis ce que je veux. Ou je ne dis rien, dans un élan de charité. Surtout que je ne suis pas une lectrice naturellement portée sur le concis (en rédactrice non plus, on dirait!). Juste avant, j’ai torché les 1640 et quelques pages de la Trilogie martienne de Kim Stanley Robinson, soit 3 épais volumes, fruits de 17 ans de travail, compressés et écrits petit sur du papier bible dans un pavé Omnibus. Comme je lis vite, je cherche la durée, la saga et j’ai un appétit tout particulier pour la science fiction. Surtout celle qui construit et défait des civilisations, avec leurs systèmes politiques et sociaux, dans une grande fresque sociohistorique.

Bref, rien à voir avec le petit livre au touché satiné que j’ai reçu il y a quelques temps.

Et je me retrouve à lire du Altman, celui de Short cuts, le film-puzzle des années 90, chronique de la vie ordinaire où les destins s’entrecroisent comme une succession de petits récits au cœur d’une trame plus grande qu’eux. Sauf que le liant des Rencontres au bout du monde, leur point d’ancrage, c’est le lecteur. Le lecteur et ses propres souvenirs de petites rencontres, de petites histoires glanées çà et là au hasard de la vie. Une vocation ratée, un parquet qui grince, un petit garçon éconduit, un ermite provençal, une femme qui recentre sa vie comme on épluche un oignon, un Africain à Paris et un seul fil rouge, notre mémoire des instants perdus. Le tout converge finalement, comme une pièce de jacquard que l’on tisse de mille couleurs, de mille sensibilités en un motif unique, vers une petite librairie de Troyes, au bout du monde…

Butinez, picorez, il en restera forcément quelque chose, comme de ces rencontres impromptues que l’on fait parfois sur un banc, un jour de grève, dans un vieux wagon grinçant, au bout d’une ligne à tortillard, dans un bus qui fend l’aube dorée qui coule sur Paris, un matin d’automne. Ces petits moments magiques où deux inconnus, qu’importe leur âge, leur sexe, leur milieu social, se livrent l’un à l’autre, à cet étranger que l’on ne reverra jamais, mais dont on gardera à vie un bout de son étrange histoire en mémoire.

33 Commentaires

  1. Agnès, connais-tu "Les cerfs-volants de Kaboul" de Khaled Hosseini (10/18, domaine étranger)? Je viens d’en finir la lecture. C’est vraiment bien.

    Réponse
  2. Agnès, connais-tu "Les cerfs-volants de Kaboul" de Khaled Hosseini (10/18, domaine étranger)? Je viens d’en finir la lecture. C’est vraiment bien.

    Réponse
  3. Bonjour Agnes
    Je découvre avec plaisir que les lecteurs de longues histoires existent encore en france… et qu’apparemment nous avons quelques goûts en commun pour les oeuvres de Kim Stanley Robinson.
    Je vous recommande ses autres oeuvres qui sont de la même qualité littéraire (les traducteurs sont bons) et philosophique. Je pense en effet que cet auteur mériterait d’être médité par bon nombre de nos élus de gauche afin de s’en inspirer pour répondre à l’innomable, (voir mon dernier commentaire sur e-torpedo à l’article de catherine http://www.e-torpedo.net/article.ph…)
    Et en matière de littérature de même ça nous change un peu du paysage imposé par la médiocrité des sélections d’éditeurs… à l’égard d’un marché de faux lecteurs n’ayant pas la patience d’entrer, de s’immerger dans un univers, de s’en imprégner… de faire de l’empathie avec un imaginaire devenant moteur de réalité.
    BOn alors en fait mon commentaire, c’est pour profiter de votre pouvoir de médiatisation, en tant que chômeur de très longue durée, diplômé et de plus de 40 ans, donc totalement rejetable par l’imbécilité du patronnat et des sbires de l’innommable… bref, moi aussi je fais dans le roman conte philosophique histoire de laisser quelque chose… bref j’espère que ça passera quelque part, sauf que mon éditeur est un fumiste et qu’il me faut promotionner mon truc par mes faibles moyens.
    alors c’est sur mon site. Il y a deux articles qui sont une mise en page html des deux premiers chapitres du roman.
    ça s’appelle Chanson d’orage.
    ça raconte une histoire d’animaux penseurs et empathiques, hermaphrodites, du temps de la fin des dinosaures et qui sont rejetées par les populations sexuées traditionnalistes guerrières… bref elles finissent par se barrer de la planète et chercher fortune ailleurs… en gros très gros… tout ça pour tenter d’illustrer mes idées sur le comment éduquer les gens à s’accepter dans leur diversité et quelques hypothèses sur l’origine de la violence à partir de la dissymétrie sexuelle et de la non communicabilité non empathique de la plus part des espèces, aggravée chez les primates par un "vertige" angoissant à l’égard de toute imprédictibilité anticipée…
    l’adresse du site et des articles c’est :
    chanson d’orage
    http://dansedeplume.apinc.org/artic
    mousse d’automne
    http://dansedeplume.apinc.org/artic
    voilà
    bonne lecture et merci de votre compréhension
    paul
    ps mon autre site
    http://paulriluma.club.fr/paul-blog

    Réponse
  4. Bonjour Agnes
    Je découvre avec plaisir que les lecteurs de longues histoires existent encore en france… et qu’apparemment nous avons quelques goûts en commun pour les oeuvres de Kim Stanley Robinson.
    Je vous recommande ses autres oeuvres qui sont de la même qualité littéraire (les traducteurs sont bons) et philosophique. Je pense en effet que cet auteur mériterait d’être médité par bon nombre de nos élus de gauche afin de s’en inspirer pour répondre à l’innomable, (voir mon dernier commentaire sur e-torpedo à l’article de catherine http://www.e-torpedo.net/article.ph…)
    Et en matière de littérature de même ça nous change un peu du paysage imposé par la médiocrité des sélections d’éditeurs… à l’égard d’un marché de faux lecteurs n’ayant pas la patience d’entrer, de s’immerger dans un univers, de s’en imprégner… de faire de l’empathie avec un imaginaire devenant moteur de réalité.
    BOn alors en fait mon commentaire, c’est pour profiter de votre pouvoir de médiatisation, en tant que chômeur de très longue durée, diplômé et de plus de 40 ans, donc totalement rejetable par l’imbécilité du patronnat et des sbires de l’innommable… bref, moi aussi je fais dans le roman conte philosophique histoire de laisser quelque chose… bref j’espère que ça passera quelque part, sauf que mon éditeur est un fumiste et qu’il me faut promotionner mon truc par mes faibles moyens.
    alors c’est sur mon site. Il y a deux articles qui sont une mise en page html des deux premiers chapitres du roman.
    ça s’appelle Chanson d’orage.
    ça raconte une histoire d’animaux penseurs et empathiques, hermaphrodites, du temps de la fin des dinosaures et qui sont rejetées par les populations sexuées traditionnalistes guerrières… bref elles finissent par se barrer de la planète et chercher fortune ailleurs… en gros très gros… tout ça pour tenter d’illustrer mes idées sur le comment éduquer les gens à s’accepter dans leur diversité et quelques hypothèses sur l’origine de la violence à partir de la dissymétrie sexuelle et de la non communicabilité non empathique de la plus part des espèces, aggravée chez les primates par un "vertige" angoissant à l’égard de toute imprédictibilité anticipée…
    l’adresse du site et des articles c’est :
    chanson d’orage
    http://dansedeplume.apinc.org/artic
    mousse d’automne
    http://dansedeplume.apinc.org/artic
    voilà
    bonne lecture et merci de votre compréhension
    paul
    ps mon autre site
    http://paulriluma.club.fr/paul-blog

    Réponse
  5. amusant ce commentaire sur la lecture au long cour à propos d’un recueil de nouvelles. Mais je vais lire les premières pages du roman philosophique (toujours un peu peur)

    Réponse
  6. Merci Agnès pour ces jolis mots.

    Je me permettrais une petite précision quand même : le dernier Jean-Philippe Blondel "This is not a love song", chez Robert Laffont est vraiment très très bien ! (bien que pas mal médiatisé) 😉

    Enfin, par pur esprit pratique (et sans vouloir faire de pub), le mieux pour nous est que les lecteurs intéressés commandent le livre à leur libraire préféré plutôt qu’en ligne sur fnac.com ou … même sur notre site…

    Merci !
    Erwan
    Le bout du monde éditions

    Réponse
  7. Merci Agnès pour ces jolis mots.

    Je me permettrais une petite précision quand même : le dernier Jean-Philippe Blondel "This is not a love song", chez Robert Laffont est vraiment très très bien ! (bien que pas mal médiatisé) 😉

    Enfin, par pur esprit pratique (et sans vouloir faire de pub), le mieux pour nous est que les lecteurs intéressés commandent le livre à leur libraire préféré plutôt qu’en ligne sur fnac.com ou … même sur notre site…

    Merci !
    Erwan
    Le bout du monde éditions

    Réponse
  8. Dans le genre science-fiction philosophique de grande qualité : les trois volumes de "A la croisée des mondes" de Philip Pulman sont un sommet. Vraiment impressionnant.
    Bonne lecture

    Réponse
  9. Dans le genre science-fiction philosophique de grande qualité : les trois volumes de "A la croisée des mondes" de Philip Pulman sont un sommet. Vraiment impressionnant.
    Bonne lecture

    Réponse
  10. A la veille d’une nouvelle rentrée littéraire, accablante et sans interet, il est peut etre utile de rappeler qu’il existe encore des éditeurs en France, pour qui les livres ne sont pas -que- des produits et les auteurs des fabricants formatés et sans ame.

      Comme par exemple Allia, A.M. Métaillié, Phébus, Noir sur blanc, L'Esprit des péninsules, 

    Picquier, Verdier, Bourgois, José Corti, Al Dante, Autrement, Actes-Sud, l’Aube et quelques autres.

       Certais, parmi ceux que je cite, ont peut etre disparu. Ce sont les risques du métier.    D'autres, sont rattachés à des grands groupes, mais essaient quand meme de tires leur épingle du jeu. 

    Deux titres que j’ai lu récemment pour terminer :
    Laterna magica d’Ingmar Bergman,ou le cinéaste prouve qu’il était aussi un écrivain génial.
    – La saison des adieux, de Karel Schoeman, un très beau roman, dont vous n’entendrez jamais parler…

    Réponse
  11. A la veille d’une nouvelle rentrée littéraire, accablante et sans interet, il est peut etre utile de rappeler qu’il existe encore des éditeurs en France, pour qui les livres ne sont pas -que- des produits et les auteurs des fabricants formatés et sans ame.

      Comme par exemple Allia, A.M. Métaillié, Phébus, Noir sur blanc, L'Esprit des péninsules, 

    Picquier, Verdier, Bourgois, José Corti, Al Dante, Autrement, Actes-Sud, l’Aube et quelques autres.

       Certais, parmi ceux que je cite, ont peut etre disparu. Ce sont les risques du métier.    D'autres, sont rattachés à des grands groupes, mais essaient quand meme de tires leur épingle du jeu. 

    Deux titres que j’ai lu récemment pour terminer :
    Laterna magica d’Ingmar Bergman,ou le cinéaste prouve qu’il était aussi un écrivain génial.
    – La saison des adieux, de Karel Schoeman, un très beau roman, dont vous n’entendrez jamais parler…

    Réponse
  12. Bonsoir ,
    eh ben trilogie martienne m’est tombé des mains dés le second tomes, par contre petit conseil de lecture en s.f
    lu dernièrement :le peuple du fleuve ! ?
    Tout le monde toute époque confondus et évidement décédés; redéscdendent sur une planète traversée par un fleuve… No limits l’imagination…

    Sinon reste le pamphlet de, comment déjà ?, sur tu sais qui….

    Réponse
  13. Bonsoir ,
    eh ben trilogie martienne m’est tombé des mains dés le second tomes, par contre petit conseil de lecture en s.f
    lu dernièrement :le peuple du fleuve ! ?
    Tout le monde toute époque confondus et évidement décédés; redéscdendent sur une planète traversée par un fleuve… No limits l’imagination…

    Sinon reste le pamphlet de, comment déjà ?, sur tu sais qui….

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  14. Ce ne serait pas "Le Monde du Fleuve" de Philip Jose Farmer ?

    Réponse
  15. Ce ne serait pas "Le Monde du Fleuve" de Philip Jose Farmer ?

    Réponse
  16. En voilà un article que j’aime bien !!!

    Réponse
  17. En voilà un article que j’aime bien !!!

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  18. "" Démocratisation et médiatisation aidant, l’habitude de lire se perdit dans les bonnes familles et bien entendu, dans les banlieues (car elle y fut un temps, au moins dans la ceinture rouge de la capitale). Les jeunes nantis ne s’imaginèrent plus qu’en PDG de Microsoft ou de Vivendi Universal, golden boys ou producteurs de télé, et les autres devinrent délinquants ou rappeurs — mais question de lire, zéro pointé partout.

    Les éditeurs ne publièrent plus que des confessions hard ou des romances à l’eau de rose pour accrocher la ménagère de plus ou moins cinquante ans, cette éternelle Bovary qui reste la seule à se croire obligée d’ouvrir des livres dans le monde speedé des images.

    Moi, cela fait depuis à peu près deux ans que je me sens en pays occupé. Pas un film, pas une émission de télé, pas un journal, pas une revue sans qu’on me vende comme modéle de vie le ras des pâquerettes, sans qu’un paranoïaque ne s’affiche écrivain alors qu’il ne s’acharne qu’à singer la rhétorique ou plutôt l’absence de rhétorique du prix Machin, oublié dès la rentrée littéraire suivante, sans qu’on me balance la frigidité d’une border line faisant de ses partouzes le dernier cri de la liberté féminine, le tout servi sous une forme la plus plate possible!

    Tout pour l’image? Je ne vous ferai pas croire que l’image est le diable, qu’il faut l’interdire, la crypter, non, ça non, pas mon truc. Le diable est mort, il ne reste que l’opium et la coke, l’ére médiatique est celle des drogués, et je ne pense pas là au présentateur vedette qui se came, à l’écrivain qui se shoote, aux techniciens qui se piquent ni aux DJ junkies.

    C’est bien plus que ça : c’est la société elle-même qui ne veut pas savoir, qui noie ses angoisses et ses conflits dans l’hébétement de la séduction planétaire généralisée que ne secouent pas – oh non! loin de là! – mais que régénèrent les scandales minables et les grandes gueules appelant aux Croisades.""

    Julia Kristeva, "Meurtre à Byzance".

    Réponse
  19. "" Démocratisation et médiatisation aidant, l’habitude de lire se perdit dans les bonnes familles et bien entendu, dans les banlieues (car elle y fut un temps, au moins dans la ceinture rouge de la capitale). Les jeunes nantis ne s’imaginèrent plus qu’en PDG de Microsoft ou de Vivendi Universal, golden boys ou producteurs de télé, et les autres devinrent délinquants ou rappeurs — mais question de lire, zéro pointé partout.

    Les éditeurs ne publièrent plus que des confessions hard ou des romances à l’eau de rose pour accrocher la ménagère de plus ou moins cinquante ans, cette éternelle Bovary qui reste la seule à se croire obligée d’ouvrir des livres dans le monde speedé des images.

    Moi, cela fait depuis à peu près deux ans que je me sens en pays occupé. Pas un film, pas une émission de télé, pas un journal, pas une revue sans qu’on me vende comme modéle de vie le ras des pâquerettes, sans qu’un paranoïaque ne s’affiche écrivain alors qu’il ne s’acharne qu’à singer la rhétorique ou plutôt l’absence de rhétorique du prix Machin, oublié dès la rentrée littéraire suivante, sans qu’on me balance la frigidité d’une border line faisant de ses partouzes le dernier cri de la liberté féminine, le tout servi sous une forme la plus plate possible!

    Tout pour l’image? Je ne vous ferai pas croire que l’image est le diable, qu’il faut l’interdire, la crypter, non, ça non, pas mon truc. Le diable est mort, il ne reste que l’opium et la coke, l’ére médiatique est celle des drogués, et je ne pense pas là au présentateur vedette qui se came, à l’écrivain qui se shoote, aux techniciens qui se piquent ni aux DJ junkies.

    C’est bien plus que ça : c’est la société elle-même qui ne veut pas savoir, qui noie ses angoisses et ses conflits dans l’hébétement de la séduction planétaire généralisée que ne secouent pas – oh non! loin de là! – mais que régénèrent les scandales minables et les grandes gueules appelant aux Croisades.""

    Julia Kristeva, "Meurtre à Byzance".

    Réponse
  20. @ Anièry

    Et bien ceci est l’opinion de Kristeva, que vous semblez faire votre en la citant.

    Il ne me semble pas que la prose citée puisse etre proposée comme une vérité ultime digne d’un théorème.

    On peut pour le moins objecter que ce texte est passablement sexiste en ce que son auteure intègre manifestement des préjugés et des clichés misogynes.

    Tout d’abord, Flaubert disait lui-meme "madame Bovary, c’est moi", ce qui prouve pour le moins qu’il devait avoir un léger problème avec les genres.

    Ensuite, il y a davantage à s’émouvoir des succès d’une littérature s’inspirant d’une psychologie de bas-étage (ce que la Kristeva ne remarque pas, tiens donc) promouvant le retour du père et de son autorité; un Zemmour est infiniment plus médiatisé que n’importe quelle border line, fut-elle une Virginie Despentes (qui par ailleurs propose une analyse plus pertinente que les lieus communs du catéchisme patriarcal d’un Zemmour).

    Réponse
  21. @ Anièry

    Et bien ceci est l’opinion de Kristeva, que vous semblez faire votre en la citant.

    Il ne me semble pas que la prose citée puisse etre proposée comme une vérité ultime digne d’un théorème.

    On peut pour le moins objecter que ce texte est passablement sexiste en ce que son auteure intègre manifestement des préjugés et des clichés misogynes.

    Tout d’abord, Flaubert disait lui-meme "madame Bovary, c’est moi", ce qui prouve pour le moins qu’il devait avoir un léger problème avec les genres.

    Ensuite, il y a davantage à s’émouvoir des succès d’une littérature s’inspirant d’une psychologie de bas-étage (ce que la Kristeva ne remarque pas, tiens donc) promouvant le retour du père et de son autorité; un Zemmour est infiniment plus médiatisé que n’importe quelle border line, fut-elle une Virginie Despentes (qui par ailleurs propose une analyse plus pertinente que les lieus communs du catéchisme patriarcal d’un Zemmour).

    Réponse
  22. @ anta

    oui vous devriez, ça vous irait tellement bien.

    Réponse
  23. Je tiens à préciser que je n’avais pas lu le dernier commentaire de Lory avant de poster un com sur le billet précèdent (je devrais m’autoproclamer prophète moi…)

    Réponse
  24. Ben moi c’est bien les histoires longues qui m’effraient.

    Non pas que je sois réfractaires aux histoires longues par paresse … Mais la vue du pavé de la montagne magique me donne toujours autant le tournis et le sentiment que je vais la gravir et ne plus pouvoir en redescendre…

    Ça fait des années qu’elle m’attend cette montagne là…

    Réponse
  25. Ben moi c’est bien les histoires longues qui m’effraient.

    Non pas que je sois réfractaires aux histoires longues par paresse … Mais la vue du pavé de la montagne magique me donne toujours autant le tournis et le sentiment que je vais la gravir et ne plus pouvoir en redescendre…

    Ça fait des années qu’elle m’attend cette montagne là…

    Réponse
  26. Bein le pavé (où plutot le rocher) qu’il est pénible de rouler jusqu’en haut de la montagne (magique ou pas) et qui roule en bas sur l’autre versant dès qu’elle est au sommet, c’est l’histoire de Sisyphe.

    Le mieux, c’est de faire du toboggan quand on arrive au sommet, ça a au moins le mérite de raccourcir l’histoire.

    Réponse
  27. "rouler jusqu’en haut de la montagne"… quel lapsus… !

    Je ne me vois peut être pas du tout crapahuter jusqu’en haut autrement qu’en 4×4 😉

    Réponse
  28. "rouler jusqu’en haut de la montagne"… quel lapsus… !

    Je ne me vois peut être pas du tout crapahuter jusqu’en haut autrement qu’en 4×4 😉

    Réponse
  29. Bonjour à tout le monde

    Je trouve la citation d’aniery de ce texte de Julia Kristeva, "Meurtre à Byzance" très intéressante parce qu’aussi elle recoupe pas mal de choses que j’ai pu, ainsi que d’autres, observer, à la fois comme lecteur en contact régulier avec des bibliothécaires de plusieurs municipalités, des libraires, des écrivains, des journalistes, des professeurs, et plus généralement de vieux lecteurs…

    la télévision est devenue la remplaçante de la messe et même de dieu dans les "inconsciences" et leur à fait perdre toute conscience civique, individuelle, personnalisée : "on" s’identifie de façon impersonnelle à des modèles fantasmagoriques véhiculés par la télévision dont l’objectif est de vendre divers produits rarement indispensables et surtout de faire accepter le pouvoir des vendeurs de merdes diverses et concurrancielles.

    le grand jeu c’est celui de la concurrance qui est devenue le processus de construction des fiertés d’autant plus angoissés que les modèles d’identification sont de moins en moins diversifiés, que tout le monde devient jalou de l’autre d’autant plus que l’autre c’est soit, presqu’à l’identique, puisqu’il "copie" des "mêmes" !!!

    alors tant pis pour les bobos à qui ce texte déplaits et pour qui tout le monde est libre encore d’être beau et gentil : la réalité est crasse vernie de latex mensongé.

    bien sûr je n’ai jamais eu la télé et il suffit d’écouter les conversations des gens un peu partout pour avoir un apperçu de l’effet qu’elle produit : la reproduction de l’obscurantisme et de l’ignrance orgueilleuse c’est à dire la connerie.

    Réponse
  30. cet article sort des chemins rebattus…
    récits courts ou longs….finalement peu importe la laongueur si elle n’est pas ennuyeuse
    Mais j’aime le genre de nouvelles, comme les courts métrages
    Le coté incisif du genre ouvre l’esprit, pousse à imaginer, s’évader de nos carcans
    Presque une politesse de l’auteur qui nous rend à nous même très vite après nous être nourri de leurs mots
    Comme lorsqu’on ne monopolise pas la parole….

    Réponse
  31. cet article sort des chemins rebattus…
    récits courts ou longs….finalement peu importe la laongueur si elle n’est pas ennuyeuse
    Mais j’aime le genre de nouvelles, comme les courts métrages
    Le coté incisif du genre ouvre l’esprit, pousse à imaginer, s’évader de nos carcans
    Presque une politesse de l’auteur qui nous rend à nous même très vite après nous être nourri de leurs mots
    Comme lorsqu’on ne monopolise pas la parole….

    Réponse
  32. Bonjour, grâce à vous j’ai découvert -et torché aussi- la trilogie martienne. Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas immergé dans une bonne vraie saga de science fiction.
    Trois semaines de plaisir, mais c’est déjà fini, hélas.
    Bof, je vais peut être relire le cycle Fondation, maintenant que ça m’a mis en appétit.
    Avec mes remerciements.

    Réponse
  33. Bonjour, grâce à vous j’ai découvert -et torché aussi- la trilogie martienne. Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas immergé dans une bonne vraie saga de science fiction.
    Trois semaines de plaisir, mais c’est déjà fini, hélas.
    Bof, je vais peut être relire le cycle Fondation, maintenant que ça m’a mis en appétit.
    Avec mes remerciements.

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