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Derniers remparts contre la barbarie

Par Agnès Maillard
7 mai 2006

Le nombre de morts au travail, par accident ou par maladie, a augmenté de 10% en trois ans pour atteindre 2,2 millions de victimes, selon les statistiques du Bureau International du Travail.
De part le monde, le travail fait plus de victimes que les conflits armés!

En France, les cancers liés à l’amiante pourraient faire 50 000 victimes, voire 100 000, au cours des 25 prochaines années, ont indiqués des experts devant l’assemblée nationale.
En 2003, en France, 2 370 000 salariés sont exposés à des produits cancérogènes. Ce sont majoritairement des ouvriers et des hommes. Plus du tiers des salariés exposés aux produits cancérogènes ne bénéficient pas de protections collectives.
Huit produits cancérogènes touchent une proportion importante de salariés exposés: les huiles entières minérales, le benzène, le perchloroéthylène, le trichloroéthylène, l’amiante, les poussières de bois, les gaz d’échappement diesel et la silice cristalline.
Carnet d’un inspecteur du travail, 22 septembre 2005.

2 septembre 2004

Sylvie Trémouille et Daniel Buffière sont tués à coups de fusil dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont inspecteurs. Mais seulement du travail. Je dis seulement, parce que s’il s’était agi de deux inspecteurs de police, il va sans dire que leur ministre de tutelle serait monté au créneau, que l’affaire aurait fait grand bruit. On aurait parlé de meurtre commis de sang froid par un délinquant notoire, on aurait promis des sanctions exemplaires.
Au lieu de cela, trois fois rien. Et encore, peut-être que le silence eut été préférable au maltraitement de cette affaire où l’on trouva bien plus de commentaires prompts à excuser le geste du meurtrier (geste requalifié de drame) qu’à compatir à l’entourage des victimes. Fondamentalement, tout fut présenté de telle sorte que l’on eut plus de sympathie pour le tueur que pour ses victimes.[1]

Les seuls qui on vraiment du apprécier cette affaire à sa juste valeur, ce sont forcément les collègues des deux victimes, ces hommes et ses femmes dont la fonction essentielle est de faire respecter le droit du travail au sein des entreprises, c’est à dire d’être les garants de la bonne application de la loi.
Pour le premier triste anniversaire de leur mort, le plus célèbre d’entre eux, Gérard Filoche, se fendait d’un petit texte amer qui relevait la poursuite du démantèlement du droit des salariés et du mépris dont certains accablent cette profession, sous prétexte qu’elle serait une entrave à la liberté d’entreprendre, à la sacro-sainte bonne marche des affaires, laquelle semble d’autant mieux se porter qu’elle passe sur le corps des salariés.

Carnet d’un inspecteur du travail

Face à cette attitude lamentable des médias et des pouvoirs publiques, il était nécessaire d’apporter le témoignage du terrain, la parole de ceux qui ont continué leur mission, malgré l’extraordinaire faiblesse de leurs moyens.
Pouvez-vous imaginer qu’il y a en tout et pour tout 427 inspecteurs et 813 contrôleurs pour 16 millions de salariés concernés et 1,2 millions d’entreprise d’au moins 1 salarié[2]?

"Avec un seul inspecteur et deux contrôleurs du travail pour plus de 20 000 salariés, et plus de 3600 établissements, nous ne pouvons pas intervenir à chaque sollicitation. Nous sommes tenus de nous fixer des priorités en privilégiant notamment les conflits d’ordre collectif et en prenant en compte la spécificité du secteur de compétence. Pour moi, la priorité absolue, c’est de préserver l’intégrité physique et la santé des salariés. Il est également indispensable d’assurer le respect d’un ordre public social qui comprend par exemple l’application du Smic, des durées de travail ou encore de la couverture sociale du salarié via la déclaration des salaires aux organismes sociaux. Le respect de la dignité d’un salarié, en sanctionnant les cas de ségrégation ou de discrimination, est aussi une action essentielle."
Marie-Jésus Labado, inspecteur du travail

Dans ce contexte, la prise de position du MEDEF contre l’augmentation des effectifs de l’inspection du travail témoigne du peu de cas que cette institution fait du facteur humain dans l’entreprise.

C’est peut-être un peu à cause de tout cela qu’en septembre dernier, un inspecteur du travail a décidé de témoigner de ce qui fait le quotidien de son travail. Soucieux de respecter son devoir de réserve, il a donc pris un pseudonyme et s’est juste mis à raconter. Les visites en entreprises. Les appels et les courriers angoissés des salariés. Les patrons qui insultent ou intimident. Ceux qui viennent chercher un conseil, un peu d’aide. Le blog de Bereno devient rapidement quelque chose de bien plus grand, de bien plus essentiel que ce besoin profond, cette nécessité d’apporter son témoignage à l’heure de la grande déconstruction sociale. Il s’agit d’une sorte de reportage de guerre, une guerre terrible, qui ne dit pas son nom mais qui fait de vraies victimes, des hommes, des femmes, blessés dans leurs corps, dans leurs vies. Bereno raconte la litanie des mutilations, lesquelles s’acharnent avec une prédilection certaine sur les intérimaires :

Trois accidents du travail sérieux, en deux mois…trois intérimaires victimes. A l’absence de formation à la sécurité s’ajoute la non-conformité des machines. Tous les éléments sont réunis pour que les accidents aient lieu. Un index fracturé pour avoir tenté de repositionner correctement une pièce sur son socle en mouvement, une main coincée entre un vérin et un écran de sérigraphie pour avoir appuyé par inadvertance sur la pédale de commande, encore un doigt coincé entre les griffes métalliques d’un support de pièces entraîné par le convoyeur…
Il a bien conscience de ces dysfonctionnements le directeur, mais ce n’est pas sa préoccupation première. Paternaliste: –"Je dois permettre à 300 salariés de pouvoir manger".
-" Encore faut-il qu’ils puissent tenir la fourchette".
Bereno, 28 avril 2006

Mlle M.,intérimaire, ne savait pas que la sécurité de la machine servant au marquage à chaud des bouchons de flacon de parfum avait été neutralisée…Elle l’ignorait et n’avait rien vu. Alors, quand un bouchon est resté coincé sous le bras de marquage elle a ouvert la porte et a inséré sa main dans la machine pour le retirer. Mais le robot n’a pas stoppé pour autant son mouvement et est venu écraser le poignet droit de l’ouvrière.
Aucune consigne particulière de sécurité n’a été délivrée à Mlle M. lors de son embauche. Le chef d’atelier qui l’a accueilli sur son poste de travail lui a seulement expliqué le mode opératoire de la machine…et c’est tout. Aucune consigne en cas de dysfonctionnement…Produire…seule consigne…produire pour respecter les délais de livraison au client, d’ailleurs c’est pour cela qu’on l’a embauché,pour accroissement temporaire d’activité.
Pourquoi la sécurité a-t-elle été retirée ? L’opérateur assurant le réglage en avait assez de dévisser la porte de la marqueuse à chaud dès qu’un bouchon se présentait de travers sous le bras de marquage. Pour diminuer son temps d’intervention, il a introduit une fine plaque métallique dans le dispositif de verrouillage, ainsi le bras robotisé poursuit son mouvement malgré l’ouverture du protecteur.
Produire, produire…
Bereno, 16 janvier 2006

Intérimaire, chair à canon de la grande guerre qui ne dit pas son nom.

Des doigts réduits en purée, des chutes, faute de sécurité, ou le suicide d’un quinqua harcelé qui avait trop peur de perdre un boulot inespéré pour son âge. Des petites phrases précises, sans complaisance, qui décrivent l’inacceptable : "Mais qu’ils fassent attention!" dira un patron. "Ça ne l’empêchera pas d’aller à la chasse!" rétorque un autre au sujet d’un salarié mutilé à la main dans ses ateliers.
Il y a aussi la chasse aux délégués syndicaux, très en vogue, ces derniers temps, et du harcèlement, encore et toujours du harcèlement.

Au-delà de la dureté des rapports humains décrits dans cette litanie quasi-quotidienne, se dessine la radioscopie d’un système qui flatte et favorise les plus bas instincts. Bereno n’a pas de regard manichéen entre les bons salariés et les méchants patrons. On sent juste qu’il y a de tout, dans les deux camps, mais qu’en l’absence de garde-fou, ceux qui parviennent à se payer un ascendant sur autrui peuvent réellement exprimer une nature profondément perverse. Le harceleur type se découvre un jour le pouvoir inhumain de vie ou de mort sociale sur ses sulbaternes. Il embauche des chômeurs de longue durée pas seulement à cause des substantielles subventions, mais parce qu’il peut exprimer toute sa bestialité sur ce public extrêmement fragilisé, prêt à tout supporter pour ne pas retomber dans le chômage et la misère. Et Bereno, l’inspecteur du travail bloggeur, est souvent le dernier rempart des plus faibles contre la barbarie des petits patrons de droit divin.

Silence!! On souffre…

En seulement 7 mois d’écriture précise, dense, comme poussé par l’urgence, Bereno touche du doigt, que dis-je, nous met le nez dans ce que l’on appelle l’horreur économique, la radicalité des rapports inhumains humains dans le milieu du travail. Comme un enthomologue précis, il décrit, il dépèce, il dénonce ce qui est tu, ce qui est noyé dans la banalité des statistiques. Maintenant, le harcèlement moral a une forme, une histoire, presqu’un visage. Comme dans un drôle de reality show, des personnages reviennent, continuent à lutter ou se laissent aller, laissent tomber, abandonnent la lutte, de guerre lasse. On s’indigne, on souffre, on prend partie, on veut savoir si la jeune femme enceinte aura le droit de s’asseoir pendant son travail ou si le patron méprisant et menaçant sera sanctionné.

Et puis, plus rien.

Juste un dernier billet. Une voix se tait. De nouveau, ceux d’en bas se retrouvent seuls, livrés à eux-mêmes. Disparues, les chroniques de la nouvelle barbarie ordinaire. De nouveau le silence, bien confortables pour ceux à qui la discrétion profite bien. Un peu comme les vampires, il y a bien des pratiques qui ne craignent rien plus qu’un bon coup de projecteur!

Espérons que de nouveau, la plume brillante de Bereno les exposera de nouveau à la pleine lumière des lecteurs!

Notes

[1] Lire à ce sujet le très bon papier d’Acrimed de cette époque.

[2] Gérard Filoche, L’inspection du travail en grand danger, samedi 21 janvier 2006.

16 Commentaires

  1. la bonne nouvelle de ce soir c’est que le blog pourrait bientot renaitre. attendons donc un peu pour découvrir le bereno nouveau 🙂

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  2. Oui, je suis ça de très près, mais c’est le principe qui me fatigue : au secours, un agent de l’Ètat ose dire la vérité! Comment l’intimider pour qu’il se taise ou le décrédibiliser pour qu’on ne l’écoute plus?

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  3. Le carnet de l’inspecteur du travail était de trop dans le paysage asseptisé des blogs « souvenirs du ptit dernier » où « j’ai un patron fôôôrmidable, certe un peu instable sexuellement mais tellement humain… » Enfin le genre de connerie que ne renierait pas Sarkoboy dans ces meillleurs jours. Il n’y a pas si longtemps j’ai bavardé aves un inspecteur de mon département, auparavant il était chargé de l’agriculture et me racontait que c’était pire que l’industrie, les pécards ils tirent à vue si :ils sont un peu contrarié par un sale con de fonctionnaire. Apparament il avait vraiment flippé, et que le meutre des ces deux collègues en Dordogne n’était pas un hazard, d’autant que ses ministères d’attaches (emploi et agriculture) frainaient des quattres fers quand il s’agissait de poursuivre un cul-terreux : peur des représailles de la fnsea. Et puis c’est leurs électorat, faudrait pas trop déconner pour un clandestin où de mauvaises déclarations URSSAF… Enfin ne jamais oublier que nous sommes en UMPcratie bien droite dans ces bottes et que l’avenir du prolo, de l’employé lambda… C’est vraiment pas leurs problème à des Copé, Breton et consort ils ne savent pas déjà combien coute un ticket de métro c’est pas pour s’interresser aux éternels précaires, aux sans grades même plus politisés, aux malades présents et futurs de l’amiante, aux millions de chômeurs tellement abrutis de TF1 et qui ne veullent pas bosser pour 960 €, remarque ils ont vachement raison, si pour en plus tombé sur un taré qui ne pensera qu’a te pourrire la vie! Alors le grand ménage tarde à venir. Et Sarkosi qui nous ressort le plan « France lave plus blanc », alors on repassera avec nos vieilles lunes existantielles sur le bien , le mal, la générosité et tout le toutim… Chacun pense avant tout à sa g… et que les soucis du voisin ne viennent pas déborder sur son jardin. On en est là : après qu’ils aient cassé tout les outils de la solidarité et muselé les médias et offert un peu de pain et sutout des JEUX le grand barnum du mondial va commencer et plus rien d’autre ne comptera pendant un mois, Villepein pourra rester à Matignon, l’autre guignol pourra commenter les matchs de foot. et après tout ce petit monde, après une rude année à nous avoir fais chiés, poura partir en vacances et repèpère jusqu’en septembre : elle est pas belle la vie? Allez c’est pas tout ca faut que je repartes au boulot, soigner quelques grabataires, redonner un peu de chaleur à des vieillards aigris de ne pas avoir reçus la visite du fils prodigue où de la fille tant aimée … Et dire qu’en 1936 ils ont fait le front populaire comme un seul homme pour que 70 ans après tout vole en éclat sous prétexte que la mobilité c’est moderne, trop de contraintes patronnales tues l’emplois, que la flexibilité c’est l’avenir… Chut, ils serait capables de faire la grêve de la soupe du soir et de botter le cul à leurs si jolis enfants. A bientôt. Tchao.

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  4. « Avec un seul inspecteur et deux contrôleurs du travail pour plus de 20 000 salariés, et plus de 3600 établissements, nous ne pouvons pas intervenir à chaque sollicitation

    Certes mais à qui la faute, aux salariés?

    l'inspection du travail suit les ordres donnés par sa hiérarchie et ça laisse peut de place pour l'inititive personnelle, cependant lorsqu'un salarié d'adressent à l'inspection du travail il n'a pas vraiment le sentiment que l'on soit à son écoute ,le plus souvent il doit se débrouiller tout seul avec la boite vocale pour tout correspondant
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  5. C’est bien ce qui est régulièrement pointé, par Filoche, Bereno et les autres : cette indigence de moyens est voulue, afin de limiter au maximum les possibilités d’intervention de l’inspection du travail. Tant pis pour les salariés. Rien ne dois entraver la libre entreprise. Surtout pas la liberté de s’affranchir de règles qui sont pourtant rogner jour après jour!

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  6. Il y a une semaine : j’ai appelé l’IT… j’ai obtenu la personne du secteur géographique tout de suite (c’était pas sûr : la personne pouvait être en visite d’entreprise, ou pas en disponibilité de téléphone, comme en entretien avec un autre demandeur). A chaque fois, que j’ai téléphoné j’ai eu une réponse, idem par écrit. Mais ils complètent l’initiative et l’énergie de la personne, les représentants du personnel, les syndicats (pour ces derniers, je pense d’ailleurs que l’adhésion devrait être obligatoire, pour arrêter l’effet de stigmatisation, la brusquerie des comportements, les zones de non-droit sectorisés, favoriser les changements et l’équilibre des négociations). Je pense que ces gens-là font un travail formidable, indispensable, et que le pouvoir politique ne se rend pas compte (s’il se rend compte, il est stupide) que s’il n’y avait personne en médiation, et en rappel de la loi (et des règlements) il y aurait énormément (encore plus) de violence, aux dépens de tous, et en particulier évidemment de la majorité que constituent les salariés. Plus ils réduisent les moyens de l’IT (champ de compétences, nb de fonctionnaires, outils de sanction), plus c’est l’injustice, les abus de pouvoir, l’ignorance, l’arbitraire, l’aléatoire, etc qui règnent. Le libéralisme, ce n’est pas que la liberté pour les patrons et les petits chefs, sinon, ce n’est pas du « libéralisme ». La libre entreprise de léser le personnel n’est pas de la « libre entreprise ». J’espère que Bereno va revenir nous raconter la vie de l’entreprise et des personnes qui la constitue ou qui en sont virés, dans cet angle de vision particulier et véridique, l’envers du décor de « managemen. », de « capita. », des magazines de promotion du chef d’entreprise idéalisé, qui font croire qu’il n’y aurait pas nécessité de lois et de personnes pour la faire appliquer et vérifier, alors que la réalité de la vie vécue prouve le contraire. Mon post ne raconte pas grand chose d’autre que ce qui a été dit précédemment, mais je voulais le dire quand même.

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  7. En réponse à André 974 , la politique actuelle du gouvernement est justement à ce que ll’inspection du travail ne réponde plus aux sollicitations du public; en loucedé ce gvt demande à ne traiter que les urgences et encore faut il que ce soit sérieux : une usine qui crame par exemple, pas des souçis de feuilles de paies ou manqueraient les heures sup., les manants ont déjà les prud’hommes pour ce type d’embrouilles… Eh oui encore un bel exemple de libéralisme de nos chers UMPtistes.

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  8. Le principe de la société libérale est de réduire l’intervention de l’état, le marché s’auto-régule et il n’y a donc pas besoin de régulation du marché et de ses acteurs, c’est tellement simple que ça semble délirant. Il faut juste accepter qu’il y a aujourd’hui un grand nombre de décideurs qui veulent aller vers ce modèle, tout simplement, et qui lentement mais sûrement mettent en place les outils pour y arriver.

    Le rôle indispensable de blogs comme le tien et celui de bereno consiste à expliquer ces démarches qui aujourd’hui sont vendues pour des réformes et des progrès… Il faut continuer à diffuser les idées et renseigner le plus de monde sur les choix qui sont faits à notre place et – c’est le pire – en notre nom, puisque nous sommes censés avoir voté pour nos aimables députés.

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  9. j’ai aussi été surpris de la fermeture du Bloblog de bere, (souvenirs de prises de tête mémorables avec des inspecteurs ou teurses et des controleurs ou leuses ) prises de tête qui ne s’arrétaient jamais d’ailleurs, ou si dans le bureau du DDTEFP (Directeur 🙂 entre nous, ce sont de tres bons juristes, mais pas tres au fait du consensus, voire du dialogue, un peu dans l’esprit de syndicat dont la place et la raison d’être dans une entreprise est de revendiquer, et ceci ne contribue pas à rassurer les chefs d’entreprises.

    Ce qui me plaisait c’est l’info envoyée sur le blog, mais surtout le dialogue qui s’engageait à l’issus. Maintenant, ce qui me génait, c’est ce côté anonymat de l’auteur, …, et je suis découvert alors je me retire, .., mais je vais surement revenir : je ne vois pas tres bien où il va le monsieur. Pour faire dans la nuance, Sans aller dans une conception Kafkaienne de l’administration du travail, il peut déroger à la règle et ainsi faire son blog avec la benediction de la DDTEFP, ou bien il n’a plus qu’à aller jouer au boules !

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  10. Modération : Manu25, je suis très claire sur ce point : pas d’attaques personnelles!

    Dit-on d’un fossoyeur qu’il est chargé d’ames défuntes? Consensus et dialogue sont, c’est bien connu, les vertus du patronat. Tu acceptes ton contrat de merde avec le salaire et les horaires à la con où y’en à des milliers qui sont prets à prendre ta place. Et si j’en vois relever la tête je délocalise. Pas de syndicats chez moi. Point bare. Super le dialogue social à la française mais les vrais abrutis ne sont paut être pas du coté que l’on pense. 75% des affaires portées devant les prud’hommes sont aux bénéfices des salariés, de quoi faire réfléchir sur l' »intelligence » des drh et chefs de la France qui gagne ? Non?

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  11. Bereno a decide de reprendre son blog !

    ouf…

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  12. Ah bon parce que bloblog de bere, sous entendus benet, c’est pas de l’attaque perso? Allez j’abandonne. Adios.

    Réponse
  13. Non, Manu, il s’agit d’une opinion sur la production de Bereno, à savoir son blog. Si tu dis de mon blog que c’est de la merde, tu as le droit, tu ne dis pas que je suis une merde. Si tu dis que je suis une conne ou une merde, c’est une attaque perso et là, vlan, coup de ciseau. Mais pas si tu dis que mes idées sont merdiques. Tu vois la nuance?

    Réponse
  14. Merci Agnes pour ton « parlé » franc. Manu 25, tu as sur ce coup un peu trop d’imagination, ou de sensibilité. Maintenant, c’est vrai que les mots peuvent induire des interpretations différentes, selon un ensemble de facteurs. et de rebondir sur le com de blop, finalement, le sieur Bere (enfant rebelle) aura berné (tres bon;-) nos petits coeurs

    Réponse
  15. C’est bien écrit et très documenté. Malheureusement, on se heurte à une vraie difficulté pour rapporter, dans l’espace public, des fragments bruts du réel. Le débat public se limite trop souvent à une parole asseptisée et inauthentique – voire manipulatrice – qui tourne à vide et qui finit, si elle porte certains au pouvoir, par contribuer au discrédit général de la vie démoncratique. Tout cela est affligeant, mais il ne faut pas baisser les bras. C’est pourquoi, inspecteur du travail moi aussi, j’essaye à mon niveau et sur mon propre blog, récemment créé (http://ardok.free.fr), de communiquer quelques expériences professionnelles choisies, dans une perspective parfois plus théorique, plus juridique que Bereno: connaître ses droits est, en effet, déjà un premier pas pour les faire respecter….

    Réponse
  16. Coco des bois : « Il faut juste accepter qu’il y a aujourd’hui un grand nombre de décideurs qui veulent aller vers ce modèle, tout simplement, et qui lentement mais sûrement mettent en place les outils pour y arriver. »

    Et on espère bien y arriver ! Le centralisme démocratique, l’interventio étatique sont les armes de l’oppression collective sur l’individu !

    Vive le libéralisme. La France n’y échappera pas. Bienvenue dans le XXIe siècle. Vive le libéralisme.

    Réponse

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