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Mes valoches en carton

Par Agnès Maillard
16 août 2007

Nous en avons tous dans le genre : de vieux cartons pourris qui nous suivent de déménagement en déménagement, parce qu’ils contiennent de véritables pièces d’archives de notre passé et que de toute manière, on n’a pas le temps de trier ce qu’ils contiennent.

Quand on déménage, il y a tellement de foutoir à gérer, de merdier à entasser, trier, rejeter, de cartons à remplir, mais pas trop, que la demi-douzaine de cartons jamais ouverts passe toujours au travers. Ils passent du point A au point B dans l’agitation fébrile du moment. Puis on déballe, on déballe. D’abord le vital, le nécessaire. Mais on déballe toujours. Puis un jour, on se rend compte que l’on arrive à vivre au quotidien avec ce que l’on a sorti, pas le temps, pas envie, pas urgent, on remet à la semaine suivante. Les semaines deviennent des mois, les mois des années et on réalimente consciencieusement le stock de sapoura. Mais si, vous savez bien, les tas de merdouilles, bouchons de liège, fils de fer, ficelles, boites, dont on dit systématiquement avant de les remiser dans un coin pour l’éternité : faut pas jeter, sapoura toujours servir. En fait, ça sert au final à nous pourrir la vie le jour où il faut trier le foutoir en vue du énième déménagement de notre vie.

Ce n’est rien de dire que je déteste déménager. Ça me révulse. D’autant plus que les années passant, notre capacité à entasser se développe et la marabunta d’objets est à chaque fois plus titanesque.

Mon premier déménagement, je l’ai fait avec un sac à dos. Le suivant avec deux valoches. Pour l’entrée en fac, il m’a fallu 2 cartons en plus, mais ça tient toujours dans le coffre d’une petite bagnole.

Les affaires se sont compliquées avec la mise en couple : la famille nous a fourni un lit accordéon, on a acheté un clic-clac et une table basse. Mais avec le merdier en plus, il a fallu un transit entier pour quitter Paris. La dernière fois, encore une sorte de transit, mais en plusieurs voyages.

Là, c’est la bérézina. Comme on vit dans une grande maison, on s’est meublé. Surtout qu’on comptait rester un bout de temps. Certains meubles ne sont clairement pas conçus pour les transits. Du coup, on se tâte. Les copains, ce n’est pas cher, c’est sympa, mais ça va prendre des années. Les déménageurs, c’est l’assurance de faire sans peine la transhumance en une seule journée, avec l’essentiel fonctionnel au point B dès l’arrivée, mais ça coûte un œil.
Alors, en attendant de trancher, on se fait les cartons maudits.

Des tas de vieux papiers en vrac. Une facture de téléphone de 1992, un relevé de compte de 1989. Prescription? On s’en fout, on jette. La photo un peu collée de sa classe de seconde. Archive. Une autre de moi, exactement à l’âge qu’a ma fille aujourd’hui. À scanner. Un lot de cassettes VHS de camescope. Le camescope. Marche toujours. À visionner. Des lettres. Des cartes d’anniversaire. La pub d’un magasin de Londres où il est allé quand il avait 18 ans. Une nouvelle écrite à 16, jamais achevée : l’encre bleue du stylo plume réglementaire est en train de pâlir. Plus que 20 ans et cette mauvaise littérature d’offensera plus le regard de quiconque. Une lettre de 1987, de ma main, qui commence ainsi :

Chère Stéphanie,
Je t’écris, mais je ne sais pas quand je pourrai t’envoyer cette lettre. En ce moment, je n’ai ni argent, ni timbre…

Heureusement, ma situation s’est tout de même améliorée depuis. Stéphanie habite toujours à la même adresse, elle. Pas de carton à se traîner. Un mari, 20 ans et autant de kilos en plus. Je crois qu’il est temps de lui envoyer cette fichue lettre.

Visionner les cassettes. Se souvenir que c’était du SECAM et que depuis, tout le matos est en PAL. Capsule temps. On se filmait entre potes. On se revoit, 18 ou 20 ans de moins dans la gueule. On numérise à la volée. J’entends un rire de bûcheron polonais : c’est moi qui filme. Je vois ce que je filmais et en même temps, je me souviens parfaitement de ce moment-là, avec les copains de lycée. Tout. Ce que je pensais en filmant, les bruits, les odeurs. Deux potes qui se roulent un palot pour la première fois. Ils ne savent même pas que dans 10 ans, ils auront une petite fille ensemble. Puis un fils. Je ne vois pas comment ils pourraient l’imaginer. Je filme monsieur Monolecte. J’aimerais que notre histoire dure un peu, un bout de route ensemble. Pas évident. Et par-dessus mon épaule, une autre moi-même, 20 ans plus tard, regarde à travers mon regard et se réjouit de connaître le futur. Je me demande ce que mon moi-même de dans 20 ans aimerait bien me dire en visualisant encore ces mêmes scènes.

Quelqu’un d’autre a repris la caméra. Je passe dans le champ. C’est moi et une étrangère en même temps. Dont j’ai conservé la mémoire.

Si je te rencontrais de nouveau, je crois bien que je ressortirais avec toi, me dit-il.

Moi aussi.

Encore des papiers, des notes de cours, des photos que l’on croyait perdues.

Et un poème. J’écrivais des poèmes quand il était à l’armée. Réminiscence de dinosaures, quand les jeunes gars pleins de sève allaient passer un an sous les drapeaux. Je lui écrivais souvent, comme je n’écris plus. Des tas de choses. Des clins d’œil, des conneries et des poèmes. Je ne lui écris plus, depuis. Il est rentré de l’armée et je l’avais attendu. C’est presque romantique, écrit comme ça.
Mais je ne lui écris plus. Ou alors, je ne fais que cela, ici, en ce moment même.

Manière, mes poèmes étaient merdiques. Je suis meilleure en prose.

Fichus cartons.

Peau aime

Ma plume pleure
ces mots, ses maux
ces heures, vole-leur
voleur d’âme.
D’amertume,
Tumeur en mon cœur
qu’heurte ma peau.
Peau aime idiot
qui dit aux anges
en gestes secs
ce que le poète hait,
le poète est un con.

48 Commentaires

  1. Les souvenirs de nous, c’est autres qu’il conviendrait d’en laisser la charge.

    On voyagerait plus léger.

    Réponse
  2. Argh, je déteste déménager moi aussi. Mais c’est vrai que trier des vieux souvenirs est rigolo, même s’il faut prévoir, du coup, mille fois plus de temps pour préparer les cartons… Rigolo ou déprimant, au choix, c’est selon, tant les témoignages du passé mettent en lumière le vieillissement et que la nostalgie peut parfois être cruelle.
    Bon courage chère Agnès.

    Réponse
  3. @ patrick :
    arrète avec tes conseils à la c.. c’est ce qu’a fait mon ex … 🙂

    … j’ai 40 m3 à "trier" avant déménagement … et en prime c’est encore plus "pas facile" … c’est aussi les scories de 15 ans d’ex-conjugalité ( j’ai failli écrire "d’enfer conjugal", au risque de me faire une fois de plus lapider pour machisme aigu ) à "déblayer" …
    si quelqu’un est intéressé par 30 m3 de "valoches en carton" …
    je n’arrive pas à me résoudre à attaquer cette montagne depuis 2003 …
    trier mes "sapoura" à moi ( mais y en a pas des tonnes, il a bien fallu , au fil des années que je fasse place à ses "sapoura" à elle …
    trier ce qui nous manque actuellement ( des bouquins aux ustensiles de cuisine en passant par les meubles, et quelques outils ) …
    trier aussi ce qu’elle a laissé ( et dont je me dis que la seule fonction etait de me bousiller la vie en marquant SON territoire , et la réduction du mien à une pièce de 6m2 , la notion de "territoire commun" avait disparu de cette vie là depuis bien longtemps … )
    parceque dans le cubage de ses "sapoura", on doit bien trouver de quoi faire quelques milliers d’euros lors de vides greniers ( et que ça, aussi, nous manque … ) …
    bon, maintenant, j’ai envie … on progresse …
    d’ici noël ….

    Réponse
  4. Je me reconnais bien dans ton expérience: 18 ans, arrivée à la fac, toute ma vie dans un sac de voyage…21 ans, installation avec Monsieur: un coffre de Corsa à nous deux… 24 ans, louloute se profile: location d’un 8m2 et plusieurs voyage… et là, séparation d’avec Mr papa, louloute à 3 ans… c’est un semi remorque que je vais devoir louer… rien n’est indispensable, et pourtant je ne veux pas jeter… ce petit pyjama dans laquelle louloute était si mignonne à 3 mois, mais aussi les lettres d’amour d »un chéri de la fac, l’aquarium de feu mon poisson rouge… des tranches de vie!
    Contrairement à toi, déménager ne me gène pas, recommencer ailleurs… c’est l’occasion de faire un grand nettoyage dans sa vie… question d’age ou de personnalité? je ne sais pas trop…

    Réponse
  5. J’ai testé une fois la formule "je fais mes cartons, mais des pros les trimballent, s’occupent des démontages – remontages et des machins fragiles". Faut dire qu’on était deux et qu’il avait vraiment beaucoup de trucs.
    Leur efficacité (et leur gentillesse, j’étais bien tombée) valait bien le morceau de peau des fesses que ça m’avait coûté…

    Réponse
  6. Très beau texte. Merci.

    Réponse
  7. Comment ?… Je ne suis pas la seule à vivre ces émotions ? pas la seule à traîner un bordel de paperasses mal classées ? à être incapable de jeter des trucs dont j’avais oublié l’existence, et qui, de réapparaître, redeviennent indispensables…

    Merci, chère Monolecte, de tes précieuxes réflexions. Je crois bien que je commence à comprendre ton lexique, à défaut de le parler…

    Réponse
  8. Comment ?… Je ne suis pas la seule à vivre ces émotions ? pas la seule à traîner un bordel de paperasses mal classées ? à être incapable de jeter des trucs dont j’avais oublié l’existence, et qui, de réapparaître, redeviennent indispensables…

    Merci, chère Monolecte, de tes précieuxes réflexions. Je crois bien que je commence à comprendre ton lexique, à défaut de le parler…

    Réponse
  9. Je suis une accumulatrice invétérée, alors pour moi il faudrait remplacer "un sac à dos" par l’étape " un traffic" , et partir de là 🙂 . En fait, j’ai triché, j’ai tout laissé chez ma mère ou presque (j’ai rempli sa maison de 15 a 24 ans), et pour chez moi j’ai tout racheté, un beau grand merdier tout neuf ! Le déménagement ne sera pas triste, en tassant un peu dans l’appartement il nous reste à peine de quoi respirer.

    Ma grand mère qui a déménagé très souvent à cause du métier de mon grand père nous a toujours dit : le contenu, c’est toi, les contenants, c’est les déménageurs. Elle voulait dire par là que tous le contenu des meubles était mis en cartons, apportés en tas dans la maison par les habitants et les amis, et que tous les meubles vidés étaient apportés ensuite par des pros, ce qui évitait de les abîmer. Petit à petit, on remplit les meubles avec ce qui sort des cartons. pas si mal comme technique… et ça limite les coûts. (Enfin tout est relatif !)

    J’ai été très émue par ce que tu évoques, les cartons qu’on ouvre jamais, dont on s’aperçoit qu’on peut s’en passer sans problème. Ca fait très "time capsule", à la condition qu’ils restent intacts. J’en avais 4 comme cela sous la mezzanine de ma chambre chez ma mère, qui ont été détruits par un dégât des eaux. On a beau essayer de les retenir, les souvenirs sont très volatils… enfin dans mon cas : solubles.

    Réponse
  10. A propos… conseil pour le rangement et tous ça : 1° mettre tous ce qui sert souvent à portée de main (après on est content d’avoir ce dont on a besoin sous la main), et 2° mettre ce dont on ne se sert plus plus le plus loin de soi (grenier, cave, etc. des coins inaccessibles, qui ne dérange personne, où personne ne va). Pour résumé : « Ranger à une distance proportionnelle à la fréquence d’utilisation ». Les objets, c’est fait pour être utilisé. Et puis ce qui n’a pas servi depuis 1 an, 2 ans… 10 ans… il y a très peu de chance qu’il servent à l’avenir. Pourquoi ne pas envisager de les donner, de les échanger, des les vendre… ou de les jeter ?

    Réponse
  11. Tiens justement hier, parce que le beau-pere en a marre que sa maison serve d’entrepot, j’ai du redemmenager une enieme fois mes cartons et la, j’ai reussi. Je l’ai jeté, cette boite remplie de vieilles lettres, de carnets intimes, de petits objets que moi seul connait la signification….Au revoir à beaucoup de livres aussi que je ne relirais pas, je vais garder les bouquins de recette de cuisine, ca peut toujours servir…je me sens un peu plus léger aujourd’hui.
    Bises

    Réponse
  12. Par contre, j’expérimente parfois l’utilité du "sapoura" (servir). Mes origines paysannes, sans doute (l’éducation reçue, surtout !) m’ont rendu adepte du "jette pas, sapoura…".
    Ben, en matière de bricolage, je vous assure de l’efficacité de ce principe : je me suis constitué au fil du temps une boîte à outils remplie d’un bric-à-brac indescriptible, mais qui me fournit souvent LA solution à un casse-tête de bricolo. Voui. Et j’adore ça : j’imagine que ça doit me rassurer, d’être capable de recycler des petits riens en éléments indispensables d’un nouveau truc (ou en solution passagère, mais qui sauve la mise).

    Réponse
  13. Par contre, j’expérimente parfois l’utilité du "sapoura" (servir). Mes origines paysannes, sans doute (l’éducation reçue, surtout !) m’ont rendu adepte du "jette pas, sapoura…".
    Ben, en matière de bricolage, je vous assure de l’efficacité de ce principe : je me suis constitué au fil du temps une boîte à outils remplie d’un bric-à-brac indescriptible, mais qui me fournit souvent LA solution à un casse-tête de bricolo. Voui. Et j’adore ça : j’imagine que ça doit me rassurer, d’être capable de recycler des petits riens en éléments indispensables d’un nouveau truc (ou en solution passagère, mais qui sauve la mise).

    Réponse
  14. J’ai pourtant déménagé tous les 2 ans, logement, région, pays et ça continue, de plus en plus, je ne reste pas en place, par les temps qui courent ma bonne dame… Pourtant j’ai toujours des cartons de bouquins, de casseroles etc… dans la maison familiale. Par flemme ou manque de courage, de sapoura être utile, je ne jette qu’homéopathiquement, des kilos quand même, en attendant ça encombre. Il va bien falloir opérer, amputer, et jeter un peu plus les cartons. Difficile de muer au gré du vent.

    Vivement le tout numérisé sur DVD, ça prend pas de place.

    Réponse
  15. J’ai pourtant déménagé tous les 2 ans, logement, région, pays et ça continue, de plus en plus, je ne reste pas en place, par les temps qui courent ma bonne dame… Pourtant j’ai toujours des cartons de bouquins, de casseroles etc… dans la maison familiale. Par flemme ou manque de courage, de sapoura être utile, je ne jette qu’homéopathiquement, des kilos quand même, en attendant ça encombre. Il va bien falloir opérer, amputer, et jeter un peu plus les cartons. Difficile de muer au gré du vent.

    Vivement le tout numérisé sur DVD, ça prend pas de place.

    Réponse
  16. Lorsque je change de maison, je change de meubles.
    Inconvénient, ça augmente le budget à prévoir.
    Avantage, je suis toujours dans du neuf qui me plait au moment où j’emménage et le déménagement est rapide et facile.
    A certains déménagements j’ai même changé de compagne.

    Ne me restent que les livres et les souvenirs perso. Remarque c’est vrai qu’avec le temps ça augmente … même ça.

    Réponse
  17. Lorsque je change de maison, je change de meubles.
    Inconvénient, ça augmente le budget à prévoir.
    Avantage, je suis toujours dans du neuf qui me plait au moment où j’emménage et le déménagement est rapide et facile.
    A certains déménagements j’ai même changé de compagne.

    Ne me restent que les livres et les souvenirs perso. Remarque c’est vrai qu’avec le temps ça augmente … même ça.

    Réponse
  18. Ah, chère Agnès …

    62 ans (demain) et 25 déménagements (au moins …Longtemps que je ne compte plus !) ; le tas de potes perdus de vue qui doivent encore avoir des cartons à mon nom au fond de leur cave, je te dis pas … Vingt ans après avoir quitté Lille (mes études, à l’ESJ), j’ai reçu, c’est pas une blague, rue Cognac-Jay, un lot de vieilles photos, de cahiers, de lettres et même le relevé officiel de mes notes du bac, le tout abandonné à mon départ vers la capitale et trouvé par un xième locataire du logement minable où ça moisissait. Ça m’a fait plaisir de remettre la main sur tout ça …

    Ma pratique, au fur et à mesure que je tournais les pages de ma vie, a été de laisser derrière moi des tas de petits secrets parmi ceux dont s’encombre toute existence ; il arrive que tel ou tel ressurgisse, à mon grand étonnement ravi (par exemple, il y a à peine deux ans, une photo de classe de huitième, envoyée par un ancien condisciple retrouvé par hasard) …

    Réponse
  19. Ca fait plus de 40 ans que j’habite à l endroit où je suis.

    Déménager pour moi est un mot bizarre. De toute façon, je n ai pas les moyens financiers pour aller autre part le probleme ne se pose donc pas.

    J’ai déménagé une fois dans ma vie, j avais autour d’un an, et j ai déménagé d’environ de 500 mètres.

    Il me faudra un semi-remorque pour déplacer mon bardas quand je serais obligé de déménager. De plus les livres pèsent lourds.

    Réponse
  20. Pour Agnès:
    pour gagner de la place tu peux penser à numériser tes archives, non pas avec un scanner, trop lent, mais avec un appareil photo numerique beaucoup plus rapide et suffisant pour des écrits.

    Réponse
  21. Deja 13 demenagements…..à 42 ans je prevois le suivant donc tri impitoyable tous les trimestres pr ne pas m’emcombrer et j’ai meme revu les archives des papiers qu’il faut garder …….
    j’enleve, je jette , je me decharge et je suis beaucoup plus légère………

    Réponse
  22. Deja 13 demenagements…..à 42 ans je prevois le suivant donc tri impitoyable tous les trimestres pr ne pas m’emcombrer et j’ai meme revu les archives des papiers qu’il faut garder …….
    j’enleve, je jette , je me decharge et je suis beaucoup plus légère………

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  23. Autre solution (discutable toutefois) : tout oublier et regarder devant.

    Réponse
  24. Autre solution (discutable toutefois) : tout oublier et regarder devant.

    Réponse
  25. Surtout joli poeme. Quoique vous en pensiez!

    Réponse
  26. trop bien, le poème.
    Aujourd’hui, c’était aussi jour de cartons, avec résurrection d’écrits oubliés. Mais dans mon cas les poèmes sont restés au tombeau, heureusement.

    Réponse
  27. Commentaire mis avec Safari…
    Ca fonctionne 🙂

    Réponse
  28. Ah, ah, ah… J’en ai plein aussi des sapoura/sapouri. J’ai pu les laisser en garde dans la’maison de famille’ où je suis revenu habiter, bien pratique les greniers, ça me rapelle une citation: "Nos poubelles sont pleines et nos greniers sont vides"

    Il est très bien balancé ce poème 🙂

    Réponse
  29. C’est mignon, ça fait penser à la Chanson de Patrick Bruel en plus vieux. Et oui ,vous devez pas être de première jeunesse. Quand aux déménageurs, faites les travailler, je sait bien qu’ à gauche, on est pour la paresse, mais ils seront bien contents d’avoir un peu d’argent. Vous me faites penser à Arpagon en jupons….

    Réponse
  30. C’est mignon, ça fait penser à la Chanson de Patrick Bruel en plus vieux. Et oui ,vous devez pas être de première jeunesse. Quand aux déménageurs, faites les travailler, je sait bien qu’ à gauche, on est pour la paresse, mais ils seront bien contents d’avoir un peu d’argent. Vous me faites penser à Arpagon en jupons….

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  31. Joli billet, sniff sniff…

    Tiens je pensais être le seul à déménager avec des tas cartons qui resterons en l’état…la dernière fois en 2003, j’ai trimballé en déménageant certains cartons intacts de mon précédent déménagement de 99 !

    Pour le reste nous passons une demi-vie à tricoter des souvenirs et une autre à les détricoter pas plus pour se les remémorer que pour ne pas se laisser piéger par le temps qui coule entre les doigts…

    La demi vie se situe autour de la quarantaine-cinquantaine pour les gens normaux, la trentaine pour les plus torturés et bien plus pour les plus chanceux d’entre nous…

    Réponse
  32. Ouf, 3 jours sans Internet, ça ne m’a même pas manqué et vous n’avez même pas foutu le foutoir sur le blog : je suis ravie!

    Pour la question des déménageurs, je ne suis pas spécialement radin, mais : le loyer (normal) + 2 mois de caution + pas de rangement à l’arrivée (pas une étagère, pas une penderie dans les chambres, pas une tablette dans la salle de bain), parce qu’en une dizaine d’apparts divers et variés, j’ai toujours eu du rangement intégré, donc je ne suis pas équipée, ben, à l’arrivée, ça fait déjà mal aux reins. Du coup, je suis un peu courte pour les déménageurs. La première estimation est d’environ 1500€ pour un déménagement standard sur 4,5 km… Bref, j’ai pas 4000€ à claquer, là, tout de suite. Maintenant, si certains d’entre vous connaissent des bons plans…

    Émaüs, c’est pas une mauvaise idée pour le bordel, mais au mois d’août, c’est galère pour trouver quelqu’un.

    En tout cas, merci pour vos petits cartons de souvenirs : vraiment très sympa à trouver au retour!

    Réponse
  33. Ben moi j’en suis à mon 17ème déménagement, celui ci va être allégé : j’ai jeté ou abandonné à l’assos de l’abbé Pierre les scories des 30 dernières années.

    Et j’essaie de rassembler les morceaux de moi au bout du compte.

    Réponse
  34. Faudrait leur dire aux apôtres de la mobilité que ça coûte bonbon, temps, déménageur ou location de la camionnette et lumbago éventuel. Moi, j’ai joué le jeu, un peu contraint, je l’avoue, par les contingences, comme on dit élégamment pour les emmerdes. Mais je crois que la comptabilité des coûts de mobilité ça leur passe au dessus ou au dessous du cortex, vu que ça doit être pris en charge, en ce qui les concerne.

    Réponse
  35. Faudrait leur dire aux apôtres de la mobilité que ça coûte bonbon, temps, déménageur ou location de la camionnette et lumbago éventuel. Moi, j’ai joué le jeu, un peu contraint, je l’avoue, par les contingences, comme on dit élégamment pour les emmerdes. Mais je crois que la comptabilité des coûts de mobilité ça leur passe au dessus ou au dessous du cortex, vu que ça doit être pris en charge, en ce qui les concerne.

    Réponse
  36. Mais notre brave sarko, lui, n’a rien trouvé de plus malin que de favoriser la propriété immobilière et même d’envisager le crédit hypothécaire dont on connaît en ce moment les merveilleux résultats aux US.
    Le carton et la tente ont de l’avenir, la caravane pour les plus nantis.

    Quant est ce que ce pitre romantique cessera d’essayer de nous égayer ? Et retournera à son cabinet d’avocats pour y gérer son patrimoine et celui de quelques autres bonnes familles. Ca serait bien qu’il retourne à son tiroir caisse, on serait un peu en vacances.

    Réponse
  37. Oui, les déménagements, c’est toujours de pire en pire.

    Mais je crois que le pire du pire, c’est de déménager dans un espace 1/3 plus petit ! Il faut élaguer, élaguer…

    Faire comprendre au fiston qui n’habite même plus chez nous, que sa collection d’un mètre de hauteur des inrockuptibles dont personne ne veut nulle part, non, je ne la déménagerai pas !

    Jeter les vieux livres hérités de nos parents et qu’on voudrait garder ; mais quand même, notre collection d’une bonne douzaine de livres de messe des parents, grands parents arrière grand parents, je ne vais quand même pas la jeter…. et je ne vous dis pas tout !

    Si quelqu’un pouvait me conseiller sur la manière de compacter le contenu de son appartement pour le réduire d’un tiers, je suis preneuse !

    Réponse
  38. Sans doute à cause d’une malédiction lancée sur moi, j’ai dû participer à environ 7 déménagements l’année dernière. J’en suis venu à rêver de ne plus avoir de meubles du tout. Bien entendu, sitôt installé dans un appartement, je suis contraint par les forces maléfiques de l’utilité à le remplir à nouveau… Le seul point positif, c’est de trouver par hasard des vieux objets oubliés qui font remonter à la surface de bons souvenirs.
    PS – Olivier est sans doute nécessaire à l’écosystème de ce blog pour nous rappeler qu’il n’y a pas que des gens de gauche sur internet… mais je m’interroge : pourquoi vient-il "commenter" ici ? Il serait regrettable que ce blog abrite de trop nombreux trolls…

    Réponse
  39. Sans doute à cause d’une malédiction lancée sur moi, j’ai dû participer à environ 7 déménagements l’année dernière. J’en suis venu à rêver de ne plus avoir de meubles du tout. Bien entendu, sitôt installé dans un appartement, je suis contraint par les forces maléfiques de l’utilité à le remplir à nouveau… Le seul point positif, c’est de trouver par hasard des vieux objets oubliés qui font remonter à la surface de bons souvenirs.
    PS – Olivier est sans doute nécessaire à l’écosystème de ce blog pour nous rappeler qu’il n’y a pas que des gens de gauche sur internet… mais je m’interroge : pourquoi vient-il "commenter" ici ? Il serait regrettable que ce blog abrite de trop nombreux trolls…

    Réponse
  40. J’ai passé ma vie à déménager, 5 ans ici, 7 ans ailleurs…etc… et à nouveau dans quelques mois nous devrons changer d’appartement.
    J’aime bien, ça me permet de retrouver des fragments de vie oubliés et de me débarrasser de souvenirs collants.

    cette fois nous laisserons un grand appartement pour un petit, pas d’autre choix, les poubelles seront pleines.

    merci pour tous tes textes, lus en vitesse dans des internets cafés, mais toujours avec le même plaisir et le même intérêt

    Réponse
  41. J’ai passé ma vie à déménager, 5 ans ici, 7 ans ailleurs…etc… et à nouveau dans quelques mois nous devrons changer d’appartement.
    J’aime bien, ça me permet de retrouver des fragments de vie oubliés et de me débarrasser de souvenirs collants.

    cette fois nous laisserons un grand appartement pour un petit, pas d’autre choix, les poubelles seront pleines.

    merci pour tous tes textes, lus en vitesse dans des internets cafés, mais toujours avec le même plaisir et le même intérêt

    Réponse
  42. Je me reconnais beaucoup dans ce que tu racontes. Et en plus, je n’aime pas jeter, c’est une catastrophe. Oh pas les papiers administratifs, ceux là je les jette avec jubilation. Mais les cahiers d’enfants, les lettres … j’ai beaucoup de mal. Un de mes deux enfants a hérité cette inaptitude à jeter. Elle garde donc dans des petites boites des tonnes de souvenirs : ticket d’entrée dans un musée, dans un cinéma, petits bouts de ceci ou de cela.

    Les déménagements peuvent permettre de se débarasser de qques uns de ces souvenirs encombrants .

    Réponse
  43. ça alors, c’est drôle… je n’ai pas mis le museau sur la toile depuis bien une semaine, et justement aujourd’hui ma mère m’a aidée à ranger un peu mon chez-moi encombré… et je me suis de nouveau heurtée à ces mêmes problèmes : le sapoura, et les cartons qui ont déjà déménagé deux ou trois fois… je jette plus facilemnt qu’avant (question de survie : sinon je ne respire plus alors de temps en temps dans un sursaut…) mais c’est encore très difficile…
    Bon courage en tout cas Agnès, pour cette nouvelle installation !

    Réponse
  44. ça alors, c’est drôle… je n’ai pas mis le museau sur la toile depuis bien une semaine, et justement aujourd’hui ma mère m’a aidée à ranger un peu mon chez-moi encombré… et je me suis de nouveau heurtée à ces mêmes problèmes : le sapoura, et les cartons qui ont déjà déménagé deux ou trois fois… je jette plus facilemnt qu’avant (question de survie : sinon je ne respire plus alors de temps en temps dans un sursaut…) mais c’est encore très difficile…
    Bon courage en tout cas Agnès, pour cette nouvelle installation !

    Réponse
  45. Bonjour,
    une historiette à ranger dans le carton de sapoura…

    Après la mort de grand-maman, une copine et sa mère finissent par trouver le courage de lancer la grande opération d’ouverture des placards, des armoires, des coffres et des cartons de la maison de mémé (toute une vie d’accumulation, car mémé, elle, n’avait pas déménagé depuis son mariage…).

    Une petite boîte en fer fut trouvée dans une armoire, avec une étiquette soigneusement collée sur le couvercle, portant une inscription tout aussi soigneusement manuscrite : "petits bouts de ficelle ne pouvant servir à rien".

    Il fut décidé de la conserver…

    Réponse
  46. Bonjour,
    une historiette à ranger dans le carton de sapoura…

    Après la mort de grand-maman, une copine et sa mère finissent par trouver le courage de lancer la grande opération d’ouverture des placards, des armoires, des coffres et des cartons de la maison de mémé (toute une vie d’accumulation, car mémé, elle, n’avait pas déménagé depuis son mariage…).

    Une petite boîte en fer fut trouvée dans une armoire, avec une étiquette soigneusement collée sur le couvercle, portant une inscription tout aussi soigneusement manuscrite : "petits bouts de ficelle ne pouvant servir à rien".

    Il fut décidé de la conserver…

    Réponse

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