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Baroud d’honneur pour le CPE

Par Agnès Maillard
13 mars 2006

Cela fait toujours plaisir de voir que la "France qui rampe" a parfois quelques petits sursauts de fierté à l’entrée de l’abattoir!

BAROUD (d se prononce) n. m. XXe siècle. Mot chleuh, dialecte berbère du Maroc.
Argot militaire. Combat. Aller au baroud. Un baroud d’honneur, combat qu’on livre sans espoir de vaincre, mais pour témoigner de sa fidélité à une cause ou à soi-même.
Dictionnaire de l’Académie, 9ème édition.

Chaque fois que des personnes décident de lutter contre des lois injustes qui, au lieu de les protéger, les placent délibérément en position de faiblesse, je me réjouis. Car cela va dans le sens d’une politique citoyenne. Même si cela signifie précisément que les voies d’expression démocratiques normales ne sont plus pratiquables et que cela est préoccupant. Mais tout est fondamentalement mieux que la résignation moutonnante, que l’abominable : "c’est toujours mieux que rien".

C’est toujours mieux que rien

Des petits malins pourraient toujours répondre que le mieux est l’ennemi du bien, sauf que ce mieux-là ne s’oppose pas au moins mais surtout au néant. A ce jeu là, tout est toujours mieux que rien. Mieux vaut un demi-SMIC que faire la manche. Mieux vaut une tente sur les trottoirs de Paris qu’un carton sous un pont. Mieux vaut un petit chef frustré et insultant qu’un référent RMI. Mieux vaut prostituer sa fille à Manille que de la laisser crever de faim chez soi. Mieux vaut un bol de riz pour salaire qu’un coup de pied au cul. Mieux vaut être esclave mal logé, mal nourri et mal blanchi qu’agonisant sur son tas de fumier.
Logique de merde qu’appliquent ceux qui n’ont jamais assez de luxe et de superflu à ceux qui grattent pour gagner l’essentiel et le vital.

Tima est le cyber-pseudo d’une cyber-amie. Lourdée en juillet dernier de son boulot, elle est passé en CRP et vient de signer un contrat d’interim de 7 fois un mois. Mon premier réflexe, c’est tout de même de me dire que passer d’un CDI à ce type de daube, ce n’est pas ce que j’appelle du progrés social. Surtout qu’en passant, elle abandonne 20% de son dernier salaire. Bref, histoire banale en des temps que l’on rêverait nettement plus rieurs.
Sauf que Tima est contente de son boulot. Vraiment. Non pas qu’elle était droguée de travail et que pour elle tout contrat est forcément mieux que rien. Non. Elle est contente parce qu’elle a découvert qu’on pouvait vraiment avoir de très bonnes conditions de travail.

Bien qu’intérimaire fraîchement arrivée, Tima a eu la joie d’avoir son poste de travail entièrement adapté à ses besoins particuliers, tant ergonomiques que techniques. Bien que ce soit dans le soucis d’améliorer sa productivité, elle ne peut qu’y trouver son compte. Même si le job n’est pas transcendant d’intérêt, il se déroule dans de très bonnes conditions, l’ambiance est particulièrement agréable, tant entre collègues qu’avec la hiérarchie, laquelle est plutôt souple et abordable. Pause petits cakes offrets par la maison tous les matins à 11h00, prime de présence pour les salariés qui n’ont pas eu d’absence dans le mois (5 jours de maladie en 5 ans de travail : je serais riche à l’heure qu’il est!), dialogue, respect de la personne… etc.
Du coup, Tima est contente d’aller bosser le lundi et fait tout ce qu’elle peut pour que ça dure, fait son job au mieux et non pas en traînant la patte, tendance service minimum. La plupart de ses collègues sont comme elle et ont été embauchés en CDI après une mission d’interim réussie. Autrement dit, même la carotte de l’embauche en fin de contrat, ce n’est pas du flan.

La maison mère de l’entreprise où bosse Tima est danoise. Et oui, ce sont là des méthodes de management venues du froid. Du fameux modèle danois dont on n’a pris soin de ne retenir que la flexibilité et la précarité à outrance.
J’ai bavé d’envie pendant que Tima me racontait son nouveau boulot, avant de me dire que l’on marchait sur la tête. Car le job de Tima, ce devrait être la norme et non l’exception. Il n’y a aucune raison valable de laisser se développer la souffrance ou la peur au travail. La boite de Tima n’est pas moins performante qu’une autre, elle n’est pas moins soumise à la fameuse concurrence qu’une autre et elle démontre donc que la dégradation des conditions de travail n’est pas une fatalité mais bien quelque chose de choisi, de voulu d’intentionnel et de délibéré.

"Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir" (Gandhi)

Le Grand SoirC’est pour tout cela que la bataille du CPE me fait plus penser à un baroud d’honneur qu’à une véritable tentative de reconquête sociale. Parce qu’on a déjà bien trop accepté, bien trop reculé, bien trop courbé l’échine! Parce que lutter contre le CPE tout en oubliant son frère jumeau le CNE, applicable dans TOUTES les boites de moins de 20 salariés, et leur condition nécessaire d’application, à savoir la dégradation des conditions de vie des chômeurs, ça revient à pisser dans un violon.
Deux ans à vivre comme un oiseau sur la branche n’est pas plus tolérable pour un salarié de TPE que pour un jeune sorbonnard fraîchement entré sur le marché du non-travail. Seulement voilà, le premier est abandonné à son sort depuis des lustres quand le second a encore quelques moyens de mobilisation avant le grand saut dans le néant. Il y a des syndicats dans les facs, pas dans les TPE. On lutte donc contre le CPE, mais on laisse le CNE faire son oeuvre destructrice dans l’indifférence générale. Quand bien même le gouvernement reculerait sur le CPE[1], il resterait toujours possible d’étendre le CNE à tout le monde, ni vu ni connu, une nuit d’août prochain, par exemple.

On s’inquiète pour un nouveau contrat de merde et on oublie la bonne trentaine d’autres machines à mettre les gens à genoux qui existent déjà[2]. On décide qu’il s’agit là de la limite à ne plus franchir, mais les limites ont été explosées depuis longtemps.
Les gens en poste dans des emplois qu’ils pensent stables et qui sont encore vaguement bien rémunérés ne se mêlent pas de ce genre d’affaire. Parce qu’ils se croient tout de même à l’abri et ne se sentent pas concernés par les soubresauts qui agitent ceux qu’on leur vend comme un tas de feignasses à longueur de journée. S’ils ont de la chance, ils sont près de la retraite. Mais sinon, combien de temps va-t-on consentir à les maintenir en poste dans ces conditions, alors que dehors, la masse des gueux se déchire la gueule pour des jobs précaires payés sous le seuil de pauvreté? Combien de temps encore, alors que l’accompagnement des chômeurs ressemble de plus en plus à un flicage vers le travail forcé?

Pourtant, à force de stigmatisation des chômeurs, la plupart des autres salariés considère qu’il est tout à fait normal et légitime de contraindre un privé d’emploi à reprendre n’importe quel job, n’importe où, dans n’importe quelle condition[3].
Sans même se rendre compte qu’ils se tirent une balle dans le pied en pensant de la sorte.
Qu’après une petite cure de chômage, n’importe qui peut se retrouver à reprendre son job d’avant, pour deux fois moins cher.
Qu’il le veuille ou non.
CPE ou pas.

Notes

[1] De la même manière que l’Europe a reculé sur la directive Bolkenstein, qui est sortie par la grande porte pour mieux revenir par la fenêtre!

[2] La jungle des contrats : lire ICI et

[3] Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), « le travail forcé ou obligatoire » est un « travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et que l’individu en question n’exécute pas de son plein gré ».

216 Commentaires

  1. Dans 10 ans, quand tu seras toujours au chômage et que l’état n’aura plus de quoi te payer le rmi ou autres allocations, ta fille te demandera ce que tu as fait pour en arriver la, tu répondras « j’étais trop occupée à tenir des propos gauchistes sur mon blog »

    Dans 20 ans, quand ta fille te demandera pourquoi elle devra bosser jusqu’à 70 ans pour payer les chômeurs, les allocations, la retraite, la dette publique et toutes les erreurs des générations précédentes, tu répondras « j’étais une grande revendicatrice sur mon blog gauchiste, j’avais un lectorat qui me soutenait à fond »

    Dans 25 ans, quand ta fille aura quitté la France parce que la France est un pays de grandes gueules peuplé par des gauchistes qui savent que revendiquer et qu’ils se bougent que pour faire grève, tu seras toujours la à bloguer des propos gauchistes « Faut taxer tous les français qui vivent à l’étranger, SOLIDARITE ».

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  2. Alain …va signer un CPE tout de suite…..va

    J’oubliais prend ton lubrifiant avec toi!

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  3. hallucinants les propos d’Alain! Mettons nous à la place d’un gars en CPE! Interdiction de tomber malade, de refuser des heures sup’, de réclamer quoi que ce soit…c’est déja dur quand on est 1 mois en période d’essai…alors 2 ans!!!Et si tu es lourdé au bout de 23mois..bonjour les suicides!

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  4. alain, si tu as des enfants, te demandent-ils le sens de mots comme « démocratie », « représentation politique », « sens du collectif », « communauté politique de référence », « responsabilité des représentants », « progrès social », « responsabilité collective »… ? comment se comportent-ils dans une cour de récré : défendent-ils le petit malingre qui louche, ou hurlent-ils avec les loups moqueurs ? disent-ils « bonjour, au revoir », respectent-ils les différences ? ou sont-ils trop occupés à compter LEURS jouets à eux, à comparer leurs fringues de marques au jogging de chez Carrouf du voisin ? les prépare-tu à devenir de bons citoyens, ou des individus consommateurs ?

    pourquoi méprises-tu autant le fait de « bloguer des propos » que tu qualifies de gauchiste (la grande insulte…) => se servir de son esprit critique est-il à ce point si dévalorisé dans ton panthéon personnel ?

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  5. Mon cher Alain,

    Dans dix ans quand tu te retrouveras au chômage car plus un seul français n’aura les moyen de se payer les produits que ta boite fabrique ta fille (ou ton fils ?) te demandera comment tu as fait pour en ariver là tu répondras « J’étais trop occupé à tenir des propos de réac de droite sur les blogs de gauchistes »

    Dans 20 ans quand ta fille te demandera pourquoi elle devra bosser jusqu’à 70 ans pour survivre dans un pays ou les riches seront toujours de plus en plus riches à cause des erreurs des générations précédentes tu répondras « j’étais une grande gueule qui répétait comme un perroquet toutes les idées reçu du blaireaux de base qui se prend pour un grand économiste, j’avais une opinion publique qui me soutenait à fond »

    Dans 25 ans quand ta fille reviendra en france après avoir fait le tour des pays où l’on survit encore plus difficilement que chez nous tu sera content que certains aient bougé leur cul à ta place.

    T’as d’autres arguments à la noix qui font avancer le débat ?

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  6. Pour info, je ne suis plus au chômage… 😉
    Et je crois me souvenir (si je me trompe, je ne m’inquiète pas, il saura me corriger!) qu’Alain bosse pour une boite qui rachète les crédits des surendettés, un truc dans le genre. Donc, plus il y a de pauvres, mieux c’est, surtout s’il s’agit de classes moyennes en phase descendante. Je dirais donc que plus la situation économique se dégrade, plus Alain va bien. Ca doit être le seul par ici à qui le merdier ambiant ouvre des perspectives illimitées!

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  7. Y-a des chômeurs qui tiennent des propos gauchistes, et y-a des rentiers qui leur répondent, et les seconds estiment que les premiers perdent leur temps, sans prendre la peine d’estimer leur propre temps à faire des commentaires.

    J’ignore lequel des deux est le plus respectable. Mais je ne me souviens en fait que d’une chose. C’est ce que Keynes disait des rentiers. « Il faut euthanasier les rentiers ». En le citant un jour lors d’un débat, un copain qui milite à l’UMP m’a répondu choqué : « mais tu vires stalinien avec des propos aussi horribles ». Comme si finalement, j’avais vraiment été vraiment odieux et que la seule réponse à cette boutade, produite par un mec plutôt respectable, c’était la référence au communisme.

    La sclérose de la pensée arrive à son terme, car même les Keynésiens sont considérés comme des communistes.

    Oui, le constat d’Agnès mérite d’être désabusé.

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  8. Alain deviendrait-il aigri ?

    Dans 25ans quant notre modèle économique sera détruit par les désastres écologiques et sociaux inhérent à sa logique productiviste, Alain sera encore en train prêcher dans les bois: « la pente est forte mais la route est droite ».

    Réponse
  9. Hahaha, sacré Alain, il est impayable ! Quand je pense que c’est ce genre de parasite qui ose donner des leçons… Le plus drôle, c’est qu’il continue à venir s’énerver sur ton blog, peut-être son boulot ne lui prend-il pas assez de temps ? Alain ne serait-il finalement qu’un gros branleur payé à rien foutre ? Mmmmmhhh ?

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  10. Tu oublies je crois Agnès que les revendications étudiantes ne se limitent absolument pas au CPE, mais s’étendent au CNe (adopté part ordonnace, c’est toujourse bon de le rappeler) et à toues la loi sur l’égalité des chances. Seuls les socialistes et les syndicats se limitent volontairement à demander le retrait du CPE — y compris les syndicats de profs qui ne font pas le lien avec la suppression de ZEP, l’apprentissage à 14 ans etc, alors que ces mesures font partie de la même loi ! laquelle forme un ensemble, revendiqué comme tel par le gvt, avec le projet CEDESA sur les étrangers et les prochaines mesures de flicage des minots.

    La rasion de cette limitation volontaire est claire en ce qui concerne les socialistes ; moins en ce qui concerne _certains_ syndicats…

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  11. Les jeunes dans la rue, ne veulent pas du CPE parce qu’ils ne peuvent pas prendre un crédit immobilier, un crédit auto et partir en RTT.
    C’est ça leur revendication, ils veulent un CDI pour être de bons petits consommateurs bien formatés par le capital.

    C’est ça être de gauche ?
    Faire grève pour faire valoir ses droits de consommateur dans une société libérale ?
    Eh ben, la gauche n’est plus ce qu’elle était.

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  12. Alain, tu n’es ni rentier, ni de droite, ni anar’… tu es nihiliste, tout simplement :-)))

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  13. sur ce dernier message d’Alain. il ne dit pas n’importe quoi !!! Mais bon, ses propos d’avant le dicredite complement. Etre de gauche, c’est pour lui une insulte on dirait… il a des problèmes avec la tolérence.

    En attendant, les sujets de conversation tournent autour de toi Alain. tu ne dois pas être mécontent de suciter tant d’intérêts . 🙂

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  14. Et ben il est content Alain, il est allé au pot devant tout le monde et en a fait un bien gros.

    Du coup, nous aussi, on est content pour lui.

    Matthieu.

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  15. Agnès, si tu veux des conseils pour restreindre l’accès de ton blog ou bannir des IP, dis le moi ! Faut pas hésiter tu sais, des fois c’est une question de salubrité publique ! 😉

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  16. Ce n’est pas parce qu’Alain ne pense pas comme moi que je me sens obligée de lui couper le kiki. Maintenant, chacun voit par lui-même s’il suit le débat dans le sens où le conduit Alain ou s’il développe son propre point de vue par rapport au sujet que j’ai lancé 😉

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  17. je ne sais pas exactement ce qu’ont « les jeunes » dans la tête, quand ils manifestent contre le CPE, mais je vois à peu près ce qu’ils vivent et quels exemples ils ont reçu => c’est un peu facile de leur reprocher de vouloir juste « bien vivre », quand leurs aînés n’ont rien d’exaltant à proposer (bien au contraire!…).

    combien de Alain pour penser, à propos du CPE, comme Fillon sur Inter il y a deux jours, que : « les jeunes ne savent pas de quoi ils parlent, car ils ne connaissent pas les entreprises » >> ah oui ? naïveté ou foutage de gueule ? Fillon ne sait-il pas combien d’étudiants travaillent, parfois dès le lycée, au macdo, à la fnac, dans les points chauds, comme caissiers, dans des resto… ? comment oser leur dire que le monde du travail est rationnel, équitable, juste et accueillant ?

    il fut un temps (la génération de mes parents) où le package « pavillon, voiture, vacances aux sports d’hiver, gamins en colo et bien logés pour leurs études » n’était pas un rêve, mais une réalité abordable pour le plus grand nombre. à partir de là, dans ce confort-là, il était possible de s’abstraire des contingences matérielles et de rêver à un monde plus beau / juste / équitable…

    aujourd’hui, en effet, c’est la simple vie tranquille qui est devenu un rêve, parce que ce confort et cette stabilité sont devenus difficile à obtenir, parce que justement ce n’est plus le lot commun…

    je ne veux pas schématiser à outrance, mais je comprends que l’heure paraisse davantage à la défense d’acquis trop menacés qu’à la lutte pour de grandes avancées sociales et éthiques. bien que je le déplore, car déployer à nouveau des visions utopistes galvaniserait certainement les troupes…

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  18. Ah moi j’avais pas cité Alain, c’est toi qui le dit ! 😉

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  19. Au fait, comme je l’ai dit dans un commentaire datant de quelques mois, je prendrai ma retraite quand je serai proprio de mon appart, c’est-à-dire vers mes 35 ans. Alors toutes ces histoires de retraites etc… ça me concerne pas, c’est vous les précaires qui subirez les conséquences de vos propres actes. Continuez à vous battre entre vous pour récupérer les miettes du gâteau, ça vous occupera.
    Le CPE est une belle illustration.
    Tout ce raffut pour le CPE, qu’est ce qu’on rigole.

    Pour ce qui est de mes gamins, je leur ai toujours dit que la vie c’est pas un pic nique et encore moins Disneyland, ils feront des études d’ingénieur, d’avocat, de plombier, de boulanger et pas de la sociologie ou STAPS ou chanteur de variété qui n’ont aucun débouché sur le marché du travail.

    Et oui Fred, tu as raison, je ne crois plus à tous ces idéaux d’organisation de la société et tous ces gens qui se battent pour dire « mon système est mieux que le tien » alors que le système s’effondre de tous les cotés et qu’ils veulent le maintenir à tout prix par aveuglement idéologique.
    Tous ces gardiens du temple qui obéissent aux dogmes sans réfléchir un instant.

    Il y a du religieux la dedans et ça devient forcément comique.

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  20. Alain, Il y a aussi beaucoup de religieux dans la pensée néolibérale dont on nous bourre le mou à tout bout de champ.
    Ceci dit, du côté des révolutionnaires, par les temps qui courent, on trouve de moins en moins de gens qui défendent un système tombé du ciel que de gens qui cherchent, qui discutent, qui proposent pour construire une alternative.

    Réponse
  21. Achetez mon CPE ! Achetez mon CPE ! Allez les p’tits jeunes, j’vous mets en plus d’la formation. Une p’tite formation pour reculer avant de faire le saut dans le vide de l’emploi.

    Achetez mon CPE ! Achetez mon CPE ! Allez les p’tits jeunes, j’vous mets en plus une indemnité chômage. Ben oui, ç’est là que vous finirez, alors autant commencer par un crédit-chômage.

    Achetez mon CPE ! Achetez mon CPE ! Allez les p’tits jeunes, j’vous mets en plus un référent. Il vous faudra un garde-chiourme pour vous aventurer sur le marché miné de la précarité à perpétuité.

    Achetez mon CPE ! Achetez mon CPE ! Allez les p’tits jeunes, pour le même prix j’vous mets en plus les CRS. Ça vous f’ra du bien d’être rossés par les cognes de l’ordre républicain pour vous habituer à la servitude.

    Dominique de Villepin, camelot du CPE

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  22. Puisque nous semblons dépasser le sarcasme, j’avoue que ta remarque est intéressante. Quoique poussant légèrement à l’immobilisme, au replis sur soi voire tout simplement au suicide, j’avoue avoir déjà réfléchi à ce sujet.

    C’était en lisant le « carnet de voyage » de JL Mélenchon, sur son blog, quand il rapportait ses entretiens avec un syndicaliste bolivien. Le syndicaliste tenait à peu près ce discours : « notre civilisation à nous, les indigènes, c’est de vivre avec la nature, pas d’accumuler. C’est super cette littérature que ce soit Marx ou Friedman, mais c’est toujours de l’accumulation, et la nature ne pourra pas le supporter ». Ce syndicaliste a été mineur, a combattu les patrons boliviens pendant des années, a visiblement lu tout ce qui était gauchiste de près ou de loin, et parlait en fait de ce qu’ils ont l’intention de mettre en oeuvre chez eux. Et le pauvre JLM, il ne savait pas quoi dire en fait, et quand il est revenu, il a défendu les positions habituelles de son parti (à propos du CPE, de l’apprentissage, etc). Je ne dis pas qu’il est schlérosé et qu’il n’a rien compris. Mais hélas, je crois que nous sommes dans un système basé sur l’accumulation, et que tant qu’on ne décidera pas que ce système doit être « interdit », il ne sera pas possible d’en sortir, ou tout au moins de venir à bout de ses contradictions.

    Je termine. Je trouve triste que ton nihilisme se transforme si facilement en mépris et en sarcasmes.

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  23. Le seul bon boulot, aujourd’hui, c’est actionnaire, ou journaliste ami d’actionnaires. On nous serine que le tamiflu est bon contre la grippe aviaire, ce que personne n’a jamais prouvé. par contre, Donald Rumsfeld, actionnaire des labos produisant le tamiflu, a vendu ses actions, et fait 5 millions de $ de benef…

    Secrétaire d’état du gvt US, c’est aussi un bon boulot, en fait…

    C’est bon de savoir pour qui on bosse, et aussi pour qui on crève.

    Réponse
  24. Bonjour à tous,

    Je voulais réagir aux propos d’Agnès. Je suis tout à fait d’accord avec le constat qu’elle fait dans son article. Je suis aussi le premier à me réjouir de voir que les jeunes manifestent leur mécontentement contre ces nouvelles formes de précarité. Il y a juste un point que je voulais préciser, c’est que de nombreuses plateformes revendicatives étudiantes demandaient aussi le retrait pur et simple de toutes les formes de précarité ( RMA, CNE…). Il est regrettable mais pas surprenant que les médias n’aient pas montré ce point là.

    Petit mot au sujet de Pascal quand il nous dit plein de verve : « Tous ces gardiens du temple qui obéissent aux dogmes sans réfléchir un instant »

    Je suis personnellement frappé par ce type de reflexion quand on voit le discours qui l’accompagne. Pascal, tu ne fais que reprendre les idées actuellement à la mode et diffusées au sein des médias de masse. On peut donc dire que, justement, tu ne fais preuve d’aucune qualité d’analyse, tu es tel le perroquet occupé à répéter ,avec force conviction, ce que tu entends partout. Je suis persudé d’une chose, c’est que les gens comme toi sous l’apogée du Stalinisme auraient fait partie des agents les plus fidèles du partie. Tu fais partie de ces gens qui suivent la masse sans se poser de questions ni essayer de comprendre et d’analyser par toi-même les différents évènements qui se produisent. Il est vrai que pour ça il faut avoir fait comme certaines personnes des études de …sociologie voire d’Histoire!!!Ca aide quand même à mieux comprendre le monde qui nous entoure.

    Mais ne tient surtout pas compte de ce que je viens de te dire ; j’ai fait des études de sociologie et en plus je suis …fonctionnaire. Un dinausore quoi 😉

    Cordialement

    Le dinausore

    Réponse
  25. Tu as tout à fait raison Ronron.
    J’ai une formation de physicien nucléaire, mais en France, être chercheur ça paie mal et vu que j’étais bon en math, j’ai travaillé dans le secteur des crédits qui rapporte beaucoup plus.
    Si j’étais né en URSS, je serais devenu un imminent physicien qui aurait participé activement au maintien de la guerre froide et j’aurais eu les privilèges hérités de ma fonction grâce au parti communiste.

    Je ne suis pas quelqu’un qui défend telle ou telle idéologie, les idéologies sont pour les gens bêtes qui veulent tout résumer en quelques phrases.
    Et je ne comprendrai jamais les gens qui se sentent investi d’une mission, genre le syndrome « Jésus Christ », c’est-à-dire ceux qui ont le discours « vous êtes des ignorants, convertissez vous à mon idéologie qui vous éclairera, sinon allez dans les ténèbres ». J’entends par idéologie tout ce qui est religieux, économique, organisation sociale etc…
    J’ai des convictions, mais de la à ouvrir un blog, descendre dans la rue, faire de la politique ou passez à la télé pour dire « j’ai tout compris de la vie, vous êtes des cons, convertissez vous sur le champs » faut être vraiment mégalo.

    Et je reviens toujours au même point, les jeunes qui descendent dans la rue et qui sont contre le CPE, c’est pour qu’ils puissent accéder aux crédits (immo ou auto) et la société de consommation en général. Ces jeunes gauchistes descendent dans la rue pour défendre le crédit qui est la plaie du capitalisme, c’est ça qui est dingue.
    En 68, les jeunes étaient dans la rue pour avoir plus de liberté d’expression, sexuelle etc…Il y avait une idéologie nouvelle, un nouveau modèle de société (qu’il soit bon ou mauvais, c’est pas la question), mais aujourd’hui on a quoi ?
    Des jeunes manipulés par la gauche qui défendent le grand capital.
    Les manifs anti CPE est la preuve que le capitalisme a gagné, tout le monde veut avoir son crédit.

    En même temps, je vais pas me plaindre, une grosse partie finira chez moi.

    Encore merci de votre soutien

    Réponse
  26. « Hahaha, sacré Alain, il est impayable ! Quand je pense que c’est ce genre de parasite qui ose donner des leçons… Le plus drôle, c’est qu’il continue à venir s’énerver sur ton blog, peut-être son boulot ne lui prend-il pas assez de temps ? Alain ne serait-il finalement qu’un gros branleur payé à rien foutre ? Mmmmmhhh ? » => attention, nathalie : si Alain et les qq autres proche de ses points de vue arretent de lire/écrire sur ce blog, il perdra de sa crédibilité. Que tu ne sois pas d’accord avec ses idées, je le concois, mais la seule facon de s’enrichir (au sens culturel du terme) est bien d’avoir des gens d’avis contraire. Sinon, c’est de l’automasturbation collective. (ouhla, avec ce mot la, l’anti-spam d’agnès va brider mon message!)

    Réponse
  27. Salut à tous,

    Je suis au Chômdu depuis 1 ans et des journées d’intérim pour des postes non qualifiés pour raison de culpabilisation. Je suis diplômé BAC+4 pour faire beau et une expérience bidon sur des postes sans intérêt. J’ai envie d’avoir des enfants mais avant cela juste vivre dans un logement décent avec ma future épouse.

    J'ai 32 ans ! Je rêve d'un contrat, de n'importe quel job où je ne sort pas complètement abruti après 8 ou 9 heures de travail. Je suis près pour un Smic même moins s'il le faut mais  un truc stable, un truc où l'on a besoin de moi et  où j'utilise mes neurones, ma dignité...

    Alors lutter contre le CNE le CPE en fait je m’en fout, ce qui compte c’est d’être utile et de vivre de ses propres moyens, sans assistance : DE LA DIGNITE .

    Biensûr que je suis prêt à être flexible et obéir aux volontés d’un supérieur hierachique, si cela est fait dans la dignité et pour des tâches ayant un intèrêt quelconque.

    C’est un emploi qu’il me faut pas d’un simple contrat de travail. Le CDI me protège t-il du chômage aujourd’hui ? non

    Alors si je vois une offre pour un CNE, je tente ma chance et argumentant qu’il peut m’essayer librement et que je suis prêt à faire mes preuves. J’en ai rien à foutre du payement de mes heures sup et des RTT, je suis au chômage. JE SUIS AU CHOMAGE . A L’AIDE!!!!!

    Dans quelques mois c'est le RMI , le RMI pour deux vue que ma moitié est étudiante et pas française. Ce sera  la manche ou n'importe quel boulot

    J’ai fait aussi beaucoup de blah-blah mais …..

    Autant raccocher là , car se lamenter sur un blog auprès de bien pensant n’arrange pas mes affaires

    regardez bien votre situation personnelle avant de proclamer de beaux principes pour donner un sens à vos frustrations.

    En concurrence bientôt avec des jeunes de moins de 26 ans, cela va être encore plus dur , c’est pour cela que le CNE reste un espoir.

    Réponse
  28. Alain prend une chose à la fois. arretes de partir dans tes delires de guerre froide, d’URSS, de complôts Gauchistes…

    Objectivement, crois tu que le CPE et le CNE soit une bonne chose? arretons nous là car c’est le sujet de ce BLOG et d’agnes.

    Et contrairement à ce que tu dis, ce n’ets pas la fin de l’histoire. Le Capitalisme pour l’instant gagne. Mais ca durera pas longtemps, vu les degats qu’il engendre.

    Réponse
  29. Le CPE n’est pas un espoir, mais l’absence d’espoir; celui d’avoir un job « normal » et une dignité. etre digne, c’est pouvoir dire non à son patron quand il abuse de son pouvoir; hors de question dans un CPE (on vire sans explication); c’est aussi ne pas être obligé d’aller bosser quand on a 40 de fièvre (là aussi, hors de question si le patron est un peu « profiteur ») ou encore avoir le droit de fonder une famille (une fille en CPE enceinte est mal barrée…).

     La question est-elle aujourd'hui "ça ou rien"? Non, car la période d'essai de 2 ans est inutile. Un patron peut déjà virer quelqu'un pour "incompatibilité d'humeur"; je n'en vois pas l'intérêt. L'intérêt, c'est mettre la précarité au niveau institutionnel, dans les têtes des gens, pour qu'ils acceptent tout et n'importe quoi, renoncent à manifester leur mécontentement, car "mieux vaut ça que rien".
    Les gouvernants, loins de gouverner "par et pour le peuple"(dixit la constitution) en seront bien heureux...
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  30. Voila le but de ce gouvernement. diviser le peuple pour mieux regner. mettre les gens en concurrence afin qu il ne s’unifie pas contre ce systeme.

    Je voudrai dire à Gregoire je suis issu d’un milieu populaire. mon entourage est touché par le chomage. j’ai la chance d’avoir un boulot relativement stable. Je comprend un peu ce que tu vis puisque je suis passé par une periode de chomage.

    Mais je voudrai aussi te dire que tu fais fausse route en ramassant les miettes qu’ils te donnent, ce gouvernement allié du MEDEF. Car, crois moi si tu veux; si je te dis que tout ceci est voulu par une caste de gens sans scrupules, ce n’est pas de la fiction mais la réalité.

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  31. entretenir une vision lucide au niveau macro (notre mode de vie nous fait foncer droit dans le mur, nous et notre monde) n’exclut pas de relever, au niveau micro, les bonnes nouvelles que sont la manifestation d’un esprit critique collectif (le non, le rejet du CPE…)

    …même si fait toujours défaut un projet constructif et en rupture radicale avec l’accumulation (ailleurs sur ce blog, quelqu’un a lancé le passionant sujet de l’abolition de l’héritage…) (nécessité de l’utopie en tant qu’horizon jamais atteint, toujours repoussé)

    quoique le problème soit aussi dans la non-représentation politique (et syndicale) du fourmillement d’idées qui agite pourtant plein de gens un peu partout sur le globe ; mais qui relaie ces idées ? qui leur donne une place pour se déployer ? qui entend seulement la demande d’harmonie (on déplore le matérialisme de ces jeunes qui se battent pour pouvoir vivre dignement => je les préfère pourtant aux battants des 80’s…)

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  32. Je ne comprends pas ce déferlement de critiques (souvent à fleur de peau) contre Alain qui, somme toute, dit des choses assez sensées – mais qui font mal à entendre ? Je me fiche de savoir dans quelle boîte il bosse, ou s’il est de droite ou de gauche, ou s’il a des rancunes personnelles contre certains d’entre vous et réciproquement, ou s’il est nihiliste ou rentier ou réac… Arrive un moment, il faut pousser la réflexion un peu plus loin et ne pas céder seulement à la tentation de tout mettre dans des cases. (Cases qui sont toutes préalablement passées dans le filtre qui met les étiquettes « bien » ou « mal »… ça évite de réfléchir à chaque fois…)

    Je ne vois aucune sagesse dans les discours de ceux, jeunes et moins jeunes, qui combattent le CPE. Aucune sagesse, aucune tentative d’acceptation des difficultés, juste une énorme avidité pour avoir eux aussi leur part du gâteau que la génération précédente s’efforce de finir de manger tant qu’il en reste. C’est injuste mais c’est comme ça, des gloutons sont passés et il ne reste que des miettes. Alors que faire ? Faire une colère en espérant que maman va tout arranger (elle arrange toujours tout, maman) ? Ou bien être adulte, se reconsidérer, avoir une vision juste de ses réels besoins (et non pas des besoins que la publicité ou notre entourage suscitent en nous), et s’en contenter ? Il y avait un débat l’autre soir sur le CPE, dans l’émission « Mots Croisés ». Les détracteurs disaient « Il faut relancer la Croissance pour relancer l’emploi stable pour augmenter le pouvoir d’achat », les partisans disaient « Il faut relancer l’emploi pour augmenter le pouvoir d’achat pour relancer la Croissance pour créer plus d’emplois stables pour augmenter durablement le pouvoir d’achat… » Tous semblaient considérer comme allant de soir que le but ultime de l’existence humaine, la seule source de plaisir et raison de vivre était l’augmentation du pouvoir d’achat, la Croissance, etc… Quand la porte-parole des étudiants dit « Mais comment on va faire pour avoir accès au logement, aux emprunts bancaires, … », elle cautionne l’idée que le travail ne sert qu’à gagner de l’argent et que sa seule finalité est économique, vision que par ailleurs l’ensemble qu’elle représente conteste à juste titre dans son idéologie générale, si tant est qu’on puisse parler d’idéologie générale des étudiants (car le travail doit bien évidemment être un lieu d’épanouissement, et un lieu de mutualisation des compétences, pour le bien de la société). C’est précisément cette vision – la recherche de la croissance et de l’augmentation du pouvoir d’achat, motivée par des considérations individualistes et une absence de vision globale – qui justifie le CPE. C’est ici que l’on marche sur la tête, alors que l’on connaît tous les méfaits de cette croissance des pays riches (en vrac : raréfaction des ressources fossiles, pollution à tous les niveaux, réchauffement du climat dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre, renforcement des inégalités Nord/Sud,…).

    Agnès, je pense que Gandhi se retournerait dans son urne funéraire s’il voyait l’usage que tu fais de sa citation. C’est d’ailleurs tout le problème des citations, du prêt-à-penser… Pour contrebalancer, je me permets de citer deux autres phrases du monsieur, qui sont assez riches à mon sens :

    « Vivre simplement pour que d’autres, simplement, puissent vivre. »

    « Sois toi-même le changement que tu veux voir dans le monde. »

    (Bon, OK, cette dernière phrase, qui peut être récupérée par quiconque ayant une idéologie à faire passer, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche à l’extrême-apolitique, doit être citée dans à peu près 3527 blogs mais bon…)

    Tout ça pour dire que, plutôt que de lutter hypocritement contre les travers du capitalisme et du productivisme tout en les célébrant par ailleurs, la voie du bonheur individuel passe peut-être (certainement ?) tout simplement par plus de sagesse, moins de consommation, plus d’altruisme, plus de convivialité, des besoins plus cernés et plus raisonnés, bref, tout ce qui se trouve dans le concept de « décroissance soutenable ». Qu’est-ce qui est le plus utopique, entre espérer un maximum d’avantages sociaux pour un minimum d’efforts et essayer de débarrasser l’humanité des mauvais réflexes qu’elle a acquis depuis relativement peu de temps finalement ?

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  33. Vraiment comique ce blog ! Pauvre Alain… Seul parmi une faune survoltée face à un n-ieme espoir de « Grand Soir ». Allez, tout le monde prend ses medicaments, on rentre gentiment chez soi, et on arrête de faire sa petite revolution… Quant aux etudiants, bah oui, c’est normal: à 18 ans, on a tous crû que notre generation allait changer le monde, et accessoirement on a tous apprecié quelques cours en moins au motif d’une pseudo-greve 🙂

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  34. (Je tiens juste à préciser que quand j’ai commencé à écrire mon message précédent, seuls les commentaires 1 à 18 avaient été écrits (et lus pas moi), et donc quand je dis qu’Alain dit des choses sensées, ça ne concerne que ces messages…)

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  35. Que de mépris décidemment. Vous savez vous exprimer autrement qu’en balayant les propos des autres d’un revers de main méprisant ?

    Le sujet, c’est de pouvoir s’insérer dans la vie, dans la société, dans le présent, pas de pouvoir faire des orgies de sur-consommations dans un futur hypothétique et apocalyptique. Z’êtes hors sujet avec vot’morale à deux centimes Z’orro

    …qui comme Alain, devez être bien inséré dans la vie, avec une ou deux voitures pour le ménage, avec tout ce qu’il faut de gadgets électroniques et tout et tout… et ça vient faire la morale aux étudiants parce que môssieur leur fait le procès d’intention de vouloir surconsommer…

    Tiens, tant qu’à dénoncer les amalgames et faire des procès d’intention, y parait que les z’étudiants y sont tous fils ou filles de bourgeois. Ben ouais, c’est un conte pour gosse que les banlieues, elles pourraient accéder à la fac’… donc, ce sont des bourgeois qui bloquent les universités. Si j’viens pas de prouver par A+B que ces gens qui manifestent sont vraiment des gros salauds pourris gatés. Qu’on aille leur casser la gueule à ces salopards de glandeurs qui empêchent les gens biens d’étudier !

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  36. La croissance est une fumisterie qui ne résoudra rien. L’économisme est un dogme quasi-religieux qui ne conduit nul part. La possession et l’accumulation sont des fléaux qui portent en eux-mêmes les germes de leur propre destruction. Mais peut-on taxer de matérialisme ceux qui tirent la langue juste pour bouffer et se loger, fort mal, le plus souvent, avec des demi-SMIC, voire moins? Trouve-t-on normale une situation où les gens vivent dans la peur de perdre chaque jour le peu qu’ils ont?
    Je pense que ceux qui accusent les autres de matérialisme n’ont justement plus à se préoccuper de couvrir leurs besoins.
    Pourquoi les jeunes veulent-ils leur propre maison? Parce qu’ils n’accèdent plus à la location où les loyers sont démentiels, où il faut gagner 3 à 4 fois le montant du loyer + caution des parents pour commencer la course au studio sous les toits sans ascenseur. Devant l’insécurisation croissante des parcours professionnels et personnels, la plupart cherchent juste à s’assurer un point de chute, une tanière en cas de pépin.
    Bien sûr, avec les prix pratiqués actuellement, c’est assez suicidaire comme démarche, mais je comprend ce besoin d’avoir un point d’ancrage quand tout fout le camp, même si je ne suis pas dans le même mood.
    Je pense qu’il y a matérialisme et matérialisme. Il en faut pas confondre ceux qui veulent un toit pour vivre et ceux qui négocient la résidence secondaire ou l’immeuble de rapport, ceux qui achètent une occase pas trop pourrie pour aller bosser et ceux qui prennent un 4×4 pour étaler une certaine idée de la réussite, ceux qui dépensent dans le caddie de la semaine ce que d’autres mettent dans un couvert au resto.
    A moins que l’on ne sous-entende qu’un pauvre qui souhaite améliorer sa condition n’est qu’un sale con matérialiste qui ne sait pas rester à sa place et qui pourrait ainsi cacher le soleil de ceux qui méritent naturellement l’aisance et le superflu… ce qui signifierait que notre mode de vie actuel n’est supportable à court terme qu’à condition qu’il soit le moins partagé possible…

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  37. les accusations d’attente du « grand soir » face aux réflexions qui se nouent ici, elles ne font pas vraiment le poids, d’façon.

    ce que j’entends ici et ailleurs relève plus d’une recherche pragmatique éclairée d’un point de vue humaniste que d’un projet de révolution à la 19è et 20è siècle. de-ci de-là, des propositions plus ou moins concrètes, plus ou moins bien définies surgissent : ce n’est pas là-dessus qu’on entend les cyniques. faudra-t-il que les questions de décroissance soient servies au menu des Jité pour que les sarkalain s’y intéressent ?

    _

    ce que demandent la plupart des opposants au CPE, CNE et au déglinguement des systèmes de protection sociale revient simplement à s’assurer de la possibilité de remplir ses besoins physiologiques. à partir de là, il devient plus facile de commencer à rêver d’un projet de société. la « disposition scolastique » ne dépend pas que du niveau d’éducation reçu.

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  38. ouais ouais ouais…le débat reste le même…tient je vais essayer de lancer une nouvelle réflexion 😀

    avec ou sans CPE…il est toujours possible de délocaliser ? Non parceque faudrait pas non plus que ces salauds de gauchistes en profitent pour piquer le boulot de nos étranger (à l’étranger) 😀

    Il faut savoir aussi que le CDD c’est normalement une exception dans le droit du travail. Et le CDI n’a rien de définitif …le CPE c’est pas bien et c’est très bien expliqué ici !

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  39. Paul Toth> Ah ben si la FSU dit que le CPE c’est pas bien, alors ca doit etre vrai 🙂

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  40. A Fred et à tous,

    « …qui comme Alain, devez être bien inséré dans la vie, avec une ou deux voitures pour le ménage, avec tout ce qu’il faut de gadgets électroniques et tout et tout… et ça vient faire la morale aux étudiants parce que môssieur leur fait le procès d’intention de vouloir surconsommer… »

    Euh… Ben, perdu. Je suis encore plus ou moins étudiant. Je roule à vélo et vit sans voiture, sans problème au quotidien. C’est vous qui parlez de procès d’intention ? Et quand bien même serais-je ce que vous décrivez, en quoi cela pourrait-il avoir une influence quelconque sur la véracité de mes dires ? (c’était le sens de mon premier paragraphe, ne pas juger des idées en regardant seulement leur auteur)

    Mon message précédent ne relève pas de la morale, mais du pragmatisme : qu’est-ce que c’est, pour vous, « s’insérer dans la vie, dans la société, dans le présent » ? Quel modèle de société durable peut-on imaginer et mettre en place, en dehors du dogme de la croissance ? Je pense juste que, tous les deux, on ne situe pas la limite entre consommation et surconsommation au même endroit…

    Agnès a raison quand elle dit qu’il y a des gens qui en chient vraiment et dont les préoccupations sont plus proches de la survie que du superficiel. Mais ça concerne quel pourcentage de ceux qui manifestent contre le CPE ? Combien de gens ont faim ou sont sans abri en France ? Beaucoup trop à n’en pas douter, mais en quoi le CPE est-il une menace pour eux, puisque bien souvent ils n’ont pas accès à l’emploi ?

    Le message des étudiants et des lycéens qui manifestent serait magnifique dans un monde d’opulence aux ressources infinies, mais il dit seulement « On ne veut pas de précarité ». Mais quelles solutions proposent-ils en contrepartie ? Combien d’entre eux ont remis en question le discours prémâché des syndicats étudiants ? Combien d’entre eux manifestent parce que c’est marrant de faire la grève et de défiler en hurlant des slogans avec ses copains ? Combien d’entre eux manifestent parce que, à cet âge, on s’emballe vite pour de grandes idées sans forcément essayer de penser plus global ? Combien d’entre eux manifestent « par solidarité », alors qu’ils seront les premiers à ne penser qu’à leur pomme une fois lancés sur le marché du travail ? Soyons honnêtes avec nous-mêmes un instant. Ce n’est pas un discours de vieux con que je tiens là.

    Quand je vois certains commentaires ici, ça me fait bizarre, j’ai l’impression que la société entière est tombée dans une espèce de paranoïa :

    « si je te dis que tout ceci est voulu par une caste de gens sans scrupules, ce n’est pas de la fiction mais la réalité. »

    ou

    « L’intérêt, c’est mettre la précarité au niveau institutionnel,(…). Les gouvernants, loins de gouverner « par et pour le peuple »(dixit la constitution) en seront bien heureux… »

    Pourquoi les gouvernements seraient-ils heureux de ça ? Il faut arrêter avec cette vision manichéenne : « Les patrons ne sont que des affreux qui veulent nous exploiter et s’enrichir sur notre dos, alors que eux ne fournissent aucun travail ! Et les politiciens sont tous des pourris qui veulent préserver leurs privilèges et ceux des classes hautes ! » Nous avons la chance d’être en démocratie, d’élire les gens qui gouvernent notre pays, et cependant nous ne leur faisons jamais confiance, nous ne leur donnons jamais l’occasion de faire des changements. C’est cela aussi l’échec de la démocratie. Pourquoi les hommes et femmes politiques seraient-ils mal intentionnés et souhaiteraient-ils le malheur de leurs compatriotes ? Par sadisme ? Par égoïsme ? La vie n’est pas une lutte éternelle contre ceux qui sont plus « forts » que nous (et dont on aimerait bien être à la place, en fait) : les parents, les instits, les profs, les patrons, les politiques, les gendarmes, les inspecteurs des impôts… On vit tous dans le même monde, on respire tous le même air, on mange tous ce que produit la terre, on a tous envie que nos enfants puissent vivre dans un monde sain, on a tous envie que l’humanité puisse durer un peu quand même ! (pardon pour cette phrase que certains n’hésiteront pas à qualifier de délire écolo à 2 balles). A nous de (re)construire la société qui va avec.

    Pour en revenir au sujet, je trouve que l’un des points les plus pervers de la dialectique anti-CPE est le suivant : « il faut plus d’égalité, une meilleure répartition des richesses, les riches doivent arrêter d’exploiter les pauvres ». Sous-entendu, si l’on répartit mieux les richesses en France, mon niveau de vie à moi, pauvre damné, va drastiquement augmenter. Cette idée me semble totalement illusoire : l’augmentation de revenu qui résulterait d’une hypothétique répartition égalitaire des richesses serait certainement négligeable pour le Français lambda, les richesses « en trop » des riches seraient sans doute noyées dans la masse… (cela dit, je parle ici à vue de nez, je n’ai fait aucun calcul dans ce sens… si quelqu’un a des chiffres…). Bien sûr, les privilèges de certains sont scandaleux et injustes. Mais face à ce scandale, on peut adopter deux postures. La première, c’est de ne pas s’en remettre, d’aller gueuler partout que c’est scandaleux que des gens soient mieux lotis que nous, et de s’aigrir ainsi. C’est l’attitude de ceux qui voudraient être à la place des privilégiés, ou de ceux, moins égoïstes mais moins réalistes, qui voudraient que tout le monde ait ce statut de privilégié (ce qui par définition est impossible, mais on n’est pas là pour faire de la sémantique). La seconde, c’est de raisonner en absolu et non en relatif, et se dire que de toute façon, l’existence de riches ne m’enlève aucune partie de ma propre richesse, et que la disparition de ces riches ne m’en apporterait qu’une infime augmentation. Mais cette forme de sagesse que chacun de nous pourrait atteindre est sans cesse mise en branle par les sirènes de la consommation… J’ai l’impression que quelque soit notre niveau de vie, on aura toujours envie d’avoir autant que ceux de nos voisins qui ont plus… Mais on n’arrivera jamais à ce que tout le monde ait exactement autant ; partant de là, il y aura toujours des riches et des pauvres (il n’y a qu’à regarder la définition du « seuil de pauvreté » pour s’en convaincre), catégories que l’on s’efforcera d’identifier, vues par le prisme de certaines idéologies, à celles d’exploitants et d’exploités…

    Pardon d’insister, mais la possibilité de remplir ses besoins physiologiques (dont parle ko à juste titre) est à mon avis largement assurée pour le plus grand nombre, à la fois par le système actuel et par le système futur avec le CPE (et encore une fois le CPE ne change pas la situation de ceux qui en souffrent). Que ferait la France avec une majorité de sa population qui meurt de faim et qui vit dans la rue ? Soyons sérieux.

    En résumé, je m’en fous un peu moi, du CPE ou pas du CPE. Je dis juste qu’il y a d’autres enjeux beaucoup plus importants qui devraient mobiliser les gens au moins autant. Ce sont les problématiques liées à la croissance, l’environnement, l’énergie, la nécessité de moins consommer. Et il est urgent que ces questions, qui restent cachées parce qu’elles font trop peur, apparaissent enfin sur la scène publique sérieusement, c’est à dire avec une vraie remise en question du modèle actuel, une vraie réorganisation de la société, des vrai changements dans les comportements indiciruels, et pas seulement un coup de développement durable par ci, un coup de commerce équitable par là, et puis basta, on a bien donné bonne conscience aux gens, ils vont arrêter de réfléchir.

    Je fais des commentaires trop longs, je m’en excuse. Mais il n’est pas facile d’exprimer des idées que je trouve complexes et d’aller à contre-courant en quelques mots.

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  41. Pourquoi cette idée du complot entre le patronat, le capital et les gouvernement s’ajoute toujours à une critique fondée de botre société ? une vision paranoaïque de la société .

    Le procès d’intention est systématique dans toute les réformes.

    Il s’ensuit aussi un processus « Machiste » de rapport de conflits de pouvoirs (la rue contre le gouvernement, le peuple contre les élites…) plutôt que de dialogue et de recherche de compromis.

    Quand on est chômeur, c’est déroutant.

    J’aime mon pays justement pour ses passions mais là je reconnaît que c’est nul. « Villepin tiendra-t-il ? » « Qui va gagner ? » pas les chômeurs , c’est ma conviction .

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  42. Sarkoboy > l’article est intéressant qu’il soit FSU ou pas 😀

    Z> « en quoi le CPE est-il une menace pour eux, puisque bien souvent ils n’ont pas accès à l’emploi ? » MDR ! j’adore cet argument 😀

    Z> « Bien sûr, les privilèges de certains sont scandaleux et injustes. » non ça je m’en fout royalement que des gens croulent sous le fric, si par hasard ils s’en servent, même qu’un tout petit peu, pour faire avancer les choses, c’est même plutôt bien. Mais ça ne justifie pas que d’autres soient en dessous de seuil de pauvreté, ou que simplement ils triment dur comme une vieux chien pour payer un HLM mal insonorisé sans perspective d’avenir.

    Z> « Que ferait la France avec une majorité de sa population qui meurt de faim et qui vit dans la rue ? » elle changerait…mais ça serait sympa pour une fois de changer avant d’en arriver là non ?

    Z> « Ce sont les problématiques liées à la croissance » la belle blague 😀 Z> « l’environnement » tu parles des HLM pas mal insonorisé ou de la planète ? Z> « l’énergie » tu parles des HLM à l’électrique qui coûtent rien à construire et qui est une ruine pour le locataire ? Z> « la nécessité de moins consommer » j’ai une idée, baissons les les minimas sociaux, ils consommeront moins 😀

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  43. Z : évidemment qu’il est des tas d’autres sujets qui DEVRAIENT mobiliser les gens… ce point est largement partagé ici, je pense. mais cela ne signifie pas qu’il faille se désintéresser de ce qui se passe ici et maintenant (un rapport de force imposé par un gouvernement à mes yeux illégitime – pas même 20 % au premier tour – , un passage en force sans négo, un signal fort envoyé plus ou moins consciemment et dont beaucoup de gens décident, consciemment ou pas, que c’est la goutte d’eau… c’est aussi ce qui se joue, là : un symbole, pour beaucoup de manifestants, dire « stop », « ce n’est pas la société dont nous rêvons », comme pour le non en son temps)

    on peut déplorer le manque de mobilisation général sur les problématiques cruciales (quel modèle de société compte tenu de la destruction accélérée des ressources de la planète et de l’accroissement exponentiel des inégalités >> totalement insatisfaisant d’un point de vue pratique et éthique), mais se réjouir malgré tout de la prise de conscience critique, même si elle s’apparente plus à une « réaction contre » qu’à un projet constructif.

    ………….

    par ailleurs, quand j’évoque les besoins physiologiques, j’avoue que j’entends aussi, à l’époque moderne, la possibilité de se soigner efficacement, la possibilité de manger sainement, de respirer un air à peu près sain, de ne pas casser son corps dans des métiers à la pénibilité avérée SANS CONTREPARTIE, et parmi les besoins physiologiques, je compterais aussi l’élimination des circonstances stressantes, qui génèrent nombre de maladies, et donc le droit à un environnement harmonieux… on est loin du compte pour bon nombre de précaires, de petits indépendants, d’étudiants, de femmes à temps partiel subi et de smicards…

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  44. 6 millions de personnes vivent des minima sociaux en France, soit 10% de la population totale. Or tous sont systématiquement sous le seuil de pauvreté. Il y a 7,1 millions de pauvres dans ce pays, c’est à dire autant de personnes qui doivent se loger, se nourrir, se chauffer, se vêtir, se soigner et se déplacer avec un peu plus de 600 €/mois. Est-ce donc là tout ce que notre modèle de société, notre sens du progrés, peut offrir aux hommes, aux femmes et aux enfants qui forment son peuple? Est-ce pour cela que nos ancêtres se sont battus? Est-ce à cela que nous devons contribuer chaque jour? Est-ce ainsi qu’une société doit fonctionner? 40 000 ans pour en arriver là?
    C’est Cro Magnon qui serait interloqué s’il voyait ça!

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  45. A noter quand meme que pour ces 600€/mois, « les pauvres » ne sont pas tenus de taffer 35h/semaine, ni de se lever tous les matins. La vie de « rentier de l’Etat » a quand meme des avantages 😉

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  46. Sarkoboy, pour se lever le matin, encore faudrait-il avoir un endroit pour se coucher.

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  47. – classes laborieuses, classes dangereuses… – la foule qui « grogne » (pendant que les hommes politiques et les éditorialisates, eux, raisonnent, et que les sarkoboy pontifient et provoquent) et qu’il faut diriger malgré elle

    —> la renaissance de vieux démons, ou encore le retour du refoulé…

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  48. Bonjour à tous,

    Je voudrais juste écrire un petit mot pour poser une question simple : un adage dit que « celui qui a vécu par l’épée périra par l’épée ». Tous les grands empires du passé se sont effondrés, le bloc communiste a disparu, tous victimes de leurs propres excès. L’évolution actuelle en Europe, tournée vers plus de croissance (voyez les rapports et conseils de l’OCDE), des riches de plus en plus riches pour des pauvres de plus en plus pauvres (que ceux qui n’y croient pas visitent les sites de l’observatoire des inégalités ou de l’INSEE), nous conduit vers une époque ne connaissant qu’un crédo et qu’une seule religion : le liberalisme à outrance…

    Ce monde là ne contient-il pas en lui même les germes de son extinction ? Peut-on concevoir la croissance à l’infini dans un monde fini ?

    Le CPE, le CNE et la loi dite sur l’égalité des chances (sic), ne sont que des symptômes d’une maladie qui incube encore, née des excès du libéralisme, et qui emportera la chute du système capitaliste libéral. Peut-être beaucoup d’entre-nous n’auront-ils pas la chance de voir s’éteindre le libéralisme… J’espère être encore vivant pour voir ça…

    PS : Moi, je ne crois pas au grand soir révolutionnaire, mais j’ai confiance dans l’appétit démesuré de ceux qui en veulent toujours plus pour se dévorer entre-eux et faire place nette. Et même si ça fait gauchiste débile, j’ose croire ne pas être le seul à compter là-dessus.

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  49. Le jour de la distribution de baffes, y en a qui n’auront pas besoin de prendre un ticket et de faire la queue! :-C
    Ça me sort littéralement par les yeux la dialectique du RMIste qui choisit et se complait dans sa situation! Comment peut-on parler de rente, quand on parle de moins de fric qu’un loyer de placard à balais dans n’importe quelle ville de France? C’est de la putain de survie! C’est partager chaque portion en 2 ou 3, pour que ça dure plus longtemps. C’est souvent l’incapacité de faire face aux charges les plus élémentaires comme l’énergie. C’est être en cessamment de paiement à la moindre tuile! C’est aller faire la queue aux Restos du coeur pour AMÉLIORER L’ORDINAIRE. C’est être aussi dans une terrible détresse morale : nous avons besoin de donner un sens à notre vie, de nous sentir utiles, d’appartenir à quelque chose, de faire, de construire.
    Balancer des grosses conneries sur la rente des minima sociaux, ce n’est pas tant être con qu’ignorant. La plupart des minimas sociaux prend un job quand il s’en présente un. Toujours un des fameux contrats de merde : temps partiel, durée très déterminée, utilité du job relative, gains très très limités par rapport à la situation habituelle. Mais le mec, il prend. Parce qu’il a besoin de gratter 10 ou 50€ de plus dans le mois. Même si, des fois, ça lui fait perdre du fric au bout du compte. Parce qu’il a besoin d’exister socialement. Il fait son taff et à la fin du contrat spécial pauvre subventionné à 75, 80, voire 95%, on le jette, pour un autre, subventionné au taquet.
    Retour à la case départ (il est rare que les contrats spéciaux ouvrent des droits au chômage), avec la carence en plus.

    La dernière fois que je suis allée aux ASSEDICS, j’en ai rencontré 3 comme ça. Plus de 45 ans, ouvriers, manoeuvres. Alternent petits jobs sans perspectives et minima sociaux. Pas de vie. Pas d’avenir. Pas de projet. Comme des oiseaux sur la branche. Survie permanente. Souvent des gens qui ont bossé 20 ans ou 30 ans dans la même boîte, qui ont démarré en apprentissage, qui ont appris sur le tas. Et qui se sont bouffés une restructuration en pleine poire. Comme les Moulinex ou les Metaleurop. On n’en parle plus de ceux-là. Normal! Ils sont quelque part entre RMI, intérim et temps partiel, un truc par ci, un truc par là. La maison y est passé. Le mariage aussi. L’ascenseur social ne s’est pas bloqué : il vient de se crasher au sous-sol!

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  50. Et donc, notre alain quantique a été étudiant et n’a même pas éprouvé les joies de l’illusion idéaliste en ses jeunes années d’étude? En somme il avait la tête dans le guidon de ses partiels, fomentant de temps en temps, quand il avait terminé un peu plus vite son devoir de math, la précieuse idéologie qui allait devenir cette éblouissante autosatisfaction du gogol devant sa BMW et ses gosses, ah oui, ses gosses, à qui il apprend les âpres délices de la macération méritocratique. Toujours fourmi, jamais cigale. Le gueulard? L’anti? Pour ce Rocky de l’échelle sociale ce sont juste des gochistes, et pire, des gochistes contradictoires, qui défilent pour une reconnaissance banquière (apostolique romaine). J’aime ça. La vie est belle. C’est sans doute plus simple. Pour les revendicatifs sans arrière pensée politique, le cp/ne, ce hard discount du marché de l’emploi, ne présente guère qu’une perspective d’entretien d’embauche durant deux ans (oh putain, se sentir obligé de lécher le cul d’un supérieur pendant deux ans, nom de dieu, d’un supérieur dont la supériorité est parfois, souvent souvent fort douteuse… tout ça pour payer le studio/kitchenette à 400 euros…) Ah, vous défilez? Ok, j’arrive. Pour les militants, le cp/ne, ce pet au nez du code du travail (code dont le moindre article a été arraché à grands coups de grêves, manifs, ou même guerres) c’est un défi caractérisé. Un défi de classes. La droite enfoncera par tous les moyens dans les crânes que plutôt que toucher aux privilèges dans ses rangs, elle abusera de la patience des sous-gogos habituels. Le militant fait son job: Il mégaphone. S’il y a du répondant, il biche et il essaie d’organiser. En avant, les gars! ce n’est qu’un début! Quant aux poètes ou dilettantes comme moi, qui ont une petite stabilité salariale , quelques gosses à qui faire une belle enfance, et qui ont décidé que si le pognon est roi, ses valets n’ont pas d’ordre à leur donner, ils se foutent de la croissance et de ses aumoniers, (ah, les devoirs de la brebis égarée avant de pénétrer dans le paradis de la carte bleue)ils iront le dix huit dans le dernier happening social pour faire nombre, comme ça, juste pour le plaisir léger de faire chier chazal et villepin. Carpe diem, les gars, il n’y a pas de petit plaisir dans la vie. Allons le 18 en choeur foutre les boules à tous les alains de la terre. Ils se consoleront dans leurs garages à pelotter leurs BM et nous nous aurons profité d’une belle journée de plus, tout simplement.

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  51. quid des dégâts collatéraux ?

    je n’ai pas encore d’enfant, mais je suis belle-maman, et quand je joue avec ces deux bouts de chou-là, quand je constate leur confiance enthousiaste envers le monde qui les entoure et les chérit, je ne suis pas sûre d’avoir envie de voir le mur dans lequel nous nous précipitons, et qu’ils prendraient, eux, de plein fouet…

    pourtant, intellectuellement, je pense aussi que ce système, tout performant qu’il soit dans la récupération de ce qui le conteste et sa digestion, aura bientôt atteint des limites irréversibles.

    ce qui n’est pas une raison pour rester muet et sans réaction en attendant !

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  52. La solution au chômage est désormais du seul ressort des patrons.Ne bridons pas leur action. Ils ont un merveilleux outil (le CPE)… reste à l’exploiter : pour un CPE embauché rajoutez 2 référents (en CPE bien sûr). Z’allez voir les chiffres du chômage…même l’effet de halo (les vrais chiffres : plutôt 4.5 millions de chômeurs) l’a qu’a bien se tenir

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  53. Salut à tous!

      Je n'ai lu que jusqu'au message 36 car c'est celui qui m'a fait le plus mal.
      Le matérialisme est le meilleur courant de pensée qui soit sorti de l'humanité à mon humble avis.
      Epicure par exemple était matérialiste, et c'est un bon exemple puisque le sens commun hérité de la culture judéo-chrétienne en fait un jouisseur sans conscience en totale contradiction avec les faits (il prônait l'ascetisme et était heudémoniste (bonheur = absence de troubles grosso merdo)).
      (en gros il était déjà pour la "décroissance", cinq siècles avant JC)   C'était mon coup de gueule. A part ça moi je lutte et quand j'ai pas le moral je me dis que quand il n'y aura plus de pétrole les tomates ne feront plus   trois fois le tour du monde pour arriver dans un  Mc menu.

    PS : Les insultes n’ont jamais fait avancer aucun débat

    PS’: mon message non plus…

        Kahlil
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  54. Alain

    Dans ton message n° 25 tu écris « En 68, les jeunes étaient dans la rue pour avoir plus de liberté d’expression, sexuelle etc… » Tu illustres là ce que l’on te reproche c.a.d parler d’une époque que tu n’as pas connue avec des mots qui ne sont pas de toi. C’est mai 68 vision B H L dont tu parles là!

    En 68 le salaire de l’ouvrier était en moyenne de 500 francs par mois, avec la retraite à 65 ans et une espérance de vie à 67 ans pour les hommes, pour 42 heures de travail pour semaine de 6 jours et, pour illustrer, la place de cinéma était à 15 francs L’accès au crédit n’existait pour ainsi dire pas. C’est pour ça que mai 68 c’est terminé par les accords de Grenelle, pas parce que les filles ne pouvaient pas recevoir les garçons dans leur chambre ! Par la suite il y a eu ton copain Giscard et tout est reparti vers le libéralisme qui nous à amené à la merveilleuse société que tu aimes ….et que tu vas perdre

    Réponse
  55. kahlil

    Tu écris

     » Le matérialisme est le meilleur courant de pensée qui soit sorti de l’humanité à mon humble avis. » et aussi  » »…quand il n’y aura plus de pétrole les tomates ne feront plus

     trois fois le tour du monde pour arriver dans un  Mc menu."''

    deja tu as tort de bouffer chez Mc Do.

    mais c'est bien pour le matérialime et la recherche du profit sa compagne que la tomate fait 3 fois le tour de la terre, non? Pour quoi d'autre à ton avis?
    Réponse
  56. Je viens de lire les 55 commentaires ci-dessus (gloups !) et j’ai du mal à voir en quoi ils font avancer les choses. Vous dites, Agnès, que vous refusez de « couper le kiki » à ceux qui ne pensent pas comme vous (commentaire 16). Belle intention, mais qui montre ses limites ici : on obtient une juxtaposition d’avis inconciliables, chacun répète les mêmes arguments à l’envie, aiguillonnés par les provocateurs de service qui n’ont que cette posture (la provoc) comme pâle raison de vivre. On atteint l’overdose, avec cette désagréable sensation bouche-pâteuse-et-relent-d’amertume des fins de soirée qui dégénèrent.

    Roberto Ferrario, qui dirige le site Bellaciao, est aussi d’avis qu’on ne doit « couper le kiki à personne ». Mais de même, dit-il, qu’ « on invite chez soi, que des amis », il n’accepte sur son site que ceux de sa famille de pensée, conseillant aux autres de créer leurs propres espaces d’expression. Rien de plus facile que d’ouvrir un blog. Je ne sais si Roberto a raison, mais après avoir ingurgité ces 55 commentaires étouffe-chrétien qui s’annulent plus ou moins les uns les autres, je m’interroge.

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  57. En effet Bellaciao coupe le kiki, et en plus, ils ne prennent pas de pincettes, et en plus, ils n’expliquent pas. Et pourtant, j’avais la sensation d’être de la même famille de pensée. Mais peu importe. Je n’y participe plus. Je n’ai pas fait de scandale ni de remarques là bas. Et j’avoue ne plus lire qu’une fois tous les X jours, quand je trouve un lien qq part y ramenant. Je ne pense pas que Bellaciao y ait perdu grand chose. Car l’important c’est d’être entre gens biens. N’est-ce pas ?

    Mais ce n’est pas le sujet.

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  58. Je trouve scandaleux qu’un représentant de la fonction publique, c’est à dire l’un de ceux que mes impôts engraissent sans contrepartie, établisse avec autant d’aplomb ce que mes amis et moi même dénoncons avec la plus extrême rigueur depuis pas mal de temps: la dégénerescence morale et technique du système scolaire.

    En effet, l’un des intervenants écrit « dinausore » alors que tout le monde sait:

    – que l’on écrit dinosaure – que les dinosaures n’ont pas existé, sinon la Bible(TM) en parlerait – qu’il ne faut pas confondre dinosaure et mammouth (dont parle la Bible(TM)

    Voila où mène le système scolaire gangréné depuis 1968 par la « culture » gauchisante!

    Quant au fond de la discussion, que l’on soit bien d’accord: avec nous, ou contre nous! Soit vous agréez aux dogmes d’une société libre et démocratique garantie par une économie capitaliste, seule société viable comme nous le montrèrent les grandes démocraties entre 1930 et 1940, soit vous êtes de dangereux gauchistes passéistes et potentiellement soutien du terrorisme international.

    J’ai dit!

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  59. Toutes les nuances de l’arc-en-ciel

    Sans contradiction je vois mal comment il peut y avoir de débat. Sans débat, je vois encore moins comment on peut avancer. Il m’est souvent arrivée de penser à un argument de l’un ou de l’autre, même ou surtout s’il ne va pas dans le même sens que moi, pour réfléchir, changer d’angle de vue, d’angle d’attaque, me l’approprier et repartir dans une autre direction. La pensée ne peut être monolithique. Nous baignons dans un univers manichéen : les gentils et les méchants, les riches et les pauvres, les cons et moi 😉 ! Mais rien n’est si simple. Je me méfie intrinsèquement de l’apparente simplicité des choses : elle est le germe d’une forme de totalitarisme de la pensée.
    Alain est un peu mon poil à gratter. Est-ce à dire qu’il n’écrit que des conneries? Que nenni! Ne nous permet-il pas d’approfondir notre pensée quand il souligne l’apparente contradiction de ceux qui prêchent la décroissance et courent comme tout le monde derrière l’acquisition d’un logement? On peut ne pas être d’accord avec lui ou un autre, mais ne pas tenir compte de son discours, c’est effectivement rester dans l’entre-soi et c’est précisément pratiquer cet autisme furieux que nous reprochons depuis longtemps à ceux qui nous gouvernent. Comment comptez-vous monter un projet de société viable à moyen terme si vous en excluez de fait une partie de la population, parce qu’elle ne vous convient pas? Si le projet des Bellacioistes, c’est de remplacer une caste par une autre, finalement, ce n’est pas la peine de se casser le train : n’importe quel système politique existant ou ayant existé fera l’affaire. Et si c’est proposer un modèle capable d’intégrer toutes les composantes du social (même un électeur FN fait partie de notre société), comment l’élaborer en évacuant certains discours?
    Ce n’est pas parce que tu te bouches les oreilles que les autres arrêtent de gueuler. Ce n’est pas parce que personne n’est dans la forêt pour l’entendre tomber que l’arbre ne va pas se coucher.

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  60. (merci à Agnès ! d’avoir créé cet espace et de l’animer de cette façon !)

    Réponse
  61. Si le cpe passe , je voterai pour le candidat a l election presidentielle qui aura les couilles de retirer le cpe ( et le cne j espere) ; donc aux extremes gauche ou droite peu importe mais on ne peut pas precariser d un coup 8 millions de jeunes salariés ou etudiants.  » Personne n est irremplaçable  » m a dit mon premier patron . Le cpe est un contrat aidé pendant 3 ans ; au bout de 23 mois , le plus econome des choix ,pour un patron SERA FORCEMENT DE LICENCIER CE « JEUNE  » . Je ne suis pas très intelligent mais je sais encore compter et a fortiori un patron aussi . Enfin ce patron aura en plus ( en recommençant une embauche pleine de promesses et de beaux discours ) l opportunité d avoir a du personnel plus malleable et formé a toutes les nouvelles techniques de son corps de metier. Il est essentiel d encourager la jeunesse et ces futurs precaires afin d arreter ces promoteurs de l Ancien Régime.

    PS La croissance , si elle est faite de ventes d armes , de carburant toujours plus cher et de video surveillance; moi j en veux pas.

    Réponse
  62. L’article de Agnès est très interressant et montre bien plusieurs choses à propos du CPE et consort :

    • une volonté gouvernementale de re-re-re-rabaisser les citoyens dans leur dignité ;
    • une misère intolérable – une détresse sans nom ;
    • il est possible de faire autrement.

    Contrairement à ce que dis Alain Sarkzoby #58, le modèle économique d’une société à une période donnée peut être tout à fait valable et viable, mais complètement désuet et négatif (pour le plus grand nombre s’entend) à une autre période, même en étant distante que de 20 ans. Nombre de modèles économiques, même basés sur le capitalisme à l’américaine, proposent aux sociétés un accroissement de leur chiffre d’affaire et de leur compétitivité mais étrangement, ces modèles économiques capitalistes incluent le fait qu’un employé devra être respecté, qu’il aura sa dignité conservée ou augmentée, sera remercié (pas dans le sens de viré), qu’il se sentira ET sera en sécurité. Bref, ça inclut ce qu’on appelle du social, également appelé arguments gauchisants par quelques haineux notoires.

    Je parle ici de modèles économiques viables, écrits par des économistes, pas par des profanes en la matière.

    N’importe qui (?) s’est déjà rendu compte que parler gentiment est nettement plus productif que de faire jouer la force brutale. Ceux qui ne le savent pas pourraient s’entraîner et vérifier ce point (si cela leur est psychologiquement possible).

    Le premier point (rabaisser les gens) est donc complètement stupide pour qui souhaiterait faire avancer une société, pour le bien de tous (j’insiste sur tous = des forts, des faibles, des riches, des pauvres, des femmes, des hommes). Force est de constater que les décideurs soit sont déficients mentalement soit aspirent à autre chose (les deux assertions n’étant pas exclusives d’ailleurs).

    A part par sadisme, égoïsme, flatterie de son égo à rabaisser les autres, ou par tout autre névrose du même type, personne ne voit pourquoi il en serait ainsi, dans un monde où, somme toute, nous devons vivre les uns avec les autres.

    Cela rejoint la question innocente de Z #40, Pourquoi les hommes et femmes politiques seraient-ils mal intentionnés et souhaiteraient-ils le malheur de leurs compatriotes ?. Il est certain que nous respirons le même air, mais avons nous les mêmes aspirations ? Les mêmes envies ? Bien sûr que non. Nous n’avons pas la même force de sadisme inné, pas le même aveuglement volontaire, pas la même vision de ce qu’est le bonheur, pas la même empathie avec son prochain.

    Prenons un monstre du type Alien (j’ai pas écrit Alain, relisez), jumelé avec le diable tel que décrit dans la littérature fantastique religieuse, donnons lui face humaine, et nous avons une pâle copie de ce que peuvent faire certains de nos congénères aux autres. N’en doutez pas. Je gage que beaucoup penseront savoir cela, je leur répondrais qu’il est fort probable qu’il n’en ait qu’une toute petite parcelle d’idée. Il n’est pas souhaitable de citer ici des exemples de faits car cela rallongerait quelque peu ce commentaire.

    Le problème c’est que nos politiciens collent peu ou prou tous en majeur partie à cette description.

    Il se trouve également que certains de nos concitoyens collent également à cette description, si j’en crois les assertions ici faites par quelques malheureux qui ne trouvent rien de plus interressant que d’énoncer des lieux communs éculés comme l’insulte c’est gauchisant, ou encore les fonctionnaires sont tous des feignasses, lieux communs qui sont à haute teneur en véracité comme chacun le sait. Imaginons juste que nos gouvernants ont les mêmes idées que ces malheureux, et même en pire. De fait, ça fait encore plus peur.

    L’heure, je pense, n’est pas à s’interroger sur pourquoi c’est comme ça mais plutôt que peut-on y faire pour que cela change et que cela n’arrive plus ?.

    Ce que je vais dire ici sera évidemment rejeté en masse soit par pur égocentrisme mental soit par les actions que cela engendre. Je concède que ce qui suit ne pourra pas être fait instantanément, toutefois il me semble nécessaire d’y penser, de peser, d’y réfléchir, de le méditer et d’en tirer des conclusions qui s’imposent réellement (et non de rejeter en bloc après 20 secondes de réflexion comme certains feront)(ceux-là même diront Couennerie ! et ce sera leur cri de ralliement). Les tâches semblent impossible ou hors de portée ? Possible. Mais d’y penser, seulement ça déjà, ça aura un effet positif, et ce, dans plusieurs domaines.

    Premier point : Imaginer un autre modèle de gouvernement

    La Démocratie n’a plus de démocratique que le nom. Nos dirigeants sont des malades mentaux, schizophrènes et dangereux qui n’hésitent pas à asservir et à tuer (en affamant, en expulsant, etc. Je mets ces exemple pour les ceusses qui en auraient besoin). Ce modèle permettrait la non-accession à un poste d’importance à un malade mental comme énoncé ci-dessus. Il permettrait également d’augmenter le niveau de vie (= argent, santé, bonheur, comme chez Mme Irma) du plus grand nombre sinon de tous. Corollaire immédiat : virer les fous-furieux actuels. Problème immédiatement immédiat : qui mettre ? Comment savoir si eux-mêmes ne seront pas fous-furieux ?

    Deuxième point : Imaginer un autre modèle social

    Plus ou moins directement lié au premier point. Notre modèle social a terminé son boulot. Il est temps d’en changer avant le collapse social qui va suivre si on ne le fait pas. Autant prendre les devants afin qu’il y ait un minimum de heurts. Dans une société dite riche (c’est nous, la France), avoir autant de gens qui crêvent la faim et sont sans abri, c’est pour moi le constat d’un échec ; échec aujourd’hui, même si cela n’était pas le cas hier.

    C’est tout pour l’énoncé des base. Maintenant, il faut le penser et le mûrir. Voire OSER le penser. Rien que ça, déjà.

    Notons au passage que ces points n’empêcheront personne d’avoir un appartement de 200 m carré avec une télé dans chaque pièce, comme maintenant, ni n’empêchera d’habiter dans un 50 m carré sans télé si on le souhaite. Mais on habitera. Chose qui n’est pas évidente pour tous aujourd’hui.

    Il faut sortir du carcan psychologique qui nous fait présupposer que ces points ne sont pas possible par le simple fait que nous n’avons rien connu d’autre, ou qu’on nous dit que ce n’est pas possible (fait confirmé par le Grand Analyste bien connu sur Iourope 1 – c’est naturel).

    Je ne doute pas un seul instant que M. et Mme Martin, qui ont un appartement de 100 mètres-carré, leurs télés, leurs téléphones portables et leurs 4×4, ne voient pas pourquoi il faudrait changer puisque pour eux tout va bien ! Alors, essayons d’imaginer une autre structure où M. et Mme Martin aurait au moins la même chose, mais qu’en plus ça profiterait à d’autres personnes. M. et Mme Martin se diront probablement que si on change, ils n’auront plus ce qu’ils ont, puisqu’on change quelquechoqse qui fonctionne pour eux. Ce raisonnement est erroné.

    Souvenons-nous, que l’inverse du mal, ce n’est pas forcément le bien ; ce peut être le pire. L’inverse du bien, ce peut aussi être le mieux et non le mal.

    Beaucoup verront ici un délire. Pourquoi pas … Mais cela ne m’empêche pas de voir à quel point nous en sommes arrivés, de voir à quel point ça se barre en sucettes. Quand quelquechose ne fonctionne plus, soit on le répare soit on refait autre chose en tenant compte du pourquoi ça n’a pas marché. Dans le cas politique actuel, on ne répare rien du tout, et au contraire, fort de l’expérience, on sait de mieux en mieux pourrir le monde qui nous entoure, que ce soit le sol, l’air ou les gens qui y vivent.

    Moi je dis juste qu’il faut jeter ce truc, qui a eu son utilité, certes, mais qui doit céder la place à quelque chose de mieux que nous devons penser.

    (Note, afin de gagner du temps, je prends les devants : ce texte est une élucubration d’un gauchisant, fachisant, anarchiste, communiste, pardon … DANGEREUX communiste (ouf, j’ai eu chaud !), qui fait rien qu’à écrire dans ce blog gauchisant, etc. et qui se demande si ses enfants, dans 20 ans, seront obligés de vivre avec de maheureux malades mentaux schizophrènes)

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  63. Inutile de réinventer tout; il suffit déjà en grande partie d’appliquer la constitution française dans son texte et son esprit.relisez le préambule et les droits de l’homme et vous verez des choses comme gouverner « par le peuple et pour le peuple », « intérêt général », « droit à l’emploi », à la dignité…bref, si les « sages » du conseil constitutionnel étaient nommés autrement que par copinage (cf le droit à l’impunité donné à chirac alors qu’il devait se présenter au tribunal…), on pourrait changer bien des choses.

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  64. cbabe > Vous donnez l’impression de raisonner comme si il ne dépendait que du bon vouloir des politiques d’offrir un emploi à tout le monde, comme ça, en un claquement de doigt. Dans la constitution, le « droit à l’emploi », il est bien beau, mais vous ne vous posez pas la question des moyens. Qu’est-ce que ça veut dire, le droit à l’emploi, à la fin ? Par exemple, dans une conjoncture économique déprimée ? Pour moi, ça a à peu près autant de sens que s’il était écrit dans la constitution « Tout le monde a droit à la richesse et à la beauté ». Le droit à l’emploi, ça veut dire que, quand il y a une offre d’emploi quelque part, elle est ouverte à tout le monde a priori et accessible par tout le monde. Ca ne veut pas dire que tous ceux qui la demandent l’auront !

    Agagax > Je ne peux pas vous jeter la pierre sur le fait de vouloir imaginer autre chose, un autre système ! Mais vous n’apportez aucune piste… OK, il faut un nouveau modèle de gouvernement qui empêche un malade mental de gouverner (je ne suis d’ailleurs pas du tout d’accord avec vous sur le fait que notre gouvernement soit composé de malades mentaux) et qui permette à tout le monde d’augmenter son niveau de vie. Jusqu’à preuve du contraire, c’était à peu près l’objectif de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la Révolution… Et OK, il faut imaginer un autre système social. Et une fois que c’est dit ? D’accord, il faut le penser et le mûrir, mais qu’est-ce que vous croyez que les générations précédentes ont fait jusqu’ici, si ce n’est exactement cela ?

    Vous raisonnez dans un monde complètement virtuel, où les ressources seraient infinies, et où l’on pourrait imaginer qu’il serait possible matériellement que chaque être humain vivre avec un appartement de 100m², une télé, un téléphone portable et un 4×4, si seulement les politiques le voulaient bien. C’est tout simplement faux.

    Il faut effectivement complètement repenser notre modèle de société, mais pas forcément notre démocratie, car je vois difficilement comment l’améliorer de façon significative : le scrutin universel, on peut difficilement faire plus égalitaire… (D’ailleurs quand j’entends dire plus haut que notre gouvernement actuel n’est pas légitime car il a eu à peine 20% au premier tour des présidentielles, ça me fait un peu sourire… Dans ce cas, aucun gouvernement n’aurait pu être légitime à partir du premier tour, que faire alors ? Il n’est pas légitime parce que moi je n’ai pas voté pour lui ? Belle vision de la démocratie.) Quelles pistes pour repenser ce modèle de société ? Le changement doit avant tout venir des comportements individuels, des prises de conscience individuelles. L’idée de décroissance, que beaucoup d’entre vous ici semblent considérer comme bonne voire nécessaire, ne doit pas rester une simple vue de l’esprit, un objet théorique pour discussion mondaine ! Ca implique de se forcer à répondre à certaines questions. Est-ce que je serais moins heureux si j’arrête de consommer telle ou telle produit ? Est-ce que je serais moins heureux ou plus heureux si je décide de travailler moins et de gagner un peu moins d’argent (et peut-être ainsi de créer une fraction d’emploi), pour avoir plus de temps libre pour mes loisirs, pour m’occuper de ma famille, pour m’investir dans des activités associatives ? Est-ce que j’ai vraiment envie d’être un petit boulon, aussi minuscule soit-il, dans le mécanisme d’asservissement du Tiers-Monde ? Est-ce que je serais satisfait de moi si je contribue à la réduction de la consommation d’énergie fossile en achetant chez Monoprix des pommes du Limousin plutôt que des pommes de Nouvelle-Zélande, même si elles sont 15 centimes plus cher au kilo et qu’elles ont une moins belle gueule ? Est-ce que, parce que j’en ai les moyens financiers, je suis obligé d’acheter le téléphone portable dernier cri pour remplacer le mien qui marche encore pas mal, finalement, et pour ainsi me la péter devant ceux qui ne l’ont pas ?

    Le lien entre les manifs anti-CPE et tout ce que je raconte là peut être assez obscur, j’en conviens. Mais il existe et est assez clair pour moi. On ne pourra jamais inventer un nouveau système plus juste, plus égalitaire si l’on ne prend pas conscience que le partage, ce n’est pas donner à tout le monde autant que ce que possèdent ceux qui ont le plus, car ce n’est tout simplement pas possible matériellement. On doit se battre pour développer ce que l’humanité a de plus beau : la convivialité, la générosité, le partage, l’échange de services, la sagesse, l’humour, l’art, le jeu, le respect de la Terre (car c’est elle qui nous nourrit et qu’on aura toujours besoin de manger)… Pas pour ce qu’elle a de plus laid : l’individualisme, la quête du pouvoir et de la domination, le repli sur la possession matérielle, la revendication forcenée, l’éloignement de la Nature, l’aliénation (quelle qu’elle soit).

    En tous les cas, je vous encourage vraiment à découvrir ou redécouvrir tout ce qui se peut se cacher derrière le concept de décroissance. Cherchez sur Google, et vous serez surpris de voir le nombre de personnes qui y réfléchissent, et depuis de nombreuses années, et de voir à quel point le concept est déjà inscrit dans un cadre théorique tout aussi sérieux (en fait plus) que nos systèmes économiques actuels. C’est une théorie qui est peut être utopique sur les capacités de l’humanité à changer ses comportements et à remettre en cause ses dogmes, mais au moins elle est très réaliste sur la finitude de la planète. Les économies actuelles sont quand à elles réalistes sur les capacités de l’humanité à ne pas trop remettre en cause les choses, mais complètement à côté de la plaque sur la réalité physique du monde. A tout prendre, je pense que l’humanité est plus facile à changer que la finitude de la Terre…

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  65. Z, c’est sympa à toi d’attirer l’attention de chacun sur la décroissance, d’autant qu’ici, il me semble qu’ils/elles sont nombreux à s’y intéresser…

    *****

    quant à l’illégitimité de ce gouvernement, que j’évoquais plus haut, je maintiens : je n’ai en effet pas parlé « d’illégalité », ce qui serait faux. il a bien été élu, le père jacquot. mais personne de sensé ne pourrait affirmer que 80 % des exprimés l’ont choisi : la plupart ont voté CONTRE son adversaire. donc, en terme de légitimité (et non de légalité), j’estime que le contrat n’est pas rempli. et si cet homme politique-là avait eu le sens de l’Etat, il aurait noblement démissionné et convoqué une nouvelle élection (on aurait crié à la trahison, à l’extrême droite : et alors ?) mais les HOMMES POLITIQUES qui nous gouvernent ont oublié d’être aussi des HOMMES D’ETAT.

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  66. Quand il a été dit que les etudiants (sous entendu d’extreme gauche) qui ralaient contre le CPE car il voulaient plus d’argent se contredisaient me parait une remarque malvenue.

    Ca n’est pas parcequ’on est contre un systeme d’accumulation forcenée qu’on doit se laisser ecraser par ce systeme qui vous retire le peut que vous pouvez pragmatiquement en esperer. on vous oblige a vivre grace a l’argent meme si vous n’aimez pas ca et après quand vous vous revoltez parcequ’on vous le retire (ce moyen d’existence donc) il faudrait que vous vous taisiez juste parceque vous n’aimez pas ca ? Je trouve ce raisonement assez revoltant, c’est une fois de plus forcer les gens a se soummetre d’une maniere humiliante.

    Mais bon, une fois l’humiliation acceptée plus rien n’empeche de faire pareil. De critiquer ceux qui luttent pour avoir un minimum alors que l’on a déja tant de superflu.

    Ca me fait penser a ce qui se passe avec le davdsi, c’est la même chose, finalement quand il y a moyen d’accumuler de maniere a ne leser personne (cad sans prendre a quelqu’un quelque chose physiquement), ceux qui on accumulé se revoltent parcequ’on accumule trop facilement par rapport a leur « effort » a eux… bon ok, c’est un poil tiré par les cheveux mais l’idée est la si vous voulez bien la voir.

    bien a vous, humains de la terre…

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  67. CPE

    A l’heure où certains, partisan du fameux « c’est mieux que rien » tant entendu ces derniers temps, contestent le droit des étudiants de manifester ainsi que leur indépendance idéologique, il me parait plus que temps de m’exprimer à mon tour sur le…

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  68. Arg, qui est ce « on » qui nous oblige à vivre grâce à l’argent, sinon nous-mêmes ? Renseigne-toi par exemple sur l’initiative des SEL (Systèmes d’Echange Locaux).

    Je me battrai toujours contre l’hypocrisie ou l’ignorance ou le vite-penser. Pourquoi cette propension à se considérer systématiquement en situation de dépendance, de victime, de marionnette : « on vous oblige à vivre grâce à l’argent », « on vous le retire », « ce système qui vous retire le peu que vous pouvez en espérer »… Pourquoi cette vision forcément infantilisante de vous-même ? Pourquoi niez-vous votre faculté à être indépendant et adulte ? Pourquoi toujours se situer dans une logique d’opposition faibles/forts ? Pourquoi ce besoin de s’imaginer comme faisant partie d’une classe exploitée et opprimée, et le besoin de révolte permanent qui en découle ? Besoin qui accompagne certains d’entre nous tout au long de leur vie (contre les parents à l’adolescence, les profs, les patrons, les hommes politiques, contre « le système » sinon, mais je me répète). Goethe a dit (attention, moment culture) : « Etre adulte, c’est avoir pardonné à ses parents. » Il y a sûrement plusieurs façons de l’interpréter, mais moi je l’interprète ainsi, en gros : être adulte, c’est sortir de la paranoïa qui nous fait croire que nous dépendons des plus forts qui nous veulent du mal.

    Il faut être adulte. Il faut accepter d’être responsable de soi, et ne pas reporter ce poids sur les autres. Il faut s’investir en politique, ou dans l’action citoyenne au quotidien. On ne doit pas s’intéresser au travail des hommes politiques uniquement lorsque celui-ci nous déplaît personnellement, et manifester à ce moment-là sans avoir réfléchi avant à ce que l’on ferait d’autre, concrètement, à leur place.

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  69. En l’occurence, il ne s’agit pas de reporter son poid sur les autres mais de faire assumer leurs responsabilités aux élus que nous avons nommés pour gouverner en notre nom.

    Je suis sinon d’accord avec toi sur le fait qu’il faut assumer ses volontés et desirs sans decharger l’incapacité qu’on peut en avoir sur le reste de la société. cependant pour rester pragmatique comme tu le dis, une bataille est en cours pour justement infantiliser les gens et les « lobotomiser ». Si les pubilicités et la propagande ne marchaient pas, personne ne s’embeterais a depenser le moindre euro a en faire.

    De plus on cherche a nous vendre une société consumeriste. Et je ne nierais a personne le droit de croire a ce type de bonheur. Il se trouve cependant que ca n’est que poudre aux yeux. Meme pas dans la mesure ou une société capitaliste ou liberale este vouée a la fuite en avant mais simplement dans le sens ou c’est donner une image pour vendre quelque chose qu’on est pas pret a donner, uen vie heureuse, une democratie, la liberté d’expression et de pensée.

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  70. ilfo / yaka

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  71. roh, c’est pas très correct de reprendre les pseudos des autres ! (cf deux posts precedents)

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  72. Les diverses réactions et manifestations épidermiques relatives au CPE sont symptomatiques de ce qu’est la France d’aujourd’hui : un pays littéralement allergique au changement, arquebouté sur un passé qui rassure et où il fait bon vivre. On pourrait parler d’un effet Les Choristes, le succès rencontré par le film de Gérard Jugnot révèle bel et bien l’affection bien française pour ce passé révolu porteur des valeurs de la France du siècle dernier. Pourquoi s’obstiner à vouloir conserver et maintenir à bout de bras un modéle périmé qui a fait son temps ?

    Tout est question d’état d’esprit, la peur de l’avenir et, plus globalement, la peur de l‘autre et de l‘altérité en général (cf. le non massif à l’Europe et à la directive Bolkestein) façonnent notre manière de réagir face aux évènements et à une réalité économique mondiale qui s’impose à nous et que nous ne pouvons refuser. La France est un pays frileux, figé dans la réaction alors qu’elle devrait au contraire verser dans l’action , comme tente de le faire Dominique de Villepin. Nous avons la chance d’avoir un Premier Ministre qui a une grande expérience de l’étranger, qui agit et un Ministre de l’Intérieur qui refuse la démagogie caractérisant l’ensemble de la classe politique des vingt dernières années ; profitons-en. Le refus systématique, le NON auquel se heurte celui qui innove, celui qui propose ou celui qui fait gangrène notre pays qui s’enfonce petit à petit dans un océan d’obstruction que croise une mer d’indifférence. On pourrait rappeler la fameuse formule de l’écrivain Jules Clarétie :

    « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout la grande armée des gens, d’autant plus sévères, qu’ils ne font rien du tout.« 

    La crise identitaire qui traverse le pays ne sera en aucun cas résolue si les mentalités n’évoluent pas. Le refus de tout, l’obstruction perpétuelle, le pessimisme récurrent et la jalousie sont autant de maux qu’il faut combattre avec conviction et dévotion car ils sclérosent notre réactivité et notre capacité à évoluer. A cet égard les Etats-Unis devraient être considérés comme un modèle absolu. Pourquoi n’aime t-on pas la réussite et l’ambition en France ? Pourquoi ne se réjouit-on pas des succès de son voisin que l’on jalouse automatiquement ? Pourquoi la réussite entraîne t-elle nécessairement la suspicion et le doute ? Réussite et ambition ne sont pas des mots coupables.

    Tous les débats qui envahissent les ondes et le réseau ne sont que thérapie collective. Sachons prendre des risques pour grandir car refuser le risque revient à refuser la vie qui n’est que mouvement.

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  73. oh ! un « déclinologue » en T(he)oc !

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  74. marzi> Je n’ai jamais dit qu’il fallait censurer ce cher Alain… Qu’il s’exprime, ma foi, c’est une bouffée de bonne rigolade et un bon rire vaut un bon steack ! Alain> Je ne crois pas qu’avec un CPE on puisse accéder à un quelconque crédit… A moins que nos banquiers décident tout à coup de virer leur cuti et de prendre des risques inconsidérés ! A mon avis, l’hiver prochain verra beaucoup plus de cpistes mourir de froid dans leur guimbarde d’occase que se goberger dans leur pavillon à crédit…

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  75. Ah , merci agnès , en direct , j’assiste au manque d’arguments et la petitesse de sarkozy… Lamentable Pour en revenir au CPE , c’est effrayant qu’on puisse envisager laisser s’installer un tel mépris des droits des jeunes salariés , en France , mais je me réjouis du mouvement lycéen , même si je trouve qu’il n’est pas assez relayé par un, des mouvements de salariés, mais ça ne m’étonne pas plus que ça ;Trop de résignation.Le CNE , ce n’est pas mieux , bien evidemment , il s’agit de fragiliser la masse des employés , des salariés , et ça marche, non ? Alors , passer à autre chose ? Tu parles de décroissance , c’est tentant , par les temps qui courent, justement , petit à petit , je penche vers un mode de vie qui y ressemble de plus en plus , et ce n’est pas portée par une vague , mais par une succession de réflexions , doutes , choix … A bientôt

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  76. Alain> Encore une petite chose : profite bien du système, en bon parasite que tu es… Un jour viendra peut-être où tu comprendras…

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  77. La boutade ou la dérision n’ont jamais fait avancer les débats. Ne soyez pas aveuglée par les fantasmes et les mythes du passé. Le déclin que vous évoquez est avant tout psychologique car notre pays n’est plus crédible sur la scène internationale à de nombreux niveaux :

    • Politique d’abord : Non à une Europe que nous avons toujours prônée ;
    • Social ensuite : la crise des banlieues ; etc.
    • Economique : critique inacceptable de l’OPA lancée par Mital sur Arcelor ;
    • Sanitaire : prévention de la grippe aviaire dans le monde ;
    • Ecologique enfin : rapatriement ridicule du Clémenceau que nous avions envoyé en Inde pour désamiantage.

    … et je ne parlerai pas du niveau sportif avec les JO.

    Je ne sais pas si nous pouvons vraiment parler de déclin mais nous ne pouvons que constater pragmatiquement la réalité de ces éléments qui contribuent, ensemble, à affaiblir nos forces vives et portent atteinte à notre identité internationale.

    Un bémol cependant en ce qui concerne l’économie : la France est le 4ème pays le plus riche du monde, le déclin économique n’est donc pas vraiment avéré car nos entreprises restent malgré tout compétitives au niveau global de part notre haut niveau de spécialisation et de technicité (notons tout de même au passage que la quasi-totalité du chiffre d’affaire des géants du CAC est réalisé à l’étranger). C’est davantage au niveau idéologique que nous avons discrédité nos pratiques économiques en n’acceptant pas que l’indien Mital (le pauvre dans l’imaginaire populaire… d’ailleurs on leur envoie sans aucune pudeur nos porte-avions à l’amiante) prenne le dessus sur l’européen Arcelor : encore une fois nous revoilà confronté à notre goût destructeur pour le statu quo et l’immobilisme : l’autre n’a pas sa place, surtout s’il est meilleur… réveillez vous, la France n’est pas une bulle a l’abri de l’extérieur, elle est partie prenante sur l’échiquier global.

    D’un point de vue terminologique, nous ne pouvons pas considérer le terme de déclinologue (celui qui analyse le déclin) dont sont affublés de grands spécialistes dans leur domaine comme Nicolas Baverez, éminent historien et économiste, ou encore Christophe Lambert, publicitaire proche de Nicolas Sarkozy, comme un terme négatif ou même péjoratif. Ces observateurs font avant tout preuve de pragmatisme en constatant et en étudiant la réalité sociale, économique et politique.

    Pour en revenir aux revendications liées au CPE, même si le contrat n’est pas idéal et que certaines objections sont justifiées, elles ne sont que la confirmation en interne de l’incapacité de ce pays a accepter le dynamisme inhérent au monde économique du monde occidental moderne. Cette rigidité psychologique sent le rance, finissons-en avec le conformisme, ces réflexes pavloviens qui nous paralysent un peu plus chaque jour et rayons le mot libéral du chapitre des mots coupables et interdits.

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  78. Juste deux commentaires en marge du débat (cf The OC # 73) Dans le post en référence on peut lire : « Ministre de l’Intérieur qui refuse la démagogie caractérisant l’ensemble de la classe politique des vingt dernières années ». C’est vrai, c’est le même Nicolas S qui déclare à la fois, lors de la « crise » des caricatures de Mahomet, « je préfère l’excès de caricature à l’excès de censure » et qui, par ailleurs, fait interdire purement et simplement la parution d’un livre rédigé par une journaliste sur la base d’entretiens avec son épouse… On peut lire aussi : « Le refus de tout, l’obstruction perpétuelle, le pessimisme récurrent et la jalousie sont autant de maux qu’il faut combattre avec conviction et dévotion car ils sclérosent notre réactivité et notre capacité à évoluer. A cet égard les Etats-Unis devraient être considérés comme un modèle absolu ». Comme le disaient les anciens, rien ne vaut une bonne guerre pour relancer l’économie. Nos amis des USA l’ont bien compris… Mais peut-être que je m’égare, non ?

    Réponse
    • En ce qui concerne Nicolas Sarkozy : en tant qu’individu, l’interdiction de la parution d’un ouvrage portant sur sa vie personnelle est légitime (de plus cela n’intéresse personne). En revanche, l’affaire des caricatures est d’une toute autre nature car la religion concerne toute la sphère publique. En tant que Ministre, il se devait de réagir et de prendre position clairement sur la scène publique.
    • Quand je parle des Etats-Unis : je ne fait qu’une référence idéologique au Rêve Américain, moteur de l’enthousiasme de ce peuple remarquable. La guerre est une affaire particulière de politique conjoncturelle.
    Réponse
  79. la boutade n’est parfois rien d’autre qu’une forme de politesse. encore faut-il être capable de le comprendre…

    *****

    ça peut être aussi, à la fois, une esquive : il y aurait tant à répondre, point par point et au-delà, au discours stéréotypé qui se veut raisonnable de celui qui se pense la grande personne éclairée face à la plèbe enfantine, capricieuse, frileuse, irrationnelle.

    Réponse
  80. il nous ressort le rêve américain, maintenant… celui qui se veut moderniste, progressiste et regardant fièrement vers l’avenir !… un vrai petit soldat ; en d’autres temps, d’autres lieux, il aurait été stakhanoviste ; aujourd’hui, il est sarkoziste.

    chacun sa croix.

    Réponse
  81. En réponse à andré974 et son message n°55:

    Mon message n’était pas clair : la recherche du profit n’a rien à voir avec le matérialisme. Le matérialisme stipule qu’il n’y a pas de différence de nature entre le corps et « l’esprit » mais une différence de degré, de complexité. En gros, tout est matière.

    Il s’oppose en cela à ceux qui pensent qu’il y a une différence de nature entre matière et « esprit » (par exemple existence et nature nouménale de l’âme). Ce qui induit toujours qu’on est prié de bien vouloir CROIRE ceux qui savent (l’immaculée conception, le marché assure l’allocation optimale des ressources, j’ai le pouvoir donc j’ai raison…)

    Ce courant de pensée est, a toujours été est restera pour très longtemps j’en ai peur très progressiste. On peut être vieux de plus de 2500 ans et progressiste dans le monde des idées. A l’inverse on peut être tout neuf est très réactionnaire, comme nous le prouvent tous nos gouvernements depuis 25 ans.

    Je m’excuse pour les mégas racourcis que je fais et toutes mes imprécisions, je vous prierais de bien vouloir vous en tenir à « l’esprit » de mon message.

       Kahlil

    PS: je ne mange pas chez Mc Do du tout… relis calmement ce que j’ai écrit…

    Réponse
  82. The OC, lis mon message 54 et le précédent s’il te plaît! (j’ai lu le tien)

    Moi aussi je crie « vive la France qui gagne »!!!

    Mais:

    Qui à intérêt à faire croire que la France décline?

    Qui gagne lorsque la majorité perd?

    Qui gagne lorsque tous ceux qui perdent ne sont pas solidaires?

    Qui est réactionnaire dans l’histoire?

    Que voulait dire libéral il y a un siècle ?

    Comment donner un aspect progressiste à des idées réactionnaires?

    Que chacun se fasse son idée mais je le rappelle, une meilleure répartition des richesses (c’est notre problème) ne s’est jamais faite sans luttes. Mort au CPE, tout le monde dans la rue (dans le respect des lois) et bougeons-nous ENSEMBLES.

    
    Réponse				
  83. The OC: Les diverses réactions et manifestations épidermiques relatives au CPE sont symptomatiques de ce qu’est la France d’aujourd’hui

    Erreur d’analyse manifeste. Je ne crois pas que les réactions soient à proprement parler « épidermiques ». Mais c’est une affaire d’appréciation, tout comme il est tout à fait possible de dire que l’impérialisme américain est conjoncturel et que la guerre en Irak n’est qu’un accident de passage… mais là encore, je crois que c’est oublier un peu vite les tortures, Guantanamo, le Kosovo, les différentes ingérences violentes en Amérique Latine, l’aventure Vietnamienne, et tout le tralalalalalère qui parsème les 40 dernières années épanouissantes de l’enthousiasmante Amérique.

    Ah ! La dialectique du changement, qu’elle est belle. Hier, je discutais avec un « centriste » qui refusait d’admettre des faits. Je lui ai expliqué que refuser de voir les faits, c’est refuser de voir la réalité, et donc, c’était soit faire de l’angélisme, soit refuser de voir la vérité en face. Ensuite, je lui ai expliqué que s’il faisait de l’angélisme, c’est qu’il était de gauche. Il m’a répondu que j’étais sarkoziste à raisonner comme une casserolle. Et il avait raison, je ne faisais que copier les syllogismes de Sarko. Certains diraient que Sarko est démago, populo, que sais-je encore. Mais non, les gens bien, comme toi, disent que Sarko parle vrai, qu’il ne refuse pas de voir la vérité en face. Et tant pis s’il commet des erreurs de raisonnement. Comme toi.

    Réponse
  84. Z, la constitution prévoit ce droit à l’emploi ou, à défaut, de donner des ressources suffisantes pour vivre dignement à chaque citoyen si l’état de l’économie ne le permet pas. encore une fois, inutile de réinventer; il suffit d’appliquer.

    Réponse
  85. « Quand je parle des Etats-Unis : je ne fait qu’une référence idéologique au Rêve Américain, moteur de l’enthousiasme de ce peuple remarquable. »

    Amen! Mais c’est quoi, le rêve américain, concrètement? Et l’enthousiasme américain, il se manifeste comment?

    « La guerre est une affaire particulière de politique conjoncturelle. »

    ca c’est ben vrai! Depuis 1945, la guerre est une affaire particulière de politique conjoncturelle. D’ailleurs, avant 45 aussi! Les allemands auraient pas mieux dit concernant 39/45, en fait…

    Jolie phrase, sophisme creux, mais donc, puisque la « guerre est une affaire particulière de politique conjoncturelle », que devons nous en déduire? Que malgré des dizaines d’affaires particulières de politique conjoncturelle menées ou soutenues sur tous les continents depuis 50 ans, le rêve américain n’a rien de militariste, aveuglément patriotique, mensonger, hypocrite, colonialiste, destructeur, criminel?

    La guerre, en tant « qu’affaire particulière de politique conjoncturelle », c’est bon, mangez-en? C’est mauvais que quand ce sont les autres qui la font?

    
    Réponse				
  86. « Z, la constitution prévoit ce droit à l’emploi ou, à défaut, de donner des ressources suffisantes pour vivre dignement à chaque citoyen si l’état de l’économie ne le permet pas. »

    Mince! C’est quel article?

    Réponse
  87. (question constitutionnelle : c’est depuis 46, je crois, que les droits sociaux ne sont pas loin du droit à l’insurrection ? repris dans le préambule de la constit’ de 58 ?)

    Réponse
  88. cbabe > Ton discours est complètement fou. Tu laisses croire que ceux qui sont contre le CPE sont des gens qui ont une vision tellement naïve, des gens qui voient l’Etat français comme un gigantesque coffre-fort rempli d’une somme infinie d’euros, et qui pourrait distribuer gracieusement autant d’argent que possible à autant de personnes qui le souhaitent, si seulement les hommes politiques le voulaient bien ! Qui remplit ce coffre-fort, si l’économie est en berne ? « Il suffit d’appliquer »… C’est écrit dans la Constitution (d’ailleurs, effectivement, où ?), donc ça signifie qu’on a les moyens de le faire ? La Constitution est-elle un texte d’inspiration divine ? Si ils avaient su, les auteurs de la Constitution, ils auraient écrit « Tout le monde à le droit à la richesse infinie et à une santé de fer et à l’intelligence et à l’amour d’un topmodel… »

    Réponse
  89. C’était dans la Constitution de 45, plus dans celle de 58, celle en vigueur à présent!
    Le modèle social hérité de 45 a été voulu et mis en place dans un pays totalement ravagé par la guerre et dont l’économie était à genoux. C’était là la réponse des résistants au nazisme, dont ils avaient constaté qu’il avait fait son lit de la crise sociale et économique des années 30.

    Réponse
  90. à Z’

    Z comme quoi au fait ?

    le droit au travail est dans le préambule de la Constitution de 45 ,article 5:

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/textes/p1946.htm ce prambule lui même repris dans la Constitution de 58

    http://membres.lycos.fr/stephb/Constit/st.html

    « Préambule

    
    

    Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946. »

    on apprend ça en seconde

    pour ta question à quoi pensaient les rédacteurs?

    A toi et à ton avenir pauvre pomme !

    Réponse
  91. Z #64, j’aimerais répondre à votre commentaire, fort constructif par ailleurs (et cela répondra également à d’autres commentaires). En tant que résumé, je dirais qu’à part quelques points de détails sur lesquels nous avons des vues différentes (mais pas forcément divergentes) en début de votre commentaire, la fin est calquée sur ce que je pense. Commençons …

    Vous dites : Mais vous n’apportez aucune piste…

    Exact. Je ne me sens pas l’âme d’un sociologue ni d’un homme de loi. Je ne pourrais assurément pas seul monter de toute pièce un nouveau modèle de gouvernement ou de société, même pour faire semblant ; il y aura forcément des tas de choses auxquels je ne penserais pas.

    A moins que par piste, vous vouliez dire Quoi changer ? Qu’est-ce qui ne va pas ? ou autre chose que je n’aurais pas compris. Précisez.

    Vous dites : pas du tout d’accord avec vous sur le fait que notre gouvernement soit composé de malades mentaux

    
    

    Tout dépend ce qu’on entend par là. Comment appeler des personnes qui :

    • laissent des gens mourir de froid ou de faim dans la rue ;
    • expulsent des gens d’un habitat qui ne sera pas loué/vendu par la suite ;
    • patronnent des entreprises qui affament, tuent des millions de gens dans le monde ;
    • cachent, altèrent et filtrent l’information diffusé au grand nombre ;
    • stygmatisent certaines catégories ou groupes de personnes ;
    • attisent et amplifient le feu social au lieu de le calmer ;
    • volent, corrompent ;

    Moi j’appelle ça des malades mentaux. Si pour vous, tuer et affamer ne relève pas d’un esprit dérangé, peut être avez-vous un autre terme plus adapté ?

    On peut considérer qu’il pourrait y avoir un remède très rapide et très simple (à part les pendre par les c…), et vous évoquez d’ailleurs ce remède dans la suite de votre commentaire.

    
    

    Vous ajoutez : qui permette à tout le monde d’augmenter son niveau de vie. Jusqu’à preuve du contraire, c’était à peu près l’objectif de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la Révolution…

    Vrai et faux. Vrai dans le fait qu’il fallait augmenter le niveau de vie et vrai que c’est le but de tous les gouvernements depuis la Révolution (du moins, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour infirmer ces faits). Toutefois, faux dans tout le monde. Ce n’est pas tout le monde qui devait/doit être destinataire de cet augmentation de niveau de vie. Le pékin moyen, n’est pas prévu pour être élevé socialement. Ou alors … ça n’a pas fonctionné, mais alors pas du tout.

    Vous indiquez : mais qu’est-ce que vous croyez que les générations précédentes ont fait jusqu’ici, si ce n’est exactement cela ?

    Possible. Je ne dis pas que quelques grelus dans un coin n’y ont pas pensé. D’autres, pas grelus, comme Jaurès, ont fait avancer le schmilblick dans le bon sens de la locution « progrès social » = « pour le bien de tous ».

    Vous ajoutez : Vous raisonnez dans un monde complètement virtuel, où les ressources seraient infinies, et où l’on pourrait imaginer qu’il serait possible matériellement que chaque être humain vivre avec un appartement de 100m², une télé, un téléphone portable et un 4×4, si seulement les politiques le voulaient bien. C’est tout simplement faux.

    Exact, c’est faux 🙂 Je me suis probablement mal exprimé dans mon commentaire précédent.

    Moi, je n’ai pas besoin de télévision (d’ailleurs, je n’en ai pas), pas besoin d’un appartement de 100 m², pas plus que de portable (j’ai pas) et encore moins de 4×4 (id.). Il ne faut pas prendre mon précédent commentaire comme étant ce que tout le monde aura ou voudra, mais plutôt comme pourrait avoir si désiré, ou encore continuer d’avoir. Il ne s’agit pas que ceux qui ont ces choses actuellement et pour lesquelles ils ont utilité leur soit retiré dans un nouveau modèle socio-économique.

    Il ne s’agit pas non plus de présupposé que tout le monde voudra tous les objets sus-mentionnés. C’est certains paramètres socio-culturels qui font accroire à certaines personnes qu’avoir un 4×4 c’est socialement mieux. D’autres, possesseurs de 4×4 en ont un par nécessité ou pour leur sport. Il est fallacieux de vouloir appliquer les besoins (ou plutôt les supposés besoins tels que nous le montre les médias, publicités, etc. qui forcent quelque peu les gens à la consommation outrancière) d’aujourd’hui à ceux de demain.

    Je doute, par ailleurs, que tout le monde rêve fondamentalement, aujourd’hui, d’avoir le dernier 4×4 ou le dernier téléphone portable à la mode. Certaines personnes vivent très bien avec peu de biens tels que ceux énoncés, et ces personnes n’en demandent pas plus. D’autres, vivent très mal car elles achètent tout et n’importe quoi et vivent avec des crédits par dessus la tête. Pensez-vous qu’on leur dit « Oula ! Mais faut arrêter ! Je vais vous aider à gérer votre argent … » ? Nenni. Ils sont poussés à consommer (par qui ? Eh oui, toujours les mêmes, ajoutons à ma liste ci-dessus : pousse au crime).

    Les ressources même si elles ne sont pas infinies, pourraient être agencées de meilleure manière, dès aujourd’hui, pour fournir à la population mondiale un minimum vital : un habitat, à manger et une dignité retrouvée. Actuellement, ce n’est pas le cas.

    Vous précisez : Il faut effectivement complètement repenser notre modèle de société, mais pas forcément notre démocratie, car je vois difficilement comment l’améliorer de façon significative : le scrutin universel, on peut difficilement faire plus égalitaire…

    Je ne sais pas. Ce que je veux dire, c’est que ce modèle politique est le seul que nous connaissions, ou du moins que nous ayons expérimenté, nous, en France (pour d’autres pays, c’est une autre paire de manche). Qu’il ait des avantages c’est certains. Mais il a également nombre d’effets de bord non souhaités par le peuple, mais néanmoins souhaités par la classe dirigeante. D’autre part, la démocratie telle que nous la connaissons peut très bien ne plus être améliorable (?), et de fait, il faudrait penser un AUTRE mode de fonctionnement.

    Il suffit qu’un malade mental soit élu, quelque soit le moyen utilisé, et il n’y a plus aucun recours, à part foutre le feu partout, ce qui n’est pas souhaitable.

    Dans la suite de votre commentaire, vous énoncez ce que j’exprimais plus haut par des remèdes rapides et très simples. Nous pouvons, si vous le permettez, les énoncer. Il font montre d’une logique implacable, et on voit mal comment ils pourraient ne pas être valides voire applicable immédiatement pour certains d’entre eux. Ces points méritent qu’on s’y attarde, et surtout qu’on y réfléchisse :

    • Changement de comportement individuel ;
      • respect d’autrui ;
      • savoir ce qu’on veut, et le réfléchir intimement ;
      • en finir avec la compétitivité qui consiste à écraser l’autre pour grimper plus haut ;
      • etc. ;
    • Arrêter de consommer à tort et à travers (en ai-je réellement besoin ?) ;
    • Travailler moins, gagner moins ?
    • S’investir dans des tâches d’utilité collective ? (pourquoi pas, par exemple pour rebondir sur ce point, ne pas proposer un service obligatoire de x mois pour travailler dans des ONG ?)
    • Arrêter d’asservir le Tiers-Monde (et même les autres) ;
    • Réduire la pollution et stimuler l’économie locale en promouvant les produits de la région au lieu d’acheter des produits, même moins cher, provenant de l’autre côté du globe ;
    • Respecter les autres (2) ;

    Tous ces points sont hautement faisables maintenant. D’ailleurs, je m’y suis collé, pour certains d’entre eux, depuis quelques années ; pour les autres, je suis né avec 🙂

    Le tout est d’y réfléchir, je dirais même oser y réfléchir. Ne pas avoir peur de faire, malgré que notre voisin puisse en rire. Y réfléchir, ce serait déjà quelquechose qui serait formidable.

    Un gouvernement qui mettrait en application ne serait-ce que la moitié de ces points serait un gouvernement 1 000 fois plus digne que celui que nous avons (ou que nous avons eu). De fait, qu’il soit élu par démocratie ou par un autre mode tel que je l’énonçais précédemment avec mon autre modèle politique, importerait peu, finalement.

    Comment voulez-vous que les citoyens soient respectueux quand on leur ment à tour de bras, quand on les stigmatise, quand on leur enlève leur dignité, ou quand il meurt de faim ou habite dans des cartons ? Si le citoyen ne fait pas un réel effort de volonté pour rester droit et honnête, il risque de basculer dans le très compréhensible (mais pas excusable) Si lui il le fait, alors je peux faire pareil et provoquer certaines escalades de violence, notamment.

    Le lien de votre commentaire, ou de celui-ci, avec le CPE existe, n’en doutez pas. Le CPE est l’application stricto-sensu de l’inverse des points énoncés ci-dessus. Au risque de provoquer les foudres de quelque malheureux, j’insiste sur le fait que ce CPE ne fait qu’augmenter la détresse ou la peur. Certaines personnes trouveront ça bien parceque après x années de chômage, elles trouveront du travail … pour 1 mois, 6 mois, ou, pourquoi pas, être embauché en CDI après deux longues années d’angoisse de se faire virer.

    Si le vrai but était de fournir du travail, fait avec éthique, probité et honneteté, avec une réelle volonté d’aider, une loi similaire pourrait être une bonne chose. Mais là, ce n’est pas le cas, me semble-t-il. Elle fuit de partout. On nous dit qu’elle fera celci et cela en omettant, à dessein, de nous préciser qu’elle fera aussi d’autres choses, nettement plus négatives celle-là. Il s’agit de faire bouger les chiffres dans le bon sens, et d’exploiter une masse de gens. Comment croire une bande de malfrats, tous plus malhonnêtes les uns que les autres, élus par le Voleur en Chef (je parle de ce dernier, l’actuel, mais ne nous y trompons pas, le suivant, qui qu’il soit, sera du même tonneau – ou pire).

    Ce système est vicié par essence.

    Permettez-moi de vous rappeler quelques phrases de Jaurès :

    « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques » Jean Jaurès (Juillet 1903)

    « Je n’ai jamais séparé la République des idées de justice sociale sans lesquelles elle n’est qu’un mot » Jean Jaurès (Octobre 1887)

    « Tout progrès vient de la pensée et il faut donner d’abord aux travailleurs le temps et la force de penser » Jean Jaurès (Octobre 1889)

    Pour finir ce commentaire,Z, je n’ai rien à redire sur la suite de votre commentaire, suite débutant par : On doit se battre pour développer ce que l’humanité a de plus beau … et s’ensuit une liste avec laquelle je suis parfaitement d’accord, y compris dans les points énoncés dans PAS dans ce qu’elle a de plus laid ….

    Je ne vois rien à ajouter que ce que vous avez déjà dit.

    Un nouveau système social et politique devra être basé sur ces points ou faire en sorte que ces points soient toujours respectés. L’apprentissage de ces points peut être fait, dès maintenant, par un gouvernement qui ne souhaiterait pas une scission sociale telle que c’est le cas actuellement. Si le gouvernement donne l’exemple, alors les citoyens suivront car ils découvriront que finalement ça marche beaucoup mieux ainsi.

    Et contrairement à ce que vous laissez entendre, ces changements de comportements ne sont pas utopiques. Il faut donner l’exemple et le montrer. Tout le reste suivra (en quelques années évidemment). Ceux qui auraient plus d’impact sur le reste de la société est évidemment le gouvernement et sa cohorte de larbins (presse écrites ou télévisuelles), mais vous, moi, mon collègue dans le bureau d’à côté, nous pouvons TOUS faire avancer dans le bon sens.

    Notes :
    (1) Vous savez ceci très probablement, et la question en début de ce paragraphe est une figure de style.
    (2) Je sais, je l’ai déjà dit plus haut, mais ce point est important dans toute son acception et ses ramifications.

    Réponse
  92. à kahlil

    J’avais bien compris que tu ne mangeais pas chez Mc do,c’était de l’humour ( si ça existe)

    Merci de tes éclaircissements.

    « Ce qui induit toujours qu’on est prié de bien vouloir CROIRE ceux qui savent (l’immaculée conception, le marché assure l’allocation optimale des ressources, j’ai le pouvoir donc j’ai raison…)

    je suis d’accord avec toi même si,et je ne suis pas le seul ,toute mon éducation devrait m’amenerà ne pas l’être

    Je lis tes messages calmement ce qui nest pas le cas de tous(les messages)

    Réponse
  93. Merci Agagax

    Réponse
  94. Fred, de L. #85 et Arnold S. #87 : la référence, certes un peu naïve de prime abord, que je fais au Rêve américain est purement idéologique. Je pense davantage à la tournure d’esprit que le Rêve implique, une manière d’envisager l’existence. C’est le fait qu’on admire l‘ambition et qu’on reconnaît volontiers la réussite d’autrui. En France, ce n’est pas le cas, celui qui réussi est méprisé, si il se plante, on est contant. C’est tout.

    On parle d‘exception française : chez nous on veut nous faire croire que tout se vaut, que tout est bien, que rien n’est supérieur à autre chose. C’est faux, il suffit de constater, par exemple, l’état de l’enseignement supérieur public qui est devenu un vaste lycée ou on apprend encore à faire des phrases. Sélection.

    Réponse
  95. Z, ne caricature pas. Le droit au travail ou, à défaut, à un revenu permettant une vie digne est inscrit dans la constitution. c’est un fait et on transige malheureusement trop souvent avec ces principes, ô combien essentiel. le revenu digne, ce n’est pas la vie de milliardaire pour tous, mais un revenu minimum (tu ne sais pas que le rmi existe?), certes au-dessus du seuil de pauvreté (ce n’est pas le cas du rmi).Quand à dire qu’il n’y a pas d’argent, explique moi pourquoi le PIB augmente tous les ans, le CAC 40 bat des records, et que le pouvoir d’achat baisse!

    Réponse
  96. The OC : J’ignore où en France la réussite est méprisée. Aux US, ce qui est admiré, c’est la façon dont le portefeuille est rempli, quelque soit la façon d’y arriver (c’est en tout cas ce qu’on en lit dans les journaux bien). En France, je pense que les critères sont un peu plus évolués, ce qui doit en effet pouvoir faire dire que les gens qui réussissent en marchant sur la tronche des autres sont légèrement méprisés. Non, je n’adhère pas à cette vision idéologique ni avec cette conclusion qui relève de la légende urbaine selon quoi en France les gens qui réussissent sont méprisés. Ce n’est pas particulièrement en France, c’est en général, partout, l’être humain est envieux (de la réussite du voisin, de sa voiture, de sa femme…). C’est écrit dans les Textes, c’est écrit dans les manuels de psychologie… inutile de faire des généralités sur « la spirale perdante de l’esprit français » comme on le voit dans tous les journaux sérieux. Un exemple fascinant, hier dans L’Express… http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=2875 Avoir une telle tournure d’esprit, c’est être malade ou malveillant. Faire de tels amalgames, c’est de la mahonnêteté intellectuel… ou de la faiblesse d’esprit. Ou ça serait en effet une preuve que notre système d’enseignement a loupé qq chose (humour).

    Réponse
  97. pour aller dans le sens de Fred : malveillance ET inconscience, voire auto-flagellation (à qui le crime profite ?)

    Réponse
  98. cbabe :

    Je ne dis pas que le droit au travail ou à un revenu permettant une vie digne n’est pas inscrit dans la constitution. Je dis que ce n’est pas parce que c’est inscrit que ça devient applicable.

    Le seuil de pauvreté est un indicateur très trompeur. C’est un indicateur relatif et non pas absolu. Le seuil de pauvreté, c’est un revenu inférieur à la moitié du revenu médian, le revenu médian étant le revenu qui partage la population en deux : la moitié a un revenu supérieur, l’autre moitié a un revenu inférieur. Ainsi, avec cette définition, si tu multiplies par 10 le revenu de chacun (même sans augmenter le coût de la vie), il y aura toujours autant de personnes sous le seuil de pauvreté… C’est donc un concept à manipuler avec précaution et à ne pas invoquer n’importe quand. C’est juste une mesure de l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, un indicateur de l’écart-type des revenus, pas un indicateur de pauvreté réel. En plus, c’est un indicateur national qui ne tient pas compte des disparités de conditions de vie : c’est le même seuil partout, que tu habites dans une grande ville (où les loyers sont plus chers) du nord (où il faut plus se chauffer) ou dans un village du sud de la France.

    Je ne peux pas t’expliquer clairement pourquoi le PIB augmente et le CAC 40 bat des records alors que le pouvoir d’achat baisse. Je ne suis pas économiste. Mais je sais que les relations entre PIB, CAC 40, inflation, argent dans les caisses de l’Etat, argent dans la poche de l’actionnaire, argent dans la poche du citoyen,… sont plus compliquées que les raccourcis que tu fais. Si tu penses que la France a plein d’argent, comment expliques-tu la dette publique (plus de 1000 milliards d’euros) ?

    Ceci pour dire que notre « pauvreté » n’est sensible que par rapport à nos envies de consommation, et qu’il me paraît plus facile de réduire nos envies que de sortir du cercle vicieux : « mon pouvoir d’achat baisse donc je veux acheter moins cher donc j’achète du made in china donc je tue l’emploi en France donc mon pouvoir d’achat baisse donc… ». Le CPE n’est pas responsable de la mondialisation de l’économie, seulement il la prend en compte. Le débat « comment sortir de la mondialisation » est un autre débat.

    Je le redis, je ne suis pas spécialement pour ou contre le CPE au final. Je suis juste persuadé que les gens peuvent organiser leur vie autrement qu’en étant obligé de travailler dans une entreprise, si le modèle capitaliste ne leur plaît pas. « Facile à dire », me direz-vous… Si toute l’énergie qui est mise actuellement à manifester contre le CPE était mobilisée pour réfléchir à des vraies alternatives et à des façons de vivre la décroissance, on y arriverait peut-être, petit à petit. En attendant on s’égare dans des revendications illusoires dont il faut faire le deuil. Pour moi, l’acharnement dans des revendications anti-CPE (vision court-terme) est préjudiciable car il empêche les gens de prendre du recul (vision long-terme).

    PS : Pour ceux que ça intéresse, je viens de découvrir que le RMI est calculé sur un « seuil de pauvreté absolu », c’est-à-dire le niveau de revenu permettant d’assurer les besoins minimum (alimentation, logement, habillement,…). cf http://www.ac-nancy-metz.fr/casnav/Gdepauvrete/Grdepaudef.htm . D’ailleurs je suis assez surpris de voir que la redevance TV couleur fait partie des charges fixes… ?! On peut évidemment discuter cette évaluation. Je ne dis pas que c’est la grosse teuf de vivre avec le RMI.

    PS2 : désolé si certains sont gênés par la fréquence et la longueur de mes interventions. Je pense me limiter dorénavant.

    PS3 : tout à fait d’accord avec Fred, de L. #98

    Réponse
  99. Z : il faut parfois redescendre à un niveau immédiat de raisonnement : ok, il serait plus profitable à long terme de mettre une belle énergie dans l’élaboration d’un projet alternatif crédible. c’est vrai.

    >> simplement, il est AUSSI important, ici et maintenant, de rejeter la mise en application d’un nouveau contrat précaire qui, en outre, entame plus encore les dernières défenses légales et symboliques qui demeurent pour le salarié. le combat contre le CPE, qui est aussi le refus du franchissement d’une étape symbolique dans la destruction programmée du droit du travail, n’est pas du tout exclusif d’une réflexion plus vaste.

    j’aurai même tendance à penser qu’il va drainer davantage de gens dans cette voie, tout comme l’ont fait les passionnants débats autour du référendum.

    Réponse
  100. cbabe#100 « comment expliques-tu la dette publique (plus de 1000 milliards d’euros« 

    Sans être économiste, on peut comprendre pourquoi il y un déficit,

    ce n'est pas, comme tu feins de le croire parce qu'il n'y a pas d'argent, c’est ,et tu le sais très bien, parce qu'année après année les dépenses  n'ont pas été financées, c'est une volonté politique car comment finance t ton  les dépenses ,par les recettes:

    2 types – commerce extérieur -Impôts

    Dans les deux cas le choix a été fait par les politiques

    On organise le déficit extérieur par les délocalisations (les produits sont fabriqués à l’étranger mais vendu en France et peu de produit sont fabriqués en France donc peu de ventes à l’étranger, d’où peu de recette

    Pour l’impôt on consent d’importante remise à certaines catégories fiscales, entreprises par exemple ce qui augmente leurs profits et enrichi les actionnaires lesquels investissent à l’étranger et ainsi de suite

    Quelqu’un qui à de petites notions d’économie t’expliquera mieux que moi!

    Réponse
  101. cbabe #97 : le fait que le pouvoir d’achat stagne ou baisse n’a rien à voir avec les bons résultats du CAC. Les dividendes sont redistribuées aux actionnaires en fonction du capital qu’ils apportent à l’entreprise. Il n’y a pas que les employés qui travaillent, l‘argent aussi engendre des profits. Ce qu’on ne dit pas, c’est que l’argent des actionnaires, lorsqu’il est correctement investi, contribue largement à faire fonctionner l’économie française.

    De plus, de nombreux actionnaires sont étrangers et les profits eux-mêmes sont engendrés à l’étranger (code du travail souple, main d’œuvre moins chère, etc), en fait la plupart des entreprises cotées au CAC ne possèdent que leur siège social en France (carte de visite de qualité qui reste encore valable au niveau international, c’est l’imaginaire qui compte ici) où elles subissent des taxes outrancières qui font rire de nous un peu partout. A noter par ailleurs que quand l’état est lui-même actionnaire, il est difficile de partir car il exerce son contrôle (% du capital). C’est ça la délocalisation de l’activité économique : les entreprises partent car le travail est bien moins cher ailleurs, l’activité se dévellope en marge et laisse sur le carreau les salariés français, exigents (à juste titre) et chers… même pour les moins qualifiés. En d’autres termes, nous avons atteint un niveau de protection sociale tel qu’il est incompatible, pour les moins qualifiés, avec la condition même de salarié. Seuls les plus qualifiés (ingénieurs, cadres de haut niveau) ne connaissent pas ou peu les avaries du monde du travail en France car leurs compétences sont rares et notre savoir-faire technique n’est pas encore atteint dans les pays où on délocalise. Mais le problème c’est que les plus qualifiés partent aussi, à l’image des entreprises : eux choisiront les Etats-Unis (diable, encore eux : ) ou encore l’Irlande.

    Bref, c’est le qualitatif qui fait la force de la France et non le quantitatif, nous sommes à présent dans une société de services de haut niveau. L’ère industrielle appartient au passé et la grande majorité de la masse salariale se trouve donc petit à petit évincée et en concurrence directe avec la main d’oeuvre bon marché de pays comme l‘Inde ou la Chine (où, certes, le conditions de travail sont scandaleuses). Les divers garde-fous sociaux que le gouvernement met en place via les allocations ne pourront pas durer éternellement et le salarié français doit étendre ses recherches d’emploi au moins au niveau européen (Bolkestein…).

    Le CPE vise, par exemple, à contrecarrer la souplesse des marchés étrangers. Si on n’injecte pas davantage de souplesse, nous risquons d’imploser.

    Réponse
  102. Bravo Alain pour tes remarques. Les manifestants antiCPE sont des nantis ou des sclérosés. Le CPE est une possibilité pour certains jeunes de sortir du marasme. CPE = certificat de première expérience. Essayons puis réajustons si cela s’avère nécessaire. La pire des chosess est de ne pas essayer. Vous êtes bien tristes les antiCPE.

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  103. J’en déduis, Rocher, que tu es éligible pour un CPE/CNE et qu’il te tarde de tester le dispositif sur toi…

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  104. Ouahhh… C’est prolofique en commentaires…

    Bravo ALain, c’est rassurant de voir que des gens raisonnent encore dans ce pays. Par contre on remarque aussi que notre pays est la dernière reserve naturelle de gaucho-trotzko-marxo-totalitaire d’un archaisme d’une autre époque…. c’edst gens la résonnent. Comprendront-ils un jour. Il est clair que notre modèle sociale -hérité des comunistes (qui se disent résistants) apres-guerre) a fait ses preuves. Franchement, laissez tomber. Construisez pour le futur, construisez pour vos enfants, construisez pour la société. Proposez des choses cohérentes. Le CPE ce n’est certes pas la panacée mais c’est déjà un petit pas vers une libéralisations du marché du travail. Une libéralisation qui peut te faire perdre plus facilement un travail… mais qui t’en fera retrouver un trés rapidement aussi.

    Réponse
  105. Résistants = communistes!! 😀 Pense à laisser une spéciale dédicace sur la tombe de De Gaulle!
    Ensuite, n’est-ce pas un peu réducteur que de systématiquement coller une étiquette de communiste/trotzkiste sur toute personne qui tente de penser le monde autrement et qui a la prétention de vouloir remettre l’humain au centre de la société?
    Enfin, refuser l’ordre du monde libéral ne signifie pas qu’on est contre l’évolution ou le progrés. C’est juste que l’on considère que tant qu’à aller en avant, autant savoir dans quelle direction nous allons. Et il se trouve justement que le modèle de la super flexibilité du travail, on sait très bien vers quoi il va : il suffit de zyeuter au-dessus de La Manche ou de l’Atlantique. Voilà des pays qui ont fait du travailleur pauvre l’un des fondements de leur économie. Où le travailleur flexible cumule facilement 2 boulots pour survivre dans une caravane en croisant les doigts pour ne pas tomber malade. Où même le citoyen middle class est sans cesse sur la corde, car le moindre accident de vie peut signer ton arrêt de mort social. Il s’agit aussi (surtout pour les État Unis) de sociétés fondées sur de fortes inégalités sociales. Autrement dit, soutenir ce type de société, revient à dire : « Mon cul d’abord (parce que j’ai un petit cul méritant, moi-même tout seul!) et malheur au vaincus!« . Je viens pour ma part d’une société où sur le fronton des mairies s’affiche : « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ »!

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  106. reste calme Agnés ! Le CPE va gagner, des jeunes sont prêts à le soutenir. Aucun de mes élèves n’a participé à des manifestations.

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  107. et qu’est-ce qu’il va « gagner », le CPE ? le gros lot ? un filet garni ? un an d’abonnement à une quelconque revue télé ?

    > c’te terminologie de winner, dis donc !

    si tu sous entends qu’il est passé, le CPE, ça oui, il l’est. dans mon ancienne boîte, ils sont déjà en train de l’envisager pour recruter des « jeunes »… après avoir dénoncé la convention collective, trop contraignante à leurs yeux (pensez donc, elle prévoyait des revalorisations régulières de la grille des salaires !), bien que l’écrasante majorité des salariés soient de jeunes cadres « autonomes » (217 jours de taf, avec des amplitudes horaires non respectées, la non-comptabilisation des heures de déplacement…)

    aujourd’hui le CPE, demain le retour des journaliers. mais c’est sûr, il y aura toujours des gens pour aller s’engager en disant « merci patwon »

    Réponse
  108. Le CPE est une véritable chance pour les jeunes.
    Le CPE est une chance:
    1- Il offre une expérience aux jeunes, rémunérée, avec de vraies missions.
    2- En cas de licenciment, il prévoit une indemnisation non négligeable.
    3- Les stages et les CDD compte pour la période d’essai, ils sont donc déduits de la période de 2 ans.
    4- POurquoi un dirigeant voudrait se séparer au bout d’un et demi voire de deux an d’un salarié qui travaille dans son entreprise et qui est formé ? La formation du nouvel employé coûte à l’entreprise alors il faut le garder quand il est productif au bout d’1 an 1/2.
    5- Cela donne l’accès au crédit et au logement aux jeunes
    6- Le licenciement peut se faire du jour au lendemain mais il y a toujours un préavis à faire de plusieurs semaines en fonction de la durée de travail déjà effectuée.
    7- Les jeunes auront accès à des formations au bout du 2e mois.
    8- Le licenciement rapide permet aux entreprises qui ne sont pas certains d’avoir une activité pérenne d’embaucher pour monter en puissance et de licencier si le secteur retombe. C’est aussi pour cela qu’il y a une période d’essai de 2 ans, pour voir si le secteur se maintient.

    Deux derniers points :
    – ceux qui sont contre ne proposent rien au problème à résoudre qui est le chomage des jeunes.
    – les autres gouvernements européens ont mis ou vont mettre en place des contrats similaires en place. En espagnol, le gouvernement SOCIALISTE étudie la mise en place d’un CPE mais avec une période d’essai de 3 ans !!! 🙂
    Alors ce n’est pas une mesure de droite, mais juste un contrat de travail nécessaire pour tous les pays européens qui doivent se moderniser.

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  109. Absolument d’accord.

    Réponse
  110. Ne mélangez pas période d’essai et période de « consolidation »… Le locapass, le proprio n’en veut pas sans la garantie de caution des parents (à bons salaires évidemment)… Il existait déjà de nombreux moyens de licencier, avec de nombreux motifs… Ce n’était pas l’ump qui a inventé le cne, ni le cpe, mais DDV ; alors votre récitation, d’après-coup… Le cne n’a pas été évalué sérieusement, malgré la promesse du gouvernement, mais c’est pas grave, conjuguons, déployons…

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    1. Ce qui est vrai pour tout emploi, y compris en CDD, CDI, interim… etc
    2. Oui : 15 jours d’indemnisation entre le 4ème et le 6ème mois (seul avancée du dispositif), puis même tarif que les autres chômeurs. Rien avant le 4ème mois. Top!
    3. Encore heureux!
    4. Deux choses : un mec productif au bout d’un an et demi, c’est un boulet. Sur tous mes boulots, c’est de 8 à 15 jours que j’ai eu pour être dans le bain!
      Ensuite, le boss a une très bonne raison de lourder le mec juste avant le CDI : l’exonération de charges! S’il garde le mec, faudra payer plein pot un an plus tard. S’il en prend un autre à la place, c’est re-deux ans d’exo totale de charges et il peut continuer at vitam aeternam, du moment qu’il n’oublie pas de lourder les petits gars tous les 2 ans. Encore mieux : il force le mec à prendre tous ses congés au bout des 2 ans (avec un CPE, pas de soucis, il peut le forcer à ce qu’il veut!) Il le lourde. Attend 3 mois. Et reprend le même, avec re-exo pour 2 ans et re-je-ferme-ma-gueule! Elle est pas belle, la vie
    5. Hihihihi… pardon, c’est trop drôle. Tu ne peux déjà pas avoir accès à un logement ou un crédit quand tu es en période d’essai normale, mais pour un CDI. Alors, avec un mec qui peut se faire lourder à tout moment, je rigole. Ensuite, effectivement, il y en a qui ont réussit à louer quand même. Qui ont emprunté à la famille et aux potes pour le déménagement, la caution… et qui se font lourder au bout de 4 ou 5 mois. Et là il fait quoi, le mec? Il peut pas payer son loyer et il doit du fric à tout le monde!
    6. Super!
    7. Oui, la plupart des contrats donnent accès à des formations… en théorie. En pratique, j’ai eu le droit à 6 jours de formation en 5 ans… La plupart des salariés n’ont accès à que dalle en terme de formation.
    8. Pour le problème de l’activité de l’entreprise, il y a déjà le licenciement économique. Il est trop compliqué, parait-il. Ça a été l’affaire de 2 mois dans mon cas… certes, il fallait me dédommager… ceci dit, ma prime de licenciement représentait un peu plus d’un mois de salaire et ça a été entièrement défalqué par les ASSEDIC en carence… donc pas l’Everest non plus!

    Le chômage des jeunes n’est pas un soucis particulier. Le soucis, c’est que dès qu’il y a une place qui se libère, on est 20, 50 ou 300 à sauter dessus. Quand il y a le choix à ce point-là, c’est normal que les employeurs ne prennent plus aucun risque (quelqu’un sans expérience) alors qu’il a 20 types parfaits pour le job et prêts à le faire pour une bouchée de pain. Le soucis, c’est que nous avons réussi à nous affranchir d’une part de plus en plus conséquente du travail (automatisation, organisation, management) pour fournir de plus en plus de biens et de services, et que nous n’avons absolument pas commencé à penser à une organisation sociale en conséquence. Augmenter la productivité, ce n’est pas seulement augmenter les profits, c’est aussi diminuer le besoin en travail dans la production de la valeur ajoutée. Il est donc logique que les travailleurs ne soient plus occupés de la même manière et le chômage de masse est la conséquence de la non prise en compte sociale de la baisse du ratio travail/travailleurs. En ce sens, les 35 heures étaient un progrès, sauf que cela signifiait que TOUTES les richesses générées par l’amélioration de la productivité ne partaient pas vers le capital, mais se répartissaient plus équitablement entre le capital et le travail… Clairement, les détenteurs de capitaux n’ont pas apprécié et ne sont guère partageurs avec ceux auxquels ils doivent pourtant l’amélioration de leur dividendes!

    Le fait est que la répartition injuste des richesses produites se fait de la même manière non pas en Europe, mais sur l’ensemble de la planète. Est-ce nécessaire de tous s’aligner dans la connerie? Et quand on dira que la dictature favorise la fluidité des marchés, il faudra aussi tout faire pareil que les autres?

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  111. le CPE : contrat presse-citron. quand il est lessivé, le djeunz peut être remplacé, car contrairement à ce que certains tentent de faire accroire, TOUS les boulots ne nécessitent pas d’être formés longuement, et donc un salarié sur un poste répétitif et monotone peut aisément être remplaçable par un autre, plus maléable.

    ne faites pas semblant de croire que les problématiques ici soulevées concernent les postes à forte valeur intellectuelle ou technique ajoutée ! ceux-là auront du taf, en CDI, ou en tout cas avec la capacité de négocier des conditions intéressantes => c’est un rapport de force… (ouh, le gros mot marxisant…) une compétence intéressante se verra draguée par un boss, tandis qu’une caissière, une vendeuse en boulangerie, un manutentionnaire, un livreur n’aura accès qu’à ces contrats précaires.

    au moins, avec l’intérim et le CDD, il y avait un avantage financier à la précarité, avec un terme bien défini qui permettait de se PROJETER. mais ça n’était pas encore assez…

    pourquoi ne pas proposer de s’aligner directos sur les chinois ? allez, zou, tous dans un hangar, aux 3/8, et les femmes enceintes, à la maison. hop-hop. je veux voir qu’une seule tête : le premier qui se manifeste, sur la liste rouge des patrons…

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  112. C’est quoi cette couleure verte dame Agnes ? Le vertige de la précarité . Non ?

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  113. Où la couleur de l’espoir ?

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  114. Je débarque… avec grand plaisir Agnès. Il est chouette ton blogue parce que tu y raisonnes avec ton coeur.

    Les arguments avancés par les sarkoboys me font penser au mépris avec lequel les nobles et noblions devaient considérer les vélléités du peuple lorsque celui-ci protestait contre le sort qui était le sien. Néanmoins, je suis d’accord avec toi que leurs élans inspirés par le pragmatisme éclairé de tout bon libéral nous évitent de nous endormir.

    Toutefois, eu égard au pragmatisme et à l’intelligence qu’ils revendiquent virilement, je doute que leur « argumentaire » soit de nature à rallier, au moment opportun, une majorité de suffrages autour du patron de l’UMP. Comme ils n’ont pas besoin des autres (apparemment) pour se placer dans l’existence, ils en oublient qu’en démocratie il faut qu’une majorité d’électeur adhère à son programme avant de pouvoir le mettre en oeuvre.

    Et là, je ne suis pas certain que la palme de l’illusion doive-t-être décernée aux gens de gauche…

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  115. A Agnès : L’exonération de charges en cas d’embauche en CPE dure 3 ans et pas 2… donc ça motive l’employeur à garder la personne.

    Pour le logement, les banques ont garanti qu’elles considéraient de la même manière qu’un CDI, ils rentrent plusieurs caractéristiques, salaires, etc… dans leur logiciel et ça te sort le prêt qu’ils peuvent t’accorder.

    Le fait que le contrat peut être casse pendant 2 ans par l’employé est une chance pour lui car il peut continuer à chercher un autre emploi, mieux situé, mieux payé, plus intéressant et partir rapidement de celui qu’il a en cours, ce qui est donc un risque pour l’employeur…

    Pour finir : « Le chômage des jeunes n’est pas un soucis particulier… » Là vraiment ça montre que tu n’as rien compris au problème, tout le paragraphe est faux. Le problème est bel et bien le chomage des jeunes : environ 25% chez les 18-25 ans. S’il y a beaucoup de candidatures pour un poste, c’est bien parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui recherchent du travail !!! Tu ne peux pas reprocher à un employeur de prendre le mec le plus qualifié pour un poste !!! Ensuite ce qui est faux dans ton raisonnement, c’est de croire que la quantité de travail est limitée, pour justifier le fait de la partager. Alors qu’elle n’est pas limitée, il y en a toujours à créer… Imagine toi si on avait commencé à la partager il y a 20 ans, comment on ferait aujourd’hui. Ensuite si tu étudiais un peu l’économie des autres pays, tu verras que la croissance est plus forte dans les pays où la durée de travail est plus forte, c’est à dire où il y a plus de richesses produites, ce qui est logique. Les détenteurs de capitaux ne sont pas de gros méchants, il faut juste savoir que plus on produit de richesses, plus il y a de travail. 🙂

    A Ko, ce n’est pas parce qu’on a fait des études longues que l’on a forcément un emploi. J’ai un ami qui est ingénieur depuis 2005 et qui cherche depuis plus de 6 mois… le CPE pourrait bien l’aider pour trouver un emploi. Apparemment, tu ne le sais pas mais les 3*8 existent en France encore aujourd’hui, depuis longtemps et pour encore longtemps, la révolution s’est faite d’abord en Angleterre et en France et pas en Chine…

    A Homère, pour ce qui est de la démocratie, le président actuel et le gouvernement actuel ont été élus au suffrage universel…

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  116. A Tagada

    1) 3 ans précaires, c’est bien mieux que 2 ans précaires. Tu as raison.

    2) On peut faire confiance aux banques. Ces organismes charitatifs prêts à risquer de ne jamais être remboursés. Entre parenthèse, à 28 ans, juste après ma thèse, j’ai eu un premier CDI. (oui, je sais, j’ai eu de la chance). J’ai du faire appel pour la nième fois à mes parents pour qu’ils se portent garants pendant ma période d’essai pour pouvoir trouver un logement à côté de mon boulot.

    3) Le contrat peut être brisé aussi par l’employé, c’est vrai. Mais dans un contexte de chômage de masse, le rapport de force n’est pas équilibré, et on sait bien à qui cette mesure profite.

    4) Ce n’est pas un jeune sur 4 (25 %) qui est au chômage, ca c’est les chiffres du gouvernement pour faire peur. C’est un jeune sur 13. Et oui, la plupart des jeunes sont à l’école. Parmi, ceux qui n’ y sont pas, 3 sur 4 travaillent, 1 sur 4 est au chômage. ca fait en tout 8% de la classe d’âge au chômage. C’est inférieur à la moyenne sur l’ensemble des classes d’âge.

    5) Prends les statistiques d’un pays ou la croissance est plus forte là où la durée du travail est plus forte (sic). Regarde la productivité par habitant, le taux de chômage, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté et reviens nous en parler.

    6) Il y a plein de façon d’organiser un suffrage universel. Manifestement, ces derniers temps, les résultats en terme de représentativité de la méthode que nous utilisons, sont un peu, comment dirais-je, foireux.

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  117. @ tagada :

    S’il garde le mec, faudra payer plein pot un an plus tard.

    Il suffit de tout bien lire pour remarquer que j’avais bien tout compris. 1 mec = 3 ans d’exo, 2 mecs = 4 ans d’exo et plus si d’autres mecs encore!
    Pour ceux qui roupillaient au fond de la classe, on rappelle que la croissance, ces dernières années, ne crée presque plus d’emploi, mais beaucoup d’emmerdes, comme la pollution, les déchets, l’épuisement des ressources y compris renouvelables (comme l’eau). La croissance comme paradigme socio-économique dans un système fermé et limité (la Terre), c’est quand même très très con, il suffit juste d’y penser 2 minutes. Si on était embarqué sur un vaisseau spatial, nous ferions gaffe à tout recycler et à ne pas devenir trop nombreux, non? Ben , j’ai un scoop : on peut considérer notre planète comme un vaisseau spatial, et autant le dire tout de suite, il n’y a pas de navette de secours à bord. Pour personne!

    Dernière chose : le progrès technique vise depuis des siècles à affranchir l’homme de la pénibilité du travail. Je rappelle que chez les anciens, l’homme de bien se devait de ne pas travailler, c’était vulgaire et réservé aux esclaves. Bref, on se fait chier depuis des siècles pour arriver à une forme supérieure de civilisation où l’homme cesse d’être avili par le travail, la nécessité pour se consacrer à l’activité, la création (opposition entre le travail de subsistance et l’activité de savoir-faire et d’épanouissement) et au moment où on y arrive partiellement, on érige le travail en valeur suprême, on décrète que nul n’a d’existence digne possible hors du labeur (bon, on fait gentiment l’impasse sur les rentiers, propriétaires et autres actionnaires, qui ont la caractéristique de s’affranchir du travail en s’appropriant le bénéfice de celui des autres), et que si il y a 4,5 millions de mecs pour 500 000 places, ce n’est pas parce qu’on a détruit du travail ou qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde, mais bien parce que les 4 millions de mecs sont des feignasses! Etonnant non?

    Réponse
  118. à Tagada : je suis bien placée pour savoir qu’un haut niveau de diplôme ne garantit pas un emploi (j’ai arrêté une thèse en cours).

    par ailleurs, je suis bien au courant de l’existence des 3×8 en France, je suis bien au courant aussi de la dégradation des conditions de travail (j’ai été membre du CHSCT de mon ancienne boîte, et j’ai pas mal discuté avec le médecin du travail et de vieux syndicalistes). ce que nous vivons actuellement est l’inverse d’une révolution c’est un retour en arrière, à une situation antérieure à la « révolution » (je parle plutôt des luttes sociales qui ont émaillé les deux derniers siècles), c’est ce que ma proposition en forme de boutade tendait à exposer. les velléités des « il faut toujours plus de précarité c’est à ce prix que nous serons compétitifs » nous amènent tout simplement à repartir en arrière afin de nous aligner sur les plus précaires, c’est ce qu’on appelle aussi le NIVELLEMENT PAR LE BAS. mais puisqu’on nous dit que c’est inéluctable…

    Réponse
  119. Des dangers de la procrastination

    Je voudrais attirer l’attention sur un point :

    ko #43 : « évidemment qu’il est des tas d’autres sujets qui DEVRAIENT mobiliser les gens… (…) mais cela ne signifie pas qu’il faille se désintéresser de ce qui se passe ici et maintenant »
    ko #101 : « il faut parfois redescendre à un niveau immédiat de raisonnement : ok, il serait plus profitable à long terme de mettre une belle énergie dans l’élaboration d’un projet alternatif crédible. simplement, il est AUSSI important, ici et maintenant, de rejeter la mise en application d’un nouveau contrat précaire (…). le combat contre le CPE (…) n’est pas du tout exclusif d’une réflexion plus vaste. »

    Je cite ko 2 fois, mais ça n’a rien de personnel, et je pense que son point de vue est partagé par beaucoup ici. Et c’est justement un point de vue sur lequel j’ai de sérieux doutes.

    A mon avis, c’est justement le temps de réflexion qui est le facteur critique. Si on avait le temps de réfléchir à tout, on ne s’obstinerait pas à prendre des mesures pour du court terme uniquement, et on ne ferait pas l’économie d’une réelle réflexion sur les solutions pour gérer les problèmes qu’on va se prendre dans la gueule à moyen terme (je rappelle que le pic de production de pétrole, celui à partir duquel rien ne sera comme avant, arrivera le plus vraisemblablement entre 2010 et 2025… ce sont les faits scientifiques, je ne suis pas un énième millénariste, pour ceux qui nieraient encore le truc).

    Quand je dis « on », c’est à la fois la classe politique et le citoyen de base :

    • Le citoyen de base : après avoir travaillé huit heures par jour, passé quelques heures à, en vrac, s’occuper de ses gosses, faire les tâches ménagères, et dormir, il lui reste parfois quelques heures de répit pour… se détendre, regarder la télé, lire un bouquin sympa, etc… S’il a un peu de sens civique, il va se dire que, quand même, ce serait bien qu’il s’intéresse aux problèmes du monde, il va réfléchir à ce qu’il voit dans les médias : la crise des banlieues, le CPE, la grippe aviaire, la coupe du monde de foot, la femme de Sarkozy. Et si il est vraiment motivé, il va lire des blogs qui parlent de ces sujets d’actualité, et éventuellement écrire dessus, parce qu’il veut se faire un point de vue vraiment complet sur la question (et aussi accessoirement pour se la péter à la pause café le lendemain, style ouais je m’intéresse à l’actualité et j’ai un point de vue vachement réfléchi). Et si il croise un mec qui parle de décroissance, d’autre modèle de société… ? Il va se dire : ben ouais, c’est vrai, c’est ça qu’il faut faire, mais en attendant y a des problèmes plus urgents, il est complètement baisé de la caisse, le mec, de parler de décroissance alors qu’on a des manifs à faire nous ! Les combats contre ces salauds de capitalistes/libéralistes qui font rien qu’à baffouer nos libertés et fouler aux pieds la devise de la République ne manquent pas : hier la constitution européenne, aujourd’hui le CPE, demain le DADVSI ou je ne sais quoi d’autre. Résultat : pas de réelle réflexion sur les alternatives possibles à notre mode de vie pour ceux qui sont convaincus des méfaits de la croissance, pas de sortie de l’ignorance ou du déni de réalité pour ceux qui ne jurent que par elle, et pas de message aux politiques pour leur dire que la société est prête à entendre un débat là-dessus.
    • L’homme politique : l’expression « un emploi du temps de ministre » n’est pas anodine. Un ministre/député/président de la République moyen n’a tout simplement pas le temps de réfléchir à tout ça non plus, il doit travailler à répondre aux attentes du peuple (qui a une facheuse tendance à ne pas regarder plus loin que le bout de son nez).

    Qui, à part un philosophe ou un chômeur (!), peut se permettre de passer suffisamment de temps à se renseigner pour avoir un avis complet sur la question des problèmes énergétiques et environnementaux ? Pas grand monde.

    Il est faux de se dire que les hommes politiques sont bien informés, et que s’il y avait vraiment le feu au lac, ils prendraient les mesures qui s’imposent. Si le message passait directement de « ceux qui savent » à « ceux qui gouvernent », les USA auraient sans doute pu déjouer les attentats du 11 septembre, ils auraient sans doute pu mieux réagir à Katrina, la France aurait équipé ses maisons de retraite de climatiseurs avant la canicule de 2003… et le débat politique en France ne serait pas monopolisé par le CPE, le DADVSI, mais par bien autre chose. Et oui, car le message passe en fait directement du peuple aux politiques ! Les objectifs du gouvernement ne reflètent que les objectifs du peuple (par exemple : réduire le chômage des jeunes) exprimé entre autres dans les sondages. Après, c’est de la responsabilité du gouvernement de mettre en place les moyens qu’il juge les meilleurs pour parvenir à cet objectif, et c’est là qu’il peut y avoir divergence d’opinion (ex : le CPE). Ce sont les mêmes qui passent leur temps à revendiquer sur l’emploi, les libertés individuelles, qui lèveront les bras au ciel dans 10 ans, lorsque les problèmes liés à l’énergie et au climat se feront sentir sérieusement, en disant « Pourquoi le gouvernement n’a rien fait ?! » Le gouvernement doit être suiveur du peuple, et pas incitateur (c’est Toqueville, ça , il paraît) !

    Hier soir, j’ai assisté à une conférence de Jean-Marc Jancovici, sur le thème de l’énergie, du climat, tout ça… Je vous recommande plus que chaudement une visite aussi exhaustive que possible sur son site, ou la lecture de ses livres, ou mieux, si vous en avez l’occasion, d’aller le voir en conférence si il passe pas loin de chez vous (et dommage pour les toulousains qui l’ont raté hier). Ce mec est, d’après plusieurs personnes dignes de crédibilité, le meilleur interlocuteur en France actuellement sur ces sujets. Il expose les faits scientifiques de la manière la plus carrée possible, et laisse les gens en tirer leurs propres conclusions… Sa rigueur est purement exemplaire. Je peux vous dire qu’en sortant d’une telle conf, tous ces débats sur le CPE paraissent vraiment dérisoires et l’on regrette d’autant plus que la pugnacité montrée par divers intervenants sur ce blog ne soit pas mise à profit sur des problèmes plus cruciaux.

    Une grande partie des idées que j’ai écrites dans ce commentaire sont directement issues des réflexions suscitées par la conf. A la fin, les gens ont demandé : comment faire pour que les politiques nous entendent sur ce sujet ? Une des réponses était la suivante : le seul moyen pour que les gouvernants prennent en compte ces réflexions, c’est que le peuple (comprendre chacun de nous) les exprime. Si un certain pourcentage de la population clame haut et fort « En 2007, je voterai pour celui qui mettra en place une taxe sur les carburants », les politiques le prendront en compte. C’est, je pense, en partie le rôle de la blogosphère de créer ce mouvement. (A bon entendeur…) C’est mon idée du pragmatisme.

    Réponse
  120. héhé, il semblerait que nous soyons d’accord sur plusieurs points, en fait.

    simplement, et pour aller plus loin = évidemment que la question du relais politique des aspirations / préoccupations des gens est un énorme problème. mais les partis politiques et les institutions ont accaparé l’inscription des problématiques sur l’agenda politique (au terme d’un mouvement de professionnalisation et spécialisation bien connu en sciences politiques). la question est : comment se réapproprie-t-on la chose ? (on = les citoyens intéressés par la chose publique).

    un ex : certains d’entre vous connaissent certainement Gérard Filoche, Inspecteur du travail militant, qui abat un boulot considérable (livres, articles, conférences…). il émarge aussi au PS, dans un courant progressiste (il y en a, faut croire…). cependant, ses analyses, percutantes et argumentées, je ne les entends absolument pas dans la bouche des ténors de son parti. pourtant, lui, il y est, dans le parti ! il devrait pouvoir faire remonter ses analyses ! ben non.

    Z, tu réponds : en partie par les sondages. soit… mais : d’une part, perso, je n’ai jamais été sondée, si ce n’est dans la rue pour savoir ce que je pensais de produits qu’en fait, je connaissais même pas (le produit révolutionnaire pour le lave-vaisselle ? je sais pas, je fais ça à la main en tentant d’économiser au maximum l’eau…). bref. plus sérieusement, les sondages sont réalisés par des instituts de sondage, lesquels répondent à des appels d’offre, et concoctent les questions que les donneurs d’ordre veulent poser. comment on influe sur les donneurs d’ordre ? je note également que les sondages comportent généralement très peu de question ouverte permettant d’introduire ses propres préoccupations. moi, si on me demande « la Royal ou le nabot ? », désolée, je peux pas répondre. en plus, m’en fiche.

    enfin, je suis assez suspicieuse sur le principe même de la démocratie par les sondages… pour les raisons évoquées ci-dessus, mais également d’un point de vue politique au sens le plus noble du terme. définir les axes de l’action publique nécessite, comme le dis Z, un vrai gros travail de réflexion, de remise en perspective et de recul…

    quant à la « blogosphère », elle a déjà été le lieu de passionants débats, mais plutôt « en réaction » (pour le référendum, actuellement sur le CPE, la DADVSI…). Comment initie-t-on des actions « positives » ? comment fait-on remonter ces préoccupations, ces problématiques, ces réflexions ? comment les relaie-t-on ? (à qui peut-on faire confiance, car, à un moment, il faut bien finir par « déléguer » ?), est-on légitime pour ce faire ? (ça, c’est un gros morceau de la réflexion, la légitimité => suppose de repenser le système politique, rien de moins !)

    vaste chantier, no ?

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  121. Manifestation des etudiants : des revendications qui ne se limitent pas au cpe

    Contre le CPE, certes; mais surtout contre le bien nommée projet pour l’egalité des chance ! contre villepin et contre la logique de precarisation des emplois…

    Réponse
  122. Je me permet, après avoir lu la majorité des commentaires, de rajouter mon grain de sel. En effet, d’un point de vue légal, je m’interroge sur la légitimité des mouvements de contestations actuels…

    Très certainement, je pense que la vie en société est complexe et nécessite une prise de recul par rapport aux conflits politiques lambdas, aussi récurrents que peu productifs. Cette vie en société impose la mise en place de fictions, de compromis inhérents à la démocratie, il s’agit de la représentation. Pour plus d’efficacité, le peuple va élire des représentants qui, en prennant des décisions à la majorité absolue leurs conféreront une légitimité, ces derniers étant titulaires de la souveraineté nationale. Ce système de « dictature de la majorité », issu directement de la démocratie représentative, à défaut d’être parfait est peut-être la moins mauvaise des solutions. Les sondages d’opinion et leurs volatilités nous prouvent sans cesse l’utopie qu’est la démocratie directe (trop porté sur la conjoncture et pas assez sur la structure) dans une entité aussi large que notre pays. Cette réflexion, je dirais même cette constatation, tend à légitimer les dècisions des politiques de tous les camps. Même l’utilisation de l’article 49 al 3 sur le vote de confiance de la constitution ratifié par le peuple le 4 octobre 1958 (qui n’aura eu d’ailleurs qu’une répercution temporelle) est par définition légal et par voie de conséquence justifiable.

    C’est donc par respect pour la démocratie et sans faire aucun jugement de valeur que cette loi est légitime et doit être promulgué (après vérification du conseil constitutionnel bien entendu). C’est aussi pourquoi nous nous devons pour, nous mêmes et nos proches, de réaliser l’importance du vote et de l’information. C’est aussi la raison pour laquelle je suis scandalisé par ce qui se passe dans nos universités, actuellement, et qu’on peut qualifier clairement d’anti-démocratique, de « dictature illégitime de la minorité », d’usurpation des droits/devoirs alloués par le principe de souveraineté, qui pourtant tend sans équivoque vers l’interêt général !

    Il semble donc nécessaire de prendre du recul sur ces conflits et de ne pas penser, puis agir, par réflexe ce qui est tous notre cas (et moi le premier). L’opinion publique Francaise, mal informé, manque a fortiori de sagesse et se trouve trop souvent sous l’influence des « sophistes contemporains », des maîtres de la démagogie, enemis depuis la Grèece antique de la démocratie.

    J’ajouterai, dans une logique répétitive, qu’il serait encore plus grave que nos politiques retirent ce projet de loi, malgrès les 500 000/1 500 000 manifestants du samedi 18 mars, ni même pour les « 63% de Francais qui se disent contre le CPE » et par respect pour la démocratie.

    Pro/anti CPE, votez et faite votez vos proches en 2007 ! Ce sera personnellement mes premières élections et j’y accoderai, cette fois avec plus de subjectivité, une importance toute particulière.

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  123. Piera, sur le principe, je suis d’accord avec toi : il y a des représentants mandatés par le peuple qui votent des lois et les font appliquer. Le seul problème dans ce montage, c’est la nature même de la représentation. Il se trouve qu’aujourd’hui, mise à part dans les partis marginaux (qui ont donc peu de chance d’avoir des élus), les fameux représentants du peuple ont tendance à surtout représenter eux-mêmes. Le clivage gauche-droite ne recouvre plus rien de concret. Dans les deux camps, les candidats viennent du même milieu, ont fréquenté les mêmes écoles, et plus fondamental, ont accepté les dogmes du capitalisme libéral comme indépassables. Ce qui signifie concrètement qu’ils défendent tous le même projet de société, et qu’ils sont tous au service des mêmes intérêts.
    Il suffit d’écouter Ségolène Royale, bombardée par les médias (dont la plupart des journalistes viennent précisément du même sérail que les politiques) comme candidate de la gauche, pour s’en convaincre : « la gauche n’a pas pour vocation de défaire ce qu’a fait la droite ». Dont acte.
    Comme je l’explique dans un billet qui a suivi de près les résultats du 29 mai et que j’approfondis dans un autre sur la démocratie, notre démocratie est justement malade de non représentativité. Une seule caste verrouille toutes les clés du pouvoir politique, économique et médiatique et se préoccupe essentiellement du maintien de ses propres intérêts.

    Ce qui revient à dire que notre vote est confisqué et qu’il est vidé de sens. Que ce soit Ségolène ou Nicolas, c’est juste le papier cadeau qui changera un peu, mais pour le contenu, ce sera la même chose. Donc oui, pour les gens qui ne sont jamais représentés dans l’hémicycle, pour ceux que l’on n’entend jamais, comme les chômeurs, les précaires, les employés de services, la France du sous-sol qui en chie chaque jour un peu plus, il ne reste plus que la rue pour se faire entendre!

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  124. Un mandat d’élu ne doit pas correspondre à un « blanc-seing » ; ce projet de loi n’était pas dans le programme de l’ump en 2002, il s’agit d’une réaction aux émeutes (d’où projet de loi pas assez réfléchie). Aucune grande décision (à conséquence sur le peuple) ne peut se faire sans l’écoute (et la prise en compte effective) des oppositions (que ce soit les 35h, ou cette loi), car tout projet au départ contient des déséquilibres. Il y aura de la démocratie lorsque les députés et sénateurs voteront selon leurs convictions, analyses et écoute des populations qu’ils représentent et non pas selon leur parti (l’ump vote comme un polit-buro, le ps aussi, de temps en temps pas l’udf). Une majorité ne représente en fait qu’une toute petite partie de la population (plus encore dans le cas de 2002, où le second tout ce président à été réélu « par défaut ») ; à ce niveau je pense que les démocraties qui conçoivent le vote comme un devoir citoyen (et prise en compte d’une façon ou d’une autre, du vote blanc) est une voie possible.

    Réponse
  125. J’entend ceux qui disent « Pour plus d’efficacité, le peuple va élire des représentants qui, en prennant des décisions à la majorité absolue leurs conféreront une légitimité, ces derniers étant titulaires de la souveraineté nationale. » mais j’entend aussi ceux qui disent que le président de la République actuel a réuni moins de 20% des voix au 1er tour de l’élection présidentielle et ne doit sa réélection que parce-qu’il avait en face de lui le grand blond à l’oeil de verre noir. Il s’est pris une claque aux élections de mi-mandat (régionales) ainsi qu’au réferendum. Il a pour premier ministre un individu qui n’a jamais été élu et qui lui a conseillé la dissolution et le réferendum, et qui prône le dialogue après être passé en force.

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  126. La conception de la démocratie de Piera semble bien restrictive. Selon lui, nous n’aurions que le droit de voter tous les cinq ans et de fermer notre gueule entre deux élections. Les députés, toutes tendances confondues, ne reçoivent pas un chèque en blanc pour voter n’importe quelle loi. La preuve le recours contitutionnel au référendum par exemple. Il est utile de rappeler aussi que Chirac et l’Assemblée actuelle furent mal élus en 2002 – sur un chantage à l’absurde possibilité d’une victoire du FN.

    Il faudrait relire la Constitution : le droit de manifester est tout à fait légal. La seule restriction à l’exercice de ce droit démocratique est la déclaration préalable à la Préfecture de police.

    En fait, Piera mélange le droit constitutionnel de manifester à la question des modalités de l’action : l’occupation ou le blocage des facultés en l’occurence. La légitimité de telles actions dépend du rapport de force entre pro et anti. Les pro-CPE ont compris, un peu tard, que ces décisions sont prises à la majorité des présents aux Assemblées générales.

    Espérons qu’il ne refuse pas les régles démocratiques quand elles ne sont pas favorables à ses idées…

    Réponse
  127. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, le CPE est massivement rejeté dans la rue et dans les sondages.

    Le Premier ministre s’obstine à maintenir sa loi, votée à la hussarde – en utilisant le 49.3 c’est-à-dire sans débat parlementaire -, mais il serait prêt aujourd’hui à amender substantiellement son texte.

    Le Premier ministre peut-il modifier unilatéralement le contenu d’une loi votée par l’Assemblée nationale ? Le Premier ministre ne doit-il pas soumettre son nouveau projet au vote de l’Assemblée nationale ?

    Ces deux questions relèvent des règles démocratiques dont le Premier ministre semble ignorer.

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  128. Ce premier ministre semble ignorer nombre des règles qui régissent notre pays… est-il à ce point mal conseillé ? ou est-il aussi autoritaire rigide borné qu’on le sous-entend ?

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  129. WASHINGTON (AFP) – Les manifestations en France et les « perspectives peu encourageantes pour la carrière du premier ministre Dominique de Villepin » sont « les derniers symptômes d’une démocratie malade », estime mardi le Wall Street Journal (WSJ).

    
    

    Dans un éditorial intitulé « le déclin de la France », le grand quotidien financier américain fustige, au-delà des manifestations d’étudiants et de lycéens français contre le contrat de premier embauche (CPE), le modèle économique français.

    
    

    « Si la France veut renverser sa tendance, en vigueur depuis 30 ans, à une croissance faible et un chômage élevé, elle a besoin de mettre à bas les barrières de la législation du travail dans tous les secteurs, et pas seulement pour les moins de 25 ans », écrit le quotidien.

    
    

    « La France n’a jamais réussi à établir un système politique à la fois durable et flexible », estime par ailleurs le quotidien.

    
    

    Il relève que « dans son histoire post-Révolutionnaire, la France s’est caractérisée simultanément par l’instabilité et l’immobilité. Alors « qu’en 217 ans, l’Amérique a vécu sous un seul ordre constitutionnel », « la France a connu 10 régimes différents », écrit le Wall Street Journal.

    
    

    « Un vrai Parlement aiderait », ajoute-t-il. « Les protestations croissantes en France plaident pour une nouvelle réflexion sur la Constitution », estime le quotidien. « Quand des milliers de personnes dans la rue estiment avoir le droit de faire la loi pour des millions d’autres, un pays perd le droit de se nommer une république démocratique », selon le Wall Street Journal.

    
    

    Le quotidien suggère par ailleurs qu’il serait « instructif » d’envoyer Alexis de Tocqueville à travers la France aujourd’hui. « Il y relèverait la dépendance à l’Etat et l’absence d’individualisme, symbolisés par la faiblesse de l’initiative caritative privée et le faible niveau d’engagement civique ».

    Réponse
  130. Merci Sarkoboy : tu m’épargnes la peine de publier moi-même cet article Ô combien édifiant!

    Réponse
  131. Je ne peux résister à la tentation de copier-coller cet article du Washington Post (en anglais désolé), qui met bien en avant le gouffre en termes de valeurs qui peut exister entre la culture américaine et la culture française… On a l’impression que le journaliste, du haut de sa condescendance, ne comprend rien. Et en même temps y a une ou deux idées qui sont sans doute intéressantes, en tout cas c’est toujours bon à prendre de voir comment on est perçus de l’extérieur. Le fond est quand même assez puant, avec Forbes et Bill Gates comme références absolues.
    Je pense pas que ça vaille le coup de réagir dessus mais je vous conseille de le lire si vous en avez le temps.

    French Take to the Streets to Preserve Their Economic Fantasy
    By Steven Pearlstein
    Wednesday, March 22, 2006

    Ah, springtime in Paris.

    The sight of riot police outside the Sorbonne.

    Street demonstrations against a French law giving employers more flexibility when hiring workers got a little out of hand in Paris yesterday.

    The smell of tear gas wafting along the Seine.

    The sweet sounds of hypocrisy floating from the National Assembly and the Elysee Palace.

    And, next Tuesday, a national strike, perfectly timed to create a four-day weekend.

    What inspired this season’s revolutionary festivities is a radical new law that would give employers up to two years before deciding whether to give new young employees the kind of lifetime job security conferred by French law.

    To those of you brainwashed by Anglo-American market capitalism, this might appear like the sort of labor market flexibility they babble on about at meetings like this week’s European summit — the kind that might actually entice a French company to create a new job.

    But when viewed through the dark prism of the French imagination, these aren’t real jobs — they’re « garbage jobs » and « slave contracts » meant to undermine the birthright of all Frenchmen to be shielded from all economic risk. Give in on this, and who knows what could go next? The 35-hour workweek? The six weeks of paid vacation? State-mandated profit sharing? Retirement at age 60?

    What’s so galling about the French is that, in the name of equality and solidarity, they are well on their way to creating not only one of the least vibrant economies in the industrialized world, but also one of the least equitable.

    The « insiders » of this economy consist of a shrinking pool of older, middle-class workers who enjoy the full panoply of worker protections. Most of them are in the public sector or heavily regulated private industries, with the rest in a dwindling number of competitive private firms.

    And then there are the « outsiders. » This growing pool includes the unemployed young men of the mostly immigrant suburbs who went on a rampage last year, throwing rocks and burning cars. But it also includes the children of « insiders, » who tend to hang around the university until they are 24 or 25, then drift between unpaid internships, temp jobs and welfare for another five years before finally getting « inside. »

    You’d think that, with all that time they spend chatting away in cafes, these young « outsiders » would have figured out by now that this system, which protects and cossets the « insiders » at all costs, is sucking the innovation and vitality from the economy. But rather than supporting the reforms that might generate more jobs and more income, the outsiders have bought into the nostalgic fantasy of a France that once was, but can never be again, making common cause with the very « insiders » whose selfishness and pigheaded socialism have left them out in the cold.

    That said, you can hardly blame the kids for being confused about their economic predicament.

    After all, the supposedly center-right government that pushed through the new youth-employment contract is the same government that adamantly refused to give up subsidies for farmers, stepped in to prevent foreign takeovers of French companies and, just last week, demanded that Apple iPods accept music downloads from iTunes competitors (read: French competitors). But having declared, in effect, that markets cannot be trusted to generate socially and politically acceptable outcomes, the same government is now shocked to find that it doesn’t have much credibility when it asks workers to trust markets when it comes to the terms of their employment.

    This sort of calculated hypocrisy among the French political elite, which likes to « talk left, act right, » has now completely undermined support for market capitalism. A telling poll released in January by the Program on International Policy Attitudes at the University of Maryland found that only 36 percent of French respondents felt that « the free enterprise system and free market economy » is the best system. That’s the lowest response from any of the 22 countries polled and compares with 59 percent in Italy, 65 percent in Germany, 66 percent in Britain and 71 percent in the United States.

    Perhaps it’s no surprise, then, that Forbes magazine’s latest list of global billionaires includes only 14 from France, without a single new entry this year. Germany, a country not twice its size, has four times as many, while Britain, which is about the same size, has 24.

    Indeed, when you ask French university students who is the Bill Gates of France, they look at you blankly. It’s not simply that they can’t name one. The bigger problem is that they can’t imagine why it matters, or why that has anything to do with why they can’t find a good job.

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  132. Parce que le MEDEF est très loin de représenter tous les patrons, parce qu’il ne saurait être question de réduire le débat autour du CPE à une simple lutte salariat/patronat, je vous invite à aller perdre connaissance de l’avis d’un patron anti-CPE chez El Ryu, El magnifico!

    Réponse
  133. –> « Parce que le MEDEF est très loin de représenter tous les patrons » C’est bien vrai, pas plus que les syndicats de salariés représentent tous les salariés.

    A part ça, c’est bien ce vert.

    Réponse
  134. Serge a écrit : « En fait, Piera mélange le droit constitutionnel de manifester à la question des modalités de l’action : l’occupation ou le blocage des facultés en l’occurence. La légitimité de telles actions dépend du rapport de force entre pro et anti. Les pro-CPE ont compris, un peu tard, que ces décisions sont prises à la majorité des présents aux Assemblées générales. »

    On peut donc en déduire que le pouvoir peut être légitimement entre les mains d’une minorité bien organisée. Intéressant.

    Réponse
  135. C’est ce qui s’est passé en 2000 aux États-Unis. Des milliers d’américains, comme par hasard noirs, ont été empêchés de voter…

    Réponse
  136. Lire : Albert Gore dénonce le totalitarisme qui s’abat sur les États-Unis
    1ere partie
    2eme partie

    Réponse
  137. Chronique de la désinformation ordinaire

    Depuis le temps que je me tue à dire que l’on ne peut plus faire confiance aux informations distillées par « les pros de l’info« . Il y a la télé et la vraie vie.
    Témoignage d’un jeune étudiant qui a fait l’étrange expérience de la différence fondamentale entre les deux!

    Réponse
  138. Quelques petites remarques :

    Dotée d’une histoire familiale largement liée à l’histoire du PCF, je peux accessoirement témoigner personnellement de l’entrée en résistance des communistes français avant 1942. C’est en 1942 que mon grand-père, militant de toujours a été arrêté au petit matin par la police française, un jour d’été. Trois mois plus tard, il mourrait à Auschwitz. Il avait un peu plus de 40 ans, à cet âge-là, quasi aucune chance de s’en tirer.

    C’est de la synthèse de ces centaines d’histoires personnelles « soeurs » qu’on peut attester de la résistance communiste en France. Je rappelle d’ailleurs que la participation communiste au gouvernement d’après-guerre s’est trouvée EGALEMENT motivée par cette résistance, et enfin qu’un certain nombre d’institutions sociales très importantes pour réduire la pauvreté et améliorer la santé de l’ensemble de la population en France – entre autres – sont issues de ce gouvernement – sécurité sociale et systéme de retraite pas répartition. En cherchant bien, vous trouverez sur le net des informations intéressantes et peu suspectes de « communisme » ( la dernière incarnation historique de « l’autre », le mauvais, le diable ) sur la fragilité des retraites par capitalisation, exemples anglais et américains à l’appui.

    A propos du travail, il me semble qu’il y a un amalgame chez Alain, ou une confusion : désirer un travail susceptible d’assurer ses moyens d’existence élémentaires – ici un travail salarié – , ce serait participer à la consolidation du système capitaliste tant décrié ? Je pense que d’autres plus qualifiés pourraient nous aider dans sa définition précise, mais en gros le « travail » humain est – depuis les tout débuts de l’hominisation – une activité productive des moyens de subsistance très précocement organisée dans le groupe – ici, pour nous, la société capitaliste. Mais il y a eu bien d’autres formes de sociétés, comme nous le savons tous, d’ailleurs assez bien décrites par les modes de partage des produits de cette activité. Je pense par exemple à la société féodale. A cet égard, demander aujourd’hui un travail correctement rémunéré, c’est demander une place dans le système d’échange, dans la société. Le mode de survie humain, puisqu’il s’est agi d’abord d’un mode de survie, est un mode groupal. J’imagine que je n’apprends rien à personne : l’homme est un animal social. D’où la nécessité de distinguer entre le fond : demander une place pleine et entière dans la société, et la forme : demander une place de salarié correctement rémunéré, forme effectivement intrinsèquement liée à la forme plus globale du système d’échange, ici capitaliste. Tant que nous ne nous orientons pas vers une modification du système d’échange, nous faisons avec les formes à notre disposition. Mais, en même temps – prise de tête ! – le refus du CPE a une portée à la fois qui vise la forme – la qualité de la place de salarié – et le fond : la qualité de la place d’un individu dans cette forme là d’organisation économique et sociale.

    Non ? Je peux d’autant plus me tromper que j’élabore en écrivant, mais il me semble important, pour débattre correctement, de définir précisément les termes, d’expliciter le contenu des représentations qui circulent entre nous. Le travail et ses formes ne sont pas des notions si « évidentes » que ça.

    Consolons-nous : dire, c’est forcément aussi dire des conneries !

    
    Réponse				
  139. Salut,

    Alors j’ai lu une partie des messages mais pas tous.

    Alors je suis au chômage donc je sais comment cela ce passe. Ce qui me fait délirer, c’est d’entendre les manifestants dire « Nous ne voulons pas devenir de la chair à canon pour les patrons », etc. En gros tout les patrons, escusez-moi, sont des gros connards, salopards assoiffer d’argent. Faut arrêter bordel!!! Le patronat, c’est tous des enculer. Mettez-vous à la place du patron, vous voyez ça à la télé, ça vous donne envie d’embaucher? Une personne qui réagit comme la porte parole de l’UNEF, aucun patron n’a envie de l’embaucher. Elle ne se sent pas prête à se défoncer pour un patron qui va empocher des sous sous dans son coin…

    Un autre point. On retire le CPE, très bien et qu’est-ce qu’on fait après Vous avez des idées ?? Pourquoi on a créé le CNE et le CPE? Car il y a de moins en moins de CDI qui sont signés.

    Si vous créez un nouveau contrat, il ne faut pas oublié qu’il doit être certes avantageux pour l’étudiant voir le salarié, mais il doit être obligatoirement très très très très très avantageux pour l’entreprise car c’est elle qui embauche, c’est elle qui créer de l’emplois. Si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous ne regardez pas la vérité en face. C’est l’employeur qui embauche, qui d’autres ?

    Alors on peut créer un contrat à la Besancenot. Semaine de 30H, impossibilité de licenciement, etc. Alors tout le monde sera content « Youpi, on a fait plier le gouvernement ». Ca règlera les choses de FACADE!!!! Mais les employeurs vont voir « ce » nouveau contrat. Vous croyez qu’ils vont en signer??? NON!!! Alors ils vont se rabattre sur les autres contrats. CDD, Mission d’intérim.

    Je voudrais revenir sur les phrases « Le CPE va instaurer la précarité dans l’emplois des jeunes ». Pourquoi, actuellement il n’y a AUCUNE précarité dans l’emploi des jeunes?

    Se prendre une mission d’intérim d’une semaine, être au chômage pendant un mois, avoir un CDD de 3 mois, chômage, intérim, etc. ce n’est pas de la précarité ???

    Un autre exemple (d’une connaissance) :

    Apres 4 années d’études universitaires accomplies en France, récit du premier emploi? Un stage de 6 mois rémunéré à 300 Euros par mois en région parisienne (il y a peu d’emplois en agences de publicités dans le Nord-Pas-de-Calais… d’ailleurs aussi pour faire des études professionnalistes il faut aussi aller en région parisienne… pas très égalitaire comme accès à l’éducation mais passons). Puis 3 mois de période d’essais au SMIC puis un renouvellement de période d’essai 3 autres mois….

    Après tant d’années à taper sur les entreprises, les patrons, à glorifier un conservatisme de gauche aveugle et nombriliste. Les entreprises doivent assumer les coûts liés à la formation des jeunes diplômés car oui un jeune diplômé sorti de l’école ne connaît pas son métier (Il n’a aucune expérience professionnelle. Et c’est ce qu’on reproche. Vous vous rendez à l’ANPE, vous regarder les annonces, 2 ans d’expériences pro minimum exigé. Vous les avez quand vous sortez de l’école ??? À moins de faire de l’alternance, ce que j’ai voulu faire mais on m’a dit la même chose, je n’ai pas assée d’expérience pro. Il faut avouer aussi, c’est des marrants quand même)

    Et il faudrait être fou pour lui donner un CDI sans expériences, sans savoir quelles sont ses compétences… surtout quand on voit combien il est difficile de le licencier ensuite! Alors on fait des stages, des stages, des stages… et finalement elles s’y retrouvent bien les entreprises dans ce système avec des gens formés sans charges sociales à payer!!!

    Juste un détail…. Les employeurs (entreprises privées) ont déjà la possibilité en France de renvoyer quelqu’un pour n’importe quel prétexte : il suffit de payer d’affronter le syndicat et de payer les indemnités mais rien n’interdit de licencier!

    Il est difficile de licencier (couts financier) mais pas impossible.

    De plus, un étudiant signe un CPE. Il n’a aucune expérience professionnelle. L’employeur va utilisé de son temps pour le formé, utilisé des capitaux l’envoyé en formation (oui car avec un mois d’ancienneté on peut déjà demander une formation.) Il va se casser le cul à le former à la culture de l’entreprise, à le former comme il le veut pour ensuite le virer ??? « Bon aller, je te vire, je sais pas pourquoi…. une question de principe car je suis un employeur et que je suis un gros salopard assoiffer d’argent. Va trouver du boulot ailleurs. Mais l’entreprise qui va te prendre profitera déjà de tes compétences car je t’ais déjà formé. Ce sera tout bénèf pour elle. »

    Oui oui si on veut….

    Une remarque, ça fait plus de 25 ans qu’on fait de la politique de gauche. La droite n’a jamais fait de politique car à chaque fois qu’elle voulait réformer quelque chose, hop on monte sur ses grands chevaux et on gueule. La réforme Jupé en 95, puis Allègre en 97, Raffarin, et aujourd’hui le CNE et le CPE. On appelle cela de l’immobilisme non ? Et ce qui le plus marrant c’est que la gauche parle d’immobilisme et se permet de critiquer alors qu’elle n’a aucun projet à proposer.

    Dernière remarque, j’entends « c’est la rue qui gouverne ». Mais dans ce cas à quoi sert le gouvernement ? Et dans les fameuses « Assemblées Générales » des facs, combien ya t-il d’étudiants ? 100-150. Mais combien d’étudiants ya-t’il en tout dans une fac ? 10000. Et bien je reprends une phrase qu’un journal US a utilisé « Quand quelques milliers de personnes revendiquent le droit légitime de faire la loi pour des millions de gens, un pays ne peut plus se qualifier de République Démocratique. » Je regarde les infos, vous vous rendez compte, des étudiants se battent pour pouvoir rentrer dans la fac et étudier. C’est ça votre rêve du monde parfait ? Ils disent qu’ils nous défendent contre les employeurs, etc. mais ils ne sont même pas capables de respecter notre droit le plus fondamental LA LIBERTE. C’est comme si moi je leurs interdisait de manifester. Autant passer tout de suite à un régime totalitaire voir anarchique….

    Qu’on ne vienne pas dire que je suis un gros bourgeois loin de là (j’ai remarqué que ici on aime ça à chaque fois que quelqu’un défend le CPE). On me propose un CPE, je l’accepte, c’est un travail et je ne crache pas dessus.

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  140. Là, je suis en Chine. Je bosse et tout va bien. Je suis donc l’actualité et les revendications contre le CPE de loin. Mais avant de me retrouver ici, j’ai cherché du boulot pendant un an en France (après 5 ans d’études en école d’ingénieur). Les entreprises avaient peur de s’engager à prendre un ingénieur débutant et à le former. De plus, la plus « belle » excuse pour refuser un candidat est « le manque d’expérience ». C’est ici que ce trouve le cercle vicieux! Le CPE permettrait d’acquérir plus facilement un expérience, cette première expérience si utile, d’au moins 2 ans!

    Le gouvernement va donc dans le bon sens, certe lentement. Mais ce n’est pas une raison pour lui couper la route.

    Votre réaction de « français » ne donne pas envie au expatriés de rentrer au pays. Et alors un autre problème se posera!

    Réponse
  141. Je suis patron (depuis 10 ans) et je ne me sens pas visé par les critiques envers le patronat.

    Si vous ne comprenez pas les raisonnements qui causent de « classes patronales » et de « classes laborieuses » parce que vous avez l’impression que ce sont des concepts d’un autre siècle, c’est que le mixeur de cerveau ultra-libéral a bien fait son boulot. Mais ces concepts sont toujours aussi d’actualité.

    Je connais des ingénieurs qui même sans expérience ont réussi à trouver du boulot en France… Faut croire que certains sont obligés d’aller faire bonne figure ailleurs pour trouver un casse-croute. De là à remettre en cause le système plutôt que soit même, je trouve ça gonflé. (oui, je retourne sciemment les causalités).

    Et si le droit le plus fondamental, avant la liberté, c’était l’égalité ?

    Et si le « patronat », ce n’était pas les patrons des TPE, mais les « patrons » des multinationales ? Ces gens qui n’appartiennent à aucune nation… dont les sociétés se moquent des Etats…

    Le CPE, ce n’est pas LE problème. LE problème est multiple. Le CPE n’a été que la goutte de trop dans l’océan de médiocrité de nos « élites ».

    Réponse
  142. Je finis. Le chômage des 30 dernières années n’est pas dû à l’insuffisante souplesse du droit du travail. Ce droit est régulièrement démantelé depuis 30 ans sans effets notables sur le chômage.

    Je le rappele, le chômage actuel est dû à l’insuffisante souplesse de notre monnaie, l’Euro. La BCE lutte contre l’inflation, à tout prix. Et quand on veut lutter contre l’inflation, la variable d’ajustement devient le chômage. Mais le débat actuel permet à tous les apprentis politicard de faire comme si le noeud du problème, c’était le droit du travail. (cf. le mot clé NAIRU)

    Et même s’ils doivent retirer cette loi, ils auront au moins marqué l’opinion avec cette idée : le chômage, c’est à cause du contrat de travail.

    Et ils pourront donc continuer à le démanteler au profit d’une plus grande liberté pour tous… donc d’une plus grande liberté pour les plus forts…

    Vive la loi de la jungle ?

    Réponse
  143. @ Fred de L : si tu es patron, je veux bien bosser pour toi 😉
    Blague à part, une relation de travail devrait être une relation de coopération et de confiance, pas forcément un rapport de force : j’ai intérêt à ce que la boîte dans laquelle je bosse marche bien et mon boss a intérêt à ce que je bosse bien (bonnes conditions). Sauf que, chômage de masse aidant, l’idée s’est répandue que pour faire bien bosser un salarié, intrinsèquement fainéant, vallait mieux le terroriser, le pressurer, et ce d’autant plus qu’on a envie de partager le moins possible les richesses diretement produites ou induites par son travail…

    Réponse
  144. Mr Fred, de L: Je critique le français qui descend dans la rue, pour manifester pour un oui ou pour un non, juste parce qu’il a le droit. Et si les étudiants, voire les lycéens, se mettent à manifester avant même d’avoir un boulot, le pays n’est pas sur la bonne voie. Dans d’autres pays, lorsque le vase déborde à cause de la goute d’eau, on cherche des solutions. En France, on casse le vase et on en éclabousse de partout, juste pour MONTRER qu’on est pas content. Et après?

    Réponse
  145. Il est certain que le Chinois, il ne risque pas d’en abuser, du droit de manifester, vu qu’il ne l’a pas. Ce qui ne l’empêche pas de finir par se révolter quand les conditions de vie qu’on lui fait sont vraiment trop dures. La différence, c’est qu’on lui tire dessus. Vraiment cool la Chine! 87 000 révoltes en 2005! Mourir sous les balles de la répression, ou dans sa mine, ou d’épuisement dans son usine, le Chinois a vraiment de supers choix qui s’offrent à lui! Un modèle pour le monde, une référence de la condition ouvrière mondiale, le bonheur qui valait un milliard… de pauvres gens!
    Comme quoi, la misère, ça a tendance à faire vraiment chier tout le monde. Mise à part ceux qui en profitent ou regardent ailleurs pour ne pas se gâcher leur déjeuner.

    Réponse
  146. @ Mr Alex : Et si les français que vous critiquez avaient une hauteur de vue un tout petit plus élevée que celle de votre pied d’estal ?

    Après 30 ans de monétarisme, de capitalisme libre, la misère n’a jamais été aussi grande dans tout le monde occidental, alors que les multinationales n’ont jamais été aussi riches. Ce n’est pas faute d’avoir tenté d’en sortir, de la misère… notre droit n’a jamais été autant attaqué de toute part. Et ce n’est pourtant pas en ignorant le droit qu’on améliore les choses. Le meilleur exemple d’irrespect du droit se trouve dans la politique américaine des 5 dernières années. Plus de respect des diverses conventions sur la guerre, plus de respect de l’ONU, ni des droits de l’homme, plus de respect des Etats ni de leur souveraineté. Quid du résultat ? Encore plus de morts, de pauvres, de chaos. Et « on » voudrait nous faire croire que c’est en assouplissant le droit, et les pseudo-« rigidités » franco-française qu’on améliorera les choses ? Le raccourci est sans doute saisissant… mais… c’est pourtant bien par le droit que l’homme s’est « élevé » et que la jungle est un peu moins la jungle désormais.

    Allez donc lire le texte du jour d’El Ryu… http://elryu.blogspot.com/

    En fait, ça me fait moyennement sourire ce besoin de la part de certains expatriés de justifier leur expatriation comme une faillite du système… quand c’est vécu de la sorte, à mon avis, c’est plutôt un échec personnel. Après tout, on est responsable de ses actes, de sa vie, de ses envies… de son mérite. Qui veut peut… comme le dit si bien notre parti majoritaire. L’expatriation, c’est plutôt une foultitude d’opportunités à mon avis… mais voilà, l’être humain n’est jamais content… et le mec qui se barre loin, il fait comme si c’était parce qu’il a été rejeté par sa « patrie » dont désormais il va honnir jusqu’aux moindres manifestants. Et tant pis si ses avis à lui sont au ras des paquerettes… quoique les paquerettes n’arrivent pas jusqu’au nombril. Bref.

    @ Mme Maillard 🙂 Patron certes, mais patron pas assez « in the move », pas assez à vouloir faire du fric pour le fric. Donc sans moyens pour embaucher. 😀 Mais j’ai adoré la période où j’avais pas mal de monde à « gérer ». Ca m’a coûté cher, mais j’ai adoré.

    Réponse
  147. Fred, de L., le patron « in the move »

    Au sujet de mon expatriation, je suis bien content d’avoir eu une telle opportunité. Je suis loin de me plaindre et d’accuser la France de ma situation…au contraire je remercie la société française qui m’emploie. Je disais simplement qu’en ayant cherché du boulot pendant un an (en France comme ailleurs), et bien j’ai trouvé ailleurs. Je ne pense pas que ce soit un hasard!

    En ce qui te concerne, as-tu déja observé la France depuis un autre pays que la France? (changement de paradigme pour employer de jolis mots)

    Enfin, un manifestant qui ne connait pas la signification de « CPE » perd de sa crédibilité, non? Et là on se dit qu’il est dans la rue pour suivre un autre, qui suit un autre…etc

    Réponse
  148. A Fred,

    Et si la première règle de l’égalité c’était la LIBERTE.

    D’accord, disons que les patrons assoifés d’argent sont les patron des multinationales. Savez que 99% des entreprises sont des PME en France??? Vous dites « Et si le « patronat », ce n’était pas les patrons des TPE, mais les « patrons » des multinationales ? Ces gens qui n’appartiennent à aucune nation… dont les sociétés se moquent des Etats… »

    « Les PME jouent un rôle primordial dans la création d’emploi dans de nombreux pays (99 % des entreprises françaises sont des PME : 92 % des TPE et 7 % pour les PE. Elles vont représenter plus des deux tiers de l’emploi en France). De même les innovations sont souvent le fait de PME. » Donc les 2/3 des emplois sont créer par des PME, PTE, donc par des petit patron. Alors personne ne devrait traîter les patrons de « salopard » car ils ne font pas partit des « grand patron » de multinationales.

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  149. Salut a tous je suis une jeune lycée de polynésie française et heureusement pour nous nous ne sommes pas toucher par les greve car franchement moi je trouve cela stupide et que les jeune qui manifèste ferai mieu de reviser pour leur examen que d’être dans les rue a cri quelque choses ou a ce revolter alor qu’il non rien compri a ca juste par ce que le gouvernement ne leur a pas demander leur avis il se permet de manifester je trouve cela stupide car le le CPE n’est pas obligatoir si il veulent il peuvent le prendre ou non ils ne sont pas obliger et pour certaine personne qui non pas forcement de formation cela peus les aider alor que les manifestant arrete de penser qu’a eux, d’être égoïste car ce CPE peut aide des gens… voila mon petit coup de geul dsl pour les personne a qui cela ne pourai pas plaire mais c’est mon point de vue et on est en democratie et donc nous avons le droit de nous exprimer voila sur ceux arevoir et bonne continuation. Maeva

    Réponse
  150. J’ai essayé de lire un maximum de post. arg c’et long mais bon….Ici tout est dit et apparemment pas de censures , merci. Je fait juste un souhait : soyez, soyons force de propositions, car malheureusement à part des argument pour ou contre je n’ai rien lu qui soit en mesure d’inverser la tendance de paupérisation actuelle (je ne donne aucun chiffre vous l’avez déjà fait). Contre le CPE, le CNE OK je veux bien. On fait quoi à la place ? Une proposition chacun serait déjà pas mal, allez Agnès tu te lances. Merci d’éviter les proposition du type « faut du travail pour tous bien rémunéré » je pense que cela ne fait rien avancer, chacun se met à la place de l’autre, l’ouvrier, le patron, l’étudiant, tout le monde redescend sur terre et tente de se dire « tiens si je FAIT ça je FAIT avancer les chose », parce que dire ou écrire c’est bien, mais FAIRE c’est mieux.

    Réponse
  151. Je voulais aussi revenir sur l’élection du président Chirac. Qui effectivement n’a fait que 20% au premier tour. Seulement tous les autres on fait encore moins. Après il est facile de dire « il n’a pas de légitimité », il fallait se poser la question avant. Les élections et notamment le premier tour ne doivent pas être un vote sanction, il faut réfléchir. Nous sommes sur le même chemin pour la future élection, vous votez extrême gauche, très bien alors la droite gagnera exactement de la même façon que la gauche gagne lorsque les gens de droite se mettent à voter extrême droit, c’est mathématique ! Si jacques Chirac est au pouvoir aujourd’hui, chacun doit se regarder en face et mesurer sa responsabilité. Dernière chose sur ces faits historique, les élections législatives ont eu lieu après les présidentiel et là encore la droite est arrivée en tête, la légitimité des parlementaires ne peut donc pas être discuté. Si la majorité ne voulait pas voir Chirac gouverner il suffisait que la gauche passe majoritairement au parlement. Ca n’a pas été le cas pourquoi ?

    Merci à bientôt.

    Réponse
  152. On fait quoi ? On fait en sorte de revenir au vrai débat. Le débat, ce n’est pas le droit du travail. Le débat, il a été entamé au moment du TCE… et visiblement, ça arrange pas mal de monde que les idées restent concentrées sur le droit du travail…

    Le débat, c’est changer de politique monétaire. C’est de cesser de désarmer l’état contre les multi-nationales. C’est de cesser de privatiser ce qui rapporte de l’argent à l’Etat et qui appartient à la collectivité.

    Les Autoroutes par exemple. NOUS les avons financées. Et maintenant que l’investissement est remboursé… Les recettes de ces mêmes autoroutes vont aller dans les poches d’actionnaires… actionnaires qui sont les mêmes qui ont construit les dites autoroutes et à qui on a donc payé tout cela… ON A PAYE POUR QU’ILS PROFITENT MAINTENANT DES BENEFICES !

    Après les autoroutes, il y a EDF… EDF, c’est l’énergie, c’est le coeur de notre société. Il est inadmissible que notre politique énergétique, que notre politique d’investissement dans les énergies du futur puissent dépendre du bon vouloir d’actionnaires qui n’ont qu’un mot en tête : rentabilité financière. Il est donc inadmissible qu’EDF soit privatisée.

    L’Education. Il est inadmissible que l’enseignement public soit démantelé comme les différents gouvernements le font années après années… moins de surveillants, moins d’encadrement, moins d’heures de cours… pas de remplacement des profs qui partent en retraite… de plus en plus, l’école ressemble à une garderie. Pire, ça va bientôt ressembler à une prison… car les flics vont servir de gardien à ces taules… Je ne dis pas « plus de moyens », je dis « plus d’ambitions avec les justes moyens pour ce qui représente notre avenir ».

    Refonte du code du travail ? Pourquoi pas. Mais on ne refond pas en 6 mois ce qui a mis plus d’un siècle à se construire… alors, pour cela, il faut des débats, il faut des vraies études sur le sujet… pour comprendre ce qui ne va pas… et comprendre ce qui va.

    La politique énergétique… C’est un vrai débat de fond ça. Quelle énergie pour le futur ? Le réacteur EPR… pourquoi le construire ? Pourquoi ne pas le construire. C’est une vraie conférence citoyenne qu’il faut organiser, avec des vrais citoyens lambda, qui pourront assister à des présentations contradictoires sur le sujet… Idem pour les OGM.

    La politique économique… Quelques nationalisations ne feraient pas forcément du mal. Un peu de reprise en main par le gouvernement de l’économique, histoire de mettre un frein au laisser-faire cher aux libéraux. Les concentrations capitalistiques tuent la concurrence, la vraie. Il n’y a qu’à voir les condamnations récentes du Conseil de la Concurrence… Il faudrait donc des lois anti-concentrations. Pour tous les secteurs. Donc un en particulier, immédiatement, le secteur des médias.

    Ce secteur des médias… Il faudrait de suite adopter une loi contre la concentration des médias, créer un vrai statut de société de presse non lucrative, pour éviter l’entrée de financiers à la direction, pour obtenir autant que possible une vraie presse indépendante, loin des pressions capitalistiques, afin d’enfin avoir un peu de pluralisme dans les infos qui nous sont délivrées. Il y aurait aussi un certain ménage… ou rééquilibrage à réaliser dans les établissements publics d’informations. Et il faudrait entamer la création d’un vrai secteur des médias alternatifs, à l’exemple du Vénézuela où ce sont les citoyens qui réalisent les émissions.

    Et le plus gros des chantiers… La VIè République, qui permettrait un rééquilibrage entre parlement et gouvernement… et qui pourquoi pas, soyons fou, permettrait les référendums d’initiative citoyenne…

    Il y en a des idées pour changer la vie… Mais qui va vouloir s’attaquer à tous ces chantiers ? Il y a tellement d’autres choses qui prennent systématiquement le devant de la scène… On va bientôt nous parler à nouveau de la sécu, pour nous faire passer la pilule de sa privatisation rampante… « parce que c’est inéluctable »… alors que c’est seulement demandé par les accords européens que nos gouvernements ont signé les uns après les autres… … …

    Réponse
  153. Merci fred de t’essayer à une réponse pas simple. Effectivement le chantier est énorme, mais il faut proposer, pas simplement énumérer. Alors je me lance dans un projet concret. Dans les années 80 mon père participe à la construction d’une usine dans le nord de la France, qui devait produire un substitu à l’essence sur la base de l’alcool de betteraves (et oui l’idée n’est pas nouvelle) cette usine fini elle n’a pas eu l’autorisation de production (y aurait il eu des pressions ?) Bref l’investisseur que je connaissais se résigne abandonne et prend sa retraite. Résultats des gars aux chômages (la gauche est au pouvoir). Au brésil pas de problème, production d’essence à base de canne à sucre, et aujourd’hui aucun problème de fonctionnement. Je propose que l’idée soit reprise, elle permettra de créer de l’emploi, d’avoir une dépendance moindre au produit pétrolier, de polluer moins, et de faire en sorte que nos agriculteurs (enfin ceux qui restent) ne crèvent de faims ou ne vivent que d’aide. Prenons l’initiative et n’attendons pas que TOTAL le fasse à notre place comme c’est le cas actuellement avec l’éthanol. Eux ils le ferons à l’arme lourde et vous vendrons la betterave au prix fort. Perso je préfères donner 1 euro le litre à un agriculteur qu’à une multinationale. La France, a été « le grenier » de l’Europe, l’Europe pourrait devenir un Brésil occidental. Les Brésilien n’ont rien inventé ils ont juste FAIT avant de crever. Nous on a préféré laisser crever nos paysans ou les maintenir en vie comme d’habitude à grand renfort d’aide. Je suis d’accord avec toi fred le problème ce n’est pas le CPE.

    C’est une idée, essayons d’être constructif.

    Ca serait sympa un candidat qui retienne ce projet. « Si je suis élu le lendemain 1 milliard d’euro pour lancer la production d’essence de betterave » Combien d’emploi créé à votre avis? Ca c’est pas un contrat de travail, c’est une assurance travail.

    A bientôt pour d’autres propositions.

    Réponse
  154. Salut,

    Je suis d’accord avec Vincent et comme je l’ai déjà dit, il faut aussi se mettre à la place de l’employeur. Fred je suis TOUT à fait d’accord avec toi. Pour que la France aille bien, il faut la réformer, tout réformer. Mais qui va le faire? A chaque fois que quelqu’un veut tenter une réforme, les gens descendent dans la rue pour gueuler.

    « Les Autoroutes par exemple. NOUS les avons financées. Et maintenant que l’investissement est remboursé… Les recettes de ces mêmes autoroutes vont aller dans les poches d’actionnaires… actionnaires qui sont les mêmes qui ont construit les dites autoroutes et à qui on a donc payé tout cela… ON A PAYE POUR QU’ILS PROFITENT MAINTENANT DES BENEFICES ! »

    Je suis tout à fait d’accord. Je suis contre la privatisation des autoroutes. Le gouvernement va en tiré des miettes alors que ça rapporte pas mal quand même. De plus, on met toujours l’employeur en cause mais ce sont les actionnaires les fautifs. Toujours a demandé plus de profits… et l’employeur « dépend » des actionnaires sinon il perds des investisseurs.

    Pour l’éducation, il faut la réformer (ce qui me semble impossible car ne l’oublions pas, l’éducation nationale c’est la gauche). Il faut redonner de la valeur au diplôme. Un Bac maintenant ça ne vaut plus rien… l’exemple le plus flagrant c’est le BEPC qui ne vaut strictement plus rien, mais rien de rien. Avant on en avait besoin pour passer en seconde maintenant non, puisqu’il ne vaut plus rien. Tu as le collégien « Ouais super mon premier diplôme » « Tant mieux pour toit mais il vaut que dalle ». Un exemple, Auchan demande des personnes ayant un Bac+2 pour être caissière ou caissier. 2 solutions. Soit le boulot de caissière devient de plus en plus évoluer (ce qui m’étonnerait, loin de moi de dire que le boulot de caissière est nul) ou alors que les diplômes avant le Bac+2 ne valent plus rien…

    Et surtout amener l’école vers l’entreprise et l’entreprise vers l’école (l’alternance). Au moins comme ça, on arrêtera de nous dire « Vous n’avez pas assez d’expérience professionnelle ». Le CPE sans doute au début mais plus tard peut-être pas (si on réforme bien sûr).

    Pour la politique énergétique. Pourquoi ne pas doté les nouvelles maisons de capteurs d’énergies solaires (sur les toits notamment). Certes ça coûte cher au début mais ça rapporte sur la facture et la nature vous dira merci. Et chaque maison peut-être indépendante.

    Le colza est une très bonne idée mais le problème c’est que les compagnies pétrolières ne vont pas être contente (et oui l’argent l’emporte toujours, l’argent gouverne le monde). Mais ce qu’ils ne pensent pas, c’est que le pétrole, il n’y en aura plus. Après qu’est-ce qu’on va faire ? Comme nous n’aurons pas développé des carburants de substitutions (ou alors encore expérimentales) et bien on sera dans la merde.

    Réponse
  155. Betteraves au nord colza dans le sud, panneau solaire sur les toits, ça fait déjà pas mal de boulot et pas mal d’économie, et pour faire plaisir à tout le monde cela peut être fait et subventionné par l’état, en plus pour le long terme c’est très bon. Aujourd’hui l’économie d’énergie par panneaux solaires, c’est 60% d’économie, faisable sur toutes les maisons. Je ne suis pas militant chez les verts mais un peu de bon sens et votre portefeuille sera content vu l’augmentation perpétuelle du prix du gaz.

    Je suis moi aussi pour la reforme de l’enseignement, là j’ai aussi des propositions.

    a bientot.

    Réponse
  156. Le mot réforme, mis à toutes les sauces, ça ne veut rien dire.

    Utiliser le mot réforme, ça ne permet pas d’avoir comme par magie la mention « concret » sur le reste de son propos. Ce mot est creux.

    Et on ne peut pas parler « concret » sans en avoir reçu le mandat. Donc, là par exemple, j’ai fait un exercice consistant à donner quelques orientations. Il faut ensuite réfléchir à ce qui concrètement pourrait être réalisé. Le concret, ça ne se décrète pas, ça se réfléchit, ça se discute, ça se négocie.

    Si la France est LE pays où la mondialisation passe le plus mal, c’est justement parce que les solutions « imposées » ne passent pas. C’est culturel chez nous de discuter, de vouloir comprendre, pour finalement accepter. Et les médias pourront vomir toutes leur diarhée verbale sur les français glandeurs et les allemands qui eux savent négocier, les espagnols qui eux… et les autres qui… n’empêche que c’est chez nous qu’on résiste à l’arbitraire, et je ne crois pas qu’il faille en faire un complexe, au contraire.

    Réponse
  157. Tu sais fred tout ce que j’ai proposé n’impose rien à personne ce n’est pas structurelle, il n’y a pas grand chose à débattre la dessus. Ce n’est pas une réforme (mot à la mode et creux) c’est juste une volonté. Tu ne vas quand même pas me dire que des gens vont manifester contre une production de betteraves ou de colza supplémentaire? Si tu parlais de la reforme de l’enseignement alors là, je t’assure que ce n’est pas une mince affaire et là il faut discuter très longuement sinon t’as le droit au pire, mandat ou pas, c’est ça le problème. Rien ne t’empêche de faire des propositions concrètes sans mandat au contraire c’est même plus simple en France. Premiére proposition sur l’école: on supprime le BAC (si vous voulez j’argumente)

    A bientôt.

    Réponse
  158. Fred, de L, dit ça : …n’empêche que c’est chez nous qu’on résiste à l’arbitraire, et je ne crois pas qu’il faille en faire un complexe, au contraire.

    Et alors là, je ne peux qu’applaudir bien fort !! C’est ce que je répète, inlassablement, souriante, convaincue, à tous ceux qui m’objectent le fameux « on passe pour des cons face au reste du monde »…

    A l’école élémentaire, quand je défendais le bigleux / le boîteux / le débile léger / le rom de passage… contre les moqueries inconscientes de toute la classe, j’avais raison, même seule contre tous les autres.

    Réponse
  159. Ne te moque point, sacripant !! (en plus, je faisais gaffe à pas écraser les fourmis… ni les moustiques, ce qui est autrement plus méritoire ;-)))

    Réponse
  160. @ko : Je souris, je viens de lire l’édito du mois du Diplo. Il a écrit la même conclusion 😀

    Réponse
  161. ça alors, moi qui ne lis plus le Diplo que de (très) loin en (très) loin… peut-être devrais-je pas !

    (@ Swâmi : j’espérais avoir bien compris, mais ça me gêne, les hommages… égalitariste que je suis… ;->)

    Réponse
  162. Apparentement, des manifestations ont eu lieu cette nuit et on aurait entendu « Chirac on t’enmerde, c’est la rue qui gouverne ».

    Mais je me répète, dans ce cas à quoi sert le gouvernement? Autant abandonné les fondements de la démocratie et passer sous un régime totalitaire ou anarchique. Chacun fait ce qu’il veut. Mais quand on descendrait dans la rue pour manifeste, on se ferait tuer, voyer ce qu’il s’est passé sur la place de Tien An Men. Ha le communisme…)

    On envoie des pavés, des barrières sur les CRS parce que c’est de la provocation (HAHAhahaha…) si on veut…. (ou peut-être pour sécuriser mais on est jeune, toute présence policière est de la provocation, on se rebelle contre tout) Mais si jamais la police n’est pas là, on oserais dire « Mais que fait la police? ».

    On a le droit de leur envoyer des pavés, barrières, vélos et autres choses dans la gueule, mettre des gens en sang mais quand il y a une bavure et bien là ça ne va plus. C’est vrai « être insulter pendant 30 minutes, s’en prendre plein dans la gueule, ne pas bouger en voyant ses amis être en sang » c’est marrant. Et après on s’étonne qu’ils sont super énervé (mais c’est normal, c’est fait exprès, vous les chauffez et après vous vous étonnez qu’ils tapent comme des gros malades.

    Casser les vitrines des magasins, ça fait avancé les choses……

    Vive la violence, vive la démocratie !!!

    Réponse
  163. Une dernière.

    Qui n’avons nous pas entendu? Depuis le émeutes des banlieux et les manifestations? Qui attend sagement dans son coin en attendant son heure? Qui se dit « ça fait 15 ans que je tiens le même discours mais ça ne sert à rien de le changer car je n’arrête pas de gagner des voies. A chaque fois que la droite sort quelque chose, la gauche ne pense qu’à lui bouffer le nez (et elle parle d’immobilisme……). La droite ne sait même pas se faire respecter. En 2007 je suis sûr d’arriver au second tout car déjà en 2002 j’ai claqué un beau 18%. Les gens commencent à en avoir assez. Qui sait je pourrais peut-être gagné en 2007 (bon quand même) mais pourquoi pas en 2012 si ça continue et si ce n’est pas moi ce sera ma fille. J’attends sagement c’est sûr j’y arriverais tôt ou tard…. »

    C’est vrai il faut réfléchir, c’est très dur de réfléchir…. Et le jour ou on en arrivera là ce sera magnifique

    Réponse
  164. Pierre, serais-tu en train d’expliquer qu’il vaut bien mieux fermer sa g… parce qu’après tout, ça pourrait bien être pire ? Ou parce que ça risquerait de l’être, après ? C’est constructif, ça au moins, comme remarque. On ferait peut-être aussi bien de tous se coucher d’emblée dans la tombe, alors, parce que c’est notre destination finale, au fond. Non ? ah, il faut vivre quand même ? bien. Alors autant essayer de vivre mieux.

    Par ailleurs, je ne pense pas que les gens qui s’expriment ici apprécient de voir des vitrines cassées, ni des casseurs. Personne n’a dit que ça, cette violence, ça faisait avancer les choses. En revanche, ces phénomènes violents sont favorisés par un mouvement de fond, d’exaspération, celui-là non-violent, et c’est cela qui fait chaud au coeur : voir des gens cesser d’accepter la tête courbée tout ce qu’on essaie de nous vendre depuis une vingtaine d’années comme étant inéluctable. Alors que, peut-être bien que non, en fait… ;-))

    Réponse
  165. Pierre, serais-tu en train d’expliquer qu’il vaut bien mieux fermer sa g… parce qu’après tout, ça pourrait bien être pire ? Ou parce que ça risquerait de l’être, après ? C’est constructif, ça au moins, comme remarque. On ferait peut-être aussi bien de tous se coucher d’emblée dans la tombe, alors, parce que c’est notre destination finale, au fond. Non ? ah, il faut vivre quand même ? bien. Alors autant essayer de vivre mieux.

    Par ailleurs, je ne pense pas que les gens qui s’expriment ici apprécient de voir des vitrines cassées, ni des casseurs. Personne n’a dit que ça, cette violence, ça faisait avancer les choses. En revanche, ces phénomènes violents sont favorisés par un mouvement de fond, d’exaspération, celui-là non-violent, et c’est cela qui fait chaud au coeur : voir des gens cesser d’accepter la tête courbée tout ce qu’on essaie de nous vendre depuis une vingtaine d’années comme étant inéluctable. Alors que, peut-être bien que non, en fait… ;-))

    Réponse
  166. Je sais que c’est difficile mais Des propositions Ko tu en as, quelque chose de concret, parceque je pense que tout le monde à bien entendu tous les arguments, alors comme au gouvernement et d’ailleur tous les politiques sont débiles que proposez vous? DES IDEES REALISABLES sans contre proposition il n’y a rien qui change, nous ne sommes que des moulins à bonnes paroles. (en même temps ça c’est pas dur)

    a bientot.

    Réponse
  167. J’aurai peut-être des propositions lorsque j’aurai passé suffisamment de temps à réfléchir à tout ça, que j’aurai eu accès à la possibilité matérielle et intellectuelle de saisir tous les (ou au moins le plus possible des) enjeux du débat, que j’aurai entendu les différents experts, lu des rapports, été sur le terrain, aurait, donc, fait le boulot que sont censé faire nos politiques, nos élus.

    Seulement, je ne suis qu’une simple citoyenne, qui prend un peu de son temps libre pour lire, réfléchir, débattre, au lieu de s’avachir devant les conneries télédiffusées, tout en essayant de garder du temps pour les gens qu’elle aime, pour les livres, pour elle-même, pour glander, et pour tout ce qu’elle ne connaît pas encore. Et ouais, je ne suis pas mandatée ni payée pour gérer un pays, ce qui ne m’empêche pas pour autant de réfléchir, de m’impliquer, de militer !! mais me demander, à moi, de faire des propositions concrètes ? C’est juste stupide. Je peux me prononcer sur des propositions, je peux indiquer la philosophie politique que je considère comme la plus fraternelle et la plus juste et la plus efficiente, je peux suggérer des voies d’amélioration, mais je ne suis pas armée pour faire des propositions concrètes : ce n’est pas de ma compétence, ce n’est pas de mon ressort, ce n’est pas mon propos.

    Réponse
  168. Je précise : ce n’est pas de ma compétence, ce n’est pas de mon ressort, ce n’est pas mon propos. => en tout cas, pas au débotté !

    Dans le cadre (hypothétique à ce jour, hélas) d’une conférence citoyenne, oui ! Sur le forum d’Etienne, ça viendra, aussi…

    Réponse
  169. C’est sympa de trouver mon propos juste stupide, belle ouverture d’espris. Tu es sans doute trés cultivé, tu peux donc analyser toutes propositions, mais pas en faire, il n’y a pas comme un probléme dans ton raisonnement? perso je ne me permet tout de même pas de dire que ton propos est stupide, il n’est juste pas en adequation avec le mien. Et c’est pas bien grave.

    A bientôt

    Réponse
  170. T’en veux une de proposition ? instauration d’une VIème république avec un *vrai* parlementarisme et des élections législatives à la proportionnelle… soit le niveau zéro de la démocratie représentative (on peut même imaginer un mandat raccourci si les bulletins blancs sont à plus de 33%)… parce que le premier problème de ce gouvernement est un problème de légitimité.

    Réponse
  171. Vincent, je sais que toi tu es vraiment très bien, au point de nous juger inaptes intellectuellement et de balayer toutes les propositions que nous avons bien voulu t’indiquer. Mais tu ne sembles pas comprendre que nous ne sommes pas ici pour refaire le monde, mais nous sommes ici pour débattre et pour discuter. Et non pour proposer des lois complètes avec leurs petits alinéas. C’est le rôle des parlementaires de le faire. Et si les parlementaires veulent bien nous lire, ils devraient avoir une bonne base d’inspiration pour leur boulot. Nous, avec nos petits moyens, n’avons pas d’autres possibilités, ni d’autres ambitions. Etre plus ambitieux, comme tu nous reproches de ne pas l’être, ce serait faire preuve d’orgueil. Et ça serait de toute façon inutile. Car je le répètes, nous ne sommes pas une Assemblée désignée pour rédiger les lois.

    Alors tu peux continuer à nous accuser tous d’êtres des inutiles incapables de proposer mieux que ce que les gouvernants proposent, mais tes propos sont insultants, sont méprisants, et sont hors-sujets. Des propositions, il y en a. Et si tu refuses de les voir, c’est soit que tu es de mauvaise foi, soit que tu es malveillant, soit que tu es stupide. Choisi ce que tu préfères parmi ces possibilités.

    Réponse
  172. Il me semble que le modèle de la démocratie représentative est dépassé et qu’il serait temps d’envisager la démocratie participative.

    Démocratie représentative = tu votes et tu te tais.
    Démocratie participative = tu votes et tu interviens dans les débats – via le net par exemple.

    Bon, à part ça j’ai débouché une bouteille de champagne place de la République cette après-midi. C’est mon anniversaire !

    Réponse
  173. La alternativa de la democracia
    La Jornada

    Réponse
  174. Apparement vous pouvez relire tous mes propos je n’ai été insultant envers personne. Si j’ai pu l’être je m’en excuse .tu vois je suis peut etre stupide mais pas de mauvauvaise fois. Je n’ai de plus juger personne et ne me suis point prononcé comme plus apte que quelqu’un d’autre. Voilà. Je peux donc remarquer que n’ayant été insultant envers personnes mais ayant juste une manière d’aborder les choses différente de vous, je suis donc moi, ou de mauvaise foi ou malveillant ou stupide!!!

    Et bien c’est comme tu veux fred de L si ça peut te faire plaisir mais ça ne fait pas avancer les choses.

    Maintenant je suis peut être réellement stupide et n’ai pas su lire tes propos comme il le fallait tu voudras bien m’en excuser.

    Si moi même ou d’ autre ne sommes pas apte à donner des propositions concrétes nous pouvons au moins soutenir celles de ceux qui sont apte à en donner ou peut être personne ne trouve grâce à vos yeux? et si le sujet n’est pas de trouver ou de soutenir des propositions alors je préféres ne plus m’exprimer et voir si d’autres ne me ferons pas de procés d’intention parceque je veux avancer.

    PS: je suis assez d’accord avec sextus c’est au moins une proposition qui se discute.

    Bon anniversaire Lou.

    A bientôt peut être

    
    Réponse				
  175. Fred pour ne pas faire preuve de mauvaise fois je viens de relire tes postes et dans le 155 tu avances certains points bien interressants je ne suis pas ok avec tout mais avec pas mal de choses tout de même et comme je nai pas la science infuse ce jugement ne concerne que moi. Dans le post 160 j’ai eu les même propos en demandant simplement que l’on essai d’être concret (même si ce mot fait apparement peur). Je reprends une de tes idées Pas de privatisation des autoroutes. Je pousse, essayons quelles soient rentables et que l’état en les gérant de la meilleure façon en tire le plus d’avantage possible. Idem pour l’énergie.

    Voilà juste un petit commentaire de plus histoire de ne blesser personne.

    Vincent le malveillant, le stupide.

    Réponse
  176. Les jeunes ont d’abord besoin d’un doublement de leur salaire d’embauche et d’emplois plus stables

    La spécificité des jeunes en matière d’emploi n’est pas  » le chômage  » comme feignent de le découvrir le gouvernement et l’UMP, ce sont les très faibles salaires et l’excessive instabilité des emplois qui sont le résultat essentiel des mesures discriminatoires prises  » en leur faveur « .

    Les jeunes ne chôment pas plus que les autres : un jeune actif sur quatre ou cinq, selon les années, est chômeur, et comme trente pour cent des 18-24 ans sont actifs, cela signifie que 6 à 8% des jeunes sont au chômage : un jeune sur 12 à 15 au chômage selon les années, c’est trop bien sûr mais ça n’est pas plus que dans les autres tranches d’âge et ça ne légitime absolument pas l’argument de faux bon sens que les réformateurs nous assènent depuis le premier plan Barre  » en faveur de l’emploi des jeunes  » en 1977, selon lequel mieux vaudrait pour eux un petit boulot plutôt que rien du tout…

    Un texte fondateur à lire d’urgence!

    Réponse
  177. Et oui, les petits boulots, ça a l’avantage de formater un peu toute cette masse de nouveaux travailleurs…

    @ Vincent : je pense que je t’ai blessé avec l’emploi de « c’est vraiment stupide ». Si c’est allé si loin, je m’en excuse, je ne voulais certes pas te blesser ainsi, mais simplement te faire comprendre, en substance, que cette injonction « faites des propositions !! » me paraît hors sujet. Voilà, sans offense.

    Réponse
  178. Merci Agnès pour le lien,

    Voilà donc des projets de réformes bien intéressantes mêmes si compliquées à faire aboutir notamment sur le point le plus intéressant à mes yeux : Le doublement des salaires de premiers emplois.

    L’interdiction des stages me semble une très bonne chose mais à pondérer car pour certain niveau d’étude, je pense aux CAP et BEP voir BAC pro, il y a une importance à trouver une entreprise afin d’explorer le monde de l’industrie. Il faudrait peut être penser à une collaboration plus active entre le monde professionnel et l’enseignement et ne plus penser en stage mais en validation d’expérience comme c’est de plus en plus le cas en BAC pro. Pour ce qui est des stages de niveau BAC +2 et autre, interdiction total car c’est de l’exploitation pur et dur. Par contre les industries devraient investir dans la formation avec par exemple une obligation d’investissement sur formation supérieure avec un salaire rémunéré normalement. En ce qui concerne le troisième point, je suis septique.

    « De même que les retraités touchent du salaire après leur dernier emploi, les jeunes ont le droit de toucher du salaire (et non pas une allocation tutélaire) avant leur premier emploi »

    Je trouve se passage étonnant car les retraités touchent une pension calculée sur le travail de leur vie et des cotisations qu’ils ont effectuées, dire que les jeunes ont le même droit je ne comprends pas bien. Que les jeunes aient le droit d’être aidé et soutenu me semble normal mais incomparable avec le droit à la pension de retraite.

    En ce qui concerne le point sur l’age et les discriminations qu’il entraîne j’abonde dans le sens du texte en ajoutant que rien ne devrait pouvoir interdire le droit de travailler pour quiconque en tout cas pas l’age que ce soit jeune ou vieux. Peut être faut il aussi revoir le système de retraite et la notion de durée de travail car le ratio temps de travail/durée de vie/ temps de retraite devient très déséquilibré. Peut être faut il se pencher sur cette question également dans le sens d’un changement du mode et du mot retraite. Je donne un exemple pour éclaircir ma pensée (une personne de 55 ou 60ans n’est pas morte pour la société et un homme ou une femme de cette age pourrait avoir une activité d’accompagnement des jeunes au sein même de l’entreprise pour laquelle ils travaillent cessant leurs activités pour la transmettre à un autre).

    A bientot

    Réponse
  179. Pas de problémes ko. Merci de ta compréhention, je compends aussi ton point de vue.

    a bientot.

    Réponse
  180. Vincent,

    Je suis provocateur dans mes propos, mais tu n’es pas le seul à user des propos lapidaires du genre « plutôt que de vous branler la nouille, faites des choses concrètes ». Tu ne t’en es peut-être pas rendu compte. Ce n’est pas bien grave.

    En fait, à force de causer sur internet, je trouve, personnellement moi même, que seul, on n’est jamais assez informé pour pouvoir proposer quelque chose de suffisamment concret pour le mettre en oeuvre de suite. En fait, je trouve que, contrairement à ce que certains se complaisent à le dire, Internet est une grande école d’humilité. On apprend qu’il y a toujours plus à apprendre. On apprend qu’on ne maîtrise définitivement jamais un sujet. C’est par exemple, personnellement moi même, une des raisons qui font que je n’ai pas de blog… parce que je ne suis jamais satisfait par la qualité de ce que je publie.

    Donc. Une fois admis que nous devons prendre nos écrits avec toute l’humilité qui leurs sieds, il devient aussi assez clair que nous ne pouvons pas prétendre à la concrétisation de nos éventuelles propositions, que nos propos ne seront jamais mieux que des guides pour des futures directions à suivre, et que nous ne faisons finalement qu’apporter une petite pierre à l’édifice de nos réflexions.

    En fait, et pour finir, si j’ai répondu comme je l’ai fait, c’est que ton propos ressemblait plutôt à une attaque des personnes, plutôt qu’à une attaque des idées elle-même. J’entendais « vous êtes nuls de ne pas être capables de proposer du concret », quand visiblement, tu voulais plutôt dire « vos idées sont nulles, elles ne sont pas concrètes »… j’y voyais des attaques personnelles plutôt qu’un débat d’idées.

    Et pour finir pour de vrai cette fois. Le sujet est défini par le message initial d’Agnès. Et essayer de refaire « concrètement » le monde à chaque message d’Agnès, ça nous fait à chaque fois de grandes chances d’être hors sujet. Et là, je crois que nous le sommes 😀

    Réponse
  181. Salut fred

    Pour commencer et terminer avec ce petit passage désagréable, sache que je ne permettrais jamais de dire que les personnes ni les idées puissent être nul ne fussent elles pas concrêtes.

    En ce qui concerne ma présence sur ce blog ben c’est un peu les mêmes raisons que toi, n’étant pas capable de le faire moi même, ou par manque d’audace et bien je préfére m’exprimer ici.

    Enfin mais cela ne reste qu’un souhait, il serai sympa que de temps en temps les bonnes idées soient concrétisées même si elles sont parfois imparfaites.

    A bientôt.

    Réponse
  182. beaucoup de bla bla, mais nous sommes ainsi faits;apres guerre un communiste nous as mis le retraite a 65ans,en 81,un president de gauche(sic) nous refait passer a 60 sans supprimer le texte,au passage il supprime la retraite a tout le privé puisqu’il fait augmenter le plafond de la sécu de 14000F (de l’epoque )par an.(personne n’as reçu d’augmentation de ce type cette année la.(plafond sécu aujourd’hui 2500euros)ils nous ont refile le sang contaminé et pourri notre jeunesse, fais croire que tchernobil ne pouvait pas passer chez nous, quelques suicides plus loins ont nous as balancé les emplois jeunes, j’en oubli surement, moi qui jeune etait delégué CGTet qui as vecu mai 68 ou rien ne s’est produit. un avantage tout de même,on pouvait travailler ou on voulait et comme on voulait,avec les heures payées etc. aujourd’hui les jeunes qui voudraient travailler un peu plus pour pouvoir payer leurs loisirs( pour parler comme les nantis du public)ne le peuvent pas,ce qui ne leur augmente pas non plus leurs points de retraite,ni favorise du bien être sauf au noir. bref de gauche comme de droite ils sortent des mêmes écoles,sont fonctionnaires et ne vivent pas comme les 20 millions de français du privé. le dommage c’est que lorsque la gauche est au pouvoir il n’y a pas de contre et tout passe car nos syndicats moribonds laissent tout passer au nom de la paix sociale. n’oubliont pas que le grand Charles leur as donné la gestion de nos caisses de retraite et de sécu en 1947 pour faits de resistance et que depuis eux aussu savent se servir.seules les caisses de lorraine et d’Alsace sont beneficiaires car elles sont gérées par un organisme privé et controlé. merci de m’avoir lu, les infos de tout ça sont bien souvent sur le net, mais en France personne ne se rapelle de rien,,amities

    Réponse
  183. Un lien très amusant dans la continuité de ce que cmoicoco a dit :

    http://www.senat.fr/rap/r98-413/r98-4130.html

    Et si vous ne voyez pas ou je veux en venir : Qui était à la tête de l’Etat de 81 à 95. Et des gens continuent à voter la gauche. Ne nous a –t-elle pas assez ruiné ?

    Réponse
  184. je viens de lire tous les liens c’est trés parlant.

    Réponse
  185. LA CROISSANCE DE L’ENDETTEMENT PUBLIC EST VENUE D’UNE POLITIQUE BUDGÉTAIRE TROP ACCOMMODANTE (ce qui veut dire trop laxiste)

    Haaaaaaa… le laxisme de la gauche, que ç’est bon !

    Réponse
  186. Le resultat de tout ce mouvement anti-cpe :

    – Les politiciens vont avoir peur de réformer maintenant, donc plus de cpe mais RIEN cette fois-ci : Cette fois seuls ceux qui veulent vraiment bosser bosseront ! ( et je suis pourtant dans une situation assez précaire pour le moment mais je n’ai pas le temps de faire la grève puisque je cherche du travail ).

    – L’objectif de créer des emplois en stimulant les employeurs à embocher n’est pas atteint donc : question DEJA posée : Quelle est la solution ? il y en a une > REVOIR UN SYSTEME POLITIQUE D’IL Y A 20 ans si ce n’est plus ..

    – Certains n’auront pas leur partiel à cause des grèves … peut être des futurs chômeurs ..

    – La réputation de la France qui se dégrade nettement depuis 5 ans ne fait qu’élargir l’incapacité de notre peuple à s’adapter à un système dont la réflexion (qu’on le veuille ou non) n’est plus d’actualité .

    MA CONCLUSION ( et c’est JUSTE mon opinion) : VOUS N’AVEZ RIEN COMPRIS !

    La question du jour est plutôt : Qui veut s’adapter ? Qui veut du travail ? Qui est prêt à prendre des risques pour réussir dans un système voué à l’échec ? Car aujourd’hui la france ne dépend pas d’un système politique et économique nationnal mais internationnal. Alors peut-être que le  » C’est toujours mieux que rien  » vaut la peine d’être retenu pour ma part … La réponse a ce fameux débat cpe se fera dans 10-20 ans et je vous souhaite en tous cas, à ce moment là d’avoir du travail .

    Voilà, Salut ! 😉

    Réponse
  187. La réputation de la France ne se dégrade que du point de vue des actionnaires et des éditorialistes : de la caste arrogante et aveugle qui s’offusque de ce que les peuples ne soient pas toujours d’accord avec elle.

    Malgré tous les CPE et contrats aidés possibles et imaginables, il n’y a, dans les formes actuelles, plus d’emploi pour tous. C’est un fait, c’est même une victoire de la technologie et du progrès. Mais le partage de l’emploi restant n’est pas à l’ordre du jour : c’est la concurrence la plus sauvage qui est de mise, au lieu d’une collaboration constructive pour chacun. Et nous voilà dressés les uns contre les autres, à nous écharper, quand nous devrions unir nos forces pour améliorer le sort de tous.

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  188. Mais que nenni! N’en déplaise à ces putains de déclinologues, la France reste un pays très attractif pour les investisseurs étrangers : vous pouvez vous payer l’article des Echos qui le dit ou vous taper ce pensum.

    Réponse
  189. Le petit pays gaulois se replie sur lui-meme, protegeant son « petit modele de societe avec tout plein de protection sociale », regardant ses voisins se reformer, evoluer, s’adapter au monde du XXIeme siecle. Seulement là, le petit village gaulois ne possede pas de potion magique. Et c’est contraint, forcé et surement dans la douleur qu’il sera forcé de s’adapter quand il sera dos au mur. Ce jour là, l’aterrissage risque d’etre difficile. Car revenir du monde des bisounours n’est jamais très plaisant…

    Réponse
  190. Et si tu te rend compte que ce cher progrès que l’on te vend à marche forcé, c’est un nouveau temps des pyramides, avec quelques très riches de droit divin et une marée d’esclaves pour les servir, tu auras toujours envie de t’adapter? Serais-tu avide de sentir le fouet te caresser les épaules et de voir tes gosses vendus au plus offrant?

    Réponse
  191. Cher Agnès, vous avez raison, c’est ce qui va arriver SI on ne réforme pas. On va continuer avec des idées pourries qui date de 25 ans voir plus alors qu’on est au XXIème siècle. Les entreprises vont continuer à ce barrer, il n’y aura plus de travail en France et c’est nous qui allons devenir les petits chinois a bosser pour 1€ par jour.

    La gauche a-t-elle une solution a proposé???

    NON!!! Elle perd son temps à critiquer. Actuellement, elle a fait une manoeuvre politique, elle s’est servie des étudiants pour faire tomber le gouvernement en place. Elle ne voit qu’une seule chose, les présidentielles. Elle s’en fout du pays. La gauche a-t-elle une solution VIABLE? Une SOLUTION qui tient compte de cette putain de DETTE publique qu’elle nous a mis sur le dos. Avec 1,200 Milliards € de dette, le français veut continuer à péter dans de la soie.

    Agnès n’en avait vous pas marre de sortir toujours le même discours? Les patrons, tous des connards qui nous saignent à blancs. Le coiffeur du coin c’est un connard, le boucher (pour peux qu’il ait embaucher quelqu’un), le maçon, le plombier, etc… Hé bien oui, ce sont des patrons. Comme je l’ai déjà dis 99,9% des entreprises sont de PME en France (2/3 des emploies). J’avoue certains sont des connards (comme le patron qui vident les locaux et se barre) MAIS pas TOUS, alors qu’on arrête avec ça !!!

    Au lieu de se mettre autour d’une table (en prenant tout les facteurs notamment la dette) et de parler de l’avenir de la France, on préfère se bouffer le nez, perdre son temps dans des débats déjà réglé (Comment des gens ont-ils le droit d’empêcher des autres d’aller étudier. Tant qu’on y est, avez-vous pensez à ses jeunes qui grâce au bourses peuvent continuer à aller à l’école, vous croyez qu’ils vont continuer à l’avoir avec l’année désastreuse??? Avez-vous pensez à ses PARENTS qui triment (vous adorez ce mots là) pour pouvoir envoyez leurs enfants à l’école, et bien PAFF une année de perdue allé hop on va encore plus se serrer la ceinture). NON!!! Le français ne pensent qu’a lui même, empêche les gens qui veulent allé étudier, travailler pour gagner leurs salaire) et ils OSENT défendre nos droits, il ne sont même pas capable de respecter notre liberté. Quel beau modèle que vous défendez là !!!

    Je reprends, donc au lieu de se mettre autour d’une table et de parler, on préfère se bouffer le nez (c’est MOI qui est raison, toi tu as tord et nanana) mais pendant ce temps, la France va dans le mur et l’extrême gagne des voix. Mais tout le monde s’en fous.

    Arrêtez de sortir ce genre de discours !!!

    Réponse
  192. Superbe ! Selon Agnes, le progres « c’est un nouveau temps des pyramides, avec quelques très riches de droit divin et une marée d’esclaves pour les servir », « le fouet qui carresse les epaules » et « mes gosses vendus au plus offrant ». Ca va ? C’est tout ? T’as rien oublié ? T’es sur de ne pas en avoir trop fait ?

    Réponse
  193. « On va continuer avec des idées pourries qui date de 25 ans voir plus alors qu’on est au XXIème siècle »

    A titre informatif et pour ceux qui n’auraient pas un décoder valide entre les deux oreilles, « les idées pourries », ça n’est jamais que le code du Travail…

    Tiens ! Tant qu’on y est, dans le genre vieux machin qui date de Napoléon, on a aussi un truc tout pourri qui s’appelle le Code Civil et qui régit les lois sur le patrimoine et l’héritage.

    Vous savez ? Ce vieux machin qui fait qu’en se donnant juste la peine de naître par hasard, les riches héritent de la richesse, les pauvres de la pauvreté, les possédants de la possession et les riens… de rien…

    Si c’est pas de la belle liberté méritante, équitable et travailleuse à la sueur de son front, ça…

    Réponse
  194. Les patrons, tous des connards qui nous saignent à blancs

    Ça, c’est toi qui le dit…

    Réponse
  195. « A titre informatif et pour ceux qui n’auraient pas un décoder valide entre les deux oreilles, « les idées pourries », ça n’est jamais que le code du Travail… »

    Toi aussi tu en aurais besoin, ais-je dénigrer le code du travail? HEIN?

    Les idées pourries c’est encore plus de sécurité (ce qui est tout à fait louable mais actuellement ce serait dur compte tenu du contexte de la France), encore plus de taxes pour les employeurs, encore plus de dettes publiques, investissement n’importe comment, etc… Tu crois qu’on peux se permettent beaucoup de choses avec UNE DETTE de 1200 Milliards €? Est-ce que quelqu’un PENSE à cette putain de dette et comment la rembourser? Ha oui c’est vrai, en taxant encore les employeurs mais NON non, ça ne les fera pas fuir…

    « Ça, c’est toi qui le dit… » Non non, je regarde la télé et comme je l’ai déja dit plus haut, on peux voir les slogans : « Nous ne voulons pas devenir de la chair à canon pour les patrons » « je ne veux pas me défoncer pour un patron qui va ganger des sous sous danbs son coin », etc…

    Réponse
  196. Oui oui les patrons sont des philantropes et ils n’ont qu’une seule obsession : le bien commun. Pour les slogans tu as mal lu ça n’est pas « je ne veux pas me défoncer pour un patron qui va ganger des sous sous danbs son coin » c’est plûtot « je ne veux pas me défoncer pour un patron qui rémunère trop le capital par rapport au travail. » Sinon il faut arrêter de regarder la télévision.

    Réponse
  197. La déclinologie de droite n’est pas nouvelle : SPENGLER Oswald, Le déclin de l’Occident – Esquisse d’une morphologie de l’histoire universelle, Gallimard, 1916-1920 1948.

    Lire : Une atmosphère de fin de monde…

    Réponse
  198. Agnès, franchement vous m’énervez avec votre discours « Nouveau temps des pyramides, etc… » Je suis d’accord avec Pierre sur ce point (mais personne ne réagit dessus). A-t-on pensé aux parents qui sont obligé de faire un emprunt à la banque pour que leurs enfants puissent continuer à étudier ?

    La formation s’effectue en 2 ans. Une année compte environ 6000€. Bien sur, c’est en alternance mais aucune entreprise n’en veut, pourquoi??? Toujours et toujours la même excuse, pas assez d’expérience (mais en convention de stage là, elles sont toute oui).

    Donc au lieu de faire un emprunt de 12000€ pour les deux ans et bien NON, on va passé à 18000€ car l’année est foutu mais bien sur, qu’est-ce que 6000€? C’est encore mieux de s’endetter plus et sur le long terme… A-t-on penser à nous, à ses parents qui font des prêts pour pouvoir envoyé leurs enfants à l’école et qui, grâce à des couillons qui ne savent pas ce qu’est le monde du travail, doivent s’endetter encore plus, à leurs blocages qui font chier TOUT le MONDE? Même plus capable de circuler LIBREMENT dans ce pays !!!

    MERCI à vous, merci de nous avoir fait perdre 6000€ car il faut pas croire 2 mois, ça va être dur à récupérer à moins qu’ils repoussent les exams mais faut arrêté de rêvé. Ha oui, saccager les universités aussi c’est très bien… ET encore une fois qui va payer ??? Le pauvre contribuable. Merci à vous les étudiants !!!

    Et franchement, arrêter avec vos idées bolcheviques, « un nouveau temps des pyramides, avec quelques très riches de droit divin et une marée d’esclaves pour les servir, voir tes gosses vendus au plus offrant? ». Quitter la France si vous n’êtes pas contente. Laissez les gens qui veulent allez bosser, allez étudier tranquille bordel!!!

    YEN A MARRE !!! « Baroud » de mes couilles oui!!!

    Réponse
  199. C’est bien de se défouler, comme ça, au pif! Ceci dit, ça ne te rendra pas tes sous. D’ailleurs, tu râles contre ceux qui tentent de faire quelque chose, sans remettre en question une seule seconde le fait que tu doives payer pour l’éducation de tes gosses. Demain, ce sera 10 000 €. Et puis tu ne pourras plus suivre. Parce que ça y est, c’est rentré dans ta tête : l’éducation, ça se paie. Et quand on paie, on exige! Bientôt, tu ne pourras plus payer, ni exiger. A ce genre de jeu à la con qui consiste à toujours monter les enchères, on finit toujours par perdre.
    Maintenant qui c’est qui râle en contemplant son nombril? Pas moi. Je ne suis pas étudiante, je n’ai rien bloqué. Je ne pense pas que l’herbe est plus verte ailleurs. Je ne pense pas que la France est un pays de merde. Mais toi, oui! Y a des endroits où on tire sur ceux qui ne sont pas contents. Des endroits où on en a toujours pour son argent. C’est plus dans tes cordes, non? Tu es toujours là? Si tu en as marre, on ne te retiens pas.
    Maintenant, tu paies pour que ton gosse ait un avenir. Je ne sais pas pourquoi tu paies, mais maintenant que l’on délocalise aussi les taffs d’ingénieurs, je pense que tu vas pouvoir continuer à payer comme un fou, ça ne va plus rien changer pour lui. En concurrence mondial, ton gosse ne sera jamais assez bon marché, il y aura toujours plus crève la faim que lui. Il y aura toujours trop de charges pour éduquer les gosses, pour soigner les gens. Ceux que tu conchies dans ton petit égoïsme inquiet poursuivent pourtant le même but que toi : avoir un avenir. Mais pour que ça marche, ça ne sert à rien de se la jouer perso, dans son coin, en tirant la langue et en ne payant jamais assez. Là, tu paies et après? Il aura son diplôme, il fera des stages à l’oeil, il aura des jobs avec des contrats siège éjectable. Tu as beau payer, ça ne change rien à ce qui l’attend à la sortie. C’est pour ça qu’on a joué collectif. Y compris pour toi et ton fils.
    Tu le savais que même les Chinois sont en train de devenir trop chers?

    Réponse
  200. Ha lala, vous n’en avez pas marre de vous en foutre plein la gueule? Je me répète je me répète, Au lieu de ce mettre autour d’une table et de parler l’avenir de la France, nan vous préférez garder vos rancoeures et continuer à vous taper dessus. C’est vrai qu’on va avancer comme ça. « C’est moi qui ait raison, c’est moi c’est moi !!! »

    La France va dans le mur et bien nan, on perd toujours son temps avec des guerres internes. La gauche ne passe que son temps à en foutre plein le nez à la droite (mais a t’elle une solution concrète au lieu de perdre son temps à critiquer, ne devrait-elle pas se mettre au boulot ?), la droite ne vau pas mieux, elle sort un truc hop elle fait demi-tour.

    Et bien pendant ce temps là, le français se radicalise et vote extrême (notamment extrême droite). Notez qu’au second tour, Le Pen a obtenu 20%. Et les français ont voté en masse pour faire « barrage » au FN. Donc, c’est malheureux mais il y a 20% des français qui soutiennent Le Pen. Et plus ça vient, plus le français vote Le Pen. D’abord 5% puis 7 puis 10 et Hoooo mais…… 18% au premier tours???

    Si Le Pen n’arrête pas de monter, c’est qu’il y a un problème…

    Alors arrêtez avec vos querelles internes et pensez plus au pays car comme c’est partit là, je me répète (défois je me demande si je ne radote pas :)) Le Pen passera et là je ne suis pas sur que vous pourrez à nouveau l’ouvrir. « Toi pas content, hop je fais venir l’armée ».

    Mais Agnès, quelles sont, selon vous, les mesures concrètes pour que le pays sorte de la crise? Vous parlez vous parlez mais mettez sur la table vos propositions, ce n’est que comme ça que l’on y arrivera. Je sais très bien que ce n’est pas NOTRE boulot, on paye des gens pour faire ça mais ils n’ont pas l’air de comprendre. Mais j’aimerais entendre vos arguments, questions de curiosité. (Mais pas « du travail pour tous », actuellement c’est impossible et des solutions qui tiennent de la dette (j’y tiens à celle-là :))

    Parlons calmement 🙂

    Réponse
  201. Bah, si c’est l’extreme droite, ca va encore… Faudrait pas que ce soit l’extreme gauche par contre 🙁

    Réponse
  202. 😀 Merci pour le lien: Déjà, des gens qui s’auto-proclament « agence intellectuelle », on sent qu’il ne va y avoir là que du bon!!!
    Sinon, discours plutôt convenu et rabâché qui ne crache pas sur de bons petits paradoxes :

    1. Cela fait 20 ans que les jeunes sont des veaux qui refusent de bouger
    2. Déjà, les jeunes d’il y a 20 ans, ils ne sont plus jeunes. Ce n’est donc pas une question de jeunes en particulier…

    3. Cela fait 20 ans que la flexibilité de l’emploi augmente
    4. Entendez, la précarité et sa suivante indispensable, la paupérisation des travailleurs.

    5. Et cette « flexibilité » s’est concentrée sur les nouveaux entrants
    6. On est plutôt d’accord, même si les « sortants imminents » en prennent aussi plein la tronche à l’autre bout de la pyramide des âges du travail.

    7. Alors pourquoi résister et refuser un truc qui, concrètement, entérine ce processus de retour en arrière social permanent et continu?
    8. Ben oui, ça, pourquoi, alors que personne en 20 ans n’a tenté le processus inverse?

    Et si on nous proposait une réforme pour une fois vraiment progressiste, avec, par exemple un vrai droit à la formation professionnelle continue, particulièrement quand on en a le plus besoin, entre deux boulots, puisque vivre entre 2 boulots, c’est la norme? Ou aussi, le droit à un vrai soutien des services sociaux et non du flicage permanent. C’est vrai, perdre son emploi, sa source de revenu, sa position sociale, ça a tendance à nous déstructurer la tête. Alors, plutôt que de criminaliser les chômeurs, que dis-je, les gens flexibles entre deux emplois, pourquoi ne pas les aider et tenter de les aider à surmonter leur souffrance autrement qu’avec des reproches et des anxiolytiques qui coûtent un oeil à la Sécu? Formation continue et soutien psychologique sont à mon sens de vraies pistes de progrès social que l’on gangerait tous à explorer.
    Et là, je ne sais pas pourquoi, on découvrirait subitement que les jeunes et tous les autres ne sont pas si immobiles que ça et qu’un changement dans le bon sens a tendance à ne pas créer de crises d’urticaire social!

    Réponse
  203. Mme Monolecte, mais vous tenez là un discours presqu’optimiste ! Pardon ? On me souffle « utopiste » ? Non-non, optimiste, ou plutôt : constructif

    Ça ne va pas non ? On ne vous a pas encore convaincue du déclin-de-la-France-que-tout-le-reste-du-monde-y-se-moque-de-nous ? Vous seriez pas un peu réfractaire, en plus, à la doxa ?

    Puisqu’on vous dit que c’est comme ça et qu’on n’y peut rien changer… Puisqu’on vous dit que dire le contraire, ce serait comme de dérouler un tapis rouge pour les chiens galeux de l’extrême-droite… Allez, hop ! dans le rang ! Vous ne voudriez pas couler la France, tout de même ? S’il faut en sacrifier quelques-un-e-s (de vaches), c’est pour le bien du plus grand nombre ! (quoique…) Ah ? Non, ce n’est même plus pour le bien du plus grand nombre ? C’est juste qu’on-n’a-plus-le-choix-c’est-comme-ça ? …

    Mais qui le dit, qu’on n’a plus le choix ? (au fait) ? Et, pourquoi ? A qui cela profite-t-il ? Que signifie cette fuite en avant, souvent aveugle ?

    Nombre de militants des partis traditionnels, nombre de ceux qui signent les courriers des lecteurs de Libé, de Télérama, nombre des commentateurs qui se veulent « raisonnables » et « pragmatiques », ici et sur d’autres blogs, me font penser à des lapins aveuglés par les phares des monstres d’acier froids et invincibles que sont à leurs yeux effarés les voitures (l’économie).

    Souvent, un pas de côté permet de remettre du doute (salutaire), de la réflexion et du recul dans l’analyse ; mais cela provoque une remise en cause qui peut s’apparenter à un tremblement de terre conceptuel, donc un danger potentiel, une prise de risque : et là, bien souvent, l’humain recule. A tort, à tort…

    Réponse
  204. Agnes> « Y a des endroits où on tire sur ceux qui ne sont pas contents. Des endroits où on en a toujours pour son argent. C’est plus dans tes cordes, non? Tu es toujours là? Si tu en as marre, on ne te retiens pas ». En gros, on peut resumer ca à: « si certains n’aiment pas le blog du monolecte, qu’ils ne se gênent pas pour le quitter ». Tiens, ca me rappelle Jean-Marie, Philippe, et plus recemment Nico 🙂

    Réponse
  205. A une différence notable : je ne prétends pas devenir le maître du destin de 60 millions de personnes!

    Réponse
  206. Oui, j’ai bien compris. Tu te contentes d’être une Sarkozette à taille bloguesque 🙂

    Réponse

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