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Poursuivons notre petite exploration des joyeusetés du salariat contemporain, avec, aujourd’hui, cette merveille du capitalisme contemporain qu’est le concept du salarié au sifflet.

Pendant que certains aspirent à gouverner nos destinées nationales et assènent leur attachement à la valeur travail dans un élan lyrique qui n’a rien à envier au Pétain des années 40, contentons-nous d’arpenter les bas-fonds de la réalité quotidienne des plus fragiles d’entre nous.

Tout commence toujours par un petit message sur le forum des empêcheurs d’exploiter en rond :

Bonjour,

je suis actuellement en contrat CDD 20h chez Decathlon depuis le 6 Février 2006 et à compter du 1er Février 2007 je dois signer un CDI 15h par semaine.

J’ai touché depuis le 6 Février 2006, un complément de salaire des assedis, que je ne touche plus depuis….

du Fait que je passe de 20h à 15h par semaine quels sont mes nouveaux droits ?
Est-ce que je vais avoir droit encore à un complément de salaire des assedics ?
Est-ce que je vais avoir droit à une prime de précarité étant donné que de 20h en Cdd je passe à 15h en CDI, parce que là on peut dire qu’il va y avoir de la précarité dans l’air !

Pour moi il me semble trés logique que si je peux plus toucher une quelquonque indemnité lorsque je serais à 15h, autant que je refuse ce CDI et toucher un revenu décent en étant au chomage ou bien même au RMI. Il faut savoir que 15h par semaine c’est même pas le salaire d’un Rmiste.

Merci pour vos réponses.

Déjà, avec un mi-temps, on peut dire que la paye était plutôt calculée pour couvrir les besoins… jusqu’au 15 du mois! Les bons mois. Ce qui explique que ce genre de boulot fait disparaître les chômeurs des listings des ASSEDIC mais les laisse plutôt dépendants des subsides de l’État. Mais bon, admettons que ce soit là l’étape obligée pour retrouver sa dignité et le chemin glorieux du travail et de son Saint-Graal : le CDI!
Voilà donc que notre petite chanceuse qui décroche enfin un beau CDI après un an de bons et loyaux services. Manquerait plus qu’elle ne soit pas contente en plus, non?

Ben si, elle n’est pas contente, l’ingrate. Parce qu’en plus, il lui faudrait un plein temps!

Bon, faut bien dire qu’avec 15 heures par semaine, elle va gagner 537€/mois… bruts. Ne jamais oublier que les exonérations de cotisations sociales ne sont jamais qu’à destination des patrons. Ce qui fait qu’en net, elle devrait arriver à toucher un peu plus que le RMI! À peine! Mais bon, à quoi peut-on s’attendre, je vous le demande, quand on bosse pour le leader mondial de la vente de tente pour SDF?

Sur ce, arrive la question cruciale : quel est l’intérêt de ce type de contrat?

Le management de la misère

Pour le salarié, franchement, je ne vois pas. Autonomie, retour à l’emploi, dignité de l’utilité retrouvée, sortir de la merde, ne plus être assisté… franchement, ça ne sert à rien de tout cela. Mais d’un autre côté, le choix est de plus en plus retreint : c’est ça ou le RMI. De ce point de vue, le RMI est plus avantageux, puisque pour le même prix, il n’y a pas toutes les dépenses annexes : vêtements décents pour aller bosser, transports pour le trajet travail-domicile, garde des nains, restauration extérieure. Finalement, ce type de contrat, c’est presque le RMA : le RMI contre du travail!

Par contre, pour l’employeur, c’est tout bénef!
En imposant au salarié un contrat avec une base horaire au plancher, il s’offre le rêve patronal : un salarié au sifflet!

Avec un CDI à temps très partiel, le salarié a absolument besoin de travailler plus. Pour travailler plus comme le dit si bien le petit Nicolas, c’est en fonction des besoins de l’entreprise, pas de ceux du salarié. Lequel est appelé quand il y a du travail, des périodes d’affluence, des absences. Donc il y va. Et plus il y va, plus il ferme sa gueule et plus il accepte tout et n’importe quoi, plus il aura d’heures de travail complémentaires, jusqu’à arriver à une trentaine d’heures.
Donc pas assez pour le sortir de la pauvreté et de la précarité. Juste de quoi surnager encore un peu.
Ben oui, c’est ça la magie du CDI à temps ultra partiel : cela maintient les salariés dans la super précarité. Parce que le salaire minimum garanti à temps partiel a été calculé pour ne pas suffire. Il est même effectivement sous les minima sociaux, une fois les frais déduits. Pour que le salarié soit toujours en attente de quelques heures de plus. Au bon vouloir de sa hiérarchie. Selon sa bonne gueule. Et qui ne lui paie que juste les heures dont l’entreprise a besoin quelques soient les fluctuations d’activité.

C’est ça la flexibilité!!!
Alors, si en plus, le CDI à temps très partiel est aussi un CNE, vous imaginez la danse du slip pour l’employeur!

Des hommes comme des marchandises

Le plus intéressant dans tout cela, c’est d’examiner de quelle manière s’est construit le salariat au sifflet, lequel sera à n’en pas douter un instant, la norme d’emploi dans un avenir des plus proches.

L’employé au sifflet est déjà la norme dans la grande distribution, alimentaire et spécialisée, la restauration rapide, (mais je pense que la traditionnelle peut être touchée) et les services à la personne. C’est-à-dire tous les secteurs à faible valeur ajoutée dont l’essentiel de la prestation est fournée par du travail humain.

Il s’agit en fait de la transposition de la logique des flux tendus, applicable aux stocks de marchandises, sur les humains.
Si vous avez un gros entrepôt avec plein de marchandises à vendre, vous êtes sûr de n’être jamais en rupture de stock. Le soucis, c’est que le volume de stockage a un coût et toute marchandise prête à vendre qui ne l’est pas immédiatement correspond à de la trésorerie immobilisée et non rentable.
D’où la mise en place des GPAO (logiciels de gestion de la production) évolués avec gestion des flux tirés : c’est la demande qui crée l’acte de fabrication et le stock tampon est réduit à son minimum. C’est le concept de production on demand. Ce qui signifie que l’outil de production (y compris les bonshommes) ne doit fonctionner/exister dans l’entreprise qu’en phase de production. Cette gestion en flux tendu du travail a été rendue possible… par l’annualisation du temps de travail.

À volume horaire constant, voire diminué (35 heures), on ne mobilise la main-d’oeuvre qu’en fonction du besoin, c’est à dire beaucoup en période de gros besoin et peu en période de creux. Mieux utilisée, signifie, globalement, économie sur les effectifs globaux, puisque les salariés permanents deviennent des sortes d’intérimaires de l’intérieur. Ce qui évite d’en recruter à l’extérieur.
Cependant, si le salarié est à plein temps, cela implique que l’on doit le payer le même tarif tous les mois (grâce à l’annualisation) et donc que l’on est contraint de lui faire une sorte d’avance sur boulot les mois creux. Donc, de la trésorerie dehors non traduite immédiatement en production/ création de valeur ajoutée.

C’est donc la réduction à presque rien du coût des heures sup’ (lesquelles ne sont plus des heures sup’ sous le seuil des 35 heures, mais des heures complémentaires) qui permet d’arriver au summum de la gestion des ressources humaines en flux tendu : le CDI à temps très partiel. En fait, le contrat est basé sur le plus petit contingent possible d’heures. En gros, l’entreprise sait que même à marée basse, elle utilisera sa main-d’œuvre ultra flexible dans les 15 heures par semaine (dans le cas qui nous intéresse).
C’est donc le montant de son contrat et de son salaire mensuel fixe et garanti.

Et il suffit de lui filer en heures complémentaires tout ce qui va correspondre à un surcroit de travail qui sera affecté au salarié selon la méthode du juste-à-temps, très prisé des responsables de production. Cela revient à coller virtuellement un bouton on/off sur le salarié : y a du boulot, t’es là, t’es payé. Y en n’a pas, tu sors, t’es pas payé. Et un grand merci au téléphone mobile qui permet de siffler son salarié pratiquement en temps réel! Ainsi, on a déstocké les heures de travail sur le dos des salariés.

Et grâce à l’annualisation du temps de travail, jusqu’à hauteur de l’équivalent annuel de 35h/semaine, les heures payées en plus du contrat initial ne coûtent pratiquement pas plus cher que si elles étaient contractuelles et surtout, au final, on économise sur les salaires équivalents temps plein qui auraient été payés pendant les périodes creuses.

Ainsi, l’entreprise se décharge sur le salarié du risque des creux de production, et cerise sur le gâteau, en le maintenant à un salaire garanti au niveau des minima sociaux, la nécessité de parvenir à faire des heures sup’ en pagaille à n’importe quelles conditions pour le salarié au sifflet devient vitale.
Il saura donc se rendre très disponible, et être le plus arrangeant possible avec son chef, lequel a le pouvoir exorbitant de décider si son employé sera pauvre ou miséreux ce mois-ci!

En gros, je ne vois pas pourquoi ce genre de pratique ne s’étendrait pas à l’ensemble du corps salarial dans un très proche avenir!

Travailler plus pour gagner plus!!!
Si ce n’est pas le top de la fumisterie, ça!

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88 Commentaires

  1. Ce qui m’épartafouille, c’est de penser que toute la société de consommation ne vit qu’en vendant des "biens" à des clients qui ont besoin d’avoir de l’argent pour les acheter. Mais que les dirigeants de cette société sont trop bêtes pour réaliser que celui qui a la casquette "employé" le matin a la casquette "client" le soir, les employés des uns achètent chez les autres…
    Mais il semblent tout de même s’imaginer, dans l’extraordinaire logique libérale, que chacun appauvrissant ses propres employés de son côté, les employés des autres, eux, resteront riches pour faire tourner la boutique… Comme si les autres n’allaient pas s’empresser de faire pareil, entraînant le système à sa perte…

    Si y’a plus d’argent dans la poche des gens, y’a plus de chiffre d’affaires dans la caisse des magasins. Sont-ils trop cons pour comprendre ça ?

    Sans compter que, cherchant du taf’ moi-même et parcourant les annonces, je me rends compte à quel point les recruteurs recherchent de plus en plus des "employé compte triple" : Triple compétence, triple casquette, mais mono-salaire… Je viens encore de lire l’annonce d’une boîte qui veut recruter trois ou quatre types en un seul : Administrateur système, administrateur réseaux, administrateur base de données, développeur d’applications de gestion interne, développeur de site web, webmestre… Spécialiste Linux, et spécialiste Windows… Dans le même mec ! Parlant de plus anglais ET italien, pour aller bosser au fin fond d’une lointaine zone d’entrepôts. Même pas la peine de demander, tu sais d’avance qu’en plus le type – si jamais ils le trouvent ! – sera payé à coups de pied au cul.

    Il faut probablement aussi aller bosser avec des bas résille et une plume dans le cul, pour satisfaire à cette demande…

    Réponse
  2. J’admire encore une fois la clarté de vos démonstrations.

    J’ai toujours trouvé l’idée du "travailler plus pour gagner plus" complètement aberrante.
    Je bosse dans une société de service informatique (Hotline, et tests de logiciels développés en interne)
    Je vois pas comment bosser plus, à moins de rester le soir comme un c.. devant mon téléphone en attendant un hypothétique et improbable appel…
    Mais admettons que je reste le soir pour finir ou avancer des tests logiciels en cours. Qui va témoigner que je suis resté 2h ce soir là, et x heures les autres soirs ??
    Y’a pas d’pointeuse dans la boite où je bosse.

    Mon patron, si je lui dis que j’ai fait 20h ce mois-ci et que je veux être payé, va forcément se demander si je-ne-me-fouterais-pas-un-peu-de-sa-gueule-par-hasard…

    Travailler plus… pour passer pour un gland qui fait du zèle pour rien, oui !

    Réponse
  3. Swâmi, ton raisonnement marche si tu penses local.
    Mais si tu penses global, comme les maîtres de la planète qui jouent au saute-moutons avec les frontières physiques et administratives (et fiscales!!!), tu devrais comprendre que tu n’en a rien à péter du pouvoir d’achat des esclaves de ton village de vacances.

    Je m’explique. Si tu te balades dans Paris, tu remarques que la plupart des quartiers se sont spécialisés par métiers : le coin des restos chinois, le coin das tailleurs de fringues, celui des boutiques de luxe, des restos, des bijoutiers, etc.
    Imagine la même chose à l’échelle de la planète. Tu as l’outil industriel en Asie, là où les bras sont moins chers, l’outil R&D en Inde, là où les cerveaux sont abondants, le grenier mondial en Amérique du Sud, la pompe à essence chez les Arabes, les centres décisionnels en Amérique du Nord, les zones de villégiature en Europe. Nous, les Français, nous sommes devenus la première destination touristique mondiale : climat agréable, bonne bouffe, excellent fond culturel, y a juste les autochtones qui sont pas très gracieux. Pour un vaste village de vacances à ciel ouvert, tu n’as pas besoin d’un haut niveau d’éducation et de recherche, il te faut un faible niveau industriel et agricole, pour les soucis de pollution et plein de main d’oeuvre de larbins abondante et pas cher. En plus, tu peux venir t’installer dans le Sud pour tes vieux jours. Donc, il faut des personnels soignants, des gérontos, des restos, des cafés, des salles de concert… et c’est tout.
    Et plus le niveau de vie sera bas, et plus le tarif des séjours sera avantageux avec des services en abondance.

    Je pense que je n’ai pas besoin de faire un dessin…

    Réponse
  4. Magistral et terrifiant !

    Votre post mériterait d’avoir une diffusion massive notamment en réponse au discours de Sarkozy de dimanche dernier.

    Réponse
  5. Magistral et terrifiant !

    Votre post mériterait d’avoir une diffusion massive notamment en réponse au discours de Sarkozy de dimanche dernier.

    Réponse
  6. On est de plus en plus nombreux à penser que Le Pen risque de faire mieux que de la figuration au deuxième tour. Sur le terrain, je vois la même chose que beaucoup d’autres : la montée de la misère, de la désespérance et d’une révolte folle, encore rentrée, mais pour combien de temps?
    Je me retrouve même à être d’accord avec Fontenelle, c’est dire!
    Sauf que, vue comme Sarko a bien préparé le terrain et les esprits à faire son tribun démagogue, je pense que la possibilité de se retrouver avec Le Pen président n’est plus de la science-fiction.

    Va falloir faire chauffer les passeports… Parce que le grand soir face à Le Pen, j’y crois super moyen. Et ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule ensuite…

    Réponse
  7. On est de plus en plus nombreux à penser que Le Pen risque de faire mieux que de la figuration au deuxième tour. Sur le terrain, je vois la même chose que beaucoup d’autres : la montée de la misère, de la désespérance et d’une révolte folle, encore rentrée, mais pour combien de temps?
    Je me retrouve même à être d’accord avec Fontenelle, c’est dire!
    Sauf que, vue comme Sarko a bien préparé le terrain et les esprits à faire son tribun démagogue, je pense que la possibilité de se retrouver avec Le Pen président n’est plus de la science-fiction.

    Va falloir faire chauffer les passeports… Parce que le grand soir face à Le Pen, j’y crois super moyen. Et ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule ensuite…

    Réponse
  8. 10$ que cette fille se verra proposer d’aller bosser le dimanche en "heures complémentaires". Et 20$ qu’elle acceptera.

    "Si y’a plus d’argent dans la poche des gens, y’a plus de chiffre d’affaires dans la caisse des magasins. Sont-ils trop cons pour comprendre ça ?"
    Ah bon, moi on m’a dit que c’était les charges trop élevées qui empêchaient de créer de la richesse 😉

    Réponse
  9. 10$ que cette fille se verra proposer d’aller bosser le dimanche en "heures complémentaires". Et 20$ qu’elle acceptera.

    "Si y’a plus d’argent dans la poche des gens, y’a plus de chiffre d’affaires dans la caisse des magasins. Sont-ils trop cons pour comprendre ça ?"
    Ah bon, moi on m’a dit que c’était les charges trop élevées qui empêchaient de créer de la richesse 😉

    Réponse
  10. c’est le RMA ,Agnés !

    ca rejoint cette reflexion qu’avait faite sur sur Actu ,une nana d’AC qui s’insurgait quelque peu sur les "no pasaran " de rigueur , arrivée "venceremos " , elle a due laisser tomber d’ailleurs ,comme moi !

    cela a tellement ete recuperé depuis des années que c’est surtout de cette recuperation la que je me mefie ,entre le Sarko -Merkel et le Royal-Blair !

    et contrairement a ce qu’a pu voir au premier degré notre amie commune de chez Actu ,si j’avais la moindre adhesion a une quelconque idée frontiste ,j’aurais adheré !

    mais dans une telle desperance ,me suis contenté d’etre lucide sur l’engouement non negligeable de ce vote la …desesperant mais si Segolene ou Sarco sarcle les chomeurs ,les exclus ,les pauvres de ce pays …pas un fonctionnaire ne bougera , pas un de leurs syndicats s’y interessera , trop arcqueboutés sur les salaires et les 35 heures (j’ai rien contre au demeurant mais l’urgence est ailleurs )

    alors que lepen ,et son formidable pouvoir de detestation concentrée autour de sa personne les fera tous se lever d’un bond !

    ce n’est pas a prendre a la legere , l’acteur Yves Regnier dit commissaire Moulin vient de propagander pour un vote Sarkozyste de sa part , sous pretexe que des potes a lui des RG ,l’aurait prevenu d’un tsunami possible ……intox ou maneuvre , en attendant …disons que certaines de mes frequentations sportives m’ont appris recemment la meme chose ..s’inquietent d’ailleurs eux memes de se retouver en premiere ligne .

    je viens meme de signer l’appel a José Bové ,c’est dire ma desesperance …je crois point que 15000 petitionnaires puissent changer quoique ce soit a la donne des trois mois a venir mais bon ,what else ?

    Réponse
  11. oui ,et encore ,ce n’est que l’un des aspects du probleme ….le vrai vote frontiste ne devant guere peser plus de 10% ..on se retrouverait face a un vrai vote contestataire qui des le lendemain de l’election aura a faire face a une opposition generale et fedérée du coup !

    scenario incroyable !

    le plus dur ,c’est que finalement ce vote de desesperance aura ete initié par la gauche elle meme ,déprimant quand meme !

    le plus dur etant ausi de voir que le sujet n’est pas abordable sur la plupart des forums …ca meme pas ete debattu ,y a eu des slogans et basta ,on y va tout droit !

    Réponse
  12. "On est de plus en plus nombreux à penser que Le Pen risque de faire mieux que de la figuration au deuxième tour."
    Face à Sarko il n’a aucune chance, mais face à Ségolène (comme il LePen l’a prédit) j’ai des doutes.

    J’ai aussi signé la pétition. Et après avoir entendu Sarko dimanche, j’ai pris la même décision que Clémentine Autain, à savoir voter Royal au second tour (si elle y arrive). Parce que je sais pas vous, mais le discours de Sarko me fait encore plus flipper depuis qu’il a été investi. Autant voter Chirac contre LePen était une connerie puisque LePen n’était pas en position d’être élu, autant Ségolène n’a aucune chance de gagner un second tour sans nos voix de gauchistes. Et même si j’aime pas mémère, j’ai vraiment pas envie d’avoir Sarko.

    Réponse
  13. "On est de plus en plus nombreux à penser que Le Pen risque de faire mieux que de la figuration au deuxième tour."
    Face à Sarko il n’a aucune chance, mais face à Ségolène (comme il LePen l’a prédit) j’ai des doutes.

    J’ai aussi signé la pétition. Et après avoir entendu Sarko dimanche, j’ai pris la même décision que Clémentine Autain, à savoir voter Royal au second tour (si elle y arrive). Parce que je sais pas vous, mais le discours de Sarko me fait encore plus flipper depuis qu’il a été investi. Autant voter Chirac contre LePen était une connerie puisque LePen n’était pas en position d’être élu, autant Ségolène n’a aucune chance de gagner un second tour sans nos voix de gauchistes. Et même si j’aime pas mémère, j’ai vraiment pas envie d’avoir Sarko.

    Réponse
  14. Si Bové se présente, Le Pen devrait faire moins que lui, ce qui nous met complètement à l’abri du scénario de 2002.
    Probable qu’ils arrivent alors en 3 et 4 (pas mal), ou en 2 et 3 (la joie) ou en 1 et 2 mais là je préfère pas, on sait jamais.

    Réponse
  15. Encore un constat très dur et une fois analysé, on peut se hasarder à une ébauche de solutions.

    1) interdire les CDI à temps partiel. avantages évidents pour le salarié, moins évidents pour l’employeur pour ajuster sa capacité de production en fonction de la charge. quid des salariés qui veulent vraiment un temps partiel (ça existe !) ? cas peu souhaitable a priori.

    2) définir un système qui incite l’employeur à employer plus longtemps : surcôte variable du tarif horaire pour les temps partiels, disons entre 30 et 50 %. avantages et inconvénients quasi inversés. à négocier entre partenaires sociaux ?

    cas des CDD à traiter aussi.

    Réponse
  16. «Le plus intéressant dans tout cela, c’est d’examiner de quelle manière s’est construit le salariat au sifflet, lequel sera à n’en pas douter un instant, la norme d’emploi dans un avenir des plus proches.»

    Tout à fait et ce pour plusieurs raisons complèmentaires mais dont la principale est 30 à 50 ans de PROPAGANDE LIBERALE devenue progressivement hégémonique. D’où des syndicats divisés, squeletiques et pour certains inféodés à l’air du temps. Des hommes politiques aux ordres de ce même air du temps rendus indéboulonables avec l’aide d’institutions pipées (les 500 parainages empêcheront l’émergence même de candidats novateurs et intègres.)

    Bref, MERCI pour ce papier iconoclaste pour oser dire les choses à l’endroit. Comme l’a proposé le premier intervenant, nous devons bien sûr le rediffuser le plus possible , ainsi que d’autres aussi révélateurs, jusqu’à, peut-être, briser la "pensée unique".

    Réponse
  17. et c’est moi qui est obligé de recourir a ce genre de preconisation ,gloups !(rire)

    c’est la distribution qui utilise les CDD ,CNE et CDI partiel …hors ceux la , la menace de la delocalisation va etre difficile puisqu’ils sont en prise directe avec la consommation ….ou comment ne pas payer les gens et s’etonner d’une consommation faible globalement .

    les secteurs tertiaires de la production ;le BtoB en general lui a besoin de CDI ,et la faible valeur ajoutée de ses emplois vient plutot du marché de l’emploi completement disproportionné entre l’offre et la demande !

    donc sans pretendre resoudre un probleme relativement complexe sur le terrain ,ya quand meme quelques idées fortes qui tournent autour d’un salaire minimum revu a la hausse ?

    comment font les suisses d’ailleurs !

    @MC

    j’aime bien Bové ,contrairement a EOLAS et malheureusement beaucoup d’autres français qui semblent rechigner sur la faim qui justifierait pas les moyens !

    EOLAS a tort lorsqu’il compare Bové aux corses , certes on connait les derives enormes mais pour connaitre un peu l’ile ,je pense raisonnablement que malgré tout sans les methodes autonomistes ,la Corse ressemblerait a Monaco ou a Miami …a savoir ce qui serait mieux pour les corses !

    pour bové ,c’est idem ,terrorisme exclu bien sur .

    mais malgré tout a cause de cela justement ,je doute que Bové fasse un gros score …moins que Hulot probablement …probleme de politiquement correct pour les français !

    Réponse
  18. et c’est moi qui est obligé de recourir a ce genre de preconisation ,gloups !(rire)

    c’est la distribution qui utilise les CDD ,CNE et CDI partiel …hors ceux la , la menace de la delocalisation va etre difficile puisqu’ils sont en prise directe avec la consommation ….ou comment ne pas payer les gens et s’etonner d’une consommation faible globalement .

    les secteurs tertiaires de la production ;le BtoB en general lui a besoin de CDI ,et la faible valeur ajoutée de ses emplois vient plutot du marché de l’emploi completement disproportionné entre l’offre et la demande !

    donc sans pretendre resoudre un probleme relativement complexe sur le terrain ,ya quand meme quelques idées fortes qui tournent autour d’un salaire minimum revu a la hausse ?

    comment font les suisses d’ailleurs !

    @MC

    j’aime bien Bové ,contrairement a EOLAS et malheureusement beaucoup d’autres français qui semblent rechigner sur la faim qui justifierait pas les moyens !

    EOLAS a tort lorsqu’il compare Bové aux corses , certes on connait les derives enormes mais pour connaitre un peu l’ile ,je pense raisonnablement que malgré tout sans les methodes autonomistes ,la Corse ressemblerait a Monaco ou a Miami …a savoir ce qui serait mieux pour les corses !

    pour bové ,c’est idem ,terrorisme exclu bien sur .

    mais malgré tout a cause de cela justement ,je doute que Bové fasse un gros score …moins que Hulot probablement …probleme de politiquement correct pour les français !

    Réponse
  19. Joli. Voila qui me rappelle une étude non publiée de Béatrice Appay "Un événement structurant à double titre : le licenciement des caissières employées à temps plein". En gros, tout d’un coup, on se met à s’inquiéter des fautes que pourraient commettre des caissières. Une fois que les temps pleins en CDI ont été remplacées, on s’inquiète moins des écarts de conduites des employés.

    Réponse
  20. Je n’ai pas inventé l’eau chaude, et je ne m’érige pas exemple, j’y vais plus c’est tout. je n’ai pas réussi à trouver autre chose à dire que pas juste c’est trop peu. Je n’ai jamais oublié les boites comme Intermarché, les mousquetaires des bas salaires ou un temps dans une merde noire j’ai travaillé, à temps partiel, un maximum comme ils disaient au petit matin, pour un minimum bien sûr. Suis au RMI, et j’ai la chance , c’est vrai d’être à la campagne, d’avoir un toit, un jardin. Alors de cette chance j’en fait une lutte de tous les jours, refuser le plus longtemps possible tous ces négriers et si possible à jamais comme et exemple cité que j’ai plus ou moins vécu aussi. J’ai fait des formations qui se sont révélées bidons, rendues caduques par la société qui d’un autre coté les finance, je dois encore en refaire pour être en conformité avec la legislation et respecter le contrat d’insertion en sachant par avance que je n’ai pratiquement aucune chance d’obtenir un contrat déclaré. Quand une activité ne marche pas, il faut l’enseigner, c’est apparemnent ce qu’on compris ces formateurs face à des gugusses comme moi qui se sont imaginé sortis de l’ornière. Alors je ne veux plus, vexé peut être, fierté surement. Alors j’en veux plus des boulots alimentaires qu’on m’a vivement conseillé à l’antenne d’insertion, un boulot alimentaire c’est comme le RMI sauf qu’en plus tu trimes, dans des activités qui, si on réfléchit 10 secondes sont aussi nulles que mal payées. Alors je fais des tas de trucs pas alimentaires mais qui me nourrissent, comme mon jardin, comme l’association du village, et puis comme je peux, comme parfois on m’aide et puis souvent c’est juste, mais dans ce cas quand c’est juste y’a le compte.

    Réponse
  21. Je n’ai pas inventé l’eau chaude, et je ne m’érige pas exemple, j’y vais plus c’est tout. je n’ai pas réussi à trouver autre chose à dire que pas juste c’est trop peu. Je n’ai jamais oublié les boites comme Intermarché, les mousquetaires des bas salaires ou un temps dans une merde noire j’ai travaillé, à temps partiel, un maximum comme ils disaient au petit matin, pour un minimum bien sûr. Suis au RMI, et j’ai la chance , c’est vrai d’être à la campagne, d’avoir un toit, un jardin. Alors de cette chance j’en fait une lutte de tous les jours, refuser le plus longtemps possible tous ces négriers et si possible à jamais comme et exemple cité que j’ai plus ou moins vécu aussi. J’ai fait des formations qui se sont révélées bidons, rendues caduques par la société qui d’un autre coté les finance, je dois encore en refaire pour être en conformité avec la legislation et respecter le contrat d’insertion en sachant par avance que je n’ai pratiquement aucune chance d’obtenir un contrat déclaré. Quand une activité ne marche pas, il faut l’enseigner, c’est apparemnent ce qu’on compris ces formateurs face à des gugusses comme moi qui se sont imaginé sortis de l’ornière. Alors je ne veux plus, vexé peut être, fierté surement. Alors j’en veux plus des boulots alimentaires qu’on m’a vivement conseillé à l’antenne d’insertion, un boulot alimentaire c’est comme le RMI sauf qu’en plus tu trimes, dans des activités qui, si on réfléchit 10 secondes sont aussi nulles que mal payées. Alors je fais des tas de trucs pas alimentaires mais qui me nourrissent, comme mon jardin, comme l’association du village, et puis comme je peux, comme parfois on m’aide et puis souvent c’est juste, mais dans ce cas quand c’est juste y’a le compte.

    Réponse
  22. ouai sur la liberté de travail Sarkozienne ,je rappelerais que les danois dont on sait a quel point ,j’ai su etre tres critique et donc lucide quant au ZoZIAL Danish paradise …..ben ,c’est 32 heures dans leurs grands groupes ultra capitalo et ca empeche point les salaires d’etre globalement elevés .

    perso ,ca a valu a ma filiale francaise des salaires hors normes qui scandaliserent KPMG a la premiere audit compta ,en fait ne connaissant pas les niveaux francais ,ils appliquaient le leur ,celui de Copenhague ….comme quoi et on restait super rentable malgré tout ,donc !!!

    @ CROA

    tout a fait d’accord ,beaucoup a dire aussi sur les syndicats .
    pour preciser des fois que ma camarade syndiquée d’actu me lise ,je suis loin d’etre anti syndicaliste ,si une nouvelle generation de syndicaliste est née ..tant mieux !!!!!

    mais des boss syndicaux qui se retrouvait aux prud’hommes pour avoir fait crever son chauffeur ,ou des nervis poursuivant la bagnole de Notat a une epoque …et j’en passe ..dur ,dur !

    Réponse
  23. Le village planétaire décrit par Agnès… la France comme quartier touristique…c’est effectivement ce qui peut se produire, ce qui commence à se réaliser.
    La fameuse directive Bolkestein est un de ces actes européens destiné à rendre le scénarion crédible et faisable.
    Remarquons que tous ceux qui affirmaient : elle ne passera pas, (de Chirac et les dirigeants des PS belges et français à la Confédération européenne de syndicats) se sont bien abstenus de manifester lorsqu’elle a été adoptée dans sa dernière mouture qui sur les principes ne renie en rien le texte original.
    Désormais c’est la loi, délocalisons les usines de production électrique en Pologne oùil y a du charbon et de la main-d’oeuvre bulgare pas cher, faisons de la France un jardin touristiques, mais le salaire et les horaires des jardiniers seront calculés par des centres comptables indiens, les comptes gérés aux Barbades, la pension de retraite indexée sur le bath tahailandais, etc.. les dirigeants installés à New-York, les actionnaires partout dans le monde, en fait le monde est leur village, à eux, à eux seuls, nous sommes là pour l’entretenir et les entretenir dans leur idée qu’ils sont une élite.

    Ce n’est pas en détricotant les 35 h, ni en rabotant les retraites du secteur public qu’n résoudra les problèmes des travailleurs au sifflet, ni ceux des retraités pauvres. Ce qu’on "récupèrerait" ainsi tomberait dans d’autres poches,… celles de ceux qui bénéficient de vrais privilèges fiscaux et sociaux : actionnaires et dirigeants d’entreprises. (je ne parle pas de l’artisan qui travaille avec un ou deux collaborateurs)

    Réponse
  24. pour en revenir au fil de ton post … 15h hebdo, ça présente un immense avantage supplémentaire, cela n’ouvre AUCUN droits sociaux, donc CMU ( à la charge de la collectivité ) en lieu et place de droits sécu ( à la charge du régime général … ) et aucun droit à retraite …
    bienvenue dans les cauchemards de futur de la france d’aprés …
    Pour le reste, je persiste à penser que Mélenchon les avait prévenu, à Montpellier … la désespérance, la colère, mélées à l’icompréhension du monde vont amener à l’inévitable … en 2012 plus surement qu’en 2007, et ce quel que soit le gagnant de la course à l’échalotte ce coup ci …
    Reste 5 ans et quelques mois avant … et c’est pas gagné …

    Réponse
  25. C’est un excellent billet (comme d’autres précédents) qui explique de façon simple et claire les choses telles qu’elles sont. Bien mieux que ceux des économystes de la blogosphère qui se complaisent à utiliser un jargon de spécialistes de façon à rendre les choses fumeuses et compliquées à plaisir avec une suffisance qui n’a d’égal que le mépris dans lequel ils tiennent ceux qu’ils considèrent les "non-initiés", c’est à dire la majorité des gens, qui sont chomeurs ou RMIstes, exploités et précaires.

    La comparaison de la globalisation avec un village de vacances, notamment, est d’une limpidité cristalline.

    Par contre, je ne suis absolument pas d’accord avec cette fixation que vous faites sur Le Pen. Non qu’il ne soit pas détestable, mais s’il était élu il ne tiendrait pas 6 mois. Qu’a-t-il derrière lui? Rien ou peu de choses. Il n’a pour lui ni le monde de la finance, ni les médias, aucun appui dans les gouvernements en place en Europe. Il n’aurait que les votes des plus désespérés parmi les classes populaires, qui seraient pour une bonne part prèts à se retourner contre lui avec la meme versatilité qu’ils auraient voté pour lui au bout de quelques mois en voyants les choses empirer à vue d’oeil.

    Sarko au contraire à pour lui le monde de la finance et le MEDEF, les medias, et serait accepté sans grands problèmes dans le club européen et par la majeure partie de leurs gouvernements. Elu, il peut s’installer tranquilement pour 5 ans, comme avant lui Berlusconi ou Aznar en Italie et en Espagne. Et s’installer avec les idées que l’on sait, pret à s’appuyer, comme Bush, sur tout ce qu’il peut y avoir de plus réactionnaire dans les diverses confessions religieuses présentes dans le pays.

    Comme Gastiflex, je pense que voter Ségolène, c’est d’abord et avant tout battre Sarko.

    Réponse
  26. C’est un excellent billet (comme d’autres précédents) qui explique de façon simple et claire les choses telles qu’elles sont. Bien mieux que ceux des économystes de la blogosphère qui se complaisent à utiliser un jargon de spécialistes de façon à rendre les choses fumeuses et compliquées à plaisir avec une suffisance qui n’a d’égal que le mépris dans lequel ils tiennent ceux qu’ils considèrent les "non-initiés", c’est à dire la majorité des gens, qui sont chomeurs ou RMIstes, exploités et précaires.

    La comparaison de la globalisation avec un village de vacances, notamment, est d’une limpidité cristalline.

    Par contre, je ne suis absolument pas d’accord avec cette fixation que vous faites sur Le Pen. Non qu’il ne soit pas détestable, mais s’il était élu il ne tiendrait pas 6 mois. Qu’a-t-il derrière lui? Rien ou peu de choses. Il n’a pour lui ni le monde de la finance, ni les médias, aucun appui dans les gouvernements en place en Europe. Il n’aurait que les votes des plus désespérés parmi les classes populaires, qui seraient pour une bonne part prèts à se retourner contre lui avec la meme versatilité qu’ils auraient voté pour lui au bout de quelques mois en voyants les choses empirer à vue d’oeil.

    Sarko au contraire à pour lui le monde de la finance et le MEDEF, les medias, et serait accepté sans grands problèmes dans le club européen et par la majeure partie de leurs gouvernements. Elu, il peut s’installer tranquilement pour 5 ans, comme avant lui Berlusconi ou Aznar en Italie et en Espagne. Et s’installer avec les idées que l’on sait, pret à s’appuyer, comme Bush, sur tout ce qu’il peut y avoir de plus réactionnaire dans les diverses confessions religieuses présentes dans le pays.

    Comme Gastiflex, je pense que voter Ségolène, c’est d’abord et avant tout battre Sarko.

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  27. Non, MC, tu ne risques pas de nous ennuyer.
    Ceux qui ronronnent dans un CDI depuis plus de 10 ans ne comprennent absolument pas de quoi nous parlons ici. C’est de la fiction, pour eux. C’est un pan de la réalité qui leur est totalement inaccessible… et qu’ils préfèrent ne pas voir. À 3 mois d’une échéance importante, il est indispensable que ce genre de pratiques soit connu du plus grand nombre.
    Tant qu’à exercer son droit de vote, autant faire un choix éclairé et pas juste un acte automatique guidé par la Télé!

    Réponse
  28. allons , je pense que le monde de la finance s’accomodera fort bien de Notre Dame du Marais , comme il s’est accomodé de ses prédecesseurs aprés 1983 …
    alors, …
    Sarko est plus dangereux ( que la dame … ) sur le plan "sociétal" (saloperie de terme … ) … mais sur le plan social je vois plus les différences … depuis si longtemps …

    Réponse
  29. @Lory Calque

    attention, je suis absolument d’accord sur la tres haute probalité que Lepen ne tienne pas 6 mois (autrement je ne me serais jamais interéssé a cet hypothese )
    c’est d’ailleurs bien entendu comme cela que l’entendent ces votes protestataires la , la banlieue et le rappeur Rost par exemple puisqu’ila meme ete mediatisé a cet effet .

    en fait et c’est l’angoisse actuelle des gens ..le vote Segolénien pose autant de questions meme si c’est moins evident …je rappelle que ses positions sur le probleme du chomage qui est le bleme numero un de ce pays sont loin d’etre claire et que le seules propositions connues de sa part seraient un droit a la formation dont on connait pourtant tout les egarements en tant que dortoirs de l’exclusion ,cela sans compter sur certains de ses lapsus assez dur sur les profiteurs du RMI , son manque de voix sur le sujet …de quoi etre inquiet et la l’electorat salarié et fonctionnaire s’en contentera tres bien du coup !!!

    Réponse
  30. @Lory Calque

    attention, je suis absolument d’accord sur la tres haute probalité que Lepen ne tienne pas 6 mois (autrement je ne me serais jamais interéssé a cet hypothese )
    c’est d’ailleurs bien entendu comme cela que l’entendent ces votes protestataires la , la banlieue et le rappeur Rost par exemple puisqu’ila meme ete mediatisé a cet effet .

    en fait et c’est l’angoisse actuelle des gens ..le vote Segolénien pose autant de questions meme si c’est moins evident …je rappelle que ses positions sur le probleme du chomage qui est le bleme numero un de ce pays sont loin d’etre claire et que le seules propositions connues de sa part seraient un droit a la formation dont on connait pourtant tout les egarements en tant que dortoirs de l’exclusion ,cela sans compter sur certains de ses lapsus assez dur sur les profiteurs du RMI , son manque de voix sur le sujet …de quoi etre inquiet et la l’electorat salarié et fonctionnaire s’en contentera tres bien du coup !!!

    Réponse
  31. Je te suis d’autant mieux que tous mes enfants ont expérimenté, et ils continuent, les différents avatars de la précarité: contrats "aidés" (travaillez plus pour gagner moins), travail saisonnier (on finit pas de ramasser les poires parce que le paysan les vend à perte), intermittence du spectacle (mise en pénitence si pas disponible au sifflet), vacations culturelles aléatoires (avec un bac plus 10, ah ah ah!), contrats renouvelés tous les mois (le jackpot, c’est quand il est renouvelé pour trois mois) CDI à salaire incomplet-travail complet (CDI, ça mérite un effort). Ya eu aussi travail au noir rémunéré directement par les chèques des clients (va aux prudhommes et on t’accuse d’avoir piqué dans la caisse).
    J’vous dis pas tout, je finirais par vous ennuyer.

    Réponse
  32. Limpide.
    Merci.

    Réponse
  33. Limpide.
    Merci.

    Réponse
  34. @ Les marques
    Le monde de la finance s’accomodera encore mieux de Sarko et les diverses confessions religieuses aussi. Et le reste de la population s’en accomodera plus mal.

    Tout étant imbriqué dans le cadre européen, la marge de manoeuvre d’un gouvernement est somme toute relativement limitée, quel qu’il soit.

    Mais entre le pire et ce qui l’est moins, je préfère le moins pire. Libre à vous…

    Réponse
  35. c’est marrant ,Agnes ,ton sujet et l’idée :

    ""http://feeds.feedburner.com/~r/agor…"""

    le lien est chez toi en plus !

    je suis sideré des commentaires par contre ,entre des propos purement liberaux ,pire capitaliste du gars qui trouvent que proprio et chef , y a que ca de vrai pour faire avancer une boite ..et y voit la ,une idée communiste !!

    et des pro CDI qui veulent etre employé mais completement protegé , une sorte de fonctionnariat a definir !

    y en a pas un pour applaudir ne serait ce que l’idée ..et pourtant si l’on rejoint avec ton sujet ,y a une certaine coherence !

    Réponse
  36. Tu as raison sur les conséquences, mais pas sur les causes : la théorie du Grand Complot Mondial que tu évoques avec tes "maîtres de la planète qui jouent à saute-mouton avec les frontières" est vraiment la pire façon de raisonner ! Cela ne fait que désigner des moulins à vent à la vindicte des foules : ça exacerbe les passions et les rancoeurs, ça simplifie les discours, mais ça n’aide en rien à comprendre le monde, et ça empêche de percevoir les vrais problèmes.

    Crois-tu vraiment que la transformation de la France en "Village Mondial de Vacances" soit un choix concerté et délibéré de capitalistes comploteurs réunis en secret conclave ? N’est-ce pas plutôt la conséquence mécanique du fonctionnement du pays lui-même ? C’est NOUS qui choisissons de ne pas exceller sur le terrain économique car ce serait "trop libéral", de ne pas exceller sur le terrain de la recherche car ce serait "trop cher", de ne pas exceller sur le terrain industriel car ce serait "trop polluant", etc … Coup de chance : notre patrimoine géographique et historique nous offre une issue. Mais que ces choix soient légitimes ou pas, ce sont bien eux, ET RIEN D’AUTRE, qui nous amènent où tu le dis.

    Mais je ne vois qu’une issue à ton raisonnement : fermer le pays, vivre en autarcie et n’être en compétition avec personne. Est-ce bien cela que tu prônes ?

    Réponse
  37. @ Yogi: ah parce que vous pensez vraiment que l’immense majorité des populations a la possibilité de choisir, vous?

    Et vous ne vous trouvez pas un peu "petit" à tout ramener à l’hexagone?

    Vous pensez vraiment que les gens "choisissent" d’etre au SMIC, ou RMIste, ou précaires de la façon dont Agnès Maillard l’explique à longueur de blog? Pour ne pas parlez des populations du tiers-monde dont on voit mal quel choix leur est laissé…

    "Crois-tu vraiment que la transformation de la France en "Village Mondial de Vacances" soit un choix concerté et délibéré de capitalistes comploteurs réunis en secret conclave ?"

    En conclave, je ne pense pas; à la bourse par les actionnaires, oui certainement, et pas sseulement en France. En créant des cartels, en décidant des délocalisations ici ou ailleurs. Et les actionnaires ne sont ni des moulins à vent ni des enfants de Don Quichotte, que je sache.

    Réponse
  38. La ligne est froide !

    Le dernier strip du blog de Jibé me fait penser à mes récentes aventures dans la jungle des offres d’emploi et entretiens d’embauche, qui valent bien un billet ici. Acte 1 Fin 2006, mon conseiller ORP soit voulant faire du zèle, soit es……

    Réponse
  39. La ligne est froide !

    Le dernier strip du blog de Jibé me fait penser à mes récentes aventures dans la jungle des offres d’emploi et entretiens d’embauche, qui valent bien un billet ici. Acte 1 Fin 2006, mon conseiller ORP soit voulant faire du zèle, soit es……

    Réponse
  40. Franchement, si vous trouvez que coller un bulletin dans l’urne une fois tous les 5 ans, c’est choisir…
    Il y a effectivement des gens qui ont choisi Chirac pour réduire la fracture sociale, ou d’autres qui ont choisi Mitterand parce qu’ils croyaient au socialisme. Et au final? Les promesses de campagnes n’engagent-elles pas surtout ceux qui les écoutent?
    Et aujourd’hui, c’est quoi le choix de société? Ségo ou Sarko? Ha oui, je sens que là je vais vraiment avoir le pouvoir de changer l’orientation socio-économique de mon pays, vraiment!

    Quant au complot trucmuche mondial bordel, c’est vous qui en parlez, pas moi. Il n’y a pas de complot trucmuche de merde. Y a des pouvoirs financiers dingues. Des entreprises dont le CA représentent plus que le PIB de la plupart des États de la planète, des Think tanks, des lobbies, des ONG omnipotentes… c’est à dire un nombre restreints d’acteurs qui ont un véritable pouvoir sur la marche du monde, de par leur puissance de feu financière et/ou médiatique. Ils n’ont aucune espèce d’assise démocratique, car ils sont hors sol, hors peuple, hors de portée de tout processus de contrôle… ils sont le plus souvent les processus de contrôle.
    Quand le FMI ou la Banque Mondiale débarque dans un pays et préconise toute la politique intérieure en échange de subsisdes, n’est-ce pas là un levier de pouvoir considérable, qui se fait au dessus des populations concernées? Qui n’ont rien à dire? Quand une multinationale imposenégocie ses conditions à un État, ce n’est pas un complot, mais il s’agit tout de même de la volonté d’une poignée de personnes, seulement mandatées par le fric, qui va impacter la vie de tout un pays.
    C’est cela que je pointe du doigt du fond de mon trou à rats! Le pouvoir de l’argent. Celui qui est donné par de colossales sommes d’argent qui se déplacent chaque minute à travers le monde pratiquement hors de tout contrôle. J’ai des amis qui bossent dans la haute finance. Qui surfent dans les océans invraissemblables du MATIF. Vous devriez vous intéresser à cette toute petite activité qui est obscure, y compris pour la plupart des acteurs qui y bossent, mais qui peut faire et défaire des secteurs d’activité, des pays, en quelques minutes.

    Là est le pouvoir, là se joue le destin des peuples. Et notre volonté et notre misérable petit bulletin de vote n’a rien à y voir!

    Réponse
  41. @Yogi : Petit rappel : les trois personnes les plus riches du monde ont une fortune supérieure au produit intérieur brut des 48 pays en voie de développement les plus pauvres

    …et quelques autres chiffres amusants. Plus tout jeunes, donc maintenant, ça doit être franchement pire.

    Qui décide de quoi, tu disais ?

    Réponse
  42. @Yogi : Petit rappel : les trois personnes les plus riches du monde ont une fortune supérieure au produit intérieur brut des 48 pays en voie de développement les plus pauvres

    …et quelques autres chiffres amusants. Plus tout jeunes, donc maintenant, ça doit être franchement pire.

    Qui décide de quoi, tu disais ?

    Réponse
  43. @ Lory Calque : L’immense majorité de la population française a le droit de vote, et oriente par là les choix politiques et de société.

    Les actionnaires ne prennent aucune décision avec arrière pensée cachée ni avec la moindre volonté délibérée de nuire : ils essaient simplement, égoïstement, comme tout un chacun, à tirer le plus qu’ils peuvent de la position où ils sont.
    Ils jouent ouvertement, sur un terrain connu, avec des règles connues. Et c’est bien la population française qui choisit la configuration de son propre terrain, pas "les actionnaires".

    Donc ne nous plaignons pas des joueurs sauf, comme je le suggérais, à nous retirer totalement du jeu.

    Réponse
  44. @yogi
    Citation:
    L’immense majorité de la population française a le droit de vote, et oriente par là les choix politiques et de société.

    Pardon? Sarkozy ou Madame Royal remette en cause le liberalisme et l economie de marché?

    Parce que la concurrence que tu appelles de tes voeux, si j ai bien compris, ne va pas changer le sort des gens qui sont contraints d accepter des contrats de merde à 15h par semaine. (les actionnaires peuvent placer leur argent dans l industrie chinoise plutot qu ici en France)

    La concurrence, on nous l explique tous les jours, elle n est pas qu entre salariés francais, mais à l echelon mondial. Comment fait on pour concurrencer un salarié chinois? On fait comme lui , on ferme sa gueule et on accepte de de travailler 12 heures par jour pour 3 bols de riz?
    Ou bien, sacrifie t on une bonne part de la population francaise, comme on est en train de le faire actuellement, pour prolonger de quelques annees le bien être materlel de ceux qui ont trop de travail et un salaire decent qui va avec et qui ne se rendent pas compte qu ils vivent dans une bulle qui risque d’éclater avant longtemps?

    Mais au final le phenomene decrit pas Madame Agnes ne s arretera pas, d autant plus que parmi les indiens et les chinois il y a des gens extremement bien formés qui sont capables de faire aussi bien voire mieux que n importe quel cadre francais mais pour un salaire infiniment plus bas.

    Réponse
  45. @yogi
    Citation:
    L’immense majorité de la population française a le droit de vote, et oriente par là les choix politiques et de société.

    Pardon? Sarkozy ou Madame Royal remette en cause le liberalisme et l economie de marché?

    Parce que la concurrence que tu appelles de tes voeux, si j ai bien compris, ne va pas changer le sort des gens qui sont contraints d accepter des contrats de merde à 15h par semaine. (les actionnaires peuvent placer leur argent dans l industrie chinoise plutot qu ici en France)

    La concurrence, on nous l explique tous les jours, elle n est pas qu entre salariés francais, mais à l echelon mondial. Comment fait on pour concurrencer un salarié chinois? On fait comme lui , on ferme sa gueule et on accepte de de travailler 12 heures par jour pour 3 bols de riz?
    Ou bien, sacrifie t on une bonne part de la population francaise, comme on est en train de le faire actuellement, pour prolonger de quelques annees le bien être materlel de ceux qui ont trop de travail et un salaire decent qui va avec et qui ne se rendent pas compte qu ils vivent dans une bulle qui risque d’éclater avant longtemps?

    Mais au final le phenomene decrit pas Madame Agnes ne s arretera pas, d autant plus que parmi les indiens et les chinois il y a des gens extremement bien formés qui sont capables de faire aussi bien voire mieux que n importe quel cadre francais mais pour un salaire infiniment plus bas.

    Réponse
  46. @ Agnès, Swâmi, H.Kanaan :
    Rappel du débat :
    – Agnès dit "Les maîtres du monde ont décidé que les Français devaient être des esclaves de village de vacances, sans pouvoir de décision, sans R&D, avec les salaires les plus bas possibles".
    – Je dis "Ce ne sont pas les maîtres du monde qui décident ça, c’est la conséquence mécanique des choix législatifs et budgétaires des hommes politiques français, élus".

    Or donc si je lis bien vos "arguments" :
    Agnès :
    1/"Voter ce n’est pas exercer un choix" (ah bon ?)
    2/"Les candidats principaux ne proposent pas les bons choix législatifs et budgétaires" (soit)
    3/"Il y a des gens puissants qui ne sont pas élus" (certes)
    4/"Les entreprises ne sont soumises à aucune loi territoriale" (ben si justement : c’est bien pour ça qu’elles vont en Chine)
    5/"C’est le FMI qui dicte la politique économique française" (je suppose française, puisque c’est le sujet du débat)

    Swâmi :
    1/"Les gens riches sont vraiment riches" (certes)
    2/"Et donc ils ont du pouvoir" (sans doute, un certain pouvoir)

    H.Kanaan :
    1/"Les candidats principaux sont pour l’économie de marché" (certes)
    2/"Les chinois travaillent fort et gagnent peu" (certes)

    Je répète donc et reformule : aucun "maître du monde" n’a décidé que la R&D française devait être pourrie parce que sinon ça lui gâcherait ses vacances. Ce sont nos hommes politiques élus qui coupent les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur. C’est notre système culturel qui préfère assigner nos meilleurs scientifiques à des jobs de politiques ou de PDG plutôt que de chercheurs.

    Aucun "maître du monde" n’a décidé que des boîtes comme IBM ou Microsoft ne pouvaient pas être françaises. Ce sont bien les lois votées par nos hommes politiques élus qui ne favorisent pas le développement des entreprises. "Heureusement !" direz-vous, "Car ce serait au prix d’un trop grand libéralisme". D’accord. Mais ne râlez pas ensuite que nous devenions un parc de loisirs.

    Ou alors, une fois de plus, si nous ne voulons pas être confronté aux industries chinoises, aux multinationales américaines et aux chercheurs indiens, y a-t-il une autre solution que de fermer le pays et vivre en autarcie ?

    Réponse
  47. @ Agnès, Swâmi, H.Kanaan :
    Rappel du débat :
    – Agnès dit "Les maîtres du monde ont décidé que les Français devaient être des esclaves de village de vacances, sans pouvoir de décision, sans R&D, avec les salaires les plus bas possibles".
    – Je dis "Ce ne sont pas les maîtres du monde qui décident ça, c’est la conséquence mécanique des choix législatifs et budgétaires des hommes politiques français, élus".

    Or donc si je lis bien vos "arguments" :
    Agnès :
    1/"Voter ce n’est pas exercer un choix" (ah bon ?)
    2/"Les candidats principaux ne proposent pas les bons choix législatifs et budgétaires" (soit)
    3/"Il y a des gens puissants qui ne sont pas élus" (certes)
    4/"Les entreprises ne sont soumises à aucune loi territoriale" (ben si justement : c’est bien pour ça qu’elles vont en Chine)
    5/"C’est le FMI qui dicte la politique économique française" (je suppose française, puisque c’est le sujet du débat)

    Swâmi :
    1/"Les gens riches sont vraiment riches" (certes)
    2/"Et donc ils ont du pouvoir" (sans doute, un certain pouvoir)

    H.Kanaan :
    1/"Les candidats principaux sont pour l’économie de marché" (certes)
    2/"Les chinois travaillent fort et gagnent peu" (certes)

    Je répète donc et reformule : aucun "maître du monde" n’a décidé que la R&D française devait être pourrie parce que sinon ça lui gâcherait ses vacances. Ce sont nos hommes politiques élus qui coupent les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur. C’est notre système culturel qui préfère assigner nos meilleurs scientifiques à des jobs de politiques ou de PDG plutôt que de chercheurs.

    Aucun "maître du monde" n’a décidé que des boîtes comme IBM ou Microsoft ne pouvaient pas être françaises. Ce sont bien les lois votées par nos hommes politiques élus qui ne favorisent pas le développement des entreprises. "Heureusement !" direz-vous, "Car ce serait au prix d’un trop grand libéralisme". D’accord. Mais ne râlez pas ensuite que nous devenions un parc de loisirs.

    Ou alors, une fois de plus, si nous ne voulons pas être confronté aux industries chinoises, aux multinationales américaines et aux chercheurs indiens, y a-t-il une autre solution que de fermer le pays et vivre en autarcie ?

    Réponse
  48. Je me souviens d’une caricature dans mon livre d’histoire, je crois bien que c’était Daumier, ce qui montre bien que le problème ne date pas d’hier: un mec en train de faire un discours à un troupeau d’oies.
    "Mes chers concitoyens, vous êtes réunis ici pour décider à quelle sauce vous voulez être mangés".
    "Mais nous ne voulons pas être mangés du tout!"
    "Tssstsss, vous sortez de la question"

    Dédicacé spécialement au Yogi, qui me fait bien rire lui aussi. (Il faut se hâter de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer)

    Réponse
  49. @ Agnès, Swâmi, H.Kanaan :
    Rappel du débat :
    – Agnès dit "Les maîtres du monde ont décidé que les Français devaient être des esclaves de village de vacances, sans pouvoir de décision, sans R&D, avec les salaires les plus bas possibles".
    – Je dis "Ce ne sont pas les maîtres du monde qui décident ça, c’est la conséquence mécanique des choix législatifs et budgétaires des hommes politiques français, élus".

    Pas maîtres du monde dans le sens de complot de mes couilles.

    Or donc si je lis bien vos "arguments" :
    Agnès :
    1/"Voter ce n’est pas exercer un choix" (ah bon ?)

    Tout dépend du choix et je trouve que la caricature dont parle MC est totalement dans l’esprit de ce que je veux dire. Aucun candidat ne remet en question l’organisation socio-économique, d’où la focalisation people du discours. Le choix, ça se résume à : votre libéralisme, vous le voulez avec ou sans vaseline?

    2/"Les candidats principaux ne proposent pas les bons choix législatifs et budgétaires" (soit)

    Qué choix? Soulager les pauvres petits contribuables les plus riches du pays? Criminaliser encore plus les pauvres, les putes, les syndicalistes, les jeunes et les étrangers?

    3/"Il y a des gens puissants qui ne sont pas élus" (certes)
    4/"Les entreprises ne sont soumises à aucune loi territoriale" (ben si justement : c’est bien pour ça qu’elles vont en Chine)

    Non, c’est bien pour cela qu’elles peuvent délocaliser leur production en chine, leurs R&D en Inde, leur siège à New York et leur compta dans les Îles Caïman. Sans une véritable réglementation transnationale, ça va rester le bordel! Et ce bordel, des centaines de millions de gens le paient chaque jour un peu plus!

    5/"C’est le FMI qui dicte la politique économique française" (je suppose française, puisque c’est le sujet du débat)

    Pas dit ça : les ONG transnationales impose leur vision du monde, leur modèle de société en dehors de tout débat démocratique. Leur pensée modèle celle des élites nationales. Elles imposent leur volonté dans les pays en difficultés, mais les pays riches, à travers leurs élites autoreproductrices, y adhérent volontairement!

    Je répète donc et reformule : aucun "maître du monde" n’a décidé que la R&D française devait être pourrie parce que sinon ça lui gâcherait ses vacances. Ce sont nos hommes politiques élus qui coupent les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur. C’est notre système culturel qui préfère assigner nos meilleurs scientifiques à des jobs de politiques ou de PDG plutôt que de chercheurs.

    Nos hommes politiques sont soumis à des pressions financières certaines. D’où les affaires! (un joli petit mot pour éviter celui, plus violent, de corruption). Ils ont des conseillers. Ils écoutent des experts. Les appareils d’État fourmillent de ces personnes que personne n’a choisi et qui viennent des milieux où l’on recrute la viande à ONG transnationales, Think tanks, lobbies, etc. L’autoreproduction des élites tant au niveau planétaire que national est notre principal soucis.
    Il n’y a pas d’électeur qui souhaite moins de moyen pour son école, pour sa fac, pour son hopital. Pourtant, étrangement, l’exercice démocratique aboutie à ce type de décision.
    Autre fait intéressant : la simultanéité des décisions gouvernementales à l’échelle de l’Europe. Quand on se fait larder le système de retraite (qui vote pour bosser plus longtemps et se retrouver avec une retraite de misère au bout du compte? Pas grand monde à mon sens!), ben c’est la même chose en Belgique, en Allemagne, et chez tous nos voisins dont le niveau de vie ressemble au notre. On taille dans le budget de l’éducation en France? Les Belges se battent contre la même chose! La fac est réfomée? Les Grecs prenennt d’assault leurx campus!

    Nous votons à droite, au centre, à gauche, il y a une large palette de choix démocratique en Europe : et pourtant, partout, c’est la même politique qui est menée!

    Aucun "maître du monde" n’a décidé que des boîtes comme IBM ou Microsoft ne pouvaient pas être françaises. Ce sont bien les lois votées par nos hommes politiques élus qui ne favorisent pas le développement des entreprises. "Heureusement !" direz-vous, "Car ce serait au prix d’un trop grand libéralisme". D’accord. Mais ne râlez pas ensuite que nous devenions un parc de loisirs.

    Des lois défavorables aux entreprises??? Descend de ton spoutnik! 60 milliard d’aides directes et indirectes aux entreprises. Des blindages fiscaux pour celles qui condescendent à s’implanter chez nous, même si elle se tire en courant, une fois les subventions goinfrées! Une législation du travail toujours plus souple, avec les effets que je ne cesse de dénoncer ici, jour après jour. Et une très grande inertie quand des entreprises dont le siège est implanté chez nous envoient leurs bénéfices dans des filiales curieusement toujours implantées dans des paradis fiscaux. Montebourg et Denis Robert ont raison : le monopoly mondial deviendra beaucoup plus drôle quand on fera fermer ses casinos à fric sale partout dans le monde! Ceci est le centre du système, ceci permet de maintenir un haut niveau de corruption dans le monde, et ce n’est pas de la parano!

    Ou alors, une fois de plus, si nous ne voulons pas être confronté aux industries chinoises, aux multinationales américaines et aux chercheurs indiens, y a-t-il une autre solution que de fermer le pays et vivre en autarcie ?

    Je n’ai rien contre la globalisation des échanges. Mais il faut voir selon quelles régles et quelles modalités. Sur ces questions, les peuples n’ont jamais eu voix au chapitre. La globalisation s’est organisée sans eux, et à été mise en place et gérée par ceux qui en profitaient le plus. L’interpénétration des marchés nationaux n’est pas une nouveauté en soit. L’absence de barrières, de contrôle, si. Il est abhérant de mettre directement en concurrence tous les travailleurs du monde, tant que subsiste de telles inégalités entre les peuples. Ce type d’ouverture n’aide pas les pays les moins avancés, mais appauvris les plus avancés, produit du nivellement par le bas. Je ne vois pas pourquoi des objets fabriqués par des gosses ou des prisonniers politiques peuvent être mis en concurrence avec ceux fabriqués par des travailleurs bébénficiant de conditions de travial décentes. A moins de vouloir en finir avec les conditions de travail décentes. Je ne vois pas pourquoi l’ouverture des frontières est une réalité pour les citoyens aisés des pays riches et une importure pour les pauvres des pays pauvres.

    Cette globalisation n’est qu’un mensonge! Car pour vivre ensemble, les humains ont besoin de règles. Pas de la main invisible de mes couilles qui caresse dans le sens du poil ceux qui savent s’en servir pour botter le cul de tous les autres!

    Réponse
  50. J’aime la façon dont Yogi, sûr de son blabla, caricature allégrement les textes d’Agnès pour mieux les dénoncer. La critique du populisme est devenu un réflexe si commun que tout discours qui ne roule pas droit est immédiatement ramené à de la démagogie. C’est pratique.
    Ceci dit, je vote quand même pur la gauche de gouvernement parce que dans mon domaine (politique pénale) il y a des différences claires entre la droite et la gauche.

    Réponse
  51. J’aime la façon dont Yogi, sûr de son blabla, caricature allégrement les textes d’Agnès pour mieux les dénoncer. La critique du populisme est devenu un réflexe si commun que tout discours qui ne roule pas droit est immédiatement ramené à de la démagogie. C’est pratique.
    Ceci dit, je vote quand même pur la gauche de gouvernement parce que dans mon domaine (politique pénale) il y a des différences claires entre la droite et la gauche.

    Réponse
  52. Woaw ! ça dépote ici à 9h42 !
    Les oreilles et la queue.
    Champagne !

    Réponse
  53. "attachement à la valeur travail dans un élan lyrique qui n’a rien à envier au Pétain des années 40"

    Vous ne trouvez pas que c’est un argument d’une mauvaise foi hallucinante ?
    Vous auriez pu aussi pendant, qu’on y est, citer la devise écrite au fronton des camps de travail nazis : "le travail rend libre".
    Parce qu’à suivre votre argumentation par association "d’idée" on pourrait tout à fait dire que, si les nazis ont avancé que "le travail rend libre", alors la liberté est une valeur nazie.

    Grotesque n’est-pas ? Mais, à mon avis, pas plus que la citation extraite de votre article.

    Réponse
  54. Pétain, Thiers, Premier mai 1942 (extraits) :

    L’artisanat est une des forces vivantes de la France et j’attache à sa conservation, à son développement, à son perfectionnement une importance toute particulière. (…)

    Il n’y a pas de lutte de classe possible dans l’atelier artisanal. Le maître, le compagnon, l’apprenti travaillent au même établi, avec les mêmes outils. Tous ensemble, ils transforment la matière en un produit beau et bien fait. Unis dans le travail, ils le restent dans la vie sociale.(…)

    Ce que j’ai surtout voulu souligner, c’est qu’il convient de vous unir tous davantage. Ma plus grande préoccupation depuis que j’ai pris le pouvoir a été d’obtenir l’union de tous les Français. J’ai compris que pour permettre à cette union de se produire, c’est le travail qui doit nous servir de point d’appui. Je répète donc toujours, c’est le travail qui nous tirera d’affaire. Merci, mes amis, de m’avoir écouté.

    11 juin 1940

    Le travail des Français est la ressource suprême de la patrie. Il doit être sacré. (…). Dans la France refaite, l’argent ne sera que le salaire de l’effort. Votre travail sera défendu. Votre famille aura le respect et la protection de la nation.

    Message radiodiffusé du maréchal PÉTAIN, octobre 1940.

    "Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des chances données à tous les Français de prouver leur aptitude à servir (…).

    Il suffit de googler pour trouver! Les analogies sont parfois frappantes dans les discours. C’est tout ce que je souligne. Démerdez-vous pour le reste!

    Réponse
  55. Et un point Godwin, un !

    En ce qui concerne la mauvaise foi, j’ai l’impression que vous en connaissez un rayon. Personnellement, je souscris entièrement à la phrase d’Agnès que vous citez, même si bien sûr les circonstances ne sont pas les mêmes.

    Encore que, nous sommes maintenant en sainte guerre économique² où tous les coups sont permis… et des morts, il y en a, et c’est pas prêt de s’arrêter.

    ²petite référence à "the holy economic war", un texte de Cantat sur un album de Noir Désir sorti en 1991, il y a 16 ans, ça n’est donc pas tellement nouveau. Bref.

    Réponse
  56. Ce qui est intéressant chez Yogi, c’est qu’on retrouve dans son post le syndrome d’autoculpabilité classique chez la victime de violences (si on me tape dessus, c’est que ça doit être ma faute), que tant de possédants voudraient nous inculquer aujourd’hui. Chez certains, ça marche bien, apparemment…

    Au fait, à propos de "fermer le pays, vivre en autarcie", etc.: le problème n’est pas tout à fait là ; il est de réclamer le droit de vivre dans un espace politique régulé, ce qui n’est actuellement pas du tout le cas de l’espace international.
    Tant que l’international restait plus ou moins en marge de notre économie, c’est-à-dire jusqu’il y a 20 ou 30 ans, ce n’était pas un problème majeur, mais à présent… Si donc le seul espace régulé actuellement à notre portée est l’espace national, pourquoi vouloir absolument ouvrir portes et fenêtres lorsqu’il pleut ?

    …Notons que le raisonnement serait le même si cet espace démocratiquement régulable s’élargissait à l’Europe (version très optimiste à ce jour) ou se restreignait à l’échelon local (version très pessimiste post-décentralisation). Le soi-disant repli nationaliste, cher aux commentateurs officiels, n’a rien à voir là-dedans – comme le savent bien tous les nonistes (de gauche).

    Enfin, merci à Agnès pour ses analyses toujours très pertinentes et néanmoins courtoises.

    Réponse
  57. Ce qui est intéressant chez Yogi, c’est qu’on retrouve dans son post le syndrome d’autoculpabilité classique chez la victime de violences (si on me tape dessus, c’est que ça doit être ma faute), que tant de possédants voudraient nous inculquer aujourd’hui. Chez certains, ça marche bien, apparemment…

    Au fait, à propos de "fermer le pays, vivre en autarcie", etc.: le problème n’est pas tout à fait là ; il est de réclamer le droit de vivre dans un espace politique régulé, ce qui n’est actuellement pas du tout le cas de l’espace international.
    Tant que l’international restait plus ou moins en marge de notre économie, c’est-à-dire jusqu’il y a 20 ou 30 ans, ce n’était pas un problème majeur, mais à présent… Si donc le seul espace régulé actuellement à notre portée est l’espace national, pourquoi vouloir absolument ouvrir portes et fenêtres lorsqu’il pleut ?

    …Notons que le raisonnement serait le même si cet espace démocratiquement régulable s’élargissait à l’Europe (version très optimiste à ce jour) ou se restreignait à l’échelon local (version très pessimiste post-décentralisation). Le soi-disant repli nationaliste, cher aux commentateurs officiels, n’a rien à voir là-dedans – comme le savent bien tous les nonistes (de gauche).

    Enfin, merci à Agnès pour ses analyses toujours très pertinentes et néanmoins courtoises.

    Réponse
  58. je pense qu’il ne faut pas confondre repli nationaliste et patriotisme economique …c’est la que pour moi que Yogi est un peu brouillon et que du coup cela donne parfaitement raison aux reponses d’ Agnes .

    pas de complot certes ,mais une guerre economique avec des lobbysme ,des alliances ,des corruptions et j’en passe !

    capitalistes comploteurs ,c’est pas le G7 ca ?

    Réponse
  59. Il est vrai que si mon slip se met en tête de prendre l’avion sans moi, ça va commencer à être le bordel! 😀 😉

    Réponse
  60. @ Agnès : Merci tout d’abord de m’avoir répondu de manière si détaillée. Je ne reprendrai que les points saillants :

    "Sans une véritable réglementation transnationale, ça va rester le bordel" : Et qu’est-ce donc qu’une "réglementation transnationale" si ce n’est la "vaseline" dont tu ne veux pas entendre parler sur ton libéralisme ? Ne faut-il pas reconnaître le libéralisme et chercher à l’encadrer, plutôt que … plutôt que quoi au fait ?

    "Descend de ton spoutnik! 60 milliard d’aides directes et indirectes aux entreprises" et plus loin "même si elle se tire en courant, une fois les subventions goinfrées" : on est donc bien d’accord : il n’y a pas en France de loi efficace favorisant le développement des entreprises, puisque des sommes folles sont dépensées et que les résultats ne sont pas là. Et on dépenserait trois fois plus que ce serait toujours en pure perte, si ce ne sont pas les outils dont les entreprises ont besoin.

    "Il n’y a pas d’électeur qui souhaite moins de moyen pour son école, pour sa fac, pour son hôpital. Pourtant, étrangement, l’exercice démocratique aboutit à ce type de décision." : Et donc ? Faut-il jeter la démocratie – au profit de quoi – ou la perfectionner ? Faut-il jeter le libéralisme – au profit de quoi – ou le perfectionner ?

    Par ailleurs : "Qui vote pour bosser plus longtemps et se retrouver avec une retraite de misère au bout du compte ? Pas grand monde" : Rien à voir avec le sujet. Et de plus la question n’est pas l’augmentation de la durée de travail, mais l’augmentation de la durée de vie. Qui vote pour vivre à la retraite jusqu’à 80 ans, alors que de l’argent a été mis de côté pour des gens ne vivant que jusqu’à 70 ans ?

    @ Actustragicus : Ce qui est intéressant chez vous, c’est qu’on retrouve dans votre post le syndrome de rêverie magique classique chez l’enfant de trois ans (si le monde était différent, je serais superman), où tant de démagogues voudraient nous entraîner aujourd’hui. Chez certains, ça marche bien, apparemment.

    Réponse
  61. Moi, j’aime bien vivre portes et fenêtres ouvertes, quand c’est l’été, que le temps est doux, et qu’il y a pas trop de moustiques.
    Quand il fait froid, ou que les courants d’air me fichent tout en l’air, j’ai tendance à fermer.
    J’ai même vu à la télé qu’il y en a qui clouent des barres transversales sur leurs volets quand un ouragan s’annonce.

    C’est comme ça que je vois l’économie de mon pays.

    Je raisonne différemment par rapport à la libre circulation des citoyens du monde, que je préfère, et de loin, à la libre circulation des yaourts, car les voyages enrichissent l’être humain et pas les yaourts.

    Je ne suis ni pour le repli nationaliste ni même pour le patriotisme économique. Mon café, je veux bien le faire venir de loin, mais je vois pas pourquoi mes patates traverseraient le tunnel du Mont Blanc et pourquoi mes slips prendraient l’avion.

    Réponse
  62. Et je complète: Quand je fais venir mon café de loin, j’aime bien penser que le mec qui l’a cultivé en a tiré de quoi se nourrir, lui et sa famille. Par pur égoïsme, d’ailleurs, je trouve ce café-là meilleur.
    Bon, il est plus cher, mais il contient plus de plaisir au kilo.

    Réponse
  63. Citation:
    Qui vote pour vivre à la retraite jusqu’à 80 ans, alors que de l’argent a été mis de côté pour des gens ne vivant que jusqu’à 70 ans ?

    La derniere phrase laisserait comprendre que son auteur meconnait le systeme de retraite francais.

    Les salariés ne versent pas de l argent pour leur propre retraite mais pour celles des gens qui sont actuellement à la retraite. Bien malin celui qui peut dire si ces derniers vont vivre 70 ou 80 ans.

    Mais faire croire que les gens cotisent pour leur propre retraite, c est à dire qu ils alimenteraient individuellement un fond speculatif sert bien les interets des ennemis de la retraite par repartition telle que nous la connaissons aujourdhui.

    On dirait meme que l auteur de cette reflexion regretterait presque que les gens vivent aussi vieux 😛

    S’il n y a pas assez de salaries pour reunir assez de cotisations, il faudra taxer les benef’ de la grande distribution par exemple. Cela gene quelqu un dans la salle? 🙂

    Réponse
  64. Citation:
    Qui vote pour vivre à la retraite jusqu’à 80 ans, alors que de l’argent a été mis de côté pour des gens ne vivant que jusqu’à 70 ans ?

    La derniere phrase laisserait comprendre que son auteur meconnait le systeme de retraite francais.

    Les salariés ne versent pas de l argent pour leur propre retraite mais pour celles des gens qui sont actuellement à la retraite. Bien malin celui qui peut dire si ces derniers vont vivre 70 ou 80 ans.

    Mais faire croire que les gens cotisent pour leur propre retraite, c est à dire qu ils alimenteraient individuellement un fond speculatif sert bien les interets des ennemis de la retraite par repartition telle que nous la connaissons aujourdhui.

    On dirait meme que l auteur de cette reflexion regretterait presque que les gens vivent aussi vieux 😛

    S’il n y a pas assez de salaries pour reunir assez de cotisations, il faudra taxer les benef’ de la grande distribution par exemple. Cela gene quelqu un dans la salle? 🙂

    Réponse
  65. @mc

    je suis d’accord pour vos patates et vos slips mais en quoi le patriotisme economique pose t’il probleme ,si ce n’est le mot patriote qui fait un peu petain ,je vous l’accorde !

    mais ou la ,Yogi a un peu raison ,c’est sur l’aide mal utilisée aux entreprises ,vaste sujet !

    mais patriotisme eco ne veut pas dire ..massacrer le producteur de café …simple exemple ,Chavez est un horrible patriote eco ,difficile d’etre plus dirigiste et ca l’empeche d’aider ses voisins moins dotés dans le cadre d’un patriotisme elargis a re-equilibrer le liberalisme barbare .

    le contraire du repli nationaliste du coup a cet egard .

    @henri kanaan

    excellent sujet ,la GMS ..puisque c’est le principal levier du pouvoir d’achat , l’utilsateur de la precarité salariale et la pompe a finance politique ..sacré lobby !

    Réponse
  66. @ Agnès:
    Ceux que tu achètes, tu sais pas ce qu’ils ont fait avant de te rencontrer.

    @ chris:
    Oui, c’est ça, je suis un peu gênée par le mot patriotisme, ça me fait toujours penser aux monuments aux morts de la guerre de 14.
    Sur le plan de la conso alimentaire, je serais plutôt régionaliste, et même carrément localiste quand c’est possible. Pas par amour , mais parce que c’est souvent meilleur et ça sent moins le pétrole.

    Réponse
  67. @ H.Kanaan : Votre première phrase laisserait comprendre que vous méconnaissez les mathématiques.

    Les montants à collecter dans un système "par répartition" sont calculés et réévalués en fonction du ratio cotisants/bénéficiaires, et celui-ci évolue défavorablement si la durée de vie des bénéficiaires augmente. Et il n’y a pas besoin d’être malin pour savoir s’ils vont vivre 70 ou 80 ans, il suffit d’être statisticien.

    Donc le sujet n’est pas "Je vais partir en retraite à 65 ans alors que mes parents sont partis à 60, c’est un scandale" mais plutôt "Quelqu’un devra payer pour les 15 ans que je vais passer retraité, là où moi je n’ai eu à en payer que 10 à mes parents, c’est un problème".

    Maintenant bien sûr, vous pouvez aller chercher le financement n’importe où. Toute la question est de savoir quelles seront les réactions, et leurs conséquences, de ceux à qui vous allez prendre cet argent.

    Réponse
  68. Ceux à qui on va prendre cet argent? Dis plutôt ceux à qui on devrait le reprendre!
    Actuellement tu vois pas couler partout nos petits ruisseaux qui font leurs grandes rivières?
    Tu vois pas l’indécent océan de fric qui nargue nos RMIstes, nos précaires, nos SDF?
    Tu crois que si nous avions la générosité (la bêtise) de nous laisser faire, les "privilèges" que nous abandonnerions seraient tout aussi généreusement redistribués à ceux-là?
    Nous savons bien que tout ce que nous perdrions irait se perdre dans cet océan, sans profit pour personne, car celui qui a un milliard est-il plus heureux d’en avoir deux?

    Réponse
  69. Citation:
    Les montants à collecter dans un système "par répartition" sont calculés et réévalués en fonction du ratio cotisants/bénéficiaires, et celui-ci évolue défavorablement si la durée de vie des bénéficiaires augmente. Et il n’y a pas besoin d’être malin pour savoir s’ils vont vivre 70 ou 80 ans, il suffit d’être statisticien.

    Pardon, mais votre message etait plutot ambigu.

    Vous parlez de ces memes statisticien infoutus d’avoir anticipé le nombre de personnes actives en 2007?

    Selon ces gens (l’INSEE), le nombre d actifs aurait du connaitre un flechissement, mais il n en est rien si j ai bien compris.
    "Prevision" qui a ete sans nul doute l un des arguments de la reforme des retraites en 2003.
    Alors desolé si je n ai pas votre confiance aveugle en leur "previsions".

    citation:
    car celui qui a un milliard est-il plus heureux d’en avoir deux?
    Il est deux fois plus heureux du pouvoir de nuisance que lui confere sa fortune 🙂

    Réponse
  70. @ Yogi

    Ha Ha, très drôle.

    Bon, je vous cite :
    "(La transformation de la France en "Village Mondial de Vacances") n’est-elle pas plutôt la conséquence mécanique du fonctionnement du pays lui-même ? C’est NOUS qui choisissons de ne pas exceller sur le terrain économique car ce serait "trop libéral", de ne pas exceller sur le terrain de la recherche car ce serait "trop cher", de ne pas exceller sur le terrain industriel car ce serait "trop polluant", etc …"

    Personnellement, j’en ai un peu assez qu’on m’explique que si j’en prends plein la figure, c’est parce que je ne suis pas le meilleur, et qu’il ne tient qu’à moi d’être meilleur que les autres (pardon, "d’exceller").
    Comme c’est évidemment impossible à tout le monde d’être meilleur que tout le monde, il n’y a que deux solutions : ou bien c’est de la pure hypocrisie (mais très courante : "je suis le plus riche et vous n’avez qu’à faire comme moi") ; ou bien l’idée est effectivement que chacun soit le meilleur, mais alors juste sur son petit créneau (tout petit petit, forcément) : interprétation plus orthodoxe, certes (c’est la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith), mais humainement assez difficile à supporter.

    Réponse
  71. @ Yogi

    Ha Ha, très drôle.

    Bon, je vous cite :
    "(La transformation de la France en "Village Mondial de Vacances") n’est-elle pas plutôt la conséquence mécanique du fonctionnement du pays lui-même ? C’est NOUS qui choisissons de ne pas exceller sur le terrain économique car ce serait "trop libéral", de ne pas exceller sur le terrain de la recherche car ce serait "trop cher", de ne pas exceller sur le terrain industriel car ce serait "trop polluant", etc …"

    Personnellement, j’en ai un peu assez qu’on m’explique que si j’en prends plein la figure, c’est parce que je ne suis pas le meilleur, et qu’il ne tient qu’à moi d’être meilleur que les autres (pardon, "d’exceller").
    Comme c’est évidemment impossible à tout le monde d’être meilleur que tout le monde, il n’y a que deux solutions : ou bien c’est de la pure hypocrisie (mais très courante : "je suis le plus riche et vous n’avez qu’à faire comme moi") ; ou bien l’idée est effectivement que chacun soit le meilleur, mais alors juste sur son petit créneau (tout petit petit, forcément) : interprétation plus orthodoxe, certes (c’est la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith), mais humainement assez difficile à supporter.

    Réponse
  72. @ mc, Actustragicus :
    "celui qui a un milliard est-il plus heureux d’en avoir deux ?"
    "j’en ai un peu assez qu’on m’explique (…) qu’il ne tient qu’à moi d’être meilleur que les autres".

    Alors là, je vous suis totalement. Mais nous passons du terrain économique et politique au terrain philosophique.
    A mon avis, l’égoïsme individuel de chaque être humain est une force irrépressible, et le libéralisme ne fait qu’exploiter ce moteur. Mais ne cherchez pas : il n’y a pas de moteur plus puissant.
    Il nous faut donc le maîtriser, le canaliser, l’encadrer, "l’envaseliner" comme dirait Agnès. Mais ne croyez pas pouvoir l’abattre en face à face.

    Réponse
  73. Mais non, c’est pas deux terrains différents.
    Je suis assise par terre et je regarde en l’air.
    Je fais ça tout le temps, sauf quand je marche dans la caillasse et que je regarde mes pieds.
    Y a un mec (mais je suis trop brouillon pour garder une référence précise) qui explique que les besoins sont mesurés, mais que (chez l’homme) la soif de "toujours plus mieux que le copain" est infinie et détruit les civilisations.

    Je pense à ça quand les autres admirent les Moaï, les pyramides, les temples d’Angkor, je pense aux paysans qui ont abandonné leurs terres, leurs réseaux d’irrigation, leurs familles, leur vie pour bâtir ces monstres.

    Je ne crois pas qu’on puisse encapsuler ça, imagine un peu la taille de la capsule. Et l’abattre… c’est entrer dans le jeu du "plus fort que moi tu meurs".

    Un pas de côté, c’est tout ce que je vois, mais faut être nombreux, très nombreux à le faire.

    Réponse
  74. Yogi : Mais nous passons du terrain économique et politique au terrain philosophique.

    => Voilà bien un des gros, gros problèmes de la réflexion de nos jours : tout bien diviser en différents "terrains" (pas la même chose !!), au lieu de réfléchir sur les connexions, les liens, les causalités, les interdépendances, les continuités, la complexité du monde, enfin.

    Comme dit mc, "mais non, c’est pas deux terrains différents". Evidemment que non. Les visions, idées, concepts politiques sont baignés de philosophie (enfin, devraient l’être, ou ne le sont qu’inconsciemment là où il faudra justement bien réfléchir et bien être au clair sur les présupposés…). Et l’économie n’est qu’une application pratique et idéologique de principes politiques.

    C’est d’ailleurs bien ainsi que de plus en plus de gens (si-si) l’entendent et la vivent au quotidien : se retirant du jeu de la compétition salariale pour creuser tant bien que mal leur propre trou, choisissant tel ou tel produit en fonction de son mode de production, de distribution, en fonction de son empreinte écologique et de son coût social…

    Des pas de côté, oui.

    Réponse
  75. @ ko : Je dis la même chose : ces "terrains" (angles d’analyse) sont liés.
    Sur le terrain philosophique, je constate que l’égoïsme humain est une force qui ne peut être dépassée.
    Décliné sur le terrain économique et politique, je prétends que cela implique d’accepter le libéralisme et de s’efforcer de le domestiquer, et non tenter de le nier et croire pouvoir le remplacer par un système où les hommes seraient motivés par … par la solidarité ? Par la justice ? Par la conscience des implications globales de leurs actes ?
    Pure illusion !!

    Réponse
  76. @ Yogi (et point final)

    Le sens de mes propos t’échappe manifestement: il ne s’agit pas du tout d’égoïsme humain mais d’une pathologie mégalomaniaque (*), probablement liée à une prédisposition génétique, mais qui ne se réalise que dans certaines ciconstances (personnelles, familiales, sociales, organisationnelles ou autre).
    C’est le contraire de l’égoïsme, vu que c’est un mécanisme auto-destructeur.

    (*) je sais pas faire les pti sourires, sinon j’en aurais mis un après "mégalomaniaque"

    Réponse
  77. Oui, voilà : c’est aussi par "égoïsme" que je fais attention, autant que faire se peut, aux implications sociales et environnementales de mes comportements et de mes choix => par pur confort moral ! 😉 Car "l’égoïsme" humain peut ne pas se réduire à tout accumuler du matériel plus que le voisin, bah non, il peut aussi s’exprimer en termes de morale.

    Le "libéralisme" (ou le capitalisme financier, plutôt) n’est qu’une façon de faire, parmi d’autres, une particulièrement successful, certes ! Au-delà de la mise en place de nécessaires contre-pouvoirs, sur lesquels nous tombons d’accord, je pense, je ne conçois pas que ce système particulier-là ne puisse pas être dépassé. Car il est, comme tout système, ancré historiquement, culturellement, idéologiquement.

    D’ailleurs, je me dis souvent que nous sommes à une charnière historique ; à un moment où le paradigme dominant apporte la preuve de son inefficacité sociale, humaine, cosmologique, spirituelle. La fin de l’Empire romain, ou le passage du Moyen Age à la Renaissance… Impossible de prévoir ce qui advient ; peut-être rien ? (a pu Gaïa, ou a pu l’espèce humaine dessus ?).

    En attendant, n’appauvrissons pas notre réflexion : évidemment qu’aucun système humain n’est indépassable, voyons… C’est bizarre, intellectuellement, d’imaginer que le libéralisme serait l’horizon indépassable du devenir humain…

    Ah ? on me souffle que c’est là une assertion "raisonnable", "pragmatique" ?… Ah d’accord… 😉

    Réponse
  78. Tout est dit ici, c’est clair net et précis et surtout totalement exact.

    Je suis prof, et c’est ce qu’on me demande d’enseigner. Autant dire que ça me travaille le foie de plus en plus.

    Dans ce contexte, on ne fait que dénoncer le RMIste qui ne veut pas travailler pour gagner moins qu’au RMI. On ne dit rien contre le patron exclavagiste qui met l’homme au rang de la machine.

    Le CDIste devient un privilégié. Le fonctionnaire un salaud. La prochaine étape sera la suppression du CDI.

    Réponse
  79. Citation:
    "La prochaine étape sera la suppression du CDI."

    Si N. Sarkozy est élu président, il n’aura de cesse d’enterrer le CDI pour le remplacer par un "contrat unique" au seul bénéfice des ploutocrates qui dominent le monde.

    La ploutocratie se cache derriere un ersatz de démocratie pour mieux asseoir sa domination

    Réponse
  80. Citation:
    "La prochaine étape sera la suppression du CDI."

    Si N. Sarkozy est élu président, il n’aura de cesse d’enterrer le CDI pour le remplacer par un "contrat unique" au seul bénéfice des ploutocrates qui dominent le monde.

    La ploutocratie se cache derriere un ersatz de démocratie pour mieux asseoir sa domination

    Réponse
  81. Mon gosse est en CDD, renouvelé chaque mois depuis xxx temps.
    Comme il fait plus de 40 heures et travaille parfois le samedi, il a droit à des "récups" . Mais les récups, c’est pas quand tu veux, c’est quand tu peux.
    Donc, parti en récup pour une semaine, téléphone de sa chef à midi: le gars qui prend à deux heures est malade, faut qu’il revienne. Stressée, la chef, on la comprend, personne pour prendre le relais tellement les effectifs sont serrés.
    Comme j’explique que je ne sais peux pas joindre mon fils, elle m’explique que les récups c’est pas comme les congés. Puis s’étonne qu’il n’ait pas de portable. Puis me suggère (assez fermement) de lui en acheter un. Ne me dit pas si dans ce cas il aurait le droit de l’éteindre, ou même de le laisser dans la pièce voisine, ou encore d’aller pisser sans lui.
    "Faudra qu’on règle ce problème", elle lui dit, quand il revient.

    Ouais, bon, là je crois que ça va pas être possible.

    Réponse
  82. MC: A quand le bracelet electronique GPS ou la chaîne à la cheville?

    Réponse
  83. ces conditions la ne sont pas nouvelles ,ce qui est nouveau c’est la derive sarkozyste du travail "d’interet general" telle que la decrit Swami aujourd’hui dans son excellent post du jour ….je lui rappellerai d’ailleurs qu’il me semble que ce soit a l’ordre du jour dans le programme de Segolene ,et de bayrou comme on vient de l’apprendre sur Renovation democratique recemment .

    l’emploi est decidement mal barré dans ce pays …..et le manque d’emploi aussi !!!!!

    quand je dis que ce n’est pas nouveau ,il y a une quinzaine d’année , j ‘ai incorporé une grande chaine de discount textile et godasse dans le cadre d’un stage de retour a la vie civile ……j’ai d’abord bossé ,en fait j’etais assistant direction le jour et les cours de gestions se passaient le soir ,fermeture du mag a 20 h30 puis informatique et compta jusqu’a 1, 2 heures du mat , 7 jours sur 7 ,ouverture illegale le dimanche !!!!!!

    mais bon au depart , apres la guyane ou djibouti ,on perd la notion de la vie civile .

    mon premier mag fut tres formateur , les dirlos etaient de parfaits kapos ,le personnel feminin vivait sous la botte , interdit de toilettes meme pendant les menstruations entres autres sevices .

    les chiffres d’affaires etaient mediocres ,la demarque inconnue affligeante ….alors ,un jour excedé ,j’ai eu une idée ..me suis d’abord debarassé du gerant en titre , un accident en dechargeant un camion …..geste malencontreux bien sur ,et j’ai appliqué mes idées , tout a changé avec moué ,j’ai obtenu la complicité du personnel et on a organisé la plus formidable imprecation …un mois plus tard ,tout le monde pissait en liberté et bien plus encore ,le magasin swinguait dur et les chiffres grimpaient vu que la fameuse demarque inconnue ,on s’en occupait nous meme …parfois informatiquement meme !!!!!

    resultat , le siege incredule a bien tenté d’envoyer des faux clients pour comprendre le truc possible …faut tout transformer en procedure dans ces structures la ,le talent etant une donnée dangereuse pour les technocrates .

    alors pour me pousser a la faute ,on m’a confier des magasins de plus en plus durs ,de Creteil , on me parachutait dans la Brie ou a Mantes ….et partout ,ca marchait …mieux en banlieue dure zetaient plus malins et on se comprenait tout de suite !!!!

    et puis ,un jour ,j’ai pris une telle mauvaise reputation ,odeur de souffre ,les autres directeurs ne voulaient meme plus participer a une reunion en ma presence …..alors pour se debarrasser de moi definitivement ,on m’a proposer une promo …au siege ….que j’ai forcement declinée !!!!!

    je pourrais ecrire un bouquin sur cette experience ,la crapulerie ,l’incroyable lacheté ordinaire de ce monde du travail la ….une triste ecole du management !!!!

    et quand je pense que pendant des années , des recruteurs m’ont fait en consultant mon CV …ah ,la vache ,super ecole ou vous etes passé la !!!!!

    et a chaque fois ,dans ma tete repassait des images sordides de ces femmes surexploitées ,humiliées …ne pas pouvoir aller aux toilettes au xx eme siecle !!!!!

    Réponse
  84. ces conditions la ne sont pas nouvelles ,ce qui est nouveau c’est la derive sarkozyste du travail "d’interet general" telle que la decrit Swami aujourd’hui dans son excellent post du jour ….je lui rappellerai d’ailleurs qu’il me semble que ce soit a l’ordre du jour dans le programme de Segolene ,et de bayrou comme on vient de l’apprendre sur Renovation democratique recemment .

    l’emploi est decidement mal barré dans ce pays …..et le manque d’emploi aussi !!!!!

    quand je dis que ce n’est pas nouveau ,il y a une quinzaine d’année , j ‘ai incorporé une grande chaine de discount textile et godasse dans le cadre d’un stage de retour a la vie civile ……j’ai d’abord bossé ,en fait j’etais assistant direction le jour et les cours de gestions se passaient le soir ,fermeture du mag a 20 h30 puis informatique et compta jusqu’a 1, 2 heures du mat , 7 jours sur 7 ,ouverture illegale le dimanche !!!!!!

    mais bon au depart , apres la guyane ou djibouti ,on perd la notion de la vie civile .

    mon premier mag fut tres formateur , les dirlos etaient de parfaits kapos ,le personnel feminin vivait sous la botte , interdit de toilettes meme pendant les menstruations entres autres sevices .

    les chiffres d’affaires etaient mediocres ,la demarque inconnue affligeante ….alors ,un jour excedé ,j’ai eu une idée ..me suis d’abord debarassé du gerant en titre , un accident en dechargeant un camion …..geste malencontreux bien sur ,et j’ai appliqué mes idées , tout a changé avec moué ,j’ai obtenu la complicité du personnel et on a organisé la plus formidable imprecation …un mois plus tard ,tout le monde pissait en liberté et bien plus encore ,le magasin swinguait dur et les chiffres grimpaient vu que la fameuse demarque inconnue ,on s’en occupait nous meme …parfois informatiquement meme !!!!!

    resultat , le siege incredule a bien tenté d’envoyer des faux clients pour comprendre le truc possible …faut tout transformer en procedure dans ces structures la ,le talent etant une donnée dangereuse pour les technocrates .

    alors pour me pousser a la faute ,on m’a confier des magasins de plus en plus durs ,de Creteil , on me parachutait dans la Brie ou a Mantes ….et partout ,ca marchait …mieux en banlieue dure zetaient plus malins et on se comprenait tout de suite !!!!

    et puis ,un jour ,j’ai pris une telle mauvaise reputation ,odeur de souffre ,les autres directeurs ne voulaient meme plus participer a une reunion en ma presence …..alors pour se debarrasser de moi definitivement ,on m’a proposer une promo …au siege ….que j’ai forcement declinée !!!!!

    je pourrais ecrire un bouquin sur cette experience ,la crapulerie ,l’incroyable lacheté ordinaire de ce monde du travail la ….une triste ecole du management !!!!

    et quand je pense que pendant des années , des recruteurs m’ont fait en consultant mon CV …ah ,la vache ,super ecole ou vous etes passé la !!!!!

    et a chaque fois ,dans ma tete repassait des images sordides de ces femmes surexploitées ,humiliées …ne pas pouvoir aller aux toilettes au xx eme siecle !!!!!

    Réponse
  85. super blog, j’adore vos articles et reportages
    bonne continuation
    Jean Paternin

    Réponse
  86. débat très intéressant. A quand l’économie saine et appropriée ??

    Réponse

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